Lomé, Épicentre de l’Innovation Financière avec le FONI 2024

Dans une effervescence d’anticipation, la capitale togolaise, Lomé, se prépare à devenir le théâtre de la troisième édition du Forum international de l’intermédiation du Numérique et de l’Innovation (FONI). L’événement d’envergure, prévu pour se tenir du 16 au 17 mai à l’hôtel 2 Février, s’annonce comme un carrefour d’échanges prometteur. Entre 300 et 1000 délégués y participeront pour explorer les synergies entre la finance et la technologie numérique.

“Intermédiation et Financement des PME-PMI”: Au Cœur de l’Inclusion Financière en Afrique

Sous le thème central “Intermédiation, financement des PME-PMI pour une inclusion financière, numérique et sociale en Afrique”, le FONI 2024 ambitionne, en effet, de mettre en lumière des solutions novatrices dans les secteurs clés tels que la banque, la finance, les télécommunications et les assurances. Par conséquent, l’objectif est clair : il s’agit de propulser les Fintech et les PME-PMI africaines sur la voie du financement adéquat et de l’intégration économique.

Blaise Ahouantchede, Président d’Afrik Créances, Déclare le FONI Plateforme Unique pour l’Inclusion Financière

À l’approche de ce forum, Blaise Ahouantchede, président d’Afrik Créances, a exprimé son enthousiasme face aux médias, affirmant que le FONI représente une occasion inégalée pour les acteurs financiers et les Fintech de se rencontrer et de collaborer en faveur de l’inclusion financière sur le continent.

Pour rappel, Afrik Créances, ancrée à Lomé et opérant dans trois pays de la sous-région, se spécialise dans l’intermédiation financière. Elle offre une palette de services diversifiés, incluant le courtage en crédit, le recouvrement de créances et la gestion des flux, contribuant ainsi activement au dynamisme économique de l’Afrique de l’Ouest.

Entrepreneuriat: Un nouveau chapitre pour la jeunesse

Dans une cérémonie empreinte d’engagement et d’espoir pour l’avenir, Madame Myriam Dossou, Ministre du Développement à la Base, a présidé la remise des subventions du Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (PPEJ-2023), à Lomé, le 18 avril 2024  . L’événement a mis en exergue l’engagement indéfectible du Ministère en faveur de l’essor entrepreneurial des jeunes Togolais.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre d’une politique gouvernementale proactive, vise à stimuler l’innovation et l’auto-emploi parmi la jeunesse. En effet, le gouvernement togolais reconnaît l’importance cruciale de l’entrepreneuriat comme moteur de croissance économique et d’émancipation sociale.

La Directrice Générale du Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes (FAIEJ), Madame Sahouda Mivedor, a exprimé sa fierté envers les onze jeunes entrepreneurs récipiendaires des subventions. Elle a souligné l’importance de leurs projets innovants pour la création de valeur ajoutée et le développement économique du Togo. Son discours a également mis en relief l’impact significatif de l’entrepreneuriat sur la dynamique sociale et économique de la communauté.

Ces subventions représentent plus qu’un simple soutien financier; elles sont le symbole d’une confiance accordée à la jeunesse togolaise, capable de porter des projets transformateurs pour leur pays. Le PPEJ-2023 est donc un tremplin vers la réalisation des aspirations entrepreneuriales des jeunes et un pas de plus vers un Togo prospère et innovant.

 

AFAWA : élan financier pour l’entrepreneuriat féminin en Afrique

Dans un élan de solidarité économique, la Banque Africaine de Développement et l’African Guarantee Fund ont récemment clôturé la conférence AFAWA Finance Series Togo, marquant ainsi leur engagement indéfectible envers l’autonomisation financière des femmes entrepreneures du Togo.

AFAWA: Un programme d’envergure pour les Femmes d’Affaires

Le programme AFAWA, avec son mécanisme de garantie innovant, se propose de mobiliser jusqu’à trois milliards de dollars américains. L’objectif est clair : soutenir les petites et moyennes entreprises féminines, souvent perçues à tort comme un risque financier, et leur offrir un accès équitable aux prêts.

Wilfried Abiola, éminent directeur de la Banque au Togo, souligne l’importance de ce programme non seulement comme outil financier mais aussi comme vecteur de changement dans la perception des entreprises dirigées par des femmes, en déconstruisant les préjugés qui les entourent.

Des initiatives gouvernementales complémentaires

Le gouvernement, conscient des défis, a mis en œuvre des mesures concrètes telles que l’attribution de 25% des marchés publics aux femmes et jeunes entrepreneurs, ainsi que la création du Fonds national pour la finance inclusive, venant appuyer les efforts de la BAD et de l’AFG.

Vers un avenir prometteur

L’initiative AFAWA Finance s’inscrit dans une vision ambitieuse : celle de financer, d’ici à 2026, les entreprises féminines à hauteur de cinq milliards de dollars. Un pas de géant a déjà été franchi, avec plus de 7 000 entreprises bénéficiant de cette initiative à travers l’Afrique, annonçant une ère nouvelle de prospérité économique pour les femmes entrepreneures.

Le Togo et la CEDEAO s’engagent pour le Développement

Dans une ère où les tensions internationales et les incertitudes dominent, le Togo se distingue par sa volonté de rapprochement et de solidarité. C’est ce qu’a affirmé Victor Dogbé, Premier ministre du Togo, lors de l’inauguration du premier Forum d’Investissement de la CEDEAO à Lomé, le 4 avril 2024.

L’élan de coopération en Afrique de l’Ouest

Ce sommet historique, qui se déroule sur deux jours, voit la participation de plus de 400 personnalités influentes dans les domaines du développement, de l’investissement et de la gouvernance. Ils se rassemblent pour forger des solutions aux défis économiques et sociaux pressants de la région.

Par ailleurs , La récente décision de certains pays de se retirer de l’Alliance des États du Sahel confère à cette rencontre une importance accrue. La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), avec des engagements financiers significatifs, est au premier plan pour catalyser les investissements dans des projets majeurs, visant à pallier un déficit d’investissement crucial pour l’essor économique de la région.

Innovation et Durabilité : Les mots d’ordre du Forum

Les discussions porteront sur des sujets d’actualité tels que la sécurité alimentaire, le développement d’infrastructures respectueuses de l’environnement et la stimulation de l’économie verte pour lutter contre le chômage des jeunes. Ces échanges ambitionnent également  de renforcer la coopération régionale et de trouver des réponses novatrices aux entraves à la croissance.

George Agyekum Donkor, Président de la BIDC, souligne l’importance du forum comme catalyseur de projets transformateurs, visant non seulement à générer des profits, mais aussi à créer une croissance durable, à réduire la pauvreté et à construire un avenir meilleur pour tous.

Un Nouveau chapitre pour le Togo et la CEDEAO

La cheffe du gouvernement togolais reconnaît la perception souvent limitée des institutions régionales dans la vie quotidienne, mais se félicite de la dynamique naissante avec ce forum, qui promet d’être un lieu de dialogue et d’action. Le Premier ministre réaffirme l’engagement du Togo à contribuer activement à cette initiative, notamment en partageant son expérience et en valorisant le leadership du Président de la République.

Le discours inaugural du Président de la BIDC

Dans l’enceinte solennelle de l’événement de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), le Président ainsi que le Président du Conseil d’Administration ont exprimé un accueil chaleureux aux illustres invités, marquant l’ouverture du Forum d’Investissement de la CEDEAO.

“Je suis honoré de vous accueillir à cet événement prestigieux de la BIDC. Nous sommes ici pour être le phare de la collaboration et du progrès dans la région CEDEAO,” a déclaré le Président, soulignant l’importance de l’union pour le développement régional.

Le président à  mis l’accent sur des domaines clés tels que l’infrastructure, la sécurité alimentaire, l’atténuation du changement climatique et la création d’emplois. Ces domaines sont des piliers essentiels pour bâtir un avenir résilient et inclusif.

“Dans ces temps complexes, il est vital d’exploiter nos forces collectives pour relever les défis de nos communautés,” a-t-il ajouté, mettant en lumière le rôle crucial du Forum d’Investissement CEDEAO comme creuset de dialogue et de partenariats stratégiques.

L’enthousiasme était palpable alors que le Président évoquait les opportunités de collaboration que le forum avait pour but de débloquer. “Ensemble, nos ressources et notre créativité peuvent ouvrir la voie au développement durable dans la CEDEAO,” a-t-il affirmé avec conviction.

L’appel à l’action a été clair : suivre l’événement en direct et s’engager activement dans le chemin vers une région CEDEAO prospère pour tous.

Ce discours marque non seulement le début d’un événement significatif mais aussi l’espoir d’une ère nouvelle de coopération et de prospérité pour la région.

Le MEF forme ses conseillers sur les enjeux de la budgétisation

Face aux défis du développement durable et de l’inclusion sociale, le ministère de l’économie et des finances (MEF) a initié une série d’ateliers de renforcement de capacités de ses conseillers sur les thématiques émergentes liées aux finances publiques, à l’économie et au développement.

Ces ateliers visent à doter ces agents stratégiques des connaissances complémentaires nécessaires pour accompagner efficacement le ministre Sani YAYA dans la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale (FDR Togo 20-25), qui reflète les orientations des plus hautes autorités du pays.

La budgétisation sensible au genre, un outil de promotion de l’égalité entre les sexes

L’un des sujets abordés lors de ces ateliers est la budgétisation sensible au genre, qui consiste à intégrer la dimension du genre dans toutes les étapes du cycle budgétaire, de la planification à l’évaluation, en passant par la programmation, l’exécution et le contrôle.

En outre, il s’agit d’un outil qui permet de prendre en compte les besoins et les intérêts spécifiques des femmes et des hommes, ainsi que les inégalités existantes entre les sexes, dans l’allocation et l’utilisation des ressources publiques.

L’objectif est de contribuer à la réalisation de l’égalité entre les sexes et à l’autonomisation des femmes, qui sont des conditions essentielles pour le développement humain et économique.

La budgétisation sensible au climat et à l’environnement, une réponse aux défis écologiques

Un autre sujet traité lors de ces ateliers est la budgétisation sensible au climat et à l’environnement, qui consiste à intégrer les considérations environnementales et climatiques dans le processus budgétaire, afin de favoriser la transition vers une économie verte et résiliente.

Il s’agit aussi d’un outil qui permet de mesurer, suivre et rendre compte de l’impact environnemental et climatique des dépenses et des recettes publiques, ainsi que de renforcer les capacités d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique.

Le but est de contribuer à la protection de l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique, qui sont des enjeux majeurs pour le développement durable et la sécurité humaine.

Le conseiller résident du FMI, un appui technique et financier pour ces ateliers

Par ailleurs, Ces ateliers de renforcement de capacités sont organisés avec l’appui technique et financier du conseiller résident du Fonds monétaire international (FMI) auprès du MEF, qui a eu l’initiative de proposer cette formation de mise à niveau à ce personnel clé.

La formatrice et conseillère du FMI, Madame Amina BILLA BAMBARA, a animé ces sessions de formation, qui se sont déroulées en deux vagues, la première du 4 au 6 mars, et la seconde du 7 au 8 mars. Elle a exprimé sa gratitude au ministre du MEF Sani YAYA pour son soutien à la tenue de ces ateliers, qui témoignent de son engagement à renforcer les compétences de ses collaborateurs.

Elle a également rappelé l’importance de se former régulièrement sur les innovations et les bonnes pratiques en matière de finances publiques, notamment le budget programme et la loi organique relative aux lois de finances (LOLF).

 

Le FMI soutient le Togo pour relancer son économie

Le Togo vient de bénéficier d’un appui financier important de la part du Fonds monétaire international (FMI). L’institution financière internationale a annoncé, vendredi 1er mars 2024, le versement immédiat de 68,3 millions de dollars au profit du pays ouest-africain. Il s’agit de la première tranche d’un accord global de près de 390 millions de dollars, conclu en décembre 2023, après plus de deux ans de négociations. Cet accord, qui s’étend sur 42 mois, est basé sur la facilité élargie de crédit (FEC), un mécanisme de prêt à moyen terme destiné aux pays à faible revenu.

Un soutien opportun face aux multiples défis du Togo

Le Togo fait face à de nombreux défis économiques et sécuritaires, qui se sont aggravés avec la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19. Le pays a une frontière commune avec le Burkina Faso, où des groupes terroristes mènent des attaques. En plus de cela, il subit les conséquences du changement climatique sur son secteur agricole, qui fournit du travail à plus de 60 % de sa population. Face à cette situation difficile, le gouvernement togolais veut inverser la tendance et relancer son économie, qui a affiché une croissance négative de 1,8 % en 2020.

Un programme axé sur la croissance inclusive et la résilience

Le FMI affirme que son soutien financier vise à accompagner le Togo dans la mise en place de ses réformes économiques et structurelles, qui ont pour objectif de favoriser une croissance inclusive, de renforcer la stabilité macroéconomique et d’améliorer la résilience du pays face aux chocs externes. Parmi les priorités du programme, on retrouve la réduction de la pauvreté, l’amélioration du filet de sécurité sociale, le renforcement des dépenses sociales, l’amélioration de l’environnement des affaires, le maintien de la stabilité macroéconomique et la consolidation budgétaire, notamment par une mobilisation plus efficace des recettes fiscales. Le programme devrait s’achever à la mi-2027.