Le Togo, Acteur Exemplaire de la Cohésion Sociale dans le Golfe de Guinée

Le Togo s’est illustré les 12 et 13 décembre derniers, à l’Hôtel 2 février, à Lomé, en accueillant avec prestige le tout premier Forum annuel des acteurs sur la cohésion sociale, dans le cadre du projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO). Placé sous l’égide de Son Excellence M. Faure Eyadéma Gnassingbé, Président du Togo, cet événement a réuni des délégués du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo, offrant une plateforme d’échanges essentielle.

Ce forum ouvert par Ministre Myriam Dossou d’Almeida, s’est positionné comme un espace de débats cruciaux sur les risques de Fragilités Conflits et Violences (FCV) ainsi que sur la fragilité climatique. ça été aussi l’occasion de mesurer l’impact positif du projet, notamment en termes de recul de la pauvreté engendrée par la COVID-19 dans les régions septentrionales du Golfe de Guinée.

Bénéficiant du soutien financier robuste de la Banque mondiale d’une valeur de 60 millions USD, le projet COSO affiche des avancées significatives à ce jour. Il englobe actuellement 41 cantons frontaliers, dont 37 dans la région des Savanes, 2 dans la région de la Kara et 2 dans la région Centrale du Togo. Ces réalisations attestent de l’engagement continu du pays en faveur du développement durable.

Parmi les domaines impactés par ces investissements, on note la construction de pistes rurales, l’amélioration des infrastructures liées à l’eau et à l’hydraulique, le renforcement du secteur éducatif, le support au développement à la base, des initiatives en assainissement, ainsi que des projets dédiés au sport, aux loisirs et à l’environnement.

Les discussions du forum s’articulaient autour de thèmes majeurs tels que les enjeux et défis de la cohésion sociale, le lien entre cohésion sociale et développement communautaire, ainsi que l’impact de la cohésion sociale sur la jeunesse. Ces échanges, alignés sur la Feuille de Route (FDR) gouvernementale 2020-2025, permettront de trouver des solutions régionales pour prévenir les conflits et réduire les vulnérabilités au changement climatique, conformément à la vision du président Faure Eyadéma Gnassingbé.

L’approche de développement axée sur les communautés, au cœur du projet COSO, s’affirme comme la clé du succès de ces initiatives socio-économiques. Elle garantit une appropriation authentique des infrastructures et assure leur pérennité, ouvrant ainsi la voie à un avenir plus résilient et prospère pour les populations du Golfe de Guinée.

Togo et Banque mondiale : Une collaboration fructueuse pour un avenir florissant

Sandra Ablamba Johnson, la ministre et Secrétaire générale de la Présidence de la République, a accueilli une délégation de haut niveau de la Banque mondiale dirigée par l’Économiste en chef pour l’Afrique, Andrew Dabalen, le mardi 12 décembre à Lomé. Une rencontre stratégique qui a renforcé les liens entre le Togo et l’institution de Bretton Woods.

Les discussions, marquées par la présence influente de la Directrice du secteur de l’inclusion sociale pour l’Afrique de l’Est et Centrale, Pia Peeters, ont offert une tribune privilégiée pour aborder des enjeux cruciaux, évaluer les progrès réalisés, et consolider les liens solides entre le Togo et l’institution financière internationale.

Parmi les sujets à l’ordre du jour figuraient les avancées notables dans le climat des affaires et les politiques publiques, avec un focus particulier sur les résultats du projet COSO. De plus, le Programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS), récemment étendu à l’échelle nationale, a également été examiné.

La délégation de la Banque mondiale a salué les succès accomplis, notamment dans le cadre des réformes gouvernementales, soulignant son engagement continu envers le Togo pour soutenir la réalisation de ses objectifs ambitieux.

Sandra Johnson a souligné l’importance de ces échanges et collaborations, déclarant : « Ces étapes importantes marquent un pas de plus vers un Togo toujours plus prospère, inclusif et résilient. »

Il est à noter que le portefeuille de la Banque mondiale au Togo a connu une croissance significative ces dernières années grâce aux réformes gouvernementales, atteignant aujourd’hui plus d’un milliard de dollars, répartis sur une quinzaine de projets couvrant divers secteurs. Cette alliance fructueuse jette les bases d’un développement durable et souligne l’engagement conjoint en faveur d’un avenir florissant pour le Togo.

Écobank-Togo et Hyundai Révolutionnent l’Accès aux Voitures Neuves : Une Offre de Financement Inédite Dévoilée

En partenariat stratégique, Écobank-Togo et la branche locale du géant automobile sud-coréen, Hyundai, ont dévoilé une offre de financement automobile le mardi 12 décembre 2023 à Lomé. Ciblant spécifiquement les salariés et les petites et moyennes entreprises (PME/PMI), cette initiative marque la deuxième collaboration majeure du groupe bancaire, qui avait déjà conclu une entente similaire en mai dernier avec la filiale du concessionnaire, Japan Motors.

Grâce à cet accord novateur, les clients d’Écobank, qu’ils soient particuliers ou entreprises, ont désormais la possibilité d’acquérir des véhicules de la marque Hyundai en optant pour une formule de remboursement étalée sur une période pouvant aller jusqu’à 48 mois. Les taux d’intérêt, variant entre 7,75% et 8%, sont adaptés en fonction du profil du client et de la durée du remboursement.

L’offre de financement englobe quatre catégories de voitures, proposant des prix compétitifs allant de 15 millions FCFA à 18 millions FCFA. Souleymane Touré, directeur d’Écobank Togo, a souligné l’impact social de cette initiative en déclarant : « Cette offre va permettre aux citoyens togolais d’acquérir des voitures neuves. En effet, de nombreuses personnes optent pour des véhicules d’occasion importés à moindre coût, mais finissent par dépenser considérablement pour les réparations et l’entretien, entravant ainsi la possibilité d’économiser pour d’autres besoins. »

75e Anniversaire de la DUDH à Genève: Le Togo S’Engage Fermement pour les Droits Humains

Le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, a brillamment représenté le chef de l’État togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, lors du segment de haut niveau à Genève le 10 décembre dernier , marquant le 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Le Togo a pris la parole avec détermination, présentant des engagements concrets dans le cadre de l’initiative droits humains 75. Ces engagements comprennent l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle, l’amélioration de l’accès à l’eau potable et la protection des défenseurs des droits humains sur tout le territoire togolais.

Mme Tomégah-Dogbé a exposé des objectifs précis, notamment l’adoption d’une loi sur la reconnaissance et la protection des défenseurs des Droits de l’Homme d’ici fin 2024. De plus, le Togo vise à améliorer l’accès à l’eau potable dans les localités de 1500 habitants en réalisant 1250 forages équipés de pompes à motricité humaine et en construisant 1245 postes d’eau autonomes à pompage solaire d’ici 2025. En 2028, le pays s’engage à créer un centre de formation des éducateurs et professionnels en langue des signes.

Un point crucial souligné par Mme Tomégah-Dogbé est l’engagement formel du Togo à concrétiser l’assurance maladie universelle pour tous dès 2024. Ces engagements ne sont pas seulement des promesses, mais ils s’intègrent pleinement à la vision nationale de développement du Togo, démontrant l’alignement continu du pays sur ses obligations internationales en matière de droits humains.

Togo: La BAD Booste le Secteur Privé de l’UEMOA avec un Financement de 45,92 Milliards de FCFA à la BOAD

La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ont scellé une collaboration décisive avec la signature d’une ligne de crédit de 45,92 milliards de FCFA le 8 décembre dernier. Cette initiative vise à soutenir activement les entreprises du secteur privé opérant dans la zone UEMOA.

La cérémonie de signature, marquée par la présence des représentants respectifs, M. Wilfrid Abiola de la BAD et M. Moustapha Ben Barka de la BOAD, témoigne de l’engagement continu en faveur du développement économique de la région. Cette ligne de crédit, représentant 70 millions d’Euros, s’inscrit dans la lignée d’une coopération fructueuse entre les deux institutions.

M. Ben Barka, exprimant sa reconnaissance envers la BAD, a souligné la rapidité avec laquelle la demande a été traitée, renforçant ainsi le partenariat qui a déjà vu la BAD allouer 257,61 millions d’Euros (168,98 milliards FCFA) à la BOAD. Ces fonds vont contribuer significativement au refinancement d’opérations des secteurs publics et privés de l’UEMOA.

Le vice-président Pôle Financement & Investissement à la BOAD a souligné l’importance stratégique de la BAD dans le Conseil d’Administration de la BOAD, renforçant la coopération entre les deux institutions. Avec cette nouvelle injection de fonds, le montant total des contributions de la BAD à la BOAD atteint 214,9 milliards FCFA.

M. Wilfrid Abiola a souligné que ce financement ciblera des secteurs clés tels que l’agro-industrie, la promotion des femmes, les technologies de l’information et de la communication, les énergies renouvelables, la santé, et bien plus encore. L’objectif est de créer près de 6000 emplois, dont 2000 emplois féminins, stimulant ainsi le développement économique et social de la sous-région UEMOA.

Togo : Réussite de la 5e Réunion des Organes de Contrôle des finances publiques à Lomé

Lomé est ce 12decembre 2023 , le centre d’accueil la 5e réunion ordinaire du cadre de concertation des organes de contrôle des finances publiques, marquant une étape importante  dans la réforme soutenue par le Togo pour une gestion financière plus efficace. Sous l’égide de la Cour des Comptes et avec la collaboration de la GIZ dans le cadre du projet « Bonne gouvernance financière », cet événement , qui s’étendre sur deux jours a rassemblé les acteurs clés dédiés à l’assainissement des finances publiques.

En effet ,pendant deux jours, les participants évalueront l’état du contrôle interne dans l’administration publique, harmoniseront les plans de travail et identifieront les entités nécessitant un examen approfondi. En réalité le Togo, engagé depuis plusieurs années dans cette réforme, a établi ce cadre de concertation biannuel, démontrant ainsi son engagement envers une gestion financière plus rigoureuse.

A l’entame de cette rencontre , le président de la première Chambre à la Cour des Comptes, Débala Balé, a rappelé que le cadre a été créé par décret présidentiel en 2021, regroupant tous les organes de contrôle. Son rôle est d’harmoniser les activités des membres, assurant une couverture étendue des entités à vérifier, tout en favorisant l’application de normes internationales de contrôle.

Par ailleurs, La réunion sera également l’occasion d’amender et d’adopter le rapport de la réunion précédente, mettant l’accent sur les inspections générales ministérielles et l’état du contrôle interne. Les participants élaboreront un plan d’action, renforçant ainsi l’efficacité opérationnelle du cadre de concertation.

M. François Menguele, directeur du cluster « Cohésion sociétale » de la GIZ au Togo, a également souligné l’importance accordée par la coopération allemande à une gouvernance performante des finances publiques. Il a encouragé la synergie au sein du cadre de concertation, soulignant son rôle crucial dans l’augmentation des ressources de l’État pour un développement durable.

M. Menguele a aussi fait mention de la lourde responsabilité des organes de contrôle et a plaidé en faveur de l’actualisation des dispositifs de contrôle interne et externe. En plus, il a encouragé la Cour des Comptes à soutenir les membres dans leur mission citoyenne et à favoriser l’inclusion de la dimension genre dans la gestion budgétaire.

Le Directeur du cluster « Cohésion sociétale » de la GIZ au Togo a réitéré l’engagement de son institution à soutenir les initiatives du pays en matière d’assainissement des finances publiques, avant d’invité les parties concernées à perfectionner le plan d’action, destiné à renforcer la transparence dans le contrôle de la gestion des fonds publics.

La Banque mondiale et le Togo Ensemble pour Accélérer la Révolution Numérique en Afrique

Ce 12 décembre 2023, au cœur de Lomé, l’hôtel 2 Février sera   le théâtre d’un événement clé dans l’avenir de l’Afrique : un dialogue orchestré par la Banque mondiale sur l’investissement dans la digitalisation. Sous le thème captivant « Investir dans une digitalisation productive, inclusive et sécurisée », cette rencontre qui réunira des esprits éminents du monde financier et politique, sera présidé par Cina Lawson, Ministre de l’Économie Numérique et de la Transformation Digitale du Togo.

Parmi les participants, il y aura des intervenants de l’Institution de Bretton Woods, on compte Fily Sissoko, représentant résident au Togo, Andrew Dabalen, l’économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale, et Moussa Blimpo, enseignant-chercheur à l’Université de Toronto.

Pour la ministre togolaise, cette occasion sera propice pour examiner les progrès réalisés par le Togo dans le secteur numérique ces dernières années, ainsi que les initiatives actuellement en cours. Ces initiatives incluent notamment les programmes de transfert monétaire tels que Novissi, effectués via mobile money, la digitalisation des services publics comme l’obtention du casier judiciaire, la déclaration de prestations de services de cybersécurité, et également dans le domaine de la justice. Restez connecter pour ne rien rater de cette rencontre.

Victor Osimhen Couronné Ballon d’Or Africain 2023 : Une Ascension Éblouissante

Dans une soirée où le glamour et l’excitation se sont mêlés à l’attente, l’attaquant nigérian Victor Osimhen a inscrit son nom dans l’histoire du football africain en remportant le prestigieux Ballon d’Or africain 2023. La cérémonie, qui s’est déroulée à Marrakech au Maroc, le 11 décembre, a été le théâtre de la consécration d’un joueur dont l’ascension a été tout simplement éblouissante.

Osimhen, acteur majeur au sein du Napoli, a marqué la scène footballistique au cours de l’année écoulée. Avec une performance exceptionnelle, il a inscrit pas moins de 24 buts et délivré 6 passes décisives en 32 matches de Serie A. Ces exploits ont été cruciaux dans la quête du titre de champion d’Italie par son équipe, un accomplissement que Naples n’avait plus connu depuis l’ère glorieuse de Diego Maradona.

Sa victoire au titre de meilleur joueur de la Serie A a été la première marche vers cette consécration africaine. Osimhen a ainsi devancé des compétiteurs de renom tels que Mohamed Salah et Achraf Hakimi, tous deux ayant marqué la saison de leur empreinte. Cette performance a fait de lui le deuxième Nigérian à remporter le Ballon d’Or africain depuis l’éclatante victoire de Nwankwo Kanu en 1999.

La soirée n’était pas uniquement consacrée aux hommes, car la talentueuse Asisat Oshoala, joueuse de Barcelone, a également été honorée en remportant le Ballon d’Or africain féminin. Du côté des Espoirs, c’est le milieu de terrain sénégalais du FC Metz, Lamine Camara, qui a été célébré, reléguant ses compatriotes Amara Diouf et le Marocain Abdessamad Ezzalzouli.

Malgré sa neuvième place au classement général du Ballon d’Or, remporté par Lionel Messi, la consécration d’Osimhen est une reconnaissance éloquente de son talent exceptionnel. Cependant, au-delà des trophées, l’attaquant nigérian voit encore une marge de progression dans sa carrière. Le monde du football salue le triomphe de Victor Osimhen, dont la lumière continue de briller au firmament du football mondial.

Togo: La BOAD et l’UEMOA renforcent leur alliance pour le développement régional

La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ont officialisé leur engagement en faveur du développement régional en signant un accord de coopération lors de la 5e réunion de leur cadre de coopération à Lomé , le 8 décembre 2023 – .

Cet accord, signé solennellement au siège de la BOAD, est bien plus qu’une simple formalité : il constitue une fondation institutionnelle solide, érigeant un cadre robuste pour amplifier les synergies et intensifier la réalisation de projets régionaux. L’objectif ultime est de dynamiser l’intégration régionale et de catalyser le développement des États membres de l’UEMOA.

La cérémonie de signature a réuni les leaders éminents des deux institutions, avec la présence éclairante de M. Abdoulaye Diop de l’UEMOA et M. Serge Ekue de la BOAD, accompagnés de leurs équipes dévouées.

Cette collaboration engagée vise à maximiser les efforts et les expertises des deux entités, avec une vision claire : accroître de manière substantielle l’efficacité de la mise en œuvre des projets d’intégration. Cela englobe l’identification proactive d’opportunités, l’échange vital d’expériences, la mobilisation agile des ressources nécessaires, ainsi qu’une mise en œuvre et un suivi diligents des programmes régionaux.

M. Diop de l’UEMOA a partagé son enthousiasme quant à la qualité et à la vitalité de cette coopération fructueuse. Il a mis en lumière des succès retentissants, tels que le Mécanisme Régional de bonification qui a mobilisé plus de 200 milliards de FCFA pour financer plus de 740 milliards de prêts destinés à une centaine de projets de développement.

Dans un monde où la complexité des enjeux est omniprésente, les présidents des deux institutions ont souligné l’importance cruciale de renforcer la coordination, la complémentarité et l’efficacité de leurs actions pour le bénéfice tangible de l’intégration régionale et du bien-être des citoyens.

M. Serge Ekue, président de la BOAD, a rappelé l’engagement continu des deux institutions sur près de trois décennies, collaborant en synergie pour mettre en œuvre des programmes concrets visant à améliorer la qualité de vie des populations et à accélérer la transformation économique de l’Union. Il a cité diverses initiatives réussies, soulignant le rôle significatif de la BOAD dans l’élaboration de politiques visant à accroître la productivité et à réduire les inégalités entre les pays membres.

Alors que l’UEMOA envisage la vision prospective 2040 de l’Union, la BOAD, célébrant son cinquantième anniversaire, a fait le bilan de ses cinq décennies d’activités et s’est projetée pour les cinquante prochaines années. Avec le concours d’experts régionaux et internationaux, les équipes de la Banque ont défini une feuille de route ambitieuse couvrant des domaines tels que l’agriculture, les infrastructures économiques, les infrastructures sociales, les PME et la mobilisation de ressources.

M. Ekue a souligné la nécessité d’une synergie d’action renforcée entre les deux institutions pour développer des programmes innovants capables de soutenir l’ambition d’émergence des États de l’Union. Il a exprimé le vœu que la BOAD et l’UEMOA continuent de travailler en parfaite complémentarité, avec la BOAD contribuant à la création du cadre propice à l’intégration des États, et la Commission s’appuyant sur l’expertise de la BOAD pour la mise en œuvre des projets d’investissements.

64ème Sommet de la CEDEAO : Un Tournant Diplomatique avec la Levée des Sanctions

Abuja, le 10 décembre 2023, le rideau est tombé sur le 64ème Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) , marquant une étape significative dans les relations diplomatiques régionales.

L’un des faits marquants de cette session a été la décision de lever les mesures d’interdiction de voyage à l’encontre du président de la Transition malienne, le Colonel Assimi GOÏTA, ainsi que du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, et du ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, M. Abdoulaye DIOP. Cette décision, quelque peu inattendue compte tenu des relations prudentes entre le Mali et la CEDEAO, semble témoigner d’une volonté de rapprochement.

Le communiqué final de la session a également confirmé le maintien des sanctions contre le Niger, conditionnant leur levée à une transition rapide dans ce pays. Les dirigeants du Bénin, patrice Talon , du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé et de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, ont été mandatés pour mener une médiation avec le Conseil national pour la sauvegarde de la partie (CNSP) au Niger. Par ailleurs, un appel pressant à la libération de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum a été lancé, soulignant les préoccupations humanitaires de la CEDEAO.

Le président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu du Nigeria, a souligné dans son discours que les régimes militaires perturbent la volonté populaire, réaffirmant l’engagement indéfectible de la CEDEAO en faveur de « plans de transition réalistes » et de soutien matériel pour rétablir la démocratie.

De manière significative, le président nigérian a critiqué l’Alliance des États du Sahel (AES), qualifiant cette initiative de « tentative fantôme » visant à détourner l’attention de la quête démocratique et de la bonne gouvernance. La CEDEAO a également exprimé sa préoccupation quant aux troubles en Sierra Leone et en Guinée-Bissau, mettant en garde contre les changements de gouvernement inconstitutionnels. L’organisation a affirmé son soutien indéfectible aux gouvernements démocratiquement élus tout en pointant du doigt des violations de sanctions perpétrées par certains États membres.

Ce sommet marque un tournant diplomatique pour la CEDEAO, mettant en lumière sa capacité à agir de manière concertée et décisive pour résoudre les défis politiques et promouvoir la stabilité dans la région ouest-africaine.