Ethiopie : des réfugiés érythréens détenus au Tigré

Ils sont en détention pour des raisons leur implication présumée dans le conflit au Tigré, a déclaré ce mardi Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).« Nous avons des preuves crédibles que les forces du TPLF sont entrées dans les camps de réfugiés de Mai Ayni et d’Adi Harush et ont commis des attaques généralisées contre les réfugiés érythréens », a dit M. Grandi.

Il a demandé aux responsables du TPLF à Mekele de fournir des explications et de libérer immédiatement les réfugiés.

L’agence onusienne a averti lundi dernier que des milliers de réfugiés érythréens vivant dans la province du Tigré, déchirée par le conflit, ont désespérément besoin d’aide et de protection. Elle a également renouvelé son appel au gouvernement éthiopien pour qu’il puisse accéder aux réfugiés.

Avant le début de l’offensive militaire éthiopienne dans le Tigré, début novembre 2020, le HCR s’occupait de quelque 96.000 réfugiés érythréens dans quatre camps. Depuis lors, il a perdu le contrôle des camps et sa capacité à fournir une aide essentielle aux réfugiés.

Af’Sud : Ramaphosa poursuit ses consultations pour résoudre la crise

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a rencontré mercredi les dirigeants des partis politiques afin de tenter de mettre fin au cycle de violences qui a tué 72 personnes dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng.M. Ramaphosa consulte les différents acteurs politiques afin d’élaborer une réponse à l’échelle nationale aux violences, aux pillages et aux destructions de biens qui ont entraîné l’arrestation de plus de 1200 personnes dans ces deux provinces.

 Le chef de l’Etat a rencontré les chefs religieux des différentes communautés confessionnelles. Selon lui, les leaders ont exprimé leur soutien aux efforts du gouvernement pour ramener la stabilité dans un certain nombre de régions touchées par la révolte populaire, y compris dans les deux provinces.

 Il s’agissait des dernières consultations avec les différentes parties prenantes qui ont débuté lundi, avec une réunion entre les ministres et les chefs d’entreprise sur la situation dans le pays.

Mardi, M. Ramaphosa a présidé une réunion du Conseil national de sécurité afin d’évaluer l’évolution de la situation dans le pays et de coordonner la réponse sécuritaire du gouvernement face à la criminalité généralisée.

 Le pays a déployé 2.500 soldats durant ces émeutes pour aider la police à ramener l’ordre dans les grandes villes. Le nation arc-en-ciel  traverse depuis six jours une crise sociétale multiforme aggravée par la crise sanitaire. Elle s’est matérialisée par des manifestations violentes et des scènes de pillages de magasins dans les grandes villes du pays.

Coupe Cosafa : le Sénégal file en demies

Les Lions ont arraché leur ticket pour le dernier carré de cette compétition de l’Afrique australe en battant, ce mercredi en Afrique du Sud, le Malawi sur le score de deux buts à un.Avec cette troisième victoire de suite, la sélection sénégalaise, entraînée par l’ancien international Joseph Koto, termine en tête du groupe B. Pour le compte de la dernière journée de la phase de poules, le Sénégal a vaincu le Malawi grâce à un doublé d’Abdou Diop (11′ et 92′).

C’est la seconde fois d’affilée que les Lions portent l’estocade en toute fin de partie. Face au Zimbabwe (2-1), Mohamed Ba a inscrit le but de la victoire à la 88e minute. Avant lui, Pape Oumar Ngalla Ndoye a planté une banderille (44′).

Dans ce tournoi où il est invité, le Sénégal a raté son entrée en lice face à la Namibie  (1-2) malgré une réalisation  d’Albert Lamane Diène (17′). Les Lions se sont repris contre le Mozambique (1-0). L’unique pion de Pape Djitté (63′) a relancé la machine.

La Namibie, en récoltant sept points, s’est adjugée la seconde place du groupe qualificative en demi-finales. La 20e édition de la Coupe Cosafa se déroule du 6 au 18 juillet 2021 en Afrique du Sud.

Dans l’équipe du Sénégal, les joueurs les plus connus sont le gardien Pape Seydou Ndiaye, le milieu El Hadj Madické Kane et l’attaquant Albert Lamane Diène. Si ces trois athlètes ont été libérés par le Jaraaf de Dakar, leur employeur, d’autres clubs de Ligue 1 concernés par la lutte pour le titre ou le maintien n’en ont pas fait de même.

Le FIDA lance un programme de financement pour les exploitations familiales

Le programme s’inscrit dans le cadre de l’action menée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) contre l’aggravation de la faim et de la pauvreté dans les pays les plus pauvres.Les entreprises rurales, qui jouent un rôle essentiel dans la transformation des systèmes alimentaires, vont bénéficier d’une aide précieuse grâce à un nouveau programme de financement ambitieux lancé ce 14 juillet 2021.

Le Programme de participation du secteur privé au financement (PPSPF) vise à accroître les investissements privés dont ont besoin les petites et moyennes entreprises (PME), les organisations paysannes ainsi que les intermédiaires financiers qui fournissent des services aux petits exploitants, lesquels sont trop souvent négligés par les investisseurs.

Le Programme offrira plusieurs outils : prêts, instruments de gestion des risques (garanties, par exemple) et prises de participation, rapporte le FIDA dans un communiqué de presse.

« Nous pouvons éliminer la faim et la pauvreté ! Mais, pour y parvenir, nous devons de toute urgence mobiliser auprès du secteur privé davantage d’investissements en faveur des zones rurales, et libérer l’immense potentiel entrepreneurial de millions de PME et de petits producteurs ruraux », a déclaré le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo.

Selon lui, en accédant à des financements, ces acteurs pourront attirer davantage d’investisseurs et de partenaires, développer leur entreprise et créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.

À l’occasion du lancement du PPSPF, il a été annoncé qu’un premier prêt, d’un montant de cinq millions de dollars US, serait octroyé à Babban Gona, une entreprise nigériane à impact social qui aide les petits exploitants à passer d’un modèle de subsistance à un modèle davantage tourné vers le marché et possède dans ce domaine une solide expérience.

Le FIDA indique que face au manque de financement et d’accès aux services financiers, les PME rurales et les petits exploitants ne sont pas en mesure de tirer parti des possibilités offertes par la demande croissante de denrées alimentaires plus diversifiées et plus nutritives partout dans le monde.

Or les PME qui participent à la transformation, au conditionnement, au transport et à la commercialisation des denrées alimentaires sont des partenaires essentiels pour les petits exploitants. Elles leur fournissent en effet des services, des intrants et des débouchés qui leur permettent d’accroître leurs revenus et de créer des emplois.

Avant même la pandémie de Covid-19, les prestataires de services financiers n’apportaient qu’environ 30% des 240 milliards de dollars US nécessaires pour répondre à la demande de financement des ménages ruraux. En outre, dans la seule Afrique subsaharienne, le déficit de prêts en faveur des PME agricoles s’élevait à environ 100 milliards d’USD par an.

« Face à l’aggravation de la faim et de la pauvreté et à la nécessité urgente de rendre les systèmes alimentaires plus durables et plus équitables, il faut sortir des sentiers battus. Nous devons innover et trouver du nouveau, sans plus attendre », a expliqué Gilbert F. Houngbo.

Mali : Amnesty International appelle à la libération d’anciens hauts dirigeants

L’Organisation Non Gouvernementale de défense des droits de l’Homme a déclaré ce mercredi que « les privations de liberté » dont sont notamment victimes l’ancien président de la transition et son Premier ministre « ne se justifient pas ».Il y a presque deux mois, Bah N’Daw avait remis sa démission ainsi que celle de Moctar Ouane au Colonel Assimi Goïta. Le chef de l’Etat et son Premier ministre, suite à un remaniement ministériel, s’étaient attirés les foudres du vice-président de la transition d’alors.

En août 2020, des militaires dirigés par Assimi Goïta avaient poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) vers la sortie. La non-reconduction de deux ministres, issus de leurs rangs, avait entrainé l’arrestation de Bah N’Daw et de Moctar Ouane. Depuis, ces deux personnalités ne sont pas libres de leurs mouvements. Le premier nommé se trouve au camp A des Forces armées et le second est assigné à résidence à Bamako.

Inacceptable selon Amnesty International qui plaide pour la fin de ces « détentions administratives illégales ». A en croire l’ONG de défense des droits humains, l’Etat malien, incarné aujourd’hui par Assimi Goïta devenu président de la transition, ne dispose d’ « aucune base légale » pour agir de la sorte.

Pour Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale, la décision des autorités « s’apparente à une détention arbitraire en violation de l’article 4 de la Constitution malienne et de l’article 9.1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le pays ».

De ce fait, Amnesty International affirme que Bah N’Daw et Moctar Ouane doivent être libérés « immédiatement (et) sans conditions ». En outre, l’organisation mondiale s’insurge contre la détention, au camp militaire de Kati situé à 15 kilomètres de la capitale, des Généraux Mohamed Lamine Ballo et Souleymane Doucouré. Ces derniers avaient respectivement été nommés, lors du remaniement ministériel en question, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et ministre de la Défense.

Economie, administration et sécurité au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi traitent notamment de la réglementation du Partenariat public-privé, la réforme des Établissements et Entreprises Publics et la saisie d’une grande quantité de résine de Cannabis au niveau de l’axe Casablanca-Bouznika.Évoquant la réglementation du Partenariat public-privé (PPP), +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le Royaume est en train de parfaire son arsenal juridique destiné à encadrer le partenariat public-privé, rappelant que le brassage entre des opérateurs ou des capitaux publics et privés est une pratique très ancienne.

Le journal souligne que de nombreux projets d’intérêt général, notamment le développement de grandes infrastructures, les zones d’activités industrielles de nouvelle génération, les complexes portuaires et les méga-stations d’énergie solaire et éolienne, ont été développés grâce à une bonne intelligence entre le public et le privé.

Et de noter que les technostructures de l’administration marocaine ont pu évidemment développer un certain savoir-faire et une expertise dans les montages financiers, juridiques et techniques que nécessitent des projets spécifiques de grande envergure.

Le législateur dispose donc d’un recul suffisamment long, plus de 50 ans, et intéressant en termes de contenu et d’expériences, pour que la prochaine réglementation soit encore plus performante et surtout plus productive en valeur et en développement pour le pays, constate-t-il.

Abordant la réforme des Établissements et Entreprises Publics (EEP), +L’Économiste+ indique que la future agence nationale de gestion stratégique des participations de l’Etat est une « belle réforme » dont il faudra suivre l’aboutissement. Si les EEP sont invités à négocier de nouveaux paradigmes, à pérenniser leurs modèles économiques, à scruter les opportunités stratégiques, « c’est que la survie de plusieurs écosystèmes privés en dépend », estime la publication.

Tout en gardant à l’esprit les spécificités de l’Etat comme propriétaire du portefeuille, la réforme est attendue sur sa capacité à déployer une architecture où la cohérence et les synergies entre participations sont perceptibles, ajoute-t-il.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que les services sécuritaires de Casablanca ont mis en échec, lundi soir, une tentative de trafic international de drogue et procédé à la saisie de cinq tonnes et 820 kg de résine de cannabis.

Cette opération, menée au niveau du tronçon routier reliant Casablanca à Bouznika, a également permis l’interpellation de six individus pour leurs liens présumés avec un réseau criminel s’activant dans le trafic international de drogue par voies maritimes, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), cité par le quotidien.

+L’Opinion+ fait savoir que le Jardin zoologique de Rabat accueillera, pour la première fois, un couple de tigres et ce, durant trois mois à partir du 9 juillet.

« Dans l’objectif d’enrichir son offre et de diversifier la collection animale présentée, le Jardin zoologique de Rabat accueille, pour la première fois, une espèce tant sollicitée et appréciée par le public, le tigre », a affirmé cet établissement dans un communiqué, cité par la publication.

« Nayo et Matchy, un couple de tigres, en provenance d’une institution zoologique nationale, s’installent à partir du 9 juillet 2021 et pour une durée de 3 mois au niveau de la biozone +savane+ », précise le communiqué, ajoutant que les deux félins, âgés respectivement de 4 ans et 3 ans, sont nés au Maroc de parents originaires de France.

Sénégal : divers sujets au menu de la presse

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la justice, la santé, la politique et les faits de société.Sud Quotidien évoque l’affaire des 94 milliards et c’est pour nous informer que « Ousmane Sonko (est) encore débouté » par la Cour d’appel de Dakar.

Une décision qui fait dire à Walf Quotidien que Sonko fonce directement vers la Cour suprême. Le journal soutient que la Cour d’appel a rejeté son recours dans ce dossier où l’opposant visait Mamour Diallo, Meïssa Ndiaye et Seydou Sarr dit Tahirou « d’escroquerie portant sur les deniers publics, usage de faux et concussion » sur le titre foncier 1445/R.

L’Observateur pour sa part prévient sur les risques d’une troisième vague au Sénégal. « Alerte rouge » barre à sa Une le journal qui indique que plus de quarante malades sont sous oxygène et tous les lits en Réa-Covid sont occupés.

Vox Populi sur le même sujet s’inquiète de cette hausse des cas et martèle que « si n’est rien fait d’ici la Tabaski, on va assister à une explosion des cas avec les déplacements dans les régions.

Dans Le Quotidien, c’est un retour à la case de départ pour le le nouveau Code électoral. « Retour à Sénégal 92 » titre le journal qui précise que les articles L3 et L4 de l’ancien code sont devenus L29 et L30 du nouveau code.

Quid du cas du Karim Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) actuellement au Qatar ? EnQuête pose le débat avec l’alliance Macky Sall – Idrissa Seck et les retrouvailles de la famille libérale, en s’interrogeant sur l’équation Karim Wade toujours « inéligible ». Seule une amnistie informe le journal, peut rabattre les cartes.

Sur un autre registre, la visite du président Macky Sall en Mauritanie a eu un écho favorable auprès du Collectif des acteurs de la pêche. L’AS souligne que le Caps se félicite des nombreux accords signés dans ce secteur.

Du baume au cœur pour les soldats tombés au front. Le Soleil informe que Macky Sall a décidé à partir de janvier 2022, d’octroyer une maison à chaque famille selon le colonel Cheikhouan Guèye, directeur de l’action sociale des armées.

En sport, Stades informe qu’on se dirige vers des surprises dans l’attribution du ballon d’or 2021. Si Lionel Messi fait figure de grand favori, le journal indique que Jorginho est l’autre favori pour cette distinction individuelle qui récompense le meilleur footballeur de l’année.

Sénégal : les produits agricoles face au défi de la commercialisation à grande échelle

Plusieurs facteurs comme le déficit d’infrastructures de stockage, la régulation du marché ou encore la qualité des produits plombent l’écoulement normal des récoltes.D’année en année, la production agricole atteint des chiffres record au Sénégal. Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, la production de graminées est évaluée à 3,64 millions de tonnes au terme de la campagne 2020-2021. Ce volume est en hausse de près d’un million de tonnes par rapport à la saison précédente (2,7 millions de tonnes).

Si les moissons sont abondantes, la commercialisation à grande échelle est une autre paire de manches. Dans cette phase, le non-respect des règles du marché par les producteurs sénégalais est noté.

Or, explique le directeur de l’exploitation de l’Agence de Régulation des Marchés (ARM), Babacar Sembène, « ce volet demande beaucoup d’investissements, de concertations pour que les producteurs puissent y trouver leurs comptes » et se conforment à la législation. 

Selon M. Sembène, qui s’exprimait récemment lors d’un atelier du Conseil national de commercialisation des productions agricoles, l’autre obstacle est la faible implantation d’infrastructures de stockage dans les zones de production.

A ce propos, Aminata Assome Diatta, a indiqué que « le gouvernement travaille à mettre en place des infrastructures de stockage très rapidement ». Aujourd’hui, a souligné, la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, nous avons une forte production, mais si elle ne peut pas être conservée, les problèmes seront toujours entiers.

Elle a ainsi invité le secteur privé à investir dans « les infrastructures de stockage et leur gestion afin que toute la chaîne de valeur soit bien structurée et produise les résultats escomptés ».

Enfin, la troisième difficulté, et non des moindres, a trait à la conformité des produits locaux aux demandes notamment des industries. Donnant l’exemple du maïs importé massivement de l’Argentine et du Brésil, Babacar Sembène a plaidé pour une recherche axée sur les variétés dont les industriels ont besoin puisque « c’est le marché qui détermine la production ».

Protéger les petits producteurs

Durant la rencontre du Conseil national de commercialisation des productions agricoles, la question de la cohabitation entre les petits producteurs et les agrobusiness-men a également été abordée. A ce sujet, le directeur de l’exploitation de l’ARM a estimé qu’« il faut œuvrer à stocker la surproduction dans des magasins et essayer de différer la commercialisation ».

De son côté, la ministre du Commerce et des PME a reconnu qu’il y a un problème d’équité dans ce sous-secteur. « Autant on peut essayer de réguler l’importation de ces produits, autant c’est difficile entre deux Sénégalais de dire à l’un qu’il faut vendre et à l’autre d’attendre. Mais nous essayons toujours de trouver des terrains d’ententes », a-t-elle dit. Aminata Assome Diatta reste cependant convaincue qu’avec une bonne disponibilité d’infrastructures de stockage, une grande partie du problème serait résolue.

Programme GPE-Abidjan: une opportunité de bourse au profit des candidats

La Banque mondiale, un partenaire du Programme de formation en Gestion de la politique économique «Programme GPE-Abidjan » de l’Université Félix Houphouët-Boigny, offre une opportunité de bourse pour les auditeurs.

Lancé le 22 mai dernier, le recrutement des auditeurs de la 22e promotion s’achève le 19 juillet 2021. Les candidats peuvent toutefois, par le biais du GPE-Abidjan, postuler pour une bourse de l’Institut de la Banque mondiale « JJ/WBGSP ». 

Le Programme GPE-Abidjan vise notamment le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone, en matière de Management des politiques économiques.

Les candidatures des auditeurs sont reçues uniquement en ligne sur le site www.gpe-afrique.net/recrutement/. Le GPE-Abidjan, programme d’excellence de l’Université Félix Houphouët-Boigny, se veut un incubateur de compétences en gestion de la politique économique.   

Les pays ciblés par le Programme GPE-Abidjan sont la Côte d’ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Mali, le Togo, la Guinée et la Mauritanie. La session est également ouverte au Tchad, au Burundi, au Congo et au Cameroun. 

Dans l’espace de l’Union économique ouest-africaine (Uemoa), les candidatures sont fortement encouragées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger pour les personnes désireuses de décrocher un Master professionnel de haut niveau en gestion des politiques économiques. 

Selon le calendrier du recrutement, la clôture des candidatures est prévue le 19 juillet 2021, et la publication de la liste des candidats autorisés à concourir, le 27 juillet. L’épreuve écrite, elle, a lieu le 05 août 2021. 

La publication de la liste définitive des admis est fixée au 7 septembre 2021 et la clôture des inscriptions le 17 décembre 2021. Le GPE-Abidjan, fleuron de la formation en gestion de la politique économique, capitalise aujourd’hui plus de 20 ans d’expériences dans le renforcement des capacités.

Le programme a permis de former de nombreux directeurs de départements dans les administrations des pays bénéficiaires ainsi que des cadres d’institutions internationales : BAD, PNUD, Banque mondiale, FMI, BIT, OMS, etc.

L’Agence marocain de sûreté et de sécurité nucléaires désignée centre collaborateur africain de l’AIEA

L’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont signé, mardi à Vienne, l’accord de désignation d’AMSSNuR en tant que centre collaborateur africain de l’AIEA pour le renforcement des capacités en matière de sécurité nucléaire, indique un communiqué de l’AMSSNuR.Aux termes de cet accord, l’AMSSNuR devient le premier centre collaborateur de l’Agence internationale sur le plan continental, pour la période 2021-2024, selon un plan d’action spécifique visant à assister les États membres dans l’élaboration du cadre réglementaire relatif à la sécurité nucléaire de leurs pays respectifs, développer les capacités nationales et régionales, notamment africaines et renforcer la coopération régionale et internationale dans le domaine, souligne la même source.

Cette désignation « constitue une reconnaissance internationale des efforts entrepris par le Royaume du Maroc dans le domaine de la sécurité nucléaire et témoigne de l’excellence des relations de coopération entre notre pays et l’AIEA et de la réputation de la sécurité nucléaire au Royaume du Maroc au niveau mondial », ajoute-t-on.

Cette reconnaissance vient couronner les efforts fournis par AMSSNuR depuis sa création dans le domaine de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques et sa veille permanente sur toutes les opportunités pour les mettre en faveur des pays africains membre de l’AIEA, note le communiqué.

Lors de la cérémonie de signature, qui fut marquée par la remise de la plaque de « Centre Collaborateur », les deux parties ont passé en revue les différentes opportunités de coopération visant le renforcement des capacités, nationales et régionales, en matière de sécurité nucléaire.

A cet effet, le directeur général de l’AMSSNuR, Khammar Mrabit a réitéré l’engagement de l’Agence à renforcer les capacités à travers plusieurs canaux et à faciliter la coopération entre l’AIEA et les autres pays africains en matière de formation, de partage de connaissances et d’expériences dans le domaine.

Covid-19 : le Roi Mohammed VI ordonne l’envoi d’une aide médicale d’urgence à la Tunisie

Le Roi Mohammed VI a ordonné mardi l’envoi d’une aide médicale d’urgence à la Tunisie suite à l’aggravation de la situation épidémiologique dans ce pays, en raison d’une forte augmentation des contaminations et des décès liés à la Covid-19.Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’aide médicale sera composée de deux unités de réanimation complètes et autonomes, dotées d’une capacité totale de 100 lits. Elle comprendra, en outre, 100 respirateurs et deux générateurs d’oxygène d’une capacité de 33 m3/heure chacun. L’aide sera acheminée par les avions des Forces Royales Air, précise le ministère.

Cette décision royale s’inscrit dans le cadre des liens de solidarité active entre le Maroc et la Tunisie, ainsi que de la fraternité authentique qui unit les deux peuples.

Inauguration de passages en pavés plastiques dans un marché d’Abidjan

Des zones piétonnes en pavés plastiques, d’une superficie de 200 mètres carrés, ont été inaugurées mardi au marché de Wassakara, à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, grâce à un partenariat entre la mairie et Nestlé Côte d’Ivoire.

Construites au sein du marché de Wassakara à Yopougon, elles font au total 200 m2. Selon Mme Rosine Kouassi, représentant le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, la valorisation des déchets plastiques matérialise les engagements écologiques de la firme agroalimentaire.

Cela s’inscrit dans le cadre de « notre Projet au marché je trie mon plastique», visant d’une part, à sensibiliser les acteurs des marchés que sont les commerçants et les populations et d’autre part, à collecter les déchets plastiques en vue de les recycler, a indiqué Mme Rosine Kouassi.

A Yopougon, dira-t-elle, ce projet est implémenté dans les marchés des quartiers Sicogi, Sel Mer et Wassakara. A travers ce projet, la firme agroalimentaire veut amener les citoyens et les communautés à un « engagement pour une gestion responsable des déchets plastiques ».

Procédant à l’inauguration de ces passages pavetés à base de matériaux issus du recyclage des déchets plastiques, le 6e adjoint au maire, Alexis Gouanou, s’est dit « émerveillé » de voir ces pavés en plastique, à l’allure de pavés en ciment, après la visite de ce site. 

« C’est la parfaite démonstration de ce que rien ne se perd, tout se transforme. Nous voulons avoir une commune écologique, il faut passer par là, donc c’est un sentiment de joie et de satisfaction de constater que véritablement avec le plastique on peut faire beaucoup d’autres choses », a-t-il déclaré.

Le 6e adjoint au maire de Yopougon a assuré que la mairie va s’approprier ce projet, parce qu’il est écologique. A long terme, cette technologie devrait permettre de construire des voies en pavés plastiques dans la commune, où plusieurs routes sont dégradées.  

Ce projet a lieu dans le cadre d’un protocole impliquant la mairie de Yopougon, la firme agroalimentaire et la structure Manage & Paste (MDP), spécialisée dans la gestion des déchets. Il a permis de 2020 à 2021 la collecte de 60 tonnes de déchets plastiques recyclés à 100%.

Il a en outre favorisé la création de 15 emplois directs avec notamment des collecteurs et des superviseurs, dont les meilleurs ont été récompensés lors d’une cérémonie dans les locaux de la maire de Yopougon.

Pour faire écho à la Journée mondiale sans sacs plastiques, l’entreprise agroalimentaire a décidé de poser cet acte afin qu’il résonne dans les esprits et rappeler l’intérêt d’investir dans l’économie verte, à travers des modèles économiques innovants.

Au niveau mondial, le géant agroalimentaire ambitionne de rendre 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables d’ici à 2025. Dans cet élan, il a investi plus de 1 200 milliards Fcfa pour favoriser un marché autour du plastique recyclé et accélérer l’innovation de l’industrie de l’emballage.

«Nous nous engageons à réduire de 33% l’utilisation du plastique vierge d’ici à 2025 », a poursuivi Mme Rosine Kouassi. L’entreprise envisage de déployer sur toute l’étendue du territoire national ces modèles par les acteurs privés et publics.

La firme a collecté  587 tonnes de déchets plastiques en 2020 grâce au Projet Plastock à Port-Bouët et Yopougon, à des collecteurs indépendants à Abobo et Cocody et au Projet au marché je trie mon plastique à Treichville et Yopougon.

Côte d’Ivoire: le capital du FAFCI passe à 25 milliards FCFA

Le capital du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) qui est passé de 1 milliard en 2012 à 20 milliards Fcfa, en neuf ans, a été accru de 5 milliards Fcfa, pour s’établir à 25 milliards Fcfa, a annoncé mardi Mme Dominique Ouattara, lors d’une cérémonie.

« J’ai le plaisir de vous annoncer que le président de la République a décidé que le capital du FAFCI soit augmenté de 5 milliards à compter de ce jour. Il s’élèvera donc à 25 milliards, ce qui permettra à encore plus de nos sœurs, d’adhérer au FAFCI », a annoncé Mme Dominique Ouattara.

Après neuf années de succès, le fonds a atteint 20 milliards de F CFA. Elle s’est félicitée de cette performance et du « taux de remboursement national de 98%, ce qui est un exploit par rapport aux autres programmes similaires en Côte d’Ivoire ».

La Première dame de Côte d’Ivoire a relevé qu’en 2012 les femmes étaient 10 000 bénéficiaires pour un capital de démarrage de 1 milliard de FCFA. Aujourd’hui, le bilan ressort 49,77 milliards Fcfa prêtés aux femmes pour 26 1450 bénéficiaires.

Le retour sur investissement, lui, est estimé à 29,77 milliards Fcfa, selon les résultats, qui rapportent que 148 agences de micro-finances en Côte d’Ivoire opèrent sur ce projet visant à l’autonomisation des femmes ivoiriennes.

En perspectives, le fonds envisage de continuer la mise en place de crédits au profit des micro-finances, de mobiliser les ressources au niveau de l’Etat et d’autres partenaires et d’augmenter le nombre d’agences dans les régions du pays.

Les projections indiquent également la construction avec l’appui du gouvernement de marchés dans plusieurs localités, la signature de partenariats pour la prise en charge des bénéficiaires (CMU et CNPS) au niveau de la protection sociale.

« Au-delà d’un rêve, créer un Fonds de micro-finance pour aider mes sœurs Ivoiriennes à être autonomes était un défi que je m’étais assigné de relever », a déclaré Mme Dominique Ouattara. Ce voyage a débuté le 08 novembre 2012, après la création de ce fonds par décret.

Depuis neuf ans, les adhérentes au FAFCI saisissent cette opportunité pour réaliser des activités économiques, s’est-elle réjoui. Dans la majeure partie des cas, elles sont parvenues à améliorer leurs conditions de vie et celle de leur famille.

Dix-sept femmes ont reçu des diplômes d’honneur FAFCI pour s’être distinguées dans leurs domaines d’activités respectifs. Leur porte-parole, Mme Yolande Boahéné Adjoua, a salué la Première dame pour ses actions en faveur des femmes de Côte d’Ivoire.  

Maroc : Des records de consommation d’électricité avec la vague de chaleur

Le Maroc a connu depuis le semaine du 5 juillet une vague de chaleur ayant entrainé une hausse de la consommation de l’électricité, a indiqué l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), relevant que des records de consommation d’électricité ont été enregistrés lundi 12 juillet.Dans un communiqué, l’ONEE a expliqué que la demande de l’énergie électrique au Maroc affiche un accroissement important durant les périodes estivales, ce qui s’explique essentiellement cette année par une utilisation massive de la climatisation dans les secteurs tertiaire et résidentiel et des pompages agricoles pour les besoins d’irrigation et ce, en raison des fortes chaleurs qu’enregistrent actuellement la quasi-totalité des régions du Royaume.

Ainsi, le record de la pointe du soir a été enregistré le 12 juillet 2021 et a atteint 6.710 MW à 21h45 soit une hausse de 270 MW par rapport à celui de l’année 2020.

Durant la même journée, la puissance maximale appelée à la pointe du matin a atteint 6.634 MW à 12h00, en hausse de 279 MW par rapport à celle enregistrée durant l’année précédente.

Sénégal : du matériel médical pour soulager les patients hémodialysés

Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, a réceptionné ce mardi 40 générateurs et 2 unités de traitement d’eau qui serviront dans la prise en charge des insuffisants rénaux.Cette nouvelle mettra du baume au cœur des personnes souffrant d’insuffisance rénale. Pour nombre d’entre elles, les séances d’hémodialyse sont un chemin de croix. Mais avec ces acquisitions, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, le quota des hémodialysés va d’ici la fin de l’année passer de 300 à 400 malades sur plus de 1000 patients pris en charge dans les centres de dialyse sur l’ensemble du territoire.

A en croire la source, le matériel est entièrement destiné au Centre d’hémodialyse Saliou Fall, construit par l’Association sénégalaise des hémodialysés et insuffisants rénaux (Ashir) et réhabilité par la Fondation Servir le Sénégal, de la Première dame, Marième Faye Sall.

Le gouvernement du Sénégal sait à quel point l’insuffisance rénale bouleverse des vies. C’est pourquoi il a décidé de prendre ce problème à bras-le-corps à travers notamment la tenue prochaine d’un Conseil présidentiel spécial. Objectif : régler en grande partie de nombreuses questions liées à la maladie.

L’intégration commerciale, un levier de croissance (expert)

L’Afrique peut s’appuyer sur l’intégration commerciale pour booster sa croissance économique, selon un expert du Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).« L’intégration commerciale est un puissant levier de croissance, de développement et de réduction de la pauvreté », a dit le colonel Aliou Diouf.

Le Secrétaire permanent du Comité national du CILSS du Sénégal (CONACILSS) s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation (13-15 juillet 2021) des organisations socioprofessionnelles et acteurs privés partenaires des Systèmes d’information sur les marchés (SIM). Les participants viennent des pays d’intervention du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) : Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie ; Niger, Sénégal et Tchad. Ils sont initiés notamment sur l’utilisation des outils de commerce en ligne (bourse virtuelle, E-commerce et M-commerce).

Poursuivant sur l’importance de l’intégration commerciale, le colonel Aliou Diouf a dit que c’est pourquoi, « les pays africains se sont engagés à Malabo (Guinée équatoriale) en 2014, à tripler d’ici 2025, le niveau des échanges intra-africains de produits et services agricoles ».

« Certes des actions ont été menées à divers niveaux, mais les défis à relever pour venir à bout des besoins en matière d’intégration du commerce régional interpellent les différents acteurs, notamment les puissances publiques et les acteurs privés », a indiqué le Secrétaire permanent du CONACILSS, dans son discours parvenu à APA.

Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) est une initiative multinationale et concerne les pays membres du CILSS.

Il a été conçu pour faire face au nombre en constante augmentation de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique, de pauvreté, et de vulnérabilité aux effets pervers du changement climatique au Sahel. Il vise le développement de la résilience au changement climatique, le financement à long terme du secteur agricole, et le développement du commerce et de l’intégration régionale.

Le projet 1 du P2RS pour le Sénégal est financé par la Banque africaine de développement (Bad), l’Etat du Sénégal et les bénéficiaires pour un montant total de 19,5 milliards Fcfa.

Af’Sud: l’opposition dénonce le discours «terne» de Ramaphosa

Le président Cyril Ramaphosa « est déconnecté de ce qui se passe » en Afrique du Sud qui connaît des émeutes, selon le chef de fil de l’opposition, John Steenhuisen.Lundi soir, M. Ramaphosa a condamné les violences et les pillages qui ont lieu dans le pays, mettant en garde contre des conséquences désastreuses si les émeutes ne cessent pas dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng.

Il a déployé l’armée pour aider la police assiégée à réprimer la violence et les pillages dans ces deux provinces.

Mais pour John Steenhuisen de l’Alliance démocratique, « il est trop tard car de nombreuses entreprises sont réduites en cendres » lors de ces manifestations nées de l’emprisonnement de l’ex-président Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice.

« La vie des gens, leurs rêves et leurs emplois sont partis en fumée », a déploré M. Steenhuisen.

Selon lui, il n’y avait pas de détails sur le nombre de troupes déployées et où elles devaient être déployées, ainsi que sur les progrès réalisés par la cellule de renseignement sur la criminalité.

Pour le Premier ministre du KwaZulu-Natal, Sihle Zikalala, les violences et les pillages ont causé plus de 70 millions de dollars de dégâts aux routes, centres commerciaux et autres infrastructures des deux provinces.

Ethiopie : le TPLF reprend la ville de Korum

La ville de Korum, dans le nord de l’Ethiopie, a été reprise par les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) après de violents combats contre l’armée régulière.Après cette victoire, les forces du TPLF avancent vers le sud, dans la région d’Amhara, pour tenter de reprendre d’autres zones qu’elles ont annexées de force à la région de Tigré, en Éthiopie, après leur arrivée au pouvoir en 1991.

Selon des informations parvenues à APA, les combattants du TPLF bombardent des villes comme Alamata, au sud de Korum, à l’aide d’artillerie et d’autres bombardements lourds depuis leurs positions stratégiques sur le mont Gerakasu.

Des témoins affirment qu’il y a eu des victimes civiles dans la ville d’Alamata. Des centaines de civils auraient été tués alors que les forces du TPLF poursuivent leur progression vers le sud.

Mesenbet Assefa, professeur adjoint de droit à la faculté de droit de l’université d’Addis-Abeba, s’est dit déconcerté par le fait que le gouvernement éthiopien ne semble pas pouvoir ou vouloir protéger les civils à Alamata et Raya.

Il a tweeté : « Le gouvernement semble incapable ou peu désireux de protéger ma ville natale, Alamata, et les environs de Raya contre ces terroristes. Nous exigeons une explication sur ce qui se passe là-bas. Mon Dieu, protégez notre peuple ! Le gouvernement a la responsabilité de fournir des informations ».

Dejene Assefa, un militant de la ville d’Alamata, a déclaré hier lundi : « Le TPLF tire actuellement à l’artillerie lourde sur la ville d’Alamata (ma ville natale) depuis le mont Gerakasu. Deux innocents ont été tués, et l’église de la Trinité a été partiellement endommagée. Alors que dans les villes de Bala et Chercher, des centaines d’innocents de Raya ont été massacrés par le TPLF ».

Dans un rapport, le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, a déclaré que les forces rebelles contrôlent la ville de Korum, située à environ 170 kilomètres au sud de Mekelle, la capitale du Tigré.

L’agence de communication du gouvernement de la zone de Gondar Nord a diffusé hier lundi un décret de mobilisation, appelant tous les habitants armés de la région à faire face à l’assaut du TPLF.

Af’Sud : l’armée en renfort face aux émeutes

La contestation partie vendredi en région zoulou, à l’est du pays, a déjà fait 32 morts en quatre jours selon le président sud-africain Cyril Ramaphosa.Johannesburg est en état de siège. Alors que la contestation gagne les grandes villes du pays, 2500 militaires sont appelés en renfort lundi pour maintenir l’ordre. Le bilan est déjà très lourd dans le Kwazulu-Natal avec 26 décès auxquels il faut ajouter six morts dans l’agglomération de Johannesburg.

L’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma, condamné à quinze mois de prison, a été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. La purge anticorruption menée par le président sud-africain Ramaphosa, au sein du Congrès national africain (ANC), vaut à son prédécesseur, issu de l’ethnie zoulou, ses déboires judiciaires.

Jacob Zuma, 79 ans, à la tête du pays entre 2009 et 2018, est accablé par une série de scandales de corruption. Cette figure de la lutte anti-apartheid, s’est constituée prisonnier le 7 juillet dernier après sa condamnation pour « outrage à la justice ». Quelques jours auparavant, il avait refusé de comparaître devant une commission anticorruption.

L’opposition sud-africaine réunie autour de l’Alliance démocratique, estime que cette révolte populaire est la conséquence logique de cette « guerre interne » au sein de l’ANC.

Dans un message prononcé lundi soir, Ramaphosa a promis de restaurer le « calme » et la « stabilité », tout en soulignant le « caractère politique » des violences qui touchent plusieurs villes du pays.

L’Afrique du Sud est le pays le plus touché par la pandémie du coronavirus en Afrique, totalisant 37% des cas de contaminations du continent avec 2,2 millions cas d’infections et 64.509 décès à la date du 11 juillet 2021.

Les effets de la crise sanitaire et les mesures de restrictions du gouvernement pour contenir cette troisième vague, ont installé une crise sociale dans la société sud-africaine. Selon la Banque mondiale, les scènes de violences ainsi que les conséquences de la pandémie risquent de porter un sérieux coup aux perspectives de développement sur le long terme du pays.

Coopération : l’axe Dakar-Nouakchott se renforce

Plusieurs accords de coopération ont été signés entre le Sénégal et la Mauritanie à l’occasion d’une visite officielle qu’effectue le président Macky Sall à Nouakchott.Le Sénégal et la Mauritanie raffermissent leurs liens. Depuis hier soir, le président Macky Sall est l’hôte de son homologue Mouhamed Ould El-Ghazouani. Les deux hommes ont eu un tête-à-tête au Palais de la République islamique de Mauritanie où sept accords de coopération ont été signés dans plusieurs domaines tels que la Justice, l’Environnement, le Transport routier…

Dans le domaine de la Justice, partenariats scellés portent sur le transfèrement des personnes condamnées, l’entraide judiciaire en matière pénale civile ou encore commerciale et l’extradition. S’agissant de l’environnement, le document paraphé a pour but de déterminer les modalités de collaboration et d’échanges d’expériences entre les deux pays.

Quant à l’accord sur le transport routier, il abroge la convention signée le 15 février 2005 entre les deux pays. Par ailleurs, une convention en matière de pêche et d’aquaculture a également été signée.

Le dernier séjour du président Macky Sall en terre mauritanienne remonte à février 2020. Lors de cette visite de 48 heures également de nombreux accords avaient été signés par les deux pays dans divers domaines.

Sénégal : la loi sur le code électoral à la Une

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, sont revenus essentiellement sur l’adoption de la loi portant code électoral.Sud Quotidien parle de l’adoption sans concession de la loi controversée portant sur le code électoral. « La majorité droite dans ses bottes » indique le journal, qui soutient que « les amendements de l’opposition sont rejetés en bloc. »

Adoption de la réforme du code électorale, « Karim Wade et Khalifa Sall dominent les débats » renchérit Le Quotidien. Le journal évoque un « consensus sur les désaccords » entre majorité et opposition lors des débats.

« Karim et Khalifa toujours out » retient EnQuête. Les deux responsables politiques ne sont pas éligibles à cause de leur passé carcéral, selon les dispositions du nouveau code électoral.

Une situation qui pousse le Parti démocratique sénégalais (PDS) à bander les muscles. Dans Walf Quotidien, Toussaint Manga estime « qu’il n’y aura pas d’élection en 2024 sans Karim Wade et Khalifa Sall. »

Une sortie à laquelle a répondu Seydou Guèye, porte-parole du Palais dans Vox Populi. Ce dernier affirme que c’est « la loi qui définit les conditions de participation des candidats à des élections et personne d’autre. »

Sur un autre registre, Le Soleil est revenu sur la visite d’amitié et de travail de Macky Sall en Mauritanie. Le quotidien national indique que « sept accords de coopération signés » entre les deux pays.

Une occasion pour le chef de l’Etat Macky Sall d’inaugurer son nouvel avion de commandement qu’il a baptisé « Langue de Barbarie » ajoute Walf Quotidien.

Au chapitre sanitaire, L’Observateur parle de troisième vague de Covid-19 face à la hausse des cas. « Le silence coupable de l’Etat », a martelé le journal, qui ajoute que le président est « disqualifié » pour porter un message de sensibilisation sur le coronavirus.

Vox Populi est revenu sur le premier jour de grève des minibus Tata. Le secteur du transport en commun perturbé à Dakar, « l’insoutenable calvaire des usagers » raconté dans le journal.

EnQuête évoque la « vie de misère des personnels » des bus Tata avec des salaires de 100.000 Fcfa pour les chauffeurs et 50 à 75.000 Fcfa pour les receveurs. Une situation révoltante pour les travailleurs du secteur qui observent depuis hier 48 heures de grève.

Santé, économie et sport au menu des quotidiens marocains

La gestion de la pandémie du nouveau coronavirus, la production de bornes de recharge pour véhicules électriques 100% marocaine et la participation du Maroc aux JO de Tokyo, sont entre autres les sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+ écrit que dans un contexte assez compliqué, marqué par la crainte d’un regain de l’épidémie et l’inclusion dans la liste B de certains pays européens où résident un nombre conséquent de Marocains, le gouvernement « se retrouve devant un choix cornélien entre protéger la population ou l’économie et sa relance ».

L’économie de l’Aïd Al Adha, qui représente notamment un apport estimé à 10 milliards de DH pour le monde rural, et le début de la saison estival, dont dépend la survie d’une bonne partie du secteur touristique, compliquent encore la décision que doivent prendre les autorités, constate le journal.

Bien que depuis le début de la pandémie, le Royaume ait opté, à raison, pour la protection de sa population, la question qui se pose est de savoir si le Maroc a toujours les moyens de prioriser son modèle de prévention, se demande-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui commente la nouvelle mise à jour des listes «A» et «B» où sont classés les pays selon la gravité de leur situation sanitaire, indique que les pouvoirs publics feraient vraiment œuvre utile en expliquant davantage les conditions que doivent respecter les voyageurs en provenance ou à destination de ces pays.

Le quotidien estime que des voyageurs, marocains ou autres, se sont vu réclamer « à tort » des documents, comme les autorisations exceptionnelles, alors que d’autres, même vaccinés et munis de leurs ordres de missions ou de leurs titres de congé, n’ont pas pu prendre leurs vols « sans raisons ni explications convaincantes ».

De ce fait, il souligne l’urgence de « clarifier » une bonne fois pour toutes les directives, non seulement pour l’opinion publique, mais aussi et surtout pour ceux qui sont censés les appliquer.

+L’Economiste+ rapporte qu’une ligne de production de bornes de recharge pour véhicules électriques, 100% réalisées par des compétences marocaines, a été lancée à Benguérir. L’inauguration de ce site a eu lieu ce lundi en présence notamment, d’acteurs économiques et d’industriels nationaux ainsi que des diplomates étrangers.

Baptisée « iSmart », cette borne de recharge à usage professionnel et domestique, est le fruit d’un projet de recherche développé par la plateforme Green Energy Park relevant de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), conjointement avec l’entreprise marocaine EDEEP. Le site dispose d’une capacité de production mensuelle de 300 bornes et permettra d’assurer la production des pré-commandes. L’objectif est d’atteindre une production annuelle de 5.000 bornes à partir de fin 2022. A noter que les bornes seront proposées à un prix de vente à partir de 9.500 DH (1 euro = 10,7 DH).

Au registre sportif, +Assabah+ estime que la délégation marocaine qui représentera le Royaume aux JO de Tokyo 2021 est majoritairement masculine. Le Maroc ne sera cependant pas présent dans 33 disciplines, même si ses chances d’être médaillé sont intactes.

La publication s’est montrée déçu par la représentation marocaine aux JO de Tokyo et ce malgré le budget important consacré par le ministère de la Jeunesse et des sports, et l’accompagnement du Comité national olympique marocain.

Le journal regrette que plusieurs fédérations, donc plusieurs disciplines, n’ont pu avoir un représentant aux prochains JO et estime qu’une délégation composée de seulement 48 athlètes, couvrant juste 18 disciplines, est un chiffre très faible en comparaison avec d’autres pays, africains ou arabes, qui ont moins de moyens que nous.

Le fait d’être absent de 33 disciplines pousse à se poser plusieurs questions, ajoute le quotidien. Ces fédérations ont toutes obtenu des subventions de la part du ministère de tutelle.

Adama Bictogo juge « circonstancielle » l’alliance Gbagbo-Bédié

Le directeur executif du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Adama Bictogo, a qualifié lundi de « circonstancielle » l’alliance politique entre MM. Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, face à la presse.

« Pour moi, c’est une alliance circonstancielle et qui n’ira pas loin (pour) ces deux personnalités opposées », a dit M. Bictogo, estimant que « M. Bédié se sentait mieux quand il était au Rhdp. (Certes) c’est un choix, mais pour nous, cette alliance de dupe ne nous dérange pas, c’est du 1+1=1 ».  

« On est habitué à les voir ensemble, c’est juste que M. Gbagbo qui est arrivé, sinon les corps étaient déjà liés, il n’y a que les têtes qui viennent s’ajouter, et ils ont pris (d’ailleurs) une déconvenue aux législatives donc pour nous, il n’y a rien qui change », a-t-il ajouté. 

Ce week-end, M. Gbagbo s’était rendu à Daoukro (Centre-Est ivoirien), où il a eu une rencontre avec le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié à son domicile. À cette occasion il a livré ses impressions sur la situation politique.

« Quand il y a eu le problème du 3e mandat, j’ai repensé au problème de 1993. J’ai dit, voilà le même problème du non-respect des textes », avait déclaré M. Gbagbo, pour qui « il faut se battre pour être du côté de la Constitution ».

Selon M. Bictogo, « certains de ses propos peuvent renforcer et entraîner la division, alors que les Ivoiriens attendent que nous soyons encore plus rassemblés, il vient tenir des propos qui peuvent semer la division ». 

« En face de la division, nous, nous prenons le rassemblement mais en face de ceux qui vont se mettre en dehors aussi de la légalité, force est à la loi », a fait observer le directeur exécutif du Rhdp, qui avait à ses côtés lors de la conférence Mamadou Touré, porte-parole adjoint du Rhdp. 

« M. Gbagbo, certainement encore revanchard pense que cette Côte d’Ivoire là nouvelle va encore se laisser entraîner par des histoires écrites par lui (…) Aujourd’hui, il y a une autre Côte d’Ivoire, il faut que M. Gbagbo (le) sache », a-t-il martelé.    

Il a soutenu que « la prééminence de l’insubordination connue de 2000 à 2010 n’est pas la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara, où il y a une hiérarchie et des institutions qui fonctionnent. Nous voulons donc demander à M. Gbagbo de s’inscrire dans la voie de la réconciliation déjà entamée par M. Ouattara ». 

Bien que M. Gbagbo ait été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité lors des violences postélectorales de 2010-2011, les victimes existent et il y a eu des morts en Côte d’Ivoire, a admis M. Bictogo.

« On respecte le jugement de la CPI,  on y reviendra pas là-dessus, mais ce que nous recherchons, c’est que la CPI l’ait acquitté ou pas, il y a un minimum de repentance à faire: M. Gbagbo n’a eu aucune repentance, qu’elle qu’en soit la victime et le camp, il y a eu mort d’hommes », a-t-il estimé.

« En aucun moment, depuis qu’il est arrivé, il y a eu de la repentance pour ceux qui sont morts, (une situation) née de son refus de reconnaître sa défaite (à la présidentielle de 2010) », s’est insurgé M. Bictogo pour qui « il a quand même une responsabilité énorme ».

Ensuite, « il y a eu des gens amputés, il n’y a eu aucun remord, aucune repentance de tout cela, tout de suite, c’est la remise en cause de l’existant, de la légalité, mais on ne peut pas déshumaniser la politique à ce point », a-t-il poursuivi. 

Le Rhdp veut que « les Ivoiriens restent dans la tolérance et l’amour à travers une solidarité vraie ». Et « pendant dix ans, l’absence de Gbagbo est égale à la performance économique de la Côte d’Ivoire, donc aucun de nous n’est aussi indispensable pour la Côte d’Ivoire », a-t-il relevé.

M. Gbagbo doit avoir « l’humilité » d’apporter sa pierre à l’édifice de la Côte d’Ivoire, mais ce n’est pas en remettant en cause « la légalité et la légitimité qu’on va y arriver, et nous disons pourquoi un dialogue national quand toutes les institutions sont en place », a-t-il insisté.

« La réconciliation est un processus, des actes ont été posés et salués par Simone Gbagbo et Afri Nguessan », a fait remarquer M. Bictogo, notant que M. Ouattara reçoit des Ivoiriens, il n’a pas de raison que M. Ouattara ne rencontre pas M. Gbagbo. 

Un rapport sur les impacts de la ZLECAF sur six pays lancé

Un rapport technique lancé virtuellement lundi fournit les conséquences économiques potentiels de la ZLECAF sur six pays africains, notamment la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée, le Mozambique, la Tunisie et l’Ouganda.

Ce rapport technique a été lancé par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre de la Banque Islamique de Développement (BID), et son partenaire le Centre de Recherches Statistiques, Economiques et Sociales et de Formation pour les Pays Islamiques (SESRIC).

Il porte notamment sur les impacts potentiels de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) sur une sélection de pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), à savoir la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée, le Mozambique, la Tunisie et l’Ouganda. 

La ZLECAf vise à intégrer, rentabiliser et industrialiser les économies africaines d’environ 1,3 milliard de personnes avec un « Produit intérieur brut (PIB) de 2,5 trillions de dollars US  en prix courants sur la base de la parité du pouvoir d’achat (PPA) ». 

L’événement virtuel a été organisé avec la participation de M. Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC, M. Nabil Daboor, directeur général du SESRIC, Mme Ngone Diop, directrice de l’UNECA – Bureau sous-régional de l’Afrique de l’Ouest.  

M. Saliou Sow, négociateur en chef de la ZLECAf pour la Guinée a également participé au lancement, de même que Mme Astou SY, négociatrice en chef adjointe de la ZLECAf pour le Sénégal et M. Chaouki Jaballi, directeur de la coopération avec les pays arabes et l’Union africaine.    

Le rapport ressort des sujets importants tels que la facilitation d’investissements dans les infrastructures de production pour renforcer la compétitivité des entreprises nationales et la nécessité de créer des chaînes de valeur régionale. 

Il évoque le soutient d’investissements dans des infrastructures intelligentes afin d’améliorer la connectivité et de permettre une circulation plus fluide des biens et des personnes ou encore la protection des segments vulnérables des sociétés afin de parvenir à une croissance plus équilibrée . 

 « La ZLECAf est une importante opportunité pour l’Afrique de s’intégrer davantage et de créer une valeur transfrontalière qui se reflétera dans la croissance socio-économique du continent », a déclaré M. Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC. 

L’ITFC, assurera-t-il, s’engage à aider les membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) à tirer le meilleur parti de l’accord, non seulement pour stimuler le commerce, mais aussi pour créer des emplois durables et développer les industries locales, autant d’éléments cruciaux pour les économies continentales et mondiales de l’après Covid-19.   

M. Nebil Dabur,  lui, a estimé que « la Zone de libre-échange continentale africaine est une étape critique dans l’amélioration de la coopération et de l’intégration économiques parmi les pays africains ». 

Pour que les pays partenaires tirent profit des opportunités et relèvent les défis associés à cette initiative révolutionnaire, des politiques, des outils et des ressources appropriés seront nécessaires afin de mettre en œuvre efficacement ces politiques, a-t-il fait observer. 

Le 1er janvier 2021, la ZLECAf est devenue opérationnelle avec la ratification de 34 États membres de l’Union africaine (UA), qui est ensuite passée à 37 au 7 Juillet 2021 selon le dernier rapport du Trade Law Centre (TRALAC).  

Il s’agit d’une étape importante pour le développement du commerce régional et de l’intégration économique entre les pays africains. La ZLECAf devrait faciliter, harmoniser et coordonner mieux les politiques commerciales et éliminer les problèmes liés au cumul des accords commerciaux sur le continent. 

L’accord devrait permettre de soutenir une plus grande intégration économique, favoriser la compétitivité des industries nationales, une meilleure allocation des ressources et contribuer à attirer davantage d’investissements directs étrangers.

Rabat abrite une conférence sur « les femmes en politique : comment progresser vers l’égalité ? »

Le Parlement du Maroc et L’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe ‘APCE’ organisent, mardi, une conférence sur le thème « les femmes en politique : comment progresser vers l’égalité ? ».Initiée dans le cadre du projet « Appui au développement du rôle du Parlement dans la consolidation de la démocratie au Maroc 2020-2023 », cette conférence connaitra la participation des parlementaires marocains, de leurs homologues de la sous-commission sur l’égalité de genre et de la commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées de l’APCE, des présidentes des instances féminines au sein des partis politiques représentés au parlement marocain, et des experts internationaux, indique lundi un communiqué de la chambre des représentants.

Les participants échangeront à cette occasion sur la nécessité et l’importance d’une participation accrue des femmes dans la vie politique et le renforcement de la représentativité féminine au sein des instances élues et dans les postes de décision.

Il est à noter, que depuis 2002, le Maroc a adopté des mesures législatives et incitatives qui ont permis une augmentation progressive des nombres des femmes au sein du Parlement et dans les instances élues au niveau local et régional, mais cela n’a pas encore permis la consécration du principe de la parité et de l’égalité des deux sexes au niveau des instances représentatives et dans les postes de décision, tel que stipulé par la Constitution du Royaume de 2011.

L’organisation de cette conférence marquera le lancement officiel du projet « Appui au développement du rôle du Parlement dans la consolidation de la démocratie au Maroc », financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Conseil de l’Europe, et qui vise à appuyer les deux chambres du Parlement marocain dans leurs efforts de renforcer leurs rôles, d’améliorer leurs performances et de s’ouvrir davantage aux citoyens.

Il s’articule autour de trois axes principaux qui consistent à supporter l’effort du Parlement marocain de conduire efficacement le suivi et l’évaluation, des politiques publiques du gouvernement, accompagner l’ouverture du Parlement vers les citoyens, la société civile et d’autres partenaires et de promouvoir efficacement la démocratie parlementaire au Maroc, et soutenir la diplomatie parlementaire du Maroc ainsi que de renforcer le dialogue interparlementaire entre le  Parlement marocain et ses homologues des pays voisins et les Etats membres du Conseil de l’Europe.

Ce projet est mis en œuvre dans le respect des priorités de coopération et les besoins spécifiques du Maroc, définis conjointement par le Conseil de l’Europe et les autorités marocaines dans le cadre du Partenariat de voisinage avec le Maroc 2018-2021.

L’AFD octroie 150 millions d’euros pour soutenir la nouvelle stratégie agricole du Maroc

Le Maroc et l’Agence française de développement (AFD) ont signé, lundi à Rabat, deux conventions de financement pour un montant total de 150,6 millions d’euros en appui à la nouvelle stratégie agricole du Maroc « Génération Green 2020-2030 ».Ce programme met l’accent sur la revitalisation des territoires ruraux marocains par le renforcement des infrastructures de commercialisation agricole, le développement de l’entreprenariat agricole et para-agricoles et la conversion des petites exploitations vers des modes de production plus respectueux des ressources naturelles (eau, sols, biodiversité), indique un communiqué de l’AFD. 

« L’Agriculture irrigue historiquement notre coopération bilatérale. Je me félicite de ce nouveau financement de l’AFD qui contribuera à régénérer notre partenariat, en mettant au centre de ses finalités la stimulation de l’entreprenariat rural, la mobilisation des acteurs locaux et la préservation des équilibres écologiques », a souligné l’ambassadrice de France au Maroc, Mme Hélène Le Gal, citée par le communiqué. 

Contribuant de 12% à 14% du produit intérieur brut sur les dix dernières années, l’agriculture constitue un secteur stratégique pour le développement socio-économique du Maroc et reste le principal pourvoyeur d’emplois du pays, avec une contribution de 38% à l’emploi au niveau national, qui s’élève à plus de 70% en zone rurale. Pour autant, ces territoires ruraux concentrent la grande majorité des habitants vivant sous le seuil de pauvreté.

De son côté, le Directeur de l’AFD à Rabat a relevé que « le secteur agricole, à l’interface d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux, sera au Maroc un secteur clé de la relance de la croissance économique et de la résilience sociale des territoires ruraux, compte tenu de ses effets redistributifs de revenus élevés et du potentiel entrepreneurial notamment à l’aval des chaînes de valeur ».

Le programme vise à rendre les territoires ruraux plus attractif pour les jeunes générations et plus rémunérateurs pour les petits agriculteurs en finançant d’une part, la modernisation des infrastructures de transformation et de commercialisation à l’aval des filières de de production (marchés de gros, abattoirs, souk ruraux) et d’autre part, le renforcement du capital humain. 

Il cible la capacitation des jeunes et des femmes en zone rurale pour qu’ils développent leurs propres entreprises ou coopératives de services dans le secteur agricole et para-agricole. Marketing des produits du terroir, maintenance des exploitations et des équipements agricoles, services numériques, conseil en gestion: les gisements d’emploi sont là. 

« Il s’agira ainsi de développer les dispositifs de formation, d’apprentissage et de conseil au bénéfice des jeunes hommes et femmes qui désirent créer et consolider leurs exploitations ou leurs entreprises dans le secteur. In fine, jusqu’à 100.000 jeunes seront accompagnés à monter et développer leurs projets entrepreneuriaux », a précisé Maëlis Borghese, Responsable des programmes agriculture, développement rural et biodiversité de l’AFD à Rabat.

A travers le financement de projets de conversion des exploitations familiale vers l’agroécologie et/ou l’agriculture biologique, le programme participera à améliorer la gestion des milieux et des ressources naturelles que sont les sols et l’eau. Un total de 12.000 producteurs et productrices bénéficiera d’appuis pour développer des pratiques agricoles climato-intelligentes et plus de 8.000 hectares seront convertis en agriculture biologique ou agro-écologique.

L’approche proposée met l’accent sur l’appropriation de la nouvelle stratégie agricole nationale par les acteurs locaux, au niveau régional et provincial, pour que sa déclinaison soit adaptée aux besoins spécifiques des territoires. Le programme se déploie ainsi à la fois à l’échelle nationale et dans trois grandes régions agricoles (l’Oriental, Fès-Meknès, et le Souss-Massa). Ce sont les services déconcentrés du ministère de l’Agriculture, en concertation avec l’ensemble des acteurs de ces territoires qui piloteront le programme des actions éligibles au financement de l’AFD et de l’Union européenne (UE) dans ces 3 régions.

Ce projet illustre aussi la forte cohésion des bailleurs internationaux au Maroc autour des priorités sociales et environnementales de la stratégie « Génération Green ». Il s’est construit en articulation étroite entre l’AFD, l’UE et la Banque mondiale. La Banque cofinance la composante nationale du programme à hauteur de 250 millions de dollars et l’UE soutiendra les actions les plus innovantes et l’assistance technique dans les 3 régions cibles à travers une subvention déléguée à l’AFD de 20 millions d’euros.

Covid-19: fin de la pénurie de vaccins pour le système Covax

Le mécanisme de solidarité internationale Covax et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vont recevoir près de 110 millions de doses de vaccins chinois.C’est un ouf de soulagement pour le système Covax. En pleine résurgence de la pandémie de Covid-19 en raison de l’explosion du variant Delta, Pékin vient combler la rupture d’approvisionnement en vaccins depuis l’Inde.

Ces millions de doses sont produites par les sociétés chinoises Sinovac et Sinopharm. Selon une convention d’achats préalables pour les vaccins, Gavi, l’Alliance du vaccin s’engage à acheter 60 millions de doses à l’entreprise Sinopharm. Ces sérums seront disponibles de juillet à octobre 2021. De son côté, l’accord avec Sinovac permet également au troisième trimestre de cette année, une livraison de 50 millions de doses qui seront disponibles de juillet à septembre 2021.

Jusqu’à 550 millions de doses

L’accord conclu entre Gavi et les deux groupes pharmaceutiques chinois inclut également des options pour l’achat de doses supplémentaires dans les mois à venir, précise un communiqué de l’Alliance du vaccin, paru ce lundi. Il prévoit ainsi l’achat de 60 millions de doses au quatrième trimestre 2021 à Sinopharm et 50 millions de doses supplémentaires au premier semestre 2022, si nécessaire.

Au total, quelque 170 millions de doses Sinopharm pourraient potentiellement être acquises d’ici la fin du premier semestre 2021, en fonction des besoins.

S’agissant du vaccin produit par Sinovac, le nombre total de doses achetées pourrait atteindre 380 millions d’ici la fin juin 2022.

Sénégal : l’exploitation pétrolière franchit un nouveau cap

La campagne de forage des puits de la Phase 1 du développement du champ Sangomar, situé à 100 km au sud de Dakar, démarre cette semaine, annonce un communiqué conjoint de Woodside et de la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) parvenu lundi à APA.C’est une étape majeure du développement de l’industrie pétrolière au Sénégal qui vient d’être franchie. En effet, après plusieurs mois de retard dû à la pandémie de la Covid-19, la mise en œuvre de la Phase 1 du développement du champ Sangomar va enfin débuter.

Les deux compagnies en charge de l’exploitation de ce gisement pétrolifère vont lancer le forage des puits du premier développement pétrolier offshore du Sénégal. « Avec le démarrage de la campagne de forage des 23 puits de développement, nous restons sur la bonne voie pour produire le premier baril de pétrole en 2023 », a déclaré la PDG par intérim de Woodside, Mme Meg O’Neill.

Ce forage constitue la première étape de la Phase 1 du développement du champ Sangomar. Celle-ci portera sur l’installation d’une unité autonome Flottante de Production, de Stockage et de Déchargement (dénommée FPSO Léopold Sédar Senghor) d’une capacité de production d’environ 100.000 barils de pétrole brut par jour, de 23 puits de développement sous-marin et d’un réseau d’infrastructures sous-marines.

Ce travail sera effectué par deux navires : l’Océan BlackRhino, arrivé le 8 juillet 2021 dans les eaux sénégalaises, et l’Océan BlackHawk qui arrivera à la mi-2022.

Une flotte de trois navires de ravitaillement et de trois hélicoptères supportera les navires de forage en assurant le transport des matériaux, équipements et personnel nécessaires à la campagne. Les navires de ravitaillement opéreront à partir de la base logistique de la société Senegal Supply Base (SSB) située au Môle 1 du Port Autonome de Dakar (PAD).

Un Imam ivoirien explique le regard de l’Islam sur l’avortement

L’avortement constitue encore aujourd’hui un sujet brûlant, car perçu par certaines communautés comme un crime. L’Imam ivoirien, Hamidou Berthé, donne la perception de l’Islam sur ce phénomène.

L’Islam qui veille à la sacralité de la vie, exhorte à la préserver à tout prix, c’est pourquoi dan le Coran, en son chapitre 17 (Le Voyage Nocturne/Verset 32) dit « Et ne tuez point la vie qu’Allâh a rendu sacrée sauf en toute légitimité », mentionne l’Imam Hamidou Berthé. 

Dans ce contexte, déclare-t-il, « l’Islam condamne à priori et de facto, toute suppression ou forme de suppression de la vie; à fortiori l’avortement étant l’interruption de cette vie à son tout début ».  

Toutefois, « l’Islam n’interdit pas formellement l’avortement, car il prend en compte des cas de force majeure », souligne l’Imam Berthé, qui note que « lorsqu’il est avéré que la vie de la mère sera en danger du fait de la grossesse ou à l’accouchement, l’Islam admet en priorité la préservation de la vie de la mère que celle du foetus ».  

De même, ajoutera-t-il, « en cas de viol, il est permis à la femme, si elle le souhaite, d’avorter. Cependant, dans tous les cas, l’avis des savants religieux, soutenu par celui des hommes de santé qualifiés est requis ».  

« L’avortement, en Islam, surtout dans les cas de viols, la fornication et l’adultère ne sont pas considérés comme des cas de force majeure », précise l’Imam Hamidou Berthé.  

Il a fait observer que « l’avortement doit survenir avant le terme des quatre premiers mois de la grossesse », soulignant qu' »au terme des quatre premier mois, cela est considéré aux yeux de l’Islam comme de l’infanticide ».  

Perception chrétienne 

La bible, qui comprend les orientations divines, n’aborde pas directement le sujet de l’avortement, mais beaucoup de passages de l’ancien et du Nouveau Testament montrent très clairement ce que Dieu en pense. 

Le livre de Jérémie chapitre 1 verset 5 rapporte que Dieu connaît tout être humain avant même de le former dans le sein maternel. Les versets 13-16 du Psaumes 139, eux, décrivent sa formation intra-utérine par Dieu.

 La plateforme d’enseignement biblique « Got Questions.org » mentionne que dans Exode 21: 22-25 prescrit même la peine de mort, en tant que meurtrier, pour quelqu’un qui provoque par accident la mort d’un bébé dans le sein de sa mère. 

De ce fait, Dieu considère un bébé dans le sein de sa mère comme un être humain à part entière. Pour le chrétien, l’avortement n’est pas une question de libre choix de la femme, mais une affaire de mort d’un homme créé à l’image de Dieu (Genèse 1: 26-27, 9.6).

Le premier argument toujours avancé contre la position chrétienne sur l’avortement est le cas de viol et/ou d’inceste. Selon cette plateforme d’enseignement biblique « on ne peut réparer une injustice par une autre ».  

« L’enfant né d’un viol ou d’un inceste peut être donné en adoption à une famille aimante incapable de concevoir ses propres enfants, ou encore élevé par sa mère. Car, l’enfant est innocent et ne doit pas servir de bouc-émissaire pour le crime de son géniteur », soutient cet enseignement.  

Un autre argument courant est « et si la santé de la mère en en danger ? », s’interroge l’auteur, qui admet que « c’est la question la plus difficile concernant l’avortement ».

Plus de 95 % des avortements pratiqués dans le monde aujourd’hui concernent des femmes qui ne veulent tout simplement pas avoir d’enfant. 

« Ceux qui ont avorté doivent se souvenir que ce péché n’est pas moins pardonnable que tous les autres. Par la foi en Christ, tous les péchés peuvent être pardonnés (Jean 3.16, Romains 8.1, Colossiens 1.14). Une femme qui a avorté, un homme qui l’y a encouragée, ou même un médecin qui a pratiqué un avortement, peuvent tous être pardonnés par la foi en Jésus-Christ », conclut l’enseignement. 

Dispositions légales 

Selon la législation en Côte d’Ivoire, il n’y a pas d’infraction lorsqu’une interruption de la grossesse est nécessitée pour la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée.

Le médecin peut procurer l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci. Dans le cas du viol et du pronostic vital de la mère, la loi fait obligation au médecin traitant ou le chirurgien de prendre l’avis de deux médecins consultants. 

La réglementation dispose que cela a lieu après examen. Ils attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique ou que telle était la volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit. 

Si le nombre de médecin résidant au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère. Toutefois, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne pouvait être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol. 

Dans tous les cas, un des exemplaires de la consultation est remis à la mère, tandis que l’autre est conservé par les médecins traitants. Pour élargir le champ de l’avortement sécurisé, des ONG invitent l’Etat ivoirien à appliquer le protocole de Maputo. 

Af’Sud : l’armée déployée contre les manifestants pro-Zuma

La décision est prise par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.Il a déployé l’armée dans les provinces agitées du KwaZulu-Natal et du Gauteng pour aider la police à faire face aux pillages et incendies criminels de centres de commerces survenus après l’emprisonnement, la semaine dernière, de l’ancien président Jacob Zuma.

« La South African National Defence Force (SANDF) a entamé les processus et procédures de pré-déploiement, conformément à une demande d’assistance reçue…pour appuyer les forces de l’ordre déployées dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal afin de réprimer les troubles qui ont secoué ces deux provinces ces derniers jours », indique un communiqué de presse de la SANDF.
Cette décision fait suite à un appel urgent lancé par la Chambre de commerce et d’industrie de Durban à M. Ramaphosa pour qu’il déploie la SANDF dans le KwaZulu-Natal et déclare la province en « état de catastrophe » pour enrayer les pillages et les manifestations violentes dans plusieurs parties de la région.

Des manifestations violentes, lancées depuis vendredi matin et caractérisées par des pneus brûlés et le blocage de routes principales à Durban, étaient liées à l’emprisonnement de Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice.

Cependant, elles ont dégénéré en activités criminelles avec des dizaines d’incidents de pillage et de destruction de biens dans la ville et dans d’autres parties du KwaZulu-Natal.

Les violences se sont étendues à d’autres régions d’Afrique du Sud, notamment à la province de Gauteng, où se trouve Pretoria, la capitale administrative du pays, et Johannesburg, le hub commercial.