Sénégal: vers la création de 65.000 emplois

Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a annoncé samedi soir à Dakar, le recrutement de 65.000 jeunes dans divers domaines d’activités.Ce recrutement coûtera à l’État 80 milliards f cfa qui seront disponibles en mai prochain, a précisé le président Macky Sall lors de son discours à la nation à la veille de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.

« Dans l’immédiat, en soutien à l’emploi et aux ménages, j’ai décidé d’allouer, dès le mois de mai, 80 milliards de FCFA au recrutement de 65 000 jeunes, sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres », a-t-il indiqué.Le président a fait état d’un quota spécial pour recruter 5000 enseignants pour le préscolaire, le primaire, le moyen et le secondaire et les +daaras+ modernes et l’enseignement arabe.
 
« Par souci d’équité territoriale et de simplification des procédures, un guichet unique sera installé dans chacun de nos 45 Départements. Dénommé Pôle-Emploi et Entreprenariat pour les Jeunes et les Femmes, ce guichet servira de cadre d’accueil, de conseil et de financement des porteurs de projets », a poursuivi Macky Sall.

Réseaux sociaux: des organisations de la jeunesse musulmane ivoirienne adoptent une Charte

Trente et neuf organisations de la jeunesse musulmane en Côte d’Ivoire dont des groupes et forums de large audience ont signé samedi à Abidjan une Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, à l’issue d’une rencontre.

Réunies dans un amphi de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, ils ont été instruits sur plusieurs thématiques en lien avec l’écosystème des réseaux sociaux, avant d’apprécier et approuver cette Charte. Et ce, à la suite de travaux en commission.

Le projet d’établissement de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, a été initié par la Fondation Réveil des cœurs, en partenariat avec les structures mères de la jeunesse musulmane, y compris des forums musulmans.

La Charte s’appuie notamment sur le Coran, la Sunna du Prophète Mouhammed (Paix et Salut Sur Lui), ainsi que sur la législation nationale ivoirienne, et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et à la communication. 

Elle intervient dans un contexte de foisonnement des dérives langagières, de violences verbales et la diffusion à profusion des fake news (fausses nouvelles) qui ont fait des réseaux sociaux des armes parfois nuisibles à la paix sociale et communautaire.

« Nous voulons que désormais les jeunes aient un outil qui leur donne de rationaliser leur temps sur les réseaux sociaux », a dit Diabaté Fousseni, président fondateur de la Fondation Réveil des cœurs.

Cette charte, soulignera-t-il, a mis en branle les administrateurs et modérateurs des pages des groupes et forums islamiques, dans un processus d’inclusion. En outre, des internautes ont également fait des propositions qui ont été prises en compte dans différentes commissions.

Le dispositif a été examiné par les Commissions, où siégeaient les administrateurs et modérateurs des différents groupes. Ensuite les résultats seront reversés au Comité scientifique qui va proposer un premier draft de la Charte qui a été reproposé aux internautes. 

La Charte comprend 25 articles. Elle stipule que « l’acceptation de la Charte doit être une condition obligatoire d’adhésion aux groupes, forums et les plateformes sociales impliqués ». Tout administrateur ne respectant pas les prescriptions est susceptible de sanctions pouvant aller au retrait du groupe.

L’article 10 mentionne que « toutes les publications doivent être systématiquement soumises à la validation des administrateurs et modérateurs. Toutefois, tous les sujets d’ordre religieux sont soumis à des imams consultants qui en ont l’autorité et la capacité ».

En outre, les administrateurs se réservent le droit de suppression sans préavis de toute publication qui paraît inappropriées ou n’étant pas en conformité avec les dispositions de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux.

L’Imam Diakité Ousmane, secrétaire exécutif du Conseil des Imams, des mosquées et des Affaires islamiques (Cosim), a félicité les initiateurs de ce projet, avant d’ajouter « les imams partagent avec vous les inquiétudes qui vous ont poussé à (écrire cette charte) ».

Il a fait observer que « les réseaux sociaux sont un couteau à double tranchant, investis par une liberté quelque fois sauvage, quelque fois dévastatrice », tout en saluant la « maturité » de cette jeunesse musulmane.

Pour sa part, l’Imam Amidou Berthé, qui a animé un panel sur « les règles et exigences islamiques en matière de communication », a relevé que le Coran invite à dire du bien aux gens en tenant le bon langage et à ne jamais se prononcer sur ce dont on a aucun savoir ni aucune science.

M. Gourou Adam, expert des questions digitales, exposant sur le thème de « la rationalisation de la gestion des réseaux sociaux », a conseillé les internautes à « discipliner » leur présence sur les réseaux sociaux, à l’utiliser à bon escient pour créer une différence dans sa communauté.

Il a relevé qu’une étude ressort que la Côte d’Ivoire, en janvier 2021, enregistrait 12,5 millions d’utilisateurs d’Internet, et 5,9 millions de personnes actives sur les réseaux sociaux dans le pays, où le taux de pénétration d’Internet est très important.

Le journaliste ivoirien, Lassina Sermé, président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a au cours d’un panel spécial sur les « mécanismes et outils de vérification des fake news », instruit l’auditoire sur l’intérêt d’éprouver l’authenticité des informations.

Expert sur les questions  liées aux médias numériques, il a relevé d’entrée de jeu que l’anglicisme « fake news » se rapporte aux fausses informations, tandis que la désinformation évoque l’intention de nuire; et la mésinformation, une information véhiculée avec erreur sans vérification préalable.

A travers un exercice, il a amené le public à la vérification des faits via le fact-checking. Il a insisté qu’il faut toujours vérifier l’information à diffuser pour ne pas tomber sous le coup de la loi, tout en mentionnant par exemple qu’on peut vérifier une bonne image par Google Image ou TinEye.

Évoquant les sanctions en matière de cybercriminalité, l’avocat Amadou Camara qui s’exprimait dans une communication sur la thématique du « cadre juridique d’utilisation des réseaux sociaux », a indiqué que le fait de relayer une fake news est passif de poursuite.

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en juin 2013 une loi en vue de lutter contre la cybercriminalité. Il a noté que la divulgation d’une information privée sur les réseaux sociaux est une infraction,  de même que partager ou stocker une pornographie infantile.

« Sur les réseaux sociaux, on ne doit que partager les renseignements, c’est-à-dire les informations traitées », a-t-il poursuivi, faisant remarquer quand on a été condamné dans le cadre de la cybercriminalité, « il y a des fonctions qu’on ne peut faire pendant cinq ans ».

Côte d’Ivoire: inauguration d’un orphelinat musulman à Abobo

L’ONG Actions Ramadan, une organisation regroupant des internautes musulmans, a inauguré samedi à Bocabo, un sous-quartier de la commune populaire d’Abobo au nord d’Abidjan, l’orphelinat Khalid Ibn Walid, un centre dont la reconstruction a coûté près de 78 millions FCFA avec une capacité d’accueil d’environ 100 enfants.

Selon Mariam Dosso, la présidente de l’ONG Actions Ramadan, le projet de reconstruction de cet orphelinat qui était très délabré par le passé, a été réalisée grâce à une collecte de fonds de donateurs musulmans et non musulmans.

Au nombre des donateurs pour la réalisation de ce projet, figure la Fondation de la Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (PETROCI.

Dans son allocution, le directeur général de PETROCI, Ibrahim Diaby a salué ce projet de l’ONG Actions Ramadan, soulignant que son entreprise ainsi que sa Fondation restent disponibles pour accompagner dans la mesure du possible des actions humanitaires, caritatives et de solidarité.

 « Ça n’a pas été facile, mais nous y sommes arrivés avec l’apport de tous», a renchéri Aïssata Camara qui a coordonné ce projet de reconstruction.

« Tous ici présents ou absents par vos prières, vos conseils, votre accompagnement financiers et matériels, avez permis de  réaliser un projet de toute une vie. Je dis un projet de toute une vie parce que nous allons donner vie à des vies qui étaient meurtries et désemparées », a expliqué Mme Camara dans son allocution.

 Les travaux de cette première phase du projet ont duré 22 mois. « Nous n’avons pas les mots pour exprimer notre gratitude», a dit en retour, Zana Ouattara, le secrétaire général de l’orphelinat Khalid Ibn Walid.

Auparavant, il a fait savoir que cet orphelinat qui a été créé depuis 2009 par l’ONG Khalid Ibn Walid, compte à ce jour 158 pensionnaires dont 78 garçons, 55 filles et 25 veuves.

 « Ce centre a pour but la prise en charge intégrale des orphelins et l’assistance aux personnes en situation défavorable pour créer une chaîne de solidarité », a indiqué M. Ouattara soulignant que «nos ressources proviennent essentiellement des dons des personnes de bonnes volontés».

 L’orphelinat Khalid Ibn Walid qui accueille aussi bien des orphelins que des veuves, a été  reconstruit en un bâtiment de trois étages avec 4 salles de classe, 6 dortoirs, un bureau et un réfectoire.

La deuxième phase de ce projet prévoit la construction de huit dortoirs et d’une salle de conférence pour une soixantaine de veuves, d’un montant d’environ 44 millions de FCFA.

A ce propos, la coordinatrice du projet, Aïssata Camara a dit « compter sur Dieu mais aussi sur vous parce que vous savez taire les pleurs des orphelins et des veuves en faisant parler votre cœur ».

« La meilleure des maisons parmi celles des musulmans est la maison dans laquelle les orphelins sont bien traités. La pire est celle où les orphelins sont mal traités », a-t-elle conclu en citant le Prophète de l’Islam, Mohamed (Paix et Salut d’Allah Sur Lui).

Affaire Ben Badi « poursuivi pour viol »: l’enquête connaîtra son « dénouement » (procureur)

L’enquête concernant l’affaire Abdoulaye Traoré dit « Ben Badi », l’ancien buteur de l’équipe de football de Côte d’Ivoire, « poursuivi pour viol », connaîtra son « dénouement », assure le procureur de la République adjoint, Yéo Abel Nangbélé.

Dans un communiqué, le procureur de la République adjoint fait observer que « depuis quelques jours, des informations circulent, faisant état de ce que M. Abdoulaye Traoré dit Ben Badi, poursuivi pour les faits de viol, a été blanchi par le juge ».

« Le procureur de la République tient à indiquer que ces allégations sont sans fondement et que la procédure concernant M. Abdoulaye Traoré, placé sous mandat de dépôt le 8 mars 2021 et sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction le 29 mars, est en cours », souligne le texte.

L’affaire « connaîtra le dénouement que les éléments de l’enquête appelleront », déclare le procureur de la République adjoint, Yéo Abel Nangbélé, comme pour afficher la sérénité de la justice, bien que se soit une célèbre personnalité dans le pays. 

Politique et discours à la nation de Macky Sall à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, reviennent sur le report des élections Locales et le discours à la nation de Macky Sall à la veille de la fête de l’indépendance.L’AS explique que « l’Etat tranche le débat ». Les Locales initialement prévues en décembre se tiendront finalement le 31 janvier 2022 note le journal. Réunis en plénière vendredi, les députés ont adopté un projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux.

« Macky (Sall) coupe la poire en deux » notre EnQuete qui souligne qu’entre l’opposition qui voulait une tenue en décembre 2021 et la majorité qui voulait une élection en février 2022, un amendement fixant les Locales en janvier 2022 a été adopté par les députés.

Dans Le Soleil, le ministre de l’Intérieur explique les raisons du report « liés notamment à l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier »  sans oublier la pandémie de la Covid-19 et ses contraintes.

Le report des élections locales a été voté « à la majorité des députés » renseigne Sud Quotidien qui explique que « l’Assemblée (nationale) donne sa caution ». 

Vox Populi évoque « une folle journée de procédures et débats houleux entre le pouvoir et l’opposition » qui craint désormais le report des législatives en 2024. Antoine Diome assailli de questions par l’opposition a résisté jusqu’à l’adoption du projet de loi. 

L’autre sujet phare des journaux de ce samedi, est l’adresse à la nation de Macky Sall à la veille de la fête de l’indépendance du 4 avril. « Sweet d’un message » indique Le Quotidien faisant allusion à l’affaire « Sweet beauté », dans laquelle l’opposant Ousmane Sonko, leader du Parti Pastef/Les Patriotes était accusé de « viols répétés suivis de menaces de mort » par une masseuse dans un salon dénommé « Sweet beauté ». Le journal ajoute que Macky Sall se livrera à une séance de massage destinée à une « nation convalescente ».

L’Observateur pose une série d’interrogations sur la teneur du discours de ce soir. « Quelle devrait être la teneur de son discours ? Sur quoi devrait-il axer son speech pour susciter un brin d »spoir chez les jeunes hantés par le chômage et l’oisiveté ? » se demande le journal dans un pays marqué par les émeutes de mars dernier.

Le journal L’AS revient sur +la paix des braves dans le secteur de la pêche+ qui naviguait en eaux troubles depuis quelque années. « Le Gaipes et le Caps autour du ministre Alioune Ndoye » souligne le journal. 

En sport, le week-end sera marqué par le retour de la lutte avec frappe dans les arènes sénégalaises après plusieurs mois d’arrêt à cause de la pandémie du coronavirus. Record présente l’affiche Lac de Guiers 2 et Eumeu Sene qui vont en découdre pour la troisième fois ce dimanche 4 avril à l’Arène nationale. 

Stades de son côté revient sur elle choc au sommet de Ligue 1 en France entre le Psg et Lille crucial dans la course au titre.

La Côte d’Ivoire, nouvelle cible djihadiste ?

La Côte d’Ivoire, cible récemment de deux attaques jihadistes dans le nord, illustre les ambitions des groupes islamistes armés basés au Sahel d’étendre leur champ d’action aux pays du Golfe de Guinée.C’était dans la nuit du 28 au 29 mars. Ce soir-là, des hommes armés ont attaqué deux positions de l’armée ivoirienne situées à la frontière avec le Burkina Faso. C’était dans les localités de Kafolo et Kolobougou. Ces attaques opérées de manière simultanée ont occasionné six morts et plusieurs blessés. Parmi les personnes tuées : trois soldats et trois assaillants. Un peu moins d’un an auparavant, le 11 juin 2020, un assaut djihadiste, le premier survenu en Côte d’Ivoire, a fait une dizaine de morts chez les militaires ivoiriens déjà à.…Kafolo.

La première de ces nouvelles attaques jihadistes en territoire ivoirien, a eu lieu dans cette même localité de Kafolo, près de la ville de Kong, dans le Nord-Ouest. L’attaque a eu lieu entre minuit et 1 heure du matin. Une soixantaine d’hommes lourdement armés, venus du Burkina Faso, ont alors ouvert le feu sur un poste avancé de l’armée, faisant deux soldats tués et quatre blessés.

Dans les combats, les assaillants perdront trois hommes. Quatre autres seront interpellés, selon l’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, qui affirme que du matériel (armement, radio, munitions et motos) a été saisi.

L’armée régulière a, au bout d’une heure de combat intense, repoussé les assaillants. Ensuite, s’en est suivie une opération militaire de ratissage sur le terrain pour rechercher les assaillants en fuite ainsi que leurs éventuels complices.

La deuxième attaque est survenue à Kolobougou, à 60 Km au nord-ouest du département de Téhini, faisant frontière avec le Burkina Faso où un poste de la gendarmerie a été pris d’assaut.

Selon une note de l’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire, « un gendarme ivoirien a été tué et un autre blessé ». Aucune victime cependant n’a été enregistrée du côté des auteurs de l’attaque sur ce poste-frontière.

L’assaut contre ce poste de gendarmerie à Kolobougou a eu lieu entre « 2 h et 3h du matin », a indiqué à APA une source locale, rapportant que « les populations actuellement sont gagnées par la frayeur et ne peuvent pas sereinement aller dans leurs champs et vaquer à leurs occupations ».

Les postes sont sous surveillance de l’armée ivoirienne dans la localité et la présence des militaires venus en renfort fait que les riverains ont un peu peur, poursuit cet habitant de la région qui a requis l’anonymat.

La Côte d’Ivoire dans le viseur des djihadistes

« Ces attaques dénotent du fait que la Côte d’Ivoire est clairement dans le projet expansionniste des groupes terroristes », analyse Lacina Diarra, spécialiste des questions de sécurité dans la région Sahel-Sahara. Les jihadistes « veulent se créer un sanctuaire au niveau de la zone frontalière entre le Burkina-Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire », explique cet expert ivoirien, confortant une thèse soutenue récemment par le chef du renseignement extérieur français, Bernard Emié.

Lors d’une réunion consacrée au contre-terrorisme tenue début février sur la base aérienne d’Orléans, en France, le patron des 7.000 espions et analystes français de la DGSE avait prévenu qu’il fallait se préparer à la fois des attentats des grande ampleur et l’expansion jihadiste vers les pays du golfe comme la Guinée, la Côte d’Ivoire ou le Bénin.

Pour une grande partie des experts en sécurité, pour mieux se préparer à contrer une telle éventualité, le gouvernement ivoirien doit s’atteler rapidement « à casser la chaîne de recrutement, développer des stratégies transnationales tout en impliquant les communautés et la société civile ».

Opération « frontières étanches »

Suite à la première attaque survenue l’année dernière à Kafolo, le gouvernement ivoirien a adopté un décret portant création d’une « Zone opérationnelle Nord » qui s’étend dans les régions situées sur les frontières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso.

Cette « Zone opérationnelle Nord » vise à passer de la phase de surveillance des frontières à une posture défensive avec une importante capacité de réversibilité en mission offensive en vue d’empêcher toute infiltration de ces groupes armés sur le sol ivoirien.

Avec un commandement unique pour les opérations militaires et celles relevant de la défense du territoire, l’Etat ivoirien veut permettre à l’ensemble des forces de défense et de sécurité d’avoir une rapide réactivité sur les missions au niveau des frontières.

 Visite aux troupes

Le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, a d’ailleurs effectué, lundi 31 mars, une visite aux troupes, en compagnie du commandant supérieur de la gendarmerie, le général de corps d’armée Apalo Touré. « Je voudrais vous féliciter, vous dire nos encouragements, vous adresser nos condoléances et vous dire que vous avez été braves, au vu des circonstances et des efforts que vous avez faits, on ne peut que vous le reconnaître », a dit le général Lassina Doumbia à ses hommes, à Kafolo.

« À mon avis, de par mon expérience, en combat de nuit alors qu’on est surpris, perdre deux hommes, c’est que vous êtes bons (soldats), vous savez vous battre parce que la nuit, quand on voit quelqu’un passer, on ne sait pas si c’est son ami ou c’est son ennemi. Entre nous-mêmes, on peut s’allumer parce que c’est compliqué », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le commandement supérieur de la gendarmerie, a demandé aux soldats « d’avoir de la réaction », car « il faut être prêt à utiliser son arme », a-t-il martelé.

La gestion de l’épidémie au menu des hebdomadaires marocains

Les hebdomadaires marocains parus ce samedi s’intéressent à la gestion de la pandémie du Covid-19.+Finances news hebdo+ écrit qu’un an après le début de cette pandémie mondiale, les autorités marocaines ont quand même, globalement, bien géré cette crise sanitaire.

« Une crise qui a été, à bien des égards, une source d’opportunités, un révélateur de talents », relève l’hebdomadaire, expliquant que le Royaume a pu se reconvertir en producteur et exportateur de masques, ainsi qu’en producteur de kits de prélèvement PCR, 100% marocain, et divers autres matériels médicaux.

Ce rappel est important, dans la mesure où il interpelle sur l’utilité, dans ce monde d’aujourd’hui et celui de demain, d’avoir un tissu productif fort, avec des entreprises compétitives, et surtout innovantes, souligne-t-il.

A cet effet, le Maroc ambitionne de substituer près de 83 milliards de dirhams d’importations par une production locale, en vue d’« aller vers plus de souveraineté économique », qui reste « le nerf de la guerre dans une économie mondiale où tous les dogmes ont été remis en cause par la crise sanitaire ».

Abordant la politique de communication du gouvernement, +Le Reporter+ écrit qu’il ne reste plus que quelques jours avant que les Marocains n’entament le mois de jeûne, sans qu’ils sachent comment s’y préparer.

Compte tenu de la situation sanitaire actuelle, que menacent les nouveaux variants du virus Covid-19, il est clair qu’un retour à la vie normale est exclu, mais personne au Gouvernement n’a encore informé les citoyens de ce que sera leur mois de Ramadan, cette année, déplore la publication.

Les Marocains ont beaucoup de questions sans réponses sur les mesures qui seront prises pendant ce mois, alors que les réseaux sociaux, par contre, pullulent d’indications dont nul ne sait si elles sont vraies ou fausses, note-t-il, appelant le gouvernement à informer les citoyens en temps opportun, pas à la veille du premier jour du ramadan.

Même tonalité chez +La Nouvelle Tribune+, qui souligne que le mois sacré de Ramadan approche à grande vitesse, mais que « les citoyens sont toujours plongés dans la plus grande incertitude ».

Aucune information officielle, sinon l’annonce de la reconduction des mesures restrictives jusqu’à la mi-avril, regrette-t-il.

Certes, on pressent bien que les autorités attendront la dernière minute pour indiquer les procédures à suivre, mais Ramadan n’est pas un mois comme les autres et l’opinion publique est particulièrement attachée aux pratiques, coutumes et traditions qui le caractérisent depuis si longtemps, fait-il remarquer, estimant « louable » que le gouvernement tient informés les citoyens plusieurs jours à l’avance sur les décisions qu’il compte prendre.

Niger: « Issoufou est auréolé d’un grand prestige » (Bazoum)

Le nouveau président du Niger, Mohamed Bazoum, a rendu un hommage mérité à son prédécesseur, Mahamadou Issoufou.« Comme homme tout court et comme homme politique, Mahamadou Issoufou est digne de tous les hommages. Comme dirigeant, il est désormais auréolé d’un grand prestige. Et le jury Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique ne s’y est pas trompé à en faisant son lauréat pour l’année 2020 », a notamment dit le chef de l’Etat nigérien.

S’exprimant lors de sa prestation de serment, hier vendredi à Niamey, M. Bazoum a rappelé que l’ex président « vient au terme de son dernier mandat de respecter la Constitution en acceptant de quitter le pouvoir de bonne grâce tout en organisant des élections les plus transparentes basées pour la première fois sur un fichier électoral biométrique ».

« Pendant les 30 années que j’ai passées à ses côtés à travers une relation de grande proximité dans les épreuves comme dans les moments de calme, à l’opposition comme au pouvoir, Mahamadou Issoufou est toujours resté le même. Pendant ces trente années de collaboration, quasi quotidienne, je n’ai jamais perçu même à travers un regard si furtif soit-il quelque chose d’un tant soit peu douteux à mon égard. Nous avons lui et moi en permanence baigné dans une relation de confiance absolue », a-t-il témoigné.

Selon lui, sa victoire à l’élection présidentielle a été possible car « notre parti (Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) a bénéficié d’un leadership hors du commun » et que le président Issoufou a, en effet, été un dirigeant exceptionnel car il réunissait en lui de grandes qualités : droiture, loyauté, générosité, rigueur et patriotisme.

« Ces qualités, a-t-il dit, ont servi de ciment pour maintenir la cohésion au sein de notre parti et lui assurer ainsi sa croissance progressive tout au long des 20 années au cours desquelles il l’a dirigé. Les mêmes qualités vont l’aider à mettre en œuvre un leadership remarquable à la tête de l’Etat en tant que président de la République depuis le 2 avril 2011. Ce qui a permis à notre pays non seulement de faire honorablement face aux nombreux défis notamment sécuritaires par rapport à notre sous-région depuis les évènements survenus en Lybie en 2011 mais aussi d’avancer dans le sens du progrès économique et social ».

Revenant sur les défis qui l’attendent, il a promis que le combat pour la justice sociale quant à lui sera beaucoup plus rude au regard des enjeux qui le sous-tendent « mais que je mènerai avec détermination car c’est là que se noue mon engagement moral et politique avec le peuple qui m’a fait l’honneur et le privilège de me confier sa destinée pour les cinq années à venir ».

Sénégal: des élections locales au plus tard fin janvier 2022

L’Assemblée nationale a adopté, vendredi soir, le projet de loi autorisant le report des élections locales.Au terme d’une séance plénière qui a duré presque la journée, les députés ont acté le projet de loi qui propose la tenue des élections locales au plus tard le 31 janvier 2022.

Le texte défendu par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, autorise également la prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux.

La date est rejetée par l’opposition qui voulait des élections locales en décembre 2021 au plus tard. Réunie au sein du Front de résistance nationale (FRN), l’opposition a déjà quitté le dialogue national pour protester contre un 3e report de ces élections qui devaient se tenir en mars 2019.

Maroc : maintien des aides financières aux salariés en arrêt temporaire du travail

Le Comité de veille économique (CVE), réuni vendredi, a décidé de prolonger jusqu’au 30 juin 2021, plusieurs mesures d’appui en faveur de certains secteurs d’activité impactés par la pandémie.Il s’agit, en l’occurrence, des indemnités, des allocations familiales, ainsi que l’AMO au profit des salariés relevant du secteur du tourisme, de la restauration, des activités des traiteurs et prestataires évènementiels, celles des parcs d’attraction et de jeux, des crèches, des salles de sport privées au même titre que ceux des secteurs de la presse et des industries culturelles et créatives, indique un communiqué du ministère de l’Economie et des finances.

L’ensemble de ces mesures qui concernent environ 102.000 salariés, est financé par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus.

Le CVE a également noté avec satisfaction les résultats positifs obtenus grâce aux différents produits de garantie mis en place pour couvrir les besoins de financement des entreprises affectées par la crise du Covid-19.

Au 31 mars 2021, ces produits de garantie ont couvert 93.419 crédits bancaires pour un montant global de 61,5 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH) en faveur des entreprises, ce qui est en ligne avec les objectifs fixés au niveau du Plan de relance initié par le Souverain.

Par ailleurs, et tenant compte de l’évolution inquiétante de la situation sanitaire chez les principaux partenaires européens du Maroc et des mesures de restrictions qui ont été mises en place pour endiguer son aggravation, le CVE continuera de suivre de près l’évolution de la situation, notamment celle des secteurs économiques les plus impactés et ce, en concertation avec les départements ministériels concernés, conclut le communiqué.