Les criquets pèlerins poursuivent leur migration en Afrique de l’Est (FAO)

Des essaims de criquets immatures continuent de migrer vers le sud à partir de différentes zones de reproduction en Afrique de l’Est, a annoncé mardi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Dans son rapport sur la situation relative aux criquets pèlerins, la FAO a évoqué la migration d’essaims immatures de l’est de l’Ethiopie et du centre de la Somalie vers le sud de l’Ethiopie et le nord du Kenya.

Elle a également indiqué que quelques essaims immatures avaient récemment atteint le district de Mwanga dans le nord-est de la Tanzanie.

« Au Kenya, des essaims immatures continuent d’arriver et de se propager dans tout le nord. Jusqu’à présent, des essaims sont présents dans les quatre comtés de Wajir, Garissa, Marsabit et, plus récemment, Isiolo », a déclaré la FAO.

« La reproduction se poursuit et des bandes larvaires sont présentes dans le sud-est du Kenya près de Taita Taveta et le long de la côte ».

En Ethiopie, selon la FAO, des essaims immatures se sont concentrés le long de la parrtie est des hauts plateaux de la région de Harar dans la région d’Oromia, en route vers les régions du sud du pays, notamment les régions du sud de la région de la vallée du Rift.

La mise à jour de la situation a aussi indiqué qu’il y avait des mouvements transfrontaliers de criquets dans les zones autour du nord-ouest de la Somalie et le long de la frontière sud avec le Kenya.

L’agence des Nations Unies a appelé tous les pays à maintenir les opérations d’enquête et de contrôle nécessaires pour réduire la migration et la reproduction.

Il a également averti que des conditions sèches dans certaines zones où les essaims arrivent pourraient faciliter leur propagation dans le sud de l’Éthiopie et le nord du Kenya.

Il existe un risque modéré que quelques essaims atteignent le centre du Kenya et peut-être le sud-ouest ainsi que le nord-est de la Tanzanie, l’est de l’Ouganda et le sud-est du Soudan du Sud en janvier, selon la FAO.

« Une fois que les essaims arrivent dans les zones favorables, ils vont mûrir et pondre des œufs qui vont éclore et provoquer la formation de bandes larvaires en février et mars », a ajouté la FAO, qui réaffirme son engagement à prendre des mesures de contrôle qui, selon elle, devraient se poursuivre dans tous les pays touchés en Afrique de l’Est.

L’année dernière a été témoin de la plus grave épidémie de criquets pèlerins ces dernières années ; elle s’est propagée à travers l’Afrique de l’Est, posant une menace sans précédent sur la sécurité alimentaire.

Centrafrique: un casque bleu rwandais tué

Un soldat de la paix rwandais a été tué et un autre légèrement blessé en République centrafricaine (RCA) lors de nouveaux affrontements avec des groupes armés, a confirmé un communiqué de la mission d’intervention militaire de l’ONU.Le communiqué de la MINUSCA indique que la coalition rebelle a lancé mercredi matin une attaque dans les environs de la capitale, Bangui.

Selon la MINUSCA, les milices armées sont accusées d’abus massifs contre la population locale, en extorquant notamment de l’argent aux marchands et en s’attaquant aux civils.

Elle a déclaré que l’attaque avait été repoussée par les casques bleus, en collaboration avec les forces armées centrafricaines, ajoute le communiqué.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine, par ailleurs patron de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, a fermement condamné les attaques des groupes armés anti-Balaka, UPC, 3R et MPC et leurs alliés politiques, notamment l’ancien Président de la RCA, François Bozizé.

« La Mission les tient responsables des conséquences de ces violences sur la population civile et souligne que les attaques contre les soldats de la paix peuvent être considérées comme des crimes de guerre et être poursuivies en justice », indique le communiqué.

Au début du mois dernier, le Rwanda a déployé des troupes spéciales de protection en RCA, dans le cadre d’un accord bilatéral sur la défense.

Le déploiement répond au  « ciblage du contingent des Forces de défense du Rwanda (RDF) sous la force de maintien de la paix de l’ONU par des rebelles soutenus par François Bozizé ».

A de nombreuses reprises, les troupes rwandaises en RCA ont été ciblées par des groupes armés dans ce pays.

A l’heure actuelle, la Force de défense du Rwanda est l’un des plus gros contributeurs de troupes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) depuis 2014.

Covid-19: Le Lesotho entre dans un confinement total de 14 jours

Le Lesotho est entré jeudi dans le premier jour d’un confinement total de deux semaines imposé par le gouvernement en début de semaine, en réponse à un pic de cas et de décès du coronavirus.Le confinement, annoncé mardi par le Premier ministre Moeketsi Majoro, est entré en vigueur jeudi à minuit. La mesure signifie que tout le monde devrait rester à la maison et que seuls ceux des services essentiels, tels que la santé, les secteurs financiers et funéraires, ainsi que les fournisseurs de nourriture et de carburant seraient autorisés à opérer au cours des 14 prochains jours.

Les déplacements dans le pays ne seraient pas autorisés, sauf pour des raisons médicales ou pour acheter de la nourriture et du carburant.

Il n’y aura pas de voyage à l’étranger jusqu’au 28 janvier, sauf pour ceux qui ont des visas pour les pays dans lesquels ils devaient se rendre, ainsi que des certificats Covid-19 négatifs.

Aucun étranger ne serait autorisé à entrer au Lesotho pendant la même période, selon les mesures de confinement.

Un maximum de dix personnes serait autorisé aux funérailles, tandis que tous les autres rassemblements publics sont interdits jusqu’au 28 janvier également.

Le confinement total intervient à un moment où le Lesotho enregistre une augmentation des infections au cours de la semaine dernière, avec des cas quotidiens moyens passant de 100 à 800.

Le pays a à ce jour enregistré plus de 5.900 cas de Covid-19 et 85 décès depuis avril 2020.

Covid-19 et faits divers en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la stratégie vaccinale présentée par les autorités et des sujets de faits divers, dont le procès de l’affaire d’une jeune fille morte par overdose.Le Quotidien présente « le plan de Macky » pour la vaccination contre la Covid-19. La première phase vise à vacciner 90% des cibles prioritaires avant fin mars 2021. La seconde va de son côté toucher 90% de la population avant fin mars 2022, souligne encore le journal.

« L’Etat entame la vaccination avant fin mars », note L’AS là où Sud Quotidien relève une « guerre des vaccins » dans la croisade contre la pandémie. Mais, le journal note que le Sénégal privilégie le vaccin chinois.

Dr Annette Seck, directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), déclare cependant qu’il n’y a « pas de chambres froides au Sénégal pour conserver des vaccins à -80 degrés ». De même, insiste l’épidémiologiste Daouda Ndiaye, un « vaccin peut être efficace dans un pays et ne pas l’être dans un autre ».

Vox Populi, qui rapporte les « cinq commandements » de Macky  Sall pour contenir « la seconde vague meurtrière » de la Covid-19, titre en même temps sur l’affaire de la mort par overdose de Hiba Thiam dans le quartier chic des Almadies, à Dakar. Présente au procès comme partie civile, sa famille « réclame un milliard (FCFA) à Dame Amar et compagnie ». Mais à en croire le quotidien, les prévenus filent vers la liberté si le juge suit le procureur qui a requis huit mois de prison ferme, qu’ils ont déjà purgés.

L’Observateur informe que la liberté provisoire a été accordée à « Dame Amar, Poupette, Diadia Tall, Nekh et Cie ». Walf Quotidien livre de son côté les « confessions intimes de +fils à papa+ devant la barre » du tribunal correctionnel de Dakar.

Sur un autre fait divers et pas des moindres, L’Observateur note qu’il « y a signe de vie » dans la disparition de Diary Sow, la meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019. Les sources du journal appellent toutefois à « éviter de compromettre les efforts de la police à ce stade de l’enquête ». Elles lancent par ailleurs « un appel au calme, à la sérénité parce qu’il y a des raisons d’espérer ».

Sous le titre « Sur la piste des 675 kilos de cocaïne interceptés », Libération fait des révélations sur une saisie record de drogue à Ngaparou, une localité côtière de l’ouest du Sénégal à environ 80 km de Dakar. Le journal informe que les gendarmes « mènent discrètement une vraie chasse à l’homme sur la Petite-Côte », « plusieurs expatriés (étant notamment) impliqués ».

Le Soleil fait une immersion dans le conflit centrafricain et constate que la capitale Bangui est devenue « l’enfer ». Le quotidien national raconte un « assaut brusque, brutal et sanglant des rebelles de Bozizé contre Touadéra (président réélu) repoussé par les forces de la Minusca commandées par Mankeur Ndiaye », ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

En football, Record titre sur De Laurentis, le président du club napolitain du défenseur international sénégalais Kalidou Koulibaly, convoité par les plus grands clubs d’Europe. Mais « qui n’offre pas plus de 73 milliards (FCFA) peut l’oublier », a prévenu le président du club italien.

Economie et développement au menu des quotidiens marocains

Le futur pôle économique de Dakhla, les soft skills et la présence des entreprises marocaines en Afrique sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+ constate que « des liaisons aériennes quotidiennes plus fréquentes, des investisseurs qui arrivent, des représentations diplomatiques plus nombreuses…, Dakhla est la nouvelle star montante ».

« La capitale d’Oued Eddahab a tout pour plaire et pour être un véritable futur pôle économique. Beaucoup voient dans cette ville une « future Tanger », ajoute la publication. Dans quelques années, la ville sera dotée d’un port parmi les plus grands et les plus modernes du Maroc et d’Afrique et dont les travaux de construction devraient démarrer en 2021, assure le journal, soulignant que ce port fera de la ville un hub pour les échanges entre le Maroc, l’Afrique et le monde.

« Il appartient maintenant aux responsables territoriaux ainsi qu’aux opérateurs économiques de la ville et de la région de planifier intelligemment l’évolution dans les années à venir », conclut-il.

+L’Économiste+ indique que le Maroc doit rassurer, aujourd’hui et plus que jamais, sur le risque RH, faisant savoir que les investisseurs demandent de plus en plus de techniciens et du personnel qualifié, en quantité suffisante.

Les tendances actuelles de l’emploi font ressortir des secteurs clés comme l’Offshoring, les IT, les Banques ou encore l’automobile, relève le quotidien, notant que ces compétences dont il est question ne s’apprennent pas uniquement à l’école.

« Elles reposent en fait sur la personnalité et les soft skills, mais aussi sur les capacités d’improvisation et de renouvellement permanents. L’adage le dit bien : il n’y a de richesses que d’hommes », fait-il observer.

+Libération+ se fait l’écho d’une déclaration du président de la commission Afrique à la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM), Abdou Diop qui a affirmé que les entreprises marocaines sont présentes dans plus de 45 pays africains. Une présence réussie grâce à une approche pragmatique, prudente et progressive.

« Les entreprises marocaines sont présentes dans plus de 45 pays africains. Elles ont construit depuis une vingtaine d’années, des relations économiques très porteuses avec les différents pays du continent. Ces relations se sont consolidées au fil des années en adoptant une approche pragmatique, prudente et progressive », a-t-il souligné.

Selon lui, ces relations ont débuté avec des exportations/importations dans une approche de commerce et avec les pays les plus proches sur le plan géographique et culturel, à savoir le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Trois casques bleus ivoiriens tués par des terroristes au Mali

Trois casques bleus ivoiriens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ont été tués et quatre autres ont été blessés lors d’une attaque terroriste perpétrée mercredi aux environs de 12h30 ( heure locale et GMT) à 95 km environ au sud de Tombouctou (Mali), a annoncé l’Etat-major général des forces armées de Côte d’Ivoire ( FACI) dans un communiqué.

«  Pour l’heure, le bilan fait état de trois (03) casques bleus ivoiriens tués et de quatre (04) autres blessés», rapporte la communiqué signé par le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armées Lassina Doumbia.

Selon l’Etat-major des FACI, cette attaque terroriste  a consisté en l’emploi d’engin explosif improvisé (EEI) par les terroristes au contact duquel un des véhicules blindés a explosé, et de tirs directs. 

« Des renforts aériens constitués d’hélicoptères d’attaque et d’aéronefs médicalisés ont été immédiatement déployés sur le terrain en vue de procéder à un ratissage de la zone d’une part, et évacuer les blessés vers les structures médicales, d’autre part », a fait savoir le général Doumbia assurant que l’ennemi a été repoussé.

Dans un autre communiqué du ministère ivoirien de la défense, le premier ministre, ministre de la défense Hamed Bakayoko s’est incliné devant la mémoire de ces soldats ivoiriens tombés au champ d’honneur et a réaffirmé la détermination du gouvernement ivoirien à œuvrer dans le cadre de la MINUSMA à la restauration de la paix et de la stabilité au Mali.

 Les soldats ivoiriens tués lors de cette attaque sont le sergent-chef Bakayoko Adama du 3ème bataillon d’infanterie, le sergent Guiegui Armand du 1er bataillon d’infanterie et le caporal Bamba Moustapha des forces spéciales.

Drogba annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse

L’ex-international ivoirien de football, Didier Drogba, annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse malienne, après 20 ans de vie commune, sur son compte Instagram.

« Je n’ai pas l’habitude de discuter de ma vie privée, mais en raison de spéculations dans les médias, aujourd’hui, je vais confirmer que malheureusement, après 20 ans ensemble Lalla et moi, avons pris la difficile décision de nous séparer l’année dernière », a écrit Drogba.   

Toutefois, l’ancien buteur de Chelsea assure-t-il, « nous demeurons très proches et notre objectif principal a été nos enfants et de les protéger ainsi que la vie privée de la famille », dans ce même post. 

Cette annonce sur son compte Instagram intervient après la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux, mettant en scène Didier Drogba avec une femme sur un lit. L’ex-footballeur a poussé un cri à la suite d’une morsure de cette dernière à l’épaule.

Sur les réseaux sociaux, une version de l’entourage de Drogba explique qu’il s’agit d’une « séquence » extraite d’une publicité qui devrait très prochainement être diffusée dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. 

Royal Air Maroc relie Dakhla à Paris

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc lance, à compter du 12 février prochain, sa nouvelle ligne directe Paris-Dakhla, en étroite collaboration avec l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), indique un communiqué de la RAM, parvenu mercredi à APA.Grâce à cette nouvelle route aérienne, la compagnie nationale reliera, pour la première fois, le continent européen (à l’exception des Iles Canaries) à la ville de Dakhla, en moins de 04H30 de vol. Deux fréquences par semaine sont proposées les mardi et vendredi.

Les vols au départ de Paris sont programmés à 09H45 (heure locale), pour une arrivée à Dakhla à 14H25 (heure locale). Les vols au départ de Dakhla sont programmés à 15H25 (heure locale) pour une arrivée à Paris à 19H45 (heure locale).

L’ONMT a choisi d’activer cette route avec Royal Air Maroc afin d’impliquer la compagnie nationale sur ce créneau touristique significatif pour la relance du secteur. « Royal Air Maroc a toujours accompagné le tourisme marocain. En ces temps de crise, il est nécessaire de travailler ensemble pour la relance de ce secteur stratégique pour notre pays. Cette nouvelle ligne directe permettra de faire profiter les visiteurs internationaux de la ville de Dakhla et de l’expérience Maroc dès l’embarquement à Paris. », souligne le Président Directeur Général de la RAM, Abdelhamid Addou, cité pat le communiqué.

Avec des jours et des horaires de vol adaptés aux besoins des voyageurs, cette liaison permettra de renforcer et faciliter la connexion entre la France, grand marché émetteur de touristes et Dakhla, destination touristique en vogue, souligne la même source.

Vive polémique autour d’une vidéo intime de Didier Drogba sur la toile

Une vive polémique des internautes s’est emparée mercredi de la toile après la diffusion d’une courte vidéo de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba en compagnie d’une jeune dame.

En effet, dans cette vidéo de moins de deux minutes, l’on voit l’ancien capitaine de la sélection ivoirienne de football, couché torse nu sur un lit avec cette jeune dame elle aussi torse nu visiblement, qui le mord sur son épaule.

 « Tu dis à personne. Regarde-moi ça. Elle est positive, elle veut me contaminer en me mordant », a affirmé la star ivoirienne du ballon rond poussant un grand cri avec un brin d’humour. Sur la toile, des internautes se sont offusqués de cette vidéo de l’ex-attaquant vedette de Chelsea dénonçant cette publication alors que d’autres, ses inconditionnels fans, ont volé à son secours, avec des arguments pour sa défense. 

De son côté, Didier Drogba n’a pas à tarder à réagir  sur son compte Instagram.  « Je n’ai pas l’habitude de discuter de ma vie privée. Mais en raison des spéculations dans les médias aujourd’hui, je vais confirmer que malheureusement, après 20 ans ensemble, Lalla (son épouse) et moi, avons pris la décision difficile de nous séparer l’année dernière. Nous demeurons très proches et notre objectif principal a été nos enfants et de les protéger ainsi que la vie privée de la famille », s’est justifié Didier Drogba sur Instagram. 

Cette polémique autour de Didier Drogba intervient dans un contexte de crise à la Fédération ivoirienne de football ( FIF), une institution où il est l’un des candidats déclarés pour l’élection à la présidence. 

Pour résoudre cette crise liée à l’élection à la présidence de la FIF, la Fédération internationale de football association ( FIFA) a décidé de mettre en place un comité de normalisation.

Cacao ivoirien: une « grève illimitée » contre le blocage de la commercialisation annoncée

Trois organisations syndicales de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, annoncent une « grève illimitée » à partir de lundi pour protester contre le blocage de la commercialisation de leurs produits.

Dans un préavis de grève adressé au ministre de l’Agriculture et du développement rural, ces trois organisations syndicales indiquent être confrontées, depuis le 17 novembre 2020 à un blocage de la commercialisation de leurs produits.

Il s’agit du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (SYNAPCI), de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI) et du Syndicat national des exploitants agricoles de Côte d’Ivoire (SYNEAGRI-CI).

Joint au téléphone, mercredi, Kanga Koffi, le président de l’ANAPROCI, a déclaré que « la grève est maintenue et elle aura bel et bien lieu à partir du lundi 18 janvier 2021 », ajoutant que les gens vont constater comment cela va se mener, sans autres précisions.

Ces trois organisations professionnelles agricoles (OPA) qui clament avoir « interpellé les autorités compétentes », disent « constater que le problème de la commercialisation demeure, pire, elle s’est aggravée et devient préoccupante ».

Elles notent que le prix bord champ, fixé à 1.000 Fcfa/Kg, « n’est pas respecté dans la quasi-totalité des zones de production de café-cacao ». Selon des producteurs, le kilogramme est cédé à 850 Fcfa ou 900 Fcfa.

Le blocage de la commercialisation est notamment dû au fait que les exportateurs ne prennent presque plus le cacao des producteurs, ce qui constitue un énorme préjudice pour eux, dans un contexte marqué par ailleurs par la Covid-19.

Les producteurs regroupés au sein de ces faîtières attendent un soutien du Conseil café-cacao, l’organe de régulation de la filière. Ils souhaitent le paiement des arriérés du report de stock de la campagne 2016-2017, suite à la mévente du café-cacao sur le marché mondial.

En outre, ces trois syndicats dénoncent « un appui clanique de certaines OPA par le Conseil café-cacao en violation des dispositions fixant les règles relatives à la commercialisation du café-cacao et à la régulation de la filière ».

Moussa Koné, président du SYNAPCI, à l’instar des autres leaders syndicaux, reproche aux autorités compétentes « une mauvaise gestion des acquis des producteurs de café-cacao et des fonds alloués à certaines de ces sociétés, à savoir la SIFAC-COOP » et d’autres structures.

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao, ont mis en place un mécanisme de Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars, visant à relever le revenu des paysans.

Des industriels, des chocolatiers et des négociants ont, selon le Conseil café-cacao, commencé à faire un jeu » et user des « stratégies » pour ne pas payer le Différentiel de revenu décent, un mécanisme visiblement grippé par la pandémie de Covid-19.  

Des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire, qui reprochent à des industriels de « contourner » le mécanisme de différentiel de revenu décent, ont menacé début décembre 2020 à Yamoussoukro, de « boycotter » leur programme de durabilité.