Françoise Dogomangue : une voix togolaise contre les VBG

Togo : une championne des Droits des Femmes au service des victimes de violences

 

Dapaong, 22 août 2025 Françoise Dogomangue, présidente fondatrice de l’Association des Femmes et Filles Handicapées Vaillantes de la Région des Savanes, vient de marquer un tournant décisif dans son combat pour la justice et l’égalité. En effet, elle a été sélectionnée pour participer au prestigieux Programme de Visiteur International (IVLP) aux États-Unis, axé sur la lutte contre la violence coercitive. Elle revient au Togo avec des outils et une détermination renforcée pour soutenir les victimes de violences conjugales et sexuelles. Son parcours inspirant, salué par l’Ambassade des États-Unis, fait d’elle une figure incontournable dans la défense des droits humains dans la région.

 

Françoise Dogomangue : Une formation pour amplifier l’impact

 

Lors de son séjour aux États-Unis, organisé dans le cadre du programme IVLP financé par le Département d’État américain, Françoise Dogomangue a bénéficié d’une formation intensive sur les stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce programme, qui réunit chaque année des leaders du monde entier, lui a permis d’explorer des approches innovantes pour prévenir la violence coercitive.

« Cette expérience m’a donné des clés pour mieux accompagner les victimes et sensibiliser les communautés », a-t-elle confié à son retour à Dapaong.

Les compétences acquises, notamment en matière de plaidoyer, de collecte de données et de coordination avec les autorités, devraient permettre à son association de renforcer ses actions dans la région des Savanes. Selon une étude récente, 28 % des femmes âgées de 15 à 49 ans dans cette région ont subi des violences physiques ou sexuelles, souvent exacerbées par la pauvreté et les inégalités de genre.

 

Une association au cœur du changement

 

Fondée en 2018, l’Association des Femmes et Filles Handicapées Vaillantes de la Région des Savanes s’est imposée comme un pilier de l’inclusion et de la protection des droits des femmes, en particulier celles en situation de handicap. Basée à Dapaong, elle mène des actions de sensibilisation, offre un soutien psychologique et juridique aux victimes et promeut l’autonomisation économique à travers des formations professionnelles. Le travail de Françoise Dogomangue, qui combine son expérience personnelle en tant que personne handicapée et son engagement militant, a permis de toucher des centaines de femmes dans les zones rurales.

Son passage aux États-Unis a également été l’occasion d’échanger avec d’autres leaders internationaux, notamment sur des modèles de centres d’accueil pour victimes de violences. L’Ambassade des États-Unis à Lomé a salué son engagement comme « une source d’inspiration pour tous ceux qui luttent pour un monde plus juste ».

Le Togo face à un défi persistant

 

Si le Togo a fait des progrès significatifs dans la lutte contre les violences basées sur le genre, notamment grâce à des réformes législatives et à des programmes soutenus par des partenaires internationaux, des défis persistent. En particulier, dans les régions reculées comme les Savanes, où les traditions patriarcales et le manque de ressources freinent l’accès à la justice. C’est pourquoi l’engagement de figures comme Françoise Dogomangue, appuyé par des initiatives internationales, joue un rôle clé pour combler ces lacunes.

Son association travaille en étroite collaboration avec des ONG locales et des institutions publiques, comme le ministère de l’Action sociale, pour mettre en place des mécanismes de signalement des abus et des programmes de réinsertion pour les survivantes. Ces efforts s’inscrivent dans la stratégie nationale de promotion de l’égalité des genres, qui vise à réduire les violences faites aux femmes de 50 % d’ici 2030.

 

Françoise Dogomangue : Défis et perspectives

 

Malgré son dynamisme, l’Association des Femmes et Filles Handicapées Vaillantes fait face à des contraintes financières et logistiques. La mise en œuvre des leçons tirées du programme IVLP nécessitera un soutien accru, notamment pour former des éducateurs communautaires et étendre les services aux autres régions du Togo. Cependant, le réseau international tissé par Françoise Dogomangue ouvre des perspectives de partenariats avec des organisations américaines et africaines.

 

Françoise Dogomangue : Un modèle pour l’avenir

 

En revenant au Togo avec de nouvelles compétences et une vision renforcée, Françoise Dogomangue pave la voie à un avenir où les femmes et les filles, handicapées ou non, pourront vivre à l’abri des violences. Son engagement, soutenu par l’Ambassade des États-Unis, illustre le pouvoir du leadership communautaire pour transformer les réalités sociales. Dans sa quête d’une société plus équitable, le Togo fait entendre une voix forte, porteuse d’un idéal d’unité, de justice et d’égalité. Ce chemin engagé pourrait-il inspirer d’autres acteurs du changement à travers le pays à s’élever contre ce fléau ?

Samuel Munzele Maimbo : une odyssée africaine au service d’une vision ambitieuse

Du 25 mars au 1ᵉʳ avril 2025, Samuel Munzele Maimbo, aspirant à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), a sillonné le continent, de Lomé à Rabat, pour dévoiler une ambition aussi claire qu’exaltante. Ce périple, bien plus qu’une campagne, s’est révélé une immersion édifiante dans les dynamiques qui sculptent l’avenir africain, porté par des rencontres empreintes de ferveur et des constats lumineux.

Samuel Munzele Maimbo, candidat à la présidence de la BAD, partage une vision optimiste pour l’Afrique, inspirée par son périple Le continent, miroir de ses promesses

À chaque escale, une leçon s’est imposée avec une netteté saisissante. À Lomé, le Togo déploie l’audace numérique pour métamorphoser ses services publics, offrant un modèle dans lequel la technologie devient levier d’efficacité. Au Cameroun, les chaînes de valeur agricoles se dressent en passerelles vers des lendemains prospères, révélant un potentiel économique prêt à éclore. Le Sénégal, lui, brandit l’étendard des énergies renouvelables, prouvant que l’innovation verte peut redessiner l’horizon énergétique. Enfin, le Maroc érige ses écosystèmes industriels en bastions créateurs d’emplois dignes, témoignage d’une modernité maîtrisée. Ces étapes, autant de jalons, illustrent une Afrique qui ne se contente pas de rêver son avenir, mais le façonne avec ardeur.

L’humain, cœur battant de l’Afrique

Au fil des dialogues et des salutations échangées, Samuel Munzele Maimbo a puisé une certitude inébranlable : la véritable fortune du continent réside dans ses âmes. « L’ingéniosité, la ténacité et la volonté que j’ai contemplées m’éblouissent », confie-t-il, émerveillé par cette mosaïque de talents. Ces qualités, loin d’être de vains ornements, constituent le socle d’une transformation profonde, portée par des femmes et des hommes qui, face aux obstacles, opposent des réponses façonnées sur mesure. Les entraves existent, nul ne le nie, mais les remèdes, nés du génie africain, brillent d’une réalité tangible.

Samuel Munzele Maimbo, candidat à la présidence de la BAD, partage une vision optimiste pour l’Afrique, inspirée par son périple Samuel Munzele Maimbo : une BAD au service des possibles

Fort de ces observations, le candidat envisage une Banque africaine de développement réinventée, gardienne des aspirations continentales. Par ailleurs, son projet est d’amplifier ces initiatives locales, d’en faire des phares pour guider l’Afrique vers une prospérité partagée. Soutenir l’innovation là où elle germe, catalyser les investissements là où ils fructifient, tel est le dessein qui l’anime. « Les solutions sont là, conçues par nous, pour nous », martèle-t-il, esquissant une institution qui ne domine pas, mais accompagne, avec une écoute aussi attentive qu’éclairée.

Un futur à portée de main

Ce voyage, riche d’enseignements, laisse entrevoir une Afrique au seuil d’une métamorphose éclatante. Samuel Munzele Maimbo y voit une invitation à l’action, un appel à fédérer les énergies pour que ces éclats d’excellence deviennent la norme. La route vers la présidence de la BAD s’annonce exigeante, mais une question persiste, suspendue comme une brise incertaine : saura-t-il, une fois aux commandes, transformer ces promesses en actes durables ? Le continent, impatient, guette la réponse.

 

Brigitte Adjamagbo Johnson : Une icône du leadership féminin honorée à Addis-Abeba

L’Afrique vient de célébrer l’une de ses figures les plus emblématiques du militantisme et de la politique. En effet, le 7 février dernier, à Addis-Abeba, Brigitte Adjamagbo Johnson a reçu le prestigieux prix « African Woman Pioneer » lors du 41ᵉ pré-sommet du Gender Is My Agenda Campaign (GIMAC). Cette distinction, d’une rare portée symbolique, consacre une trajectoire marquée par un engagement indéfectible pour l’égalité des sexes et la justice sociale.

Une militante infatigable, une voix incontournable

Depuis plusieurs décennies, Brigitte Adjamagbo Johnson incarne une force motrice dans la lutte pour l’autonomisation des femmes. Son nom résonne bien au-delà des frontières togolaises, tant son action a influencé les politiques de genre en Afrique de l’Ouest et sur le continent dans son ensemble.

Par ailleurs, en qualité de coordinatrice du réseau WiLDAF Afrique de l’Ouest depuis 1997, elle a été l’architecte de réformes majeures visant à ancrer l’égalité des sexes dans les législations nationales. Son engagement dépasse le cadre du plaidoyer ; il s’incarne dans des actions concrètes qui ont transformé le quotidien de milliers de femmes africaines.

Brigitte Adjamagbo Johnson : une femme d’État au parcours d’exception

Si son militantisme l’a propulsée sur la scène publique, Brigitte Adjamagbo Johnson est aussi une figure politique de premier plan. Titulaire d’un doctorat en droit privé, elle siège aujourd’hui à l’Assemblée nationale togolaise et assure la secrétairerie générale de la CDPA (Convention Démocratique des Peuples Africains).

En 2010, elle brise un plafond de verre en devenant la première femme à briguer la présidence du Togo – un exploit qui demeure inégalé à ce jour. Ce moment historique a posé les jalons d’une nouvelle ère où les femmes africaines, longtemps reléguées aux seconds rôles sur la scène politique, revendiquent désormais leur place dans les plus hautes sphères de décision.

Un engagement multiforme pour une Afrique équitable

En plus, Brigitte Adjamagbo Johnson n’a jamais limité son combat aux seules sphères institutionnelles. Son activisme s’étend à plusieurs fronts :

  • L’éducation des filles, convaincue qu’elle est le socle incontournable du développement.
  • L’accès des femmes aux postes de responsabilité, un levier essentiel pour briser les inégalités structurelles.
  • La lutte contre les violences basées sur le genre, un fléau qu’elle combat avec une détermination inébranlable.

Le prix « African Woman Pioneer » décerné par le GIMAC n’est pas une simple reconnaissance honorifique ; il symbolise l’aboutissement d’années de lutte opiniâtre pour une Afrique plus inclusive et plus juste.

Une distinction, un héritage en construction

En somme, au-delà des hommages, cette distinction vient rappeler l’urgence de poursuivre le travail entamé. Brigitte Adjamagbo Johnson incarne une génération de femmes leaders qui ouvrent la voie à celles qui prendront le relais. Son combat est celui d’un continent en mutation, où les barrières tombent progressivement sous l’impulsion de figures visionnaires et résolues.

En honorant son parcours, Addis-Abeba n’a pas simplement célébré une femme, mais tout un mouvement qui, peu à peu, façonne l’avenir de l’Afrique.