Togo : passation de pouvoir au ministère de l’Environnement et de l’Économie maritime

Lomé, 10 octobre 2025 – Dans une atmosphère de transmission solennelle, la cérémonie de passation des responsabilités au sein des instances exécutives a célébré l’apport décisif des précédents détenteurs de portefeuilles, dont les initiatives ont jeté les fondations d’une gestion environnementale exemplaire. Cette transition, marquée par une reconnaissance unanime de l’engagement indéfectible des sortants, souligne l’impératif de perpétuer un legs qui a profondément modelé la trajectoire verte et maritime du pays, assurant une résilience durable face aux défis planétaires.

Le Togo célèbre la passation des ministères de l’environnement et de l’économie maritime, saluant les avancées de Foli-Bazi Katari et Richard Gbalgueboa Kangbeni. Un héritage vert et côtier qui inspire la nouvelle gouvernance.

L’empreinte indélébile de Foli-Bazi Katari sur la Renaissance sylvestre

 

Foli-Bazi Katari, qui a piloté les destinées de l’écologie et des patrimoines boisés avec une vision prospective, laisse derrière lui un bilan qui transcende les chiffres pour incarner une renaissance paysagère nationale. Sous son égide, le Togo a accéléré la régénération de ses écosystèmes forestiers, avec des campagnes de plantation qui ont pulvérisé les cibles annuelles, couvrant bien au-delà des 67 000 hectares prévus, grâce à une mobilisation collective sans précédent.

Cette dynamique, impulsée par l’implication citoyenne lors d’événements phares comme celui de Tsevié en mai dernier, a non seulement reverdi des vastes étendues, mais aussi ancré des pratiques communautaires pour contrer l’avancée des déserts. Par ailleurs, ses orientations stratégiques sur la résilience des bassins fluviaux face aux aléas météorologiques ou la création de zones boisées locales dès 2023 ont posé des jalons concrets pour une adaptation climatique inclusive, transformant des vulnérabilités en atouts de souveraineté verte.

La Vigilance côtière de Richard Gbalgueboa Kangbeni : un bouclier pour les rivages nationaux

 

De son côté, Richard Gbalgueboa Kangbeni, architecte de l’essor halieutique et de la sauvegarde des littoraux, a forgé un cadre opérationnel qui élève le secteur portuaire togolais à des standards internationaux, tout en protégeant les côtes contre les assauts de la mer.

Son mandat, entamé en août 2024, s’est distingué par une reconfiguration audacieuse des flux logistiques, permettant d’accueillir des vaisseaux de fort tonnage et instaurant des protocoles de sûreté renforcée. Ces mesures dynamisent l’économie bleue sans compromettre l’intégrité écologique. En outre, en soutenant des réformes associatives comme celles de WIMAFRICA pour une gouvernance maritime inclusive, il a catalysé une croissance sécurisée, où l’innovation logistique rime avec la préservation des ressources marines.  Il laisse ainsi un héritage de stabilité qui irrigue l’ensemble du commerce régional.

Le Togo célèbre la passation des ministères de l’environnement et de l’économie maritime, saluant les avancées de Foli-Bazi Katari et Richard Gbalgueboa Kangbeni. Un héritage vert et côtier qui inspire la nouvelle gouvernance.

Passation ministérielle : une continuité affirmée pour une viabilité intégrale

 

À l’occasion de cette passation, le Professeur Komlan Dodzi Kokoroko, nouveau timonier de ces secteurs interconnectés, a salué avec emphase cette moisson d’avancées, soulignant la nécessité de les entretenir pour que la nation demeure un bastion de prospérité écologique et maritime. « L’héritage de ces bâtisseurs nous oblige à une vigilance accrue, afin que le Togo rayonne par sa vitalité paysagère, sa robustesse littorale et sa durabilité globale », a-t-il déclaré. Il a ainsi évoqué un cap où chaque effort passé devient un levier pour les conquêtes futures.

Cette séquence de passation, loin d’être une simple formalité, réaffirme la valeur cardinale d’une administration qui honore ses pionniers. En valorisant ces contributions essentielles, le Togo se projette comme un modèle de gouvernance environnementale, où le zèle des sortants illumine le chemin des successeurs vers un horizon résolument soutenable.

Togo : la HAAC sonne l’alerte sur les dérives numériques

La HAAC et le parquet de Lomé unissent leurs voix pour encadrer les dérives sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué officiel, l’autorité appelle les journalistes et médias à une vigilance renforcée face aux discours haineux et aux propos injurieux.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La diffusion d’une publication virulente sur les réseaux sociaux peut-elle désormais mener à une convocation judiciaire ? Au Togo, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) alerte la profession. Dans un communiqué officiel publié ce mardi , l’instance de régulation exprime son inquiétude face à la prolifération des propos injurieux et des discours haineux qui nuisent à l’espace numérique. Cette démarche fait écho à l’avertissement solennel lancé quelques jours plus tôt par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé, soulignant une coordination manifeste entre l’autorité judiciaire et l’instance de régulation pour assainir le débat en ligne et garantir l’ordre public numérique.

 

Renforcement de la responsabilité des journalistes et des médias

 

Présidée par Pitalounani Telou, la HAAC s’adresse spécifiquement aux professionnels du secteur : elle appelle les journalistes et les médias à une vigilance et à une responsabilité maximales. Le communiqué est sans ambiguïté : les avertissements légaux ne se limitent pas aux usages privés des plateformes comme X ou Facebook, mais engagent également la responsabilité professionnelle des acteurs médiatiques. En tant qu’intermédiaires influents, leur rôle est crucial et une obligation déontologique accrue leur incombe pour éviter la propagation de contenus préjudiciables. L’objectif est de transformer les fils d’actualité en espaces de débats constructifs, où l’information vérifiée prévaut sur l’injure et où la paix sociale n’est pas compromise.

 

La HAAC : les impératifs déontologiques et légaux

 

L’autorité rappelle les principes fondamentaux qui encadrent la profession : le respect strict du Code de la presse et des communications, de la loi régissant la HAAC et du Code de déontologie des journalistes.

Les exigences sont précises :

  • Vérification rigoureuse des faits avant toute publication (afin d’éviter la diffusion de fausses informations).
  • Protection stricte de la vie privée des individus.
  • Proscription absolue des contenus incitant à la haine raciale, ethnique ou religieuse, ainsi que de l’apologie du terrorisme.

De surcroît, la HAAC exhorte les médias à ne pas se faire l’écho des rumeurs circulant sur les réseaux, mais à privilégier l’investigation, la recoupe des sources et la confirmation. Car la préservation de la dignité humaine et de l’ordre public n’est pas optionnelle pour la presse, mais constitue une mission essentielle.

 

Liberté d’expression versus infraction pénale

 

Certes, la HAAC réaffirme que la liberté de la presse est un droit sacré, inscrit dans la Constitution togolaise comme un pilier démocratique. Toutefois, elle rappelle que ce droit s’exerce « dans le respect des lois de la République et des règles déontologiques qui fondent la crédibilité et l’honneur de la profession ».

En clair, l’injure et l’appel à la haine ne bénéficient d’aucune protection au titre de la liberté d’expression ; ils constituent des infractions pénales passibles de poursuites judiciaires. Dans un Togo où les plateformes numériques sont au cœur des débats, cette clarification envoie un signal fort : il faut encourager l’innovation digitale, mais jamais au détriment de la cohésion sociale.

Cette offensive coordonnée entre les pouvoirs judiciaire et régulateur marque une volonté d’assainissement de l’espace numérique. Journalistes, cet appel à l’ordre est un rappel de votre rôle fondamental : œuvrer pour un web qui unit et informe plutôt que de diviser.

Togo : vers une planification territoriale inclusive et régionale

À Lomé, le territoire devient projet commun : le Togo renforce sa planification spatiale en phase avec les ambitions régionales de l’UEMOA avec le SNAT.

 

Lomé, 24 septembre 2025 – Dans les salles du CASEF, où se dessinent les trajectoires du développement territorial, les membres du Comité National de Suivi du Schéma de Développement de l’Espace Régional (CNS-SDER) de l’UEMOA se sont réunis les 23 et 24 septembre pour une session stratégique. Cette rencontre, qui a mobilisé les directeurs généraux, centraux et régionaux des ministères sectoriels ainsi que les chefs de service, visait à faire le point sur la mise en œuvre du SDER, en lien avec les orientations de la Commission de l’UEMOA.

 

SNAT : une dynamique de concertation intersectorielle

 

Au fil des échanges, les participants ont partagé les résultats des travaux en cours, présenté les perspectives sectorielles et débattu des modalités d’intégration du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) dans les politiques publiques. Ainsi, cette session s’inscrit dans une logique de cohérence entre les outils de planification nationale et les ambitions régionales portées par l’UEMOA pour la période 2021–2040.

 

 Des outils pour un aménagement durable et équilibré

 

Pour rappel, le CNS-SDER du Togo a été institué par arrêté n°004/MPDC/SG/DGAT du 2 février 2023. Afin de l’opérationnaliser, des rencontres périodiques sont prévues, la dernière remontant à juillet 2024. Cette nouvelle session marque donc une étape importante dans la structuration territoriale du pays.

En ouvrant les travaux, le Directeur de l’Orientation Spatiale du Territoire, Demakou Yendoubé, a souligné que :

« La planification et l’aménagement du territoire sont deux processus indissociables qui doivent conduire à un développement harmonieux, équilibré et durable. »

 

Le SNAT, un levier contre les crises futures

 

Selon lui, l’élaboration du Schéma National d’Aménagement du Territoire, dont les livrables sont en cours d’édition, vise à anticiper les crises à venir, notamment sécuritaires, tout en renforçant la cohésion territoriale. C’est pourquoi il a invité les acteurs présents à s’inscrire dans la vision inclusive du Président du Conseil, Faure GNASSINGBE, en :

« Réfléchissant ensemble, contribuant ensemble, analysant ensemble les potentialités de nos régions, pour construire un espace commun au service des populations. »

 Une reconnaissance aux partenaires régionaux

Enfin, le Directeur Demakou Yendoubé a exprimé la reconnaissance du gouvernement togolais envers les partenaires techniques et financiers, en particulier l’UEMOA, pour leur appui constant en matière d’aménagement du territoire. Grâce à cette collaboration, le Togo consolide son ancrage dans une dynamique régionale de développement spatial intégré.

 

Une vision territoriale à concrétiser ensemble

 

Au-delà des schémas et des ateliers, cette rencontre témoigne d’une volonté partagée : penser le territoire comme un levier de cohésion, de résilience et d’intégration régionale. Le Togo, en alignant ses outils nationaux sur les orientations de l’UEMOA, affirme son engagement pour un aménagement inclusif et durable.

Reste à transformer ces intentions en politiques concrètes, capables de structurer l’espace, de valoriser les potentialités locales et d’améliorer les conditions de vie des populations.

Car l’enjeu n’est plus seulement de planifier, mais de construire ensemble un territoire équitable, connecté et résilient face aux défis de demain.