Une Aurore Solennelle pour les Sentinelles du Togo : 719 Gendarmes Scellent Leur Destin
Hier, 12 juin 2025, Lomé, capitale vibrante du Togo, a été le théâtre d’un événement d’une solennité rare. En effet, dans l’enceinte majestueuse du Tribunal de grande instance, 719 âmes vaillantes, issues de la prestigieuse classe 2023 des Forces Armées Togolaises (FAT), ont gravé à jamais leur nom dans l’histoire de la Gendarmerie nationale. Sous un ciel chargé de promesses, ces jeunes recrues, l’émotion palpable, ont prêté serment. Un acte d’une gravité quasi sacrée, marquant leur métamorphose en gardiens inébranlables de l’ordre et de la loi.
Un serment solennel : la gendarmerie togolaise accueille ses nouveaux soldats de la loi
C’est sous la férule du magistrat ESSE Koudouvo, figure d’autorité drapée de dignité, que s’est déroulée cette audience publique, empreinte d’une solennité qui semblait suspendre le temps. À ses côtés, le Lieutenant-Colonel KOURA Iniwé, commandant du groupement de gendarmerie de Lomé, portait haut la voix du Directeur général de la Gendarmerie nationale, entouré d’un aréopage impressionnant d’officiers supérieurs. Ensemble, ils ont présidé à ce rite de passage, où chaque mot prononcé résonnait comme un écho puissant de l’engagement républicain.
Triple engagement : un pacte indéfectible avec la République
La cérémonie, tel un tableau en trois actes, s’est déployée avec une précision quasi chorégraphique. Tout d’abord, la lecture des textes d’affectation, une litanie administrative transmuée en prélude solennel, assignant ces impétrants à leur vocation. Ensuite, le cœur battant de l’événement : la prestation de serment à la barre. Dans un silence recueilli, chaque gendarme, l’un après l’autre, a élevé sa voix pour déclamer :
« Je jure d’obéir à mes chefs, en tout ce qui concerne le service auquel je suis appelé et, dans l’exercice de mes fonctions, de ne faire usage de la force qui m’est confiée que pour le maintien de l’ordre et l’exécution des lois. »
Ces paroles, ciselées dans le marbre de la tradition, ne sont pas de simples formules ; elles sont un pacte, une offrande de loyauté et de discipline, un serment qui les lie indéfectiblement à la République. Enfin, le dernier acte : le renvoi à leurs fonctions, un envoi en mission qui sonne comme une véritable consécration.
Du centre d’instruction à la barre : une Genèse forgée dans l’effort
Avant de fouler ce parquet chargé de symboles, ces 719 recrues ont traversé un périple exigeant. Leur parcours a débuté au Centre National d’Instruction de Kara, un creuset niché au nord du pays où les rudiments de la vie militaire leur ont été inculqués avec rigueur. Puis, à l’École Nationale de Gendarmerie de Lomé, ils ont affiné leur art, couronnant leur formation par l’obtention du précieux Certificat d’Aptitude à la Gendarmerie (CAG). Ce cheminement, jalonné d’épreuves physiques et morales intenses, a façonné des serviteurs de l’État prêts à endosser leur manteau d’autorité avec humilité et fermeté.
Deux vagues, une ambition : la gendarmerie togolaise se régénère
Cette journée n’était pas une première. Neuf jours plus tôt, le 3 juin 2025, treize officiers, fruits mûris dans diverses écoles de formation, avaient prêté un serment semblable devant Ibrahim AWAL, Vice-Président de la Cour d’appel de Lomé. Ces deux événements, tels des fils d’une même trame, tissent une toile d’ambition claire pour la Gendarmerie nationale : celle d’une institution qui se régénère, se fortifie, et s’élève par la qualité de ses hommes et femmes, assurant ainsi la pérennité de son engagement.
Au-delà du faste des cérémonies et des uniformes impeccables, cette vague de nouvelles recrues incarne une espérance tangible et renouvelée pour le Togo. Dans un monde où l’ordre vacille parfois sous les assauts du chaos, ces gendarmes se dressent comme des remparts vivants, dépositaires d’une mission qui transcende également leur seule personne : protéger les citoyens, sauvegarder les biens, et veiller inlassablement sur les institutions.
En somme, leur serment n’est qu’un commencement – celui d’une ère où la Gendarmerie, enrichie de ces 719 âmes dévouées, s’affirme comme un pilier inébranlable de la nation. En ce jour mémorable, Lomé n’a pas seulement vu naître des gendarmes ; elle a aussi accueilli des vigies prêtes à éclairer les ténèbres et à porter haut les flambeaux de la justice et de la paix pour un Togo plus sûr et plus stable. L’avenir de la sécurité togolaise s’annonce prometteur.