Grands Lacs : Gnassingbé en médiateur à Kampala chez Museveni

Faure Gnassingbé en Ouganda  : une médiation diplomatique pour la paix dans les Grands Lacs

Dans une entreprise résolue pour apaiser les tensions régionales, le président de la République du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, a effectué une visite de travail à Kampala, le mardi 22 avril à 10 h 00 heure locale (8 h 00 GMT), où il a été chaleureusement reçu par son homologue ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, au State Lodge de Nakasero. Cette rencontre, d’une durée de trois heures, a permis aux deux dirigeants d’aborder des enjeux cruciaux, mêlant coopération bilatérale et sécurité régionale, dans un contexte marqué par la crise persistante dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). En tant que médiateur désigné par l’Union Africaine, le leader togolais poursuit une diplomatie active pour désamorcer ce conflit.

Faure Gnassingbé a  rencontré Yoweri Museveni à Kampala pour discuter sécurité régionale et médiation dans la crise de l’est de la RDC.Des discussions axées sur la sécurité régionale

La sécurité dans la région des Grands Lacs a figuré en tête des préoccupations lors des échanges. L’Ouganda, pays enclavé bordé par la RDC et le Rwanda, joue un rôle stratégique face à l’escalade des violences dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où les tensions entre Kinshasa et Kigali, exacerbées par le mouvement M23, fragilisent la stabilité régionale. En fait, les deux présidents ont exploré des «  sujets d’intérêt commun  » et des approches pour renforcer la sécurité. Gnassingbé, fort de ses récentes consultations avec les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) la semaine précédente, a partagé ses perspectives sur une résolution pacifique, prônant le dialogue sous l’égide du processus de Luanda.

Museveni, figure influente de la région, a réaffirmé l’engagement de l’Ouganda dans les opérations conjointes avec les Forces Armées de la RDC (FARDC) contre les groupes armés, notamment les Forces Démocratiques Alliées (ADF), affiliées à l’État islamique. « L’unité africaine est essentielle pour surmonter les défis sécuritaires », a-t-il déclaré. La rencontre, à laquelle ont participé le ministre ougandais des Affaires étrangères, Gen. Jeje Odongo, le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey et l’ancien Premier ministre ougandais Amama Mbabazi, a également abordé le renforcement des liens économiques, notamment dans l’agriculture et le commerce.

Une médiation togolaise en plein essor à Kampala

Nommé médiateur par l’Union Africaine , Faure Gnassingbé multiplie les initiatives diplomatiques pour apaiser les tensions dans les Grands Lacs. Cette visite à Kampala est considérée comme une étape clé de sa «  diplomatie régionale  » et s’inscrit dans une série de missions incluant des pourparlers à Kinshasa et à Kigali. Le Togo, bien que géographiquement éloigné, s’impose comme un acteur neutre, capitalisant sur son expérience dans la médiation régionale, notamment au sein de la CEDEAO.

Un contexte régional explosif

La crise dans l’est de la RDC, marquée par des affrontements entre l’armée congolaise et le M23, a déplacé plus de 1,7 million de personnes en 2024, selon l’UNHCR. L’Ouganda, accusé par Kinshasa de passivité face aux activités transfrontalières du M23, maintient des relations complexes avec le Rwanda, allié présumé du groupe rebelle. Museveni, qui a accueilli des sommets similaires par le passé, comme celui d’Oyo en 2022 avec Gnassingbé et d’autres leaders, cherche à équilibrer ses engagements régionaux tout en consolidant ses alliances.

Une diplomatie porteuse d’espoir, mais fragile

La visite de Faure Gnassingbé à Kampala symbolise un espoir de dialogue, essentiel pour apaiser les conflits régionaux. La complexité des relations entre la RDC et le Rwanda ainsi que les défis logistiques de la médiation nécessitent une vigilance constante. Néanmoins, l’engagement de leaders comme Gnassingbé et Museveni peut tracer un chemin vers une paix durable dans les Grands Lacs, en réinventant la coopération africaine.

Gnassingbé à Kigali : médiation pour la paix en RDC

Faure Gnassingbé à Kigali : Une médiation audacieuse pour apaiser la crise dans l’Est de la RDC

Dans un élan diplomatique d’une rare intensité, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, investi du rôle de médiateur par l’Union africaine (UA), a poursuivi ses consultations pour désamorcer la crise qui embrase l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). En effet, Le lundi 21 avril  à 10h00 heure locale (8h00 GMT), le chef d’État togolais a foulé le sol de Kigali pour une rencontre cruciale avec son homologue rwandais Paul Kagame. Cette visite, troisième étape d’une série entamée à Luanda et Kinshasa, s’inscrit dans une quête résolue de dialogue pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs, secouée par un conflit aux ramifications complexes.

Un tête-à-tête pour sonder les racines du conflit

Accueilli avec les honneurs dus à son rang, Faure Gnassingbé s’est entretenu en tête-à-tête avec Paul Kagame dans une atmosphère décrite comme franche et constructive. Les discussions, qui ont débuté à 11h30 heure locale (9h30 GMT), ont porté sur les causes profondes du conflit, ses conséquences humanitaires dévastatrices et le rôle des acteurs régionaux, notamment dans le contexte des tensions entre Kigali et Kinshasa. La crise dans l’Est de la RDC, exacerbée par les affrontements impliquant le mouvement rebelle M23, accusé par la RDC de bénéficier du soutien rwandais, constitue un défi majeur pour la stabilité régionale. Le Rwanda, de son côté, pointe du doigt la menace posée par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé basé en RDC, comme justification de ses préoccupations sécuritaires.

« Le président Gnassingbé a réitéré sa disponibilité à travailler avec toutes les parties prenantes pour une solution durable », a rapporté un communiqué de la présidence togolaise. Cette posture, empreinte de pragmatisme, reflète l’ambition du Togo de poser les jalons d’un dialogue inclusif, capable de transcender les méfiances mutuelles entre les belligérants. À Kigali, comme lors de ses précédentes étapes à Luanda le 16 avril et à Kinshasa le 18 avril, le médiateur a aussi  insisté sur la nécessité d’une réconciliation durable pour enrayer la spirale de violence qui a déjà déplacé plus de deux millions de personnes dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Une mission sous le sceau de l’Union africaine à Kigali

Désigné le 12 avril 2025 comme médiateur de l’UA, sur proposition du président angolais João Lourenço, Faure Gnassingbé hérite d’une tâche aussi ardue qu’essentielle. Succédant à Lourenço, qui avait piloté le processus de Luanda, le dirigeant togolais doit naviguer dans un écheveau diplomatique où les rivalités entre la RDC et le Rwanda, les revendications des groupes armés et les intérêts des blocs régionaux comme la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) compliquent toute tentative de résolution.

À Kigali, Gnassingbé a pu capitaliser sur les relations cordiales qu’il entretient avec Paul Kagame, forgées lors de visites antérieures, notamment celle du 18 janvier 2025, au cours de laquelle les deux leaders avaient signé des accords de coopération dans les domaines de l’agriculture, du commerce et de l’énergie. Cette proximité, loin d’entacher sa neutralité, semble renforcer sa capacité à engager un dialogue direct avec le président rwandais, réputé pour son habileté diplomatique.

Une crise aux enjeux régionaux et humanitaires

La crise dans l’Est de la RDC, marquée par la prise de Goma par les rebelles du M23 le 27 janvier 2025, a atteint un point critique. Les accusations mutuelles entre Kinshasa et Kigali – la RDC dénonçant le soutien rwandais aux rebelles et le Rwanda accusant la RDC de protéger les FDLR – ont entravé les efforts de médiation antérieurs, notamment ceux menés dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi. La chute de Goma, un hub humanitaire et économique, a aggravé la crise, avec des milliers de civils exposés à la violence et des services essentiels, tels que l’électricité et l’eau, gravement perturbés.

Le président Gnassingbé, conscient de ces défis, a plaidé pour une approche qui tienne compte des préoccupations sécuritaires de toutes les parties tout en priorisant l’urgence humanitaire. Lors de son entretien avec Kagame, il a évoqué la possibilité de relancer des pourparlers directs entre la RDC et le M23, une proposition que Kinshasa a récemment accueillie avec une ouverture prudente, bien que soumise à des conditions strictes de la part des rebelles.

Un leadership togolais au service de la paix à Kigali

La mission de Faure Gnassingbé s’inscrit dans une tradition d’engagement togolais pour la paix en Afrique. Réputé pour sa discrétion et son aptitude à fédérer des acteurs divergents, le président togolais a déjà joué un rôle clé dans la résolution de crises sociopolitiques sur le continent. En plus, sa nomination par l’UA, entérinée après des consultations avec les leaders de la Tanzanie, du Burundi, du Ghana et de la Mauritanie, témoigne de la confiance placée en son leadership.

À Kigali, Gnassingbé a réaffirmé l’ambition du Togo de «  poser les bases d’un dialogue constructif et d’une réconciliation durable  », un objectif qui passe par la redynamisation des relations entre la RDC et le Rwanda. Les échanges avec Kagame, qui se sont prolongés jusqu’à 15h00 heure locale (13h00 GMT), ont également abordé les implications régionales du conflit, notamment les tensions aux frontières et les risques d’escalade impliquant d’autres acteurs, comme la SADC, qui a renforcé son soutien militaire à la RDC.

Une lueur d’espoir dans un horizon incertain

La visite de Faure Gnassingbé à Kigali, saluée sur les réseaux sociaux comme un pas vers la désescalade, illustre la détermination de l’UA à reprendre la main sur une crise où les initiatives diplomatiques se sont multipliées sans toujours porter leurs fruits. Des utilisateurs sur X ont loué l’engagement du président togolais, soulignant son rôle dans la promotion d’un «  dialogue constructif  » entre Kigali et Kinshasa.

Pourtant, le chemin vers la paix reste semé d’embûches. La méfiance persistante entre les parties, les divergences entre les blocs régionaux et les intérêts économiques liés aux ressources minières de l’Est de la RDC compliquent la tâche du médiateur. La question demeure  : Gnassingbé parviendra-t-il à concilier les impératifs de sécurité, les aspirations des populations locales et les ambitions géopolitiques des acteurs impliqués  ? Alors que la région des Grands Lacs oscille entre espoir et incertitude, cette mission diplomatique pourrait esquisser les contours d’un avenir plus stable, à condition que toutes les parties saisissent cette opportunité de dialogue.

Faure Gnassingbé à Luanda  : Premiers pas d’un médiateur pour la paix en RDC

Luanda, 17 avril 2025 – À peine investi de son rôle de médiateur par l’Union africaine pour apaiser les tensions persistantes entre la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et le Mouvement du 23 mars (M23), le Président togolais Faure Essozimna Gnassingbé s’est envolé pour Luanda hier mercredi. Accueilli avec les honneurs dus à son rang par son homologue angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, président en exercice de l’Union africaine, cette visite marque un engagement résolu du chef d’État togolais à insuffler une nouvelle dynamique de paix dans une région malheureusement trop souvent tourmentée par les conflits armés.

Faure Gnassingbé, nouvellement désigné médiateur pour le conflit en RDC, s'est entretenu à Luanda avec le Président angolais João Lourenço Dialogue au sommet à Luanda  : Gnassingbé et Lourenço unissent leurs efforts pour une paix durable en RDC

Dans l’enceinte feutrée du palais présidentiel angolais, les deux dirigeants ont engagé des échanges d’une rare densité et d’une importance capitale pour l’avenir de la région. Au cœur de leurs discussions approfondies figuraient en priorité l’aggravation inquiétante de la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, ainsi que l’identification des leviers stratégiques susceptibles de raviver un dialogue constructif et inclusif entre Kinshasa et Kigali.

Cette concertation de haut niveau s’inscrit dans le prolongement direct des efforts diplomatiques inlassables déployés par João Lourenço, figure centrale et respectée de la médiation régionale. Ensemble, les deux présidents ont minutieusement scruté les mécanismes les plus à même de consolider un cessez-le-feu effectif sur le terrain et de relancer un dialogue politique inclusif, en s’appuyant sur les cadres régionaux et continentaux existants.

Reconnaissance africaine  : le Togo, acteur clé de la résolution des crises régionales

Le choix de Faure Gnassingbé comme médiateur dans ce dossier complexe, entériné le 12 avril par l’Union africaine à l’initiative conjointe de João Lourenço et d’autres dirigeants africains influents, consacre une fois de plus la réputation de la diplomatie togolaise, reconnue pour sa finesse et son efficacité dans la résolution des conflits. À cet égard, le président angolais n’a pas manqué de saluer publiquement l’engagement personnel de son hôte, dont l’habileté avérée à désamorcer les crises sociopolitiques et sécuritaires sur le continent africain inspire une confiance unanime au sein de la communauté des nations. Il est important de noter que cette visite fait écho à une rencontre préparatoire qui s’était tenue à Lomé le 27 mars dernier, où un émissaire angolais avait déjà souligné le rôle pivot joué par le Togo dans la quête de stabilité régionale.

Engagement total pour la stabilité régionale  : Lourenço réaffirme son soutien à la mission de Gnassingbé

Les deux chefs d’État ont réaffirmé avec force leur détermination commune à œuvrer sans relâche en faveur d’un apaisement durable des tensions dans la région, conjuguant leurs efforts diplomatiques afin de transcender les divergences persistantes et de promouvoir une coexistence pacifique et constructive entre toutes les parties impliquées dans le conflit. Dans cette optique, le président Lourenço a renouvelé son soutien indéfectible à la mission délicate confiée à son homologue togolais, voyant en lui une figure d’équilibre et de rassemblement, capable de fédérer les différents acteurs autour d’une vision commune de paix et de stabilité pour la région des Grands Lacs.

Lueur d’espoir sur un chemin semé d’embûches  : la médiation togolaise face aux défis colossaux de la RDC

Cette première étape cruciale à Luanda pose les fondations d’une médiation qui s’annonce complexe et ardue, dans un contexte régional particulièrement volatile où les violences persistantes et les rivalités géopolitiques profondes continuent d’entraver tout progrès significatif vers une résolution définitive du conflit. Fort de sa riche expérience diplomatique, Faure Gnassingbé incarne un espoir certes mesuré, mais bien réel pour les populations de l’Est congolais, qui vivent depuis trop longtemps asphyxiées par l’instabilité et la violence.

Cependant, le succès de cette entreprise ambitieuse dépendra in fine de la capacité des différents acteurs régionaux à traduire ces engagements politiques en actes concrets sur le terrain. Ainsi, l’horizon, bien qu’il s’éclaire d’une lueur prometteuse grâce à cette initiative, demeure encore suspendu aux efforts collectifs et à la bonne volonté de tous les acteurs impliqués dans cette crise complexe.

Grands Lacs : Faure Gnassingbé, médiateur de l’Union africaine pour une paix durable entre RDC et Rwanda

Dans une démarche empreinte de gravité et d’espérance, l’Union africaine (UA) a récemment porté son choix sur S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise, pour assumer la délicate mission de médiateur entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette décision, entérinée par un mécanisme discret, mais éloquent appelé «  procédure silencieuse  », s’inscrit dans une volonté affirmée de perpétuer les efforts de paix initiés par S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de l’Angola et figure éminente de l’UA en matière de réconciliation. Face à une crise persistante dans l’est de la RDC, cette nomination se veut un jalon supplémentaire vers la concorde et la stabilité dans une région tourmentée, celle des Grands Lacs.

Un choix scellé par la procédure silencieuse : une méthode singulière 

L’adoption de cette désignation par la «  procédure silencieuse  » mérite qu’on s’y attarde tant elle révèle la subtilité des processus décisionnels au sein de l’UA. Loin des débats publics et des délibérations ostentatoires, cette approche repose sur un consensus implicite des États membres, signe d’une unité tacite face à l’urgence du contexte. La crise dans l’est de la RDC, marquée par des affrontements récurrents, des exodes massifs et une défiance mutuelle entre Kinshasa et Kigali, exigeait une réponse prompte et sans équivoque. En confiant cette tâche à Faure Essozimna Gnassingbé, l’UA prolonge l’élan insufflé par João Lourenço, dont l’action a déjà permis d’amorcer des pourparlers entre les deux nations voisines. Ce relais témoigne d’une stratégie concertée visant à pérenniser les avancées tout en insufflant une nouvelle dynamique.

Le Président togolais, dont l’expérience en matière de règlement des différends n’est plus à démontrer, succède ainsi à un prédécesseur qui s’est illustré par son dévouement à la cause de la paix. João Lourenço, en sa qualité de Champion de l’UA pour la Paix et la Réconciliation, avait en effet multiplié les initiatives — sommets régionaux, médiations directes — pour désamorcer les tensions. Aujourd’hui, le flambeau passe à Gnassingbé, dont le parcours diplomatique, notamment en Afrique de l’Ouest, lui confère une légitimité certaine pour relever ce défi d’envergure.

L’élan de reconnaissance du Togo et la promesse d’un engagement résolu

La réaction du Togo à cette investiture ne s’est pas fait attendre. Dans une allocution empreinte de solennité, le gouvernement togolais a exprimé sa «  profonde gratitude  » envers le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA ainsi qu’envers João Lourenço pour avoir distingué Faure Essozimna Gnassingbé. Cette marque de confiance, loin d’être anecdotique, est perçue comme une reconnaissance du rôle croissant du Togo dans les affaires continentales. Lomé a d’ailleurs tenu à réitérer la détermination de son Président à «  contribuer activement  » à l’instauration d’une paix pérenne, à la réconciliation des parties et à la consolidation de l’équilibre dans la région des Grands Lacs.

Ce volontarisme s’appuie sur un héritage solide. Faure Essozimna Gnassingbé s’est déjà illustré dans des médiations complexes, notamment au Mali ou en Guinée-Bissau, où sa capacité à fédérer les acteurs et à promouvoir le dialogue a été saluée. Sa neutralité, alliée à une finesse diplomatique éprouvée, constitue un atout précieux pour aborder une crise aussi enracinée que celle opposant la RDC et le Rwanda.

 RDC et le Rwanda : une médiation aux multiples enjeux pour la région

L’entrée en scène du Président togolais soulève des espoirs légitimes quant à l’évolution de ce conflit aux ramifications profondes. En premier lieu, elle réaffirme la vocation de l’UA à privilégier des réponses endogènes aux défis du continent, en écho à la maxime «  des solutions africaines aux problèmes africains  ». En désignant un médiateur issu d’un pays extérieur aux tensions directes, l’organisation garantit une impartialité essentielle pour renouer les fils d’un dialogue souvent rompu.

Sur le terrain, l’enjeu est de taille  : apaiser les relations entre la RDC et le Rwanda, dont les différends, les accusations de soutien à des factions rebelles, les litiges frontaliers, les rivalités économiques ont alimenté une spirale d’hostilités. La mission de Gnassingbé consistera à instaurer un cadre de discussions apaisé, où les contentieux pourront être exposés et résolus par des engagements mutuels. Sécurité des frontières, démantèlement des groupes armés et coopération régionale figurent parmi les dossiers prioritaires qui pourraient, sous son égide, trouver un début de règlement.

Au-delà de cet axe bilatéral, les retombées d’une médiation fructueuse pourraient irradier l’ensemble de la région des Grands Lacs. Longtemps minée par des conflits imbriqués impliquant l’Ouganda, le Burundi ou encore la Tanzanie, cette zone stratégique aspire à une embellie. Une entente entre Kinshasa et Kigali pourrait ainsi poser les jalons d’une collaboration élargie, notamment dans l’exploitation raisonnée des ressources naturelles et le renforcement des échanges économiques.

 RDC et le Rwanda: une perspective ancrée dans l’espoir

La nomination de Faure Essozimna Gnassingbé comme médiateur de l’Union africaine ouvre un chapitre prometteur dans la quête de paix entre la RDC et le Rwanda. Elle incarne la continuité d’un effort collectif, porté par une institution résolue à accompagner ses membres vers la concorde. Le succès de cette entreprise reposera sur l’habileté du Président togolais à tisser des liens de confiance, à proposer des issues viables et à mobiliser les volontés autour d’un projet commun.

Loin de se limiter à une simple alternance de médiateurs, cette décision reflète une ambition plus vaste  : celle de voir la région des Grands Lacs s’émanciper des chaînes de l’instabilité pour embrasser un destin de prospérité partagée. Si les obstacles demeurent nombreux, l’implication de l’UA et la détermination des acteurs en présence laissent entrevoir une possibilité tangible de réconciliation, dont les fruits pourraient profiter à des générations entières.