Jeunesse des savanes : quand l’artisanat devient clé de la paix et de la prospérité !

Dapaong et Mango : une formation pour forger l’avenir des artisans des Savanes

Dapaong, 27 mai 2025 – Une nouvelle énergie souffle sur les Savanes togolaises ! Au cœur de Dapaong et Mango, 160 jeunes artisans ont entamé, le 26 mai dernier, une formation transformative. Sous l’égide du projet PBF2, financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies et porté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec des partenaires locaux, cette initiative de cinq jours vise à armer ces jeunes de compétences nouvelles. Ainsi, elle ambitionne de transformer les défis socio-économiques de la région en tremplins pour un avenir prospère et harmonieux, renforçant leur résilience et leur autonomie.

Un élan de talents divers pour un meilleur avenir

Ces jeunes, issus de métiers variés tels que la soudure, la couture, la coiffure, la tapisserie, le tissage ou encore la mécanique, incarnent la richesse artisanale des Savanes. Cette région, souvent confrontée à des défis structurels comme la pauvreté et un accès limité aux opportunités économiques, trouve dans cette initiative une réponse audacieuse. De ce fait, le programme, s’étendant sur cinq jours, propose un apprentissage pluriel mêlant entrepreneuriat, leadership, communication digitale, plaidoyer et, surtout, consolidation de la paix. L’objectif ? Doter ces artisans d’outils pour non seulement exceller dans leurs métiers, mais aussi devenir des acteurs de cohésion sociale et des ambassadeurs du développement local.

La jeunesse des savanes : un potentiel à protéger et à développer

La région des Savanes, avec ses sept préfectures, est un terreau fertile pour l’innovation, mais elle demeure vulnérable aux tensions sociales et économiques. En 2019, une étude de l’USAID a révélé que la pauvreté et le manque de perspectives professionnelles rendaient les jeunes particulièrement sensibles aux discours extrémistes. Face à ce constat alarmant, le projet PBF2 mise sur l’autonomisation économique et sociale pour renforcer la résilience communautaire. En intégrant des modules sur la communication digitale, les formateurs ouvrent aux artisans les portes du numérique, leur permettant de promouvoir leurs produits et services sur des plateformes modernes, un atout crucial dans une économie de plus en plus connectée.

De plus, le programme ne se limite pas à l’acquisition de compétences techniques. En plaçant la consolidation de la paix et le plaidoyer au cœur de la formation, il encourage ces jeunes à devenir des vecteurs de dialogue et de vivre-ensemble. « Former des artisans, c’est aussi former des citoyens engagés », a déclaré un responsable local impliqué dans le projet, soulignant l’importance de lier développement économique et harmonie sociale.

Le Togo forme 160 jeunes artisans dans les Savanes pour renforcer leur autonomie, promouvoir la paix et stimuler le développement local.Coopération régionale : quand l’Union fait la force.

Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de renforcement de la cohésion sociale dans les Savanes. En effet, malgré sa richesse culturelle, cette région reste confrontée à des défis sécuritaires et sociaux. Des projets similaires, comme Savanes Tanalafiè, lancé en 2024 par Plan International Togo, ont déjà démontré l’efficacité de l’engagement des jeunes et des femmes dans la prévention des conflits et la promotion de la paix. Avec un financement de 1,6 milliard de FCFA et un partenariat avec des organisations locales comme l’Association d’appui aux activités de santé communautaire (3ASC), ces initiatives témoignent d’une approche concertée pour transformer les dynamiques communautaires.

À Dapaong et Mango, les 160 artisans formés rejoignent un réseau croissant de jeunes entrepreneurs soutenus par des projets comme le PAEIJ-SP, financé par la Banque africaine de développement. Ce dernier a déjà permis à 1 420 jeunes entrepreneurs de voir leurs revenus augmenter de 41 % en moyenne, prouvant que l’investissement dans les compétences locales peut générer des retombées économiques significatives.

Un horizon prometteur : la jeunesse togolaise façonne son avenir

En dotant ces artisans de savoir-faire en leadership et en communication digitale, le projet PBF2 ne se contente pas de renforcer leurs capacités professionnelles ; il leur offre une voix pour façonner l’avenir de leur région. Dans un contexte où la jeunesse représente plus de 35 % de la population togolaise, ces initiatives sont autant de graines semées pour un développement inclusif et durable. À l’issue de ces cinq jours, ces 160 artisans retourneront dans leurs communautés, non seulement mieux équipés pour prospérer dans leurs métiers, mais aussi porteurs d’un message d’unité et de résilience.

En somme, alors que le Togo s’engage résolument dans la réalisation des Objectifs de développement durable, cette formation dans les Savanes incarne un pas audacieux vers un avenir où la jeunesse, par son talent et son engagement, redessine les contours d’une société plus forte et plus unie.

Togo : Une impulsion fiscale pour un avenir durable

Lomé, 27 mai 2025 – Un vent nouveau souffle sur la capitale togolaise ! Les 12 et 13 mai derniers, le ministère de l’Économie et des Finances, en partenariat stratégique avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a dévoilé des conclusions capitales. Au cœur des discussions : une évaluation audacieuse du cadre fiscal national et du potentiel inexploité des recettes communales. Cette initiative phare, solidement ancrée dans l’Objectif de Développement Durable 17 (ODD 17), vise à doter le Togo des ressources indispensables pour financer un développement véritablement inclusif et équitable, tout en s’alignant sur les meilleures pratiques internationales en matière de gouvernance fiscale. En d’autres termes, le Togo est en pleine transformation pour bâtir un avenir prospère pour tous ses citoyens.

Fiscalité nationale : des avancées, mais des défis subsistent !

L’ODD 17, véritable clé de voûte des Objectifs de développement durable, place la mobilisation des ressources domestiques au cœur des stratégies de progrès. Au Togo, où la fiscalité demeure un moteur essentiel pour le financement des politiques publiques, cette auto-évaluation révèle des avancées notables : 69 % des critères évalués respectent les meilleures pratiques internationales. Ce chiffre éloquent témoigne des efforts considérables du gouvernement pour moderniser son architecture fiscale, notamment à travers la digitalisation des services et la réforme de l’Office Togolais des Recettes (OTR). D’ailleurs, ces initiatives ont permis une impressionnante hausse de 24,1 % des revenus de l’État entre 2014 et 2016.

Cependant, des défis majeurs persistent. Les marges de progression identifiées concernent principalement la transparence des dépenses fiscales, l’évaluation de leur efficacité et, surtout, la lutte contre l’évasion fiscale. Ce fléau prive le pays de ressources cruciales, entravant son développement. Par conséquent, ces obstacles, loin d’être insurmontables, appellent à une gouvernance renforcée et à une sensibilisation accrue des acteurs locaux.

Le Togo et le PNUD dévoilent un potentiel de fiscalité nationale et locale inexploité, dans le but de financer un développement inclusif Communes : le trésor caché du développement local

L’un des points les plus frappants de cette évaluation réside dans l’analyse approfondie des recettes communales. Actuellement, les collectivités locales togolaises collectent 6,75 milliards de FCFA, une somme modeste face à un potentiel estimé à 22,75 milliards de FCFA. Ce décalage abyssal, représentant plus de 70 % des ressources inexploitées, met en lumière une opportunité extraordinaire pour le développement local. À cet égard, en renforçant la capacité des communes à identifier et mobiliser leurs ressources fiscales, le PNUD Togo s’engage activement à promouvoir une gouvernance décentralisée, plus proche des citoyens, et à soutenir des projets concrets dans les domaines cruciaux de l’éducation, de la santé et des infrastructures.

Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de redistribution équitable des richesses, un impératif absolu pour réduire les inégalités criantes, notamment entre les zones urbaines, où le taux de pauvreté est de 27 %, et les zones rurales, où il atteint 59 %. En d’autres termes, en outillant les communes pour optimiser leurs recettes, le Togo aspire à créer un cercle vertueux où les ressources locales financent des initiatives inclusives, en parfaite adéquation avec les priorités nationales.

Le Togo, champion de la fiscalité durable en Afrique de l’Ouest ?

L’initiative togolaise ne se limite pas aux frontières nationales. Bien au contraire, en s’appuyant sur les recommandations du PNUD et les cadres internationaux, comme ceux de la Plateforme pour la collaboration sur la fiscalité (PCT), le Togo s’inscrit dans une dynamique régionale visant à renforcer la coopération fiscale et à combattre les flux financiers illicites. Ces derniers, estimés à 50 milliards de dollars par an en Afrique, dépassent souvent les investissements directs étrangers, freinant considérablement le développement du continent. Par conséquent, en s’engageant dans des réformes fiscales progressistes, le Togo se positionne comme un acteur clé dans la sous-région ouest-africaine, où sa croissance économique soutenue (5,2 % en moyenne entre 2012 et 2021) et son rôle de hub commercial renforcent son attractivité.

Le Togo et le PNUD dévoilent un potentiel de fiscalité nationale et locale inexploité, dans le but de financer un développement inclusif Une fiscalité au service du peuple : l’avenir s’écrit maintenant !

Cette auto-évaluation marque une étape décisive dans la quête du Togo pour une fiscalité plus juste et performante. En renforçant la transparence, en luttant énergiquement contre les pratiques d’évasion fiscale et en mobilisant les ressources locales, le pays pave la voie à un développement durable qui profitera à tous. Les communes, en première ligne de cette transformation, deviendront des actrices majeures de ce changement, à condition que les citoyens soient pleinement informés et activement impliqués dans ce processus crucial.

Alors que le Togo se prépare à accueillir la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement en juillet 2025 à Séville, cette initiative envoie un signal fort : le pays est prêt à assumer pleinement son rôle dans la construction d’un avenir où la fiscalité, loin d’être une contrainte, devient un puissant levier d’émancipation collective.

Togo : une trêve audacieuse pour sauver ses trésors marins 

Dans une démarche résolue et visionnaire, le Togo se dote d’une initiative sans précédent : la suspension temporaire de toute activité de pêche à l’échelle nationale. Annoncée par le Général Yark Damehame, Ministre d’État chargé des Ressources halieutiques, cette mesure audacieuse s’inscrit dans une quête impérieuse de durabilité, offrant un répit essentiel à des écosystèmes marins et lagunaires fragilisés par des décennies de surpêche et de pratiques illicites. C’est un pari audacieux pour l’avenir, une main tendue vers la régénération de ses eaux et un modèle potentiel pour toute la sous-région.

La mer en détresse : un cri d’alarme !

À compter du 1ᵉʳ juillet 2025, les chalutiers industriels jetteront l’ancre pour deux mois, soit jusqu’au 31 août. Parallèlement, les pêcheurs artisanaux, véritable colonne vertébrale de l’économie côtière, observeront une pause d’un mois, prenant fin le 31 juillet. Cette décision, englobant aussi bien les eaux maritimes que lagunaires, reflète une volonté inébranlable de restaurer l’équilibre écologique. En effet, les ressources halieutiques constituent le pilier de la sécurité alimentaire et de la subsistance de milliers de foyers togolais.

Surexploitation et pêche illégale : les ennemis de la biodiversité

Le Togo, avec ses 50 kilomètres de façade maritime et ses multiples plans d’eau intérieurs, dépend étroitement de la pêche. Ce secteur vital emploie plus de 22 000 personnes et représente environ 4,5 % du PIB national. Pourtant, la surexploitation et la pêche illicite, souvent à l’œuvre de navires étrangers, ont considérablement affaibli les stocks de poissons, menaçant ainsi la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés côtières. « Nos mers sont un patrimoine commun, mais elles s’épuisent sous la pression d’une exploitation effrénée », a déclaré le Ministre Damehame, soulignant l’urgence d’agir.

Le succès de Nangbéto : une lueur d’espoir

Cette trêve nationale s’inspire directement du succès retentissant observé au lac Nangbéto. Là-bas, une suspension similaire, couplée à des restrictions sur les techniques de pêche destructrices, a conduit à une régénération spectaculaire des populations aquatiques. Ainsi, fort de ces résultats probants, le Togo aspire à répliquer ce modèle à l’échelle nationale. De surcroît, cette initiative s’inscrit dans une stratégie régionale concertée, en collaboration avec les pays du Comité des Pêches du Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO), incluant le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria et le Nigeria. Ensemble, ces nations s’efforcent d’harmoniser leurs efforts pour protéger un écosystème marin, l’un des plus riches d’Afrique de l’Ouest.

Suspension de la pêche : une vision régionale pour la pérennité des océans

La suspension togolaise ne constitue pas un acte isolé. Au contraire, elle est le fruit d’une réflexion collective visant à instaurer des périodes de repos biologique synchronisées dans le golfe de Guinée. Cette coordination régionale, discutée lors d’une récente réunion à Lomé, est essentielle pour contrer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), qui prive la sous-région de milliards de francs CFA chaque année. En complément, des mesures telles que la création d’un registre régional des navires autorisés et l’intensification des patrouilles maritimes conjointes renforcent cette lutte cruciale pour une gestion durable des ressources marines.

Un défi pour les pêcheurs, un Engagement du Ministère

Cette pause halieutique, bien que temporaire, représente un défi non négligeable pour les pêcheurs artisanaux, dont les revenus dépendent directement de leurs sorties en mer. Cependant, conscient de cet enjeu majeur, le ministère des Ressources halieutiques a promis un accompagnement concret, notamment par le biais de formations et de soutiens financiers, afin d’atténuer l’impact économique de cette mesure. Par ailleurs, des investissements stratégiques dans l’aquaculture, comme ceux réalisés à la Station de Recherche Halieutique d’Agbodrafo, visent à diversifier les sources de production piscicole et à réduire la pression sur les stocks sauvages.

Togo : un pari sur l’avenir de ses eaux

En imposant cette trêve, le Togo fait un pari audacieux : sacrifier une partie de l’activité économique à court terme pour garantir la pérennité des ressources marines à long terme. Cette décision, vivement saluée par les défenseurs de l’environnement, pourrait servir de modèle pour d’autres nations côtières confrontées à des défis similaires. « Protéger nos mers, c’est préserver notre avenir », a conclu le Ministre Damehame, lançant un appel vibrant à une mobilisation collective pour faire de cette initiative un succès retentissant.

Dans un monde dans lequel les océans sont de plus en plus sous pression, le Togo trace une voie courageuse, celle d’une harmonie retrouvée entre l’homme et la mer. Dès lors, il ne reste plus qu’à espérer que cette pause, bien que brève, porte les fruits escomptés, pour que les eaux togolaises continuent de murmurer des promesses d’abondance pour les générations futures.

Togo : Aamron, la voix des sans-voix muselée pour une rime de trop

Aamron bâillonné :le rappeur arrêté pour ses critiques contre le régime

Dans la moiteur oppressante de Lomé, le 26 mai 2025 au environ de 21h , le régime togolais a une fois de plus brandi son bâton répressif avec une précision presque comique, si l’affaire n’était si tragique. Le rappeur Aamron, de son vrai nom Tchalla Essowe, dont les couplets acérés fustigeaient la gouvernance chaotique et les abus du pouvoir, a été cueilli à son domicile par une escouade de gendarmes dans une mise en scène digne d’un polar de série B. Son crime est d’ avoir osé, par ses vers enfiévrés et ses publications sur les réseaux sociaux, appeler le peuple togolais à secouer le joug d’un régime qui, depuis 58 ans, s’accroche au pouvoir comme une bernique à son rocher. Une nouvelle péripétie dans la longue litanie des arrestations pour des peccadilles, où la liberté d’expression semble être un luxe que le Togo ne peut s’offrir.

Aamron : une arrestation spectaculaire pour un « Cri du cœur » artistique

L’opération, décrite par des témoins comme un véritable « kidnapping musclé », a vu une cinquantaine de gendarmes déferler sur le domicile de l’artiste, saccageant ses biens et brutalisant sa mère, comme pour ajouter une touche de cruauté à ce mélodrame autoritaire. Aamron, devenu une figure montante grâce à ses chansons dénonçant la misère sociale et l’immobilisme politique, avait acquis une popularité fulgurante sur les plateformes numériques. Ses appels à la mobilisation citoyenne, portés par des rimes incisives et une verve indomptable, ont visiblement heurté la sensibilité fragile des caciques du pouvoir. Plutôt que de répondre aux griefs — chômage endémique, inégalités criantes, érosion des libertés —, le régime a préféré, avec une ironie mordante, museler une voix qui ne faisait que traduire l’exaspération d’une jeunesse à bout de souffle.

Cette arrestation, loin d’être un fait isolé, s’inscrit dans une tradition bien huilée à Lomé. En janvier 2025, le cyberactiviste Sitsopé Sokpor, alias « Affectio », avait, lui aussi, été enlevé pour avoir osé critiquer la détresse socio-économique dans un poème . En 2020, l’opposante Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson fut arrêtée pour des documents prétendument « incriminants », qui se révélèrent n’être qu’un prétexte pour la réduire au silence. Même les imams, comme Alpha Alhassane à Sokodé en 2017, n’ont pas échappé à cette manie de l’incarcération pour des paroles jugées trop audacieuses. À chaque fois, le motif invoqué – « atteinte à la sécurité nationale » ou « incitation à la révolte » – semble sorti d’un manuel poussiéreux de la censure, où toute critique, même poétique, devient une menace existentielle pour le régime de Faure Gnassingbé.

Une dynastie au pouvoir : quand la dissonance devient un crime.

Depuis l’accession de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005, succédant à son père Eyadéma qui régna 38 ans, le Togo vit sous le poids d’une dynastie qui tolère mal la contradiction. La réforme constitutionnelle de 2024, qualifiée de « coup d’État institutionnel » par l’opposition, a aboli les élections présidentielles directes, conférant à Gnassingbé le titre de « président du Conseil des ministres » sans limite de mandat. Ce tour de passe-passe, dénoncé par des coalitions comme la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), a renforcé l’emprise du parti UNIR, tout en reléguant les aspirations démocratiques au rang de chimères. Dans ce climat, les artistes comme Aamron, dont les chansons se muent en hymnes pour une jeunesse asphyxiée, dérangent activement l’ordre établi par leurs prises de parole.

L’ironie atteint son comble lorsque l’on considère la rhétorique officielle. Dans son message du Nouvel An 2025, Gnassingbé lui-même reconnaissait les « défis socio-économiques » du pays. Pourtant, lorsqu’un rappeur dénonce cette réalité avec sa seule verve, les autorités l’enferment dans une geôle à la destination inconnue, comme si rimer la vérité constituait un crime plus grave que l’inaction face à la misère. Sur les réseaux sociaux, où Aamron galvanise les consciences avec le hashtag #TogoDebout, un champ de bataille s’est formé : les autorités scrutent chaque publication, pèsent chaque mot et traquent chaque voix dissonante avec une ferveur quasi religieuse.

Aamron : la jeunesse togolaise, indomptable face à la répression

L’arrestation d’Aamron, loin de calmer les esprits, a attisé la colère d’une population déjà à cran. Sur les réseaux sociaux, des figures comme Farida Nabourema, exilée aux États-Unis, et des activistes locaux comme Fovi Katakou ont dénoncé cette énième atteinte à la liberté d’expression. « Le régime est aux abois », écrivait l’un d’eux, soulignant l’acharnement contre une jeunesse qui, malgré la répression, refuse de se taire. Les hashtags #Avulete et #FaureMustGo fleurissent, portés par une génération qui, à l’image d’Aamron, transforme la rage en art et la révolte en mélodie.

Dans ce Togo où le pouvoir semble confondre un micro avec une arme de destruction massive, l’arrestation d’un rappeur pour ses paroles illustre une vérité cruelle : le régime craint davantage les rimes d’un artiste que les maux qu’il dénonce. En emprisonnant Aamron, les autorités espéraient peut-être étouffer un cri ; elles n’ont fait qu’amplifier un chœur. Car dans les ruelles de Lomé, sur les ondes clandestines et les écrans des smartphones, la voix de la jeunesse togolaise continue de résonner, indomptable, prête à réécrire l’histoire, un couplet à la fois.

Togo : le Bac 1 (2025), un jalon décisif sous le signe de l’exigence

Bac 1 au Togo : des milliers de candidats face à leur destin académique

Ce 26 mai 2025, les salles d’examen du Togo se sont emplies d’une tension palpable, alors que des milliers de jeunes candidats ont entamé les épreuves du Baccalauréat première partie (Bac 1), marquant le coup d’envoi d’une semaine cruciale pour leur avenir académique. Dans un silence studieux, ponctué par le froissement des copies et le crissement des stylos, l’épreuve de français a ouvert cette session 2025, première étape d’un parcours exigeant vers l’enseignement supérieur. À travers le pays, ce rituel annuel incarne à la fois l’espoir d’une jeunesse ambitieuse et les défis d’un système éducatif en quête de renouveau.

Le Bac 1 2025 a débuté au Togo pour des milliers de lycéens, marquant une étape clé de leur parcours scolaire et reflétant les enjeux Une mobilisation nationale pour un examen clé

Dès l’aube, les centres d’examen, tels que le LETP-Lomé, René Martine, LETP-Attiégou et VIC Intelligentsia, ont vu converger élèves, surveillants et officiels dans une chorégraphie bien rodée. Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Isaac Tchiakpe, a sillonné quatre établissements de la capitale pour s’assurer de la fluidité des opérations. « Notre devoir est de garantir des épreuves irréprochables, où chaque candidat peut donner le meilleur de lui-même », a-t-il déclaré, insistant sur l’équité et la transparence, piliers d’un système éducatif en quête de crédibilité.

Cette année, le Bac 1 mobilise 76 549 candidats dans l’enseignement général, un chiffre en nette baisse par rapport aux 106 704 inscrits de 2024, qui incluaient les filières techniques. La série A4, axée sur les lettres, domine avec 45 176 candidats (52,14 %), suivie de la série D (sciences) avec 30 362 (44,27 %) et de la série C4 (mathématiques) avec 1 011 (30,56 %). La parité de genre est presque atteinte, avec 51 % d’hommes (39 242) et 49 % de femmes (37 307), un équilibre salué comme un signe de progrès dans l’accès à l’éducation. Cette diminution du nombre de candidats, attribuable à des facteurs comme la réduction des redoublements et une meilleure orientation scolaire, reflète une volonté de rationaliser le système éducatif togolais, selon des sources ministérielles.

Bac 1: Un marathon intellectuel sous haute surveillance

Le calendrier de cette semaine, minutieusement orchestré, place les candidats face à un éventail d’épreuves exigeantes. Après le français, l’éducation civique et morale (ECM) a occupé l’après-midi du 26 mai, tandis que le vendredi 30 mai verra se déployer des matières optionnelles telles que les langues vivantes, l’économie domestique et le dessin. Ces disciplines, souvent perçues comme secondaires, jouent un rôle crucial pour départager les candidats dans un système où chaque point compte. Le Bac 1, en filtrant les élèves aptes à accéder à la classe de terminale et au Bac 2, reste une épreuve redoutable, dont l’issue conditionne l’entrée dans l’enseignement supérieur.

Cette session 2025 s’inscrit dans un contexte de réformes ambitieuses, notamment l’harmonisation progressive du baccalauréat togolais avec les standards de l’UEMOA, prévue pour 2026. L’introduction, l’an dernier, d’un plafonnement des points des matières facultatives illustre cette transition vers une évaluation plus rigoureuse, visant à aligner le Togo sur les normes régionales. Cependant, la baisse du taux de réussite en 2024 (71,73 % contre 78,5 % en 2023) suscite des interrogations sur les défis persistants : qualité de l’enseignement, accès aux ressources pédagogiques et pression accrue sur les candidats.

Le Bac 1 2025 a débuté au Togo pour des milliers de lycéens, marquant une étape clé de leur parcours scolaire et reflétant les enjeux

Bac 1 : Une jeunesse à l’épreuve de l’avenir

Au-delà des chiffres, le Bac 1 2025 est un miroir des aspirations d’une jeunesse togolaise confrontée à un double défi : exceller dans un système scolaire compétitif tout en naviguant dans un contexte socio-économique complexe. Les candidates, qui représentent près de la moitié des inscrits, incarnent un espoir tangible de parité dans l’éducation, mais aussi une responsabilité accrue pour les autorités de garantir des conditions d’examen équitables. Les témoignages recueillis dans les centres de Lomé évoquent une tension palpable, mêlée de détermination : « C’est notre avenir qui se joue ici », confie une lycéenne de la série A4, son cahier de révision encore à la main.

Alors que les épreuves se poursuivent, les regards se tournent déjà vers les résultats, attendus mi-juin, avec une session orale pour les candidats admissibles prévue le 24 juin. Ce rituel, qui verra plus de 76 000 destins se dessiner, rappelle l’importance cruciale de l’éducation comme levier de transformation. À Lomé, Sokodé ou Dapaong, le Bac 1 n’est pas qu’un examen : c’est une promesse d’avenir, un défi collectif où la persévérance des élèves rencontre l’ambition d’une nation.

Vingt ans après, le Togo célèbre Eyadéma et trace son avenir

Togo : un vibrant hommage à Gnassingbé Eyadéma à travers l’héritage de l’intégration et de la révolution verte Vingt ans après

Vingt ans après la disparition du président Gnassingbé Eyadéma, le Togo continue de célébrer la mémoire de celui que beaucoup appellent le « Père de la Nation » avec une ferveur qui transcende les générations. En ce mois de mai 2025, deux conférences publiques d’envergure, prévues les 28 et 31 mai à Lomé et Sokodé, viennent enrichir un cycle commémoratif entamé le 3 février. En effet, ces rendez-vous, loin d’être de simples hommages, invitent à une réflexion profonde sur l’héritage d’un homme dont la vision a façonné l’histoire contemporaine du Togo et de l’Afrique de l’Ouest, tout en posant les jalons d’un avenir durable.

Lomé : le rôle clé d’Eyadéma dans la naissance de la CEDEAO

Le 28 mai, la Blue Zone de Cacaveli, dans la périphérie nord de Lomé, accueillera une conférence d’exception consacrée au 50ᵉ anniversaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce forum, organisé sous l’égide du ministère de l’Administration territoriale, mettra en lumière le rôle pionnier d’Eyadéma dans la fondation de cette organisation régionale en 1975, aux côtés du général nigérian Yakubu Gowon. Par ailleurs,  l’événement explorera la philosophie des pères fondateurs, qui rêvaient d’une Afrique de l’Ouest unie par des liens économiques et politiques indéfectibles.

Les intervenants, parmi lesquels des experts de la CEDEAO et des universitaires togolais, retraceront les avancées de l’organisation : libre circulation des personnes, harmonisation des politiques commerciales et efforts pour la paix régionale. Cependant, ils ne tairont pas les défis, comme les récentes crises institutionnelles ou les tensions liées à la sécurité transfrontalière. « Cette conférence est une invitation à méditer sur l’élan unificateur d’Eyadéma, tout en interrogeant notre engagement collectif pour une CEDEAO des peuples », a déclaré un organisateur, soulignant l’actualité brûlante de cet héritage dans un contexte de mutations régionales.

Sokodé : la « Révolution Verte » d’Eyadéma, un héritage agricole toujours pertinent Vingt ans après

Trois jours plus tard, le 31 mai, Sokodé, cœur battant de la région Centrale, vibrera au rythme d’une seconde conférence, dédiée à la « révolution verte » initiée par Eyadéma dans les années 1970. Prévue en prélude à la Journée de l’Arbre, célébrée chaque 1ᵉʳ juin, cette rencontre examinera les profondes transformations économiques, sociales et environnementales engendrées par cette politique visionnaire. À une époque où la désertification menaçait les terres togolaises, Eyadéma avait fait du reboisement et de l’agriculture modernisée des priorités nationales, instaurant des campagnes massives de plantation et des coopératives agricoles.

Les débats, animés par des agronomes, des sociologues et des représentants de la société civile, mettront en exergue les retombées de cette initiative : augmentation des rendements agricoles, préservation des sols et renforcement de la sécurité alimentaire. Néanmoins, ils n’éluderont pas les enjeux contemporains, notamment l’impact du changement climatique et la nécessité d’adapter ces pratiques à une démographie en pleine expansion. « La révolution verte d’Eyadéma n’était pas qu’un projet agricole ; c’était une vision d’autonomie et de dignité pour le peuple togolais », a rappelé un historien de l’Université de Kara, partenaire de l’événement.

Un hommage national : Eyadéma, un pont entre passé et futur togolais

Depuis février, le Togo vit au rythme de ces commémorations, marquées par des colloques scientifiques, des offices religieux, des distinctions honorifiques et des manifestations culturelles. De Lomé à Dapaong, ces activités ont mobilisé des milliers de citoyens, des dignitaires religieux aux jeunes étudiants, en passant par les diasporas togolaises. Le Ministre Hodabalo Awate, dans un appel vibrant, a convié les populations de Lomé et de la région Centrale à participer massivement à ces conférences, présentées comme des moments de communion et de réflexion sur l’avenir.

En somme, ces deux événements, au-delà de leur dimension mémorielle, incarnent une volonté de tirer des leçons du passé pour éclairer les défis du présent. En effet, en célébrant Vingt ans après , l’héritage d’Eyadéma – son rêve d’intégration régionale et son ambition d’une nation prospère et verte –, le Togo se tourne vers un horizon où l’unité et la durabilité restent des aspirations cardinales. À Lomé comme à Sokodé, ces conférences ne seront pas seulement un hommage à un homme, mais un vibrant plaidoyer pour un avenir collectif, ancré dans les valeurs de solidarité et de résilience.

Lomé : le 30ᵉ Tour cycliste du Togo s’achève en apothéose

L’Épopée du Tour du Togo : Le Mali en Jaune, le Pays en Fête !

Sous un ciel éclatant de Lomé, la capitale togolaise a vibré au rythme des pédales ce samedi 24 mai 2025, pour clore en beauté la 30ᵉ édition du Tour cycliste international du Togo. Neuf jours d’une odyssée sportive à travers les paysages variés du pays ont culminé dans une finale éblouissante. L’effort des coureurs, l’harmonie des organisateurs et l’enthousiasme des spectateurs ont fusionné pour offrir un spectacle mémorable. Ce rendez-vous, devenu une institution, a non seulement célébré la prouesse athlétique, mais aussi l’unité d’un Togo qui, le temps d’une course, s’est rêvé en mouvement.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays 1000 kilomètres de légende : le Tour du Togo révèle ses champions

Parti de Kabou le 16 mai, le peloton de 58 coureurs, représentant neuf nations – Algérie, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, France, Ghana, Mali, Sierra Leone et Togo – a sillonné 1 033,6 kilomètres, répartis en neuf étapes exigeantes. Des reliefs accidentés de la région des Plateaux aux plaines côtières, en passant par les routes sinueuses des Savanes, les compétiteurs ont affronté des défis physiques et mentaux, tout en révélant au monde la richesse géographique et culturelle du Togo.

La dernière étape, un circuit de 78,9 kilomètres entre Djagblé et le boulevard de la République à Lomé, a vu le Burkinabè Soumaïla Ilboudo s’imposer avec panache 2h 03min 33s, avec une vitesse moyenne de 38,316 km/h. Cependant, c’est le Malien Sidiki Diarra qui, avec une constance implacable, a conquis le maillot jaune, bouclant le périple en 24 heures, 24 minutes et 25 secondes.

Ce triomphe malien, le deuxième consécutif après la victoire de Yaya Diallo en 2024, n’a pas éclipsé l’élan collectif qui a porté cette édition. Les coureurs togolais, bien que privés de victoire d’étape, ont tenu tête avec courage, à l’image de Tchalem Nyouléleng, classé 19ᵉ au général. « Nos athlètes ont montré une détermination farouche, malgré un matériel parfois en deçà », a souligné Baitien Djabigue, président de la Fédération Togolaise de Cyclisme (FTC), dont l’optimisme reste intact pour les éditions futures.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays Quand l’État pédale avec les athlètes : une organisation saluée

Par ailleurs, l’éclat de cette 30ᵉ édition doit beaucoup à une collaboration exemplaire entre les institutions togolaises. Le Ministère des Sports et des Loisirs, sous la houlette de Dr Lidi Bessi Kama, a orchestré une logistique sans faille, en synergie avec les ministères de la Sécurité, des Transports et de la Communication. De la sécurisation des routes à la couverture médiatique, chaque rouage a fonctionné avec une précision d’horloger, offrant aux coureurs un cadre propice à l’exploit. Le gouvernement, par un appui financier renforcé – une subvention portée à 15 millions de FCFA pour la FTC et l’acquisition de 20 vélos professionnels, dont 14 de haut niveau – a démontré son ambition de hisser le cyclisme togolais sur la scène continentale.

Cette harmonie institutionnelle, saluée par la ministre Bessi Kama lors de la cérémonie de clôture, s’est conjuguée à l’engagement des sponsors, avec en tête la Brasserie BB Lomé, fidèle mécène dont le maillot vert Pils a été fièrement porté par les Burkinabè. « Voir notre identité togolaise, incarnée par Pils, rayonner dans les hameaux les plus reculés est une fierté immense », a déclaré Arthur Sossou, représentant de BB Lomé, soulignant l’impact culturel de l’événement.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays 30 ans et toujours en course : promesses et défis pour le cyclisme togolais

Cette édition jubilaire, marquée par un parcours allongé à neuf étapes – contre six ou sept habituellement – et une ambition de rayonnement international, a tenu ses promesses. Elle a non seulement attiré des délégations de renom, mais aussi captivé un public togolais venu en masse encourager les coureurs, transformant chaque étape en une célébration de l’unité nationale. Pourtant, une ombre persiste : l’écart matériel entre les équipes togolaises et leurs concurrentes. « Nous avons couru avec le cœur, mais le matériel reste notre talon d’Achille », a admis un coureur local, reflétant un défi que la FTC entend relever pour 2026.

Le 30e Tour cycliste international du Togo s'est achevé à Lomé, célébrant la victoire du Malien Sidiki Diarra et l'engagement du pays Le Tour du Togo, plus qu’une course : un symbole d’avenir

En ce 24 mai, Lomé n’a pas seulement célébré une course ; elle a honoré une vision. Le Tour cycliste du Togo, avec ses maillots distinctifs – jaune pour le leader, à pois pour le grimpeur, vert pour la bière Pils – est plus qu’une compétition : il est un miroir des aspirations d’un pays. En unissant ministères, fédération, sponsors et citoyens dans un même élan, il trace la voie d’un Togo qui pédale, coûte que coûte, vers un avenir plus audacieux. Le rendez-vous est déjà pris pour 2026, avec la promesse d’un cyclisme togolais plus fort, plus équipé, et peut-être, enfin, sur le podium.

Togo : des femmes réfugiées bâtissent leur avenir par l’épargne

Dapaong : une lueur d’espoir pour femmes réfugiées à travers la résilience économique

Dans la région des Savanes, au nord du Togo, où les frontières se mêlent aux récits de vies brisées par les crises, une initiative porteuse d’espérance s’est déployée du 20 au 24 mai 2025. À Dapaong, des femmes réfugiées et déplacées, venues des confins du Burkina Faso et du Bénin, ont pris part à la deuxième phase d’une formation audacieuse, orchestrée sous l’égide de l’Association Avenir des Jeunes Filles de Dapaong (AJFD) et de ses partenaires internationaux. Ce programme, axé sur la méthodologie des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC) et la création d’activités génératrices de revenus (AGR), a doté ces femmes d’outils concrets pour rebâtir leur avenir. Ironie du sort, dans une région où la précarité est reine, c’est par la solidarité et l’ingéniosité qu’elles tracent leur chemin.

À Dapaong, des femmes réfugiées au Togo construisent leur autonomie grâce à une formation en épargne et aux activités génératrices Dapaong : l’autonomie financière au cœur de la formation des femmes réfugiées

Sous un soleil ardent, dans les salles communautaires de Dapaong, une cinquantaine de femmes venues des préfectures de Cinkassé, Kpendjal-Ouest, Tône, Tandjouaré et Oti se sont réunies pour parachever leur formation. L’objectif était ambitieux : leur transmettre les clés d’une gestion financière autonome à travers le modèle des AVEC, ces groupements où l’épargne collective devient un levier d’émancipation.

Encadrées par des formatrices aguerries, elles ont appris à structurer des caisses de résilience, à gérer des microcrédits et à initier des AGR, allant de la transformation de produits agricoles à la confection artisanale. À cet égard, chaque participante, au nom de son groupement, a reçu un kit AVEC – un coffre-fort symbolique, contenant registres, calculatrices et fonds de démarrage – comme un gage de confiance en leur capacité à transformer leur quotidien.

Dans une région où les crises sécuritaires et climatiques, exacerbées par la proximité du Burkina Faso en proie à l’insécurité, jettent des milliers de familles sur les routes, ces femmes, souvent déracinées, se voient confier la lourde tâche de rebâtir leur stabilité. Les kits, bien que modestes, incarnent une promesse : celle d’une résilience qui ne dépend pas des caprices des puissants, mais de la détermination collective.

Un projet audacieux au cœur des savanes : la solidarité face à la précarité

La région des Savanes, frontalière du Burkina Faso et du Bénin, est un carrefour de vulnérabilités. Les violences perpétrées par des groupes armés non étatiques au Burkina Faso, combinées aux aléas climatiques comme les sécheresses et les inondations, ont poussé plus de 39 000 réfugiés, majoritairement maliens, et des milliers de déplacés internes à chercher refuge dans cette zone, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Les communautés d’accueil, elles-mêmes fragilisées, peinent à absorber cet afflux. Pourtant, c’est dans ce contexte de précarité que des initiatives comme celle de l’AJFD, soutenue par des partenaires tels que la Région Bourgogne-Franche-Comté et l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, s’efforcent de tisser des filets de sécurité économique.

Le programme, qui s’inscrit dans une dynamique transfrontalière, ne se contente pas de former. Il mise sur la pérennité en prévoyant un suivi rigoureux des groupements pour garantir l’utilisation judicieuse des fonds de résilience. « Nous ne donnons pas seulement des outils, nous semons des graines d’indépendance », confie une coordinatrice de l’AJFD, non sans une pointe d’orgueil face à l’ampleur du défi. Les bénéficiaires, parmi lesquelles des mères célibataires et des veuves de guerre, témoignent d’un regain d’espoir : la possibilité de vendre des beignets, des arachides transformées ou des pagnes tissés représente bien plus qu’un revenu ; c’est une dignité retrouvée.

Défis et espoirs : l’ironie d’un développement durable

Mais derrière cette lueur d’optimisme, une ironie persiste. Ces femmes, formées à l’art de l’épargne et de l’entrepreneuriat, opèrent dans un environnement où l’analphabétisme, la pauvreté et l’insécurité entravent leurs ambitions. Comme le souligne un rapport de Care International, l’analphabétisme reste un frein majeur au développement rural dans la région, limitant l’accès des femmes à une pleine maîtrise des outils financiers. De plus, la dépendance aux financements internationaux, si généreux soient-ils, pose la question de la durabilité de ces initiatives face à des crises structurelles profondes.

Et pourtant, l’ironie n’est pas une fatalité. Les groupements AVEC, inspirés de modèles éprouvés au Tchad et au Niger, ont démontré leur efficacité pour autonomiser les femmes dans des contextes similaires. À Ngouri, par exemple, plus de 2 400 femmes ont transformé leur vie grâce à ces associations, développant des commerces modestes, mais viables. À Dapaong, les prochaines étapes – des visites de suivi et des formations complémentaires – visent à consolider ces acquis, en s’assurant que les caisses de résilience ne soient pas de simples coffres, mais des tremplins vers une stabilité durable.

Dapaong 2025 : une révolution silencieuse pour un avenir meilleur des femmes réfugiées

En ce printemps 2025, Dapaong devient le théâtre d’une révolution silencieuse, portée par des femmes qui refusent de plier sous le poids des épreuves. Leur détermination, alliée à la solidarité des groupements, dessine un avenir dans lequel la résilience n’est pas un vœu pieux, mais une réalité tangible. Si les défis demeurent – insécurité, changement climatique, accès limité aux marchés –, ce programme rappelle que l’espoir peut naître des initiatives les plus modestes. En somme, dans les savanes, ces femmes ne se contentent pas de survivre : elles bâtissent, avec audace et ténacité, un rempart contre l’adversité.

1xBalance : Point sur l’avancement du projet

Dans un monde où les paris font désormais partie du divertissement quotidien de millions de personnes, la question devient de plus en plus pertinente : comment jouer et ne pas se perdre ?

 

 

La réponse à cette question est apportée par 1xBalance, une initiative de la marque 1xBet, qui se développe activement dans plus de 20 pays africains. Il ne s’agit pas simplement d’une campagne promotionnelle. Il s’agit d’une culture du jeu responsable qui place le joueur, ses choix et sa sécurité en premier lieu.

1xBalance a été créé pour changer l’approche du jeu. Le projet éducatif nous le rappelle : le jeu est une question d’équilibre, de responsabilité et de plaisir.

Il s’agit d’une initiative dans laquelle le rôle principal n’est pas dans les règles, mais dans les personnes. Grâce à la communication en direct, aux histoires, aux mèmes, aux guides et aux diffusions en direct, la marque 1xBet aide les joueurs non seulement à surveiller leurs paris, mais également leur propre état émotionnel, leur budget et leurs limites.

Un projet qui met le joueur au centre de l’attention

L’objectif de 1xBalance de 1xBet est une conversation ouverte avec la communauté, construite sur trois valeurs simples :

  1. Un joueur a le droit de connaître ses limites.
  2. Les paris sont une question d’expérience, pas de profit
  3. Une marque doit être responsable envers son utilisateur1xBalance est uneinitiative honnête qui n’impose ni n’enseigne. Il invite au dialogue, aide à réfléchir et fournit des outils simples et compréhensibles.

Ce qui est important ici n’est pas le jeu en lui-même, mais comment, quand et pourquoi vous jouez.

Les nombres qui représentent les personnes vivantes

En mars-avril 2025, 1xBet – 1xBalance a démontré un engagement à grande échelle :

  • plus de 10 millions de personnes sur les réseaux sociaux
  • +300–500 nouveaux abonnés dans chaque région active
  • Plus de 4 000 participants aux concours et défis
  • 201 codes promo ont été tirés au sort parmi les abonnés actifs
  • des milliers de réactions, commentaires, sauvegardes, stories et messages directs

Ces résultats ne sont pas que des chiffres. C’est la confirmation que le public écoute, répond, pose des questions et participe à des initiatives socio-éducatives aussi importantes.

La marque 1xBet appelle tous ceux qui s’intéressent au sujet à :

  • participer à des activités futures
  • partager vos pensées
  • apprendre les principes du jeu responsable avec 1xBet

Des prix qui motivent — non pas à jouer plus, mais à mieux réfléchir

L’une des caractéristiques de cette initiative était une nouvelle attitude envers les activités promotionnelles.

Les participants de différents pays ont reçu des codes promotionnels, des gadgets (smartphones, écouteurs, powerbanks), des articles de marque et des accessoires, non pas pour leur activité de jeu, mais en guise de remerciement pour leur participation au dialogue.

Les concours ont toujours été simples :

« laissez un commentaire », « partagez dans une story », « faites part de votre propre expérience », « soyez un participant actif ».

Aucune pression. Aucune règle compliquée. Juste une invitation honnête à réfléchir et à partager.

Quand les joueurs parlent, il faut les écouter

L’un des points forts du projet est le feedback. Sous chaque publication, story, émission, des dizaines de commentaires :

  • « Comment se contrôler après une perte ? »
  • « Que faire quand on veut se rattraper ? »
  • « Comment jouer pour soi-même et non pour le profit ? »

Et ce sont les joueurs qui ont formulé les règles les plus précises :

« Ne pas rattraper »

« Jouez selon votre budget »

« Un pari n’a pas pour but de gagner de l’argent. C’est un moment d’émotion, et il doit être sûr. »

La responsabilité sociale ne se résume pas à des mots, mais à des actes. La prochaine étape ?

1xBalance fait partie de la politique sociale plus large de la société 1xBet. Là où il y a 1xBalance, il y a du soutien, pas de la pression. Le respect, pas l’imposition. Un dialogue, pas un monologue.

Le projet continue de se développer. Dans les mois à venir, on verra :

  • élargir la gamme des collaborations locales
  • poursuivre des activités dans des agences de paris : interactives, brochures, posters, stands

1xBalance ne se résume pas à combien jouer. Il s’agit de savoir comment jouer.

C’est une initiative qui prouve que la responsabilité peut être simple, compréhensible et proche de tous.

La marque 1xBet construit autour d’elle une communauté de joueurs conscients – ceux qui choisissent le contrôle, le respect de soi et le jeu sain comme nouvelle norme.

Rejoignez-nous aujourd’hui :

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Et faites partie des activités #1xBalance

Votre jeu est votre choix. Votre responsabilité est votre force !

BAC II au Togo : tolérance zéro pour des examens impeccables !

Une sélection irréprochable pour un baccalauréat d’excellence : le Togo affine ses critères d’évaluation

Lomé, 23 mai 2025 — À l’approche des épreuves du baccalauréat de seconde partie (BAC II), prévues du 17 au 21 juin 2025, le Togo démontre une ambition sans faille pour garantir l’intégrité et la rigueur de cet examen décisif. Sous l’égide du professeur Minlipe Martin Gangue, directeur général de l’Office togolais du baccalauréat, les autorités ont méticuleusement sélectionné les examinateurs chargés de corriger les copies , selon des critères d’une exigence rare. Cette démarche, loin d’être anodine, reflète la volonté des autorités éducatives de hisser le BAC II à un standard d’équité et de cohérence, pilier d’un système éducatif en quête de crédibilité et d’excellence.

Des correcteurs d’élite : les critères stricts du BAC II Togolais

Le processus de sélection, achevé récemment, s’est distingué par sa minutie exemplaire. En effet, les enseignants retenus pour évaluer les épreuves doivent répondre à des conditions draconiennes : être activement en poste dans une classe de terminale, n’être rattachés qu’à un seul établissement scolaire et justifier d’au moins trois années d’expérience dans l’enseignement aux niveaux de première ou de terminale. Ces exigences, énoncées dans une note officielle datée du 5 mai, visent à garantir une expertise pédagogique irréprochable tout en éliminant tout risque de partialité ou de conflit d’intérêts. Les listes définitives, transmises à l’Office avant le 16 mai, incarnent cet engagement envers une évaluation juste et homogène.

Rigueur et humanité : L’Office du Bac ne laisse rien au hasard

Cependant, la rigueur ne s’arrête pas là. Conscient que des circonstances exceptionnelles pourraient entraver la participation de certains enseignants qualifiés, le professeur Gangue a prévu des dispositions spécifiques. Ainsi , les cas d’insubordination, de problèmes de santé ou d’autres motifs légitimes doivent être signalés par une correspondance confidentielle adressée directement à sa direction. Cette approche, à la fois stricte et humaine, témoigne d’une volonté de concilier l’exigence académique avec une certaine souplesse, afin que le processus reste irréprochable sans être rigide.

L’excellence éducative en ligne de mire : le BAC II, symbole de crédibilité

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large où le système éducatif togolais cherche à consolider sa réputation. Le baccalauréat, rite de passage pour des milliers de jeunes, est bien plus qu’un examen : il est le sésame vers l’enseignement supérieur et un marqueur de la qualité de la formation dispensée. Par conséquent, en imposant des critères aussi pointus pour les examinateurs, L’Office du baccalauréat affirme avec force : l’avenir des candidats repose uniquement entre les mains d’experts compétents et impartiaux.

Vers un Baccalauréat sans faille : le Togo vise l’excellence

À quelques semaines du grand rendez-vous de juin, l’Office du baccalauréat orchestre une sélection méticuleuse qui inspire confiance et suscite l’admiration. Il établit les fondations d’un examen où la justice et la compétence triomphent, assurant aux candidats que leurs efforts bénéficieront d’une évaluation d’une équité irréprochable. Ainsi, alors que le Togo continue d’investir dans l’éducation comme levier de développement, cette démarche illustre une ambition plus vaste : faire de l’école un creuset d’excellence, où chaque diplôme obtenu est le fruit d’un mérite incontestable.