« Mal du pays »: des Chinois tentent le retour à Wuhan

Dans l’immense gare déserte, un jeune couple descend du TGV pour retrouver Wuhan. Après plus de 40 jours de séparation, quelques rares Chinois retournent dans la ville à l’épicentre du nouveau coronavirus.La métropole du centre de la Chine est coupée du monde depuis le 23 janvier, plus d’un mois après l’apparition du virus sur un marché de la ville de 11 millions d’habitants.

Mais malgré la quarantaine, les trains ont continué à traverser le Hubei, la province dont Wuhan est la capitale. Et le ralentissement de l’épidémie ces dernières semaines permet à certains Wuhanais de tenter le retour chez eux.

« Il y a des gens qui arrivent de l’étranger et qui pourraient provoquer une nouvelle flambée de l’épidémie. Alors Wuhan va peut-être devenir l’endroit le plus sûr », se rassure Mme Zhao, qui s’apprête à descendre du TGV en gare de Wuhan avec son mari.

Lorsque la ville a été placée de facto en quarantaine, le couple séjournait chez des parents dans la lointaine province du Jilin (nord-est) à l’occasion des congés du Nouvel an chinois.

Depuis, Mme Zhao, 30 ans, et son mari s’inquiétaient pour leur famille restée à Wuhan et se heurtaient parfois à la peur des autres Chinois envers les personnes originaires du Hubei.

– Trois essais ratés –

Quant à leurs tentatives de retour, elles ont été mises en échec par les restrictions imposées aux transports publics dans tout le pays.

« On a essayé trois fois mais à chaque fois nos billets de train ont été annulés », témoigne-t-elle. « On ne pouvait plus rentrer ».

Pour limiter le risque de contagion, les chemins de fer ont drastiquement réduit le nombre de billets mis en vente. Le convoi qui traverse le Hubei est ainsi presque vide, avec quelques voyageurs entièrement revêtus d’une combinaison intégrale et de lunettes de protection, en plus du masque obligatoire.

En dépit de la quarantaine, les habitants du Hubei peuvent rentrer dans leur province aux termes d’un dispositif adopté le mois dernier — à condition qu’ils soient en bonne santé.

« Notre famille est à Wuhan. J’ai le mal du pays », explique à l’AFP Zhao Bojian, un garçon de 13 ans qui se prépare à descendre du train avec son père.

Père et fils se trouvaient au Japon quand leur ville s’est retrouvée bouclée. Ils ont ensuite attendu à Shanghai de voir comment la situation allait évoluer.

« On cherchait le moyen de rentrer. Nous sommes partis pendant très longtemps. Tout ce que je veux c’est rentrer à la maison », explique le garçon, alors que le Hubei rassemble pourtant la grande majorité des plus de 80.000 contaminations et 3.000 décès dénombrés en Chine.

– Discrimination anti-Hubei –

Dans le nord-est, Mme Zhao et son mari redoutaient les discriminations qui frappent parfois les personnes originaires du Hubei.

Ils ont été mis en quarantaine pendant 14 jours, soit la durée maximale supposée de la période d’incubation, et se sont vu interdire l’entrée de commerces.

« On comprenait pourquoi les gens réagissaient comme ça. Ils ont besoin de se protéger », déclare Mme Zhao au journaliste de l’AFP, alors que le personnel du train tente d’interrompre la conversation au motif que les voyageurs sont trop près l’un de l’autre.

Le couple va encore devoir attendre un peu avant de retrouver sa famille élargie: une nouvelle quarantaine de 14 jours l’attend à Wuhan.

Mme Zhao, qui travaille pour une fondation philanthropique, compte ensuite participer à l’effort d’approvisionnement du Hubei.

Son mari, dénommé Gao, se rassure en sachant que ses parents sont en bonne santé, mais le virus n’est pas loin: des amis de la famille ont été contaminés.

Mais d’après lui, d’autres habitants éparpillés aux quatre coins de la Chine s’apprêtent eux-aussi à rentrer au pays.

« On a passé le cap de la peur maximale », assure-t-il.

Soudan: l’épisode le plus sanglant de la contestation a résulté d’une attaque délibérée (ONG)

Au moins 241 personnes ont été tuées dans une attaque délibérée des forces de sécurité soudanaises contre un sit-in à Khartoum le 3 juin 2019, a affirmé jeudi l’ONG Physicians for Human Rights (PHR).

Cet épisode est le plus sanglant du mouvement de contestation du régime de l’ancien président Omar el-Béchir qui a duré cinq mois et fait plusieurs centaines de morts, selon divers bilans. Il s’est produit après le départ de M. Béchir en avril 2019.

Malgré la chute d’Omar el-Béchir écarté par les militaires, les Soudanais ont continué à manifester voyant dans son remplacement par un Conseil militaire un « coup d’Etat ».

Le 3 juin 2019, les forces de sécurité sont intervenues pour faire cesser le sit-in organisé devant le QG de l’armée à Khartoum. Après avoir attribué l’attaque à des « hommes en uniformes », les autorités ont fini par reconnaître qu’elle avait été menée par les forces de sécurité.

Elles ont toutefois affirmé que des manifestants ont été tués « par erreur ». Un comité de médecins, proche des manifestants a avancé un bilan de 127 morts mais les autorités n’ont parlé que de 71 tués.

Pour PHR, une ONG américaine documentant les graves violations des droits humains par le biais de la médecine notamment, il s’agit en réalité d’une série d' »attaques violentes et planifiées (des forces de l’ordre) contre les manifestants prodémocratiques ».

« Ces forces ont ciblé intentionnellement les travailleurs et les établissements de santé par le harcèlement, l’intimidation et la violence et ont soumis les manifestants, hommes et femmes, à des violences sexuelles et sexistes », a accusé l’ONG dans un communiqué accompagnant son rapport de 61 pages.

Le rapport de PHR, intitulé « Chaos et feu, une analyse du massacre du 3 juin 2019 à Khartoum » est basé sur des entretiens avec 30 survivants de l’attaque, des témoignages, des évaluations cliniques et l’analyse de milliers de photos et vidéos.

Ces éléments fournissent des « preuves irréfutables d’actes de violence inadmissibles contre les manifestants prodémocratie, notamment des exécutions extrajudiciaires et des actes de torture, un usage excessif de la force, des violences sexuelles et sexistes, et la disparition forcée de manifestants », a souligné PHR.

« Le massacre du 3 juin contre les civils soudanais des mains des forces de sécurité est une violation flagrante des droits humains », a déclaré Phelim Kine, directeur de la recherche et des enquêtes de PHR.

Une commission d’enquête soudanaise n’a toujours pas rendu ses conclusions définitives sur cet épisode sanglant de la contestation près de dix mois après les faits.

Les militaires se sont associés en août 2019 aux civils au Soudan pour former un Conseil souverain afin de superviser la transition vers un régime civil. Le premier gouvernement post-Béchir a prêté serment le 8 septembre.

Les crocodiles du Nil, animaux de compagnie des Nubiens d’Assouan

Sous le dôme d’une maison nubienne du village de Gharb Soheil, à 900 km au sud du Caire, Mamdouh Hassan cajole un bébé crocodile sous les yeux ébahis des touristes de passage.

Dans cette petite localité plantée sur les rives du Nil, il n’est pas rare que les habitants élèvent des crocodiles chez eux, à l’instar de M. Hassan, âgé de 45 ans.

Chez les Nubiens, l’élevage des reptiles du fleuve égyptien est une tradition ancienne: les hommes les apprivoisent et aiment à les exhiber aux curieux « en signe de force », assure Abdel Hakim Abdo, un habitant du village âgé de 37 ans.

Principale minorité ethnique d’Egypte, les Nubiens ont leurs racines dans le sud du pays et le nord du Soudan actuels.

Mais aujourd’hui, leurs terres ancestrales sont en grande partie submergées par les eaux du lac Nasser, issu de la construction du Haut barrage d’Assouan (sud), inauguré en 1971.

Avec près de 90% de leurs terres inondées, un grand nombre de Nubiens ont dû quitter les rives fertiles du Nil pour les campagnes arides du Sud, les grandes villes d’Egypte ou du Golfe.

– Les anges du Nil –

Pour la civilisation nubienne, qui remonte à près de 7.000 ans, le fleuve sacré représentait la vie.

Jusqu’au début du 20e siècle, plusieurs rites sociaux nubiens –dont le mariage– s’articulaient autour du Nil.

« Le Nil fait partie de l’identité des Nubiens (…) Toutes les créatures qui y vivent sont considérées comme des anges », assure M. Abdo, assis au bord du fleuve millénaire.

Héritier de cette tradition, Gharb Soheil la fait perdurer à travers l’élevage de crocodiles et vit des revenus du tourisme que cette pratique a générés.

A l’entrée de certaines maisons blanches et bleues bordant les ruelles étroites du village, trônent des crocodiles empaillés, indiquant que ces foyers accueillent des alligators.

« Je vous présente Francesca (…) Je l’élève depuis sa naissance » dit M. Hassan, désignant un reptile d’environ 1,50 m de long, qui se prélasse dans un bassin à ses pieds.

Bien que M. Hassan vende également des objets d’artisanat nubien, les touristes qui lui rendent visite n’ont d’yeux que pour Francesca, qui doit son nom à des visiteurs italiens.

Qu’ils soient Egyptiens ou étrangers, les curieux ne cessent d’affluer pour observer de près les bêtes apprivoisées et se photographier à leurs côtés.

Et si les plus âgés de ces prédateurs peuvent dépasser les sept mètres de long, M. Hassan se veut rassurant. « Ils grandissent à nos côtés. Nous les nourrissons et prenons soin d’eux. Naturellement, avec le temps, ils perdent leur férocité. »

« Je suis venu passer les vacances scolaires ici pour que les enfants puissent voir de vrais crocodiles », affirme Hani, un père de famille égyptien âgé de 35 ans.

Pour se procurer ces animaux emblématiques, les éleveurs suivent les femelles au sud du barrage d’Assouan et procèdent à la collecte de leurs oeufs, raconte M. Hassan, qui a appris le métier avec son père, il y a plus de 20 ans.

A l’époque, ce dernier était l’un des premiers du village à se lancer dans l’élevage de crocodiles à des fins touristiques, affirme son fils.

– « Lui, c’est Franco » –

En Egypte, les Nubiens n’ont pas le monopole de l’amour de ces reptiles. Au temps des pharaons, le crocodile était érigé au rang de divinité: Sobek, dieu reptile, protégeait les humains des crues et autres dangers du Nil.

Le temple de Sobek, situé à Kom Ombo, à 40 km au nord d’Assouan, abrite toute sorte de représentations de reptiles, des gravures et plusieurs spécimens d’animaux empaillés.

L’empaillage perdure jusqu’à aujourd’hui en Egypte. Une pratique dont s’enorgueillissent les habitants de Gharb Soheil, qui empaillent certains des crocodiles domestiqués après leur mort.

D’après M. Hassan, l’opération prend entre deux jours et un mois selon la taille et l’âge de l’animal.

« Lui c’est Franco, il est mort il y a un mois », dit-il, portant à bout de bras l’animal empaillé.

Les reptiles sont d’abord vidés de leurs entrailles, puis leur enveloppe est fourrée de paille ou de sciure de bois, avant de les figer dans la position choisie par leur propriétaire.

« Même si nous savons que leur cuir vaut son pesant d’or, nous ne souhaitons pas vendre la peau de nos crocodiles », souligne M. Hassan.

« Nous en sommes fiers. »

Les crocodiles du Nil, animaux de compagnie des Nubiens d’Assouan

Sous le dôme d’une maison nubienne du village de Gharb Soheil, à 900 km au sud du Caire, Mamdouh Hassan cajole un bébé crocodile sous les yeux ébahis des touristes de passage.

Dans cette petite localité plantée sur les rives du Nil, il n’est pas rare que les habitants élèvent des crocodiles chez eux, à l’instar de M. Hassan, âgé de 45 ans.

Chez les Nubiens, l’élevage des reptiles du fleuve égyptien est une tradition ancienne: les hommes les apprivoisent et aiment à les exhiber aux curieux « en signe de force », assure Abdel Hakim Abdo, un habitant du village âgé de 37 ans.

Principale minorité ethnique d’Egypte, les Nubiens ont leurs racines dans le sud du pays et le nord du Soudan actuels.

Mais aujourd’hui, leurs terres ancestrales sont en grande partie submergées par les eaux du lac Nasser, issu de la construction du Haut barrage d’Assouan (sud), inauguré en 1971.

Avec près de 90% de leurs terres inondées, un grand nombre de Nubiens ont dû quitter les rives fertiles du Nil pour les campagnes arides du Sud, les grandes villes d’Egypte ou du Golfe.

– Les anges du Nil –

Pour la civilisation nubienne, qui remonte à près de 7.000 ans, le fleuve sacré représentait la vie.

Jusqu’au début du 20e siècle, plusieurs rites sociaux nubiens –dont le mariage– s’articulaient autour du Nil.

« Le Nil fait partie de l’identité des Nubiens (…) Toutes les créatures qui y vivent sont considérées comme des anges », assure M. Abdo, assis au bord du fleuve millénaire.

Héritier de cette tradition, Gharb Soheil la fait perdurer à travers l’élevage de crocodiles et vit des revenus du tourisme que cette pratique a générés.

A l’entrée de certaines maisons blanches et bleues bordant les ruelles étroites du village, trônent des crocodiles empaillés, indiquant que ces foyers accueillent des alligators.

« Je vous présente Francesca (…) Je l’élève depuis sa naissance » dit M. Hassan, désignant un reptile d’environ 1,50 m de long, qui se prélasse dans un bassin à ses pieds.

Bien que M. Hassan vende également des objets d’artisanat nubien, les touristes qui lui rendent visite n’ont d’yeux que pour Francesca, qui doit son nom à des visiteurs italiens.

Qu’ils soient Egyptiens ou étrangers, les curieux ne cessent d’affluer pour observer de près les bêtes apprivoisées et se photographier à leurs côtés.

Et si les plus âgés de ces prédateurs peuvent dépasser les sept mètres de long, M. Hassan se veut rassurant. « Ils grandissent à nos côtés. Nous les nourrissons et prenons soin d’eux. Naturellement, avec le temps, ils perdent leur férocité. »

« Je suis venu passer les vacances scolaires ici pour que les enfants puissent voir de vrais crocodiles », affirme Hani, un père de famille égyptien âgé de 35 ans.

Pour se procurer ces animaux emblématiques, les éleveurs suivent les femelles au sud du barrage d’Assouan et procèdent à la collecte de leurs oeufs, raconte M. Hassan, qui a appris le métier avec son père, il y a plus de 20 ans.

A l’époque, ce dernier était l’un des premiers du village à se lancer dans l’élevage de crocodiles à des fins touristiques, affirme son fils.

– « Lui, c’est Franco » –

En Egypte, les Nubiens n’ont pas le monopole de l’amour de ces reptiles. Au temps des pharaons, le crocodile était érigé au rang de divinité: Sobek, dieu reptile, protégeait les humains des crues et autres dangers du Nil.

Le temple de Sobek, situé à Kom Ombo, à 40 km au nord d’Assouan, abrite toute sorte de représentations de reptiles, des gravures et plusieurs spécimens d’animaux empaillés.

L’empaillage perdure jusqu’à aujourd’hui en Egypte. Une pratique dont s’enorgueillissent les habitants de Gharb Soheil, qui empaillent certains des crocodiles domestiqués après leur mort.

D’après M. Hassan, l’opération prend entre deux jours et un mois selon la taille et l’âge de l’animal.

« Lui c’est Franco, il est mort il y a un mois », dit-il, portant à bout de bras l’animal empaillé.

Les reptiles sont d’abord vidés de leurs entrailles, puis leur enveloppe est fourrée de paille ou de sciure de bois, avant de les figer dans la position choisie par leur propriétaire.

« Même si nous savons que leur cuir vaut son pesant d’or, nous ne souhaitons pas vendre la peau de nos crocodiles », souligne M. Hassan.

« Nous en sommes fiers. »

Nouveau coronavirus: l’Irak a déploré ses trois premiers morts en une journée

L’Irak a enregistré trois morts du nouveau coronavirus sur la seule journée de mercredi, les premiers décès enregistrés dans ce pays voisin de l’Iran, où l’épidémie a officiellement tué près de 100 personnes.

Bagdad a annoncé 35 cas de contamination au fil des jours. Mais, mercredi, l’épidémie de Covid-19 a tué pour la première fois dans ce pays de 40 millions d’habitants en pénurie chronique de médecins, de médicaments et d’hôpitaux.

En fin de journée, le ministère de la Santé a annoncé coup sur coup deux décès dans la capitale Bagdad: une personne qui souffrait de « déficiences immunitaires », puis un autre, « âgée de 65 ans et souffrant de diverses pathologies ».

Quelques heures plus tôt, un imam de 70 ans était mort à Souleimaniyeh (nord-est), au Kurdistan autonome, selon le porte-parole de la direction de la Santé de la province du même nom, le docteur Iyad al-Naqchabandi.

Cet imam, qui souffrait de problèmes cardiaques et respiratoires, avait été placé en quarantaine pour avoir contracté le virus, selon des sources médicales.

Les autorités religieuses de Souleimaniyeh ont interdit jusqu’à nouvel ordre les prières collectives, dont celle du vendredi. Le gouverneur de la ville, Haval Abou Bakr, a annoncé l’interdiction de tout rassemblement dans la province.

Jusque-là, la très grande majorité des Irakiens contaminés ont séjourné en Iran, mais dans le cas des trois morts de mercredi, les responsables n’ont pas précisé si cela était le cas.

L’Irak redoute particulièrement une épidémie dans les lieux saints chiites, où des pèlerinages réunissent des millions de fidèles venus notamment d’Iran.

Alors que les deux voisins entretiennent de très étroits liens économiques, commerciaux, politiques et religieux, l’Irak a fermé depuis le mois dernier sa frontière avec l’Iran, ainsi qu’avec le Koweït.

Plusieurs mausolées fréquentés chaque année par des millions de pèlerins chiites ont aussi fermé leurs portes, tout comme les écoles, universités, cinémas et autres lieux publics –jusqu’à la fin de la semaine.

Les voyages en Iran sont déjà interdits, de même que désormais vers huit autres Etats –dont la Chine, le Koweït, le Bahreïn ou l’Italie par exemple.

Chaque année, des millions d’Irakiens se rendent en Iran pour du tourisme ou se faire soigner dans les hôpitaux de la République islamique, tant le système de santé irakien est indigent –le pays compte, selon l’OMS, moins de 10 médecins pour 10.000 habitants.

Sur les réseaux sociaux la polémique ne cesse d’enfler avec de nombreux Irakiens partageant des récits d’hôpitaux ayant refusé de prendre en charge des patients disant présenter des symptômes similaires à ceux du nouveau coronavirus.

Virus: 300 millions d’élèves sans école, la Californie en état d’urgence

Près de 300 millions d’élèves dans le monde privés de classe et état d’urgence en Californie : l’épidémie de Covid-19 affole la planète et fait ses premières victimes au niveau économique.

L’Italie, premier foyer européen, qui a passé mercredi la barre des cent morts (107 morts pour 3.089 cas), a pris des mesures exceptionnelles : toutes les écoles et universités seront fermées à partir de jeudi et jusqu’au 15 mars.

Trois premiers morts ont été annoncés en Irak et un en Suisse.

En Corée du Sud, deuxième foyer de contaminations après la Chine (5.766 cas, dont 35 décès), les vacances ont été prolongées de trois semaines dans les écoles et les crèches.

Le Japon s’apprête à imposer la quarantaine aux personnes en provenance de Chine ou de Corée du Sud, selon la presse nippone. Tokyo a en outre annoncé le report d’une visite du président chinois Xi Jinping qui était prévue au printemps.

En Iran, où les autorités ont fait état de 15 nouveaux décès (92 morts au total, 2.922 cas), les établissements scolaires ont également été fermés, les événements culturels et sportifs suspendus et les heures de travail réduites dans les administrations.

Du fait de l’épidémie, 13 pays ont été contraints de fermer toutes leurs écoles, affectant la scolarité de plus de 290 millions d’élèves dans le monde, selon l’Unesco, qui parle d’un « chiffre sans précédent ».

L’organisation de l’Onu pour l’éducation et la culture rappelle qu’il y a tout juste deux semaines la Chine, où le virus est apparu en décembre, était l’unique pays à avoir fermé ses écoles.

– Razzia sur le papier toilette –

Le nouveau coronavirus affecte dorénavant tous les continents (sauf l’Antarctique) et perturbe la vie quotidienne dans un nombre croissant de pays.

En quelques semaines, les masques, gels désinfectants, gants ou combinaisons de protection sont devenus des denrées rares dans de nombreux pays.

En Corée du Sud, le Premier ministre a annoncé que l’ exportation de masques serait interdite à compter de vendredi et que le personnel médical et les travailleurs employés à la désinfection seraient prioritaires.

La Russie et l’Allemagne ont interdit mercredi l’exportation de matériel médical de protection. La France, qui a réquisitionné les stocks et la production des masques, souhaite à présent limiter à 3 euros les 100 ml le prix des gels hydroalcooliques, en raison d’une flambée des prix.

En Australie, le papier toilette est désormais rationné dans certains supermarchés après une ruée de clients paniqués. Un tabloïd local s’en amuse : il a publié jeudi un cahier spécial détachable de huit pages blanches destiné à ses lecteurs qui viendraient à manquer.

La Chine a franchi la barre des 3.000 morts avec 31 nouveaux décès enregistrés. Et le pays craint à présent de nouvelles contaminations d’individus de retour de l’étranger. Shanghai a fait état jeudi du cas d’un étudiant chinois rentré contaminé lundi d’Iran.

– Etat d’urgence en Californie –

La quarantaine à laquelle Wuhan et sa province – épicentre de l’épidémie – sont soumises depuis fin janvier, ainsi que la limitation des voyages dans le pays, semblent porter leurs fruits : le nombre de nouveaux décès est à la baisse ces dernières semaines et plus de 50.000 personnes ont été guéries.

Revers de la médaille, les mesures drastiques de confinement paralysent l’économie du géant asiatique et menacent par ricochet la croissance mondiale.

Sans pouvoir encore évaluer précisément les répercussions sur l’économie du coronavirus, le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé que la croissance mondiale serait en 2020 « inférieure » à celle de 2019.

Victime collatérale du virus : la compagnie aérienne britannique Flybe a annoncé cesser ses activités « avec effet immédiat », plombée par une chute brutale du trafic aérien dans le monde. Placée en redressement judiciaire, la compagnie emploie quelque 2.000 salariés.

Aux Etats-Unis, où 11 morts ont été recensés, la Californie a déclaré l’état d’urgence et un bateau de croisière, le Grand Princess, a été maintenu au large après la découverte d’un vingtaine de cas suspects parmi les quelque 2.500 passagers et membres d’équipage.

Le paquebot appartient à la même compagnie que le Diamond Princess, le navire resté au large du Japon le mois dernier avec un total de 700 contaminations, dont six mortelles.

Le Congrès a accepté de débloquer un budget de plus de 8 milliards de dollars pour endiguer l’épidémie.

L’onde de choc commence aussi à secouer l’activité automobile en Europe. Les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 11% en février en Allemagne, premier marché européen, et les commandes de 19%, selon les chiffres des constructeurs.

burx-sbr/bar/lb

Syrie: 15 civils tués dans des frappes russes dans le nord-ouest, selon l’OSDH

Au moins 15 civils, dont un enfant, ont été tués jeudi lors de frappes aériennes russes dans la région d’Idleb (nord-ouest), dernier grand bastion jihadiste et rebelle, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

L’ONG, qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain, a précisé que les frappes avaient visé après minuit une zone où des déplacés syriens s’étaient rassemblés à l’extérieur de la ville de Maaret Misrin.

Un correspondant de l’AFP a vu les corps de certaines victimes enveloppées d’épaisses couvertures dans un hôpital local. Un secouriste portait le cadavre d’une petite fille, dont la bouche était remplie de débris gris.

Sur le site visé par les frappes, deux grands bâtiments d’un étage se sont effondrés.

Selon l’OSDH, le bilan risque d’augmenter car de nombreux blessés sont dans un état critique.

Avec l’aide de l’aviation russe, le régime syrien mène depuis décembre une vaste offensive contre la région d’Idleb, permettant la reconquête de la moitié de la province, dernier bastion contrôlé par des rebelles et des jihadistes, selon l’OSDH.

L’offensive a provoqué le déplacement de près d’un million de civils d’après l’ONU, et tué plus de 470 civils, d’après l’OSDH.

Elle a aussi suscité des frictions entre Ankara et Moscou. Alors que la Turquie soutient certains groupes rebelles et la Russie appuie le régime, les deux pays avaient renforcé leur coopération sur le dossier syrien ces dernières années.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan doivent se retrouver à Moscou jeudi pour chercher une solution visant à apaiser les tensions en Syrie, qui font planer la menace d’un conflit direct entre la Russie et la Turquie sur le sol syrien.

Poutine et Erdogan cherchent à apaiser les tensions en Syrie

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan se retrouvent à Moscou jeudi pour chercher une solution visant à apaiser les tensions en Syrie, qui ont fait planer la menace d’un conflit direct entre la Russie et la Turquie sur le sol syrien.

Cette rencontre intervient alors que des dizaines de soldats turcs ont été tués ces dernières semaines dans d’intenses combats dans la région d’Idleb, ultime bastion rebelle et jihadiste dans le nord-ouest de la Syrie, où la Turquie mène depuis fin février une opération d’envergure contre les forces du régime de Bachar al-Assad.

Ce dernier, appuyé par l’aviation russe, a lancé en décembre une offensive à Idleb, qui a provoqué une catastrophe humanitaire, avec près d’un million de personnes déplacées vers la frontière turque.

Cette escalade des tensions sur le terrain a abouti à des tensions diplomatiques entre Moscou, un allié du régime syrien, et Ankara, soutien des rebelles, en faisant planer un risque d’un affrontement direct entre les deux pays qui se sont imposés comme les principaux acteurs internationaux dans le conflit syrien.

A la veille des discussions avec son homologue russe, M. Erdogan a toutefois affirmé qu’il espérait, lors du sommet à Moscou, obtenir un « cessez-le-feu le plus rapidement possible dans la région » d’Idleb.

Pour sa part, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a émis l’espoir que les deux dirigeants pourraient aboutir, à l’issue de leur rencontre, à une « vision commune » des origines de cette crise et discuter des « mesures communes » à prendre pour y mettre fin.

– « Question de prestige » –

« Un cessez-le-feu pourrait être annoncé à l’issue des discussions entre MM. Poutine et Erdogan, mais ce ne sera qu’un show », relativise cependant auprès de l’AFP un diplomate occidental.

« Je pense que Poutine dira à Erdogan que c’est fini pour ses actions en Syrie », ajoute-t-il.

« La victoire en Syrie est devenue une question de prestige pour la Russie et pour Poutine personnellement », assure pour sa part Iouri Barmine, analyste du Conseil russe pour les affaires internationales, en laissant entendre que Moscou, qui intervient militairement sur le sol syrien depuis septembre 2015 en soutien au régime de Bachar al-Assad, n’était pas prêt à faire des concessions.

L’escalade des tensions à Idleb, qui a vu notamment la Turquie abattre trois avions du régime syrien et tuer — selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, une ONG — des dizaines de ses soldats, a fait voler en éclats les accords conclus entre M. Poutine et M. Erdogan à Sotchi en 2018 pour faire cesser les combats dans cette région et y instaurer une zone démilitarisée.

Elle a aussi donné lieu à de vifs échanges entre Moscou et Ankara, qui avaient renforcé leur coopération ces dernières années sur le dossier syrien, malgré leurs intérêts divergents.

– Accusations mutuelles –

La Turquie a ainsi accusé la Russie de ne pas respecter les accords de Sotchi, qui prévoyaient les garanties du statu quo sur le terrain et la suspension des bombardements à Idleb.

Pour sa part, la Russie a accusé la Turquie de ne pas remplir sa partie des engagements et de ne rien faire pour « neutraliser les terroristes » dans cette région.

Un point d’orgue dans les accusations mutuelles: le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi que les « positions fortifiées des terroristes ont fusionné avec les postes d’observation turcs » déployés à Idleb dans le cadre des accords de Sotchi.

De son côté, la Turquie, qui accueille déjà 3,6 millions de Syriens sur son sol, a réclamé mercredi un soutien européen aux « solutions politiques et humanitaires turques en Syrie », indispensable selon Ankara pour mettre en place une trêve dans ce pays et régler la crise migratoire.

Vendredi, M. Erdogan a ordonné l’ouverture des frontières de son pays, en menaçant l’Europe des « millions » de migrants et y réveillant la peur d’une crise migratoire similaire à celle de 2015.

Des dizaines de milliers de personnes ont depuis afflué vers la Grèce, cet afflux ayant provoqué des heurts entre réfugiés et policiers à la frontière grecque.

Javier Perez de Cuellar est mort: 100 ans de pacifisme

Javier Perez de Cuellar le « pacifiste par nature et par vocation », comme il était souvent décrit, désormais « repose en paix », ainsi que l’a annoncé le fils du secrétaire général de l’ONU, de 1982 et 1991.

Le diplomate péruvien est mort mercredi soir à Lima à l’âge de 100 ans. « Mon papa est décédé après une semaine compliquée, il est décédé à 08h09 du soir (01h09 GMT jeudi matin, ndlr) et repose en paix », a déclaré Francisco Perez de Cuellar à la radio péruvienne RPP.

« Je regrette profondément le décès de don Javier Perez de Cuellar, illustre Péruvien, démocrate au plus haut point, qui a dédié sa vie entière au travail pour grandir notre pays », a réagi le président péruvien Martin Vizcarra sur Twitter.

La dépouille de l’ancien diplomate recevra les honneurs vendredi au palais Torre Tagle, siège du ministère péruvien des Affaires étrangères, avant d’être inhumée au cimetière Presbitero Maestro de Lima, a précisé Francisco Perez de Cuellar.

Son père fut le cinquième secrétaire général des Nations unies, dont il avait redoré le blason. L’institution n’avait pas manqué de le saluer pour son centième anniversaire, le 19 janvier dernier.

– Iran-Irak, Salvador, Namibie… –

« C’est avec une grande fierté et une grande joie que je lui adresse mes meilleurs vœux à l’occasion de son 100e anniversaire. J’ai souvent réfléchi à son exemple et à son expérience pour m’inspirer et me guider », avait écrit l’actuel secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un message sur son compte Twitter.

« Sa vie s’étend non seulement sur un siècle, mais aussi sur toute l’histoire des Nations unies », avait ajouté le Portugais à propos de celui qui avait été par ailleurs fait docteur honoris causa dans près de quarante universités à travers le monde.

Jeudi matin, dans un communiqué, M. Guterres, « profondément triste », a rendu hommage à un « homme d’Etat accompli, un diplomate engagé et une inspiration personnelle qui a profondément marqué l’ONU et notre monde ».

Pendant les dix années (1982-1991) qu’il a passées à la tête de l’ONU, M. Perez de Cuellar avait coutume de dire qu’il exerçait « la présidence du monde ».

Il y fit prévaloir ses sentiments pacifistes très marqués, notamment par ses efforts pour obtenir un cessez-le-feu lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988), en organisant des pourparlers de paix pendant la guerre civile au Salvador (1979-1992), la libération des otages américains détenus au Liban ou encore l’accord de paix au Cambodge.

Il estimait par ailleurs l’indépendance de la Namibie en 1990, l’une des dernières colonies du continent africain, comme sa plus grande réussite en tant que secrétaire général.

« Son mandat en tant que secrétaire général a coïncidé avec deux époques distinctes dans les affaires internationales: d’abord, certaines des années les plus tendues de la guerre froide, puis, avec la fin de la confrontation idéologique, un moment où les Nations unies ont commencé à jouer plus pleinement le rôle envisagé par les fondateurs », a souligné Antonio Guterres dans son communiqué.

– Francophile –

Né le 19 janvier 1920 au sein d’une bonne famille de « l’oligarchie blanche » de Lima, il avait embrassé en 1945 une carrière de diplomate qui lui permettra de représenter son pays en Grande-Bretagne, au Brésil, en Bolivie, en Union soviétique, en Pologne, en Suisse, et enfin au Venezuela, avant d’être nommé en 1982 à la tête de l’ONU.

Au Pérou, il connut un cinglant échec à l’élection présidentielle de 1995, en ne rassemblant que 21,8% des voix au premier tour, remporté haut la main par Alberto Fujimori (64,4%). Après sa défaite, M. Perez de Cuellar se retira dans son domicile parisien.

Il revint au Pérou afin de démarrer pour de bon sa carrière politique, à l’âge de… 80 ans, et pour une expérience assez brève: il est nommé simultanément président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères pendant le gouvernement de transition de Valentin Paniagua, du 22 novembre 2000 au 28 juillet 2001.

A ce poste de Premier ministre d’un gouvernement de « d’unité et de réconciliation nationale », il participa à la mise au jour d’un réseau de corruption monté par l’ancien chef des services secrets, Vladimiro Montesinos, sous la décennie Fujimori.

Après l’élection d’Alejandro Toledo à la présidence en 2001, M. Perez de Cuellar revient à Paris en tant qu’ambassadeur en France et à l’Unesco. Il avait d’ailleurs épousé une Française en premières noces, Yvette Roberts, avec laquelle il aura deux enfants, puis la Péruvienne Marcela Temple Seminario, toutes deux décédées.

Virus: 300 millions d’élèves sans école, annulations en cascade dans le monde

Près de 300 millions d’élèves dans le monde privés de classe: l’Italie est le dernier pays à avoir fermé ses écoles pour tenter de freiner l’épidémie de Covid-19 qui affole la planète et menace l’économie mondiale.

L’Italie, premier foyer européen, qui a passé mercredi la barre des cent morts (107 morts pour 3.089 cas), a pris des mesures exceptionnelles: toutes les écoles et universités seront fermées à partir de jeudi et jusqu’au 15 mars.

La Corée du Sud, deuxième plus gros foyer de contaminations après la Chine (5.766 contaminations, dont 35 décès), les vacances ont été prolongées de trois semaines dans les écoles et les crèches.

En Iran, où les autorités ont fait état de 15 nouveaux décès (92 morts au total, 2.922 cas), les établissements scolaires ont également été fermés, les événements culturels et sportifs suspendus et les heures de travail réduites dans les administrations.

Du fait de l’épidémie, 13 pays ont été contraints de fermer toutes leurs écoles, affectant la scolarité de plus de 290 millions d’élèves dans le monde, selon l’Unesco, qui parle d’un « chiffre sans précédent ».

L’organisation de l’Onu pour l’éducation et la culture rappelle qu’il y a tout juste deux semaines la Chine, où le virus est apparu en décembre, était l’unique pays à avoir fermé ses écoles.

– ‘Limiter l’impact’ –

La Chine a franchi jeudi la barre des 3.000 morts avec 31 nouveaux décès enregistrés.

La quarantaine à laquelle Wuhan et sa province – épicentre de l’épidémie – sont soumises depuis fin janvier, ainsi que la limitation des voyages dans le pays, semblent porter leurs fruits, avec une tendance à la baisse des nouveaux décès ces dernières semaines et plus de 50.000 personnes guéries.

Mais ces mesures drastiques de confinement paralysent l’économie du géant asiatique et menacent par ricochet la croissance mondiale.

La patronne du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré mercredi que la crise appelait « une réponse au niveau mondial » tandis que les pays membres de l’institution ont promis « tout le soutien nécessaire pour limiter l’impact » de l’épidémie et restaurer la croissance.

Sans pouvoir encore évaluer précisément les répercussions sur l’économie du coronavirus, le FMI a confirmé que la croissance mondiale serait en 2020 « inférieure » à celle de 2019.

Aux Etats-Unis, où 11 morts ont été recensés avec deux décès supplémentaires, l’épidémie est désormais dans toutes les têtes et inquiète l’ensemble des secteurs d’activité, selon une étude de la Banque centrale américaine.

Les prévisions compilées par la Fed tablent sur une croissance « modeste » à court-terme.

Le Congrès a accepté de débloquer un budget de plus de 8 milliards de dollars pour endiguer l’épidémie.

De grandes banques américaines ont par ailleurs commencé à tester leurs mesures d’urgence en cas de catastrophe sanitaire empêchant un grand nombre de salariés de se rendre au bureau.

Victime collatérale du virus: la compagnie aérienne britannique Flybe a annoncé jeudi cesser ses activités « avec effet immédiat », plombée par une chute brutale du trafic aérien dans le monde.

– James Bond peut attendre –

Le nouveau coronavirus affecte dorénavant tous les continents, sauf l’Antarctique, et perturbe la vie quotidienne dans un nombre croissant de pays.

Face au danger, les autorités annulent ou reportent tout événement ou rassemblement susceptible de propager la maladie.

A Londres, les producteurs du nouveau James Bond, « No time to die » (« Mourir peut attendre ») ont annoncé le report de sa sortie mondiale en novembre.

Les compétitions sportives sont également chamboulées: en Italie, toutes les rencontres, y compris les matches de football, devront se tenir à huis clos jusqu’au 3 avril.

Le sort de deux événements sportifs majeurs est en suspens: l’Euro de football (12 juin-12 juillet) et les Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août).

Les rassemblements religieux sont également ciblés. L’Arabie saoudite a décidé de suspendre « temporairement » la Omra, le petit pèlerinage musulman entrepris tout au long de l’année.

En France, le sanctuaire de Lourdes, qui attire chaque année des millions de pèlerins catholiques, a annoncé qu’il fermait ses piscines, les bassins sacrés où environ 350.000 personnes s’immergent chaque année.

L’Africa CEO Forum d’Abidjan, qui devait rassembler les 9 et 10 mars 1.800 décideurs économiques et politiques dont plusieurs chefs d’Etat, a été « reporté à une date ultérieure ».

burx-sbr/am