L’essor du Multilinguisme est soutenu par la Francophonie et l’ONU

Dans un monde où la communication est essentielle, la Secrétaire Générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a récemment rencontré Movses Abelian, Secrétaire Général adjoint des Nations Unies et Coordonnateur pour le multilinguisme. Cette rencontre a mis en lumière les défis actuels du multilinguisme, exacerbés par une crise de liquidités qui menace son effectivité.

Les discussions ont révélé une préoccupation commune quant à la capacité des organisations internationales à maintenir une communication inclusive et diversifiée. La crise financière actuelle pose un risque significatif à la promotion et à la pratique du multilinguisme, un pilier fondamental pour l’engagement global et la diplomatie.

Face à ces enjeux, le nouveau Cadre stratégique des Nations Unies sur le multilinguisme, porté par une ambition renouvelée, vise à garantir que les langues ne soient pas un frein à l’accès à l’information et à la participation aux débats mondiaux. Ce cadre stratégique perçu comme un vecteur potentiel de changement, promeut l’égalité linguistique au sein des instances internationales.

En outre, la formation des traducteurs et interprètes issus des pays francophones représente  un axe majeur. Le renforcement des dispositifs de formation est crucial pour assurer non seulement la représentation linguistique mais aussi pour favoriser l’emploi et l’intégration professionnelle des jeunes dans ces régions.

Cette rencontre entre la Francophonie et les Nations Unies souligne l’importance d’une collaboration continue pour surmonter les obstacles financiers et structurels et pour faire avancer la cause du multilinguisme. C’est un pas de plus vers un avenir où chaque voix, dans toutes les langues, peut être entendue sur la scène mondiale.

Le ministre Sanou lance le processus budgétaire 2025

Ouagadougou, 22 février 2024 – Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a ouvert ce jeudi à Ouagadougou la conférence de lancement des travaux du processus budgétaire 2025, en présence des acteurs du secteur public et privé.

Le ministre Sanou a présenté les grandes orientations de la politique budgétaire du gouvernement qui vise à soutenir la croissance économique, à maîtriser l’inflation et à réduire le déficit budgétaire.

Il a indiqué que le taux de croissance réelle du PIB, estimé à 5,1 % en 2023, devrait atteindre 5,3 % en 2024 et 5,1 % en 2025, grâce aux efforts de relance post-Covid-19 et aux réformes structurelles. M. Alousséni Sanou a aussi ajouté que l’inflation devrait rester en dessous de la norme communautaire de 3 %, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA.

Il a également présenté le bilan de l’exécution budgétaire 2023, marquée par une mobilisation satisfaisante des recettes fiscales, atteignant 14,7 % du PIB, et par une maîtrise des dépenses, représentant 24,6 % du PIB. Par ailleurs, le ministre de l’Économie et des Finances,   a souligné que le déficit budgétaire s’est établi à 3,7 % du PIB, nettement inférieur à la prévision de 4,9 %.

Pour l’année budgétaire 2024, le ministre Sanou a annoncé que le gouvernement poursuivra ses efforts pour améliorer l’exécution du budget, en intensifiant la mobilisation des ressources intérieures et en optimisant l’efficacité des dépenses publiques. Il a précisé que la politique budgétaire visera un objectif de déficit budgétaire de 3,6 % du PIB en 2025 et s’inscrira dans la dynamique de revenir progressivement au critère de convergence communautaire de 3 % à l’horizon 2026.

G20: le Brésil appelle à prévenir les conflits

Le sherpa brésilien, l’ambassadeur Mauricio Lyrio, a ouvert  mercredi à Rio de Janeiro la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, en insistant sur l’importance de ce forum pour analyser la situation internationale et aborder les enjeux géopolitiques.

Lyrio a exprimé sa préoccupation face à la multiplication des conflits, qu’ils soient internes, régionaux ou internationaux, et qui rappellent le niveau de tension de la Guerre froide.

Il a plaidé pour une gouvernance mondiale plus efficace, capable d’éviter les crises humanitaires engendrées par les conflits. Le sherpa brésilien a mis en avant le rôle essentiel de l’ONU dans le maintien de la paix et la nécessité de réformer ses institutions.

Il a également annoncé la tenue d’une deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. l’ambassadeur Mauricio Lyrio a indiqué que la présidence brésilienne inviterait tous les pays participants à l’assemblée à se joindre au G20 pour élargir le débat. “Nous espérons que d’ici là, ce débat sera plus mature et que nous pourrons progresser de manière décisive sur cette question”, a-t-il déclaré.

L’Allemagne est la troisième puissance économique

L’Allemagne se hisse à la troisième place, mais la victoire est amère. En 2023, le Japon a cédé son titre symbolique de troisième puissance économique mondiale à l’Allemagne, principalement en raison de la chute du yen, selon les données préliminaires du produit intérieur brut (PIB) japonais publiées le jeudi 15 février.

L’Allemagne surpasse le Japon : Un Changement de Rang Symbolique

Boosté par l’inflation, le PIB nominal de l’Allemagne a atteint 4 500 milliards de dollars en 2023, contre 4 200 milliards de dollars pour le Japon. Cependant, en termes réels (ajustés de l’inflation et des variations saisonnières), l’économie japonaise a progressé de 1,9 % l’année dernière, contre seulement 1 % en 2022, tandis que l’économie allemande s’est contractée de 0,3 %, selon les données officielles publiées en janvier.

La situation économique en Allemagne se détériore, ce qui donne à son nouveau titre de troisième puissance économique mondiale, promis depuis octobre dernier par les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), l’apparence d’un mirage. D’autant plus que l’Inde pourrait surpasser à la fois le Japon et l’Allemagne dans quelques années.

Le Japon en Déclin : Démographie et Productivité en Question

Au Japon, le déclin démographique et la faible productivité sont des problèmes majeurs. En tant que puissance exportatrice, l’Allemagne souffre de la faible demande extérieure, des coûts énergétiques pour son important secteur manufacturier et des taux d’intérêt relevés par la Banque centrale européenne (BCE) dans le but de vaincre l’inflation.

Au Japon, les médias locaux ont largement commenté la perte de son troisième rang économique mondial, soulignant qu’au-delà de l’impact exceptionnel de la chute du yen, des facteurs fondamentaux négatifs puissants sont à l’œuvre, comme le déclin démographique accéléré de l’archipel et la faiblesse chronique de sa productivité.

Le Japon et l’Allemagne : Des Puissances Exportatrices en Difficulté

Comme l’Allemagne, le Japon est une puissance industrielle et exportatrice, mais ce statut est en déclin depuis longtemps et sa consommation intérieure est actuellement minée par l’inflation et la chute du yen.

Au quatrième trimestre, le PIB japonais s’est de nouveau contracté (- 0,1 % sur un trimestre en données réelles ajustées des variations saisonnières), soit un deuxième repli consécutif après un déclin plus marqué sur la période de juillet à septembre (- 0,8 % selon un chiffre révisé à la baisse jeudi).