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Massacre de Kumba : le Cameroun en deuil national samedi

Le président camerounais Paul Biya a décrété une journée de recueillement le 31 octobre prochain en la mémoire des enfants…

Le président camerounais Paul Biya a décrété une journée de recueillement le 31 octobre prochain en la mémoire des enfants tués samedi dernier à Kumba, une ville de la région anglophone du Sud-Ouest.Le chef de l’Etat a signé le décret hier mercredi, annonce Cameroun Tribune. Ainsi sept jours après le drame de Kumba, la nation camerounaise va marquer le moment, avec les drapeaux qui seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire national.

Samedi dernier, des assaillants ont attaqué la classe de sixième du Complexe scolaire Mother Francisca International Bilingual Academy de Fiango, tuant sept élèves âgés de 9 à 12 ans, selon le gouvernement qui accuse les combattants séparatistes. Pour l’ONU, le bilan s’établit à huit morts.

Par ailleurs, onze autres enfants ont été blessés au cours de l’attaque. « Leur état est relativement stable. On a opéré certains d’entre eux. D’autres vont perdre l’usage de leurs membres inférieurs », expliquait au Monde Afrique Chamberlin Ntou’ou Ndong, préfet du département de la Mémé dont Kumba est le chef-lieu.

Une délégation ministérielle, conduite par le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, s’est rendue dans la zone mardi. Elle a été accueillie à l’hôpital régional de Buea par des cris de douleur d’une adolescente qui a reçu deux balles sur le postérieur et le bras. Au cours de l’attaque, les auteurs ont également utilisé des machettes, d’après les éléments diffusés dans un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Le Sud-Ouest est l’une des deux régions anglophones du Cameroun, avec le Nord-Ouest, plongées dans une guerre civile depuis trois ans. Des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans ces deux régions où vit l’essentiel de la minorité anglophone, dont une partie s’estime marginalisée par la majorité francophone du pays.

Les combats, mais aussi les exactions et meurtres de civils par les deux camps, ont fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile, selon de nombreuses ONG.

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