Présidentielle 2025 : Le Conseil constitutionnel fait le grand tri électoral

Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel tire les numéros gagnants pour octobre 2025 : cinq candidats validés, des poids lourds recalés, et une démocratie qui joue les funambules sous les projecteurs électoraux.

Abidjan, 8 septembre 2025– Oh, la démocratie, ce délicieux jeu de chaises musicales où tout le monde veut s’asseoir, mais où les arbitres décident qui a droit à une chaise… ou pas ! En Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel, grand maître du suspense électoral, a dévoilé ce lundi sa liste définitive des candidats pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

Et disons que les résultats ont de quoi faire hausser les sourcils, rire jaune ou carrément grincer des dents. Sur les 60 dossiers déposés, seuls cinq heureux élus ont décroché leur ticket pour la course à la présidence. Les autres ? Recalés, éjectés, renvoyés à leurs rêves de grandeur. Bienvenue dans la démocratie version ivoirienne, où la surprise est toujours au rendez-vous !

 

Les cinq élus et la pléthore de déçus : le verdict du Conseil constitutionnel est tombé.

 

Le Conseil constitutionnel, sous la houlette de la très sérieuse Chantal Nanaba Camara, a décidé de faire le ménage dans la pile de candidatures. Par conséquent, seuls cinq noms ont survécu au couperet. Alassane Ouattara, le président sortant, est bien sûr de la partie, prêt à rempiler comme si la chaise présidentielle était collée à son postérieur.

À ses côtés, on retrouve Simone Ehivet (qui insiste pour qu’on oublie le « Gbagbo » dans son nom, histoire d’éviter toute confusion gênante), Jean-Louis Billon, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello. Un quintet éclectique, dirons-nous, où se mêlent anciens ministres, figures indépendantes et visages bien connus de la scène politique. Mais ne vous y trompez pas : ce n’est pas la diversité qui fait jaser, c’est plutôt ceux qui ont été laissés sur le carreau.

 

 Les poids lourds recalés : un casting de favoris à la trappe

 

Oh, la claque ! Le Conseil électoral a prié Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan, trois poids lourds de la politique ivoirienne, de rester chez eux. Pourquoi ? Parce que la démocratie, mes amis, c’est avant tout une question de paperasse et de règles aussi tordues qu’un labyrinthe. Gbagbo et Thiam sont absents de la liste électorale, selon le Conseil. Oui, vous avez bien entendu : pour être candidat, il faut d’abord être électeur. Et quand ton nom disparaît à cause d’une vieille condamnation (comme Gbagbo, toujours hanté par l’affaire du « casse de la BCEAO ») ou d’une nationalité jugée douteuse (coucou Thiam, exilé de la citoyenneté ivoirienne par un tribunal tatillon), eh bien, c’est game over. Quant à Affi N’Guessan, son tort est de ne pas avoir réuni assez de parrainages valides. Apparemment, ses soutiens n’ont pas bien lu le mode d’emploi.

 

Et ce n’est pas tout ! Des figures comme Assalé Tiémoko Antoine ou Vincent Toh Bi Irié ont également vu leurs rêves présidentiels partir en fumée, victimes de parrainages invalides ou d’autres détails administratifs. Le processus ressemble plus à une émission de télé-réalité : où on élimine les candidats parce qu’ils ont oublié de cocher une case ou de fournir un double de leur carte d’identité. Qui a dit que la démocratie était simple ?

 

Un choc politique, ou juste du théâtre constitutionnel ?

 

L’annonce de ce lundi 8 septembre a secoué le landerneau politique ivoirien. Les recalés, favoris autoproclamés, étaient censés dynamiter la course électorale. Leur absence est un véritable séisme, ou plutôt un coup de théâtre savamment orchestré. Car, soyons honnêtes, la validation sans surprise de la candidature d’Alassane Ouattara laisse un arrière-goût de déjà-vu. Le président sortant, en roue libre, semble avoir un boulevard devant lui. Pendant ce temps, les partis d’opposition crient au scandale, promettent des recours et agitent le spectre d’un climat pré-électoral tendu. Mais, entre nous, qui est vraiment surpris ? En Côte d’Ivoire, la démocratie a toujours eu un talent pour les rebondissements… et les déceptions.

 

 L’Afrique face à ses démons démocratiques ?

 

Alors, que nous enseigne cette nouvelle péripétie électorale ? Que la démocratie, en Côte d’Ivoire comme ailleurs, est un sport de précision où chaque virgule du code électoral peut devenir une arme fatale. Les recalés d’aujourd’hui, Laurent Gbagbo en tête, vont sans doute ruminer leur revanche, tandis que les cinq élus se préparent à une campagne officielle qui s’ouvrira du 5 au 23 octobre. Mais dans ce jeu de pouvoir, certains sceptiques murmurent que la démocratie ne correspond pas à l’Afrique — pourtant, cette question continue de traverser les débats et d’interpeller les consciences. À voir les acrobaties administratives du Conseil constitutionnel, on pourrait presque croire que c’est un complot pour nous faire rire… ou pleurer.

 

Et maintenant, que nous réserve le futur ?

 

Le compte à rebours est lancé. À un mois et demi du scrutin, les Ivoiriens attendent de voir si cette élection, présentée comme l’une des plus disputées depuis des décennies, tiendra ses promesses. Les observateurs scruteront de près les réactions des recalés, les stratégies des candidats validés et l’évolution de l’humeur électorale. En attendant, une chose est sûre : la démocratie ivoirienne, avec ses règles kafkaïennes et ses surprises, reste fidèle à elle-même – un spectacle où l’on ne sait jamais qui sera le prochain à quitter la scène.

Le vrai suspense ne commence-t-il pas maintenant, avec la question de savoir comment les recalés et leurs partisans réagiront et si la rue grondera plus fort que les communiqués de presse ?

L’Ivoirité, ce vieux refrain qui chante encore à Abidjan

En Côte d’Ivoire, où les intrigues politiques se tricotent avec l’habileté d’un tisserand du marché de Treichville, une nouvelle péripétie vient pimenter la course à la présidence. Tidjane Thiam, l’étoile montante du PDCI-RDA, cet homme au curriculum vitæ si rutilant qu’il pourrait éblouir jusqu’aux étoiles, se retrouve empêtré dans un imbroglio judiciaire aussi savoureux qu’un attiéké trop pimenté. Le tribunal de première instance d’Abidjan, dans une ordonnance datée du 10 avril 2025, a décidé de suspendre la délivrance de son certificat de nationalité. Motif ? Une contestation de son ivoirité, cette notion aussi floue qu’un horizon brumeux sur le littoral d’Assinie, qui revient hanter la scène politique comme un refrain entêtant.

Ivoirité : un certificat en otage, un président en embuscade

Imaginez la scène : Tidjane Thiam, costume impeccable, sourire affûté, prêt à défier le titan Alassane Ouattara, dont le règne semble s’étirer comme une journée sans électricité à Yopougon. Mais voilà, la présidente du tribunal, dans un élan de prudence digne d’un funambule, décrète qu’aucun certificat ne sera délivré tant que la « position légale » de Thiam n’aura pas été clarifiée. Ses documents, pourtant dûment présentés, se heurtent à un mur d’incertitudes, comme si la justice elle-même jouait à cache-cache avec la vérité. Et pendant ce temps, le calendrier électoral, impitoyable, avance à grands pas, tel un éléphant dans une plantation de cacao.

Thiam, homme d’affaires aguerri, ancien patron de Credit Suisse, a pourtant tenté de désamorcer la polémique en renonçant à sa nationalité française, un geste qui aurait dû apaiser les esprits chagrins. Mais non ! La machine judiciaire, avec une lenteur savamment orchestrée, ravive le spectre de l’ivoirité, ce concept qui, hier encore, divisait la nation et semait des vents de discorde. Qui tire les ficelles de ce théâtre d’ombres ? Serait-ce une main invisible, tapie dans les couloirs feutrés du pouvoir, qui craint l’ascension d’un rival trop brillant ? Ou simplement le zèle d’un système judiciaire soucieux de ne pas froisser les puissants ? Les hypothèses dansent, et les Ivoiriens, perplexes, se grattent le menton.

Ouattara, l’éternel maestro ?

Et que dire d’Alassane Ouattara, cet habile chef d’orchestre qui, à 83 ans, continue de diriger la partition nationale avec une assurance déconcertante ? Lui qui, jadis, fut lui-même victime des accusations d’« être un étranger », semble aujourd’hui contempler la tempête avec un sourire énigmatique. Ses partisans jurent qu’il n’a rien à voir avec ce coup de théâtre judiciaire, mais comment ne pas s’interroger ? Après tout, faire trébucher un adversaire sans lever le petit doigt est un art que bien des stratèges envieraient. Et si Ouattara, tel un joueur d’échecs, laissait ses pions avancer seuls pour mieux protéger son roi ?

Le président, dont le bilan oscille entre routes flambant neuves et grogne populaire, a encore confirmé qu’il briguerait un quatrième mandat. Mais à Abidjan, où les rumeurs courent plus vite qu’un gbaka sur la voie express, on murmure qu’il n’aime guère l’idée d’un Tidjane Thiam en embuscade, prêt à séduire les foules avec son éloquence et ses promesses de renouveau. Alors, quoi de mieux qu’une bonne vieille querelle sur la nationalité pour freiner l’élan de ce « revenant » trop parfait ? L’histoire, ironiquement, a des airs de déjà-vu : hier Ouattara, aujourd’hui Thiam. L’ivoirité, décidément, est une arme à double tranchant.

Ivoirité: une nation face au miroir

Mais au-delà du feuilleton, c’est une question plus profonde qui se pose, sournoise comme une termite dans une charpente. Pourquoi, à l’approche de chaque élection, la Côte d’Ivoire se replonge-t-elle dans ces débats sur l’identité, au risque de rouvrir des blessures mal cicatrisées ? Thiam, né à Abidjan, issu d’une famille ayant donné ministres et dignitaires à la nation, doit-il vraiment prouver son « ivoirité » sous les néons d’un tribunal ? Et si ce n’était qu’un prétexte, une diversion pour détourner les regards des vrais enjeux : l’emploi, la santé, l’éducation, ces promesses qui s’effilochent comme un pagne usé ?

Le peuple ivoirien, habitué aux joutes politiques où l’ironie le dispute à la tragédie, observe, commente, plaisante. Dans les maquis, on parie sur l’issue du procès ; dans les marchés, on s’interroge sur les intentions des « grands ». Et si, derrière ce rideau de fumée judiciaire, se jouait une partie bien plus vaste ? Une partie où les ambitions d’un homme, aussi talentueux soit-il, se heurtent aux réflexes d’un système qui n’aime pas qu’on bouscule ses habitudes.

Un doute semé, une réflexion éveillée

Ainsi va la Côte d’Ivoire, entre grandeur et chausse-trappes, où chaque pas vers le progrès semble exiger un détour par les sables mouvants de la politique. Tidjane Thiam, entravé mais non abattu, attend son heure, tandis qu’Alassane Ouattara, maître du temps, savoure peut-être l’ironie d’un destin qui se répète. Mais au fond, c’est à vous, Ivoiriens, de trancher : ce feuilleton n’est-il qu’une farce bien montée ou le signe d’un jeu plus trouble ? Regardez bien, réfléchissez et méfiez-vous des évidences : dans ce pays, la vérité a souvent le goût d’un secret bien gardé.

Abidjan : le patron de Standard Chartered Bank retrouvé mort dans des circonstances obscures

Hier, mardi 8 avril, ainsi, un voile de stupeur s’est abattu sur la vibrante métropole d’Abidjan, où John Mokom, Directeur Général de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire SA, a été découvert sans vie dans l’intimité de son domicile, niché au cœur de la résidence ATA. En effet, ce Camerounais d’origine, dont le parcours illustre s’était déployé sur trois continents, s’est éteint dans des circonstances qui, pour l’heure, défient toute clarté, laissant derrière lui un sillage de questions et de consternation.

Silence mortel à la résidence ATA : un mystère sans effraction ni réponses

C’est dans la quiétude d’une résidence cossue que le drame s’est noué. De fait, le corps de John Mokom, retrouvé inanimé, gisait dans un cadre dans lequel nulle trace d’effraction n’a été décelée, un détail d’une troublante netteté. Cependant, son téléphone, son ordinateur et sa voiture – compagnons fidèles de son quotidien – se sont volatilisés, comme emportés par une main invisible. Par conséquent, cette absence d’indices brutaux, alliée à la disparition de ces biens, drape l’événement d’une opacité qui intrigue autant qu’elle inquiète. Pour l’heure, une enquête, diligentée avec promptitude par les autorités ivoiriennes, s’efforce désormais de percer ce voile, scrutant chaque recoin pour démêler l’écheveau d’une fin aussi soudaine qu’inexpliquée.

L’ascension brisée d’un géant de la finance africaine à Abidjan

John Mokom, investi à la tête de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire depuis octobre 2021, incarnait une figure d’excellence dans le firmament financier africain. Originaire du Cameroun, cet homme au destin hors normes avait tracé sa voie à travers le Canada et les États-Unis, forgeant une carrière d’une envergure rare avant de poser ses valises à Abidjan. Sous sa direction, la banque, pionnière du numérique en terre ivoirienne, avait consolidé sa réputation, portée par une vision où l’innovation se conjuguait à l’engagement communautaire. Malheureusement, sa disparition, survenue à l’âge où l’expérience se mêle à l’audace, laisse un vide que le milieu bancaire peine encore à mesurer.

Onde de choc à Abidjan : hommages et spéculations après la mort du DG

La nouvelle, propagée comme une onde dans les cercles économiques et diplomatiques, a suscité une onde de sidération. En effet, à Abidjan, où la Standard Chartered Bank s’était affirmée comme un pilier depuis son implantation en 2018, les hommages affluent, teintés d’une douleur sincère. « Un leader d’une humanité rare », murmure-t-on dans les couloirs de la finance, tandis que la diaspora camerounaise, forte dans cette ville, pleure un fils dont la réussite inspirait au-delà des frontières. Quant aux spéculations, elles foisonnent : acte isolé, règlement de comptes ou tragédie fortuite ? Pour l’instant, nul ne sait encore, et l’enquête, dans sa quête de vérité, devra répondre à ces murmures qui agitent les esprits.

Enquête complexe à Abidjan : la police face au mystère Mokom

Les forces de l’ordre, sous la houlette de la police judiciaire d’Abidjan, ont investi les lieux avec une rigueur méthodique. Cependant, l’absence de violence apparente complique la tâche, orientant les investigations vers des hypothèses aussi diverses que subtiles. Dès lors, les objets disparus – outils de travail et de mobilité – pourraient-ils trahir une intention ? Parallèlement, les regards se tournent aussi vers l’entourage professionnel et personnel de Mokom, cet homme dont la discrétion n’égalait que la stature. Dans un contexte où la sécurité s’est renforcée depuis les tumultes d’antan, ce drame interpelle, ravivant le souvenir d’une Côte d’Ivoire résolue à préserver sa stabilité.

Abidjan en deuil : l’ombre du mystère plane sur la mort d’un leader

Par la perte de John Mokom, ainsi, Abidjan ne déplore pas seulement un dirigeant ; elle s’interroge sur les ombres qui, parfois, s’étendent là où brille la lumière du progrès. De ce fait, l’enquête, dans son cours naissant, promet de dévoiler les dessous d’une fin qui, pour l’instant, échappe à toute certitude. En définitive, le destin de cet homme, fauché au zénith de son éclat, reste suspendu entre mystère et mémoire, laissant à ceux qui l’ont côtoyé le soin de deviner ce que l’avenir, dans son silence, pourrait encore révéler.

Une bataille foncière au sommet de l’État : la chute d’un titan aux pieds d’argile

Abidjan, 4 mars 2025 – Dans les arcanes du pouvoir ivoirien, où les ambitions s’entrelacent aux intrigues, une saga judiciaire d’une rare intensité vient de livrer son verdict, ébranlant les fondations d’une rivalité aussi ancienne que symbolique. La Société Nationale d’Édition de Documents Administratifs et d’Identification (SNEDAI), fleuron entrepreneurial d’Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale, s’est vue infliger une sentence implacable par le Tribunal de Commerce : une condamnation à verser six milliards de francs CFA à Martine Coffi-Studer, figure tutélaire d’Africa Global Logistics, anciennement Bolloré Africa Logistics. Ce dénouement, fruit d’un bras de fer qui couvait depuis des lustres, résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel d’Abidjan, révélant les fissures d’un édifice bâti sur des sables mouvants.

Une querelle ancrée dans la terre de Treichville

Au cœur de cette tempête judiciaire se trouve un lopin de terre de 5000 mètres carrés, niché dans le quartier vibrant de Treichville, devenu l’épicentre d’une lutte acharnée. Propriétaire légitime de ce terrain, attestée par un acte de concession définitive (ACD), Martine Coffi-Studer a vu son bien exproprié et transformé en gare de transport lagunaire par la Société de Transport Lagunaire (STL), une branche tentaculaire de SNEDAI. Ce qui aurait pu passer pour une simple opération d’utilité publique s’est mué en une affaire retentissante, dévoilant un enchevêtrement de manœuvres et de faux-semblants.

Adama Bictogo, fort de son influence et de son aura politique, s’était prévalu d’un décret présidentiel de déclassement, censé légitimer cette appropriation. Mais les douze juges du Tribunal de Commerce, dans une unanimité aussi rare que significative, ont balayé ses prétentions d’un revers cinglant. Leur verdict, d’une clarté cristalline, a mis en lumière une vérité troublante : ce décret, censé porter la caution d’Alassane Ouattara, reposait sur un échafaudage de duperies, un arrêté ministériel fondé sur un relevé topographique frauduleux.

Le fantôme d’un passé réinventé

L’histoire prend une tournure presque irréelle lorsqu’on plonge dans les méandres de cette supercherie. En 2016, sous l’égide du ministère des Transports alors dirigé par Gaoussou Touré, SNEDAI avait soumis des documents censés appuyer sa requête de déclassement. Parmi eux, un relevé topographique, pièce maîtresse de l’argumentaire, portait une signature qui, à l’examen, s’est révélée être un spectre surgi d’outre-tombe. Le signataire, supposé garant de l’authenticité, était décédé depuis des années au moment où le document aurait été paraphé. Un « vrai-faux », comme l’ont qualifié les juges, qui a précipité la déroute de Bictogo, transformant son audace en un piège fatal.

Ce subterfuge, aussi audacieux qu’imprudent, a non seulement induit en erreur le président Ouattara, mais a également exposé les fragilités d’un système avec lequel le pouvoir et les affaires dansent une valse parfois trop intime. Martine Coffi-Studer, armée de son bon droit et d’une ténacité forgée dans les hautes sphères du monde entrepreneurial, a su déjouer cette machination, faisant plier un adversaire dont l’assurance semblait jusqu’alors inébranlable.

Un verdict aux échos profonds pour SNEDAI

La condamnation de SNEDAI à verser six milliards de francs CFA n’est pas qu’une simple sanction pécuniaire ; elle est une onde de choc qui traverse les couloirs du pouvoir et les cercles d’influence. Pour Adama Bictogo, cet échec judiciaire ternit l’éclat d’un parcours jalonné de succès, de la création de SNEDAI à son ascension au perchoir de l’Assemblée nationale. Proche d’Alassane Ouattara depuis des décennies, il voit aujourd’hui son prestige entamé par une affaire qui mêle ambition démesurée et fragilité documentaire.

Pour Martine Coffi-Studer, cette victoire est une consécration, celle d’une femme d’affaires dont la stature n’a cessé de grandir, de la fondation d’Océan Ogilvy à la présidence d’Africa Global Logistics. Elle incarne une résistance face aux tentatives d’empiétement, un rempart contre les appétits voraces qui parfois gangrènent les sphères influentes.

SNEDAI : une chute aux accents de poésie

Et tandis que le crépuscule enveloppe Treichville, théâtre de cette bataille épique, une leçon se dessine dans les reflets de la lagune. Les empires, qu’ils soient de pierre ou de pouvoir, ne tiennent que par la solidité de leurs fondations. Adama Bictogo, juché sur un colosse aux pieds d’argile, a cru pouvoir défier l’ordre des choses, mais la vérité, tel un courant impétueux, a fini par emporter ses illusions. Dans cette danse des titans, c’est Martine Coffi-Studer qui, d’un pas léger, mais ferme, s’éloigne victorieuse, laissant derrière elle un écho : même au sommet, la justice sait parfois murmurer plus fort que les ambitions.