Cap sur la riziculture togolaise : Le Japon injecte 1,2 milliard FCFA

Lomé, le 30 mai 2024 – Le secteur agricole togolais va bénéficier d’un coup de pouce important grâce à un don de 1,2 milliard de francs CFA du Japon. Cet accord, signé ce jeudi par le ministre de l’Agriculture, Lekpa Gbegbeni, et l’ambassadeur du Japon au Togo, Katsuya Ikkatai, permettra d’équiper le pays en matériels agricoles essentiels et de soutenir les producteurs, en particulier les riziculteurs.

Ce financement, qui s’inscrit dans le cadre du programme de développement économique et social du Japon , vise à doter le Togo de bulldozers, excavateurs, tracteurs et autres équipements agricoles. Ces derniers permettront d’améliorer les aménagements des terres et le drainage des eaux d’inondations, contribuant ainsi à l’augmentation de la production agricole et à la résilience des producteurs face aux aléas climatiques.

Le soutien à la riziculture, pilier de l’agriculture togolaise, est au cœur de cette initiative . Le don permettra également d’apporter une aide aux producteurs vulnérables, notamment en leur fournissant des intrants agricoles et en renforçant leurs capacités techniques.

Le ministre Gbegbeni a salué ce geste du Japon , soulignant qu’il « vient renforcer les efforts du gouvernement togolais pour moderniser l’agriculture et améliorer les conditions de vie des agriculteurs ». Il a également réitéré l’engagement du Togo à utiliser ces ressources de manière efficace pour atteindre les objectifs de développement durable et de sécurité alimentaire.

Ce don japonais n’est pas le premier du genre . En février dernier, le Togo avait déjà reçu plus de 3,500 tonnes de riz dans le cadre du projet Kennedy Round, illustrant ainsi l’engagement continu du Japon à soutenir le développement agricole du pays.

Togo : Coton – Récolte record dans la région Plateaux-Sud

Lomé, le 28 mai 2024– Le Togo célèbre une victoire éclatante dans le secteur cotonnier, portée par un essor fulgurant de la production dans la région Plateaux-Sud. Cette zone fertile, regroupant les préfectures de la Maritime, du Moyen-Mono et du Haho, s’est distinguée par une récolte record de 15.880 tonnes de coton graine, un chiffre jamais atteint auparavant sur le territoire national.

Une progression fulgurante

Cette performance exceptionnelle, révélée par les données fraîchement publiées par la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), marque une progression fulgurante de 143 % par rapport à la saison précédente, où seulement 6.547 tonnes avaient été réalisées. Ce lien prodigieux témoigne de la vitalité et de la résilience des terres togolaises ainsi que des efforts conjugués des acteurs de la filière.

Des coton-culteurs engagés et des techniques performantes

Ce succès remarquable est le fruit du travail acharné de 16.658 cotonculteurs répartis en 616 groupements. Cultivant sur une superficie totale de 19.000 hectares, ces producteurs engagés ont propulsé la production nationale vers de nouveaux sommets.

L’augmentation du rendement moyen, qui a grimpé à 884 kg par hectare contre 698 kg/ha l’année dernière, est également à souligner. La maîtrise accrue des techniques culturales, notamment dans la sélection de variétés performantes, la fertilisation et la protection phytosanitaire, a engendré cette hausse significative.

Objectif : une tonne de coton par hectare

Tournés vers l’avenir, les cotonculteurs togolais se fixent des objectifs ambitieux pour la prochaine saison. Avec la barre placée à une tonne d’or blanc par hectare, ils aspirent à maintenir leur rôle de fer de lance de l’industrie cotonnière nationale.

Pour atteindre cette cible ambitieuse, les producteurs mettent l’accent sur la consolidation des acquis de la dernière campagne, notamment une pluviométrie favorable, une lutte efficace contre les nuisibles et une maîtrise accrue des techniques culturales. Ils envisagent également de surmonter les obstacles rencontrés tels que la distribution en temps voulu des produits phytosanitaires et des intrants essentiels.

Un pilier économique en plein essor

En rappel, la production nationale pour la saison 2023-2024 a atteint 70 000 tonnes, signant un rebond significatif après deux années de récoltes décevantes. Ce regain de vitalité témoigne d’une bonne perspective pour l’avenir du coton togolais, un pilier économique du pays qui contribue de manière importante au développement rural et à la lutte contre la pauvreté.

Innovation agricole : Le Togo à l’avant-garde

Dans la nation togolaise, la quête incessante d’excellence dans le secteur agraire se manifeste par des assises dédiées à la valorisation des pratiques et instruments avant-gardistes du conseil agricole. Ces échanges ont pris leur envol le mardi 07 mai à Lomé, marquant un tournant décisif pour l’agriculture locale.

Synergie pour le progrès agricole

En effet, ces assises sont le fruit d’une collaboration étroite entre le Réseau des services de conseil agricole et rural d’Afrique de l’Ouest et du Centre (RESCAR-AOC), le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF), et l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT). Elles s’inscrivent dans le prolongement d’une étude approfondie visant à capitaliser sur les méthodes contemporaines et les dispositifs novateurs en matière de conseil agricole, impliquant treize nations dont huit de l’Afrique occidentale, y compris le Togo, et cinq du centre du continent.

L’ambition de cette rencontre, qui s’achèvera ce mercredi, est double : consolider le répertoire des méthodes et outils de conseil agricole élaboré par le RESCAR-AOC et procéder à une évaluation exhaustive du conseil agricole togolais, en s’appuyant sur le cadre analytique de la FAO.

Un engagement régional pour l’agriculture

« Cette conférence s’insère dans une démarche régionale englobant deux zones géographiques, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, avec l’aspiration de transformer le conseil agricole en moteur de changement pour nos systèmes agricoles », a déclaré Gifty Narh Guiella, présidente du RESCAR-AOC.

Elle a ajouté que « pour que le conseil agricole atteigne son plein potentiel, il est impératif d’identifier au sein des pays les pratiques en cours, leurs contraintes, leurs atouts, et les outils sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour influencer de manière plus efficiente les acteurs agricoles ».

Kpadenou Anani, directeur des filières végétales au ministère de l’Agriculture, a mis en exergue l’évolution fulgurante des Technologies de l’information et de la communication (TIC), bouleversant la dynamique du conseil agricole et démocratisant l’accès aux informations essentielles pour le secteur, grâce notamment à l’usage du téléphone mobile et des plateformes numériques.

RESCAR-AOC : Un Pilier de l’Agriculture Régionale

Fondé en 2010 au Burkina Faso, le RESCAR-AOC s’est érigé en pilier central, offrant une plateforme d’interaction, d’acquisition de savoir, et de partage d’expériences parmi les protagonistes du conseil agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre, dans le but d’augmenter leur efficacité et leur portée.

SIHAM : la révolution numérique de l’agriculture togolaise

Dans l’optique de moderniser l’agriculture togolaise et d’optimiser la gestion des ressources hydriques et agricoles, le Système d’Information Hydro Agro Météorologique (SIHAM) a été conçu. Ce dispositif, fruit d’une initiative du Fonds de Soutien à la Recherche et à la Production Agricole (FSRP TOGO), représente une avancée significative dans la communication des données agro-climatiques aux agriculteurs.

SIHAM, une innovation technologique majeure pour la météorologie agricole au Togo, promettant une révolution dans la diffusion des prévisions Formation des enquêteurs : le SIHAM renforce les compétences technologiques

Le SIHAM, qui se déploie en quatre phases stratégiques, a pour ambition première de fournir aux producteurs des prévisions météorologiques précises, transmises directement via messages vocaux et SMS. En outre, cette initiative s’inscrit dans la première composante du FSRP TOGO, dédiée à l’amélioration de la diffusion des informations climatiques essentielles à l’agriculture. Par ailleurs, la mise en œuvre de ce système a débuté par une session de formation cruciale pour les agents enquêteurs, tenue à Sokodé le 6 mai 2024.

De plus, l’événement a rassemblé une trentaine de participants, parmi lesquels figuraient 15 agents de l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT) et 10 de la Confédération des Organisations de Producteurs Agricoles du Togo (CTOP). De même, des formateurs ont formé ces professionnels à utiliser les outils de collecte de données, qui sont essentiels pour obtenir les informations nécessaires directement des bénéficiaires du FSRP.

D’ailleurs, ces derniers se trouvent principalement dans les Zones d’aménagement agricoles planifiées (ZAAP) et dans les exploitations agricoles. En conséquence, les enquêteurs ont exprimé leur satisfaction quant à cette formation, la considérant comme un atout majeur pour renforcer leur maîtrise des technologies de l’information sur le terrain et pour s’initier à des innovations telles que le SIHAM.

Ainsi, ils ont salué l’engagement du FSRP en faveur de cette innovation numérique. Finalement, actuellement en phase de test, le SIHAM est développé en vertu d’un accord entre le FSRP TOGO et l’International Fertilizer Development Center (IFDC), au bénéfice de l’Agence nationale de la météorologie du Togo (ANAMET). Si ce projet pilote s’avère concluant, il pourrait révolutionner la manière dont les agriculteurs togolais abordent la planification et la gestion de leurs activités agricoles, en harmonie avec les caprices du climat.

Mécanisation agricole : le Togo innove

Dans une démarche résolument tournée vers l’avenir, le Togo embrasse l’innovation au sein de son secteur agricole. Sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, une collaboration fructueuse avec l’Office Chérifien des Phosphates (OCP Africa) a donné naissance à un ambitieux programme de formation en mécanisation agricole.

Ce partenariat stratégique, conçu de concert avec l’Université Mohamed VI Polytechnique (UM6P) et l’African Academy of Industrial Training (AAIT), aspire à équiper les agriculteurs togolais des compétences avancées et des outils de pointe. L’objectif ? Propulser leur productivité et rentabilité à des sommets inédits.

L’initiative sélectionnera 120 jeunes talents et les scindera en deux cohortes distinctes pour une immersion complète dans le monde de la mécanisation moderne. La première cohorte, composée de 100 aspirants tractoristes et de 20 futurs spécialistes de la maintenance, sera issue des régions Maritime, Plateaux et Centrale. La seconde, quant à elle, rassemblera les élèves des Écoles de Conduite de Tracteurs et de Machines agricoles (ECTM) des régions Centrale, Kara et Savanes.

En guise de couronnement de cette initiative, rappelons l’accord historique signé avec l’OCP pour l’érection d’un centre de mécanisation agricole de premier plan dans la cité de Kpalimé, promesse d’une révolution agraire au Togo.

Triomphe togolais : une révolution agricole au-delà des espérances

Dans le noble dessein de fortifier la robustesse du système alimentaire en Afrique de l’Ouest, le Togo a brillamment déployé le Programme de Résilience du Système Alimentaire (FSRP-Togo). Cette louable entreprise, soutenue par les auspices de la Banque Mondiale, a magnifiquement surpassé ses objectifs prévisionnels. En effet, les bienfaits du programme ont  éclairé pas moins de 260.000 âmes en l’an de grâce 2023 , bien en deçà de la cible initiale de 100 000 personnes.

Par ailleurs, les bénéficiaires, issus des rangs des cultivateurs, des producteurs de petite échelle, et des artisans de la transformation, ont vu leurs horizons s’élargir grâce aux services agricoles novateurs instaurés par ce projet.

Le FSRP-Togo, conjointement avec ses homologues dans sept nations voisines, a fièrement comptabilisé un total de 1,28 million de bénéficiaires directs à l’échelle sous-régionale, parmi lesquels 37% sont des femmes, incarnant ainsi l’égalité des sexes dans le domaine agricole.

Il convient de souligner que le FSRP s’engage à propulser la productivité agricole vers des sommets inégalés tout en consolidant la résilience des acteurs clés du système alimentaire.

Avec un financement de 50 milliards de Francs CFA, le programme se consacre à trois axes stratégiques : l’investissement dans une agriculture respectueuse du climat, tant au niveau des exploitations individuelles que des paysages agricoles ; la stimulation d’un cadre propice à l’essor de la chaîne de valeur et au commerce intrarégional ; et l’amplification de la capacité régionale à anticiper et gérer les aléas agricoles.

BIOFACH 2024 : le Togo fait sensation avec ses produits bio

Du 13 au 16 février 2024, Nuremberg en Allemagne a accueilli le Salon des produits biologiques au monde, BIOFACH 2024. Plus de 3 000 exposants et 50 000 visiteurs venus de 130 pays ont participé à cet événement de référence pour le secteur bio.

Parmi eux, une délégation du Togo, composée de représentants des ministères et institutions partenaires, ainsi que de producteurs et exportateurs de produits agricoles biologiques. Ce salon a été une opportunité unique pour les acteurs togolais de se faire connaître et de développer leurs affaires sur le marché bio européen.

Un soutien technique et financier du ProComp et de la GIZ

Le programme de promotion de la compétitivité du secteur privé au Togo (ProComp), financé par le ministère fédéral de la coopération allemande (BMZ) à travers la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), a rendu possible la participation togolaise. Ce programme, qui a démarré en juillet 2022 pour une durée de trois ans, a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la compétitivité du secteur privé au Togo.

Pour cela, il accompagne les acteurs (transformateurs et exportateurs) des différentes filières biologiques pour améliorer leur visibilité sur les marchés internationaux, et permet aux structures étatiques de s’inspirer des bonnes pratiques en matière d’organisation et de participation aux événements commerciaux.

Une délégation du Togo, composée de représentants des ministères et institutions partenaires, a participe au salon mondial BIOFACH 2024Un stand pays attractif et convivial au salon mondial BIOFACH 2024

Sur le stand du Togo, la diversité et la qualité des produits biologiques togolais ont attiré l’attention des visiteurs et des acheteurs potentiels. Miel, soja, sésame, moringa, beurre de karité, café… Les exposants togolais ont présenté leurs produits sur les supports dédiés à chaque entreprise et à son effigie.

Ils ont également animé le stand selon un planning établi, en alternant entre l’accueil des visiteurs, les prospections et les rendez-vous pris. Le stand du Togo a été décoré avec les couleurs nationales, ce qui a renforcé son identité et sa visibilité.

Un appui de la diaspora et de l’ambassade du Togo

La délégation togolaise a pu compter sur l’appui de la diaspora togolaise vivant à Nuremberg, ainsi que sur la présence d’un représentant de l’ambassade du Togo à Berlin et du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HCTE).

Par ailleurs, ces derniers ont apporté leur soutien en termes d’interprétariat et de conseils stratégiques pour favoriser la pénétration des produits togolais sur le marché allemand et européen. Ils ont également permis aux compatriotes et aux frères africains de partager un moment de fraternité et de convivialité avec les participants venus de Lomé.

Des conférences thématiques enrichissantes au salon BIOFACH 2024

En marge du salon, des conférences thématiques ont été animées par des experts de l’agriculture biologique, des officiels de l’Union européenne et des organismes de certification.

En effet, ces conférences ont abordé des sujets d’actualité et d’avenir, tels que les faits, chiffres et perspectives de l’agriculture biologique en Europe centrale et orientale, le marché bio allemand, le rôle des femmes dans les systèmes alimentaires résilients, les impacts de la nouvelle réglementation biologique de l’UE ou encore le secteur de l’emballage et du bio.

Ces conférences ont permis aux exposants togolais de se renseigner sur les exigences et les opportunités du marché bio européen, et de se mettre à la page des dernières tendances et innovations du secteur.

Une délégation du Togo, composée de représentants des ministères et institutions partenaires, a participe au salon mondial BIOFACH 2024 Un bilan positif et des perspectives prometteuses

Le bilan du salon a été très positif pour les exposants togolais, qui ont rempli leurs carnets d’adresses et reçu de nombreuses promesses de partenariats. Ils ont également pu se faire connaître et reconnaître comme des acteurs importants et crédibles du secteur bio.

Ils ont prévu de donner suite à leurs contacts après le salon et d’explorer les possibilités de collaboration avec les opérateurs économiques de tout horizon. Le Togo a ainsi montré qu’il avait beaucoup à offrir au monde en matière de produits biologiques et qu’il pouvait compter sur le soutien du ProComp et de la GIZ pour développer son secteur privé et sa compétitivité.

Traité sur les ressources phytogénétiques: les acteurs se rencontre

Depuis lundi 26 février, l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) organise une rencontre avec les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (RPGAA). 

Il s’agit d’un traité qui vise à préserver et à valoriser les ressources des plantes cultivées, essentielles pour la sécurité alimentaire et le développement durable. La rencontre, qui se tient en collaboration avec le secrétariat du traité, a pour objectif de renforcer les capacités des participants sur l’utilisation des ressources phytogénétiques, de réviser collectivement les différents projets liés au traité, et de discuter des modalités de partage des avantages et des procédures institutionnelles à respecter. 

Le traité repose en effet sur un système multilatéral qui garantit l’accès aux ressources phytogénétiques et le partage équitable des bénéfices découlant de leur utilisation. “Les ressources phytogénétiques, c’est tout ce qui concerne les plantes cultivées qui servent à l’alimentation et à l’agriculture.

 Au Togo, par exemple, on a les céréales comme le riz, le maïs, le brûlé à la graine, l’arachide, le niébé, le voandzou, et aussi les racines de tubercules”, a déclaré Koffi Kombaté, responsable de recherche à l’ITRA. 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du traité international sur les ressources phytogénétiques, signé en 2001 et entré en vigueur en 2004, auquel le Togo a adhéré en 2005. 

Le traité compte actuellement 147 pays membres et couvre 64 cultures et fourrages. Il constitue un instrument juridique novateur pour la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques, ainsi que pour la promotion de la souveraineté alimentaire et de la coopération internationale.