Zener rachète Petrogal Guinée-Bissau : 13,5 milliards de FCFA pour l’énergie africaine

Un géant togolais s’empare de l’énergie en Guinée-Bissau : Zener Holding s’offre Petrogal pour 13,5 milliards de FCFA

 

Lomé, le 22 août 2025 Le groupe togolais Zener International Holding (ZIH) a frappé un grand coup dans le secteur de l’énergie en Afrique de l’Ouest. En effet, la société a finalisé l’acquisition des actifs stratégiques de Petrogal Guinée-Bissau pour 13,5 milliards de FCFA, soit environ 20,5 millions d’euros. Soutenue par un financement structuré par Ecobank, cette opération est un tournant pour les acteurs africains qui s’affirment sur un marché historiquement dominé par des géants internationaux. Annoncée le 19 août 2025, cette acquisition positionne le Togo comme un moteur de l’indépendance énergétique régionale et illustre une vision ambitieuse pour un avenir durable.

 

Une acquisition stratégique pour le continent

 

Cette opération permet à Zener International Holding, un acteur clé du secteur énergétique togolais, de reprendre l’ensemble des actifs de Petrogal Guinée-Bissau, auparavant détenus par le groupe portugais Galp Energia. Ces actifs comprennent un réseau de stations-service, des dépôts de carburants et de gaz, ainsi que des infrastructures de stockage pour l’aviation. Pour Galp Energia, cette vente s’inscrit dans une stratégie de recentrage sur des projets à faible empreinte carbone, ouvrant ainsi la voie à des opérateurs locaux comme Zener.

« Cette acquisition n’est pas seulement une expansion commerciale, c’est une affirmation de notre vision : une énergie ancrée localement, innovante et tournée vers l’avenir », a déclaré Jonas Aklesso Daou, président de Zener International Holding. Par conséquent, cette démarche consolide le rôle de l’entreprise en tant que leader panafricain.

 

Zener Holding : un financement régional pour une vision africaine

 

Pour concrétiser cette acquisition, Zener a mobilisé 13,5 milliards de FCFA grâce à une levée de fonds orchestrée par la filiale d’Ecobank, EDC Investment Corporation. Ce tour de table a réuni plusieurs institutions financières régionales, dont la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), qui a injecté 5 milliards de FCFA en juin 2025. Cette collaboration met en lumière une dynamique croissante de solidarité financière régionale, essentielle pour soutenir les projets structurants en Afrique.

Paul-Harry Aithnard, Directeur Régional Exécutif UEMOA d’Ecobank, a souligné l’importance de cette opération : « En accompagnant cette acquisition, nous soutenons des entreprises africaines visionnaires qui transforment des secteurs stratégiques comme l’énergie. » De plus, la structuration du financement en monnaie locale, avec un consortium de partenaires régionaux, renforce l’autonomie des marchés financiers africains, selon Roselyne Abé, Directrice Générale d’EDC Investment Corporation.

 

Le Togo, un catalyseur de la croissance régionale

 

Basée à Lomé et opérant sous l’égide du groupe Kapi Consult, Zener International Holding illustre le dynamisme entrepreneurial togolais. En s’implantant en Guinée-Bissau, l’entreprise renforce la position du Togo en tant que hub économique et énergétique en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, cette acquisition s’aligne avec les ambitions du pays de promouvoir des solutions énergétiques durables et accessibles, tout en favorisant l’intégration économique régionale.

 

Défis et perspectives d’une nouvelle ère énergétique

 

Cette acquisition s’inscrit dans un contexte plus large de recomposition du paysage énergétique africain. Alors que des multinationales se désengagent progressivement, des acteurs locaux comme Zener saisissent ces opportunités. Les actifs repris, gérés par les filiales Petromar (distribution de carburants), Petrogas (stockage et remplissage de GPL) et CLC GB (transport de produits pétroliers), offrent à Zener une infrastructure logistique robuste pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la Guinée-Bissau.

Un plan d’investissement est d’ailleurs prévu pour moderniser ces infrastructures, améliorer la sécurité et élargir l’accès à l’énergie. L’entreprise, anciennement connue sous le nom de Sodigaz, s’appuie sur une expérience solide, grâce notamment à un précédent financement de 16,2 millions d’euros obtenu en 2022 auprès de la Société Financière Internationale (IFC).

 

L’Afrique prend les rênes de son énergie

 

En reprenant les actifs de Petrogal Guinée-Bissau, Zener International Holding ne fait pas qu’élargir son empreinte régionale. L’entreprise incarne une nouvelle génération d’entreprises africaines prêtes à prendre les rênes d’un secteur en pleine mutation. Finalisée en août 2025, cette opération marque un tournant majeur pour l’indépendance énergétique de l’Afrique de l’Ouest. La véritable question est de savoir si ce mouvement audacieux inspirera d’autres entreprises africaines à suivre le pas, transformant ainsi le continent en maître de son propre destin énergétique.

Le Togo entre dans la lumière : une révolution énergétique

Lomé : Mission 300, une épopée électrifiante embrase l’Afrique avec l’adhésion du Togo

Togo, 12 juin 2025 — Dans le cœur vibrant de Lomé, capitale d’un Togo en pleine effervescence, un vent de changement souffle, porteur d’une promesse audacieuse pour l’Afrique. Tel un coup de tonnerre annonçant une éclaircie salvatrice, l’initiative « Mission 300 » vient d’accueillir cinq nouveaux pays, parmi lesquels le Togo se positionne comme un acteur clé. Ce programme titanesque, piloté par la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Mondiale, vise à offrir un accès universel à l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici à 2030. Annoncée avec faste lors d’une réunion décisive à Londres le 4 juin dernier, cette adhésion togolaise marque un tournant historique dans la quête d’un avenir électrifié, où l’énergie se mue en moteur de dignité, de progrès et de résilience sur tout le continent.

Mission 300 : L’Afrique s’unit pour vaincre l’obscurité 

Dans une Afrique subsaharienne où près de 600 millions d’âmes subsistent sans le moindre accès à l’électricité, « Mission 300 » se dresse tel un phare d’espérance, défiant l’obscurité qui entrave le développement. Lancée avec ambition en avril 2024, lors des réunions de printemps de la Banque Mondiale, cette initiative colossale vise à connecter 250 millions de personnes grâce à la Banque Mondiale et 50 millions via la BAD d’ici à la fin de la décennie. Le Togo, avec ses 8,8 millions d’habitants et un taux d’électrification de 58 % en 2024, s’inscrit dans cette vision avec une détermination sans faille.

À cet égard, lors du sommet de Londres, le ministre togolais de l’Énergie et des Mines, Robert Missinhoun, a fièrement dévoilé un Pacte Énergétique National. Il s’agit d’une feuille de route audacieuse, méticuleusement alignée sur les cinq piliers fondamentaux de « Mission 300 » : l’expansion des infrastructures, l’intégration régionale, le développement des énergies renouvelables, une participation accrue du secteur privé et, enfin, le renforcement des capacités des compagnies électriques nationales.

Le Pacte Énergétique National : le Togo allume ses lumières 

Ce pacte ambitieux, fruit d’une concertation approfondie avec la société civile et les partenaires privés, a pour objectif concret d’électrifier 1,5 million de Togolais supplémentaires d’ici à 2030. Il cible en priorité les zones rurales, où malheureusement 70 % de la population demeure encore plongée dans l’ombre. De plus, le Togo, déjà un pionnier grâce à l’exemplaire centrale solaire de Blitta (50 MW), mise désormais sur des solutions innovantes telles que les mini-réseaux solaires et les systèmes domestiques autonomes.

Ces dispositifs permettront d’atteindre les villages les plus reculés, là où le réseau national, souvent entravé par des coûts prohibitifs, peine à s’étendre. En conséquence, Akinwumi Adesina, le président de la BAD, a chaleureusement salué cette stratégie avant-gardiste, y voyant l’incarnation même d’« une Afrique qui refuse de prospérer dans l’obscurité ».

 Synergie africaine : quand l’énergie forge un avenir commun 

L’adhésion du Togo à « Mission 300 », aux côtés du Burundi, du Ghana, du Mozambique et du Zimbabwe, porte à 17 le nombre de pays ayant déjà soumis leurs pactes énergétiques. Cette nouvelle cohorte vient s’ajouter aux 12 nations pionnières qui avaient présenté leurs engagements lors du Sommet Africain de l’Énergie à Dar es Salaam en janvier 2025. Ce sommet historique, brillamment orchestré par le gouvernement tanzanien, a vu pas moins de 30 chefs d’État parapher la Déclaration de Dar es Salaam, un engagement solennel en faveur de réformes énergétiques audacieuses.

Par ailleurs, le Togo, fort de son intégration au Pool Énergétique de l’Afrique de l’Ouest (WAPP), envisage d’importer 100 MW supplémentaires du Ghana d’ici à 2027. Simultanément, il prévoit d’exporter ses surplus d’énergie solaire vers le Bénin, consolidant ainsi sa position stratégique au sein d’un marché électrique régional en pleine effervescence.

Des milliards pour illuminer l’Afrique : un partenariat gagnant-gagnant 

Cette initiative d’envergure est soutenue par un investissement public colossal de 30 milliards de dollars, dont 20 milliards transitent via l’Association Internationale de Développement (IDA). En outre, elle s’appuie sur la mobilisation de 10 milliards de fonds privés, astucieusement catalysés par des partenaires de renom tels que la Fondation Rockefeller et l’Alliance Mondiale pour l’Énergie (GEAPP).

Au Togo, la Plateforme Industrielle d’Adétikopé, véritable modèle d’attraction d’investissements étrangers, servira de laboratoire pour des projets pilotes novateurs, notamment des micro-réseaux destinés à alimenter des agro-industries. Par conséquent, ces efforts, judicieusement complétés par des incitations fiscales attractives, visent à séduire un éventail plus large d’investisseurs privés, dont le rôle est jugé « incontournable » par Ajay Banga, le président de la Banque Mondiale.

 Au-delà des watts : L’électricité, moteur de dignité et d’opportunités 

Bien au-delà des simples mégawatts, « Mission 300 » incarne une véritable ode à la dignité humaine. Au Togo, où 1,2 million de foyers dépendent encore de lampes à pétrole ou de générateurs polluants, l’électrification promet de métamorphoser le quotidien de millions d’individus. C’est ainsi qu’à Kpalimé, les centres de santé pourront bientôt fonctionner sans craindre les coupures intempestives, assurant ainsi des soins de meilleure qualité. De même, à Sokodé, des écoles rurales s’équiperont de salles informatiques, ouvrant de nouvelles perspectives éducatives. De surcroît, les femmes, trop souvent cantonnées à des tâches domestiques lourdes faute d’énergie, bénéficieront de programmes de formation à l’entrepreneuriat énergétique. Ces initiatives sont généreusement financées par un fonds de 10 millions de dollars du GEAPP, destiné à 11 pays, dont le Togo.

Cette dynamique s’inscrit pleinement dans la Feuille de Route Togo 2025, qui érige l’accès universel à l’électricité en priorité nationale absolue. En 2024, le pays a franchi une étape majeure en connectant 200 000 ménages via le programme Cizo, solidement soutenu par la BAD. En définitive, « Mission 300 », avec ses mécanismes de suivi rigoureux, comme l’Indice Africain de Régulation Énergétique, garantit que ces avancées ne resteront pas lettre morte, mais se traduiront en progrès tangibles et durables. Comme l’a si bien affirmé Robert Missinhoun, dont l’allocution à Londres a galvanisé l’ensemble des partenaires : « Le Togo ne se contente pas de suivre ; il aspire à éclairer la voie ».

Mission 300 : Une lumière pour transformer des vies

En définitive, c’est un chapitre nouveau et lumineux qui s’ouvre pour le Togo. Grâce à cette intégration stratégique au sein de « Mission 300 », Lomé se pare des couleurs éclatantes d’un rêve continental : celui d’une Afrique où l’électricité, loin d’être un luxe réservé à quelques-uns, devient un droit fondamental et universel. Aux côtés de ses pairs africains, le Togo s’élance désormais dans une quête exaltante où chaque connexion électrique, chaque ampoule allumée, tisse inlassablement une fresque d’espoir pour des millions de vies. Des hameaux reculés de Dapaong aux marchés animés d’Aného, une nouvelle lumière se profile à l’horizon, promesse d’un Sahel illuminé et d’un continent africain résolument debout, prêt à écrire son propre destin sous les feux d’une énergie enfin retrouvée.