Lomé : le 30ᵉ Tour cycliste du Togo s’achève en apothéose

L’Épopée du Tour du Togo : Le Mali en Jaune, le Pays en Fête !

Sous un ciel éclatant de Lomé, la capitale togolaise a vibré au rythme des pédales ce samedi 24 mai 2025, pour clore en beauté la 30ᵉ édition du Tour cycliste international du Togo. Neuf jours d’une odyssée sportive à travers les paysages variés du pays ont culminé dans une finale éblouissante. L’effort des coureurs, l’harmonie des organisateurs et l’enthousiasme des spectateurs ont fusionné pour offrir un spectacle mémorable. Ce rendez-vous, devenu une institution, a non seulement célébré la prouesse athlétique, mais aussi l’unité d’un Togo qui, le temps d’une course, s’est rêvé en mouvement.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays 1000 kilomètres de légende : le Tour du Togo révèle ses champions

Parti de Kabou le 16 mai, le peloton de 58 coureurs, représentant neuf nations – Algérie, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, France, Ghana, Mali, Sierra Leone et Togo – a sillonné 1 033,6 kilomètres, répartis en neuf étapes exigeantes. Des reliefs accidentés de la région des Plateaux aux plaines côtières, en passant par les routes sinueuses des Savanes, les compétiteurs ont affronté des défis physiques et mentaux, tout en révélant au monde la richesse géographique et culturelle du Togo.

La dernière étape, un circuit de 78,9 kilomètres entre Djagblé et le boulevard de la République à Lomé, a vu le Burkinabè Soumaïla Ilboudo s’imposer avec panache 2h 03min 33s, avec une vitesse moyenne de 38,316 km/h. Cependant, c’est le Malien Sidiki Diarra qui, avec une constance implacable, a conquis le maillot jaune, bouclant le périple en 24 heures, 24 minutes et 25 secondes.

Ce triomphe malien, le deuxième consécutif après la victoire de Yaya Diallo en 2024, n’a pas éclipsé l’élan collectif qui a porté cette édition. Les coureurs togolais, bien que privés de victoire d’étape, ont tenu tête avec courage, à l’image de Tchalem Nyouléleng, classé 19ᵉ au général. « Nos athlètes ont montré une détermination farouche, malgré un matériel parfois en deçà », a souligné Baitien Djabigue, président de la Fédération Togolaise de Cyclisme (FTC), dont l’optimisme reste intact pour les éditions futures.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays Quand l’État pédale avec les athlètes : une organisation saluée

Par ailleurs, l’éclat de cette 30ᵉ édition doit beaucoup à une collaboration exemplaire entre les institutions togolaises. Le Ministère des Sports et des Loisirs, sous la houlette de Dr Lidi Bessi Kama, a orchestré une logistique sans faille, en synergie avec les ministères de la Sécurité, des Transports et de la Communication. De la sécurisation des routes à la couverture médiatique, chaque rouage a fonctionné avec une précision d’horloger, offrant aux coureurs un cadre propice à l’exploit. Le gouvernement, par un appui financier renforcé – une subvention portée à 15 millions de FCFA pour la FTC et l’acquisition de 20 vélos professionnels, dont 14 de haut niveau – a démontré son ambition de hisser le cyclisme togolais sur la scène continentale.

Cette harmonie institutionnelle, saluée par la ministre Bessi Kama lors de la cérémonie de clôture, s’est conjuguée à l’engagement des sponsors, avec en tête la Brasserie BB Lomé, fidèle mécène dont le maillot vert Pils a été fièrement porté par les Burkinabè. « Voir notre identité togolaise, incarnée par Pils, rayonner dans les hameaux les plus reculés est une fierté immense », a déclaré Arthur Sossou, représentant de BB Lomé, soulignant l’impact culturel de l’événement.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays 30 ans et toujours en course : promesses et défis pour le cyclisme togolais

Cette édition jubilaire, marquée par un parcours allongé à neuf étapes – contre six ou sept habituellement – et une ambition de rayonnement international, a tenu ses promesses. Elle a non seulement attiré des délégations de renom, mais aussi captivé un public togolais venu en masse encourager les coureurs, transformant chaque étape en une célébration de l’unité nationale. Pourtant, une ombre persiste : l’écart matériel entre les équipes togolaises et leurs concurrentes. « Nous avons couru avec le cœur, mais le matériel reste notre talon d’Achille », a admis un coureur local, reflétant un défi que la FTC entend relever pour 2026.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays Le Tour du Togo, plus qu’une course : un symbole d’avenir

En ce 24 mai, Lomé n’a pas seulement célébré une course ; elle a honoré une vision. Le Tour cycliste du Togo, avec ses maillots distinctifs – jaune pour le leader, à pois pour le grimpeur, vert pour la bière Pils – est plus qu’une compétition : il est un miroir des aspirations d’un pays. En unissant ministères, fédération, sponsors et citoyens dans un même élan, il trace la voie d’un Togo qui pédale, coûte que coûte, vers un avenir plus audacieux. Le rendez-vous est déjà pris pour 2026, avec la promesse d’un cyclisme togolais plus fort, plus équipé, et peut-être, enfin, sur le podium.

Togo vs Inde : l’épopée togolaise sous les filets de la Coupe du monde

New Delhi, 31 janvier 2025 Alors que les cordes des raquettes s’apprêtent à vibrer sur les courts de la Delhi Lawn Tennis Association (DLTA), une rencontre hors du commun se profile les 1ᵉʳ et 2 février 2025. En effet, le Togo affrontera l’Inde en barrages du Groupe Mondial 1 de la Coupe du Monde de Tennis. Un duel dans lequel chaque service portera l’espoir d’un continent et chaque lob deviendra un chapitre d’un geste sportif en devenir.

Un match au-delà du court : la diplomatie des volées 

Pour le Togo, cette rencontre est bien plus qu’un simple assaut sur gazon. C’est une odyssée symbolique, une chance de briser le plafond de verre des nations souvent reléguées au rang de figurants dans l’arène du tennis mondial. Face à l’Inde, géant démographique et terre de légendes comme Ramanathan Krishnan ou Sania Mirza, les Togolais devront déployer une stratégie de caméléon : agilité technique, résilience mentale et grâce kamikaze. « C’est un défi herculéen, mais chaque balle frappée portera l’âme de tout un continent », confie un membre de l’encadrement, sous couvert d’anonymat.

Le Togo affronte l'Inde lors des barrages du Groupe Mondial 1 de la Coupe du Monde de Tennis, une rencontre symbolique pour briser le plafond La diaspora, ce « cinquième set » invisible

L’appel lancé aux diasporas togolaise et africaine résonne comme un threnode mobilisateur. Dans les travées de New Delhi, on espère voir flotter des drapeaux vert-jaune-rouge, tandis que les chants en mina et éwé pourraient contre-pointer les hymnes locaux. « Ces joueurs ne portent pas seulement leur nation, mais tout un continent souvent réduit au silence statistique dans les grands tournois », souligne un organisateur. Une ferveur qui, si elle se concrétise, pourrait offrir aux Togolais un quatrième mur de soutien, à l’image des clameurs homériques des stades de football.

Le Togo affronte l'Inde lors des barrages du Groupe Mondial 1 de la Coupe du Monde de Tennis, une rencontre symbolique pour briser le plafondLa Coupe du monde de tennis : une machine à rêves inaboutis ?  

Si Roland-Garros ou Wimbledon captent les projecteurs, la Coupe du Monde de Tennis reste, pour les nations émergentes, un sésame vers la reconnaissance. Ce tournoi par équipes, moins médiatisé, mais hautement symbolique, permet à des pays comme le Togo de déplier leur grammaire sportive sur la scène internationale. Une qualification en Groupe Mondial 1 serait un marqueur historique, comparable à une première participation olympique.

Stratégie ou Métis : le pari togolais 

Face à l’Inde, terre de légendes comme Ramanathan Krishnan ou Sania Mirza, le Togo mise sur l’ubris contrôlé de ses joueurs. Sans star mondialisée, l’équipe togolaise cultive l’art de la guérilla tactique : jeu de contre, amorties sournoises et revers tranchants. « Nous jouons comme nous vivons : avec résilience et économie de moyens», glisse un entraîneur, sous le soleil plombant de Delhi.

Un enjeu en filigrane : l’émergence du sport  

En plus, derrière les échanges cisaillants se cache un autre duel : celui du modèle de développement. Le Togo, qui a fait du sport un pilier de sa diplomatie publique sous Faure Gnassingbé, voit dans cette rencontre un laboratoire de sa politique de rayonnement. Entre deux aces, c’est aussi l’image d’un pays lissome et ambitieux qui se joue, prêt à découdre les préjugés.

L’après-match : qu’importe le flacon…  

En somme, victoire ou défaite, cette épopée aura déjà ensemencé l’imaginaire collectif. Pour ces joueurs, héritiers d’une nation où le tennis fut longtemps un sport de l’ombre, chaque balle frappée à Delhi sera un acte de résistance contre l’indifférence. Et si les tribunes vibrent au rythme des tams-tams numériques, le Togo aura peut-être déjà gagné son match : celui de l’audace.