Le Malawi signe un accord commercial avec le Soudan du Sud

L’accord, signé hier jeudi, vise à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.Le ministre du Commerce du Malawi, Sosten Gwengwe, a déclaré que le Soudan du Sud « porte beaucoup de nos espoirs pour une croissance rapide des relations commerciales et d’investissement dans un large éventail de domaines ».

Il a révélé que le Malawi exporte au moins 1,2 million de tonnes de maïs au Soudan du Sud, tandis qu’il importe du pétrole de ce pays d’Afrique orientale.

« La réunion conjointe d’aujourd’hui est la première étape de la réalisation de notre vision commune visant à apporter la prospérité à nos peuples par le biais du commerce », a dit M. Gwengwe.

Il a ajouté que les deux pays n’importeraient ou n’exporteraient que ce que l’un ou l’autre ne produit pas.

Sommet du G7 : qu’est-ce que l’Afrique y gagne ?

Alors que les dirigeants du G7 se réunissent dans la station balnéaire de Cornwall en Grande Bretagne pour discuter de questions d’intérêt commun, l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?Cette rencontre des dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada, des États-Unis et du Japon est le premier sous format présentiel depuis que la pandémie de coronavirus a frappé le monde en 2020.

Se déroulant du 11 au 13 juin 2021, le sommet a pour ordre du jour déclaré le renforcement du commerce libre et équitable, l’établissement de relations économiques et le partage des nouvelles technologies.

Comme les précédents sommets du G7 tenus depuis les années 1970, celui-ci verra également un groupe restreint de dirigeants, dont l’Afrique, invités à forger des partenariats commerciaux et d’aide avec ces nations prospères.

Les précédents sommets du G7 s’étaient engagés à améliorer le commerce avec l’Afrique, à enrayer le Sida, à lutter contre la famine, à inverser le changement climatique et à aider à instaurer la paix et la stabilité dans les zones de conflits du continent.

Bien que ces questions soient toujours d’actualité dans certaines régions du continent, le groupe des nations industrialisées du G7 a une préoccupation apparemment plus urgente.

Le sommet de cette année se déroule dans le contexte d’une campagne mondiale visant à garantir l’égalité d’accès aux vaccins contre le Covid-19 pour tout le monde.

Plus de la moitié des pays pauvres du monde ayant besoin de vaccins se trouvent en Afrique, c’est pourquoi le sommet présente un intérêt majeur pour le continent.

Le président de la plus grande économie du continent, Cyril Ramaphosa est parmi les invités des nations non membres.

« L’Afrique occuperait certainement une place importante dans sommet qui permettra sans nul doute de se pencher sur le Covcid-19 », déclare un observateur local sud-africain.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a préparé le terrain pour l’ordre du jour du sommet en promettant un don de 100 millions de vaccins à l’Afrique et à d’autres pays pauvres d’ici 2022.

Ce geste a été suivi par le président américain, Joe Biden, qui a déclaré que son pays fournirait 500 millions de doses de vaccins Pfizer à 92 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Tous ces pays utiliseraient le programme Covax, qui est un effort mondial visant à fournir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 aux nations pauvres du monde.

Selon le bruit qui court autour du G7, ces pays riches pourraient se mettre au défi de se fixer un objectif d’au moins un milliard de doses de vaccin anti Covid-19 d’ici à 2022 comme contribution aux efforts visant à lutter contre la pandémie.

Cependant, le commerce serait également un élément important de la conversation et l’influence croissante de l’Afrique en tant que région commerciale.

Elle possède certaines des ressources les plus convoitées de la planète et la population la plus jeune du monde, ce qui rend son implication impérative.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est l’un des plus grands blocs commerciaux du monde avec une population de 1,3 milliard d’habitants.

La résolution du PE en déphasage avec le registre « exemplaire » du Maroc (MAE)

La résolution adoptée jeudi par le Parlement européen (PE) est en déphasage avec le registre exemplaire du Maroc en matière de coopération migratoire avec l’Union européenne, a soutenu vendredi le ministère marocains des Affaires étrangères.La résolution adoptée jeudi par le Parlement européen (PE) ne change rien à la nature politique de la crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, a souligné un communiqué du ministère, ajoutant que les tentatives d’européanisation de cette crise sont vaines et n’altèrent aucunement sa nature purement bilatérale, ses causes profondes et la responsabilité avérée de l’Espagne dans son déclenchement.

« L’instrumentalisation du Parlement européen dans cette crise est contreproductive. Loin de contribuer à la solution, elle s’inscrit dans une logique de surenchère politique à courte vue », a relevé le ministère, ajoutant que cette manœuvre, qui vise à contourner le débat des raisons profondes de la crise, ne trompe personne.

En effet, a-t-il rappelé, nul en Europe ne peut mettre en cause la qualité du partenariat entre l’Union européenne et le Maroc dans tous les domaines, y compris migratoire. Les chiffres sont là pour le confirmer (rien que depuis 2017, la coopération migratoire a permis l’avortement de plus de 14.000 tentatives de migration irrégulière, le démantèlement de 5.000 réseaux de trafics, le sauvetage de plus de 80.500 migrants en mer et l’empêchement d’innombrables tentatives d’assaut), a poursuivi la même source.

« Le Maroc n’a, du reste, pas besoin de caution dans sa gestion de la migration. La posture du professeur et de l’élève ne fonctionne plus. Le paternalisme est une impasse. Ce n’est pas la punition ou la récompense qui induit des comportements, mais la conviction d’une responsabilité partagée », a affirmé le ministère.

La résolution du Parlement européen est, par ailleurs, contraire à l’esprit du partenariat entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, a-t-il enchaîné, estimant qu’en tentant de stigmatiser le Maroc, c’est en réalité le principe même de partenariat qu’elle fragilise. « Elle démontre, à l’échelle du voisinage Sud de l’UE, que même les constructions les plus anciennes et les plus abouties peuvent faire l’objet d’actions inopportunes et opportunistes au Parlement européen », a-t-il dit.

« Autant le Maroc est satisfait de sa relation avec l’Union européenne, autant il considère que le problème demeure avec l’Espagne, tant que les raisons de son déclenchement n’ont pas été résolues », a relevé le ministère, ajoutant que le Maroc n’a jamais jugé le partenariat avec l’UE à l’aune d’incidents conjoncturels mais sur la base d’une action fiable qui s’inscrit sur le long terme.

D’ailleurs, la position des États membres de la Commission et du Service Extérieur a été constructive quant au rôle clé du Maroc dans le partenariat euro-méditerranéen et à l’appréciation positive de la coopération dans le domaine migratoire, a conclu le ministère.

Le Parlement européen a accusé jeudi le Maroc d’utiliser les migrants mineurs comme un « moyen de pression politique », après le récent afflux migratoire dans l’enclave de Sebta.

Le texte proposé par des parlementaires espagnols et adopté par 397 voix favorables (85 contre et 196 abstentions) « rejette l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration, notamment des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un État membre de l’Union ».

Le Parlement européen « demande à l’Espagne et au Maroc de travailler en étroite collaboration pour ramener les enfants à leurs familles », ont insisté les eurodéputés.

L’arrivée mi-mai de plus de 10.000 migrants à Sebta, dont beaucoup de mineurs, à la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers par le Maroc, a marqué le point culminant d’une crise majeure entre Rabat et Madrid.

Elle a été provoquée par l’hospitalisation en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, considéré par Rabat comme un « criminel de guerre », mais soutenu par l’Algérie. Bruxelles avait exprimé sa solidarité avec l’Espagne et appelé le Maroc à stopper le flux de migrants.

La résolution du Parlement européen n’a pas de force contraignante sur le Maroc. Le royaume avait déjà dénoncé la motion présentée par les eurodéputés espagnols comme une « manœuvre qui vise à européaniser une crise bilatérale ».

« Cette initiative s’inscrit dans une tentative de détourner l’attention d’une crise politique purement bilatérale entre le Maroc et l’Espagne », a affirmé le président de la chambre des représentants Habib El Malki dans un communiqué publié lundi.

Un guichet unique transfrontalier Ethiopie/Kenya

Les responsables de la réglementation des frontières du Kenya et de l’Ethiopie ont lancé les activités du guichet unique de Moyale (OSBP).Ce poste-frontière s’occupera du dédouanement du trafic, des marchandises et des personnes en provenance d’Ethiopie et du Kenya.

Les autorités des deux pays ont effectué, mercredi dernier, des visites d’inspection des installations frontalières, dans le cadre du processus de démarrage des opérations du poste, rapporte African Business Communities.

Cette décision fait suite au lancement officiel de Moyale OSBP en décembre 2020, par le président kenyan, Uhuru Kenyatta et le Premier ministre d’Ethiopie, Abiy Ahmed.

Moyale est le seul point de passage frontalier officiel entre l’Ethiopie et le Kenya.

Une fois entièrement fonctionnel, ce poste devrait réduire le temps de passage des frontières d’au moins 30%, pour permettre un mouvement plus rapide des marchandises et des personnes.

Une enquête de référence réalisée par TradeMark East Africa (TMEA) en 2017 indiquait qu’il faut en moyenne près de 22 heures de temps (Kenya-Ethiopie) et 12,5 heures (Ethiopie-Kenya) pour qu’un camion de fret traverse la frontière.

Génocide namibien : l’Onu saisit suite au rejet de Berlin des demandes de réparations

Des activistes namibiens ont adressé une pétition aux Nations unies concernant l’offre jugée « condescendante » du gouvernement allemand d’indemniser les victimes du génocide perpétré de 1904 à 1908 dans ce pays d’Afrique du Sud-ouest.Le mois dernier, le gouvernement allemand s’est engagé à verser 1,1 milliard d’euros au cours des 30 prochaines années pour indemniser les victimes du génocide Nama-Herero de 1904-1908 en finançant des projets sociaux au profit des descendants des survivants.

Dans le cadre de cet accord, Berlin financerait des projets d’infrastructure, de soins de santé et de formation en Namibie en guise d’excuses pour le génocide perpétré sous l’occupation Allemagne.

L’offre a toutefois été rejetée par les tribus Nama et Herero, qui l’ont jugée inadéquate, ce qui a poussé le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, à préciser cette semaine que l’accord paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement.

Cela a incité des activistes Nama et Herero, menés par le politicien Kazenambo Kazenambo, à demander jeudi à l’Onu d’intervenir dans cette affaire, accusant les autorités allemandes d’avoir prétendument fait preuve de « cachoterie » tout au long des négociations avec la Namibie.

« Au lieu de faire face et d’engager avec les descendants du génocide, l’Allemagne a choisi de travailler avec le gouvernement en violation flagrante de la charte des Nations unies sur les droits de l’homme », a déclaré Kazenambo, ajoutant que l’offre allemande constitue un mépris flagrant des droits de l’homme du peuple namibien et porte atteinte à la vie des personnes qui ont été tuées.

« L’accord actuel n’apportera pas de conclusion ni de justice réparatrice aux communautés affectées », a-t-il déclaré.

Les groupes namibiens, y compris les chefs traditionnels et les groupes d’opposition, réclament des réparations d’au moins 580 millions de dollars par an, qui devraient être versées sur une période de 40 ans.

Economie et politique au menu des quotidiens marocains

La situation économique nationale, les réactions à la résolution du Parlement européen en matière d’immigration clandestine et les enjeux des prochaines élections sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que toutes les prévisions s’attendent à un rebond de la croissance économique pour le pays en 2021 après une année 2020 particulièrement difficile en raison de la crise sanitaire, ajoutant que la croissance du PIB du Maroc devrait atteindre 4,6% en 2021, selon la Banque Mondiale.

Mais au-delà de ces chiffres et prévisions, cette performance attendue doit encourager le pays à aller de l’avant dans sa politique volontariste de réformes, poursuit l’éditorialiste, expliquant que seules les réformes structurelles peuvent permettre à l’économie nationale de devenir compétitive et se positionner sur l’échiquier international.

« Les prévisions remontent ainsi le moral et doivent pousser à rester concentré sur les vrais défis de l’économie marocaine », observe-t-il.

+L’Opinion+ indique que le Parlement arabe a épinglé la résolution adoptée, jeudi, par le Parlement européen à l’égard du Maroc, qui contient des critiques insensées et infondées concernant les politiques du Royaume en matière d’immigration illégale.

Dans un communiqué, le Parlement arabe a critiqué « la position du Parlement européen et son obstination à s’immiscer dans une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques et des négociations bilatérales directes entre le Royaume du Maroc et l’Espagne, passant outre la voix de la raison et de la sagesse, y compris celle du Parlement arabe qui lui a pourtant demandé de s’abstenir de toute ingérence injustifiée dans cette crise bilatérale ».

Sur un autre registre, +L’Économiste+ souligne que « les prochaines législatives auront comme première justification valable l’espoir d’apporter du sang neuf ou, à tout le moins, des idées neuves », relevant que le gouffre est tel que tout ce qui peut contribuer à l’atténuer est toujours bon à prendre.

« La classe politique tout entière aura au cours des prochains mois l’occasion de jauger son attractivité mais au-delà ce sera surtout un check-up pour la démocratie participative », estime le quotidien, soutenant que le pire serait en effet que le politique sombre comme l’économique dans une stagnation structurelle.

« Au vu des nombreuses urgences, le Maroc ne pourra en aucun cas se permettre un loupé en septembre. Ce serait catastrophique », prévient-il.

Af’Sud : Pretoria expulse des diplomates Lesothans

Plusieurs diplomates du Lesotho ont été expulsés du pays voisin l’Afrique du Sud pour « commerce illicite d’alcool hors taxes », ont annoncé jeudi les autorités de Maseru.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des relations internationales du Lesotho a déclaré que plusieurs fonctionnaires et leurs familles avaient 72 heures pour quitter le territoire sud-africain après avoir été reconnus coupables d’avoir enfreint les lois du pays.

Le ministère s’est dit « déçu et embarrassé par le fait que plusieurs diplomates basothos… ont été déclarés persona non grata par l’Afrique du Sud.»

Selon la presse locale, les diplomates du Lesotho auraient abusé de leurs privilèges diplomatiques en faisant entrer de l’alcool dans le pays sans payer de droits, puis en le revendant ensuite dans des bars et des restaurants.

Les autorités du Lesotho ont promis de prendre des mesures disciplinaires contre les fonctionnaires.

Centrafrique : démission du PM sur fond de rivalité franco-russe

Cette démission de Firmin Ngrebada intervient six mois après la réélection du président sortant Faustin Archange Touadéra.Éminence grise du régime, et ancien directeur de cabinet de Touadéra, Firmin Ngrebada pourrait être reconduit dans ses fonctions selon des sources de la présidence.

Sa nomination à la Primature, il y a deux ans, était le fruit des accords de paix de Khartoum de février 2019 entre le pouvoir dont il conduisait la délégation et la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une bande de groupes armés qui voulait renverser le président Touadéra.

Très proche de l’actuel président dont il était le directeur de campagne lors de son élection en 2016, Firmin Ngrebada est resté à la Primature après la réélection de Touadéra le 27 décembre 2020 avec 53,16% lors d’un scrutin contesté, émaillé de « fraudes » selon l’opposition et auquel moins d’un électeur sur trois a pu participer.

Arrivé au pouvoir le 30 mars 2016 après une transition de plus de deux ans (janvier 2014 – mars 2016) de Catherine Samba-Panza, Touadéra doit faire face à des attaques des groupes armés regroupés autour du Coalition des patriotes pour le changement qui tentent de renverser son régime.

Depuis 2013, le pays a basculé dans une troisième guerre civile sur fond de conflit intercommunautaire entre milices de la Seleka à majorité musulmane et fidèle à l’ex président Michel Djotodia qui s’était auto-proclamé chef de l’État le 24 mars 2013 après le renversement et la fuite du président François Bozizé et des groupes d’auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles à Bozizé, et soutenus par d’anciens militaires des Forces armées centrafricaines.

Lutte d’influence Moscou-Paris

Soutenu par les 12 000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca) bien équipés et aussi des centaines de militaires rwandais, Touadéra a inversé le rapport de force avec le renfort des paramilitaires russes dépêchés fin décembre par Moscou.

La Russie, pays auquel s’est tourné Touadéra depuis son arrivée au pouvoir, mène une lutte d’influence contre la France, ancienne puissance coloniale.

Une rivalité dont la cause est la richesse du sous-sol centrafricain en gisements de cuivre, diamant, or, graphite, ilménite, minerai de fer, kaolin, cyanite, lignite, calcaire, manganèse, monazite, quartz, rutile, sel, étain et uranium.

Des ressources minières qui aiguisent les appétits et qui poussent le Kremlin à multiplier ses investissements dans l’extraction des minerais et dans la coopération militaire. Au moment où Paris gèle son aide budgétaire et suspend sa coopération militaire avec la Centrafrique, jugée « complice » d’une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.

Avec le soutien de l’armée russe suréquipée, l’armée centrafricaine en sous effectif, a réussi à reconquérir une grande partie des deux tiers du territoire contrôlé jusqu’alors par des groupes rebelles.

Une semaine avant sa démission, le Premier ministre s’est rendu à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour attirer encore davantage d’investissements dans le pays.

Alors que cet État de l’Afrique central s’est embourbé dans une guerre civile, une crise humanitaire s’est installée dans le pays occasionnant une « situation d’insécurité alimentaire » selon l’Onu.

630.000 personnes sur les 4,9 millions que comptent le pays sont en situation d’urgence et risquent de « retirer leurs enfants de l’école ou de recourir à la mendicité », selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

La presse sénégalaise à fond sur l’affaire Boy Djiné

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la rocambolesque évasion d’un célèbre prisonnier.A propos de la mort suspecte d’Abdou Faye, Le Soleil annonce que « l’autopsie confirme la thèse du suicide ». Ce présumé complice de Baye Modou Fall alias Boy Djiné a rendu l’âme au Commissariat central de Dakar dans la nuit du 7 au 8 juin 2021.

Le quotidien national précise, en outre, que le certificat de genre de mort, délivré par le chef du service d’anatomie et de cytologie pathologique de l’Hôpital Général Idrissa Pouye (situé dans une commune de la capitale), invoque « une anoxie cérébrale et une asphyxie mécanique par pendaison ».

Libération abonde dans le même sens en soulignant que ce document fait état de « l’absence de signe de traumatisme sur le reste du corps ». Mais la thèse du suicide ne convainc pas la famille de la victime.

Sous le calembour « Ça suicide (lisez suscite) des commentaires », Le Quotidien informe qu’elle « conteste » ce résultat et « réclame » l’ouverture d’une enquête.

Pape Aly Faye, le père d’Abdou, a déclaré dans EnQuête que son fils « n’est pas du genre à se suicider ». S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Faye a notamment ajouté qu’il y a « quelques incohérences » dans ce dossier.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’activiste Guy Marius Sagna demande ainsi à l’Etat de « tirer cette affaire au clair » après avoir noté, lui aussi, « des antécédents (violences policières) qui l’amènent à être prudent et vigilant ».

En tout cas, note L’Observateur, il y a des « bizarreries » de l’évasion de Boy Djiné à la prison du Camp pénal de Dakar au suicide d’Abdou Faye. Dans ce journal, Boubacar Sadio, Commissaire divisionnaire de Police de classe exceptionnelle à la retraite, soutient : Il y a la responsabilité de la Police. Une enquête déterminera à quel niveau (elle) se situe. (Car quand) un individu est placé en garde à vue, il ne doit pas bénéficier d’une seule seconde pour commettre des gestes qui échappent à la vigilance des policiers ».

Pour sa part, L’AS se fait l’écho de l’inculpation « pour évasion » de Baye Modou Fall « par le juge du 8e cabinet ». Coutumier du fait, celui que l’on surnomme Boy Djiné pour son ingéniosité a été arrêté, la semaine dernière après quatre jours de cavale, à Missirah, dans la région de Tambacounda, à plus de 400 kilomètres au Sud-Est de Dakar.

« Depuis 2010 », fait savoir WalfQuotidien, Baye Modou Fall « a maille à partir avec la justice ». Toutefois, rappelle la source, le célèbre prisonnier a été acquitté « cinq » fois sur six dossiers dans lesquels son nom est cité.

C’est pourquoi Ibrahima Sall, le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des anciens détenus (Asred), regrette « la théâtralisation » de cette énième évasion.

En sport, Record constate que « Les Lions (sont) prêts » pour le début des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022 prévu en septembre.

Lors des deux derniers matchs amicaux de l’équipe nationale de football, Ismaïla Sarr, mentionne Stades, a inscrit un but, délivré une passe décisive et provoqué deux penalties. Ce quotidien d’informations sportives se pose dès lors cette question : « (l’ailier est-il) meilleur à gauche ou à droite ? »

Au Salon Shield Africa, à Abidjan, Huawei dévoile des technologies pour une smart city

Présent au Salon international de la sécurité et de la défense « ShieldAfrica » 2021 à Abidjan, Huawei expose des technologies innovantes pour une smart city.

Le cyber espace s’impose aujourd’hui comme un pilier stratégique pour la sécurité de tout Etat.

Suite à une visite du stand de ce géant chinois des télécoms et des TIC, mardi au premier jour du salon, Soumaila Yaya, directeur général de la police béninoise, se dit fasciné des technologies innovantes du groupe qui permettent via une agglomération intelligente, d’interagir et d’anticiper sur des situations.

Au Bénin, la police utilise des applications (e-hôtel ; e-166 ; e-résidence ; e-Sygestas +Système de gestion statistiques+) du groupe pour contrôler le pays et des points clés en vue de maximiser la sécurité des personnes et leurs biens.

En compagnie de M. Yaya, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes (ANSSI), Jérôme Ouanilo Medegan Fagla, a salué les dispositifs technologiques, laissant entrevoir que son pays envisage d’adapter ces solutions à ses réalités.

Devant une haie de visiteurs, Armand Pierre Noudegbessi, directeur de la Business Unit Channel de Huawei Côte d’Ivoire, ne cesse d’expliquer l’Intelligent traffic management system (ITMS), une solution permettant via un data center de contrôler les flux des véhicules de jour comme de nuit.

Cet outil technologique permet d’enregistrer en temps réel les infractions des véhicules à des sens interdits, les mauvaises sélections de voie, les violations de feu tricolores, de la limitation des vitesses aux fins d’appréhender les auteurs.      

Réseau gouvernemental

Aujourd’hui, plusieurs projets sectoriels, tels le  e-défense,  e-sécurité, e-santé et e-éducation ont des data center isolés. Ce qui rend l’interaction difficile. Pour M. Noudegbessi, il faut fusionner ces services pour un service cloud dans lequel le gouvernement pourra interagir pour rechercher l’information.

A terme, dira-t-il, on parlera de cloud gouvernemental, des data center qui sont interconnectés pour avoir un service cloud. Car, fédérer tous les Intranets en un seul réseau pour en faire un réseau gouvernemental (government network) rend les décisions plus efficientes.  

  

Pour profiler les perspectives de l’Etat ivoirien en matière de e-sécurité, Benjamin Effoli, directeur de Cabinet du ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, échange avec des responsables du groupe. Huawei pour lui est « un partenaire privilégié du ministère de la Sécurité ».

« Ca vaut deux ans que nous collaborons ensemble. J’ai revu des technologies que je connaissais déjà, mais j’ai été épaté quand même par de nouvelles versions de technologies », avoue-t-il, avant d’ajouter « avec ce groupe, c’est vraiment l’assurance qu’on a le meilleur produit ».  

La Côte d’Ivoire qui est actuellement dans la phase deux du programme d’un partenariat avec Huawei, prépare une phase trois. Le prochain programme devrait permettre au pays de renforcer la sécurité, la surveillance du territoire et les traces technologiques.

 Écosystèmes numériques 

Le monde, aujourd’hui, évolue dans un écosystème numérique qui a besoin d’être sécurisé. Yacouba Cissé, directeur général de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications de la Guinée, a confié être en discussion avec l’entreprise, pour créer des plateformes numériques dans son pays.

Approuvant, les services développés, M. Yacouba Cissé a salué « le niveau élevé » des équipements du groupe chinois, qui selon lui, sont parmi les meilleurs au monde. Cette visite à ce salon vient renforcer ses ambitions pour propulser son pays dans un cyberespace de sûreté. 

Yannick Dossou, ingénieur en Télécoms, d’un autre côté du stand, accroche des visiteurs. Ici, il leur présente des systèmes pour un quartier général sécurisé avec des applications permettant de contrôler un ensemble de bureaux, de commencer les entrées y compris par reconnaissance faciale.

Outre cela, le groupe chinois a développé des applications permettant de gérer des incidents sécuritaires survenant sur un espaces géographiques. Et ce, grâce à des équipements de transmission en temps réel à partir d’un centre de commandement.