Togo : l’anglais désormais enseigné dès le préscolaire et le primaire

Cette discipline sera intégrée dès cette prochaine rentrée scolaire prévue le 25 septembre 2023.

L’anglais sera enseigné dès le préscolaire et le primaire à partir de la rentrée scolaire de septembre 2023. L’annonce a été faite dans un communiqué signé du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Komla Dodzi Kokoroko, le vendredi 15 septembre 2023.

« Le démarrage de la phase pilote de l’introduction de l’anglais au préscolaire et au primaire aura lieu dès la rentrée scolaire 2023-2024 dans certaines écoles sélectionnées, en se concentrant uniquement sur le sous-cycle du Cours Préparatoire (CP). Les autres sous-cycles seront progressivement intégrés dans les années à venir », précise le communiqué.

L’objectif est de préparer les jeunes élèves à développer des compétences linguistiques et communicationnelles en anglais. L’initiative fait également suite à l’entrée du Togo dans le Commonwealth en juin 2022.

Notons qu’une commission de pilotage a travaillé sur la mise à disposition de divers outils, comprenant des supports pédagogiques physiques et numériques, des enregistrements audios, des vidéos, des guides, des manuels et des tutoriels de scénarisation.

Commonwealth : le Togo et le Gabon membres de l’organisation

Le Gabon et le Togo ont rejoint, le 24 juin, l’organisation, devenant ainsi les dernières nations sans liens historiques avec le Royaume-Uni à entrer dans le club anglophone dirigé par la reine Elisabeth II.

 

Les deux pays francophones sont les premiers nouveaux membres depuis le Rwanda en 2009. Issu de l’ancien empire britannique, le Commonwealth accueille de plus en plus de pays non liés historiquement avec le Royaume-Uni. Les enjeux motivent un tel intérêt économique et géopolitique. A l’issue du 26e sommet des chefs d’Etat et de gouvernements, qui s’est réuni le 24 juin à Kigali, au Rwanda, le Gabon et le Togo ont officialisé leur adhésion au Commonwealth. Il s’agit de l’aboutissement d’un processus d’examens minutieux sur des domaines tels que la gouvernance, l’économie, le social, etc., qui aura duré environ deux ans.

« L’adhésion du Togo est motivée par le désir d’étendre son réseau diplomatique, politique et économique […] et de se rapprocher du monde anglophone. […] de redéfinir les relations bilatérales avec le Royaume-Uni en dehors de l’Union    européenne après le Brexit », a déclaré le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, fier que son pays fait désormais partie des « 2,5 milliards de consommateurs » du Commonwealth. Ce qui représente des opportunités nouvelles, en termes économique, géopolitique et éducatif. Concernant son pays, le président Ali Bongo a souligné que « l’adhésion du Gabon au Commonwealth est la reconnaissance du rôle de plus en plus important joué par cet Etat sur la scène internationale, en particulier sur la question du climat où il est en première ligne », comblé des perspectives diplomatiques qui sont ouvertes à son pays.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, quant à lui, a indiqué que l’intérêt des nouveaux membres pour l’organisation est la preuve que cette dernière se porte bien. Le Gabon et le Togo sont les premiers pays à intégrer le Commonwealth depuis le Rwanda en 2009, et portent désormais à cinquante-six le nombre de membres. Certains analystes estiment que les deux pays francophones ont également demandé leur adhésion au Commonwealth afin de s’éloigner de la France. Pour le politologue togolais, Mohamed Madi Djabakate, cette décision sera bien accueillie, l’influence française au Togo étant souvent critiquée. Pour sa part, le président rwandais, Paul Kagame, a indiqué : « Nous avons admis le Gabon et le Togo comme nouveaux membres, et nous leur souhaitons tous la bienvenue dans la famille du Commonwealth ».

Le Togo veut intégrer la Commonwealth

La « Communauté des nations » regroupe 54 pays dont 19 pays africains. Elle va s’élargir avec l’entrée vendredi 24 juin de deux États africains, le Gabon et le Togo.

 

La capitale rwandaise Kigali accueille cette semaine la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth. Héritage de la colonisation britannique et dirigée par la reine d’Angleterre, la « Communauté des nations » regroupe 54 pays dont 19 pays africains. Elle va s’élargir avec l’entrée vendredi 24 juin de deux États africains, le Gabon et le Togo. Ces deux pays pourtant francophones rejoignent donc l’organisation internationale anglophone, après des années d’efforts.

Si le Togo a été marqué par la colonisation britannique, le Gabon n’a pas de lien historique avec le Commonwealth. Mais les deux pays cherchent à adhérer au club anglophone depuis une décennie – le président gabonais Ali Bongo tente même depuis des années d’imposer l’enseignement de l’anglais dès le primaire.

Le modèle du Rwanda, qui a connu un bel essor économique depuis son adhésion au Commonwealth en 2009, est dans toutes les têtes. Intégrer cette communauté anglophone de 2,5 milliards d’habitants n’implique pas d’avantage commercial en tant que tel, mais permet d’attirer de nouveaux investisseurs.

C’est également pour les autorités de Libreville et de Lomé, depuis longtemps critiquées pour leur pouvoir autoritaire, une reconnaissance politique – le Commonwealth ayant mené plusieurs missions sur le terrain pour observer notamment l’évolution des institutions.

Même si le Gabon et le Togo réaffirment leur appartenance à la francophonie, leur entrée dans le Commonwealth est une promesse de relations diplomatiques plus diversifiées. Cela alors que les liens du Gabon avec la France ont été distendus par les affaires judiciaires des « biens mal acquis », et qu’ils se renforcent avec le Royaume-Uni, en quête lui aussi de nouveaux partenaires depuis le Brexit.

Les dirigeants togolais et gabonais ne seront pas présents à Kigali, mais ils seront invités après l’officialisation de l’adhésion de leur pays, à la prochaine réunion du Commonwealth.