Côte d’Ivoire : l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo acquitté définitivement par la CPI

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé ce mercredi 31 mars 2021, l’acquittement prononcé en 2019 de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. 

L’ancien chef d’Etat ivoirien avait été jugé lors d’un procès pour crimes contre l’humanité liés aux violences post-électorales en 2010 et 2011. Ces derniers ont été accusés de quatre chefs de crimes, notamment de meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains.

Rappelons que M. Gbagbo et Charles Blé Goudé, avaient été acquittés en janvier 2019 et libérés sous conditions un mois plus tard. Cependant, la procureure générale sortante de la Cour, Fatou Bensouda, avait faire appel en septembre 2019, huit mois après l’acquittement.

Après onze années d’absence, cette décision de la Cour, donne une lueur de retour au pays à ce dernier.

La Haye : Karim Khan succède à Fatou Bensouda à la tête de la CPI

L’avocat britannique a été élu nouveau procureur général de la CPI dans un vote aux Nations unies. Il aura la tâche de redorer le blason de la CPI.

Karim Khan a été élu au second tour pour un mandat de neuf ans. 122 pays ont voté pour lui. Il devient le troisième procureur de l’histoire de la CPI et succède à l’Africaine Fatou Bensouda.

Agé de 50 ans, Karim Khan connaît les couloirs et les moindres recoins des tribunaux internationaux. Tantôt avocat de la défense, tantôt des victimes, le Britannique a exercé dans à peu près tous les Tribunaux internationaux et spéciaux, que ce soit pour l’ex-Yougoslavie, pour le Rwanda, le Cambodge ou encore le Liban et la Sierra Leone, où il a été l’avocat pour un temps de l’ex-président Charles Taylor.

Devant la CPI, il a déjà représenté l’ancien vice-président du Kenya, William Ruto, le Congolais Jean Pierre Bemba, mais aussi Saïd al-Islam Khadafi, fils du dictateur libyen, lors de leur procès.

Mais la consécration pour ce spécialiste du droit pénal et des droits de l’homme arrive en 2018, lorsque le Secrétaire général de l’Onu le nomme à la tête d’une enquête spéciale sur les crimes du groupe Etat islamique.

Cette enquête réunit des preuves des massacres et des exactions commises par le groupe djihadiste en Irak, notamment contre la minorité yézidie. Un dossier colossal, vu l’ampleur des découvertes macabres jusqu’à présent. Les preuves doivent ensuite servir aux tribunaux irakiens de poursuivre les coupables.

Impartialité

A 50 ans, Karim Khan a donc déjà une longue carrière derrière lui.

Désormais, en succédant à Fatou Bensouda au poste de procureur général, il aura la tâche de redorer le blason de la CPI, souvent critiquée pour ne mettre en accusation que des Africains.

De ce point de vue, le premier dossier brûlant pourrait ainsi se trouver au Proche-Orient. Car la Cour s’est récemment déclarée compétente pour lancer une enquête dans les Territoires palestiniens sur de possibles crimes de guerre commis par les forces israéliennes et palestiniennes.

Ce sera donc à Karim Khan de décider si cette enquête doit être ouverte, malgré les objections d’Israël.

Source : DW

La CPI s’intéresse au Togo

La cours pénale internationale (CPI) s’intéresse au Togo. Le président de la haute cour internationale de justice, le juge Oboe Osuji a fait une demande spéciale au président ghanéen Nana Akuffo-Addo, concernant le Togo.

 

Le président de la CPI était ce 15 octobre dernier à Accra où il  a participé à une conférence publique en présence du Président de la République du Ghana et s’est entretenu avec d’autres hauts responsables du gouvernement. Le Président Eboe-Osuji a profité de cette occasion pour remercier le Ghana de son ferme soutien à la CPI et pour souligner la valeur multiforme de la Cour pour l’humanité.

 

Le juge Chile Oboe Osuji, a  également exhorté le  président ghanéen Nana Akufo Addo à aider la CPI à convaincre les République du Togo et de la Guinée Bissau  de ratifier le statut de Rome.

 

« J’aimerais saisir cette occasion pour lancer un appel au président Akuffo Ado pour qu’il nous aide à encourager les pays comme la Guinée Bissau et le Togo à franchir cette étape pour l’intérêt de l’humanité, comme l’ont fait tous les autres pays de la CEDEAO », a déclaré juge Chile Oboo Osuji.

 

Le président Eboe-Osuji a en outre souligné la valeur de la CPI pour le développement économique et humain, étant donné que le Statut de la Cour criminalise les comportements qui favorisent ou sont inhérents aux conflits armés et leurs effets destructeurs sur la société.

 

En sa qualité d’invité spécial, le Président de la République du Ghana, S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a déclaré que malgré les controverses entourant le fonctionnement de la CPI, il y avait « peu de doute que l’émergence de la Cour a comblé… un vide significatif et important dans l’architecture globale de la responsabilité pour le mal à l’échelle de masse ».   Il a souligné qu’il était « impératif que la portée de la Cour soit universelle », et a assuré que « le Ghana reste attaché à ses obligations en vertu du Statut de Rome et du travail de la CPI ».