Côte d’Ivoire/Covid-19: les personnes handicapées reçoivent des kits hygiéniques et des vivres

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert vendredi à Abidjan, des vivres et des kits hygiéniques aux personnes aveugles et handicapées physiques dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus (Covid-19).A l’Institut national ivoirien pour la promotion des aveugles (INIPA) de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, les pensionnaires de cet institut et l’ONG Aube Nouvelle en charge des personnes aveugles, ont reçu  des vivres et non vivres ainsi que des kits hygiéniques.

Le directeur de l’INIPA, Pokou Komenan et le président de l’ONG Aube Nouvelle, Yao Kouassi, ont tour à tour salué cette «marque de solidarité» du gouvernement ivoirien en faveur des populations vulnérables.

La Mutuelle des handicapées de Côte d’Ivoire a également reçu des dons similaires pour aider ses membres à lutter contre le Covid-19.

« Ce sont des personnes qui sont très vulnérables et qui pour la plupart exercent dans le secteur informel. L’arrêt des activités leur créé beaucoup de désagréments. Alors nous avons apporté également des kits alimentaires pour les aider à la subsistance », a expliqué la ministre Mariatou Koné lors d’une cérémonie de remise.

Poursuivant, elle a indiqué à cette occasion que les personnes handicapées seront bénéficiaires de deux fonds sur les quatre mis en place par le gouvernement ivoirien contre la pandémie du Covid-19.

A savoir, le fonds de soutien au secteur informel et le fonds de la solidarité. « On  ne peut pas vous oublier. On est ensemble pour vous relever. On est ensemble pour votre dignité», a assuré Mme Koné appelant les personnes handicapées à se protéger et à faire respecter les mesures barrières contre cette maladie.

Avant elle, Jean-Pascal Néné, le président de cette mutuelle qui revendique près de 310 personnes  handicapées en Côte d’Ivoire,  a exprimé la gratitude des siens au gouvernement ivoirien, exhortant à son tour les membres de son organisation au «respect rigoureux» des gestes barrières pour faire reculer la pandémie.

« On n’est pas sans savoir que 80% des personnes en situation de handicap exercent dans le secteur informel. Depuis le début de la pandémie,  toutes les activités se sont arrêtées», a regretté M. Néné estimant que ce don fait aux handicapées est  un « début de grand espoir».

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, environ 453 000 personnes en situation de handicap ont été dénombrées en Côte d’Ivoire avec 90% d’handicapés physiques et 10% d’handicapés psychiques.

Côte d’Ivoire: un accident de la circulation fait trois morts sur l’autoroute du Nord (Pompiers)

Une collision entre un véhicule de type particulier et un camion a fait cinq victimes dont trois décès «certains» vendredi sur l’autoroute du Nord, voie Sud PK 142, a appris APA de source sécuritaire. Dans une note d’information, le  Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) qui a été alerté aux environs de 08h 11 mn ( Heure locale et Gmt) pour secourir les victimes de cet accident, a indiqué qu’il s’agit d’un véhicule de particulier qui a quitté sa voie et percuté un camion qui venait dans le sens opposé.

Selon l’Office de la sécurité routière (OSER), 95% des accidents de la circulation qui surviennent en Côte d’Ivoire sont dus à des facteurs humains. En 2019, les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts en Côte d’Ivoire.

Covid-19: la reprise dans les écoles au Sénégal (Tribune)

Un ancien Inspecteur général de l’éducation nationale partage une opinion éclairée sur le redémarrage imminent des enseignements qui fait couler beaucoup d’encre au Sénégal.Depuis près de deux mois, les établissements scolaires et universitaires sont fermés à cause de la pandémie du coronavirus. Leur réouverture prévue à partir du 2 juin prochain (re)met à pied d’œuvre les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur. D’après le communiqué du Conseil des ministres du 6 mai courant, ils vont incessamment ouvrir des consultations avec les acteurs de leurs secteurs respectifs pour définir le protocole de la reprise dans les conditions qui respectent les consignes sanitaires imposées par la crise.

La question fait apparaître au sein de l’opinion un clivage entre les partisans de la réouverture d’une part et de l’autre les sceptiques. Car en réalité il n’existe pas d’esprits opposés à la décision gouvernementale dans la mesure où l’année académique a été interrompue juste après le premier semestre. Il en reste un autre qu’il faut bien remplir pour la validation du tout.

Les raisons et le schéma de la reprise

Quel que soit le retard accusé, un redémarrage vaut mieux qu’une année invalidée ou une année blanche. De tels accidents laissent sur la scolarité des élèves et des étudiants une empreinte indésirable comme une peine sur un casier judiciaire.

Le blocage du système éducatif présente l’inconvénient soit d’empêcher le recrutement de nouveaux élèves – qui se verraient ainsi privés d’un droit – et les transitions entre les cycles, soit de créer une surpopulation dans les établissements à la rentrée suivant l’année blanche ou invalidée. Dans un tel cas de figure, les élèves et surtout les étudiants devant se rendre à l’étranger pourraient repousser leur projet de mobilité d’un an.

Les incidences budgétaires et financières d’une annulation ne sont pas des moindres. Déjà un malaise se ressent dans l’enseignement privé où des retards de paiement de salaires et des manques à gagner par les établissements sont portés à l’attention de l’opinion. Les enseignants fonctionnaires qui y trouvaient un moyen d’améliorer leurs fins de mois assistent impuissants au gel de leurs vacations. Si la fermeture persistait plus longuement ne pourraient-ils pas eux également percevoir que les 70% de leurs rémunérations mensuelles du fait d’une éventuelle baisse dans les recettes de l’État consécutive à une prolongation de la crise ?

En raison du risque sanitaire, le déconfinement du système éducatif implique la prudence. Elle apparaît dans le scénario de la reprise qui doit être selon le gouvernement non immédiate et graduelle à l’échéance. Les classes d’examen démarreront le processus. Elles seront suivies des autres ; une autonomie étant reconnue aux universités pour convenir du remodelage de leur calendrier au titre du second semestre de l’année encore en cours.

Les craintes et les incertitudes

Si l’on compare le plan de retour dans les classes au Sénégal et dans d’autres pays francophones ayant été contraints par le Covid-19 de fermer leurs écoles en mars dernier, des points communs mais aussi des différences notables peuvent être repérés.

Partout on procède ou on envisage de le faire avec prudence d’autant que de la maladie et de son évolution on ne sait au fond que très peu de choses. Y compris le dessin des courbes d’évolution : un pic ou deux ? Aplatissement après le pic ou suite en dents de scie ? La seule certitude est l’incertitude des prévisions qui oblige les gouvernements à naviguer à vue.

Au Canada, la reprise est annoncée pour cette semaine. En France, elle aura lieu le 11 mai prochain. Dans les deux cas, la mesure touche en premier lieu les plus petits, à savoir les crèches et les écoles élémentaires. Il en a été ainsi convenu à partir du postulat selon lequel le coronavirus affecte de manière bénigne les enfants. Il n’en demeure pas moins que les jeunes sujets asymptomatiques sont des vecteurs potentiels de transmission. Et déjà à Montréal, dans certaines crèches, sont observés des cas inquiétants de contagion entre les enfants. D’où le choix laissé aux parents soit de retourner leurs enfants en classe soit de les retenir à la maison pour y poursuivre les apprentissages. Mais ils ne sont pas mis en vacances. Il faut attendre les retours d’expérience pour juger de la viabilité d’un tel palliatif.

De l’interprétation des décisions et déclarations rendues publiques au Sénégal, il ressort que la reprise a pour finalité d’empêcher l’invalidation de l’année académique entamée. C’est le sens de la priorité accordée aux classes d’examen (CM2, troisièmes, terminales). Par rapport à la pandémie, cette option est probablement sous-tendue par une hypothèse optimiste voulant que les catégories d’âge concernées soient aptes à se conformer aux gestes barrières et aux critères de distance que les enfants moins âgés. Quoiqu’il en soit, il sera indispensable de recomposer les effectifs des classes en petits groupes ; ce qui occasionnera au moins des dépassements de charges horaires pour les enseignants.

C’est à ce genre d’équation à plusieurs inconnues que les acteurs de l’enseignement supérieur vont se confronter. On sait que les résidences universitaires dépassent largement leurs capacités d’accueil autant du point de vue du logement que de la restauration. En outre, les niveaux de formation correspondant à la licence sont presque partout en situation de sureffectif. Les autorités et les personnels enseignants ne diront pas le contraire.

La gestion de cette situation exceptionnelle due aux incertitudes qui pèsent sur le court terme et obstruent l’horizon ne peut consister en la reprise à l’identique de recettes vues dans le passé. Il va falloir innover et l’aborder dans un esprit d’ouverture à la hauteur des défis à adresser par la Nation. Pour le moins, il faudra faire montre de patriotisme – si le mot n’est pas galvaudé – afin non seulement de trouver les consensus nécessaires, mais aussi d’accepter ex-ante que les plans élaborés de manière inclusive soient susceptibles de réajustements tout aussi indispensables. L’ennemi insaisissable auquel a été déclarée la guerre y contraint.

Lat Soucabé Mbow, Professeur des universités.

17 cas positifs et un décès de Covid-19 en deux jours, le Togo semble connaitre un pic de la maladie

Ces deux derniers jours, le nombre de cas positifs de coronavirus a augmenté en flèche et le Togo semble connaitre son pic de cas confirmés. En effet, les 07 et 08 mai 2020, dix-sept (17) cas se sont ajoutés aux cent vingt-huit (128) déjà recensés et un nouveau décès. Ce qui a porté le total de cas à 145 et le nombre de décès à 10.

Il s’agit de :

  • Une femme de 35 ans, Togolaise résidant à Guerin Kouka, qui est un cas suspect
  • Un homme de 38 ans, Togolais résidant à Kara, qui est un contact
  • Une femme de 25 ans, Togolaise résidant à Kougnonhou qui est un voyageur
  • Un homme de 22 ans, Togolais résidant à Kougnonhou qui est un voyageur
  • Un homme de 24 ans, Togolais résidant à Kougnonhou qui est un voyageur
  • Une femme de 65 ans, Togolaise résidant à Aného qui est un voyageur
  • Une femme de 32 ans, Togolaise résidant à Tsévié qui est un cas suspect
  • Un homme de 24 ans, Togolais résidant à Blitta qui est un voyageur
  • Un homme de 25 ans, Togolais résidant à Blitta qui est un voyageur
  • Un homme de 27 ans, Togolais résidant à Blitta qui est un voyageur
  • Un homme de 35 ans, Togolais résidant à Lomé, qui est un cas suspect
  • Un homme de 52 ans, Togolais résidant à Lomé, qui est un cas suspect
  • Un homme de 58 ans, Togolais résidant à Agoe qui est un cas suspect
  • Une femme de 17 ans, Togolaise résidant à Djarkpanga qui est un cas suspect
  • Un homme de 21 ans, Togolais résidant à Lomé, qui est un cas suspect
  • Un homme de 37 ans, Togolais résidant à Lomé, qui est un cas suspect
  • Un homme de 32 ans, Togolais résidant à Sokodé, qui est un contact

De ces cas, l’on peut voir clairement que Blitta, Tsévié, Kougnonhou, Aneho, Guerin Kouka sont de nouvelles localités qui ont été touchées par le Coronavirus.

 

Le nouveau cas enregistré à Aného est décédé portant à 10 le nombre total de décès de COVID-19.

 

Huit (08) nouveaux patients ont recouvré la santé portant à 85 le nombre total de patients guéris de COVID-19.

Marocains bloqués à l’étranger et scénarios de déconfinement en couverture des journaux marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la question des Marocains toujours bloqués à l’étranger et les scénarios de déconfinement progressif.+L’Économiste+, qui revient sur la situation des Marocains toujours bloqués à l’étranger, fait observer que le sujet n’a pas enregistré de développement en dépit d’engagement de mobilisation pris par le gouvernement.

« Derrière la posture officielle, il y a sans doute des considérations exclusivement sanitaires par rapport à des décisions qui s’inscrivent en droite ligne de la fermeture du ciel. C’est-à-dire traquer le moindre risque d’amplification de la pandémie », explique le quotidien.

Pour lui, le Maroc, qui a été extrêmement réactif sur plusieurs cases de la gestion du Covid-19, n’a démissionné ni politiquement ni moralement. Mais cela ne suffit pas à rassurer les victimes et leurs familles.

+Aujourd’hui le Maroc+ prévient, pour sa part, que la bataille est loin d’être gagnée face à cette pandémie même si les chiffres ont tendance à se stabiliser concernant sa propagation au Maroc et dans le monde

La question du déconfinement commence à se poser au-delà du 20 mai prochain, écrit la publication, relevant que cette opération est une tâche bien moins facile que le confinement lui-même.

Il est difficile de savoir comment ce nouveau virus va se comporter dans le futur, souligne le journal, indiquant qu’il va falloir une stratégie en bonne et due forme, afin d’éviter tout scénario-catastrophe durant les semaines à venir.

« Pour sortir du confinement, il faut que nous soyons prêts et préparés à tous les niveaux », soutient +Assahra Al Maghribia+, qui appelle les citoyens à capitaliser sur les différentes expériences des autres pays.

« Ce virus a réussi à éduquer les gens diraient certains! » souligne-t-il, relevant que cette pandémie a changé beaucoup de choses dans nos modes de vie. Si nous vainquons le Coronavirus dans un round, il en reste deux autres, prévient-il, expliquant que le deuxième est synonyme de déconfinement progressif, tandis que le 3ème consiste en une reprise prudente de la cadence.

Sur le même sujet, +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le Comité de veille économique vient d’achever le plan de déconfinement qui sera présenté, le 18 mai, par le Chef du gouvernement aux Parlementaires, soit deux jours avant la levée de l’état d’urgence sanitaire. Ce plan comprend plusieurs points qui dépendent de l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume.

En effet, le déconfinement se fera de façon progressive en fonction du recul de l’indice de contamination. La première phase de l’opération de déconfinement concernera, en premier lieu, des régions qui enregistrent un taux très faible de contamination.

eSwatini: une application mobile pour les secours en cas de catastrophe

L’Agence nationale de gestion des catastrophes d’eSwatini a lancé, ce vendredi, une application mobile qui permet aux Swatis de tracer leurs parents et amis dans les zones sinistrées et d’afficher les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé sur la pandémie de coronavirus en cours.L’agence a déclaré dans un communiqué que l’application PHEPHA fournit des informations sur la préparation aux catastrophes et que la plateforme est « conçue pour aider à fournir des services d’urgence au public dans le besoin et dispose également d’une ligne gratuite 24 heures sur 24, le 112, disponible pour les appels sur tous les opérateurs de téléphonie mobile ».

« Nous vous présentons l’appli PHEPHA qui est une plate-forme mobile d’alerte aux catastrophes qui fournit des informations sur la préparation aux catastrophes, la cartographie des incidents par le système d’information géographique, des nouvelles pertinentes sur les catastrophes et les risques…», a déclaré l’agence.

La plateforme permet de signaler les incidents en temps réel et alerte sur les dangers et les incidents de catastrophes, y compris les incidents vérifiés, ainsi que la localisation et le rayon des zones touchées.

Elle fournit aussi des informations sur les installations de secours comme les centres de santé, les postes de police et les écoles.

Le Covid-19 au premier plan dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’actualité liée au coronavirus avec notamment la reprise probable des enseignements dans les écoles et universités et la controverse sur le retour des expatriés emportés par le virus.Avec la réouverture des classes prévue le 2 juin prochain, Sud Quotidien estime que le Sénégal est « à l’épreuve du virus ». En effet, ce journal fait constater que « l’hivernage approche à grands pas dans certaines régions (surtout du sud) où prolifèrent les abris provisoires ». Partant de là, il en déduit que « les conditions de reprise (des cours) ne génèrent (pas la) sérénité » chez les syndicalistes et les parents d’élèves.

C’est pourquoi, les enseignants émettent des « réserves » dans L’AS. Dans les colonnes de ce quotidien, Abdoulaye Ndoye, le Secrétaire Général du Cusems (Cadre unitaire des syndicats d’enseignants) soutient que « le sauvetage des vies humaines prime sur (celui) de l’année scolaire » là où le Secrétaire Général du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal), Saourou Sène estime que « cela va être compliqué de vivre avec la pandémie à l’école ».

Même son de cloche du côté du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) dont le Secrétaire Général, Malick Fall déclare que « ce qui est important aujourd’hui, c’est de faire en sorte que la maladie soit endiguée. Toute notre énergie, nous devons la concentrer (dans cette bataille). Une fois que cela est fait, les enseignants sont prêts à consentir tous les sacrifices ».

En tout cas, L’Observateur se fait l’écho du « nouveau calendrier des examens ». A en croire ce journal, celui du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et de l’entrée en 6e devrait être organisé « les 26 et 27 juillet 2020 », le baccalauréat « devrait se tenir à partir du 3 août » et le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) « est prévu pour le 17 août 2020 ».

Pendant ce temps, EnQuête fait savoir que « de plus en plus, des enfants sont contaminés. Ils sont une cinquantaine à avoir été infectés ». Parmi eux, il y a « des bébés et des talibés (élèves coraniques qui mendient dans les rues en Afrique de l’ouest) », précise Vox Populi. D’après ce journal, c’est « un aveu d’échec » pour le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants qui reconnaît que « les résultats obtenus sont bien en deçà des objectifs fixés ».

Pour sa part, Le Soleil informe que « les parents des émigrés (sénégalais) décédés du Covid-19 devront se résigner à enterrer leurs proches à l’étranger. (La Chambre administrative de) la Cour suprême a rejeté la requête introduite par le Collectif de la diaspora pour le rapatriement des corps ».

Vent debout contre cette décision dépourvue de « caractère scientifique », les requérants annoncent dans Sud Quotidien « une saisine du Comité des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (Onu) ».

De l’avis de Me Assane Dioma Ndiaye, l’un des avocats dudit collectif cité par ce journal, « c’est une atteinte à une liberté fondamentale », pendant que Mame Diarra Fam, la députée de la diaspora, note « une situation inquiétante ».

De son côté, EnQuête souligne que les « paysans (sont) angoissés » par la perspective d’une campagne agricole au temps du coronavirus. Poursuivant, ce quotidien rapporte que « les greniers (sont) vides mais les premiers acteurs concernés ne sont pas prêts (avec) l’absence de revenus et l’obtention incertaine de semences ». Toutefois, indique EnQuête, le président de la République Macky Sall prévoit une enveloppe de « 60 milliards F CFA » pour la campagne agricole 2020-2021.

Afrique du Sud: South African Airways sauvée de la liquidation (ministre)

Le gouvernement sud-africain a exclu toute tentative liquidation de la compagnie aérienne nationale South African Airways.Après plusieurs mois de tergiversations sur la conduite à tenir face à la situation financière désastreuse de la South African Airways, le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a déclaré que le gouvernement ne voulait pas « une vente au feu » des actifs du transporteur en difficulté, ni la liquidation ».

A cet égard, Gordhan a déclaré devant une commission parlementaire que le gouvernement était en pourparlers avec les spécialistes du sauvetage en charge de la SAA, sur la meilleure façon de relancer la compagnie aérienne d’Etat qui a signé une forme de protection contre la faillite en décembre.

Le ministre a admis que l’intention de l’équipe de professionnels dans sa forme actuelle était de liquider la compagnie aérienne mais « à notre avis, cela ne servira pas l’objectif initial que nous nous étions fixés pour le processus de sauvetage des entreprises », a déclaré Gordhan.

Selon le ministre, le gouvernement ne voulait pas ranger la SAA aux oubliettes mais plutôt la restructurer pour en faire une nouvelle compagnie aérienne.

« Nous tenons à indiquer qu’il ne devrait pas y avoir de vente au feu d’actifs importants de la SAA, ni de mouvement vers la liquidation alors qu’en fait il existe de nombreuses alternatives qui peuvent être envisagées » pour sauver la société de transport aérien », a-t-il ajouté.

Gordhan a reconnu que divers groupes de pression, comme les syndicats, n’étaient pas satisfaits de l’idée de liquider le transporteur national.

Pour cette raison, les syndicats ont appelé le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) à plaider auprès du gouvernement pour qu’il sauve la SAA de la liquidation comme prévu par ses dirigeants actuels, a conclu le ministre. 

Congo : Sassou-Nguesso « confiant » malgré la mauvaise passe économique

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a fait savoir jeudi la « confiance » qu’il a d’une reprise de l’économie de son pays, malmenée par la chute des revenus pétroliers et la prolongation des trente jours de confinement jusqu’au 15 mai à cause du Covid-19.« Notre Parlement vient d’approuver un collectif budgétaire qui réduit notre budget 2020 de moitié, mais nous avons confiance. Nous pensons que le monde a connu des situations aussi graves dans le passé et que les économies du monde reprendront. Le pétrole remontera aussi – les prix -, et nous ne croyons pas à un effondrement général de tout ceci, pas à un effondrement de l’économie congolaise non plus », a soutenu le chef d’Etat congolais sur RFI et France 24.

Dans le top 10 des pays exportateurs de pétrole en Afrique, le Congo a bâti en grande partie son prestige économique sur ce produit, qui est en chute libre depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19.

Les revenus pétroliers du pays d’Afrique centrale vont être divisés en deux suivant les conséquences de la crise sanitaire. Une récession est aussi en vue, comme l’a prédit d’ailleurs la Banque mondiale pour les pays d’Afrique subsaharienne.

Toutefois, Sassou-Nguesso se veut optimiste et ne croit « pas à un effondrement de l’économie congolaise », mais demande une aide d’urgence au Fonds monétaire international d’une valeur de 300 à 500 millions de dollars.

Avec cette enveloppe, il tentera de remettre sur pied l’économie au même titre que les quelque 220 malades du nouveau coronavirus encore recensés dans le pays. 10 personnes dont deux médecins, sont déjà emportées par la pandémie là où une trentaine de cas guéris ont été enregistrés.

Pour le traitement des patients, il déclare son soutien au controversé remède proposé par l’infectiologue français Didier Raoult, basé sur l’hydroxychloroquine, et celui développé par Madagascar (Covid-Organics) à partir de la plante d’Artemisia.

Sassou-Nguesso a d’ailleurs réceptionné en compagnie d’autres pays une commande du remède malgache, lancé le mois dernier en grande pompe par son homologue Andriy Rajoelina. Ce dernier continue son opération de charme auprès des autres chefs d’Etat du continent, malgré les appels à la prudence de certaines personnes ou institutions comme l’OMS, qui demande des preuves de l’efficacité du Covid-Organics.

Pendant ce temps, un pays comme le Sénégal a débuté jeudi un essai clinique du traitement pour proposer un protocole local aux malades du Covid-19.

« Puisque les scientifiques n’ont pas encore mis au point un médicament efficace et accepté par tous, nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité, nous pouvons les essayer en milieu hospitalier sous contrôle, pour tenter de sauver des vies », s’est justifié celui qui est au pouvoir au Congo depuis 1997.

Par ailleurs, le président congolais botte en touche contre les accusations de certains détracteurs qui pensent qu’il prépare son fils Denis Christel Sassou-Nguesso pour la succession. « Cela est de la légende », répond sèchement Denis Sassou-Nguesso, 76 ans.

Covid-19 en Côte d’Ivoire: les premiers soutiens aux entités socio-économiques attendus le 15 mai

Le gouvernement ivoirien a décaissé, à ce jour, 190 milliards Fcfa pour le compte des différents mécanismes de soutien, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a indiqué jeudi le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans un message à la Nation, annonçant que les premiers soutiens sont attendus le 15 mai 2020.« A ce jour, le gouvernement a décaissé, pour le compte des différents mécanismes de soutien, un montant cumulé de 190 milliards de F CFA comprenant 50 milliards de FCFA pour le fonds de solidarité et 40 milliards de FCFA pour le fonds de soutien aux PME », a dit M. Alassane Ouattara. 

Pour le fonds de soutien aux grandes entreprises, ce sont 30 milliards Fcfa  qui ont été décaissés, contre 20 milliards de FCFA pour le fonds d’appui au secteur informel, 50 milliards de F CFA en soutien au secteur agricole, dont 10 milliards de F CFA pour le vivrier, a-t-il ajouté. 

« J’ai donné des instructions fermes afin que la gouvernance des fonds s’inscrive sous le sceau de la transparence et du respect des standards internationaux en la matière », a-t-il déclaré. Jusque-là aucun bilan officiel des dons n’a été rendu public. 

Il a annoncé le recrutement des cabinets privés de renommée internationale pour accompagner les organes de gestion des différents fonds. Un second plan, dénommé Plan de Soutien Economique, Social et Humanitaire, vise à aider les entreprises et les familles à faire face aux baisses de revenus. 

Ceux-ci devraient définir les critères de sélection et le mode opératoire, en accord avec le secteur privé. Compte tenu de l’urgence des besoins, des dispositions transitoires vont être adoptées, en vue de la matérialisation des premiers soutiens à compter du vendredi 15 mai 2020, a-t-il poursuivi. 

Le gouvernement ivoirien, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production économique et les emplois. 

Ces mesures sont la suspension des contrôles fiscaux, le report du paiement des impôts et taxes dus à l’Etat sur une période de trois mois, l’annulation des pénalités de retard dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics durant la période de crise et le paiement de la dette intérieure. 

Dans cet élan, l’Etat ivoirien a mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards F CFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire doté de 170 milliards FCFA.