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Sénégal : la première étape de structuration du Hub Minier Régional bouclée

Dans la deuxième phase d'exécution du projet, l'accent sera essentiellement mis sur les études de faisabilité des quatre décisions majeures…

Dans la deuxième phase d’exécution du projet, l’accent sera essentiellement mis sur les études de faisabilité des quatre décisions majeures actées, vendredi à Dakar, à l’issue d’un atelier d’orientation stratégique.C’est un pas de plus vers la concrétisation du Hub Minier Régional (HMR) du Sénégal. « Un tournant décisif » selon le Directeur Général du Bureau Opérationnel de Suivi Du Plan Sénégal Emergent (BOS/PSE), El Ousseyni Kane.

En effet, après plusieurs mois de travail intense ayant impliqué l’administration, les acteurs privés des secteurs des mines et des hydrocarbures,  l’opérationnalisation  de ce programme phare du PSE entre dans sa deuxième phase.

Durant les deux mois à venir, les acteurs autour du projet « se sont engagés, selon El Ousseyni Kane, à poursuivre les études de faisabilité  » des quatre décisions majeures arrêtées au sortir de la rencontre de ce jour.

Celles-ci portent entre autres sur l’intégration partielle du volet hydrocarbure et gazier dans le hub, son caractère multidimensionnel intégrant la partie logistique, les services et la composante académique, l’implantation du hub central à Kédougou (Sud-Est) ou Tambacounda (Est) et la mise en place de mini-satellites de hub dans les régions de Thiès (Ouest), Dakar (Ouest) et Matam (Nord). La finalité étant de pouvoir travailler en synergie avec l’ensemble des acteurs.

« Toutes ces décisions ont été validées avec l’ensemble des acteurs par un système de vote démocratique », a assuré M. Kane, ajoutant que les acteurs vont se « retrouver dans trois mois pour faire le Lab (atelier intensif) durant cinq semaines pendant lesquelles l’ensemble des acteurs vont réfléchir pour sortir la feuille globale pour opérationnaliser le Hub Minier Régional ».

Le HMR a pour objectif de faire du Sénégal un centre de ressources pour les mines en Afrique de l’Ouest. Il se veut aussi le point de rayonnement et d’expansion de l’industrie minière sénégalaise.

Il s’agit de la mise en place d’une plateforme assurant la disponibilité des équipements, des services et des ressources humaines qualifiées pour les exploitations minières de la sous-région.

Pour ce faire, a indiqué le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana, il importe que le ministère des Mines et de la Géologie mette en place un écosystème favorable, compétitif pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et attractif pour les fournisseurs de référence de services miniers.

Cette démarche va s’articuler, selon lui, autour de trois composantes essentielles. C’est d’abord la création d’un « hub de services ». Il permettra de réaliser les actions de sous-traitance opérationnelle y compris le service traiteur, matériaux de base et gestion des installations et de l’analyse des échantillons.

Abdou Karim Fofana préconise ensuite « l’implantation du hub logistique » qui va disposer de centres de distributions stockant et offrant des consommables, pièces de rechanges et équipements.

Enfin, le ministre en charge du suivi du PSE suggère la construction d’« un hub académique » pour mettre à la disposition des opérateurs de la sous-région un personnel qualifié répondant aux besoins des métiers miniers.

Pour mener à bien ce projet, le Secrétaire Général du ministère des Mines et de la Géologie, Ibrahima Guèye, a invité le BOS et ses partenaires à davantage travailler sur l’identification des facteurs de performance, les choix pertinents de sites et les partenaires à impliquer. Car « c’est à ce prix que nous atteindrons nos objectifs », a-t-il dit.

A en croire M. Guèye, la structuration du projet devra également prendre en compte des réformes en cours sur l’environnement et portées par d’autres départements.

Il s’agit, souligne-t-il, de l’accès au foncier, l’alignement de la formation sur les besoins de l’économie, la révision du Code des investisseurs et la mise en place d’un Fonds d’amorçage des projets de 60 milliards F CFA.

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