Entrepreneuriat: Bpifrance lance à Abidjan «Inspire & Connect Africa»

La banque publique d’investissement (Bpifrance) a lancé mercredi à Abidjan « Inspire & Connect Africa », une trilogie visant à renforcer les relations économiques entre l’Afrique et la France, et favoriser des partenariats fructueux et durables entre entrepreneurs.

L’événement, tenu à l’Institut français d’Abidjan, a réuni 500 participants (sur 1.000 inscrits) pour mettre en lumière et connecter la nouvelle génération d’entrepreneurs, autour du thème l’audace d’entreprendre « Inspire & Connect Africa ».

Il a été lancé en présence de M. Adama Coulibaly, ministre ivoirien de l’Economie et des finances, et de M. Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité de la France.

Selon M. Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, Inspire & Connect Africa se veut un accélérateur qui va « permettre à des individus, des femmes, des hommes de s’accomplir et de réaliser leur rêve ».  

La banque met à disposition des consultants, des financements en crédits en se glissant dans « le désir de la liberté de l’entrepreneur », a dit M. Nicolas Dufourcq, ajoutant « on souhaite que dans un monde incalculable de cas, des projets sortent, beaucoup plus qu’on pourrait le penser ».

Le ministre délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité, Franck Riester, a fait savoir que « la France veut absolument mobiliser beaucoup d’énergies pour refonder sa relation avec l’Afrique en misant sur l’économie, l’éducation, sur la jeunesse et sur une relation gagnant-gagnant ».

Pour améliorer le climat des Affaires, il faut améliorer la compétitivité, a-t-il soutenu, estimant que cet outil va permettre une «accélération de la reprise économique en Afrique » mais aussi de la France qui veut se « déployer à l’international tout particulièrement en Afrique ».  

Il s’agit de mettre du financement et de l’accompagnement à l’accroissement des activités des chefs d’entreprises africains, de « soutenir l’augmentation des échanges, que ce soit des exportations de France de Côte d’Ivoire vers la France, vers des partenariats plus nombreux, plus nourris pour bâtir ici des chaînes de valeur qui permettent de créer de la richesse sur le temps long», a-t-il poursuivi.

Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a fait observer que depuis 2013 jusqu’à maintenant, la Côte d’Ivoire a gagné 67 places dans le classement Doing Business de la Banque mondiale, ce qui traduit que le pays a un climat des affaires assez incitatif.

« L’un des défis majeurs que nous constatons aujourd’hui, c’est le financement des entreprises et dans ce cadre, des dispositions ont été prises, avec la mise en place d’un fonds de garantie des Petites et moyennes entreprises (PME) et des lignes de garanties de la Société financière internationale (SFI) auprès de banques locales», a-t-il relevé.

En outre, l’Etat de Côte d’Ivoire a structuré les dispositifs d’appui au niveau des PME avec la création de Côte d’Ivoire PME, une agence qui accompagne les entrepreneurs dans leur écosystème, a-t-il renchéri, invitant les entrepreneurs à l’audace, à oser et prendre des risques.

Inspire & Connect Africa  s’inscrit « dans un plan Afrique plus large, impliquant l’ensemble des opérateurs de Team France Export pour faire évoluer les montants de financements d’entreprises de 3 Mds d’euros injectés en 2020, à 10 Mds d’euros d’ici à 2024 ».

Ces financements concernent notamment l’ensemble du continuum de Bpifrance : le crédit, l’investissement, l’assurance et l’accompagnement des entrepreneurs. Entre 2014 et 2020, Bpifrance a produit 700 millions d’euros de crédit export sur le continent soit 116 millions d’euros par an en moyenne.

Pour les quatre prochaines années, l’objectif est porté à un doublement de ce rythme annuel, pour arriver, toutes solutions d’accompagnement confondues, à 1,5 milliard d’euros d’ici à 2024.

En investissement indirect, le véhicule en fonds Averroès Africa lancé en partenariat avec Proparco en 2003, a permis de drainer 1 milliard d’euros dans une vingtaine de fonds de capital investissement et plus de 150 entreprises réparties dans 40 pays africains.

Pour les quatre prochaines années, l’objectif est porté à 123 millions d’euros investis par Bpifrance pour permettre aux fonds partenaires de lever 1,5 milliard d’euros d’ici à 2024.

L’ambassade du Niger à Abidjan dément une nouvelle vidéo virale visant ses ressortissants

L’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire dément une nouvelle vidéo circulant sur les réseaux sociaux, attribuant à ses ressortissants une «scène horrible d’exécution » de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, dans un communiqué.

« L’ambassade de la République du Niger en Côte d’Ivoire tient à apporter un démenti formel sur les commentaires visant à attribuer cette vidéo à des personnes de nationalité nigérienne », indique le communiqué.   

Dans ce communiqué, l’ambassadeur du Niger à Abidjan, Moussa Aloua, a dénoncé « les auteurs de ces fausses informations qui mettent en danger la sécurité des ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire et leurs biens ».  

Cette image, qui selon M. Aloua montre « une scène horrible d’exécution de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, faussement attribuée à des Nigériens », intervient après une vidéo ayant suscité des violences en mai sur des Nigériens. 

La représentation diplomatique « voudrait rassurer les populations ivoiriennes que toutes les personnes étrangères résidant ou de passage au Niger sont convenablement traitées dans le respect des droits humains et des conventions régionales et internationales », souligne le texte.         

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a « fermement condamné les incidents qui ont marqué la ville d’Abidjan, le mercredi 19 mai 2021» à la suite d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, ayant entraîné des violences contre des Nigériens qui ont fait un mort.   

Depuis quelques mois, la Côte d’Ivoire fait face à une flopée de fake news (fausses informations) mettant parfois en mal la cohésion sociale du pays. 

Mali : diagnostic des problématiques des droits de l’homme

Ces consultations visaient à réaliser un diagnostic et une analyse approfondis des problématiques des droits de l’homme au Mali.Il s’agissait d’examiner les progrès accomplis, d’identifier les défis à relever ainsi que les opportunités pour une meilleure promotion et protection des droits de l’homme.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) explique que ces assises, tenues en mai dernier, voulaient également améliorer la collaboration avec les partenaires dans le cadre d’un dialogue critique afin de consolider les stratégies de prévention et de réponse avec une orientation basée sur la protection des civils.

« Les consultations ont été rythmées par des séances de travails de groupes, d’interventions et d’interactions avec le leadership de la Minusma notamment l’intervention en ligne depuis Bamako de Joanne Adamson, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général chargée des affaires politiques », rapporte la Minusma dans un communiqué.

Elle souligne que Mme Adamson a tenu une séance interactive avec les participants où elle a souligné la vision de la Mission, axée sur la prévention, l’action et l’impact, ainsi que sur la centralité des droits de l’homme dans toutes ses opérations, en particulier durant la période de transition politique.

Ces consultations ont permis de réaffirmer la nécessité de coordonner les efforts entre toutes les parties concernées. Ceci, afin d’optimiser l’utilisation des ressources, en vue d’apporter une réponse coordonnée dont la finalité est d’avoir un meilleur impact. Prevention ; action et réponse ; suivi et impact resteront les mots clés de cette rencontre.

Afrique : nomination d’une ambassadrice de l’assainissement

Le Conseil des ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW, sigle anglais) a désigné Mme Fatima Maada Bio, Première Dame de la République de Sierra Leone, en qualité d’ambassadrice de l’Afrique chargée de l’assainissement et de l’hygiène.Elle a été présentée le 26 mai 2021 à la State House, en Sierra Leone, en présence du Président de la Sierra Leone, de l’ensemble de son cabinet et d’autres partenaires au développement.

« À ce titre son excellence pilotera et conduira les programmes de sensibilisation visant à améliorer les politiques et les pratiques, afin de promouvoir l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sur le continent africain », informe un communiqué de presse.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, a félicité la Première Dame pour sa nomination et a reconnu son travail en faveur de l’autonomisation des femmes.

« L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, en particulier pour les femmes et les jeunes filles est essentiel pour leur bien-être, leurs besoins domestiques, leur santé reproductive et menstruelle », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les politiques et programmes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) n’ont pas toujours tenu compte de la voix et des besoins des femmes et des filles ».

Le président Bio a indiqué qu’en tant que pays, la Sierra Leone estime que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans la planification, la conception, la mise en œuvre, la gestion et l’évaluation de l’impact des interventions en matière d’eau et d’assainissement.

« Notre pays est vraiment fier de la manière dont l’AMCOW gère les politiques sur le continent en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a dit le président Bio.

Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda, il a estimé que cette nomination est tout à fait opportune pour l’Afrique.

Prenant la parole au cours de la cérémonie officielle de présentation, M. Banda a déclaré : « Nous sommes sincèrement convaincus que la passion avec laquelle la Première Dame pilote le projet « Hands Off Our girls », son initiative pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelle ainsi que sa contribution visant à assurer que l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OAFLAD) aient un plus grand impact sur le continent seront utilisées pour favoriser l’accès de plus de 700 millions d’Africains au service d’assainissement et d’hygiène ».

Af’Sud/Covid-19 : un million de personnes vaccinées (ministre)

Plus d’un million de Sud-africains ont été vaccinés contre la pandémie de coronavirus depuis le lancement en mi-février dernier de la campagne de vaccination, a annoncé mercredi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.Mkhize a déclaré que le pays avait vacciné 479.768 agents de santé à l’aide du vaccin à dose unique Johnson & Johnson, tandis que les autres étaient 565.336 bénéficiaires âgés de plus de 60 ans qui ont reçu leurs premières injections du vaccin Pfizer à double dose.

« Par conséquent, aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer que nous avons franchi la barre du million avec 1.045.104 personnes ayant reçu leur injection», s’est réjoui le ministre.

Il a remercié les personnes impliquées dans la campagne de vaccination, du directeur général du ministère de la Santé à chaque vaccinateur, pour avoir continué à diriger les premières lignes du pays.

« Nous allons intensifier les vaccinations quotidiennes, en collaboration avec le secteur privé, pour atteindre les objectifs auxquels nous nous sommes engagés en tant que gouvernement », a ajouté Mkhize.

Ces objectifs engagés sont la vaccination de 1,5 million de personnes en première ligne pour les fortifier afin de vacciner à leur tour quelque 40 millions de personnes, pour créer une immunité collective au sein de la population sud-africaine forte de 59 millions d’habitants.

L’Afrique du Sud a perdu 56.601 vies à cause du virus, la dernière en date étant 95 personnes qui y ont succombé du jour au lendemain, depuis que la pandémie a frappé le pays en mars 2020.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations Unies, quelque 170.426.245 cas confirmés de Covid-19 à travers le monde ont fait 3.548.628 décès.

Espagne-Maroc: Le chef du Polisario serait déjà en Algérie

Par Hicham Alaoui — Le chef du polisario Brahim Ghali aurait déjà quitté l’Espagne pour l’Algérie. La justice espagnole qui l’a laissé en liberté, mardi, lui a pourtant demandé de fournir une adresse en Espagne.Hospitalisé en Espagne, le chef du polisario, Brahim Ghali a été entendu mardi, 1er juin,  par la justice espagnole suite à deux plaintes majeures retenues contre lui pour des faits de « torture », « terrorisme », « crimes contre l’humanité » et « enlèvement ». Récit.

Le chef du front polisario, Brahim Ghali, admis dans un hôpital de Logroño, depuis le 21 avril dernier, a été auditionné, en vidéoconférence, par le juge Santiago Pedraz Gomez de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole.

Le juge d’instruction près l’Audience nationale espagnole n’a pas ordonné la détention préventive ni même le retrait du passeport du chef du groupe séparatiste hébergé et soutenu par l’Algérie hostile à la marocanité du Sahara occidental.

Selon un communiqué du Pouvoir judiciaire espagnol, « le juge de la Haute cour nationale espagnole, Santiago Pedraz, a refusé d’ordonner la détention provisoire ou tout autre type de mesures conservatoires à l’encontre de Brahim Ghali, après la comparution de ce dernier par visioconférence à partir de l’hôpital de Logroño ».

« Dans des dossiers séparés, le magistrat décide que Ghali doit fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne afin d’être localisé. Le procureur et l’avocat de la défense se sont opposés à l’adoption de mesures conservatoires », ajoute le document.

Ainsi, le juge souligne que dans la présente affaire, « il n’existe aucun risque de fuite. Il n’y a aucune preuve qui permet de dire que la personne faisant l’objet de cette enquête peut ou veut se soustraire à l’action de la justice, d’autant plus que dès qu’elle a eu connaissance des faits faisant l’objet de l’enquête, elle a accepté de comparaître, malgré son état de santé. Sa défense aurait pu demander le report de l’audience ».

« De plus, Ghali ne peut ni cacher, ni altérer ou détruire les sources de preuves pertinentes ».

Enfin, le juge indique que « l’accusation ne dispose pas d’éléments circonstanciels qui prouvent l’implication de Ghali dans les crimes qui lui sont reprochés », notamment les crimes de génocides, de torture, de fusillades et de viols.

Le magistrat s’est contenté de demander à l’accusé de fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne pour le localiser.

L’affaire est à l’origine d’une vive tension diplomatique entre le Maroc et l’Espagne. Pour le royaume chérifien, la présence dans un hôpital espagnol du chef du font Polisario est un geste « hostile » depuis que ce dernier a été accueilli en Espagne sous une fausse identité et avec de faux documents diplomatiques algériens.

Dans une déclaration publiée lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères a souligné que la crise entre le Maroc et l’Espagne ne peut s’arrêter sans la comparution du chef du polisario, d’autant plus qu’elle ne peut pas non plus se résoudre avec sa seule audition par la Haute Cour Nationale espagnole.

Le Maroc, qui met l’Espagne devant ses responsabilités, assure que ses « attentes légitimes » se situent bien au-delà . « Elles commencent par une clarification, sans ambiguïté, par l’Espagne de ses choix, de ses décisions et de ses positions », souligne la déclaration.

Pour le Maroc, Brahim Ghali n’est qu’à l’image du « polisario ».  La manière avec laquelle il est rentré en Espagne – avec un faux passeport, sous une fausse identité algérienne et dans un avion présidentiel algérien – « trahit l’essence même de cette milice séparatiste », pointe le ministère des Affaires étrangères.

« Au-delà du cas du dénommé Ghali, cette affaire a dévoilé les attitudes hostiles et les stratégies nuisibles de l’Espagne à l’égard de la question du Sahara marocain.  Elle a révélé les connivences de notre voisin du nord avec les adversaires du Royaume pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc », déplore le ministère.

Brahim Ghali aurait quitté l’Espagne quelques heures après son audition et se trouverait désormais en Algérie, ce qui semble pourtant contraire à la décision de la justice espagnole de lui imposer de fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne.

Maroc : la BAD souligne l’importance des sauvegardes sociales et environnementales pour une relance plus inclusive

La Banque africaine de développement (BAD) organise, du 1er au 3 juin, un séminaire sur les sauvegardes sociales et environnementales qui encadrent ses opérations dans le Royaume.Tenu en distanciel, l’atelier a réuni plus d’une centaine de participants et experts des agences d’exécution et des unités de gestion de projets financés par la Banque.

Cet atelier, organisé en partenariat avec les autorités marocaines, a pour principal objectif de renforcer la prise en compte des mesures sociales et environnementales dans la gestion opérationnelle des projets actifs et en préparation, indique un communiqué de la BAD parvenu à APA.

Il a contribué à sensibiliser les parties prenantes sur les exigences de la législation nationale applicable aux opérations et dans les accords de financement.

Le séminaire a également favorisé une meilleure appropriation des rôles et responsabilités dans la mise en œuvre et le suivi des mesures environnementales et sociales des projets. D’autres dimensions ont pu être appréhendées, liées notamment à l’appropriation du mécanisme de gestion des recours et du suivi.

A l’ouverture de l’atelier, Brice Mikponhoue, représentant le responsable-pays de la BAD pour le Maroc, a affirmé « l’engagement de la Banque africaine de développement à soutenir une relance socialement inclusive et écologiquement durable au Maroc. Ce séminaire conjoint a renforcé l’excellent partenariat que nous entretenons avec nos partenaires marocains pour soutenir encore plus cette dynamique en adoptant les meilleures pratiques en la matière. »

« Il est impératif de consolider le suivi social et environnemental des projets, en particulier dans le contexte actuel de crise que nous traversons », a souligné, pour sa part, Issa Maman-Sani, directeur du département des Sauvegardes et de la Conformité à la Banque africaine de développement.

Les échanges entre les participants et les experts de la Banque ont permis de répondre aux attentes des institutions publiques marocaines, qui ont souligné la « nécessité d’approfondir davantage la connaissance des mécanismes et outils de sauvegarde » afin de « structurer une nouvelle génération de projets priorisant les dimensions sociales et environnementales, au bénéfice des populations ».

Les spécialistes de la Banque ont, quant à eux, insisté sur l’importance des sauvegardes et leurs objectifs respectifs. Leur maîtrise, ont-ils affirmé, permet de « mieux anticiper certains risques opérationnels, tout en garantissant la durabilité environnementale et sociale des opérations de la Banque qui sont les préalables à une croissance inclusive et durable. »

Ils ont ainsi rappelé le déploiement d’un ensemble d’instruments dans le cadre du Système de sauvegardes intégré, avec l’objectif de promouvoir le bien-être des populations africaines, en adéquation avec les cinq priorités stratégiques de la Banque.

Depuis plus d’un demi-siècle, l’engagement total de la Banque africaine de développement au Royaume s’élève à plus de dix milliards d’euros, avec des financements couvrant les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain, de l’agriculture et du secteur financier.

Afrique de l’ouest : des entreprises européennes complices de l’insécurité alimentaire (ONG)

Ces sociétés prélèvent du poisson propre à la consommation humaine en Afrique de l’Ouest pour alimenter la demande de farine et d’huile de poisson dans l’Union européenne et en Norvège selon un nouveau rapport de l’ONG Greenpeace et Changing markets, parvenu à APA.Le nom du rapport : « Nourrir un monstre : Comment les industries européennes de l’aquaculture et de l’alimentation animale volent la nourriture des communautés d’Afrique de l’Ouest », en dit long sur l’ampleur des dégâts.

En effet, selon les conclusions du document, « plus d’un demi-million de tonnes de petits poissons pélagiques sont extraits chaque année le long des côtes d’Afrique de l’Ouest et transformés en aliments pour l’aquaculture et l’agriculture, en compléments alimentaires, en cosmétiques et en produits alimentaires pour animaux de compagnie hors du continent africain. »

Le rapport est basé sur une recherche du commerce et de la chaîne d’approvisionnement entre l’industrie de la farine et de l’huile de poisson (FHP) en Afrique de l’Ouest et le marché européen. Il met en cause des négociants, des entreprises d’aquaculture et d’agroalimentaire de plusieurs pays européens dont la France.

Selon le responsable des campagnes de Changing Markets, Alice Delemare Tangpuori, cité par le rapport, « les exportations de farine et d’huile de poisson vers l’Europe détournent les moyens de subsistance des communautés côtières, en privant les populations d’une importante source de nourriture et d’un moyen de revenu. »

Partant de ce constat, elle estime qu’il « est temps de repenser les chaînes d’approvisionnement et de supprimer rapidement l’utilisation de poissons sauvages dans la nourriture des poissons d’élevage et d’autres animaux, afin de préserver ces populations de poissons sauvages pour les générations futures. »

« Priver des millions de populations d’Afrique de l’Ouest de la source de protéines la plus fondamentale pour nourrir les animaux ou produire des compléments alimentaires, des cosmétiques et des produits alimentaires pour animaux de compagnie est une pratique honteuse et un mépris flagrant des lois locales et internationales », a déclaré le responsable de campagne à Greenpeace Afrique, Dr Ibrahima Cissé, cité également par le rapport.

Pour Ibrahim Cissé, « le poisson propre à la consommation humaine ne devrait pas et ne doit plus jamais être volé aux communautés d’Afrique de l’Ouest pour répondre aux besoins d’autres pays. Nos gouvernements doivent agir rapidement pour mettre un terme à cette situation. »

Les auteurs du rapport affirment que leurs recherches confirment une expansion rapide de la FHP au cours des dernières années, notamment en Mauritanie, où 70% des exportations d’huile de poisson étaient destinées à l’UE en 2019.

Selon eux, les gouvernements de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie ne parviennent pas, à ce jour, à gérer correctement leur ressource commune de petits poissons pélagiques, ni à prendre les mesures appropriées pour garantir le droit à l’alimentation et aux moyens de subsistance des communautés impactées.

« En saison froide au Sénégal, il est très difficile, voire impossible, de trouver des sardinelles aux points de débarquement habituels. Les conséquences sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations locales sont catastrophiques, ainsi que sur l’équilibre de la chaîne alimentaire en mer », fait remarquer l’ancien directeur de recherche et directeur du Centre de recherche océanographique de Dakar-Thiaroye au Sénégal, Dr Alassane Samba.

Président de la FLPA (Fédération Libre de Pêche Artisanale), section de Nouadhibou, en Mauritanie, Harouna Ismail Lebaye, hausse le ton dans le rapport et déclare : « Vos investissements nous privent de nos ressources halieutiques, vos investissements nous affament, vos investissements menacent notre stabilité, vos usines nous rendent malades (…). Il est temps de mettre un terme à tout cela. »

Nigeria : un fils de l’ex-président Babangida sort indemne d’un grave accident

Mohammed Babangida, le fils de l’ancien dirigeant militaire nigérian, Ibrahim Babangida, a survécu à un très grave accident de la circulation, qui a coûté la vie à trois soldats, a appris APA mercredi.Le fils de l’ex-président se trouvait dans un bus Honda Space qui se rendait à Abuja en provenance de Minna, la ville natale de Babaginda, lorsque son véhicule de sécurité qui se trouvait devant lui a percuté un camion qui venait en sens inverse. Le camion articulé était chargé de tomates.

Mohammed Babangida était en compagnie d’autres membres de la famille qui s’en étaient apparemment sortis indemnes, ont déclaré des témoins. Trois d’entre les soldats qui assuraient l’escorte et qui se trouvaient dans le 4×4 Prado placés à l’avant du bus sont morts sur le coup.

Un quatrième soldat serait grièvement blessé et serait soigné à l’hôpital national d’Abuja. Le père de Mohammed Babangida a dirigé le Nigeria entre 1985 et 1993.

Sénégal : politique, économie et agriculture au menu des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique à l’agriculture sans oublier l’actualité économique.La correction des imperfections notées dans le fichier électoral, avant les Locales, fait la Une de Sud Quotidien. Le journal informe que « la Société civile met en demeure l’Etat ».

Les différentes organisations de la société civile « sont en phase avec la quasi-totalité des recommandations formulées par la Mission d’audit du fichier électoral 2021. Par conséquent, Moundiaye Cissé, Secrétaire général de l’ONG 3D et compagnie invitent les autorités à corriger, dans les plus brefs délais, lesdites imperfections notées par les experts, pour être à l’abri des difficultés, lors des élections prochaines », écrit le quotidien.

« La Société civile veut l’application des recommandations » de la Mission d’audit du fichier électoral 2021, informe Le Quotidien.

Entre la majorité et l’opposition politique qui a chacun son interprétation des résultats de la mission d’audit du fichier électoral, EnQuête souligne « le jeu d’équilibriste de la Société civile ».

Les Locales du 22 janvier 2022 seront marquées par l’introduction du suffrage universel direct pour les maires et conseillers départementaux. Mais « l’ardeur de l’opposition qui crie victoire est (toutefois) refroidie par la majorité qui en a une autre lecture », note WalfQuotidien dont la Une est barrée par ce titre : « Scrutin direct aux Locales : ce couteau à double tranchant. »

WalfQuotidien va « au-delà la tournée +économique+ de Macky » à l’intérieur du pays et met en avant le « bien-être humain ». Dans ses colonnes, le journal écrit : « A défaut d’usines qui devraient permettre à des centaines ou des milliers de personnes de trouver de l’emploi, Macky Sall offre aux populations de Kaffrine (centre) et Kédougou (sud-est) la santé. Sa tournée +économique+ était destinée à inaugurer deux hôpitaux ».

Seydou Guèye, ministre porte-parole de la présidence de la République répond aux opposants qui critiquent la tournée économique de son mentor. « Cette fusion avec les Sénégalais montrent qu’ils préfèrent ceux qui travaillent. […] Il n’y a rien de politique dans ces tournées économiques, quand viendra le temps de la campagne, nous ferons de la politique », déclare-t-il à la Une de L’AS.

En économie, L’Observateur informe que « pour accompagner le plan de relance de l’économie fortement impactée par la crise sanitaire du coronavirus, le Sénégal va émettre aujourd’hui un Eurobond sur le marché financier international pour un reprofilage de dettes ».

Sous le titre « France des gages », Le Quotidien revient sur la présence des entreprises tricolores en terre sénégalaise et donne la parole au ministre français du commerce extérieur, Frank Riester, qui assure que « la France sera davantage présente au Sénégal » malgré les attaques dont elle en cesse de faire l’objet du fait de certains milieux activistes.

L’avenir de l’horticulture dans la zone des Niayes (Dakar) préoccupent les journaux sénégalais. « La vocation agricole (est) menacée » dans cette partie du pays, alerte Sud Quotidien. Plus alarmiste, EnQuête parle d’un « péril sur les Niayes ».

« Le grenier se vide, à cause de la raréfaction de l’eau et du péril foncier. L’abandon des petits producteurs fait le bonheur des spéculateurs fonciers », font remarquer nos confrères d’EnQuête.