Le colonel Assimi Goita accorde la grâce présidentielle aux 49 soldats ivoiriens

Quarante-six (46) militaires ivoiriens ont été condamnés par la justice malienne à 20 ans de prison et trois soldates, à la peine de mort par contumace.Dans un communiqué lu au journal télévisé de 20h à la RTI 1, la chaîne de télévision nationale, le présentateur a annoncé une « remise de peine totale » des 49 soldats ivoiriens condamnés pour « attentat et complot contre le gouvernement ».

Les militaires ivoiriens, détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens pour tentative d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens, trois soldates ivoiriennes ont été libérées pour raison humanitaire et ont regagné la Côte d’Ivoire, le 3 septembre 2022.

La Côte d’Ivoire affirmait qu’ils ont tous été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma, ce que les autorités maliennes ont réfuté, maintenant qu’ils sont des « mercenaires ».

La Cedeao avait sommé Bamako de libérer les 46 soldats en détention avant le 1er janvier 2023, sous peine de sanctions. Mais, la justice malienne a en dépit de cela mis au rôle l’affaire pour être jugée. Cette libération est le fruit du dialogue et de la négociation.

Recevant les vœux du nouvel an, ce jeudi 5 janvier 2023, à la présidence de la République, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré que Abidjan a de façon résolue privilégié le dialogue et la diplomatie en vue d’une issue favorable de la crise.

Le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, médiateur dans la crise, a rencontré le mercredi 4 janvier 2023, Assimi Goïta, à Bamako. Après un entretien avec les autorités maliennes, il a échangé, ce même jour, dans la soirée avec M. Ouattara, à huis clos à Abidjan.

M. Faure Gnassingbé, avait selon des sources proches du dossier plaidé auprès du chef de l’Etat Assimi Goïta pour la grâce présidentielle au profit des soldats ivoiriens condamnés. Quelques jours avant, une délégation ivoirienne conduite par le ministre d’Etat, ministre de la Défense Téné Birahima, avait signé le 22 décembre dernier avec Bamako un mémorandum  en vue d’une issue heureuse et apaisée de la crise.

Côte d’Ivoire : Zipline autorisée à exploiter les aéronefs télépilotés

Cette certification permettra à cette structure, leader mondial de la livraison logistique instantanée, de distribuer des fournitures médicales par drone à travers le pays.Zipline a obtenu le certificat d’autorisation de vol de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) pour son système d’aéronefs automatisés. Cela lui permet désormais de déployer ses drones pour distribuer des produits de base, y compris des produits médicaux, aux établissements de santé au sein des communautés désignées par le ministère de la Santé.

Le Certificat d’exploitation des aéronefs automatisés (CEAT), qui est une condition essentielle pour le vol de tout aéronef automatisé dans le pays, a été présenté lors d’une cérémonie, sous le haut patronage du ministère des Transports et du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle

La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre avec un développement conséquent des infrastructures aéronautiques et aéroportuaires. « C’est un défi que l’ANAC vient de réussir en octroyant cette certification qui est une première en Afrique francophone », a déclaré M. Diop Boubakar, le représentant du ministère des Transports.

Partenariat 

Cette certification est le résultat d’une étroite coordination entre l’ANAC, les différentes entités de l’Etat de Côte d’Ivoire ainsi que les autorités locales de Daloa (Ouest ivoirien), qui ont pu visiter le complexe technologique et se rendre compte des avantages qui en découlent pour le secteur de la santé et l’économie nationale.

Grâce à cette autorisation, cette entreprise spécialisée dans la logistique instantanée sera en mesure de concrétiser son partenariat avec le ministère de la Santé et de commencer la livraison aérienne de produits médicaux essentiels dans certains établissements de santé du pays.

« Avec ce partenariat, nous espérons soutenir le gouvernement et la vision du Ministère de la Santé en créant un accès universel aux produits de santé, éliminant ainsi toutes les barrières à l’accès aux médicaments essentiels », a dit Mme Donpedro Yemisi, directrice générale de Zipline en Côte d’Ivoire.

M. Koffi Konan, directeur général par intérim de l’ANAC, a félicité l’entreprise pour « avoir pris l’initiative de s’engager dans ce processus de certification ». Pour opérer dans l’espace aérien ivoirien, l’ANAC a dû mener une étude aux fins de cartographier une route de vol.

Par le biais d’un mémorandum d’accord, l’entreprise et le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ont convenu de construire quatre centres opérationnels qui couvrent la majeure partie du pays.

Un service de livraison par drone  

Le premier centre qui devrait être mis en service dans les semaines à venir, est situé à Daloa. Trois autres sites sont prévus à Biankouma dans la région du Tonkpi, à Katiola (centre-nord) dans la région du Hambol et à Bondoukou dans la région du Gontougo (Est ivoirien).

« Dans nos plans, après la livraison automatisée de produits de santé, nous espérons collaborer avec le ministère de l’Agriculture pour aborder la livraison de produits de santé animale », a indiqué Mme Donpedro Yemisi.

La firme épaule déjà des pays comme le Rwanda, le Ghana, le Nigeria, les États-Unis, le Japon et le Kenya pour la livraison de produits de base essentiels, qu’il s’agisse de produits de santé, de commerce électronique ou de santé animale.

Elle opère aujourd’hui sur trois continents et effectue une livraison instantanée pour le compte des entreprises et des gouvernements toutes les deux minutes. À ce jour, la société a livré plus de 4.050.000 colis, plus de 5 millions de produits et parcouru plus de 40 millions de kilomètres en autonomie.

Selon les estimations de l’entreprise, chaque vol émet environ 30 fois moins de CO2 par kilomètre qu’un véhicule électrique moyen et jusqu’à 98% moins d’émissions de CO2 qu’un véhicule avec moteur à combustion.

Ce système de logistique est mondialement utilisé pour venir en aide aux secteurs médical, de la santé et de la vente en détail. Il permet de livrer du sang, des vaccins, des approvisionnements Covid-19, des ordonnances, des articles de commerce numérique et de vente en détail, des aliments et des produits qui jouent un rôle déterminant dans la santé humaine et animale.

Guinée : l’ex-coordonnateur du FNDC jugé le 9 janvier prochain

Abdourahmane Sano était l’un des dirigeants les plus actifs de ce regroupement de l’opposition et de la société civile guinéennes.Après trois jours d’audition à la Direction centrale des investigations judiciaires, l’ex-coordonnateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Abdourahmane Sano a été déféré ce vendredi 6 janvier au tribunal de première instance de Mafanco. Il est inculpé pour « participation à une réunion non déclarée », rapportent à APA des sources judiciaires.

Les autorités judiciaires reprochent à l’ancien coordonnateur du FNDC la tenue de réunions non autorisées pour la Création d’une plate-forme dénommée « Mouvement citoyen pour la République ».

Bien qu’inculpé par le tribunal de première instance de Mafanco, Abdourahmane Sano a été libéré. Son procès s’ouvre le 09 janvier 2022 devant la même juridiction.

Dans un communiqué publié jeudi 5 janvier, le FNDC, dissout par la junte au pouvoir depuis septembre 2021, s’est dit outré par la convocation les 4 et 5 janvier 2023 sans aucune base légale de son ex-coordonnateur national, Abdourahamane Sano, à la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale.

« Sans aucun motif valable, les officiers de la police judiciaire aux ordres de la junte militaire reprochent à l’ex-coordonnateur du mouvement citoyen, selon les informations à notre disposition, le déploiement de ses activités de conscientisation citoyenne qui a toujours été l’activité phare de M. Sano », a dénoncé le FNDC, promettant qu’en concertation avec ses différents partenaires, il annoncera dans les prochains jours la conduite à tenir.

Depuis son départ de la tête du FNDC, Abdourahmane Sano s’occupe des activités de la Plate-forme nationale des citoyens unis pour le développement (PCUD).

Avant l’enclenchement de cette procédure judiciaire contre lui, Sano se faisait rare de l’espace sociopolitique guinée. Sous le régime d’Alpha Condé (2010-2021), il avait fait plusieurs mois en prison à cause de son opposition au projet de troisième mandat du président déchu.

Côte d’Ivoire : de lourdes sanctions après un grave accident de la route

Le ministère des Transports a arrêté de fortes mesures à la suite d’un accident ayant fait 14 personnes tuées et plus de 70 blessés dans une collision entre deux cars à Yamoussoukro.Le ministère a décidé de la « suspension pour trois mois des autorisations de transport de tous les véhicules de l’entreprise propriétaire du car ayant quitté sa voie pour venir percuter un autre car » et fait « obligation pour tous les chauffeurs de l’entreprise de passer le Certificat d’Aptitude de Conducteur Routier (CACR) ».

En outre, le ministère annonce la « saisine des assureurs ayant assuré les deux véhicules, afin que toutes les victimes soient effectivement dédommagées », tout en donnant instruction au Bureau Enquête Accident (BEA) dudit ministère pour mener l’enquête technique et administrative.

Cela devrait permettre de faire toute la lumière et situer les responsabilités. Par ailleurs, les responsables des deux compagnies de transport seront entendus par les autorités policières et judiciaires, car leurs responsabilités étant engagées selon les dispositions légales.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a salué la promptitude des forces de l’ordre, des sapeurs-pompiers et des personnels de l’hôpital régional de Yamoussoukro, ainsi que de l’hôpital St Joseph de Mooscati et du centre de traumatologie de Toumodi qui a permis de limiter le nombre de décès malgré l’extrême violence de l’accident.

L’accident a fait ce jeudi 5 janvier 2023, 14 tués et 71 blessés dont seulement 30 restent à ce jour en hospitalisation, selon le ministère des Transports. Le premier responsable du département ministériel des transports, Amadou Koné, était aux côtés des victimes hospitalisées, ce vendredi 6 janvier 2023.

Au cours de la visite de compassion à Yamoussoukro, M. Amadou Koné était accompagné de ses collègues, les ministres Dimba Pierre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, de Myss Belmonde Dogo de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté.

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, un fils de la région était également présent, ainsi que le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana.

Maroc: La 6e édition du Salon international Halieutis, du 1er au 5 février prochain à Agadir

Après deux années d’absence à cause de la pandémie du Covid-19, le Salon Halieutis fait son grand retour en 2023. Pour la prochaine édition qui aura lieu du 1er au 5 février à Agadir, plus de 50.000 visiteurs et 260 exposants sont attendus. L’Espagne sera à l’honneur.La 6e édition du Salon international marocain Halieutis se tiendra du 1er au 5 février prochain à Agadir (sud), sous le thème: «Pêche et Aquaculture durables: leviers pour une économie bleue inclusive et performante», a annoincé le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, qui s’est enquis ce vendredi de l’état d’avancement des préparatifs pour l’organisation de cette édition.

Organisée au parc des expositions d’Agadir, sur plus de 16.000 m², cette édition devrait accueillir plus de 50.000 visiteurs avec la participation de plus de 260 exposants parmi les opérateurs du secteur de la pêche, de la transformation des produits de la mer et de l’aquaculture.

Au total, 48 pays seront représentés, dont les 22 pays membres de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les états africains riverains de l’océan Atlantique (COMHAFAT). L’Espagne sera le pays invité d’honneur de l’édition 2023 du salon.

Selon la présidente de l’Association du Salon Halieutis, Amina Figuigui, les préparatifs pour l’organisation de cet évènement, avancent à un rythme soutenu. A la date du 6 janvier, 97% de la superficie totale du site (7.801m²) ont été commercialisés et l’ensemble des pôles du salon affichent des taux d’occupation extrêmement satisfaisants, souligne-t-elle.

Lors de cette édition, une série de conférences sera animée par des personnalités scientifiques de renommée afin de partager leurs visions de l’avenir du secteur halieutique et de l’économie bleue, ainsi que leurs recommandations dans le cadre de sessions plénières axées notamment sur la contribution de la science, de la technologie et de l’innovation dans la transformation de la pêche en un secteur durable qui contribue pleinement à la production alimentaire et au développement de l’économie bleue.

Au programme, des débats autour de la réalisation du plein potentiel de l’aquaculture en assurant la durabilité des écosystèmes marins et en s’appuyant sur la dynamique de l’économie bleue, ainsi que la préparation des prochaines générations aux nouveaux métiers de la mer, des sciences et de leadership pour construire des systèmes halieutiques résilients et développer l’économie bleue du futur.

En 2021, la production halieutique nationale a totalisé un volume de 1,418 million tonnes, générant un chiffre d’affaires de 15 milliards de dirhams (1 euro = 11 DH), plaçant ainsi le Royaume au premier rang des producteurs africains et à la 15e place à l’échelle mondiale.

Plus de 161.000 véhicules vendus au Maroc en 2022

Les ventes de véhicules au Maroc se sont élevées à 161.410 unités, contre 175.360 unités écoulées en 2021, soit une baisse de 8%, a indiqué l’Association des importateurs des véhicules au Maroc (Aivam).Impactées par les disponibilités des stocks, les ventes des véhicules particuliers (VP) se sont élevées à 143.186 unités, contre 154.123 unités écoulées en 2021, soit une baisse de 7%. Les marques asiatiques ont toutefois moins souffert des problématiques des semi-conducteurs que leurs concurrentes européennes.

De son côté, le marché des véhicules utilitaires (VUL) a connu une régression générale plus prononcée de 14% par rapport à 2021, à 18.224 immatriculations.

La quasi-totalité des marques sont en baisse excepté Renault qui a repris la tête du classement avec 26,6% de parts de marché (4.840 immatriculations) grâce à l’effet Express qui a remplacé le Dacia Dokker.

Selon l’Aivam, la baisse des ventes des VUL est due au manque de visibilité et à l’incertitude sur le contexte économique.

Foot en Algérie : Rayan Aït-Nouri et Houssem Aouar en approche

Le latéral gauche et le milieu offensif, ayant aussi la nationalité française, auraient finalement opté pour les Fennecs.Sortie au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations 2021 malgré son statut de tenante du titre et absente du Mondial 2022, l’Algérie veut se donner les moyens de revenir en force. Djamel Belmadi, le sélectionneur national, travaille avec son staff à renforcer son groupe dans tous les secteurs.

L’annonce de Djahid Zefizef, président de la Fédération algérienne de football (Faf), devrait donc lui faire plaisir. « Houssem Aouar (24 ans) nous a donné son accord pour rejoindre la sélection algérienne » a-t-il indiqué sur la radio Chaîne 3 (publique). Il en serait de même pour Rayan Aït-Nouri (21 ans).

Milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais (Ligue 1 française), le premier nommé a une fois joué sous les ordres de Didier Deschamps. C’était le 7 octobre 2020 à l’occasion d’un match amical entre la France et l’Ukraine (7-1). Le second, sociétaire de Wolverhampton (Premier League anglaise), a évolué dans les équipes de France des moins de 18, 19 et 20 ans.

Outre ces deux joueurs, M. Zefizef a assuré que des discussions sont en cours avec l’attaquant franco-algérien Amine Gouiri (22 ans), mais « rien n’est encore décidé ».

Une startup américaine commercialise le café éthiopien

Le gouvernement éthiopien a autorisé vendredi CropConex, une entreprise américaine de commerce du café, à devenir le premier opérateur de plateforme de commerce électronique du pays.La startup basée à San Francisco a maintenant finalisé les préparatifs pour commencer le commerce du café éthiopien sur sa plateforme de gestion de la chaîne d’approvisionnement.

Cette annonce a été faite lors d’un point de presse conjoint tenu jeudi par le ministre d’Etat à l’Innovation et à la technologie, Huria Ali, et la PDG de CropConex, Brianna Dickey.

CropConex lancera le commerce du café en ligne via sa plateforme éponyme de traçabilité et de commerce du café.

Cette plateforme numérique vise à créer des connexions tout au long de la chaîne d’approvisionnement du café, permettant aux fournisseurs, aux acheteurs et aux prestataires de services logistiques de réaliser des transactions efficaces.

Selon le ministre d’Etat, la plateforme mettra directement en relation les producteurs et exportateurs de café avec les acheteurs, permettant ainsi au secteur de générer davantage de recettes en devises pour l’Ethiopie.

CropConex aidera également le commerce d’exportation du café éthiopien à atteindre de nouveaux marchés, a déclaré le ministre d’Etat, en plus de l’expansion des marchés existants.

Brianna, PDG, a déclaré que le principal objectif de CropConex est de fournir une solution numérique de bout en bout pour améliorer la chaîne d’approvisionnement fragmentée et la faiblesse du marché du café et des liens.

Le café assure la subsistance de plus d’un quart de la population éthiopienne et génère jusqu’à 30% des recettes en devises du pays.

Les solutions numériques devraient stimuler le plan du pays visant à multiplier par cinq les revenus de ses caféiculteurs en 2033.

Sénégal : une manifestation de l’opposition interdite à Dakar

L’interdiction du grand rassemblement de l’opposition de ce vendredi à Dakar et le niveau des violences physiques exercées sur les enfants sont des sujets préoccupants pour les journaux sénégalais reçus vendredi à APA.Sud Quotidien indique que le rassemblement prévu ce vendredi par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) à la Place de la Nation, à Dakar, est « recalé » par le préfet de Dakar, motivant sa décision par les risques d’accidents, les travaux du Bus rapid transit (BRT) et les préparatifs de la fête nationale du 4 avril.

Walf Quotidien s’attendait à « un vendredi des Saigneurs » lorsque la volonté de l’opposition est de « foncer » sur le pouvoir, qui est déterminé à l’« arrêter ». Cependant, L’Observateur souligne que Yewwi Askan Wi, dirigée par Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, « prend acte et décide d’introduire une autre demande de manifestation pour vendredi prochain, à Grand Yoff », une commune proche de la banlieue dakaroise et considérée comme le fief politique de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar.

Le journal s’intéresse aussi à l’affaire de « meurtre de deux enfants de deux ans et six ans, en un mois », à Thiandé Fall, un village de la région de Thiès, à 70 km de Dakar, « sous la hantise d’un tueur fantôme ». « Nos enfants ont peur de s’aventurer dehors ou même d’aller à la boutique », note un habitant alors que le quotidien souligne que « la tante des enfants (retrouvés morts a été) déférée au parquet ».

Selon Libération, « l’enquête accable Wouly Sankharé », la tante des deux enfants « tués à Thiandé Fall entre novembre 2022 et janvier 2023 ». « Lors de son interpellation, la mise en cause a été surprise en train de laver un t-shirt pour faire disparaître des traces de sang. Deux témoins oculaires ont mis les enquêteurs sur la piste de la présumée meurtrière qui avait aussi menacé la grand-mère des victimes », estime le journal qui ajoute que « l’enquête révèle une affaire de jalousie qui a viré au double drame sanglant ».

Sous le titre « la loi des bourreaux », Le Quotidien se fait l’écho d’une « étude sur la violence faite aux élèves » au Sénégal. Le journal note que « 66,7% des élèves (sont) victimes de violences physiques » alors que « de 2017 à 2021, 55 mille élèves (ont été) victimes de violences sexuelles ». Il souligne que « le mal est plus profond dans les daaras », des écoles recevant des enfants talibés qui allient le plus souvent la mendicité à leurs enseignements coraniques.

Social et politique au menu des quotidiens marocains

Les droits de la femme marocaine, la scène politique nationale et le scandale du concours des avocats sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur les droits de la femme marocaine, souligne la nécessité de s’attaquer à des questions relatives aux droits de la femmes, estimant qu’il y a encore beaucoup de travail à ce niveau afin de changer « les mentalités archaïques » et “les bonnes traditions féodales”.

La Moudawana en est un exemple frappant: 19 ans après son entrée en vigueur, le texte traîne de gros dysfonctionnements, aplatissant contre le mur des résistances les objectifs de cette révolution du Code de la famille, explique le journal.

A l’époque, la réforme avait pour but de restructurer la relation familiale sur des bases plus adaptées au monde moderne, mais les bonnes volontés ont vite été laissées sur le bord de la route, puisque le mariage des mineures continue de caracoler en tête du hit-parade des violations des droits humains les plus élémentaires pour des raisons sociologiques, constate-t-il.

Dans l’héritage, l’iniquité domine sans que personne n’ose bousculer ni s’opposer aux courants conservateurs, au risque d’y laisser des plumes, ajoute-t-il.

La femme marocaine “attend du législateur qu’il lui rende justice, qu’il consacre et reconnaisse le rôle qu’elle joue déjà”, soutient-il.

Toutefois, il ne suffit pas qu’une réforme soit écrite noir sur blanc: il lui faut et lui faudra encore, pendant des années, “un accompagnement volontariste et déterminé”, estime-t-il.

Abordant la scène politique nationale, +Al Bayane+ se demande s’il est encore possible de “raviver le camp démocratique et progressiste” afin d’extirper la Nation du “bourbier institutionnel” dans lequel elle se trouve, étant donné que l’évolution de la vie partisane est “cruellement malmenée par la montée en force des ennemis de la démocratie”.

“Cette situation politique malsaine”, génère “un recul sans précédent des marges de libertés”, et ne fait qu’accentuer les disparités, la pauvreté et l’exclusion parmi une large souche de la société, estime le quotidien.

Il n’y a donc aucune issue pour le camp démocratique et progressiste que de laisser de côté leurs divergences, parfois gratuites, et de se mobiliser pour, d’abord, “assurer leur survie rudement mise à rude épreuve” et “renverser cette agression fatale dont il fait l’objet”, soutient-il.

+Al Massae+ écrit que malgré la vague de colère que l’examen d’accès à la profession d’avocat a provoquée, générant des protestations appelant même à annuler ses résultats, le ministère de la Justice a annoncé la date de l’examen oral, fixé les 1er, 2, 3 et 4 mars 2023. 

Des voix en colère sur la Toile ont qualifié cette démarche d’une tentative de tourner la page du scandale du concours. L’examen écrit des avocats a créé des remous par les « soupçons » qu’il a suscités autour de lui, à cause notamment de la fuite des épreuves sur les réseaux sociaux et des résultats du concours où figurent les noms de personnalités bien connues, de professionnels dans le secteur de la justice et d’hommes politiques.