La société civile ivoirienne en conclave à Abidjan pour faire son bilan

L’Assemblée générale annuelle de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) s’est ouverte mercredi à Abidjan autour du thème: « Pour une société civile responsable » destinée à faire le bilan des activités réalisées par cette organisation pendant l’année écoulée, a constaté APA sur place.

 Selon Mahamadou Kouma, le coordonnateur national de la CSCI qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces assises, l’Assemblée générale est pour son organisation  la tribune qui sert à rendre compte à tous les membres statutaires, des activités réalisées pendant les  12 derniers mois. 

« Malgré l’environnement socioéconomique, politique et sanitaire  difficile, nous avons pu ensemble, consolider nos acquis et ouvrir de nouvelles perspectives prometteuses. Toutefois, nous demeurons persuadés qu’il reste encore de nombreux défis à relever. Et c’est avec vous que nous nous engageons à les surmonter », a soutenu M. Kouma dans un discours.

Poursuivant, il a appelé les membres de la CSCI  « à plus de responsabilité » en vue d’œuvrer pour leur autonomie financière. 

« Au moment où nous faisons le point de nos activités à un an de la fin de notre mandature, nous voudrions vous inviter à une réflexion profonde relative à notre autonomie, à notre indépendance, une valeur qui nous est chère », a-t-il exhorté. 

Malgré les difficultés, a indiqué auparavant, Nathalie Kouakou, la présidente du Comité d’organisation de ce conclave,  « la CSCI n’a ménagé aucun effort pour la mise en œuvre efficiente du plan stratégique pour continuer à influencer les politiques publiques en Côte d’Ivoire ».

Cette Assemblée générale annuelle de la CSCI, la deuxième de la mandature du coordonnateur national Mahamadou Kouma a pour but de faire le bilan des activités réalisées au cours de l’année 2020 et recevoir des membres affiliés des avis et recommandations pour mieux orienter les perspectives 2021.

Abuja va poursuivre ses «relations cordiales» avec Cotonou

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a assuré au président Patrice Talon de la République du Bénin, que son pays continuera de travailler avec ses voisins pour maintenir leurs relations de bon voisinage.Recevant, hier mardi à Abuja, le chef de l’Etat béninois qui lui a rendu une visite le président Buhari a déclaré que « le bon voisinage est très important dans nos vies. La survie de votre prochain est aussi la vôtre, et nous continuerons à travailler avec nos voisins à la lumière de cette compréhension ».

Le dirigeant nigérian a rappelé que lors de sa prise de fonction pour son premier mandat en 2015, l’une des toutes premières mesures qu’il a prises a été de se rendre dans les pays voisins (Tchad, Niger, Cameroun et Bénin) pour forger une compréhension commune sur des questions cruciales comme la sécurité, le commerce et le développement.

« Et ce sont des questions sur lesquelles nous devons continuer à nous engager, pour le bien de nos deux pays et de la population. Toutes les crises qui surgissent doivent être éliminées », a confié le président Buhari aux médias locaux.

En réponse, le président Talon a révélé qu’il était au Nigeria pour montrer sa gratitude au président Buhari pour le leadership solide dont il fait preuve en Afrique.

Selon lui, les défis de 2020 étaient énormes et que les mêmes défis pourraient subsister en 2021, ajoutant que « nos relations de bon voisinage doivent donc rester cordiales ».

Af’Sud : plus de 2.000 soldats déployés contre la Covid-19

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déployé 2.122 soldats pour la lutte contre le coronavirus qui a fait plus de 38.000 morts dans le pays depuis mars 2020.Le déploiement de quatre semaines se terminera le 31 janvier 2021 et coûtera de 6,4 millions de dollars américains, a déclaré le président dans une lettre officielle envoyée au parlement.

Ramaphosa a annoncé avoir déployé les troupes « pour préserver la vie, la santé ou les biens lors d’opérations de secours d’urgence ou humanitaires à l’appui d’autres services gouvernementaux et en coopération avec la police sud-africaine pour prévenir la criminalité et appliquer les restrictions dans le cadre des règlements du confinement de niveau 3 ».

Il s’agit du quatrième déploiement de troupes dans le pays, après le déploiement initial de 2.820 soldats le 25 mars 2020 ; 76.000 soldats le 21 avril 2020 et 20.000 hommes et femmes le 30 juin 2020.

Les cas de Covid-19 en Afrique du Sud sont passés à 1.356.716 après que 9.780 patients ont été confirmés avoir contracté le virus mardi dernier, selon le ministre de la Santé, Zweli Mkhize

Avec 839 décès supplémentaires signalés au cours des dernières 24 heures, le nombre de morts a atteint 38.288.

Covid-19 : l’Unicef contre une nouvelle fermeture des écoles

Les écoles ne doivent pas fermer, malgré la nouvelle vague du coronavirus, plaide l’Unicef.Le Fonds des Nations unies pour l’enfance, généralement désigné par l’acronyme (Unicef) soutient que les enfants ne peuvent pas se permettre de vivre une année supplémentaire sans école.

« Alors que nous entamons la deuxième année de pandémie de Covid-19, et que les cas continuent de monter en flèche dans le monde entier, aucun effort ne doit être ménagé pour que les écoles restent ouvertes ou pour leur accorder la priorité dans les plans de réouverture », plaide Henrietta Fore, Directrice générale de l’Unicef.

Elle ajoute, dans une déclaration parvenue à APA, qu’en dépit des effets largement documentés de la fermeture des écoles sur les enfants et de la présence d’un nombre croissant de données probantes sur le fait que les écoles ne constituent pas des vecteurs de la pandémie, trop de pays ont choisi de maintenir leurs écoles fermées, parfois pendant près d’un an.

« Les fermetures d’écoles, qui ont affecté 90 % des élèves à travers le monde lorsque les mesures de confinement prises en riposte à la pandémie ont atteint leur paroxysme et qui ont laissé plus d’un tiers des écoliers sans accès à l’enseignement à distance, ont eu des conséquences dévastatrices », souligne Mme Fore.

Elle informe que quelque 24 millions d’enfants supplémentaires devraient être déscolarisés, ce qui portera le nombre d’enfants déscolarisés à un niveau jamais atteint depuis plusieurs années et que nous n’avions réussi à faire baisser qu’au prix de durs efforts.

« La situation mine la capacité des enfants à lire, à écrire et à réaliser des calculs de base et les empêche de développer les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans l’économie du XXIe siècle. Leur santé, leur développement, leur sécurité et leur bien-être sont menacés. Et ce sont les plus vulnérables d’entre eux qui paieront le plus lourd tribut », indique la Dg de l’Unicef.

Elle déplore que privés de repas scolaires, les enfants sont exposés à la faim et voient leur état nutritionnel se détériorer. Privés d’échanges quotidiens avec leurs pairs et d’occasions de se dépenser, ils voient leur condition physique se dégrader et montrent des signes de détresse mentale. Privés du filet de sécurité que leur offre souvent l’école, ils sont plus vulnérables aux abus ainsi qu’au mariage et au travail des enfants.

« Pour toutes ces raisons, la fermeture des écoles doit uniquement constituer une mesure de dernier recours, après que toutes les autres possibilités ont été envisagées. L’évaluation du risque de transmission à l’échelle locale doit constituer un facteur déterminant dans les décisions touchant au fonctionnement des écoles. Les fermetures d’écoles à l’échelle nationale doivent être évitées autant que possible », conclut Henrietta Fore.

Côte d’Ivoire: deux représentants de l’opposition à la CEI sanctionnés

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution électorale ivoirienne a accepté mercredi la réintégration, après près de quatre mois d’absence, de Alain Dogou et Yapo Yapi, deux représentants de l’opposition ivoirienne en son sein, leur retirant cependant leurs zones de supervision électorale pour l’élection des députés du 06 mars prochain. 

L’annonce a été faite à Abidjan par Émile Ebrottié, le porte-parole de cette institution dans un point-presse.  « Ils ( Les commissaires centraux de la CEI) prennent acte de la lettre d’excuse que les deux commissaires ( MM. Dogou et Yapo) leur ont adressé et décident dans leur volonté de contribuer à l’apaisement du climat sociopolitique et plus particulièrement celui qui entoure le processus électoral, de renoncer à enclencher une procédure de révocation en acceptant leur retour» a dit M. Ébrottié dans cette communication.

Il a ajouté que dans un souci de transparence et afin d’assurer les électeurs et les candidats, la CEI a décidé de donner à MM. Dogou et Yapo, un avertissement et de leur retirer leurs zones de supervision électorale pour l’élection des députés du 06 mars prochain.

Par ailleurs, l’institution électorale ivoirienne a également décidé de retirer la présidence de la sous-commission sécurité, informatique et logistique au vice-président Alain Dogou et se réserve le droit d’analyser la situation, après l’élection des députés du 06 mars prochain. 

« La CEI voudrait profiter de l’épilogue de cette malheureuse affaire pour rappeler à tous que les commissaires centraux comme commissaires locaux, le caractère impératif du serment », a-t-il rappelé.

MM. Alain Dogou et Yapo Yapi représentant respectivement au sein de l’organe électoral, l’Alliance des forces démocratiques ( AFD) et la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP) ont suspendu leur participation aux activités de la CEI depuis le 30 septembre dernier en raison de divergences autour de cette institution.

La CEI, a considéré cette action comme un  « manquement grave » à leur serment qui s’assimile, ni plus, ni moins, à un  « acte de parjure », a fait savoir M. Ebrottié.

C’est le 04 janvier dernier, rappelle-t-on, soit deux mois après l’élection du président de la République du 31 octobre 2020 que MM. Alain Dogou et Yapo Yapi ont adressé un courrier au président de la CEI pour l’informer de leur intention de reprendre leurs activités au sein de la Commission centrale de cette institution.

Perturbation du service d’eau potable à Cocody Riviera, dans l’Est d’Abidjan, jeudi

Une pertubation sur le réseau de distribution d’eau potable interviendra, jeudi, à Cocody Riviera, dans l’Est d’Abidjan, en raison d’un raccordement dans la zone de la Riviera Palmeraie, annonce la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

« Les travaux démarreront demain (jeudi) à partir de 8h et dureront à peu près 10h (soit de 8h à 18h), mais le temps que le service revienne à la normale, il faut compter dans la nuit de jeudi à vendredi », a dit à la presse Akpa Aka, le directeur des études et des travaux de la Sodeci. 

Dans le cadre de l’amélioration du drainage de la zone de la Riviera Palmeraie, réalisée par l’Office national de l’Assainissement et du drainage (ONAD), une équipe de maintenance de la Sodeci effectue des travaux de déplacement de conduite d’eau potable.  

« Ces travaux consistent à abandonner un tronçon d’approvisionnement en réseau d’eau potable en posant un nouveau réseau. Et c’est pendant ces travaux de raccordement de ces deux réseaux, l’ancien et le nouveau, qu’il y aura interruption d’eau potable », a-t-il souligné.   

Le service d’approvisionnement en eau potable sera perturbé à partir de 8 heures GMT (heure locale) dans les zones de Riviera Golf, Riviera 3, Riviera 4, Bonoumin, M’Pouto, M’Badon et Akouedo, a précisé M. Aka.  

Le raccordement a lieu notamment sur le site des travaux de bétonnage du taverne du passage de l’eau de pluie, situé derrière la Sideci, à la Riviera 3. Avec ces travaux, le réseau d’eau potable se trouvant dans l’emprise du drainage des eaux de pluie devrait faire l’objet de déviation. 

Selon M. Ernest Koffi Kouadio, sous-directeur des études et des travaux à l’ONAD, le réseau, « ne pouvant pas contenir toutes les eaux pluviales, on a dédoublé l’ouvrage et (dans cet élan) on a trouvé une conduite d’eau potable ». 

« Si on ne dévie pas cette conduite d’eau potable pour pouvoir évacuer toutes les eaux pluviales qui viennent depuis la Palmeraie (…) l’ouvrage dédoublé depuis la Palmeraie à la rue ministre » ne sera pas fonctionnel, a-t-il poursuivi.  

Le directeur technique de la mairie de Cocody, Nazaire Gadié, a assuré que l’ONAD, avec des citernes d’eau, distribuera de l’eau dans les secteurs impactés. Toutefois, il revient aux populations de « se préserver elles-mêmes en faisant des réserves d’eau à la maison ».  

Il a signalé que « ce n’est pas dans toutes les zones que les citernes passeront », alors les habitants devraient chercher à partir de ce jour recueillir de l’eau pour ne pas éprouver de gros besoins en eau durant ces travaux. 

Bolloré Logistics renforce ses engagements dans la lutte contre le changement climatique

Après s’être fixé des objectifs de réduction carbone en 2018 sur ses émissions directes, Bolloré Logistics s’engage à présent à réduire de 30 % d’ici 2030 (base 2019) les émissions de CO2 du scope 3, liées à l’exécution de ses services de transport. Cet objectif ambitieux, bien en-dessous de la trajectoire 2°C, implique de placer l’offre durable au cœur des opérations.« Depuis plusieurs années, Bolloré Logistics accompagne ses clients dans leur développement en proposant des solutions écoresponsables. Tournée initialement vers les clients grands comptes, l’offre de supply chain durable de Bolloré Logistics se renforce sur tous les segments en même temps qu’elle se généralise et s’industrialise », déclare Odile Maarek, Directrice RSE de Bolloré Logistics.

Pour Bolloré Logistics, il s’agit désormais d’accélérer la transformation des systèmes existants en intégrant l’angle climat-qualité de l’air. L’entreprise concentre ainsi ses efforts sur l’optimisation en apportant toujours plus de valeur aux données opérationnelles et environnementales du transport.

La préservation du capital naturel avec la rationalisation de l’usage des consommables en plastique, en carton utilisés dans le transport ou lors de prestations logistiques, ainsi que l’implémentation de projets d’économie circulaire sont également développés au sein du réseau.

Intégrées dans le domaine « Supply-chain durable » du B.Lab, ces démarches font par ailleurs l’objet de projets d’innovation dédiés, développés en co-création avec ses partenaires et ses clients, venant compléter les solutions permettant à Bolloré Logistics de contribuer à la décarbonation de la supply chain.

Ces engagements s’inscrivent dans le programme RSE de Bolloré Logistics, Powering Sustainable Logistics, lancé en 2018. Intégrant les enjeux éthiques, sociaux et environnementaux de sa chaîne de valeur, il mobilise l’ensemble des acteurs de l’entreprise et cible particulièrement 8 Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Comme chaque année, les résultats concrets ainsi que le déploiement des plans d’action sont présentés dans son rapport RSE.

« Nous sommes face à de grands défis pour la planète, qui impliquent une transformation considérable tout au long de la chaîne de valeur. « Powering Sustainable Logistics », notre programme RSE, vise à accroître notre contribution à la résolution de ces défis sociaux et environnementaux. L’objectif scope 3 que nous fixons est extrêmement ambitieux mais il s’avère nécessaire pour contribuer à la lutte contre le changement climatique », déclare Thierry Ehrenbogen, Président de Bolloré Logistics.

Zimbabwe : le ministre des Affaires étrangères succombe à la Covid-19

Le ministre des Affaires étrangères du Zimbabwe, Sibusiso Moyo (60 ans), est décédé mercredi des suites de complications liées au coronavirus, a annoncé le porte-parole de la présidence, George Charamba.Dans un communiqué, Charamba a déclaré que le ministre avait succombé à la Covid-19 dans un hôpital local.

« Son Excellence, le Président ED Mnangagwa a le regret d’annoncer le décès, tôt le matin, du Dr SB Moyo, notre ministre des Affaires étrangères et du commerce international », a-t-il déclaré.

M. Charamba a indiqué que de plus amples détails seraient annoncés en temps voulu concernant les arrangements funéraires pour Moyo.

Général de l’armée à la retraite, Moyo a gagné en importance en novembre 2017 lorsqu’il est devenu le visage d’un coup d’État militaire qui a évincé l’ancien dirigeant zimbabwéen Robert Mugabe.

C’est lui qui a annoncé que Mugabe avait été placé en résidence surveillée afin de le « protéger des criminels » qui l’entouraient.

Il devient le troisième ministre zimbabwéen à succomber au virus après la mort de l’ancien ministre de l’Agriculture, Perrance Shiri l’année dernière et le décès, la semaine dernière, de l’ancienne ministre provinciale du Manicaland Ellen Gwaradzimba.

Madagascar : la Bad au chevet du Grand Sud en proie à la sécheresse

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé une aide d’urgence de 686 000 dollars, soit plus de 370 millions de FCFA, à Antananarivo pour faire face aux effets combinés de la sécheresse et de la pandémie de Covid-19 dans le Grand Sud de l’île.L’aide financière de la banque régionale devra servir à l’assistance alimentaire, vitale pour les groupes les plus vulnérables et l’appui pour la prévention de la malnutrition aiguë. Il est ainsi prévu l’acquisition et la distribution de 510,52 tonnes de riz, de 195 tonnes de légumineuses, de 78,40 tonnes d’huiles végétales, de 34 tonnes de super céréales et de 14,24 tonnes de supplément nutritionnel.

L’assistance alimentaire cible quelque 72.222 bénéficiaires, soit 14.444 ménages au total. Chaque bénéficiaire recevra une ration durant 15 jours, ce, pendant trois mois, rapporte la note de l’institution financière parvenue ce mercredi à APA.

S’agissant de l’appui pour la prévention de la malnutrition aiguë, il cible les enfants âgés de six à vingt‑trois mois et les femmes enceintes et allaitantes avec un enfant de moins de six mois à travers un programme de supplémentation nutritionnelle de couverture. Cet appui concernera 2 630 petits enfants de six à vingt‑trois mois et 3.611 femmes enceintes et allaitantes.

Le but de l’opération est de contribuer à soulager les souffrances des populations au sud de Madagascar, victimes des effets néfastes de la sécheresse de 2019‑2020 et de la crise sanitaire de coronavirus, explique le communiqué.

L’objectif spécifique est de réduire l’insécurité alimentaire aiguë dans les communes d’intervention et de réduire la malnutrition qui frappe les couches vulnérables de la population malgache, poursuit le document.

Santé et enseignement au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la situation épidémiologique au Maroc, l’appel à faciliter l’obtention de visa pour la France et la chute drastique des inscriptions des étudiants étrangers dans les universités marocaines sous l’effet de la pandémie.+Assabah+ rapporte que le Maroc a enregistré, mardi dernier, le premier cas confirmé du variant du coronavirus apparu récemment au Royaume-Uni, avant d’être détecté dans plusieurs pays du monde.

Selon le quotidien, la personne contaminée est un ressortissant marocain arrivé à Tanger par bateau via Marseille, en provenance d’Irlande. L’homme, qui ne présentait pas de symptômes, a été mis en isolement à Casablanca après avoir subi, ainsi que ses contacts, le protocole sanitaire en vigueur.

Cette découverte a poussé les autorités marocaines à prendre de nouvelles mesures préventives pour circonscrire ce nouveau variant du coronavirus. Il est désormais interdit aux passagers en provenance d’Australie, du Brésil, d’Irlande et de Nouvelle Zélande d’entrer sur le territoire national à partir du mardi 19 janvier, et ce jusqu’à nouvel ordre. Cette interdiction s’ajoute à celle, déjà en vigueur, des voyageurs en provenance de l’Afrique du sud, du Danemark et de la Grande Bretagne, comme l’avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Dans le même sillage, +L’Opinion+ se demande si la nouvelle souche de la Covid-19 serait-elle annonciatrice d’un retour généralisé vers l’enseignement à distance?

L’annonce de la détection d’un premier cas au port de Tanger Med, a déjà poussé les autorités à reconduire pour deux semaines le couvre-feu en vigueur. L’arrivée de cette nouvelle variante sur le territoire, fait ainsi craindre une fin prématurée de l’enseignement en présentiel vu la forte propagation de cette nouvelle souche parmi les jeunes populations jusqu’ici relativement épargnées.

Bien que la communauté scientifique reste confiante quant à l’efficacité du vaccin face aux nouvelles variantes, le retard pris pour assurer une immunité collective semble de plus en plus irrattrapable, estime la publication.

+Al Bayane+ écrit que l’obtention du visa pour la France, quel que soit le motif du voyage, relève encore trop souvent du parcours du combattant, particulièrement lorsqu’on est ressortissant de pays africains ou du Maghreb. Une situation qui n’est pas du goût du député franco-marocain, M’Jid El Guerrab, qui vient de présenter devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française un rapport visant à faciliter le processus, fait savoir le quotidien.

Dans ce rapport, co-rédigé avec Sira Sylla, élue de Seine-Maritime et spécialiste des sujets touchant les diasporas africaines, les deux députés issus des rangs de la majorité se fendent d’un véritable plaidoyer en faveur de l’Afrique. Sur les 3,5 millions de visas délivrés par la France en 2019, seuls 10 % ont été octroyés aux ressortissants d’Afrique subsaharienne, malgré le poids démographique grandissant de cette région du monde et l’histoire commune qui l’unit à la France, souligne le rapport intitulé « Pour une nouvelle politique des visas : ouvrir la France à ceux qui la font rayonner ».

+Al Massae+ fait remarque qu’à cause de la pandémie de Covid-19 et ses nombreuses répercussions, les inscriptions des étudiants étrangers dans les universités marocaines ont drastiquement chuté, notamment dans les rangs des étudiants subsahariens.

Dans ce sens, le Directeur de la Coopération et du Partenariat au ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Anas Bennani, a relevé qu’à chaque nouvelle année universitaire, le Maroc reçoit plus de 6.000 demandes d’inscription, dont plus que 80% émanant des pays de l’Afrique subsaharienne.

En revanche, pour ce qui est de l’année universitaire 2020-2021, la mobilité estudiantine au niveau mondial a été lourdement impactée par les conséquences de la pandémie de la Covid-19 et le Royaume pays n’en fait pas exception, a-t-il confié.

La fermeture des espaces nationaux des pays et les mesures sanitaires préventives prises pour limiter la propagation du virus ont généralement conduit les étudiants de par le monde, à revoir leurs priorités et à reprogrammer ou à reporter leurs projets d’études à l’étranger, fait observer le journal.