Maroc: Avortement d’une opération de migration illégale à Oujda

Les services sécuritaires de la ville Oujda, à l’est du Maroc, ont réussi samedi, à mettre en échec une opération de migration illégale et à interpeller trois Soudanais pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans l’organisation d’opérations de migration clandestine et dans la traite des êtres humains.Dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué que les trois suspects ont été interpellés après avoir été soupçonnés d’être impliqués dans le trafic illégal de migrants à partir des frontières orientales du Royaume et dans la préparation d’une opération de migration par escalade et intrusion.

Les mis en cause ont été pris en flagrant délit, abritant 105 candidats à l’émigration clandestine dans des maisons de la ville d’Oujda, précise la même source.

Les opérations d’interception et d’inspections effectuées dans ce cadre ont abouti à la saisie d’un nombre d’objets en fer attachés à un étui en bois, qui auraient servi à escalader la clôture métallique de Melilla, en plus d’outils contondants, d’appareils électroniques, de passeports et de documents d’identité au nom de tiers.

Les trois suspects et le reste des candidats à la migration ont fait l’objet d’une enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent, afin d’élucider les tenants et aboutissants de cette affaire et de déterminer toutes les ramifications et tous les liens éventuels de ce réseau criminel, a conclu la DGSN.

Forum de Rabat: le Togo appelle à des solutions innovantes pour réduire les coûts des transferts de la diaspora africaine

L’importance des envois de la diaspora africaine dans l’économie de leurs pays et dans le quotidien des ménages n’est plus à démontrer. Cependant, les coûts de ces transferts demeurent exorbitants au niveau du continent. Un forum est organisé à Rabat pour débattre des solutions innovantes en vue de la réduction des coûts des transferts de la diaspora africaine.Un forum sur la « réduction des coûts de transferts de la diaspora africaine » s’est ouvert, jeudi à Rabat, sous la coprésidence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue togolais, Robert Dussey.

Dans son allocution d’ouverture de ce conclave, marqué par la présence de directeurs de banques centrales africaines et d’experts africains, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, a mis l’accent sur l’importance des envois de la diaspora africaine dans l’économie de leurs pays et dans le quotidien des ménages, rappelant que les transferts monétaires vers le continent se sont élevés à 85 milliards de dollars en 2019 et 78,4 milliards de dollars en 2020 et représentent une contribution moyenne comprise entre 7 et 10% du PIB de les différents pays africains.

Ces transferts, fait savoir le chef de la diplomatie togolaise, représentent plus de 20% du PIB de certains pays comme le Cap Vert, la Gambie et le Lesotho. Au Togo les transferts financiers représentent entre 8% et 10% du PIB.

Selon le dernier rapport de la banque mondiale, les envois des fonds des migrants africains vers leurs pays d’origine ont connu une augmentation de 6,2%. Les principaux pays bénéficiaires sont le Nigeria, le Ghana, le Kenya et le Sénégal.

En dépit des différentes actions menées et des mesures prises par la communauté internationale sur la question à l’instar du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui réaffirme, entre autres, l’importance des transferts de fonds des migrants et recommande de ce fait aux Etats à travers son objectif 20 de « rendre les envois de fonds plus rapides, plus sûrs et moins coûteux de manière à favoriser l’inclusion financière des migrants », certaines régions du monde notamment le continent africain demeurent toujours victimes de coûts de transferts très élevés par rapport à la moyenne, constate M. Dussey.

Selon lui, ces transferts sont astreints à des taux exorbitants et les retenues pratiquées par les organismes de transfert peuvent, selon certaines études, atteindre 15% représentant ainsi quelque 1,6 milliard d’euros de manque à gagner pour le continent africain.

« Cette situation est déplorable et va à l’encontre des objectifs de développement durable et de l’agenda 2063 de l’Union africaine », a-t-il relevé.

Pour y remédier, le ministre togolais recommande de mener des réflexions approfondies pour trouver des approches de solutions innovantes à même de répondre au besoin d’optimisation des transferts de fonds de la diaspora.

Pour lui, il est impératif de mettre en place des infrastructures adéquates et renforcer les cadres réglementaires favorables à ces actions. « Nous devons aussi agir en synergie et nous inspirer des bonnes pratiques existantes en la matière sur le continent ou ailleurs, pour plus d’efficacité », a plaidé le ministre togolais.

M. Dussey a en effet lancé, au nom de son pays, un appel aux Etats africains pour qu’ils conviennent « d’un cadre et d’une procédure pour engager très rapidement des négociations formelles avec les principales agences de transfert de fonds afin de les amener à réduire les coûts de leurs prestations ».

Par ailleurs, le développement de solutions technologiques innovantes pour les envois de fonds permettrait, selon le ministre, de réduire les frais, d’accélérer les transactions, de renforcer la sécurité et de lier les envois de fonds à une gamme complète de services financiers afin d’inciter les migrants et les membres de leurs familles à investir dans les économies africaines.

Il a aussi appelé à renforcer le partenariat entre les institutions financières africaines, les centres de recherches, les incubateurs de talents et les organisations des diasporas africaines afin « d’explorer toutes les options technologiques, opérationnelles et stratégiques en vue non seulement d’infléchir les coûts des transferts mais aussi d’accroître les possibilités des migrants à contribuer au financement des projets de développement dans leurs pays d’origine notamment par l’utilisation des nouveaux instruments pour capter les placements ».

Ce forum constitue l’un des projets prioritaires du plan d’action de la décennie des racines africaines et de la diaspora africaine. Cette décision, qui intervient sur proposition du Togo, a pour objectif de replacer les diasporas africaines et les afro-descendants au cœur des priorités des instances de l’organisation continentale et de ses États membres, vise à mobiliser et à canaliser les contributions des Africains vivant à l’extérieur en vue de la réalisation des programmes de développement du continent.

En réduisant de manière substantielle les frais de transferts, d’importantes ressources financières pourraient être dégagées chaque année au profit des ménages les plus vulnérables et orientées vers des investissements productifs créateurs d’emplois.

Maroc: La Marine royale a porté secours à 270 migrants irréguliers depuis le 24 décembre

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté secours, entre le 24 décembre 2022 et le 4 janvier 2023, à 270 candidats à l’émigration irrégulière.Ces candidats ont tenté des traversées périlleuses à bord d’embarcations de fortune, de kayaks, de jet-skis et même à la nage,
selon des sources militaires.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale, avant d’être ramenées saines et sauves aux ports les plus proches du Royaume et remises à la Gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, assure-t-on de même source.

Parmi ces 270 migrants figurent des Subsahariens, des Yéménites et un Syrien.

Maroc : Arrestation de plus de 32.000 candidats à la migration clandestine en 2022

Les services sécuritaires marocains ont procédé, durant l’année 2022, à l’arrestation de 32.733 candidats à la migration clandestine, dont 28.146 étrangers de différentes nationalités, révèle le bilan annuel de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Aussi, 92 réseaux criminels spécialisés dans la migration clandestine transfrontalière ont été interpelés outre l’arrestation de 566 organisateurs et intermédiaires, soit une augmentation de plus de 36 % en comparaison avec 2021, et l’interpellation de 415 organisateurs de l’immigration illégale, fait savoir la même source.

Il a été également procédé à la saisie de 832 faux documents de voyage ou pièces d’identité, de 193 embarcations, de 156 moteurs marins et de 61 véhicules utilisés dans l’organisation des opérations de migration.

Pour ce qui est des crimes financiers et économiques, les services de la sûreté nationale ont poursuivi le renforcement et le développement des techniques d’enquête pénale dans ce genre de crimes, aussi bien au niveau de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), que de ses quatre brigades régionales de la police judiciaire à Rabat, Casablanca, Fès et à Marrakech.

Ces brigades ont traité 453 affaires de corruption, de trafic d’influence, de fraude et de dilapidation des deniers publics et de chantage, soit une hausse de près de 17% par rapport à l’année écoulée, alors que 595 mis en cause ont été soumis à l’enquête dans le cadre de ces affaires, dont 296 pour corruption et trafic d’influence, 217 dans des affaires de fraude et de dilapidation des deniers publics et 82 pour chantage et abus de pouvoir.

S’agissant des crimes de faux monnayage, d’usage frauduleux des moyens de paiement et de trafic de devises, les services de la Sûreté nationale ont traité durant l’année en cours 27 affaires relatives au trafic de devises (+17%), 53.449 affaires portant sur des infractions à la législation régissant les chèques, (+17 %), 184 affaires de fraude et de fraude aux moyens de paiement et 208 autres relatives à la falsification de monnaies et de devises.

Ce genre d’affaires a permis la saisie de 9.373 faux billets de banque d’une valeur globale de 1.814.370 DH et de 17.701 faux billets de banque étrangers (6.530.370 euros, 105.900 dollars US, 743.000 roubles biélorusses et 2420 livres sterling), outre le démantèlement de 39 réseaux criminels, dont 28 s’activant dans la contrefaçon et la falsification de monnaies et de devises et 11 autres impliqués dans la fraude au niveau des moyens de paiement et des cartes de crédit.

Sénégal : l’UE veut combattre la migration irrégulière

Cofinancé par l’Union européenne (UE), le programme Pasped appuie les projets d’entrepreneurs de la diaspora au Sénégal dans la lutte contre l’émigration irrégulière.L’Europe veut couper le mal à la racine. Alors que des centaines de milliers de jeunes africains continuent de risquer leur vie sur la Méditerranée pour entrer dans le Vieux Continent et accéder à« l’eldorado », l’Union européenne (UE), l’Agence de la coopération italienne et d’autres partenaires testent de nouvelles approches pour leur donner de nouvelles perspectives socioéconomiques sur le continent.

C’est ainsi que le Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Pasped) a présenté jeudi 11 novembre à Dakar les 51 entreprises sélectionnées parmi 1197 propositions et qui bénéficient d’un financement total de plus d’un million d’euros, réparti entre 5000 et 30.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du programme, à savoir Dakar, Thiès, Saint-Louis, Louga, Diourbel, Kaolack, et cinq multi-régions entre Dakar, Thiès et Saint-Louis, expliquent les promoteurs. Plusieurs secteurs d’activité sont couverts notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, l’industrie, les services (tourisme, éducation, hôtellerie), et les entreprises (location de machines de production, gestion d’événements). Ils sont menés par des Sénégalais résidant en Italie, en Espagne, en France et en Allemagne.

L’un d’eux est le styliste Malick Niang, originaire de Saint-Louis (nord) et qui travaille dans l’innovation de la mode sénégalaise à Turin, en Italie. Avec son frère Mbaye Niang, il a lancé à Saint-Louis, cette « ville d’hospitalité et d’élégance » du Nord du Sénégal, l’atelier Baobab Couture qui emploie des jeunes dont certains étaient tentés par l’émigration irrégulière. « Nous avons réussi notre pari. Pas mal de jeunes viennent chez nous pour demander du travail », se réjouit Mbaye Niang, ajoutant que « rien n’est impossible. Pour réussir, il faut travailler ».

Pour le représentant de la Délégation de l’UE au Sénégal, Amaury Hoste, le Pasped est « une expérience positive » qui a engendré de « bons résultats » et des « acquis importants ». C’est la raison pour laquelle il appelle l’ensemble des parties prenantes, particulièrement les entrepreneurs de la diaspora, à « valoriser ces acquis » en continuant de travailler ensemble, en se structurant et en se renforçant parce que « c’est un travail de longue haleine ».

De son côté, le directeur de la Microfinance du Sénégal, Moussa Dieng, s’est réjoui des « résultats positifs » du projet sans omettre « les difficultés » rencontrés par les Sénégalais de la diaspora qui entreprennent dans leur pays. Mais « l’Etat sera (à leurs côtés) à travers ses différents mécanismes » tels que le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) et la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des jeunes et des femmes (DER/FJ) pour les accompagner, a-t-il rassuré.

Le profil des bénéficiaires du Pasped est « intéressant », d’après les promoteurs qui précisent que 67% d’entre eux « sont titulaires d’un diplôme ou d’un certificat de formation professionnelle ». Douze des attributaires ont moins de 35 ans (23%) dont 24 sont des femmes entrepreneuses (46 %) qui viennent d’Italie et de France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante, précisent les initiateurs du projet.

Migration: Accord pour l’établissement d’une représentation de l’ICMPD au Maroc

Le gouvernement marocain et le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) ont conclu, jeudi à Rabat, un accord relatif à l’établissement d’une représentation permanente du Centre dans le Royaume. Paraphé par le directeur général des relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères, Fouad Yazourh, et le directeur général de l’ICMPD, Michael Spindelegger, en marge de la 3ème Conférence pair-à-pair du programme Euromed Migration V, cet accord est à même de permettre une coopération plus renforcée avec les États membres du Centre et les partenaires financiers pour le lancement d’initiatives conjointes dans des domaines d’intérêt commun.

 Il s’agit de la migration et de la mobilité légale, de la gestion des questions liées à la diaspora, de la lutte contre les trafics et toutes les formes d’exploitation des êtres humains, de l’asile, la protection internationale et de la gestion des frontières.

 L’accord porte également sur la concertation étroite et continue relative à la réalisation des actions retenues dans le cadre des différents fora régionaux du dialogue et de coopération sur la migration, notamment le processus de Rabat, et sur la mise en œuvre des objectifs du Pacte mondial de Marrakech.

 La mise en place au Maroc, par le biais de cet accord, d’un bureau de l’ICMPD a également pour vocation de créer une plateforme africaine afin de favoriser la coopération tripartite avec d’autres pays du Continent sur des projets d’intérêt commun, tels que la formation, le renforcement des capacités, la communication et la réflexion commune sur une gestion positive de la migration.

 S’exprimant à cette occasion, M. Spindelegger a qualifié cet accord d’important, se réjouissant de l’établissement à Rabat d’un siège de l’ICMPD avec une équipe internationale afin de mettre en œuvre nombre de projets en étroite collaboration avec les autorités marocaines.

 Il a, dans ce cadre, indiqué que ce bureau sera une plateforme d’échange direct autour des questions d’intérêt commun liées à la migration dans le but d’apporter les réponses appropriées.

 « La migration est un vaste sujet et les opportunités de coopération qu’offre ce partenariat le sont tout autant », a-t-il assuré, ajoutant que le siège de l’ICMPD sera un trait d’union entre l’Europe et le Maroc dans le domaine de la gestion migratoire.

 Pour sa part, M. Yazourh a affirmé que cette signature témoigne de la qualité et de la profondeur des relations qui lient les deux partenaires depuis plusieurs années, faisant part de la volonté de poursuivre cette action commune pour la concrétisation de plusieurs objectifs, dont l’identification des moyens de mise en œuvre des différents plans d’action et déclarations adoptés.

 Il a, à cet égard, souligné l’engagement du Maroc à implémenter les objectifs du Pacte de Marrakech pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ceux du Dialogue 5+5, ainsi que les conclusions de cette Conférence, qui se tient les 9 et 10 novembre courant à Rabat, et ce dans l’optique de renforcer la politique migratoire du Royaume.

 Organisée par l’ICMPD et le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, avec le soutien de l’Union européenne, la 3ème Conférence pair-à-pair du programme Euromed Migration V se veut une occasion de faire le point sur les avancées de la gouvernance des migrations dans la région euro-méditerranéenne quatre ans après l’adoption du Pacte de Marrakech et d’explorer de nouvelles approches de coopération internationale pour une gestion efficace, novatrice, responsable et mutuellement bénéfique de la migration et de la mobilité.

Côte d’Ivoire : plaidoyer de la société civile sur la migration

La société civile a diligenté une étude sur les enjeux de la migration dévoilée lors d’un Forum des organisations de solidarités internationales issues des migrations (Forim), à Abidjan.Les résultats de cette étude ont été présentés lundi par Mme Mariam Doukouré, consultante et représentante de la Convention de la société civile de la Côte d’Ivoire (Csci). L’organisation, au regard des enjeux, veut collaborer avec l’Etat dans l’élaboration de sa politique sur l’immigration.  

La Convention de la société civile ivoirienne (Csci), dans l’optique de constituer une référence dans la politique d’élaboration du cadre migratoire en Côte d’Ivoire, a initié avec ses partenaires une cartographie des Organisations de la société civile ivoirienne (Osc) exerçant sur le territoire.

Il ressort de cette étude que 29 OSC ont été identifiés avec leurs différents besoins et difficultés qui se matérialisent par le manque de financement, l’accompagnement dans la rédaction et la gestion de projets ainsi qu’à leur mode restreint de gouvernance.

« En Côte d’Ivoire, malgré l’importance de l’enjeu migratoire, il n’existe pas de politique nationale de migration », a déclaré Mme Mariam Doukouré comme un enjeu de l’étude, saluant l’initiative de l’Etat ivoirien qui a lancé depuis quelques temps l’élaboration d’une politique dans ce sens.

Cette démarche est « accompagnée par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’idée c’est de voir dans quelle mesure les OSC peuvent graviter dans cet écosystème des acteurs et puissent aussi jouer leur part en matière de migration », a-t-elle ajouté.

Pour Mme Doukouré, il est impérieux pour une meilleure politique intégrée de la migration en Côte d’Ivoire, de promouvoir un dialogue soutenu entre l’Etat et les OSC, mais également un suivi dans l’élaboration des différents programmes et un appui qualitatif des bailleurs de fonds.

Le coordonnateur de la Csci, M Mahamadou Kouma, a indiqué que cette cartographie des Osc devrait permettre d’outiller les acteurs en termes de données, afin d’être plus efficaces dans les actions à mener et conformément à la politique de suivi de l’action gouvernementale et des politiques publiques.

« Pour nous, c’est important les questions de gouvernance qu’elles soient d’ordre politique, économique et singulièrement celles relatives à la migration demeurent centrales », a dit le coordonnateur du Csci.

Pour lui, à travers cette restitution de l’étude sur la cartographie des OSC intervenant sur les questions migratoires la société civile elle-même est interpellée afin d’exercer ses fonctions clés liées à la représentation et à la défense des intérêts des migrants.

L’OSC recommande davantage d’intégration sociale, en augmentant les capacités et la volonté des pouvoirs publics à prendre en compte leurs intérêts dans le cadre de la fourniture du service public, et en mettant à leur disposition des informations utiles.

Le partenariat entre la Csci et le Forim porte notamment sur le projet de Coopération régionale des politiques migratoires mis en œuvre dans 7 pays africains et dont la composante 2 est consacrée aux organisations de la société civile.

Maroc/ECOSOCC : La gouvernance de la migration s’invite à Rabat

Un séminaire sur la « Gouvernance de la migration et les dividendes de la paix » a ouvert ses travaux, lundi à Rabat, à l’initiative du Conseil Economique, Social et Culturel de l’Union Africaine (ECOSOCC-UA).Initié en partenariat avec la l’Agence de Coopération Internationale Allemande (GIZ) et le Conseil Economique, Social et Environnemental au Maroc, ce séminaire se penche, cinq jours durant, sur la question de la migration et ses répercussions économiques et sociales sur les pays d’accueil et la nécessité de la mise en place d’une politique économique et sociale volontariste, basée sur une approche globale pour gérer la migration et corriger les stéréotypes liés à ce phénomène.

Ce conclave est marqué par la participation de responsables gouvernementaux, de diplomates, d’experts et de chercheurs dans les domaines de la paix et la sécurité et de la migration, ainsi que des représentants de la Commission de l’Union Africaine (CUA) et des Organisations des Nations Unies, outre des représentants d’Organisations de la Société Civile Africaine.

Ouvrant ce séminaire, le Chef du secrétariat de l’ECOSOCC, Wiliam Carew a indiqué que cette rencontre vise sensibiliser et donner de la visibilité à l’une des principales initiatives de développement de l’Union africaine, à savoir le protocole sur la libre circulation des personnes sur le continent, ajoutant que l’ECOSOCC, en tant qu’organe de l’union, a un rôle essentiel à jouer dans la vulgarisation du plan continental de l’UA, l’Agenda 2063.

« Il est impératif d’établir le fait que l’espace accordé à la société civile et aux acteurs non étatiques dans le programme de développement de l’UA n’est pas symbolique mais fait partie intégrante d’un processus plus large visant à contribuer de manière significative à la mise en œuvre de l’Agence 2063, qui constitue un cadre stratégique pour la transformation socio-économique du continent africain au cours des 50 prochaines années.

Selon lui, la question des déplacements transfrontaliers est très importante pour l’Union africaine à tel point qu’elle est ancrée dans les projets phares de son Agenda 2063 en vue d’accélérer la croissance économique et le développement de l’Afrique. « Dans ses efforts pour réaliser cette priorité de projet phare, l’UA est allée plus loin et a établi plusieurs cadres politiques pour orienter et promouvoir la migration et la mobilité sur le continent. Le Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (MPFA) et le Plan d’action (2018-2030), ainsi que le Protocole de l’UA sur la libre circulation (FMP), en sont des exemples éloquents, a-t-il rappelé.

De son côté, le vice président de l’ECOSOCC-UA pour la région de l’Afrique du Nord, Khalid Boudali a fait savoir que ce Forum africain vise également à faire entendre les voix Africaines au niveau mondial au sujet de la politique migratoire, afin que certains pays ne se transforment pas en plateformes de rassemblement de migrants ou de garde des frontières pour des pays d’autres Continents, soulignant la nécessité de construire des passerelles de dialogue entre les cultures en tant que source de richesse sur le continent et œuvrer pour renforcer la confiance des peuples africains en leurs capacités

Et d’ajouter que cette rencontre s’inscrit dans le sillage du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (2018 – 2030) de l’UA, de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de la politique africaine de gouvernance (AGA), et ce en harmonie avec les principes de l’Agenda 2063 de l’UA en la matière.

Selon Boudali, ce conclave évoquera également l’expérience marocaine pionnière dans le domaine de la migration, ainsi que les acquis juridiques, administratifs, sociaux, sanitaires et éducatifs réalisés par les migrants et leurs familles au Maroc, devenu un pays d’accueil et de stabilité pour de nombreux migrants.

Plusieurs thématiques meubleront les travaux de ce séminaire Au programme de ce séminaire figurent notamment, la « sensibilisation des organisations de la société civile au protocole sur la libre circulation des personnes», la « conscientisation des médias au protocole sur la libre circulation des personnes » ou encore « les ponts pour un dialogue interculturel ».

Créé en 2004, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif de l’UA composé d’organisations de la société civile (OSC).

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant en Afrique.

Maroc : L’ECOSOCC-UA sensibilise à la gouvernance de la migration et à la libre circulation des personnes

Le Conseil Économique, Social et Culturel de l’Union Africaine (ECOSOCC-UA), organise, du 7 au 11 novembre 2022 à Rabat, trois séminaires sur les thèmes « Gouvernance de la migration et les dividendes de la paix », « Sensibilisation des organisations de la société civile au protocole sur la libre circulation des personnes» et la « conscientisation des médias au protocole sur la libre circulation des personnes».Initiés en partenariat avec la l’Agence de Coopération Internationale Allemande (GIZ) et le Conseil Economique, Social et Environnemental au Maroc, ces séminaires verront la participation de responsables gouvernementaux, de diplomates, d’experts et de chercheurs dans les domaines de la paix et la sécurité et de la migration, ainsi que des représentants de la Commission de l’Union Africaine (CUA) et des Organisations des Nations Unies, outre des représentants d’Organisations de la Société Civile Africaine.

Les participants se pencheront, cinq jours durant, sur la question de la migration et ses répercussions économiques et sociales sur les pays d’accueil, tout en soulignant que la réalisation de la paix et de la sécurité face à la vague croissante de migrations dans les Sociétés Africaines requiert la mise en place d’une politique économique et sociale volontariste, basée sur une approche globale pour gérer la migration et corriger les stéréotypes liés à ce phénomène, indique vendredi un communiqué de l’ECOSOCC-UA

Ce Forum africain vise également à faire entendre les voix Africaines au niveau mondial au sujet de la politique migratoire, afin que certains pays ne se transforment pas en plateformes de rassemblement de migrants ou de garde des frontières pour des pays d’autres Continents, avec la nécessité de construire des passerelles de dialogue entre les cultures en tant que source de richesse sur le continent et œuvrer pour renforcer la confiance des peuples africains en leurs capacités, ajoute la même source.

Cette rencontre s’inscrit dans le sillage du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (2018 – 2030) de l’UA, de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de la politique africaine de gouvernance (AGA), et ce en harmonie avec les principes de l’Agenda 2063 de l’UA en la matière.

Et considérant que, les lois et les textes ne peuvent avoir d’impacts que s’ils sont ancrés dans la culture des sociétés, les participants débattront aussi de l’importance de la sensibilisation des organisations de la Société Civile Africaine aux dispositions du Protocole sur la Libre Circulation des Personnes à l’intérieur du Continent, partant de la nécessité de mettre en œuvre la Politique Africaine de paix et de sécurité, en vue de prévenir les conflits et le crises politiques et de contribuer à la promotion de la paix, de la stabilité et de la bonne gouvernance sur le Continent.

Conscient du rôle des médias dans la diffusion de l’information au sein des sociétés, une thématique est dédiée à la sensibilisation des médias africains aux dispositions du Protocole sur la libre circulation des personnes et à la nécessité de le mettre en œuvre.

Ce conclave évoquera également l’expérience marocaine pionnière dans le domaine de la migration, ainsi que les acquis juridiques, administratifs, sociaux, sanitaires et éducatifs réalisés par les migrants et leurs familles au Maroc, devenu un pays d’accueil et de stabilité pour de nombreux migrants.

Créé en 2004, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif de l’UA composé d’organisations de la société civile (OSC).

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant en Afrique.

Maroc: La Marine royale porte secours à 182 migrants irréguliers

Des Gardes-côtes de la Marine Royale, opérant en Méditerranée et en Atlantique, ont porté secours, ce début de semaine du 10 au 12 octobre, à 182 candidats à la migration irrégulière, majoritairement des Subsahariens, dont des femmes et des enfants, indique une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine (MAP).Ces candidats, qui ont tenté ces traversées périlleuses à bord d’embarcations de fortune, de kayaks, de Jet-skis, de planches à surf et même à la nage, ont été repêchés avant de recevoir les premiers soins à bord des Unités de la Marine Royale, précise la même source.

Les candidats secourus ont été ramenés sains et saufs aux ports les plus proches du Royaume et puis remis à la Gendarmerie Royale pour les procédures administratives d’usage, ajoute-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Drame de Melilla : 33 migrants condamnés à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Nador

Le tribunal de première instance de Nador (nord-est du Maroc) a condamné, mardi, 33 migrants ayant pris d’assaut la clôture séparant les villes de Nador et de Melilla et attaqué les éléments des forces de l’ordre, à 11 mois de prison ferme.Ce premier groupe d’assaillants a également été condamné à des amendes allant de 500 à 3.500 dirhams (1 euro = 10,2 DH).

Ces migrants, en situation irrégulière au Maroc, majoritairement des Soudanais , ont été poursuivis condamnés pour « entrée illégale sur le sol marocain», «violence contre agents de la force publique», «attroupement armé», «refus d’obtempérer» et «participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger».

Un deuxième groupe de migrants, au nombre de 28, poursuivis, en plus des chefs d’accusation précités, pour « incendie volontaire» et «séquestration» attend d’être fixé sur son sort par la Cour d’appel de Nador.

Vendredi 24 juin dernier, ils étaient plus d’un millier de migrants clandestins à tenter de forcer le passage dans le préside de Melilia, entraînant la mort de 23 d’entre eux dans plusieurs bousculades. Certains n’ont pas hésité à s’en prendre aux forces de l’ordre, en blessant près de 140 agents. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’est par conséquent portée partie civile.

Les conclusions préliminaires de la mission d’information du Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH), ont fait état du décès de 23 personnes lors de cet assaut, dont cinq sont arrivées décédées à l’hôpital. Le nombre de blessés est de 217, dont 77 parmi les migrants et 140 parmi les forces publiques.

Les décès enregistrés ont été causés par asphyxie mécanique sur suffocation provoquée par la bousculade et l’agglutination du nombre important de victimes dans un espace hermétiquement clos (catastrophe de masse), avec mouvement de foule en panique. L’autopsie demeure la seule voie à même de vérifier avec précision les causes de décès dans chaque cas.

La commission n’a pu déterminer si l’origine des blessures de certains migrants qu’il a visités provenait des chutes et des bousculades ou de blessures résultant d’un recours disproportionné de la force, relève le rapport du CNDH.

Les affrontements, qui constituent, d’après le CNDH, un précédent « inédit » au niveau des tentatives visant à franchir la clôture séparant Nador et Melilia ont été caractérisés par une violence aigue simultanément perpétrée par un très grand nombre de migrants (estimés à environ 2000 personnes) armés de bâtons, de pierres et d’armes tranchantes.

La Commission déplore l’atteinte grave portée par certains des migrants à l’intégrité physique de certains des membres des forces de l’ordre qui ont été séquestrés et dont les équipements ont été saisis.

Le Conseil regrette que ces affrontements « douloureux » et « regrettables » aient été accompagnés par la dissémination de fake news, de fausses images et de publications mensongères sur les réseaux sociaux.  Cela a eu pour effet de créer une profonde confusion auprès de l’opinion publique nationale et internationale au sujet des allégations liées à l’utilisation des balles réelles et aux insuffisances des soins médicaux.

Drame de Melilla : Le CNDH présente les conclusions préliminaires de sa mission d’information

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a présenté, mercredi à Rabat, les conclusions préliminaires de sa mission d’information, mandatée après les incidents tragiques survenus devant le point de passage entre Nador et Melilla, où quelque 2000 migrants avaient tenté de franchir la clôture métallique.Les conclusions, présentées par la présidente du Conseil, Mme Amina Bouayach, lors d’une conférence de presse, contient les constatations de la mission dépêchée à Nador et ses environs en vue de mener des entretiens avec toutes les parties prenantes, y compris les autorités, la société civile et les migrants, collecter des données et recueillir les faits et les informations concernant cet incident.

Les données collectées et les témoignages recueillis sur les méthodes adoptées pour franchir la clôture métallique ont permis d’élaborer un cadre général chargé d’enseignements relatifs aux formes, évolutions et mutations qui caractériseront inévitablement les futures tentatives menées par les migrants, relèvent les auteurs du rapport.

Selon le CNDH, 23 personnes sont décédées lors de cet incident, dont cinq sont arrivées décédées à l’hôpital. Le nombre de blessés est de 217, dont 77 parmi les migrants et 140 parmi les forces publiques.

Les décès enregistrés ont été causés par asphyxie mécanique sur suffocation provoquée par la bousculade et l’agglutination du nombre important de victimes dans un espace hermétiquement clos (catastrophe de masse), avec mouvement de foule en panique. L’autopsie demeure la seule voie à même de vérifier avec précision les causes de décès dans chaque cas.

La commission n’a pu déterminer si l’origine des blessures de certains migrants qu’il a visités provenait des chutes et des bousculades ou de blessures résultant d’un recours disproportionné de la force, relève le rapport du CNDH.

Aucune des personnes décédées lors de la tentative de franchir la clôture n’a été enterrée et la Commission d’information s’est assurée du nombre des corps lors de sa visite à la morgue, fait savoir le CNDH, ajoutant que la commission régionale des droits de l’Homme assure le suivi des procédures d’autopsie et d’analyse ADN.

La commission a mené des entretiens avec les autorités et les associations non gouvernementales et a rencontré les migrants blessés hospitalisés, précise le document, soulignant que tous ont unanimement soutenu qu’il n’y a pas eu de recours aux balles, que les forces de l’ordre ont utilisé des matraques et du gaz lacrymogène.

Le Conseil prend note avec « satisfaction » de la décision d’effectuer des autopsies visant à déterminer les circonstances des décès, ainsi que les analyses ADN à même de garantir les droits des familles des défunts et leur inclusion dans les dossiers des procès.

Selon  des informations recueillies, en particulier de la part  d’organisations non gouvernementales, la commission invoque l’hypothèse de survenance de violences derrière la clôture en raison de la réticence ou de l’hésitation des autorités espagnoles à fournir l’assistance et les secours nécessaires, malgré les bousculades et l’accrochage des migrants devant les  portes tourniquets restés hermétiquement fermées, ce qui a eu pour effet probable une aggravation  du nombre de décès et de blessées.

Les témoignages recueillis par la Commission lors des différentes réunions ont mis en exergue l’afflux d’un nombre important de migrants de nationalité soudanaise, dont certains sont arrivés au Maroc début 2021 et qui sont détenteurs du statut de « demandeur d’asile ». Ces témoignages ont souligné que les tentatives de mars 2022 ont été conduites par des migrants de cette même nationalité. Cela pourrait être considéré comme un changement dans la composition de nationalité des migrants qui se trouvent dans la province de Nador.

Le Conseil note l’émergence d’un changement fondamental marquant les tentatives de passage de Nador à Melilia. Ce changement est lié à la forme adoptée, à savoir un assaut soudain, bien organisé et inhabituellement mené durant la journée, ayant ciblé le passage et non la clôture grillagée et ayant tenté de forcer le passage au lieu d’escalader le grillage. De plus, il est à noter qu’une seule nationalité constitue la majorité absolue des migrants ayant tenté de forcer le passage.

Les affrontements, qui constituent, d’après le CNDH, un précédent « inédit » au niveau des tentatives visant à franchir la clôture séparant Nador et Melilla ont été caractérisés par une violence aigue simultanément perpétrée par un très grand nombre de migrants (estimés à environ 2000 personnes) armés de bâtons, de pierres et d’armes tranchantes.

La Commission déplore l’atteinte grave portée par certains des migrants à l’intégrité physique de certains des membres des forces de l’ordre qui ont été séquestrés et dont les équipements ont été saisis.

Le Conseil regrette que ces affrontements « douloureux » et « regrettables » aient été accompagnés par la dissémination de fake news, de fausses images et de publications mensongères sur les réseaux sociaux.  Cela a eu pour effet de créer une profonde confusion auprès de l’opinion publique nationale et internationale au sujet des allégations liées à l’utilisation des balles réelles et aux insuffisances des soins médicaux.

Drame de Melilla : « Si on changeait de politique ? » (Migrants)

Au sein de la communauté africaine au Maroc, on réclame un changement dans la gestion du problème des migrants en transit vers l’Europe.La bousculade mortelle survenue le 24 juin dernier entre la ville marocaine de Nador et l’enclave espagnole de Melilla, située au Nord du Maroc, a provoqué l’émoi dans le monde entier. 23 migrants, parmi plus d’un millier de ressortissants de divers pays africains ont trouvé la mort après avoir pris part à un assaut contre la clôture séparant la cité marocaine de l’enclave espagnole.
Deux semaines environ après l’incident, la communauté africaine installée dans le royaume chérifien, reste encore sous le choc. Comme le reste des habitants du pays.
Emmanuel le pasteur, Souleymane l’artiste, Marcel le juriste, ou encore Franck l’activiste, confient à APA news leur effroi, leur interrogation sur les causes réelles de ce drame, mais aussi leur espoir que la mortelle bousculade serve de leçon pour tous: le Maroc, l’Espagne, l’Union européenne pour qu’ils revoient leurs politiques de gestion des migrations. Mais aussi les migrants, eux-mêmes, qui ne sont pas souvent exempts de responsabilité, selon eux.

Marcel, juriste, militant des droits de l’Homme et consultant, consultant en droit de la migration : 

« De toute l’actualité qui se chevauche ces derniers jours. Il y a des versions qui sont dites et d’autres qui viennent les contredire. J’estime qu’il y a une évidence qui a été ignorée et qui devait être prise en compte, à savoir que ces incidents sont le fait d’un mouvement de foule qui est un tueur en puissance. Il faut garantir la dignité des migrants et œuvrer à les intégrer et à leur garantir une vie décente ».
Emmanuel Bamadu, pasteur et président l’Association pour l’intégration des migrants, du Nigeria : 
Personne ne sait exactement ce qui s’est passé. Si je dois m’adresser aux migrants, je leur dirai que l’Europe n’est pas une finalité. Mourir sur les frontières est triste. Tous les risquent ne valent pas l’Europe. Pourquoi d’ailleurs ne pas rester au Maroc et construire son avenir ici au lieu d’aller mourir sur les frontières ». 

Franck Nama, président du réseau Afrique-Migration-Intégration : 
«  Je pense qu’une réaction à chaud  sur ce qui s’est passé entre Nador et Melillia, est difficile. Nous sommes des migrants. Nous voyons d’autres migrants mourir de cette façon, comme des combattants tombés sur le champ d’honneur les armes à la main. Nous sommes sous le choc. Nous ne savons pas tout ce qui s’est passé. Des hommes sont morts. Certains étaient des migrants. Mais d’autres étaient dee éléments de forces de l’ordre. Notre douleur est la même dans les deux cas, l’Union européenne et le Maroc doivent être interpellés pour résoudre la question de la migration. J’espère qu’après ce drame, ce problème des migrants africains en route pour l’Europe à partir du Maroc, les différents acteurs concernés vont se mettre au travail pour trouver une solution à cette question. Il faut un changement de politiques de gestion de la question migratoire ».

 Souleymane, artiste : 
« C’est une vraie catastrophe. La communauté internationale doit réagir pour que les migrants ne meurent plus de cette manière. Le Maroc qui a adopté ces dernières années une politique de régularisation des migrants doit accorder davantage de titres de séjour. Nous voulons juste trouver une vie meilleure ». 

Balla Moussa, président de d’une association de défense des droits des migrants : 
« Il y a des responsables dans cette affaire. Il fallait laisser les migrants entrer tranquillement à Melilia, puis les expulser vers le Maroc. Pourquoi on en est arrivé à cela? Le gouvernement marocain doit nous faciliter l’obtention des titres de séjour. Si les migrants gagnent un salaire décent, ils n’ont pas besoin d’aller se jeter dans la mer ou tenter le passage en force vers l’Europe ».

L’UE et le Maroc lancent un partenariat rénové en matière de migration

Dans le cadre du dialogue politique régulier entre le Maroc et l’Union Européenne (UE), la Commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, ont rencontré, vendredi à Rabat, le ministre marocain de l’Intérieur marocain, Abdelouafi Laftit.Tout en mettant en exergue les résultats probants de leur coopération basée sur la responsabilité partagée dans le domaine migratoire, ils ont convenu de rénover leur partenariat pour faire face, ensemble, aux réseaux de trafic des personnes, notamment suite à l’émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par ces réseaux criminels, indique un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur.

Ils ont aussi dénoncé les actions de ces réseaux de leurs complices et de tous ceux qui les aident.

La Commissaire et les ministres déplorent tous les décès des personnes qui essayent d’émigrer irrégulièrement, y inclus ceux qui ont eu lieu lors des derniers évènements douloureux du 24 juin 2022, regrettant également les blessés, y compris parmi les forces de l’ordre marocaines et espagnoles.

Ces évènements, outre leur dimension de tragédie humaine, démontrent l’extrême dangerosité et violence des réseaux de trafic de personnes qui sont prêts à tous les risques, souligne la même source.

Des enquêtes se poursuivent afin d’élucider les aspects en relation avec ces événements. Parallèlement, la Commissaire européenne et les deux ministres se sont félicités de la mission d’information effectuée par le Conseil National des Droits de l’Homme du Maroc en vue d’établir les faits, ajoute le communiqué, relevant que le respect des droits fondamentaux étant une valeur partagée par le Maroc et l’Union Européenne.

Le nouveau partenariat opérationnel en matière de lutte contre le trafic de personnes entre la Commission et le Maroc pourra couvrir notamment le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière, y compris les enquêtes conjointes, la sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière, ainsi que le renforcement de la coopération avec les agences de l’Union Européenne chargées des affaires intérieures.

Le Maroc est un partenaire stratégique et engagé de l’UE avec lequel le partenariat en matière de migration remonte à plusieurs années. La Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) constitue aujourd’hui un modèle de gestion migratoire des plus avancés, tant sur le plan législatif qu’institutionnel, ayant permis de régulariser la situation administrative de plusieurs milliers de migrants et de les intégrer dans la société marocaine.

Le Maroc est également l’un des États fondateurs du processus de Rabat et le Roi Mohammed VI est désigné par ces pairs Chefs d’États africains comme leader du Continent africain dans les questions migratoires, rappelle le communiqué.

Les efforts opérationnels du Maroc empêchent des dizaines de milliers de départs irréguliers vers l`Europe avec un nombre important secouru en mer. Le Maroc a également procédé, durant cette même période, au démantèlement d’une centaine de réseaux criminels de trafic de personnes.

Dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, la Commission met en place des partenariats en matière de migration avec les pays d’origine, de transit et de destination. Pour lutter contre les réseaux de trafic de personnes, mais aussi s’attaquer aux causes profondes de la migration et améliorer les possibilités de migration légale, de sorte que les personnes ne ressentent pas le besoin de risquer leur vie lors de voyages dangereux , conclut la même source.

Maroc : L’assaut de migrants clandestins près de Melilla résulte d’un plan « prémédité » (gouvernement)

Les incidents qui ont eu lieu vendredi 24 juin, lors d’une tentative d’assaut groupé de migrants clandestins contre la clôture métallique au niveau de la province de Nador, près de Melilia, résultent « d’un plan prémédité », a révélé, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors du point de presse hebdomadaire à l’issue du conseil de gouvernement.Il a ajouté que « ce plan a été organisé de manière très différente des opérations souvent menées par les immigrants qui tentent d’entrer à Melilia ».

Le responsable gouvernemental a souligné que le Conseil national des droits de l’Homme a envoyé une délégation à Nador et régions. « Les recherches et les enquêtes judiciaires se poursuivent à ce sujet », a-t-il confirmé.

Au moins 23 personnes ont perdu la vie lors de la tentative de quelque 2000 migrants africains de pénétrer par la force dans l’enclave espagnole de Melilla à partir du territoire marocain.

Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU et des experts indépendants onusiens ont réclamé l’ouverture d’une « enquête immédiate et indépendante ».

La vision du Maroc de la question migratoire est porteuse d’une sensibilité passionnelle

La gouvernance migratoire du Maroc est structurée par une « logique humaniste », mais malheureusement pervertie par les actions criminelles des réseaux de trafic, a affirmé, dimanche à Rabat, le Wali directeur de la Migration et de la Surveillance des frontières au ministère de l’Intérieur, M. Khalid Zerouali. »La vision du Royaume de la question migratoire est porteuse d’une sensibilité passionnelle car ses enjeux, au-delà de la mobilité, intègrent un paradigme cardinal centré autour de l’Être humain dans la sacralité de ses droits fondamentaux », a souligné M. Zerouali lors d’une rencontre sur la question migratoire ayant réuni des responsables du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et du ministère de l’Intérieur et les ambassadeurs et représentants du corps diplomatique africain accrédité au Maroc.

C’est cette logique « humaniste » qui structure aujourd’hui la gouvernance migratoire au Maroc autour de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA), initiée en 2013 et qui a consacré cette approche solidaire et inclusive inscrite dans la continuité de la vocation éminemment africaine du Royaume, a-t-il dit.

Malheureusement, a déploré M. Zerouali, « cette dimension noble et vertueuse de la migration est pervertie par les actions criminelles des réseaux de trafic, qui exploitent la vulnérabilité des victimes et les poussent dans des aventures dangereuses et meurtrières », faisant observer que ces réseaux usent de stratagèmes d’une grande violence, notamment lors des assauts planifiés « de façon quasi-militaire, avec des assaillants aux profils de miliciens et d’anciens militaires issus de pays déstabilisés par la guerre et les conflits ».

Notant que la SNIA est une initiative inédite au niveau régional, il a aussi rappelé deux actions fortes ayant consolidé la dimension continentale de la migration, en l’occurrence l’Observatoire Africain de la migration et l’Agenda africain de la migration, relevant que, dans le cadre de la SNIA, plus de 50.000 ressortissants de pays africains ont été régularisés et ont vu leur situation administrative assainie.

Il a noté que les personnes régularisées ont bénéficié également d’un plan national d’intégration leur permettant d’accéder pleinement aux services sociaux, éducatifs, médicaux, économiques et ce, à l’instar des nationaux, relevant que la dimension humaniste de la gestion migratoire au Maroc se traduit également par les retours volontaires mis à disposition des migrants qui souhaitent retourner vers leurs pays d’origine dans le plein respect de leurs droits et dignité.

Ainsi, depuis 2018, plus de 8.100 ressortissants africains ont bénéficié de ces retours volontaires organisés et financés par le ministère de l’Intérieur aussi bien par voie aérienne que terrestre, a-t-il souligné, ajoutant qu’avec l’OIM, le programme de retour volontaire marche bien avec environ 2.400 personnes retournés en 2021 et plus de 1.100 en 2020.

Soucieux de conforter davantage la gestion humanisée des frontières, le Maroc a adopté en 2020 un référentiel de procédures standards pour un système d’orientation et de prise en charge des migrants secourus en Mer ou appréhendés au niveau des frontières, a-t-il fait savoir.

Qualifiant ce qui s’est passé, vendredi dernier au niveau de Nador, de « véritable drame que nous déplorons », il a indiqué que les autorités marocaines mènent, contre ces réseaux de trafic, une lutte sans merci avec plus de 1.300 réseaux démantelés les cinq dernières années (256 en 2021 et 100 jusqu’à mai 2022).

M. Zerouali a précisé que plus de 145 assauts ont été repoussés autour des présides de Sebta et Mellilia depuis 2016 (50 en 2021 et 12 jusqu’à mai 2022), assurant que plusieurs éléments des forces de l’ordre, qui ont toujours agi avec professionnalisme et dans le respect total des lois et des règlements, sont blessés au cours de ces assauts.

De même, a-t-il ajouté, plus de 360.000 tentatives d’émigration irrégulière ont été avortées depuis 2017 (63.000 en 2021 et 26.000 jusqu’à mai 2022).

M. Zerouali a aussi fait remarquer que l’environnement régional, le contexte post-Covid, la guerre en Ukraine et la crise alimentaire qui se profile exacerbent le défi migratoire et nécessite plus que jamais des actions concrètes en termes de solidarité agissante et d’appuis pluriels.

Assurant que le Maroc est également prêt à coopérer pleinement avec ses amis et frères africains à travers l’échange d’expertises et la formation croisées, il a affirmé que « les pays du Nord doivent privilégier un prisme équilibré dans leur approche qui ne doit pas être imprégnée du tout sécuritaire, mais basée sur des solutions structurelles autour du développement durable des pays d’origine et de l’encouragement de la mobilité légale entre les deux rives ».

Tentative d’assaut contre Mellilia: 18 morts

Les autorités locales de Nador ont fait savoir que le bilan des morts dans l’assaut de migrants clandestins sur la clôture séparant Nador et Melilia s’élève à 18 morts, plusieurs personnes blessées lors de ce triste évènement ayant finalement succombé à leurs blessures.Admis en urgence dans les services hospitaliers de Nador et d’Oujda, 13 nouveaux décès sont à déplorer parmi les 76 candidats à l’émigration clandestine blessés au moment de forcer le passage pour le préside.

Pour rappel, un groupe de migrants illégaux issus de pays d’Afrique subsaharienne, dont le nombre est estimé à 2.000 personnes, a tenté, vendredi 24 juin 2022, de forcer le passage vers Melilia. Ceci, en escaladant le grillage séparant cette ville de Nador. Les forces de l’ordre sont intervenues pour mettre fin à cette tentative, au cours de laquelle les migrants ont usé d’une grande violence. Quelque 140 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 5 grièvement, pendant cette intervention.

Cinq candidats à l’émigration clandestine ont trouvé la mort sur le champ en se bousculant pour forcer l’entrée ou en tombant du haut dudit grillage, précisent les autorités locales dans un communiqué.

Les blessés, tant parmi les forces de l’ordre que chez les migrants, ont été transférés à l’hôpital El Hassani de Nador et au CHU d’Oujda afin de recevoir les soins nécessaires.

Pour l’heure, aucun décès n’est à déplorer chez les forces de l’ordre marocaines.

Plusieurs associations et organisation des droits de l’Homme ont appelé à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante à la fois par le Maroc et l’Espagne pour jeter la lumière sur cette tragédie humaine, invitant les représentations diplomatiques des pays Africains présents au Maroc afin qu’ils assument pleinement leur responsabilités pour la protection de leurs ressortissants.

Libye : 254 migrants secourus en mer

Ces migrants ont été rapatriés en Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).« Du 1er au 7 mai, 254 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Depuis le début de cette année, 4715 migrants illégaux ont été secourus et renvoyés en Libye, dont 438 femmes et 188 mineurs.

L’OIM a également indiqué que 114 migrants illégaux sont morts et 436 autres ont été portés disparus sur la route de la Méditerranée centrale en 2022.

La Libye traverse une crise sécuritaire depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d’Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants clandestins qui veulent traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.

Maroc-Espagne: vers un renforcement de la coopération migratoire

Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol s’est réuni vendredi à Rabat, marquant ainsi la reprise de la coopération dans le domaine de la migration avec l’adoption d’une série d’engagements. Les discussions ont porté sur le partenariat migratoire dans sa globalité, indique un communiqué conjoint rendu public à l’issue de cette rencontre.

Cette réunion,  qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route élaborée lors de la visite au Maroc, en avril 2022, de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, a été co-présidé par Khalid Zerouali, Wali directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’intérieur et de Jesus Perea Cortijo, secrétaire d’Etat des Migrations, en présence de Rafael Pérez Ruiz, secrétaire d’Etat à la Sécurité et Angeles Moreno Bau, secrétaire d’Etat aux Affaires extérieures et mondiales.

Les deux parties se sont félicitées de « la reprise de leurs réunions migratoires qui ont toujours consacré la confiance et la responsabilité partagée », souligne la même source.

Face aux défis partagés induits par l’action des réseaux de trafic des migrants et l’environnement régional instable, les deux parties ont décidé de renforcer leurs mécanismes de coordination et d’échange d’informations, à travers notamment la rénovation des modalités de travail commun au niveau des Centres de coopération policière, des officiers de liaison et des patrouilles mixtes.

En matière de lutte contre les réseaux criminels de trafic de migrants au niveau des routes Atlantique et Méditerranée occidentale, le retour constitue également « un instrument de dissuasion essentiel », ont noté les deux parties, exprimant leur volonté de continuer à apporter « des réponses agiles et flexibles » aux défis qui sous-tendent ce domaine.

Au niveau de la gestion des frontières et ses enjeux pluriels, l’accent a été mis sur la nécessité d’articuler les efforts conjoints autour de la solidarité agissante en terme d’appui technique et financier pérenne qui puisse optimiser la résilience et l’efficience opérationnelles.

Dans ce sens, « les deux parties accordent une importance particulière aux possibilités accrues d’accompagnement financier en faveur du Maroc dans le nouveau Cadre financier multi-annuel de l’Union européenne », souligne le communiqué conjoint, ajoutant que l’Espagne, comme Etat membre, « continuera à mettre en valeur le rôle du Maroc comme partenaire stratégique de l’Union européenne tout azimut, y compris dans le domaine migratoire ».

Concernant la migration régulière, le Groupe migratoire mixte a salué « le bilan positif » du modèle maroco-espagnol de gestion de la mobilité circulaire et de la main d’œuvre, qui représente « l’un des exemples de succès des plus solides et reconnus au niveau européen et international ».

Les deux parties se sont engagées à « continuer à travailler dans ce sens et à établir de nouvelles voies où le renforcement des capacités et la réintégration constituent des éléments-clé, dans le but de renforcer les effets positifs des migrations aussi bien dans les sociétés marocaine et espagnole que pour le migrant lui-même », réitérant leur volonté partagée de renforcer les perspectives de coopération afin d’encourager les flux légaux maîtrisés, en coordination avec tous les opérateurs et intervenants.

Après avoir rappelé la contribution de la communauté marocaine en Espagne à la relance économique post-Covid ainsi que « son apport pluriel en tant que vecteur de rapprochement culturel et civilisationnel », les responsables marocains et espagnols se sont engagés à travailler ensemble dans le but de renforcer l’intégration des communautés des ressortissants des deux pays aussi bien en Espagne qu’au Maroc, et tout particulièrement celle qui concerne les catégories les plus vulnérables.

En ce qui concerne la problématique des mineurs non accompagnés, la partie marocaine a rappelé les Hautes instructions royales pour le rapatriement de tous les mineurs marocains dûment identifiés, relève le communiqué, ajoutant que les deux parties ont convenu de privilégier une démarche centrée sur l’intérêt supérieur du mineur, notamment à travers la prévention et la protection.

S’agissant de la coopération régionale en matière de migration, le Maroc et l’Espagne se sont engagés à renforcer le dialogue et la coordination étroite pendant leurs présidences respectives du Processus de Rabat en 2022 et 2023.

Il a été également convenu de réunir, en juin 2022, les différents sous-comités mixtes ad hoc relevant du groupe migratoire afin de valider des plans d’action sectoriels.

Maroc : la Marine royale porte assistance à 192 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine, opérant en Atlantique et en Méditerranée, ont porté assistance durant la nuit de lundi à mardi, à un total de 192 candidats à la migration clandestine à majorité subsahariens, dont des femmes et des enfants, a indiqué une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine.Ces migrants parmi lesquels se trouvait un cadavre, étaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, de jet-skis et certains s’aventuraient même à la nage, a précisé la même source.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale avant d’être acheminées par la suite vers les ports les plus proches du Royaume, puis remises à la Gendarmerie royale pour les procédures d’usage.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km et de nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide. 

Tunisie: Le naufrage d’une embarcation de migrants fait 17 morts

Les autorités tunisiennes ont annoncé, dimanche, avoir récupéré les corps de dix-sept migrants après le chavirement de quatre embarcations de fortune au large de Sfax (centre-est) alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement les côtes européennes.D’après des sources judiciaires, citées par les médias locaux, d’autres migrants sont portés disparus suite au chavirement de ces embarcations qui étaient parties des côtes proches de Sfax dans la nuit du 22 au 23 avril.

La même source a, par ailleurs, indiqué que 98 personnes ont pu être secourues dans le naufrage de ces embarcations, relevant que parmi les victimes figurent des femmes et au moins un bébé.

La majorité de ces migrants viennent notamment de Côte d’Ivoire, du Mali, de Somalie ou du Nigeria, précise-t-on de même source.

Selon la garde maritime nationale, l’opération de recherche des corps des migrants irréguliers dont les embarcations ont fait naufrage a été suspendue en raison de la dégradation des conditions météorologiques.

La Tunisie et la Libye voisine sont des points de départ clés pour les migrants et les demandeurs d’asile qui cherchent à atteindre les côtes européennes, souvent à bord de bateaux qui sont à peine en état de naviguer.

La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui estime que plus de 18.000 migrants y sont morts ou disparus depuis 2014.

Près de 2.000 migrants sont portés disparus ou sont morts noyés en Méditerranée l’an dernier, contre 1.401 en 2020, d’après l’OIM.

En  2021, un total, 15.671 migrants dont 584 femmes, ont pu atteindre le sol italien depuis les côtes tunisiennes, contre 12.883 en 2020.

Sénégal : une initiative en appui aux expatriés

Cinquante-deux entreprises de la diaspora sénégalaise vont bénéficier d’une enveloppe de plus d’un million d’euros pour réduire les risques liés à la migration irrégulière.L’initiative « Investo in Senegal » est portée par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Plasepri/Pasped).

Ce dernier vise à réduire la migration irrégulière et à encourager les investissements productifs de la diaspora et le transfert des compétences acquises au fil des ans grâce à l’expérience de la migration.

Les entreprises sélectionnées parmi près de 1200 propositions bénéficieront d’un financement compris entre 5000 et 30.0000 euros, pour un total de 1.122.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du Programme Plasepri/Pasped à savoir Dakar, Thiès (Ouest), Saint-Louis, Louga (Nord), Diourbel et Kaolack (Centre). D’autres bénéficiaires s’activent entre les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ils couvrent plusieurs secteurs d’activité notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, etc.

Les proposants, dont 12 ont moins de 35 ans (23 %) et dont 24 sont des femmes (46 %), sont en Italie et en France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante.

Le programme Plasepri/Pasped est financé par l’Union Européenne (UE) au titre de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. Il a pour objectif de réduire la migration irrégulière grâce au soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal.

Par ailleurs, il vise à créer une plateforme fournissant une assistance financière et technique pour contribuer au développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie.

Maroc : la Marine royale porte assistance à 256 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté assistance, du 05 au 08 février, à 256 candidats à la migration irrégulière à majorité subsahariens, selon une source militaire, citée mardi par l’agence de presse marocaine.Ces migrants clandestins, dont 41 femmes et 5 enfants, se trouvaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, ajoute la même source.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine Royale, avant d’être acheminées vers les ports les plus proches du Royaume puis remis à la gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, précise-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Somalie : la sécheresse accentue le déplacement des populations

La sécheresse généralisée qui sévit dans la Corne de l’Afrique touche aussi la Somalie, poussant le gouvernement à déclarer l’état d’urgence en novembre 2021.L’exacerbation des conditions de sécheresse en Somalie pourrait entraîner le déplacement de plus d’un million de personnes d’ici au mois d’avril prochain si des mesures urgentes ne sont pas prises, selon la dernière analyse de la matrice de suivi des déplacements (DTM, sigle anglais) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Dans certaines régions du pays, la pénurie d’eau est la pire depuis 40 ans et les puits sont à sec. Le bétail meurt et les prix des denrées alimentaires de base ne sont pas abordables pour la plupart des habitants.

Plus de 3,2 millions de personnes sont touchées, dont près de 245.000 ont été contraintes d’abandonner leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages, notamment dans les régions du centre et du sud du pays. Les conditions vont probablement s’aggraver, car la Somalie risque de connaître une quatrième saison consécutive de pluies insuffisantes et inégalement réparties entre avril et juin 2022.

Sur la base de la gravité actuelle de la sécheresse et d’une analyse des données antérieures liées à la sécheresse de 2017, le rapport DTM prévoit deux scénarii de déplacement de personnes.

Le premier estime que 1.415.000 personnes pourraient être déplacées au cours des six prochains mois, tandis que le second note le déplacement de 1.036.000 personnes sur la même période.

Les communautés touchées ont besoin d’une aide urgente, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI). Les migrants continuent de faire face à des conditions de vie précaires et à un manque de services dans les sites et établissements informels à travers le pays.

« Si nous agissons maintenant, nous pouvons atténuer les déplacements supplémentaires », a déclaré Mohamed Abdelazim, le Coordonnateur des urgences de l’OIM en Somalie, soulignant qu’une action immédiate est essentielle pour sauver des vies.

Le Maroc compte 17.558 réfugiés à fin novembre 2021

Le Maroc pays compte 17.558 réfugiés et demandeurs d’asile à fin novembre 2021, selon les dernières statistiques du Haut-commissariat des réfugiés au Maroc (HCR), une structure publique chargée de la statistique.Dans les détails, les réfugiés syriens arrivent en tête avec un total de 5.040 personnes, suivis des yéménites 1.097 réfugiés. Viennent ensuite la République Centrafricaine (932), la Côte d’Ivoire (389), le Soudan du Sud (379), la Palestine (257), la République démocratique du Congo (192), le Cameroun (175), la Guinée (143), l’Irak (127), le Sénégal (106), le Mali (56), le Soudan (32) , le Nigeria (25) et la Gambie (2).

Notons que 24% de la population globale des réfugiés est constituée d’enfants âgés de 0 à 12 ans, soit un total de 2.210.

Selon les données du HCR, 27,5% étaient sans emploi, 9,6% sont des étudiants alors que 7,2% travaillaient dans le secteur primaire essentiellement dans l’agriculture et 1,7% étaient employés dans le secteur secondaire (industrie).

D’après le HCR, la ville de Rabat concentre le plus grand nombre de réfugiés avec un chiffre s’établissant à 1.373 à fin novembre 2021. Casablanca arrive en seconde position avec 942 réfugiés, suivie d’Oujda (854), Nador (676), Marrakech (511), Fès (480), Kénitra (426) et Meknès (422). Ces 8 villes accueillent 61,8% des réfugiés au Maroc. Le reste (3.508) est éparpillé dans les autres villes du Royaume.

Il est à souligner que 21,7% des réfugiés enregistrés auprès du HCR au Maroc, soit 1.998, ont des besoins spécifiques : 461 réfugiés avec une condition médicale sérieuse, 197 enfants dans des situations à risques, 68 personnes âgées à risque, 190 femmes dans des situations à risque.

Par ailleurs, les demandeurs d’asile sont toujours aussi nombreux. Leur nombre s’est établi à 8.410 à fin novembre 2021. Ces derniers proviennent majoritairement de la Guinée avec 2.360 demandeurs, suivis du Cameroun (1.056), Côte d’Ivoire (1.017), Sénégal (1.020), Soudan (782), Mali (748), Nigeria (410), République Démocratique du Congo (182), Gambie (120).

Le Maroc et la Suisse reconnaissent le caractère transnational des questions migratoires

Le Maroc et la Suisse affirment, vendredi, reconnaitre le caractère transnational des questions migratoires et l’intérêt de les appréhender dans un esprit de partenariat sur le plan bilatéral, régional et multilatéral.Dans une déclaration conjointe, rendue publique à l’issue de la visite effectuée à Berne par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, les deux pays se félicitent dans la déclaration conjointe du renforcement de la coopération bilatérale en matière de migration, notamment via la tenue de consultations migratoires bilatérales.

Ils souhaitent approfondir davantage cette coopération bilatérale en matière de gestion des migrations et de protection des migrants, par la mise en place d’un dialogue migratoire régulier, notamment par le biais de la création d’un groupe permanent migratoire mixte et de la conclusion d’un accord de coopération en matière de migration.

Les deux parties souhaitent entre autres échanger afin d’explorer les opportunités communes pour renforcer leur coopération dans les domaines de la protection et l’intégration des migrants, la gouvernance de la migration, les voies de promotion des mécanismes de stimulation de la migration régulière et circulaire, le renforcement des capacités techniques et opérationnelles, notamment dans les domaines de la fraude documentaire et d’identification AFIS (AutomatedFingerprint identification System), le retour des nationaux en situation de séjour irrégulier formellement identifiés, y compris le retour volontaire et l’identification et la protection des victimes de la traite des êtres humains.

Au plan bilatéral, les deux pays expriment leur volonté d’œuvrer à développer les échanges sur toutes les questions d’intérêt commun, en vue de contribuer au renforcement de la paix, de la sécurité et de la prospérité.

Ils disent « reconnaitre l’importance d’un dialogue exhaustif et régulier pour fortifier la compréhension mutuelle », rappelant, de même, leurs engagements respectifs pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, réaffirmés lors de la COP-22 au Maroc.

La Déclaration réaffirme, par ailleurs, que les deux pays sont liés par les principes et les buts inscrits dans la Charte des Nations Unies et qu’ils adhèrent à la prééminence du droit international.

Ils souhaitent tenir des consultations politiques régulières, sur une base en principe annuelle en alternance entre Rabat et Berne, en poursuivant les objectifs concernant le renforcement et l’approfondissement du dialogue politique de haut niveau, afin de promouvoir une coopération concrète sur les questions bilatérales, régionales et internationales, et de se concerter sur les questions stratégiques d’importance majeure pour les deux pays, sur les questions globales, l’exploration de nouveaux domaines de coopération sectorielle et faire des bilans périodiques des avancées réalisées.

Le Maroc et la Suisse souhaitent également renforcer le dialogue politique entre les deux pays, à travers la tenue de rencontres régulières entre les ministres des Affaires étrangères et des contacts entre les directeurs centraux des deux départements respectifs.

Dans le volet économique et commercial, les deux pays saluent l’accord de libre-échange conclu entre le Royaume du Maroc et les États membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), ainsi que l’accord de protection des investissements et la Convention contre la double imposition entre la Suisse et le Maroc, qui offrent un socle propice aux relations économiques bilatérales.

Ils rappellent que leur accord de libre-échange est un instrument important de leur relation bilatérale et que le comité mixte de cet accord de libre-échange entre l’AELE et le Maroc est l’instance compétente pour discuter de tout sujet y afférent.

Sur le Multilatéralisme, les deux pays souhaitent maintenir et renforcer leur bonne coopération dans les enceintes multilatérales, promouvoir leur initiative conjointe et mettre en œuvre des projets d’intérêt commun.

Pour favoriser la concertation s’agissant des questions internationales et multilatérales, les deux pays encouragent leurs Représentants Permanents à New York, Genève et Vienne à continuer à tenir des échanges informels au niveau de leurs Missions Permanentes et au sein des Organisations Internationales.

Ils soulignent la nécessité d’intensifier la coopération internationale pour renforcer la prévention et combattre le terrorisme international et l’extrémisme violent dans toutes leurs manifestations. Ils appellent à renforcer le rôle central des Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme international, la criminalité transnationale, la corruption et d’autres défis.

Le Maroc et la Suisse soutiennent par ailleurs le dialogue inter-libyen. Ils estiment que seule une solution politique et la formation de structures gouvernementales légitimes peuvent aboutir à la réconciliation nationale, et à mettre fin au conflit armé interne et au danger du terrorisme dans ce pays. La Confédération Suisse apprécie hautement les efforts du Maroc pour favoriser l’entente inter-libyenne sur la base des Accords de Skhirat.

Maroc : la Marine royale porte secours à 331 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine Royale opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté secours durant la période allant du 12 au 15 novembre courant, à 331 candidats à la migration irrégulière, dont 248 subsahariens, 80 marocains, 02 asiatiques et 01 soudanais, en difficultés à bord de différentes embarcations de fortune, indique une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine.Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale, avant d’être acheminées aux ports les plus proches du Royaume, puis remis aux éléments de la Gendarmerie Royale pour les procédures administratives d’usage, précise-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Maroc: Arrestation de 262 candidats à l’immigration clandestine à Laâyoune

Un total de 262 candidats à l’immigration clandestine et plusieurs passeurs a  été arrêté durant la dernière semaine dans la province de Laâyoune, chef-lieu des provinces du sud du Maroc, lors de plusieurs opérations menées par les services de sécurité contre les réseaux de traite des êtres humains qui ont permis la saisie de sommes d’argent et d’équipements et du matériel de navigation.Ainsi, 29 candidats à l’émigration clandestine, dont deux organisateurs, ont été interpelés le 19 octobre dernier et une importante somme d’argent a été saisie.

Trois jours plus tard, 57 personnes, qui voulaient se rendre aux Iles Canaries, ont été arrêtées et des chambres à air utilisées comme bouées de sauvetage et un GPS ont été saisis.

Les services de sécurité ont également interpellé le 24 octobre à Laâyoune un total de 132 individus qui guettaient le moment propice pour effectuer la traversée vers les côtes espagnoles.

Une autre tentative d’émigration clandestine au niveau de la commune Foum El Oued a été avortée et 44 candidats ont été interpelés avec saisie d’une embarcation pneumatique et deux motogodilles.

Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire à Laâyoune avaient précédé jeudi, en coordination avec leurs homologues de Guelmim, à l’interpellation de trois personnes, dont un qualifié d’organisateur principal, qui s’activent dans l’organisation des traversés vers les Iles Canaries, avec saisie de 03 embarcation et deux motogodilles et une somme d’argent importante.

Le HCR pour la levée du statut de réfugié pour les Ivoiriens

La recommandation d’appliquer les clauses de cessation issues de la Convention de 1951 sur les réfugiés se fonde sur une analyse approfondie de la situation en Côte d’Ivoire.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a demandé aux États qui accueillent des réfugiés ivoiriens de lever leur statut de réfugié et de faciliter leur rapatriement volontaire, leur réintégration, l’acquisition de la résidence permanente ou la naturalisation pour ceux qui souhaitent rester dans les pays d’accueil.

« Au regard des changements fondamentaux et durables en Côte d’Ivoire, j’ai le plaisir de recommander une cessation générale du statut de réfugié pour les ivoiriens, qui prendrait effet le 30 juin 2022 », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, à l’ouverture de la 72e session annuelle du Comité exécutif du HCR.

La recommandation d’appliquer les clauses de cessation issues de la Convention de 1951 sur les réfugiés se fonde sur une analyse approfondie de la situation en Côte d’Ivoire.

Elle s’accompagne de mesures concrètes destinées à promouvoir des solutions durables pour les réfugiés ivoiriens. Ces dispositions visent notamment à faciliter leur retour volontaire et leur réintégration dans leur pays d’origine, ainsi que la possibilité de demander la résidence permanente ou la naturalisation, pour ceux qui ont noué des liens solides avec leur pays d’accueil.

Les réfugiés qui présentent encore des besoins en matière de protection internationale auront le droit de demander une dispense de cessation, par le biais de procédures conformes au droit international.

Selon les données dont dispose le HCR, il y a actuellement environ 91.000 réfugiés et demandeurs d’asile ivoiriens dans le monde. Quelque 51.000 d’entre eux vivent en Afrique de l’Ouest dont 33.000 rien qu’au Libéria et 22.000 autres en Europe.

Le HCR a salué les engagements pris par les États dans le cadre de la stratégie de solutions globales pour les réfugiés ivoiriens, lors de la réunion annuelle du Comité exécutif du HCR à Genève cette semaine.

« Je salue l’exemple donné par le gouvernement de la Côte d’Ivoire ainsi que ceux du Ghana, de la Guinée, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie et du Togo, qui ont affiché la volonté politique de mettre en œuvre une feuille de route complète pour trouver des solutions en faveur des réfugiés ivoiriens, dont certains sont déplacés depuis des décennies », a déclaré Filippo Grandi. « Cet effort régional mérite les applaudissements de l’ensemble de la communauté internationale. »

Depuis 2011, quelque 290.000 réfugiés ivoiriens installés dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest sont rentrés volontairement en Côte d’Ivoire. Une enquête menée dans la région indique que 60% des réfugiés restants souhaitent être rapatriés, 30% sont encore indécis et 10% veulent rester dans leur pays d’accueil et demander la résidence.

Le HCR organise des convois hebdomadaires depuis le Libéria pour permettre aux Ivoiriens qui le souhaitent de rentrer chez eux. Depuis la fin du mois d’août, quelque 5000 réfugiés ont été réunis avec des membres de leur famille, qu’ils n’ont parfois pas vus depuis des décennies. Le HCR fournit également un soutien financier aux réfugiés rapatriés afin de faciliter leur réintégration.

Les Ivoiriens ont fui deux guerres civiles entre 2002 et 2007, et entre 2011 et 2012. Des milliers d’Ivoiriens ont également fui vers les pays voisins en 2020, craignant les violences liées au scrutin présidentiel et aux législatives.

Le HCR reste déterminé à aider la Côte d’Ivoire et les pays hôtes à mettre en œuvre la recommandation de cessation et continue à plaider pour que les États fournissent aux réfugiés des documents d’état civil, d’identité et de voyage. En Côte d’Ivoire, cela inclut la délivrance d’actes de naissance, qui permettent l’inscription à l’école, l’obtention des cartes d’identité nationales et qui donnent le droit de voter.

Lagos accueille des consultations sur la migration

La réunion est organisée par la Commission de la CEDEAO.La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest  (Cedea) est en collaboration avec le Forum international d’examen des migrations 2022, et bénéficie du soutien de la Commission de l’Union africaine, du Réseau régional des Nations Unies sur les migrations pour l’Afrique de l’Ouest et du centre et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). 

Les consultations qui se tiendront du 12 au 14 octobre 2021 à Abuja, au Nigeria, visent à permettre aux États membres de la Cedeao de s’assurer que leur position commune sera bien prise en compte au niveau mondial. 

Durant le séminaire, les participants feront une brève vue d’ensemble des processus de révision du Pacte mondial pour les migrations (GCM, sigle anglais),  des progrès réalisés et les défis sur la mise en œuvre dudit pacte en Afrique de l’Ouest.