Lomé : le mouvement En Aucun Cas envisage un sit-in devant la CENI ce jeudi pour réclamer une nouvelle révision des listes électorales

Les responsables du mouvement En Aucun Cas ne veulent pas seulement se limiter à la dénonciation de la « pagaille » organisée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement lors de la révision des listes électorales.

Ils appellent tous ceux qui n’ont pas pu s’inscrire sur la liste à se joindre à eux pour un sit-in devant le siège de la CENI ce jeudi 23 mai 2019.

Ci-dessous le communiqué.

Tous devant la CENI ce jeudi 23 Mai 2019.

Le recensement électoral bâclé organisé par le régime liberticide en place s’est terminé ce dimanche  sur fond de frustrations et de colère.

Pour cause, des centaines de milliers de citoyens n’ont pu entrer en possession de leurs cartes d’électeurs malgré les nombreuses tractations et sacrifices qu’ils ont faits. Plusieurs ont dû même boycotter les messes et cultes au profit de ces cartes qu’ils n’ont finalement pu obtenir.

En fait, tout était savamment orchestré pour priver ces milliers de concitoyens acquis à l’opposition du droit de vote.

Cette situation dommageable et pernicieuse doit interpeller tous les citoyens qui aspirent à des élections inclusives, équitables et transparentes et tous les potentiels candidats, à moins d’être un partisan de la fraude et des élections truquées et gagnées d’avance.

Ainsi donc ne pouvant accepter que le droit constitutionnel de vote souffre des caprices de certains individus véreux qui ne pensent qu’à eux et au pouvoir qu’ils ont frauduleusement acquis, le Mouvement EN AUCUN CAS invite tous les citoyens qui n’ont pu s’inscrire et bénéficier de leur carte d’électeur, tous les potentiels candidats, toutes les organisations de la société civile et tous les responsables de l’opposition à un sit-in devant la CENI ce jeudi 23 mai 2019 à partir de 10H pour exiger de la CENI et du gouvernement la poursuite des opérations de révision des listes électorales.

Togo : « je suis venu transmettre le message du président Nana Akufo-Addo à son homologue du Togo Faure Gnassingbe » (Albert Kan-Daapah)

Il a dit, au sortir de l’audience, avoir transmis un message du président ghanéen, Nana Akufo-Addo à Faure Gnassingbé. Lui, c’est le ministre ghanéen de la Sécurité, Dr Albert Kan-Daapah, qui a été reçu ce lundi 20 mai à la Présidence de la République togolaise.

Pour l’heure, aucune information sur le contenu du message qu’est venu livrer Dr Albert Kan-Daapah. Toutefois, les discussions entre Faure Gnassingbé et le ministre ghanéen a porté, selon nos sources, sur des questions d’ordre sécuritaire, surtout que la sous-région est en proie à des attaques djihadistes ces derniers temps.

« Je suis venu transmettre le message du président à son homologue du Togo. Depuis plusieurs années, nos deux pays travaillent ensemble et les deux chefs d’États se consultent régulièrement sur des questions d’ordre sécuritaire et autres sujets d’intérêt commun », a déclaré Dr Albert Kan-Daapah.

Pour ce dernier, « il est très important de se rencontrer périodiquement pour échanger sur de sujets divers ».

Il faut noter que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo avait initié, le 22 février dernier, une rencontre sous régionale dénommée Initiative d’Accra. Elle a pour objectif d’harmoniser les efforts de défense, de sécurité et de renseignement entre les Etats de la sous-région.

Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Patrice Talon du Bénin, Daniel Kablan Duncan, Vice-président de la Côte d’Ivoire et Faure Gnassingbé du Togo qui avaient pris part à cette rencontre, ont pris l’engagement de se revoir régulièrement pour discuter de la sécurité dans la sous-région.

Source : Togo tribune

L’Organisation des Nations Unies rendra hommage le 24 mai aux Casques bleus tombés en opération l’année dernière.

Parmi eux figurent deux soldats togolais de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), le caporal Yao Agoudah et le caporal Idrissou Tchatakoura.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, déposera une gerbe pour honorer les disparus.

La médaille Dag Hammarskjöld sera décernée à titre posthume à 119 soldats de la paix militaires, policiers et civils morts en  service en 2018 et début 2019.

Le Togo est le 16e plus important contributeur de personnel aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Il fournit actuellement plus de 1.400 militaires et policiers aux opérations de maintien de la paix au Mali, en République centrafricaine, en RDC, en Haïti, au Mali, au Soudan, au Sud-Soudan et au Sahara occidental.

Procès Sanogo : une affaire oubliée ?

Depuis son arrestation, le 23 novembre 2013, l’ex-chef putschiste du 22 mars 2012, le général Amadou Haya Sanogo, est en  prison à Selingué.

L’ancien patron du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE), accusé « d’enlèvement, d’assassinat et de complicité d’assassinat » dans l’affaire des bérets rouges, a comparu une première fois devant les juges, à Sikasso, le 30 novembre 2016. La récente nomination de Me Malick  Coulibaly, présenté comme chantre de la lutte pour les droits de l’Homme au ministère de la justice pourra-t-elle briser le statu quo ?

« Nous réclamons le jugement, mais, à défaut de cela, pourquoi ne pas négocier avec les victimes ? Nous avons vu des pays qui ont eu des cas plus graves que le nôtre, mais ils ont pu trouver des solutions. Je pense qu’il y a juste un manque de volonté », s’impatiente le colonel major à la retraite Soungalo Coulibaly, père d’un des bérets rouges assassinés. Pour la manifestation de la vérité, il intègre très tôt  l’association des parents des bérets rouges disparus. En décembre 2013, après plusieurs investigations, 21 corps ont été découverts, probablement des bérets rouges, dans un charnier à Diago, près de Kati. Son fils, auquel il avait parlé alors qu’il était détenu par des éléments de Sanogo, ferait partie des victimes.

Après six ans d’attente, le colonel major à la retraite espère que la nomination de Malick Coulibaly au département de la Justice relancera ce dossier, tant attendu. « Je ne peux pas rester comme ça, bien que j’ai de la peine à trainer mes compagnons d’armes devant un tribunal. Mais je suis obligé de le faire en tant que  partie civile », insiste-t-il. Le retour de Malick Coulibaly au ministère de la Justice, poste qu’il avait déjà occupé sous la transition de 2012, fait naitre de forts espoirs quant à la reprise du procès. « C’est quelqu’un que je sais à cheval sur le respect des droits de l’Homme, mais aussi surtout les dépassements de séjour en prison. La loi dit trois ans pour les crimes et Sanogo en est déjà à six ans sans jugement. Cela n’est pas admissible », martèle le Dr Abdourahmane Maiga, commissaire à la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). Selon lui, il urge que la justice se fasse, et pour les victimes et pour les accusés. « S’il ne le fait pas dans les trois mois à venir, nous allons lui demander pourquoi, non parce qu’il est Malick, mais parce qu’il est le ministre de la Justice », annonce-t-il.

Pour les victimes et les accusés

Dans cette longue attente, les victimes ne sont pas les seules à plaider pour que la justice passe. Les droits de l’accusé Sanogo semblent également être piétinés. « Quand quelqu’un est en prison, sa femme et ses enfants aussi sont emprisonnés, d’une manière ou d’une autre. Il n’est pas condamné mais sa femme ne le voit pas, ses enfants non plus. On viole leurs droits », continue de dénoncer le Dr Abdourahmane Maiga, Président de la sous-commission promotion à la CNDH. Pour le politologue Mamadou Sissoko, la lenteur doit être liée à des difficultés juridiques. « Le procès Sanogo dépend-il de la situation politique ou de difficultés juridiques ? Politiquement, rien ne s’oppose à ce que Sanogo soit jugé. S’il n’a pas pu l’être à Sikasso, c’est parce qu’il y a eu des difficultés juridiques soulevées par les avocats », souligne-t-il. Parmi celles-ci figure notamment la demande d’expertise génétique des corps des victimes. Pourtant, le colonel major à la retraite Soungalo Coulibaly assure qu’il y a bien eu une expertise, menée sans l’aval des autorités de l’époque. « Il y a eu des tests ADN, mais le tribunal de Sikasso a estimé que ceux qui avaient fait ces tests n’étaient pas habilités par les autorités maliennes. Or, à cette époque c’étaient Amadou Haya Sanogo et ses hommes qui étaient les autorités », rapporte le colonel major. Depuis le report de 2016, c’est le statu quo. « La partie civile est en droit aujourd’hui d’exiger le règlement de cette affaire. Cela permettra à certaines personnes de faire leur deuil, mais aussi de comprendre ce qui s’est passé. Il est également dans l’intérêt des inculpés que la vérité soit dite », souhaite le politologue. L’un des avocats de Sanogo, que nous avons contacté, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire.

Lomé : Gilbert Bawara se réjouit de la révision constitutionnelle opérée par les parlementaires

Contrairement à la majorité des togolais en lutte pour l’alternance politique au Togo, Gilbert Bawara, ministre en charge de la Fonction publique, se réjouit de la révision constitutionnelle opérée par les députés nationaux.

Intervenant lundi  13 mai dernier, sur une radio de la place, l’ancien fonctionnaire du système des Nations Unies n’a pas tari d’éloges à l’endroit de son bienfaiteur, Faure Gnassingbé.

Pour lui, cette révision constitutionnelle effectuée par les députés de la VIe législature, montre à suffisance que le Prince de la Marina, dont l’ascension au trône a coûté la vie à plus d’un millier de citoyens togolais, est un homme au-dessus de la mêlée. Et que lorsqu’il prend des engagements, il les honore plutôt que de s’attarder sur des choses qui ne font pas évoluer le pays.

« Le président de la République l’a réaffirmé le 22 décembre à Abuja. Il avait pris l’engagement auprès de ses pairs que les réformes constitutionnelles seront opérées en 2019 par voie parlementaire et que les élections locales auront lieu en 2019. C’est à la fois un homme pragmatique et de sincérité, un homme qui apporte des solutions au lieu d’être dans des débats qui ne font pas avancer le pays », a dit le patron de la fonction publique Gilbert Bawara.

Togo : « les hommes se cachent pour pleurer », paris le 11 mai 2019 à Kara

Un nouveau bébé dans le monde de la littérature togolaise : « Les hommes se cachent pour pleurer ». C’est le titre d’un ouvrage présenté au public le 11 mai dernier à Kara.

Paru aux Editions « Awoudy », le roman est d’abord un appel à la protection de l’environnement. Il évoque également les conflits interreligieux, l’authenticité de la foi, l’inculturation, autre autres.

Il est préfacé par Isidore Kpatcha, enseignant chercheur à l’Université de Kara, 2è Université publique du Togo.

Lauréat du Prix littéraire Professeur Nubukpo en 2018, avec l’ouvrage intitulé « Ce jour-là », Ferdinand Paloukiyem Faraba, est le proviseur du collège Chaminade de Kara.

Tournoi UFOA-B : le Togo a battu lundi le Sénégal par 2 buts à 1

 Les Éperviers dames sauvent l’honneur mais repartent bredouille.

L’équipe nationale togolaise  a battu lundi le Sénégal par 2 buts à 1 lors d’une rencontre du tournoi UFOA-B Dames en Côte d’Ivoire.

C’est la première victoire des Éperviers du Togo, mais ces dernières ont été éliminées après son échec lors des deux premiers matchs contre la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Togo : la rencontre B2B entre 29 pays africain et l’UE est prévue pour les 13 au 14 juin 2019 à Lomé

A un mois de l’ouverture du 1er Forum économique Togo-Union Européenne (FETUE), prévu pour les 13 et 14 juin prochain, le programme officiel du déroulement des activités a été dévoilé.

Trois événements phares sont notamment prévus à la cérémonie d’ouverture officielle à laquelle prendront part le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, et Jyrki Katainen, le commissaire européen à l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité.

Il s’agira notamment de la signature d’un protocole d’accord entre l’UE et la Banque Africaine de développement (BAD), pour le financement du projet CIZO, le lancement de la chambre de commerce et d’industrie UE-Togo et la signature d’un mémorandum d’accord entre la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) et ses homologues européennes.

L’évènement qui doit réunir 400 participants de 29 pays, sera l’occasion de rencontres B2B et de plateformes de réseautage. En outre, des sessions spéciales animées par d’éminentes personnalités nationales et internationales seront consacrées aux principaux axes stratégiques du Plan National de Développement (PND 2018-2022).

Lutte contre le terrorisme : la France n’exclut pas une attaque au nord Togo

L’Afrique de l’Ouest est en proie à des attaques terroristes de plus en plus violentes. Le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana et le Togo sont désormais en alerte maximale. Le Togo ayant même renforcé sa présence militaire à la frontière nord du pays avec à la clé, l’arrestation de plusieurs djihadistes.

Selon des sources régulièrement bien renseignées, la France dans une note à ses ressortissants, leur déconseille fortement des déplacements dans la zone de Cinkassé jusqu’à Mandouri.

Le pays d’Emmanuel Macron n’exclut pas une attaque terroriste sur le sol togolais et en appelle à une vigilance accrue de ses ressortissants, particulièrement dans les lieux fréquentés par les expatriés.

« Compte tenu de la présence avérée de groupes armés actifs au sud-est du Burkina Faso, les autorités togolaises ont déployé d’importants moyens pour sécuriser leur frontière septentrionale. Dans ce contexte d’opérations militaires, la zone frontalière avec le Burkina Faso est formellement déconseillée, de même que le passage de la frontière à Cinkassé », informe une note parvenue samedi à la rédaction de l’Agence de presse AfreePress.

Ainsi, en raison du contexte sécuritaire au Burkina Faso, le nord de la région des Savanes et la partie nord de la frontière avec le Bénin, à partir de la ville de Nadoba, sont déconseillés sauf raison impérative.

De même, le reste du pays est placé en vigilance renforcée. « Le front de mer à Lomé et les abords des hôtels situés à proximité sont déconseillés aux promeneurs, particulièrement le soir. Des cas d’attaques à l’arme blanche ont été signalés », informe la note.

Même si des dispositifs sécuritaires sont pris, le gouvernement togolais compte par ailleurs sur la collaboration des populations avec les forces de défense et de sécurité, pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes, indique de son côté, le ministre de la Sécurité Yark Damehane.

Source : www.icilome.com

Togo : réformes constitutionnelles : « une horreur politique » ( Godwin Tété)

Les députés ont servi leurs réformes constitutionnelles au peuple togolais le 8 mai dernier. Une déception à tout le niveau, vu le contenu des nouvelles dispositions constitutionnelles. Pour Godwin Tété, historien et écrivain, c’est une « horreur politique ». Lire son analyse !

« Le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument »
Dicton britannique.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Droit international a évolué jusqu’à instituer des Cours et des Tribunaux Spéciaux ou Internationaux de Justice. Et ce, en vue d’éviter, à jamais (!), la répétition de terribles crimes contre l’Humanité.

C’est ainsi que, par exemple, un Hissen Habré a été jugé et condamné au Sénégal… par un tribunal spécial.

Mais voici que l’évidemment illégitime (!!!), la soi-disant « Assemblée nationale » mise en place le 20 décembre 2018, par le régime éyadémao-gnassingbéen, vote, pour la Terre de nos Aïeux, une nouvelle Loi fondamentale qui stipule, en son article 75, ce qui suit : « Les anciens Présidents de la République sont, de plein droit, membres à vie du Sénat. Ils ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, ni détenus, ni jugés pour les actes posés pendant leurs mandats présidentiels. Ils prennent immédiatement rang et préséance après le Président de la République en exercice dans l’ordre inverse de l’ancienneté du dernier mandat, du plus récent au plus ancien. Une loi organique détermine le statut des anciens Présidents de la République, notamment en ce qui concerne leur rémunération et leur sécurité » [Cf. journal togolais Liberté, N°2918 du 10 mai 2019, p.6].

Une telle disposition m’apparaît comme un encouragement aux Chefs d’Etat à se permettre, pendant qu’ils sont aux affaires, tous les crimes imaginables, puis à passer, pénardement (!!!), le reste de leur existence au sein d’un hypothétique « Sénat »…

Cela frise (!), cela s’apparente fort (!!!) à un véritable crime contre l’humanité. Oui ! De même que le Togo aura été l’initiateur de l’assassinat (le 13 janvier 1963) d’un Chef d’État africain démocratiquement élu, de même nous risquons de livrer, à la face du monde, un redoutable (!) précédent si, jamais (!!!) nous acceptons cet article 75 en question.

Au demeurant, j’ai le sentiment que ceux qui nous proposent cette clause méritent d’être jugés (!) pour crime contre le Peuple togolais. En effet, ladite clause s’avère, en elle-même, un crime (!) contre l’Humanité.

À bon entendeur, salut !!!
Lomé, le 12 mai 2019
Godwin Tété

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