Abdoulaye-Bara Diop (1930-2021): Un pionnier de l’Université sénégalaise  

Abdoulaye-Bara Diop nous a quitté dans la discrétion, comme à son habitude, le 3 janvier 2021, à Dakar. Cet immense intellectuel a marqué de son empreinte les sciences sociales en Afrique, francophone d’abord mais aussi dans les autres zones culturelles du continent.Abdoulaye-Bara Diop a été le véritable grand maître et fondateur de la sociologie sénégalaise. Ses anciens étudiants occupent, de nos jours, des positions importantes dans l’enseignement, la recherche ou les fonctions gouvernementales au Sénégal et ailleurs en Afrique. Les publications de cet enseignant-chercheur connu pour sa grande humilité, sa discrétion et sa droiture morale font partie du patrimoine le plus important de l’université sénégalaise en raison de leur originalité réflexive ou hétérodoxe, de la solidité de leurs fondements et de la précision de leurs résultats. Cette œuvre magistrale, déjà saluée par de nombreux commentaires, a été forgée sur la longue durée. Elle a été dominée par des publications exceptionnelles par leur qualité. Elle a constitué une séquence majeure dans la production de la « grande bibliothèque » relative à la vie notre pays. Abdoulaye-Bara Diop incarne l’art de la recherche fondamentale. Il a abordé diverses problématiques d’études.

L’itinéraire d’un brillant chercheur hétérodoxe

Né le 19 août 1930 à Saint-Louis, il a effectué ses études primaires dans cette ville. Entre 1948 et 1953, il fréquente la célèbre École normale William Ponty à Sébikotane. À la suite d’une année de propédeutique à l’Institut des Hautes Études devenu, plus tard, l’Université de Dakar, il entame, en 1954, des études à l’Université de Toulouse. En 1958, il obtient une licence de psychologie et de sociologie. Il détient également le certificat de philosophie et le DES de sociologie. En 1958, de retour au Sénégal, il est recruté à l’IFAN, alors dirigé par Théodore Monod. En 1959, il est nommé assistant titulaire. Il prépare sa thèse de doctorat de troisième cycle qu’il soutient avec brio en 1964. Il est maître-assistant en 1968. En 1979, Abdoulaye-Bara Diop soutient sa thèse de doctorat d’État en sociologie à l’Université de Paris-Sorbonne, sous la direction de Georges Balandier. Il sera le premier sociologue professeur titulaire de l’Université de Dakar. Il se consacre alors entièrement à l’enseignement et à l’encadrement de ses doctorants africains.

Entre 1986 et 1995, il dirige l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop. Admis en 1995 à faire valoir ses droits à la retraite, il poursuit néanmoins ses enseignements à la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Il est également sollicité par ses collègues pour participer à des jurys de thèse au Sénégal, mais aussi dans d’autres pays africains et en Europe.

Sa sensibilité politique de gauche l’a rapproché d’Abdoulaye Ly, grande figure intellectuelle, politique et morale du Sénégal contemporain (alors directeur adjoint de l’IFAN), d’Amadou Mahtar Mbow, d’Assane Seck et d’autres universitaires et patriotes africains de renom. C’est en reconnaissance de ses qualités intellectuelles et morales que la présidence de la Commission scientifique des Assises nationales du Sénégal lui a été confiée. Par ailleurs, tout le monde sait le rôle important qu’il a joué au sein de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) qui a produit – le fait mérité d’être souligné – le meilleur rapport disponible dans le pays en matière de réforme des institutions.

Il a obtenu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le titre de professeur honoraire de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’UCAD, d’Officier de l’Ordre du Mérite de la République du Sénégal, de Chevalier des Palmes académiques de la République française, de Chevalier de la Légion d’honneur de la République française.

Un pionnier des études sur les migrations

Le succès de ses livres sur les Wolof a tendance à occulter son œuvre fondatrice sur les migrations. Avant l’indépendance du pays, il a lancé une grande enquête sur la migration toucouleur à Dakar dans le cadre des recherches de la Mission socio-économique du Sénégal (MISOES). Cette enquête a été effectuée entre avril 1958 et mars 1959 dans les centres urbains. Ses résultats avaient fait l’objet d’un premier rapport. Il en tirera une thèse de troisième cycle en 1964. C’est à partir de cette base solide qu’il a encouragé ses étudiants à s’intéresser aux migrations sereer et joola. Il a conduit avec ses partenaires des programmes de recherche en y insérant certains de ses étudiants. En 1996, il a édité, en collaboration avec Philippe Antoine (démographe à l’ORSTOM devenu IRD), le livre au titre évocateur La ville à guichets fermés : Itinéraires, réseaux et insertion urbaine, IFAN-ORSTOM, 1995, 363 p. [en ligne : https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton01/010004562.pdf]. 

Deux ans plus tard, il a rédigé la préface de l’ouvrage sur L’insertion urbaine à Dakar et à Bamako, dans le cadre d’un partenariat entre le CERPOD (Centre d’études et de recherche sur la population pour le développement), l’IFAN-CAD (Institut fondamental d’Afrique Noire-Cheikh Anta Diop), l’ORSTOM (Institut français de recherches scientifiques pour le développement en coopération), le CEPED (Centre français sur la population et le développement) et le Département de démographie de l’Université de Montréal. Ce livre de référence est intitulé Trois générations de citadins au Sahel : trente ans d’histoire sociale à Dakar et à Bamako, Paris, L’Harmattan, 1998, 290 p. (Collection « Villes et Entreprises ») [en ligne : https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers17-08/010017701.pdf].  

Abdoulaye-Bara Diop a marqué un intérêt soutenu en faveur de la comparaison internationale, de la recherche empirique de terrain et de l’analyse biographique en l’occurrence. Il s’est déployé au-delà de sa discipline. Sa carrière remarquable est jalonnée par des études novatrices au croisement de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire, de la géographie et de la démographie. Son intérêt pour la démographie a été permanent. Voilà pourquoi il a dispensé des enseignements à l’IPDSR (Institut de formation et de recherche en population, Développement et Santé de la reproduction), alors qu’il avait déjà pris sa retraite de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Des études magistrales sur la société et la famille wolof

On retiendra du Pr Abdoulaye-Bara Diop les œuvres monumentales que sont : La société wolof, les systèmes d’inégalité et de domination, Paris, Karthala, 1981 et La famille wolof. Tradition et changement, Paris, Karthala, 1985, 262 p. Le premier livre traite notamment des castes, ordres monarchiques et de la société religieuse confrérique. Il y explique, entre autres, les conditions d’émergence du système des confréries religieuses. En conséquence, il a été sollicité pour participer, avec Christian Coulon et Donal Cruise O’Brien, à la présentation critique du livre de Jean Copans (Les marabouts de l’arachide, Paris, Le Sycomore, 1980), dans le n° 4 de la revue Politique africaine (La question islamique en Afrique noire, décembre 1981 : 111-121).

Ses travaux sur la famille wolof traitent successivement de la parenté (structure, terminologie, système d’alliance, comportements), des cérémonies matrimoniales (de l’organisation traditionnelle et des changements socio-économiques), de la polygamie et du divorce. Il a mis au point une méthodologie à la fois descriptive et analytique du système de parenté et d’alliance avec une terminologie d’une grande précision. Il a surtout mis en évidence les changements et problèmes d’adaptation qui se posent à la société wolof et les effets de la très rude domination du pays par le système capitaliste. C’est ce qui l’avait amené à insister sur la nécessité de rechercher une autre forme de développement mettant l’intérêt des paysans au centre de ses préoccupations et dont ils seraient eux-mêmes partie prenante.

On se souvient encore de la chronique bibliographique établie par l’un de ses collègues, un théoricien hétérodoxe très attaché au Sénégal : « Ce travail est important à plus d’un titre : à cause de la place des Wolof dans l’histoire des sociétés sénégambiennes et sénégalaises d’abord, mais surtout parce qu’il s’agit là de la première étude d’ensemble, sociologique et ethnologique, sur cette population (ce qui par ailleurs est tout à fait paradoxal). Ce travail est également décisif en ce qu’il allie travail de terrain (recueil de traditions orales et de questionnaires sociologiques) et travail de relecture de la littérature disponible » (voir Politique africaine, n° 4, La question islamique en Afrique noire, décembre 1981 : 137-138).

D’autres travaux de Diop ont été consacrés à la tenure foncière en milieu wolof ou à la formation de la nation au Sénégal. Boubacar Barry, l’auteur du remarquable ouvrage Le royaume du Waalo. Le Sénégal avant la conquête, a célébré la richesse exceptionnelle du travail de Diop, notamment en ce qui concerne « l’évolution de la tenure foncière sous le lamanat et la monarchie jusqu’à nos jours ». A.-B. Diop s’est également intéressé aux paysans du bassin arachidier, notamment à leurs comportements de survie au début de la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel qui ont affecté durablement l’économie et la société sénégalaises.

Un homme de méthode, de rigueur scientifique et morale

Abdoulaye-Bara Diop a marqué des générations de sociologues et d’anthropologues. Il leur a notamment appris que le succès d’une recherche dépend de sa préparation, de sa bonne planification, mais aussi des références théoriques solides qui la soutiennent et l’orientent. Connu pour sa grande rigueur intellectuelle, il a enseigné à ses étudiants les fondements et les exigences du métier de chercheur. Il leur a surtout montré que l’excellence est le fruit de l’épreuve, de l’apprentissage organisé et patient de la méthode, de la mise à jour des connaissances théoriques. Les recherches rapides, ponctuelles et portant sur des objets circonstanciels peuvent, en effet, conduire à des conclusions superficielles. Le succès de l’œuvre d’A.-B. Diop est le fruit d’un patient travail de méthode et de créativité scientifique. Dr Arame Fal, chercheure également à l’IFAN et éminente linguiste, a, sans doute, joué un rôle important dans la grande précision de la terminologie linguistique adoptée dans les publications de ce brillant chercheur.

Abdoulaye-Bara Diop a organisé, du 27 février au 3 mars 1989, une rencontre internationale destinée à célébrer le cinquantenaire de l’IFAN, un Institut qui fut prestigieux et qu’il a tenté de redresser de toutes ses forces pour l’inscrire à nouveau dans la trajectoire définie par Théodore Monod, son fondateur. Ce symposium a marqué la mémoire de l’Institut par la qualité des participants et des contributions (voir la présentation qu’en font E. Le Bris et Christian Coulon dans Politique africaine, 34, juillet 1989, États et sociétés nomades : 133-135).

Abdoulaye-Bara Diop a fait partie des enseignants et chercheurs, venant de toute la sous-région ouest-africaine, qui ont marqué l’institution universitaire du Sénégal durant les années 1960 et 1970. Ces enseignants et chercheurs bien formés et recrutés avec rigueur ont rendu l’université attrayante pour les jeunes de la sous-région, malgré la vigueur du syndicalisme étudiant de l’époque. Ils constituaient une élite prestigieuse et respectée.

Le professeur Abdoulaye-Bara Diop a donné à plusieurs étudiants et chercheurs l’inspiration et la force leur permettant de produire des savoirs originaux sur les sociétés africaines. Son territoire de prédilection a toujours été l’université. Malgré son âge, il n’avait pas arrêté la quête du savoir. Il continuait à travailler sur un grand projet éditorial dédié à la nation sénégalaise.  

Figure intellectuelle majeure du Sénégal contemporain, A.-B. Diop a aussi fait partie de ses grandes figures morales. Comme cela a été dit à propos d’autres universitaires et nationalistes ayant marqué l’histoire des idées de notre pays, personne n’a pu le corrompre et encore moins le « capturer » pour domestiquer sa pensée. Abdoulaye-Bara Diop était un homme intègre. Il symbolisait une forme élevée de la noblesse morale. Il était surtout un homme libre. Il a pu transmettre ces valeurs d’éthique et de rigueur à ses enfants comme l’éminent cardiologue, le professeur Iba Bara Diop, à ses frères et sœurs ainsi qu’à ses nombreux fils spirituels. Voilà pourquoi il mérite d’être célébré par ses collègues universitaires d’abord et par le pouvoir central du Sénégal ensuite.

Pr Abdou Salam FALL (PH D), Sociologue

Directeur de recherche titulaire des Universités

Responsable de la formation doctorale “Sciences sociales appliquées au Développement » (ETHOS, UCAD)

Coordinateur du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES-IFAN)

Momar-Coumba Diop, chercheur

BP 6333 Dakar-Étoile (Sénégal)

momarc_diop@yahoo.com

Moov Togo devient Moov Africa

La filiale togolaise du groupe panafricain Atlantique Telecom est devenue depuis le 1er janvier dernier “Moov Africa », avec un nouveau logo qui passe du vert au bleu.

Cette mutation s’opère dans toutes les onze filiales de Maroc Telecom (dont Moov Togo), qui entend marquer ainsi un « nouveau chapitre »,  à partir de cette année, «  à travers une nouvelle identité de marque », en rassemblant toutes ses représentations nationales sous une seule identité. Cette nouvelle identité veut surtout incarner « l’Afrique en mouvement »

Outre le Togo (depuis 2015), les filiales « Moov Africa » se trouvent également au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Mali, en Mauritanie, au Niger, en République Centrafricaine, au Tchad. 

Notons que, Moov revendique plus de 03 millions d’abonnés au Togo et plus de 70 sur le continent.

Deux représentants de l’opposition ivoirienne annoncent leur retour à la CEI

Trois mois après la suspension de leurs activités à la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, Alain Dogou et Yapo Yapi, deux commissaires centraux représentants de l’opposition, ont annoncé dans une note d’information transmise mardi à APA, qu’ils ont notifié au président de la CEI, leur retour au sein de cette institution électorale.

«Monsieur Yapo Yapi, commissaire central et Monsieur Dogou Alain, commissaire central et 2è vice-président de la CEI ont notifié ce lundi 04 janvier 2021, au président de la CEI, la levée de la suspension de leurs activités au sein de la Commission électorale indépendante », indique cette note d’information signée par MM. Dogou et Yapo.

En septembre dernier, après des divergences de points de vue entre l’opposition et le gouvernement ivoirien au sujet de la CEI, l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), deux plateformes de l’opposition ivoirienne avaient demandé à leurs représentants de suspendre leurs activités au sein de l’institution électorale.

C’est ainsi que le 30 septembre dernier, MM. Yapo Yapi et Dogou Alain représentants ces deux plateformes politiques, ont notifié au président de la CEI, la suspension de leurs fonctions de commissaires centraux-superviseurs et de 2è vice-président de l’institution électorale ivoirienne.

A l’issue de la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée la semaine dernière, le gouvernement ivoirien et l’opposition ont convenu de la tenue de l’élection des députés à l’Assemblée nationale le 06 mars prochain.

La période de dépôt des dossiers de candidatures pour cette élection qui s’est ouverte lundi dernier, devra s’achever le 20 janvier prochain.

Plusieurs matériels de guerre saisis à Duékoué dans l’ouest ivoirien

La cellule anti-drogue de Daloa (ouest ivoirien) a interpellé sur l’axe Duékoué-Guessabo ( Ouest ivoirien), un individu qui circulait à bord d’un véhicule de transport en commun avec plusieurs matériels de guerre dissimulés dans un sac de voyage, a appris APA mardi de source sécuritaire.

Selon « Police Secours», une plateforme numérique de la police nationale ivoirienne qui rapporte l’information, il a été découvert sur cet individu le 31 décembre dernier, des matériels militaires, notamment, 07 tenues treillis type FACI, un fusil calibre 12, 01 gilet par balles, deux jumelles, 01 grenade offensive, 01 couteau, deux machettes, 01 paires de rangers, 50 munitions de calibre 7,62 mm, un chargeur vide de AK47, 10 cartouches de calibre 12 mm, des effets d’instruction militaire et 02 matelas.

Le suspect identifié sous les initiales de S. O. de nationalité ivoirienne et se disant militaire à la retraite, à, par ailleurs, précisé la note, a aussitôt été mis à la disposition des services de police pour enquête.

Arrestation d’un bandit après l’échec du braquage d’un supermarché à Abidjan

La police nationale ivoirienne a annoncé l’arrestation d’un bandit après l’échec du braquage d’un supermarché dans la matinée de ce mardi à Angré, un quartier huppé à l’Est d’Abidjan. 

« La police nationale voudrait rassurer la population que la tentative de braquage de ce supermarché à Angré non loin du terminus 81-82 a échoué. Par ailleurs, un des malfrats a été arrêté », a annoncé l’institution policière ivoirienne dans une note d’information précisant que l’enquête suit son cours.

Globalement, les ivoiriens ont célébré les fêtes de fin d’année dans la quiétude. Plus de17 mille soldats ivoiriens, rappelle-t-on, ont été mobilisés et déployés depuis le 16 décembre dernier dans le cadre de l’opération dénommée «Mirador 2020» visant la sécurisation des fêtes de fin d’année en Côte d’Ivoire.

Le Soudan absent des pourparlers sur le barrage du Nil

Les autorités soudanaises ont refusé de prendre part aux discussions virtuelles sur le remplissage et l’exploitation du controversé barrage éthiopien en construction sur le Nil, a indiqué le ministère de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie à Addis-Abeba.La délégation soudanaise ne s’est pas présentée car les ministres de l’Eau et les experts d’Éthiopie et d’Égypte et du Soudan étaient présents aux pourparlers de médiation de l’UA lundi pour des raisons non divulguées.

L’Éthiopie, tout en communiquant ses réserves au président du Conseil exécutif de l’UA, avait accepté d’adopter un document rédigé par les experts désignés par l’organe comme contribution à la négociation trilatérale.

Néanmoins, la réunion prévue pour faire le point sur les questions convenues et en suspens n’a pas pu avoir lieu en raison de l’absence de la délégation soudanaise.

Selon le ministère de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, l’Éthiopie a notifié ce développement au président du Conseil exécutif de l’UA.

Dans un communiqué publié lundi dernier, le Soudan a déclaré qu’il ne participerait pas aux discussions directes avec l’Égypte et l’Éthiopie sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne.

Le Soudan a déclaré que les négociations devraient avoir lieu avec la médiation de l’Union africaine.

« Sur la base des résultats de la réunion ministérielle entre les trois pays qui s’est tenue dimanche, le Soudan a soumis une demande pour tenir une réunion avec les experts et les observateurs de l’UA », a déclaré le ministère soudanais des Ressources en eau et de l’irrigation dans un communiqué.

« Au lieu d’une réponse à cette demande, le Soudan a reçu une invitation pour une réunion tripartite directe, il a donc exprimé ses réserves quant à la participation à cette réunion », précise le communiqué.

Le ministère soudanais a souligné que tous les futurs pourparlers doivent se dérouler avec la médiation de l’UA.

Khartoum a réitéré sa position selon laquelle les pourparlers du GERD devraient se tenir sous la médiation de l’UA afin de parvenir à un accord juridique contraignant et satisfaisant pour les trois parties concernées.

Covid-19: l’Afrique du Sud passe le cap des 30.000 décès

Au total, 30.011 décès liés au coronavirus sont enregistrés en Afrique du Sud, a annoncé, mardi, le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.Ce pays d’Afrique australe a enregistré 434 nouveaux décès au cours des dernières 24 heures, selon  le ministre.

La semaine dernière, le pays a atteint le million de cas de Covid-19 faisant de l’Afrique du Sud l’épicentre de la propagation du virus sur le continent.

Selon le ministre, les derniers décès ont été enregistrés dans la province du Cap-Oriental (133), dans celle du Cap-Occidental (157), dans le KwaZulu-Natal (71), du Gauteng (36) et du Nord-Ouest (25).

Le taux de guérison du pays est monté à 81,9%, après le rétablissement de 911.573 patients, selon des chiffres basés sur les 6.780.272 tests effectués depuis le début de la pandémie, a expliqué M. Mkhize.

Niger : l’opération Almahaou est en cours de déploiement

Le président nigérien, Mahamdou Issoufou, a ordonné le déploiement immédiat des forces spéciales de l’opération Almahaou pour sécuriser l’Ouest du pays.Il a pris cette décision au terme d’un Conseil national de sécurité suite aux attaques qui ont fait plus de 100 morts samedi dernier dans cette partie du pays.

Le Niger qui se dirige vers un second tour de la présidentielle le 21 février, doit en plus faire face au défi sécuritaire dans un contexte électoral. L’attaque des villages de Tchombangou et de Zaroumdareye qui a fait au moins 100 victimes, constitue la plus meurtrière perpétrée par des jihadistes contre des populations civiles depuis le début de l’insécurité dans cette partie frontalière avec le Mali.

Mahamadou Issoufou a pris des mesures fortes lundi en ordonnant la saturation sécuritaire de toute la zone par le renforcement exceptionnel en soldats.

Au sortir d’un conseil extraordinaire de sécurité,  un déploiement immédiat de 2500  hommes des forces spéciales de l’opération Almahaou a été annoncé.

Parmi les autres mesures prises par Issoufou, l’organisation d’un forum à Ouallam sous l’égide du ministre de l’Intérieur et de tous les chefs de cantons, de villages et de tribus des deux départements de Banibangou et Ouallam. Cette flambée de la violence dans un contexte électoral, risque d’alimenter des conflits intra-communautaires, selon les autorités qui veulent prévenir tout risque d’affrontements.

Les attaques perpétrées samedi sur des villageois n’ont pas toujours été revendiquées, même si les autorités nigériennes l’attribuent à des jihadistes.

Le Niger s’apprête à élire le 21 février 2021 le successeur de Mahamadou Issoufou lors d’un second tour de la présidentielle qui opposera Mohamed Bazoum, le candidat du pouvoir, crédité de 33,67% et Mahamane Ousmane, son challenger qui a récolté 16,99% des voix.

Le financement des partis politiques à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent essentiellement de la question du financement des partis politiques suite à la polémique née de la levée de fonds lancée par le parti Pastef/Les Patriotes.« Les +péchés+ de Diouf, Wade et Macky », affiche WalfQuotidien avant de relater « les différents rendez-vous ratés » des trois derniers présidents sénégalais. 

« Au Sénégal, depuis la présidence Abdou Diouf, les différents régimes qui se sont succédés aux responsabilités ont essayé de régler le problème de financement des partis à moitié (sous Diouf) ou de se complaire à l’existant, sans ajouter ou retrancher une virgule. Si la loi de 1981, modifiée en 1989, a ébauché un contrôle étatique des finances des partis qui restent des associations (loi de 1901), il reste qu’il y a comme une loi tacite qui réduit pouvoir et opposition au silence », écrit le journal. 

Pour régler la question, Le Quotidien révèle « les pistes du dialogue politique » qui sont, d’après le journal, « des solutions à un débat de fond(s) ».

Sous le titre « Argent de Pastef : la polémique enfle », Vox Populi revient cette levée de fonds du parti d’Ousmane Sonko qui a remis la question du financement des partis au-devant de la scène et donne la parole à divers acteurs politiques. 

Pour Abdoulaye Wilane du Parti socialiste (PS), la levée de fonds lancée par Pastef/Les Patriotes « n’est qu’un prétexte pour valider un financement déjà disponible dont la source pourrait bien être illégale ». Ce qui fait dire à Ibrahima Sène du PIT que « cet argent est suspect ». La coalition Taxawu Sénégal (se tenir débout pour le Sénégal en langue Wolof), elle, ne l’entend pas de cette oreille et « dénonce une tentative d’instrumentalisation de la loi pour dissoudre un parti d’opposition ». 

Cela pousse L’Observateur à arborer cette titraille : « Antoine Diome, un suspect aux commandes. L’ex-agent judiciaire de l’Etat est accusé d’être le bras armé du Président. Après Karim Wade, Khalifa Sall, il chercherait à avoir la peau de Sonko. L’opposition appelle au regroupement pour le récuser comme ministre de l’Intérieur ».

EnQuête observe la tournure des événements et note que le tout nouveau ministre de l’Intérieur est « à l’épreuve de la politique ». « Excellent parquetier, le ministre de l’Intérieur suscite la controverse, lors de ses sorties marquantes. Premier magistrat à ce poste, il suit la trace des politiques et non celles des Généraux qui l’ont précédé », soulignent nos confrères. 

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien s’intéresse à la gestion de l’eau en milieu rural et arbore cette Une : « Une réforme, mille problèmes ! »

A en croire notre consœur, « la gestion des forages dans le monde rural confiée à des entreprises privées délégataires du service public de l’eau en milieu rural est source de problèmes. Elle doit être évaluée avant la poursuite du processus de sa mise en œuvre ».

En sport, le quotidien spécialisé Stades revient sur ce qu’il appelle  « le Blues d’Edouard Mendy »  à Chelsea et affirme que l’international sénégalais passe de  « la lumière à l’ombre ». 

Le journal liste les  « stats inquiétantes » du gardien des buts du club londonien et signale qu’il a encaissé 14 buts dont 7 sur les 3 derniers matchs.  Stades explique ensuite « pourquoi il (Edouard Mendy) peut s’inquiéter pour son statut de N°1 ».

Les Groupes OCP et Hubei Forgon technology s’allient pour le développement de solutions d’engrais nouvelle génération

Le Groupe marocain, Office Chérifien des phosphates (OCP), leader mondial sur le marché des engrais phosphatés et le Groupe chinois Forbon Technology (Forbon), acteur spécialisé dans la recherche, le développement et la fourniture de solutions globales d’additifs pour engrais et également actif dans le domaine de la Smart Agriculture, ont signé un accord pour la création d’une joint-venture détenue à 50/50 opérant dans le domaine de la R&D et visant le développement de nouvelles générations d’engrais ainsi que la promotion d’une agriculture intelligente, indique lundi un communiqué conjoint des deux Groupes parvenu à APA.Située au sein de la « East Lake New Technology Development Zone » à Wuhan en Chine, la joint-venture bénéficiera d’un accès privilégié à l’écosystème d’innovation chinois, considéré aujourd’hui comme l’un des plus dynamiques en termes de R&D dans le domaine de l’agriculture, précise la même source.

A travers cette joint-venture, OCP et Forbon visent à établir un partenariat pour le développement d’engrais de nouvelle génération et de solutions digitales pour l’agriculture en s’appuyant sur leurs capacités d’innovation respectives.

Ce partenariat profitera également de l’écosystème d’innovation dynamique du parc Biolake de l’Optic Valley, pour explorer des solutions agricoles durables visant à mettre à disposition des agriculteurs des formulations d’engrais sur mesure, des bonnes pratiques agricoles et des services digitaux qui répondent à leurs besoins.

« OCP a fait de l’innovation la pierre angulaire de sa stratégie de croissance, comme l’illustre l’approche systémique que nous avons élaborée avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Localisée au sein de la ‘East Lake New Technology Development Zone’ de Wuhan, la joint-venture aura accès à l’un des réseaux les plus vastes et les plus dynamiques de professionnels investis dans l’innovation ainsi qu’à des universités et centres de recherche de premier plan en Chine travaillant sur l’avenir de l’agriculture. », a déclaré Soufiyane El Kassi, chief growth Officer du Groupe OCP, cité par le communiqué.

De son côté, Président-Directeur Général de Forbon, Wang Renzong, a souligné que les groupes OCP et Forbon « affichent la même vision et la même ambition pour l’avenir de l’agriculture, à savoir mettre à disposition des agriculteurs des formulations d’engrais optimisées et des solutions digitales permettant d’améliorer l’agriculture traditionnelle et les techniques agricoles et ainsi assurer de meilleurs revenus pour ces agriculteurs ».

Et d’ajouter que grâce à son expertise en matière d’Intelligence Artificielle (IA), d’équipements de précision, de capteurs, d’IOT et de technologie numérique, Forbon, avec OCP, « pourrait ainsi à travers cette joint-venture, mettre à disposition des agriculteurs les solutions les plus adaptées pour une agriculture novatrice et durable. La joint-venture sera dédiée à l’innovation et bénéficiera à l’agriculture chinoise et mondiale ».

Pour rappel, le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes. Avec un siècle d’expertise et un chiffre d’affaire de plus de 6 milliards de dollars en 2019, OCP est leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et des engrais phosphatés.

Le Groupe offre une large gamme d’engrais phosphatés de spécialité, adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir les sols pour nourrir la planète de manière économique et durable. Présent sur les 5 continents, OCP collabore étroitement avec plus de 160 clients à travers le monde.

Hubei Forbon technology est un acteur chinois basé à Wuhan (Hubei), spécialisé dans les solutions globales d’additifs pour engrais, les engrais à forte valeur ajoutée et dans la Smart Agriculture.

Le Groupe possède à son actif un ensemble de brevets et cumule un savoir-faire considérable dans le domaine des engrais et des additifs (process, technologies, équipements, etc.). Il est également actif dans le domaine de la smart agriculture, notamment dans les capteurs intelligents, l’intelligence artificielle (IA) et les plateformes agricoles.

Il sert plus de 500 clients dans le monde et opère en Europe, Afrique, Amérique du Nord et en Asie incluant la Chine, la Malaisie, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam etc. Forbon compte également cinq participations en directe en France, aux Pays-Bas, au Canada, à Singapour et à Hong Kong et a investi dans cinq startups dans le domaine de la Smart Agriculture, des capteurs et de la robotique.

Forbon a procédé à l’acquisition de 100% du capital de Novochem (entreprise hollandaise spécialisée dans la fabrication des enrobants) et 100 % du capital de PST Industries (fabricant et fournisseur français d’engrais azotés).