Gbagbo assure rentrer en Côte d’Ivoire « incessamment »

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo assure qu’il sera parmi les siens en Côte d’Ivoire « incessamment », a rapporté Assoa Adou, secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) après un échange avec l’ex-chef d’Etat à Bruxelles les 3 et 4 avril 2021, dans un communiqué.

« M. Laurent Gbagbo assure ses compatriotes qu’il sera parmi eux incessamment », a indiqué M. Assoa Adou, qui a eu les samedi 03 et dimanche 04 avril 2021 « des séances de travail » avec l’ancien-président à Bruxelles (Belgique). 

Au menu des échanges, les deux personnalités ont évoqué outre les sujets liés à l’actualité nationale et à la vie du parti, « la question du retour, en Côte d’Ivoire, de MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », après la confirmation de leur acquittement par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), le mercredi 31 mars 2021.

A l’issue des discussions, M. Gbagbo et son secrétaire général ont « convenu de s’en remettre aux dispositions que le greffe de la CPI est entrain de prendre en vue du retour sécurisé » de l’ex-président et son co-accusé en Côte d’Ivoire, tel qu’il en a été instruit par les juges de la Chambre d’appel. 

« Dans cette attente, M. Laurent Gbagbo tient à renouveler ses vifs remerciements et son infinie gratitude aux militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du FPI, au peuple de Côte d’Ivoire, aux membres de la diaspora ivoirienne et africaine », poursuit le texte. 

Il témoigne en outre sa reconnaissance « aux dirigeants africains, aux démocrates ivoiriens et africains, aux intellectuels ivoiriens, africains, français et du monde entier, aux organisations politiques et de défense de droit de l’Homme (…) qui se sont constamment mobilisés pour le triomphe de la vérité et du droit ». 

M. Gbagbo a été condamné par la justice ivoirienne dans l’affaire de « braquage » de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest  (Bceao), à 20 ans de prison ferme. Il devra négocier en vue d’une grâce du pouvoir d’Abidjan pour un retour serein en Côte d’Ivoire. 

Assurance: l’Ivoirien Karim Diarrassouba prend fonction à la tête de la CICA-RE

L’Ivoirien Karim Diarrassouba, nouveau directeur général de la Compagnie de réassurance des Etats membres de la Conférence Interafricaine des marchés d’assurances (CICA-RE), a officiellement pris fonction le 1er avril 2021 à Lomé, à l’issue d’une passation de charges avec son compatriote Jean Baptiste Kouamé.

Elu directeur général de la CICA-RE, lors de la 134è session du Conseil d’administration de cette compagnie, le 13 août 2020 pour un mandat de cinq ans, l’Ivoirien Karim Diarrassouba conduit désormais la destinée de l’organisation régionale basée à Lomé, au Togo.  

M. Diarrassouba succède à M. Jean Baptiste Kouamé qui est arrivé à la fin de son deuxième mandat à la tête de la CICA-RE. Sa prise de fonction intervient dans un contexte marqué par la crise sanitaire de Covid-19.  

« J’ai la ferme conviction que les qualités humaines de M. Diarrassouba et sa détermination à poursuivre le développement de la CICA-RE et seront des atouts majeurs pour le succès de la compagnie », a déclaré M. Jean-Baptiste Kouamé. 

M. Kouamé lui a ensuite réitéré ses « vives et chaleureuses félicitations pour la confiance que lui témoignent ainsi conjointement les autorités de tutelle de la Côte d’Ivoire et les dirigeants institutionnels de la compagnie». 

Le directeur général sortant, Jean-Baptiste Kouamé affiche des résultats probants en treize ans de service. De 06 milliards de FCFA en 2008, le capital de la CICA-RE est passé à 48,76 milliards de FCFA en 2020 avec un chiffre d’Affaires de 90 milliards contre 14 milliards en 2008, indique une note de l’organisation transmise à APA, lundi.  

Selon le bilan financier, « la trésorerie active est passée de 2,4 milliards Fcfa en 2008 à 52 milliards en 2020, avec un résultat net de 5 milliards en 2020 contre 526 millions en 2008 ».

Le nouveau directeur général, Karim Diarrassouba, s’est engagé à consolider les acquis tout en jouant sa partition pour relever des défis nouveaux auxquels fera face la CICA-RE. 

«Notre principal objectif est de hisser la CICA-RE au rang des plus grands réassureurs régionaux de l’Afrique à travers la consolidation des acquis de la compagnie et la mise en place d’un nouveau plan stratégique de développement», a déclaré M. Karim Diarrassouba, lors de la passation de service. 

Il entend décliner sa vision dans un Plan stratégique de développement autour des axes dont le respect de l’adéquation du ratio des fonds propres sur chiffre d’Affaires à travers une nouvelle augmentation du capital de 50 à 100 milliards de FCFA.

M. Diarrassouba veut également poursuivre la mise en œuvre de la cession légale au premier franc conformément au réaménagement négocié avec la FANAF, ainsi que la finalisation du processus de filialisation du bureau de contact de Nairobi.

L’amélioration continue de la notation financière de la Compagnie auprès des agences de renoms fait partie de ses objectifs,  de même que le renforcement du cadre de gestion des risques de la compagnie et l’amélioration du dispositif de contrôle interne. 

Avisé sur les questions de ce secteur, il envisage d’améliorer le système d’information et de reporting de la compagnie ; de renforcer les relations d’affaires avec les partenaires, ainsi que la situation financière de la CICA-RE, tout en optimisant les opérations à travers la distribution continue des dividendes aux actionnaires et la promotion de l’éthique et de la bonne gouvernance. 

La passation de service a été présidée par le Président du Conseil d’administration de la CICA-RE, Olivier Mebiame, lors d’une cérémonie qui a vue la participation de plusieurs personnalités dont l’actuel directeur des assurances, Issouf Traoré qui représentait le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances.

Côte d’Ivoire: 08 personnes mortes calcinées dans un accident de la circulation

Une collision entre un mini-car de transport et un véhicule de particulier survenue aux environs de 15h18 ( heure locale et GMT), a fait lundi sur l’autoroute du nord PK 149, 35 victimes dont 08 personnes mortes calcinées dans le feu causé par ce choc, a appris APA de source sécuritaire.

Selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) qui a conduit les opérations de secours, 18 blessés de ce drame ont été évacués à l’hôpital de Bodo et 09 autres ont refusé de se faire évacuer.

Plus tôt dans la matinée de ce lundi aux environs de 09h55 (Heure locale et GMT), un autre accident de la circulation sur la même autoroute du Nord (PK 205) impliquant un autocar transportant des fidèles chrétiens, avait fait un bilan définitif de 33 victimes dont 06 morts certains.

 Le gouvernement ivoirien explique que la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

Le Maroc et le Sénégal signent trois accords de coopération

Par Hicham Alaoui — Le Maroc et le Sénégal ont signé, lundi à Dakhla, trois accords de coopération en marge de l’inauguration du Consulat général du Sénégal dans cette ville du sud marocain.Signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue sénégalaise, Mme Aissata Sall Tall, ces accords portent sur la coopération en matière de décentralisation, des Technologies de l’Information et de la Communication et l’Aviation Civile.

Le premier accord définit le cadre de coopération entre les deux pays dans le domaine de la décentralisation. Cette coopération va se concrétiser à travers la redynamisation entre les Collectivités territoriales marocaines et sénégalaises des relations de jumelage, la mise en œuvre effective des conventions de coopération et de partenariat, l’échange d’expériences et de connaissances en matière de gouvernance locale et de gestion de proximité des entités décentralisées.

Le deuxième accord a pour objectif de fixer le cadre d’échange et de collaboration dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication en vue d’un développement économique, social et culturel des deux pays.

Les deux parties conviennent de développer, de renforcer et d’approfondir une coopération mutuellement avantageuse en la matière et ce, à travers l’échange d’informations, de compétences et d’expertise notamment en ce qui concerne les stratégies nationales et la réglementation des TIC, le développement de l’industrie TI et du contenu numérique éducatif, le domaine de l’université numérique et d’enseignement à distance, le transfert des technologies et des meilleures pratiques dans le domaine de l’e-gouvernement.

Quant au troisième accord, il a pour objectif de renforcer la coopération technique entre les deux pays dans le domaine de l’aviation civile.

A travers ce mémorandum d’accord, les deux parties prennent les mesures nécessaires pour réaliser un programme d’actions de partenariat articulés autour de plusieurs axes afférents entre autres à l’assistance technique en matière de sécurité et de sureté de l’aviation civile ainsi que l’assistance en matière de développement du transport aérien.

Cette coopération sera concrétisée par l’échange d’expertises et d’informations en la matière, de visites d’études et de formations spécifiques.

La question du Sahara trouvera son chemin vers un règlement par le dialogue entre les deux véritables parties (ministre AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a souligné que la question du Sahara trouvera son chemin vers un règlement par le dialogue entre les deux véritables parties à savoir le Maroc et l’Algérie.« Je suis tout à fait d’accord avec le ministre algérien des Affaires étrangères qui a considéré que la solution à la question du Sahara trouvera son chemin vers un règlement par le dialogue entre les deux véritables parties à savoir le Maroc et l’Algérie, lequel règlement que nous avons toujours réclamé, en s’asseyant autour de la même table de dialogue », a-t-il dit lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalaise, Mme Aissata Sall Tall, à l’issue de l’inauguration du Consulat général du Sénégal à Dakhla dans les provinces du sud marocain.

Selon lui, l’Algérie « doit assumer sa responsabilité dans la question du Sahara en s’asseyant à la table du dialogue pour défendre son point de vue, car elle est une partie essentielle dans le conflit en raison de son rôle historique dans la création et la perduration de ce différend ».

Et de relever que l’Algérie reconnaît publiquement qu’elle est un acteur majeur dans la question du Sahara eu égard de la grande mobilisation que la diplomatie algérienne attache à cette question.

« Le Maroc affirme qu’une solution internationale à la question du Sahara est nécessaire et elle est impossible sans la présence de l’Algérie à la table du dialogue », a-t-il encore insisté.

Le ministre a affirmé que la diplomatie marocaine se caractérise par sa « clarté, chose qui est confirmé par notre approbation de la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies au Sahara, ajoutant que « nos actions ne contredisent pas nos déclarations et la partie qui cherche à faire obstacle à cette nomination est clairement visible ».

« La seule solution au conflit repose sur l’initiative de l’autonomie », a rappelé le chef de la diplomatie marocaine.

« S’il y a une volonté sérieuse de la part de la vraie partie au conflit (ndlr : le régime algérien), le Maroc est disposé à l’ouverture des négociations, mais, si ces manœuvres persistaient, a-t-il dit, le Royaume continuerait dans la même approche ». « La marocanité du Sahara est non négociable », a réaffirmé le chef de la diplomatie du Royaume. Et d’ajouter que le Maroc encourage et s’en tient au seul processus onusien.

Maroc : Le Sénégal ouvre un consulat général à Dakhla

Par Hicham Alaoui — C’était attendu. Le Sénégal avec lequel le Maroc entretient des relations séculaires bien ancrées dans l’histoire, a inauguré, lundi, son consulat général à Dakhla, la perle des provinces du sud marocain.La cérémonie d’inauguration de cette représentation diplomatique a été présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue sénégalaise, Mme Aissata Sall Tall en présence du corps diplomatique sénégalais accrédités dans le Royaume et des membres de la communauté sénégalaise établie dans la ville.

Il s’agit de la 10ème représentation diplomatique inaugurée à Dakhla après celles de Djibouti, de la Gambie, la Guinée, le Liberia, la Guinée Equatoriale, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, Haïti et la République Démocratique du Congo.

A cela s’ajoutent onze consulats généraux ouverts à Laayoune, chef-lieu des provinces du sud marocain : L’Union des Comores, le Gabon, la République centrafricaine, le Burundi, la Zambie, Sao Tomé et Principe, la Côté d’Ivoire, Eswatini, la Jordanie, Bahreïn et les Emirats Arabes Unis.

Selon le représentant du Consul général du Sénégal à Laayoune et président des Immigrants des provinces du Sud du Maroc, Cheikhou Sidy Lamine Diakhaté, le Sénégal « confirme la marocanité du Sahara », ajoutant que le consulat du Sénégal à Dakhla « est tout proche des frontières et il va faciliter l’octroi des documents administratifs ».

« Cette structure diplomatique réconforte les relations séculaires entre les deux pays. On est très fier que le Sénégal confirme la marocanité du Sahara », a-t-il affirmé dans une déclaration à APA.

Pour Mamgour, un ressortissant sénégalais basé à Dakhla, « ce consulat représente beaucoup de choses pour nous dans la mesure où elle va faciliter la régularisation des documents administratifs ».

Se disant très « content » pour l’inauguration de cette représentation diplomatique, il a souligné que les membres de la communauté sénégalaise vivent dans un climat de convivialité avec les Marocains qui sont très « accueillants ».

Même son de cloche chez Adama Diack, présidente des femmes sénégalaises installées à Dakhla, qui a remercié le Roi Mohammed VI et le président sénégalais Macky Sall pour l’ouverture de ce consulat général qui va fluidifier les procédures administratives.

« Dakhla est la porte vers l’Afrique et pour les Sénégalais devant se rendre au Maroc par voie terrestre, c’est une ville marocaine qui va leur permettre de régler leurs affaires administratives et faciliter les conditions de leur séjour ».

Côte d’Ivoire: un accident de la circulation fait 6 morts sur l’autoroute du nord

Un accident de la circulation survenu lundi aux environs de 09h55 (Heure locale et GMT) sur l’autoroute du nord PK 205 à hauteur du village de Kahankro (Centre ivoirien), a fait un bilan provisoire de 35 victimes dont 06 morts «certains» , a annoncé le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) dans une note d’information.

 Les  « soldats du feu» précisent que les opérations de secours sont en cours. Selon le gouvernement ivoirien, la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

 L’année 2020 s’est achevée dans le pays avec un total de 31 361 interventions des sapeurs-pompiers qui ont recensé 32 234 victimes dont 1097 décès.

Régionalisation, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la mise en œuvre de la régionalisation, la croissance économique et les mesures sanitaires préventives sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui revient sur les enjeux de la mise en œuvre de la régionalisation, écrit que l’un des principes de base de la régionalisation est la démocratie locale dans le sens où cette dernière est le meilleur moyen pour assurer une adéquation entre les attentes et les besoins des populations d’un territoire et les politiques publiques à l’échelle territoriale.

Les gestionnaires des territoires, en particulier des régions, sont censés, voire condamnés à terme, à développer des politiques faisant appel aux ressources propres des régions, note-t-il, soulignant l’importance majeure de « travailler l’attractivité des régions pour attirer plus d’opérateurs économiques qui génèrent plus d’investissements, plus d’emplois et plus de ressources financières ».

L’attractivité d’un territoire est basée sur des leviers comme la connectivité, y compris au sens numérique, les infrastructures de base, la disponibilité d’offres immobilières, le cadre de vie, mais pour que ces leviers soient identifiés, exploités et activés, les territoires doivent avant tout être attractifs pour des compétences capables d’apporter de la valeur ajoutée, de développer des visions et de les déployer correctement sur le terrain, estime-t-il.

+L’Economiste+, qui s’intéresse à la croissance de l’économie nationale, évoque des perspectives de croissance revues à la hausse à l’issue du dernier Comité de veille économique, grâce aux acquis des deux déterminants décisifs pour la résilience face à la pandémie: la campagne agricole et la campagne de vaccination.

Certes, il est trop tôt pour se prononcer avec certitude sur le calendrier d’une « vraie reprise » et aux « effets idéalement perceptibles partout », mais « un petit frémissement d’optimisme est toujours bon à prendre », note le quotidien.

« Sans vouloir faire injure à plusieurs entreprises, secteurs et ménages en situation de détresse absolue, il ne s’agit pas ici tellement de se gargariser que de rester mobilisé contre le risque de défaitisme », relève-t-il.

+Al Ahdath Al Maghribia+ croit savoir que le spectre d’un couvre-feu nocturne pendant le mois de Ramadan se précise. Le couvre-feu prendra effet juste avant la rupture du jeûne et se prolongera jusqu’à l’aube, rapporte le quotidien, qui cite des sources bien informées, affirme que les forces de l’ordre, tous corps confondus, s’apprêtent à descendre dans la rue pour faire respecter cette mesure. Une décision qui s’impose de plus en plus à mesure que le nombre de nouveaux cas augmente et que les cas d’infection aux nouveaux variants se multiplient, au même titre que les foyers de contamination.

D’après le journal, les autorités sanitaires craignent une situation similaire à celle du lendemain de l’Aïd Al-Adha, lorsque le Maroc a connu sa deuxième vague de contamination au Covid-19. Concrètement, précise la publication, il sera interdit de circuler la nuit, de l’heure de la rupture du jeûne, soit aux alentours de 19h00, à l’heure de la prière de l’aube, soit aux environs de 05h00. L’interdiction de circuler concernera tous les citoyens, sauf ceux dont l’activité professionnelle exige des déplacements durant la nuit ou en cas d’urgence.

+Al Massae+ rapporte que la délégation du Wydad de Casablanca, qui est rentrée samedi d’Afrique du sud où elle a joué contre les Kaiser chiefs pour le compte de la cinquième journée de la phase de poules de la Ligue des champions africaine, s’est immédiatement rendu à l’hôtel pour respecter une quarantaine stricte d’une durée de cinq jours.

Malgré les tests qu’ils doivent effectuer dès leur entrée sur le territoire marocain, les joueurs du Wydad devront tout de même s’isoler pour une durée de 5 jours, renouvelable si un membre de la délégation des Rouge est diagnostiqué positif au Covid-19, précise le journal. Ces restrictions serviront notamment à empêcher que le variant sud-africain du Covid, l’un des plus dangereux, ne fasse son entrée sur le territoire national.

Covid19: Pourquoi le Maroc se barricade

Par Hicham Alaoui – Le Maroc a fermé progressivement son espace aérien à 39 pays. Une mesure, parmi d’autres, qui vise à renforcer le dispositif de riposte contre l’épidémie du nouveau coronavirus. Éclairage.Par Hicham Alaoui — 

 La liste était déjà longue. Mais depuis le 30 mars à minuit, elle s’est élargie de nouveau. Avec l’ajout de la France et l’Espagne, ce sont désormais trente neufs pays avec lesquels le Maroc a décidé de suspendre toute maison aérienne. Cette mesure qui vise à protéger le territoire chérifien contre la circulation de nouveaux variants du coronavirus (Covid19) concerne plusieurs pays européens comme la Belgique, le Portugal, l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne et africains comme

l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo (RDC), le Mali, la Guinée-Conakry, l’Algérie et l’Egypte. Les vols sont aussi suspendus avec l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Brésil.

Selon la Direction générale de l’aviation civile, relevant du ministère marocain du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, « les vols spéciaux » de passagers en provenance des aéroports français et espagnols seront soumis à des contrôles renforcés, « conformément au protocole sanitaire défini par les autorités marocaines compétentes »,

Ces « vols spéciaux » sont organisés pour des circonstances particulières, comme les rapatriements d’urgence.

Rabat n’a pas indiqué la durée de cette nouvelle mesure ni les conditions qui pourraient y mettre fin, se contentant de mentionner qu’elle sera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ».

Présenté  comme un modèle dans la lutte contre l’épidémie, le royaume chérifien ajoute cette nouvelle mesure à plusieurs autres prises depuis l’apparition des premiers cas de Covid19 au Maroc.

Un des premiers au monde à avoir lancé une vaste campagne de vaccination démarrée le 28 janvier dernier, le royaume compte 3,8 millions d’habitants, soit 10% environ de la population totale, ayant reçu les deux doses nécessaires  du vaccin appliqué dans le pays et 4,3 ayant reçu une première injection. Rabat qui mobilise d’énormes moyens publics et privés vise à terme à immuniser 80% de la population.

Un couvre-feu nocturne de 21h00 à 6h00 a aussi été instauré jusqu’à la mi-avril. Des mesures de prévention portant sur la fermeture à partir de 20h des restaurants, cafés, commerces et grandes surfaces ont été adoptées également ainsi que l’interdiction des fêtes et des rassemblements publics ou privés.

Ces décisions interviennent sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique qui conseille les autorités dans la lutte contre le nouveau coronavirus. Elles répondent aux critères établis par le ministère marocain de la Santé qui a déclaré la détection de 73 cas d’infection par le nouveau variant britannique du Covid-19, réputé plus mortel que les premières souches du virus

 Le secteur touristique en souffrance

Dans un pays où le tourisme qui représente près de 7% du PIB et emploie plus d’un demi million de personnes, soit 5% des travailleurs du pays, ces nouvelles mesures de suspension de vols en provenance de l’étranger ne risquent-elles pas d’impacter sur ce secteur déjà malmené par les effets des premières vagues du virus?

Selon les chiffres du ministère marocain du Tourisme, la France, avec ses 1,9 million de touristes arrive en tête des pays pourvoyeurs de touristes au Maroc. L’Espagne arrive en deuxième position avec près de 815.000 touristes par an. Les deux Etats européens comptent aussi de fortes communautés marocaines binationales.

À la veille de l’apparition du nouveau coronavirus l’année dernière, le tourisme marocain se portait bien et ses perspectives s’annonçaient intéressantes. L’année 2019 était d’ailleurs une année record pour le secteur, avec 13 millions de touristes et 25 millions de nuitées (contre 24 millions en 2018) et des recettes d’environ 76 milliards (DH 7 millards d’euros environ).

En 2020, l’industrie touristique du pays a perdu 18,3 milliards DH (1,8 milliard d’euros) avec 69% en termes de baisse des arrivées, 60% en baisse estimée des recettes en devises pour l’année et 50% de perte d’emploi.

Ramadan :

Dans un communiqué publié à l’issue du Conseil de gouvernement tenu jeudi 1er avril dernier, le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani a déclaré poursuivre les consultations avec le Comité scientifique national et avec tous les secteurs concernés afin de prendre les mesures sanitaires nécessaires, notamment pendant le mois du Ramadan qui pourrait commencer le 12 avril.

Ces consultations interviennent au moment où le pays connaît une hausse des cas de contamination par les nouveaux variants du Covid-19, ainsi qu’une légère augmentation du nombre de cas critiques.

D’après le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb,  une hausse des cas de contamination touche  particulièrement la région de Casablanca-Settat, où le nombre de cas représente 50 % du total au niveau national. Le pourcentage de cas positifs dans cette même région a atteint 12 %, contre 4,2 % au niveau national. Le ministre assure aussi que le nombre de cas contaminés par un variant du Covid-19 a augmenté de manière significative : 73 cas ont été recensés jusqu’à cette date dans le pays.

Selon les autorités, en fonction de l’évolution de la situation, de nouvelles mesures pourraient être décidées « au moment opportun ».

Maroc : Le Roi Mohammed VI exprime sa solidarité entière avec la Jordanie

Le Roi Mohammed VI a eu dimanche tôt le matin un entretien téléphonique avec le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein, Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, annonce dimanche un communiqué du Cabinet royal.Cet entretien téléphonique a été l’occasion de rassurer sa majesté le Roi de la situation sur la base des données que le Souverain jordanien a partagées avec lui, souligne la même source.

A cette occasion, le Souverain a réitéré « sa solidarité entière et naturelle avec la Jordanie » et son soutien total à toutes les décisions prises par le Roi Abdallah II pour « consolider la sécurité et la stabilité », ajoute-t-on.

Les autorités jordaniennes ont procédé à une vague d’arrestations pour « raisons de sécurité », notamment de proches de la famille royale, accusés de porter atteinte à la sécurité du pays.

L’ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été « assigné à résidence » dans son palais d’Amman, après avoir été accusé par l’armée d’activités contre « la sécurité du royaume ».

Dans un communiqué, le chef d’état-major jordanien, le général Youssef Huneiti, avait précisé que le prince Hamza avait été « appelé à arrêter des activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume », mais avait démenti son arrestation.

L’agence de presse jordanienne « Petra » a indiqué que les autorités avaient arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et un nombre indéterminé d’autres personnes pour « des raisons de sécurité ».