Lomé célèbre l’Afrique : une 5ᵉ édition vibrante sous le signe de la Justice et du « Vivre-Ensemble » !

Lomé, écrin d’une Afrique vibrante : la Journée Africaine 2025 célèbre l’unité dans la diversité.

Lomé, 20 mai 2025 – Sous le soleil éclatant de la capitale togolaise, la 5ᵉ édition de la Journée de l’Afrique a déployé, le 19 mai, un kaléidoscope d’expressions culturelles, tissant un vibrant hommage à l’âme du continent. En effet, orchestrée par le Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur (MAEIRTE), sous l’égide du ministre Robert Dussey, et magnifiée par la présence de la Ministre de la Culture, Yawa Kouigan, cette célébration a transformé Lomé en un carrefour où les rythmes, couleurs et récits de l’Afrique se sont entrelacés. Portée par le thème « Justice, Réparations et Vivre-Ensemble », cette journée a incarné la quête d’un renouveau panafricain, entre mémoire et aspiration collective.

Lomé a vibré au rythme de la 5e Journée de l'Afrique, célébrant la culture et le panafricanisme avec pour thèmes la justice, Lomé, carrefour des cultures africaines : un hymne à la diversité et à l’unité

Dès les premières heures, les rues de Lomé se sont parées d’une effervescence rare. Des troupes de danseurs camerounais, aux mouvements cadencés évoquant les traditions Bamoun et Bamiléké, ont répondu aux percussions enfiévrées des griots sénégalais. Des artisans éthiopiens, exposant des étoffes aux motifs séculaires, ont côtoyé des conteurs nigérians, dont les récits épiques ont captivé un public conquis. Cette foison culturelle, saluée par Yawa Kouigan comme « un hymne à la diversité africaine », a mis en lumière la richesse d’un continent uni par ses différences. Selon des sources proches du MAEIRTE, l’événement a mobilisé plus de 200 artistes et représentants de 15 pays, un record pour cette jeune tradition togolaise.

Par ailleurs, cette célébration s’inscrit dans le sillage du 9ᵉ Congrès Panafricain, tenu à Lomé du 29 octobre au 2 novembre 2024, sous le thème « Reviving Pan-Africanism and the place of Africa in world governance ». Co-organisé avec l’Union Africaine, ce congrès avait déjà posé les jalons d’une réflexion sur la place de l’Afrique dans un monde en mutation. En conséquence, la Journée de l’Afrique 2025 prolonge cette ambition, en faisant de la culture un levier de cohésion et de dialogue. « Lomé devient un creuset dans lequel l’Afrique se raconte et se réinvente », a déclaré Robert Dussey, dont l’engagement a été chaleureusement salué par les participants.

La culture : force de réparation et de réconciliation pour l’Afrique

Au-delà des spectacles, l’événement a porté un message profond : la culture, loin d’être un simple ornement, est une force de réparation et de réconciliation. Ainsi, des ateliers sur le patrimoine immatériel, animés par des experts de l’UNESCO, ont exploré comment les traditions orales et artistiques peuvent panser les blessures historiques, notamment celles héritées de la colonisation et de la traite transatlantique. De plus, un panel, modéré par des intellectuels togolais et ghanéens, a débattu de la restitution des œuvres culturelles, un sujet brûlant alors que le Togo s’apprête à accueillir, en 2026, une exposition des trésors royaux restitués par des musées européens.

Lomé a vibré au rythme de la 5e Journée de l'Afrique, célébrant la culture et le panafricanisme avec pour thèmes la justice, La présence de Yawa Kouigan, ministre de la Culture, a renforcé l’éclat de l’événement. Son discours, empreint de ferveur, a célébré « une Afrique qui ne se contente pas de survivre, mais qui rayonne par sa créativité et sa résilience ». Des initiatives concrètes ont été annoncées, dont un fonds pour les jeunes artistes togolais et un partenariat avec le Palais de Lomé, devenu un haut lieu de la valorisation culturelle depuis sa rénovation en 2019. Ce centre, qui a accueilli des sessions d’archivage lors du premier Forum des Rencontres Architecturales de Lomé en novembre 2024, s’impose comme un modèle de préservation du patrimoine africain.

Un élan panafricain pour l’avenir : l’unité face aux défis

Dans un contexte marqué par des tensions politiques internes, comme en témoigne la récente controverse autour de la nomination de Faure Gnassingbé au poste de président du Conseil des Ministres, cette célébration a offert un moment d’unité bienvenu. en plus, les organisateurs ont veillé à ce que l’événement transcende les clivages, rassemblant des citoyens, des diplomates et des membres de la diaspora. La participation de l’Alliance Politique Africaine (APA), représentée par des délégués de six pays, a renforcé ainsi l’idée d’un panafricanisme vivant, ancré dans le dialogue et l’action collective.

Alors que le crépuscule enveloppait Lomé, les échos des tambours et des chants continuaient de résonner, comme une promesse d’un continent en marche vers son renouveau. Cette journée de l’Afrique, par sa vitalité et son ambition, a rappelé que la culture est bien plus qu’un héritage : elle est une boussole pour un avenir où l’Afrique, fière et unie, s’affirme comme une voix majeure sur la scène mondiale. À Lomé, l’Afrique a dansé, chanté et rêvé – et le monde, attentif, l’a écoutée.

Togo : la jeunesse se lance dans l’Écopreneuriat, les déchets deviennent de l’Or !

Les Déchets, Nouvel Eldorado de la Jeunesse Togolaise : Une Révolution Verte en Marche

Lomé, 20 mai 2025 – Dans un Togo où l’avenir se conjugue au vert, une initiative audacieuse sème les graines d’une révolution écologique portée par la jeunesse. Sous l’égide du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du ministère de l’Emploi des Jeunes, une formation inédite, entièrement gratuite, invite les 18-35 ans à transformer les rebuts en richesses. Ce programme, véritable creuset d’innovation, ambitionne de métamorphoser les déchets en opportunités économiques, tout en forgeant une génération d’entrepreneurs écologiques, acteurs d’un développement durable et inclusif.

De l’alchimie moderne à l’entrepreneuriat vert : une formation d’avant-garde

Lancée à l’orée de l’été, cette formation, dont l’appel à candidatures court jusqu’au 25 mai 2025, ne se contente pas d’enseigner le recyclage. Elle propose une immersion complète dans l’univers de l’entrepreneuriat vert, où les déchets – qu’ils soient plastiques, organiques ou textiles – deviennent des matières premières pour des projets novateurs. Seuls 15 jeunes, triés sur le volet, bénéficieront de cet accompagnement d’exception. « Nous ne cherchons pas seulement des apprenants, mais des visionnaires capables de réinventer notre rapport aux ressources », confie un responsable du PNUD Togo.

Le programme, structuré autour de quatre axes – métiers du recyclage, gestion d’entreprise, financement vert et conception de projets à impact – s’appuie sur une pédagogie pratique. Les participants apprendront à transformer les plastiques en matériaux de construction, à valoriser les déchets organiques via le vermicompostage ou encore à créer des produits upcyclés, à l’image des initiatives rwandaises où les jeunes convertissent les rebuts en objets de mode. De plus, ils seront formés à naviguer les arcanes du financement écologique, un enjeu clé dans un pays où l’accès au capital reste un frein pour 75 % des jeunes entrepreneurs, selon une étude récente du PNUD.

Transformation des déchets : un tremplin pour l’emploi des jeunes et l’inclusion au Togo

Au Togo, où 75 % de la population a moins de 35 ans, le chômage des jeunes, particulièrement marqué chez les femmes (6,51 % de chômage et 22,76 % de sous-emploi en 2011), constitue un défi majeur. Cependant, cette formation s’inscrit dans la continuité d’initiatives comme le Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes (FAIEJ), qui a financé 650 projets entrepreneuriaux depuis 2012, créant 625 emplois, dont 30 % pour des femmes. En misant sur l’économie circulaire, le programme entend non seulement générer des opportunités économiques, mais aussi promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion des communautés marginalisées.

Les jeunes sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement sur mesure, incluant mentorat, appui technique et accès à des réseaux de financement vert. Des partenariats avec des organisations comme la Tony Elumelu Foundation, qui soutient 100 000 entrepreneurs africains, pourraient ouvrir des portes à des subventions ou à des microcrédits, renforçant ainsi la viabilité des projets. À l’image de l’initiative « Togo Propre », portée par l’association Dynamisme des Jeunes Solidaires du Togo, ce programme vise à éveiller les consciences et à structurer des filières de recyclage pérennes.

Vers un avenir durable : le Togo, laboratoire d’innovation verte en Afrique de l’Ouest

Cette formation s’aligne sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 9 (Industrie, Innovation et Infrastructure) et l’ODD 8 (Travail Décent et Croissance Économique). En s’inspirant de modèles comme le Malawi Green Corps, qui a mobilisé 2 000 jeunes pour réhabiliter des zones dégradées, ou le centre Songhaï au Bénin, dédié à l’agroécologie circulaire, le Togo ambitionne de devenir un laboratoire d’innovation verte en Afrique de l’Ouest.

Alors que les défis climatiques s’intensifient, ce programme incarne une promesse : celle d’un Togo où les déchets ne sont plus un fardeau, mais un levier d’émancipation pour la jeunesse. Ces 15 futurs écopreneurs, armés de compétences et d’une vision, pourraient bien transformer les décharges en gisements d’espoir, prouvant que l’or de demain se trouve peut-être dans les rebuts d’aujourd’hui. Dans ce petit pays aux grandes ambitions, une révolution verte est en marche, portée par ceux qui en seront les artisans : les jeunes.

Togo : L’OIM et ses partenaires armés face aux épidémies aux frontières

Une Sentinelle communautaire contre les Pandémies : L’OIM Togo renforce les défenses sanitaires

Lomé, 20 mai 2025 – Dans un élan de résilience et de vigilance, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Togo a orchestré, du 13 au 15 mai, une formation d’envergure à l’intention des animateurs endogènes opérant aux frontières du pays. Soutenu par le Fonds de lutte contre les pandémies, cet atelier, axé sur l’engagement communautaire, le suivi des rumeurs et le dialogue interculturel, a accouché d’un plan d’action audacieux. Ce plan est destiné à fortifier les communautés face aux menaces des maladies à potentiel épidémique. Dans un contexte où les frontières togolaises, véritables carrefours de flux migratoires, se révèlent des sentinelles critiques de la santé publique, cette initiative s’impose comme un rempart essentiel contre les crises sanitaires.

L'OIM Togo renforce la résilience des communautés frontalières face aux épidémies grâce à une formation clé et un plan d'action ambitieux,Des sentinelles communautaires formées pour protéger le Togo contre les épidémies

Réunis dans la capitale togolaise, des animateurs communautaires issus des zones frontalières, notamment Kodjoviakopé (Togo-Ghana), Sanvee Kondji (Togo-Bénin) et Cinkassé (Togo-Burkina Faso), ont affûté leurs compétences sous l’égide de l’OIM, en partenariat avec le ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins, ainsi qu’avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette formation, conçue pour doter ces acteurs de terrain d’outils novateurs, a mis l’accent sur trois piliers : l’engagement communautaire pour mobiliser les populations, le suivi des rumeurs pour contrer la désinformation et le dialogue interculturel pour instaurer une confiance durable. « Ces animateurs sont les yeux et les oreilles de nos frontières », a déclaré un représentant de l’OIM, soulignant leur rôle crucial dans la détection précoce des risques épidémiques.

De plus, le programme s’inscrit dans une démarche proactive de renforcement des capacités nationales, particulièrement dans les zones où la mobilité humaine exacerbe la vulnérabilité aux maladies. Ainsi, les sessions ont abordé des techniques de collecte d’informations, d’analyse des rumeurs et de communication sensible adaptées aux réalités culturelles des communautés transfrontalières. Par conséquent, les participants, souvent issus des populations locales, ont acquis des savoir-faire pour transformer les murmures en alertes constructives, évitant les paniques inutiles tout en signalant les menaces réelles.

Un plan d’action ambitieux pour une résilience communautaire accrue face aux épidémies

L’aboutissement de ces trois jours d’échanges fut l’élaboration d’un plan d’action concerté, véritable feuille de route pour la résilience communautaire. Ce document, fruit d’une collaboration entre l’OIM, le Ministère de la Santé et les Nations Unies au Togo, prévoit des campagnes de sensibilisation ciblées, la mise en place de comités de veille communautaire et l’intégration de mécanismes de réponse rapide aux alertes sanitaires. Ce plan s’aligne parfaitement sur les priorités du gouvernement togolais, notamment sa Feuille de Route 2020-2025, qui ambitionne de renforcer l’accès universel aux soins et la préparation aux crises sanitaires.

En outre, les zones frontalières, souvent délaissées par les infrastructures sanitaires, bénéficient d’une attention particulière. Selon des données récentes, jusqu’à 60 % des communautés du nord du Togo doivent parcourir entre 30 minutes et une heure pour atteindre un centre de santé, un défi amplifié par les déplacements de populations, notamment les réfugiés et les retournés. En réponse, le plan d’action inclut le déploiement de kits de sensibilisation et d’équipements sanitaires de base, s’appuyant sur l’expérience réussie de l’OIM et de la JICA en 2022, lorsque des ambulances et des dispositifs de dépistage avaient été fournis à ces mêmes frontières.

Une synergie exemplaire pour la santé aux frontières du Togo

Cette initiative illustre la synergie remarquable entre les acteurs internationaux et nationaux, avec le Fonds de lutte contre les pandémies comme catalyseur financier. L’OMS Togo a apporté son expertise technique précieuse, tandis que le ministère de la Santé a assuré l’ancrage local, garantissant que les actions répondent aux besoins spécifiques des communautés. « La santé des migrants et des populations frontalières est une priorité partagée », a affirmé un représentant de l’OMS, rappelant avec justesse que les maladies ne respectent pas les frontières.

De surcroît, cette formation s’inscrit dans une continuité d’efforts, après des projets antérieurs comme le renforcement des capacités de gestion des frontières face à la COVID-19. Elle marque également un pas vers une approche plus inclusive, où les communautés elles-mêmes deviennent actrices de leur protection sanitaire. En écho aux paroles d’un animateur formé, « nous ne sommes plus seulement des observateurs, mais des bâtisseurs de résilience ».

Vers un Togo plus fort contre les épidémies : la vigilance collective au cœur de la santé publique

Alors que les échos de la formation résonnent encore, le Togo se dote d’un réseau solide de sentinelles communautaires, prêtes à détecter, dialoguer et protéger. Ce projet, bien qu’ancré dans les réalités des frontières, porte une ambition universelle : faire de la santé un bien commun, défendu par ceux qui en sont les premiers gardiens. Dans un monde où les épidémies menacent toujours, l’initiative de l’OIM Togo, portée par une collaboration sans faille, s’érige en modèle d’espoir et de pragmatisme, prouvant que la vigilance collective est la clé d’un avenir plus sûr.

Lomé : Le Togo brille dans l’élan collectif d’Obangame Express 2025

Golfe de Guinée : le Togo, acteur clé de la sécurité maritime, brille à l’exercice Obangame Express 2025 !

Lomé, 20 mai 2025 – Dans les eaux tumultueuses du Golfe de Guinée, où les vagues charrient des défis transnationaux, le Togo a hissé haut son pavillon lors de l’exercice maritime multinational Obangame Express 2025. Soutenu par le Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), cet entraînement d’envergure, clôturé le 15 mai à Dakar, a réuni 27 nations pour affûter les capacités des marines ouest-africaines face aux menaces qui hantent les flots. La participation togolaise, marquée par une formation pointue en techniques de Visite, Embarquement, Perquisition et Saisie (VBSS), a valu au pays les éloges de l’ambassade des États-Unis à Lomé, saluant un engagement résolu pour la sécurité maritime régionale. Dans un monde dans lequel les mers sont à la fois promesse de prospérité et théâtre d’insécurité, le Togo s’affirme comme un acteur incontournable.

Le Togo renforce sa sécurité maritime et son rôle régional lors de l'exercice multinational Obangame Express 2025, affûtant ses compétences Dakar, théâtre d’opérations Obangame Express 2025: les forces togolaises montrent l’exemple

Sous l’égide d’AFRICOM, Obangame Express 2025, dans sa 14ᵉ édition, a transformé les côtes sénégalaises en un laboratoire d’excellence opérationnelle. Du 7 au 15 mai, les forces navales togolaises se sont exercées à des scénarios complexes et réalistes. Aux côtés de leurs homologues du Bénin, du Ghana, du Nigeria ou encore du Sénégal, celles-ci ont notamment réalisé des interceptions de navires suspects, lutté contre la piraterie et traqué les réseaux de pêche illégale.

La formation VBSS, pièce maîtresse de l’exercice, a vu les marins togolais s’entraîner à bord de navires comme l’USS Hershel “Woody” Williams, peaufinant des techniques d’abordage et de fouille avec une précision chirurgicale remarquable. « Ces entraînements ne sont pas de simples drills ; ils forgent une cohésion régionale indispensable face à des menaces qui ignorent les frontières nationales », a souligné le commandant Timothy Minor, planificateur d’AFRICOM, dans une déclaration relayée par Global Security.

Par ailleurs, le Togo, avec sa marine en pleine modernisation, a démontré une agilité et une efficacité remarquées. Les équipes togolaises ont brillé dans les simulations, passant des salles de briefing aux ponts des navires avec une assurance croissante et une coordination exemplaire. Ces exercices, qui incluaient également des opérations de recherche et sauvetage complexes et des protocoles de communication radio avancés, ont renforcé considérablement la capacité du pays à patrouiller ses 50 kilomètres de côtes et à protéger sa zone économique exclusive, cruciale pour son économie nationale.

Le golfe de Guinée sous haute surveillance : un engagement régional crucial

Le Golfe de Guinée, artère vitale du commerce mondial, est aussi malheureusement un foyer de périls : piraterie armée, trafic de stupéfiants et pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), qui prive la région de près de 2 milliards de dollars annuels, selon des estimations récentes. Obangame Express 2025, en ciblant ces fléaux, a permis au Togo de s’intégrer pleinement dans une dynamique régionale de sécurité collective. Le pays, signataire de l’Architecture de Yaoundé, un cadre régional de coopération maritime novateur, a consolidé son rôle central dans le Centre Multinational de Coordination Maritime de la Zone E, basé à Lomé. Cette structure, qui coordonne les efforts du Togo, du Bénin et du Nigeria, bénéficie directement des compétences acquises lors de l’exercice.

De surcroît, l’ambassade américaine à Lomé n’a pas manqué de féliciter cette contribution exemplaire, notant sur les réseaux sociaux que « les capacités opérationnelles des États côtiers ont été renforcées de manière significative » grâce à des partenariats comme celui-ci. La présence de nations majeures comme la France, le Royaume-Uni et le Maroc, aux côtés des 90 navires et 450 participants mobilisés, a amplifié l’impact de l’événement, transformant les eaux sénégalaises en un creuset d’interopérabilité et d’apprentissage mutuel.

Un Togo en première ligne dans l’Obangame Express 2025 : modernisation et lutte contre les trafics

Depuis l’adoption de sa stratégie maritime en 2019, le Togo investit massivement dans sa marine : acquisition de patrouilleurs de nouvelle génération, formation intensive des équipages et modernisation continue du port de Lomé, l’un des plus performants d’Afrique de l’Ouest. Obangame Express 2025 s’inscrit parfaitement dans cette ambition stratégique. En s’entraînant aux côtés de puissances navales comme les États-Unis, le Togo ne se contente pas de renforcer sa sécurité nationale : il se positionne comme un rempart efficace contre les menaces transnationales, de la piraterie – qui a chuté drastiquement de 81 incidents en 2020 à 13 en 2022, selon l’Organized Crime and Corruption Reporting Project – aux trafics illicites.

Cependant, des défis demeurent et nécessitent une attention constante. La pêche illicite, souvent perpétrée par des flottes étrangères, prive le Togo de ressources vitales et affecte durement les communautés locales. L’exercice a permis d’aborder ces enjeux complexes, notamment à travers des formations juridiques pour mieux poursuivre les contrevenants, un point crucial pour Lomé, qui cherche à protéger ses pêcheurs artisanaux. « Chaque poisson volé est un coup porté directement à nos communautés et à notre économie », a rappelé un officier togolais, paraphrasant les mots percutants de la lieutenante Elizabeth Barker, experte en lutte contre la pêche illicite.

Une vague d’espoir pour l’avenir : le Togo, garant de mers apaisées

En somme, à Lomé, où le port pulse au rythme soutenu du commerce régional, la participation à Obangame Express 2025 n’est pas qu’un exploit technique ; c’est une affirmation retentissante de souveraineté et de leadership régional. Les marins togolais, formés à Dakar, rentrent avec des compétences affûtées et une vision partagée de la sécurité maritime. Dans un Golfe de Guinée où la prospérité dépend intrinsèquement de mers apaisées et sécurisées, le Togo, par son engagement exemplaire, tisse un filet d’espoir, unissant nations et ambitions pour un avenir dans lequel les flots cessent d’être un théâtre de menaces pour devenir une promesse de paix et de prospérité partagée.

Cambodge : le crépuscule du feyman camerounais « PDG Magloire »

Chute spectaculaire à Phnom Penh : le célèbre Feyman camerounais « PDG Magloire » écroué !

Phnom Penh, 19 mai 2025 – Dans les ruelles poussiéreuses de la capitale cambodgienne, l’épopée flamboyante du célèbre feyman camerounais « PDG Magloire » s’est achevée en un fiasco retentissant. Ce maître de l’escroquerie, flanqué de deux acolytes, a vu son rêve de millions s’effondrer sous le poids d’une arrestation spectaculaire. Promis à un butin de 1,5 million de dollars, les trois comparses, autoproclamés « ingénieurs en chimie monétaire », ont été piégés dans une décharge, loin du triomphe qu’ils escomptaient.

Pas de peloton d’exécution pour eux – la peine de mort, abolie au Cambodge depuis 1989, n’est plus une ombre au tableau – mais une sentence potentielle cumulée de 130 ans de prison plane, tel un couperet, sur ces virtuoses de l’arnaque. Cette chute vertigineuse illustre la fragilité de leur entreprise, eux qui, fidèles à la maxime des feymen, « man wey he no ba get courage, go die hungry » (celui qui n’a pas de courage mourra de faim), ont joué leur va-tout et perdu.

Les secrets du ‘Carbonage en Titanic : dans les coulisses d’une arnaque chimérique

Mais comment fonctionnait cette mécanique bien huilée ? Le « PDG Magloire », figure emblématique du feymanisme camerounais, incarnait l’audace d’une confrérie d’escrocs qui, depuis des années, a élevé l’arnaque au rang d’art. Ces « ingénieurs de la débrouille », comme ils se plaisent à se nommer, excellent dans des stratagèmes sophistiqués, mêlant ruse, mise en scène et promesses mirobolantes.

À titre d’exemple, leur dernière opération, baptisée « carbonage en Titanic », visait à convaincre des victimes crédules de l’existence d’un trésor chimérique : des billets noirs, prétendument enduits de produits chimiques, qu’une mixture magique – composée de « Black kaolo », « koba », « White kaolo », « kilav » et d’une bassine d’eau – pouvait blanchir pour révéler des millions.

Le trio, entré en « troisième position » dans leur escroquerie – une étape avancée où la confiance des victimes est à son zénith –, croyait toucher le pactole dans une décharge isolée près de Phnom Penh. Mais la police cambodgienne, alertée par des informateurs, a refermé le piège. Par conséquent, l’opération, qui promettait un butin de 1,5 million de dollars, s’est soldée par des menottes et une déconfiture publique.

Traque mondiale : Le Cambodge, nouvel écrin (et piège) pour les réseaux transnationaux d’Escrocs

Cette arrestation n’est pas un fait isolé ; elle s’inscrit dans une traque mondiale des feymen. Ces escrocs transnationaux opèrent de Douala à Dubaï, en passant par Bangkok et désormais Phnom Penh. Selon des sources comme Interpol, les arnaques de type « blanchiment de billets noirs » ont coûté des centaines de millions de dollars à des victimes à travers le globe, souvent des hommes d’affaires ou des particuliers attirés par des promesses de richesses rapides.

Au Cameroun, où le feymanisme est à la fois stigmatisé et romancé, ces figures suscitent un mélange d’admiration et de mépris, incarnant une forme de rébellion contre un système économique perçu comme verrouillé. Les autorités cambodgiennes, renforcées par une coopération internationale accrue, ont multiplié les coups de filet contre ces réseaux.

Preuve en est qu’en 2024, plusieurs opérations similaires ont démantelé des cellules d’escrocs ouest-africains dans le royaume, signe que le Cambodge, autrefois un refuge discret pour les feymen, resserre l’étau. « Cette arrestation envoie un message clair : personne n’est au-dessus de la loi », a déclaré un porte-parole de la police de Phnom Penh, saluant la vigilance des unités anti-fraude.

Justice cambodgienne : de 130 ans de prison potentiels à la question des racines de l’Arnaque

Désormais, le trio fait face aux défis d’un procès à venir. Les accusés, dorénavant derrière les barreaux, font face à des accusations graves : escroquerie, association de malfaiteurs et tentative de fraude à grande échelle. Si la peine de mort n’est plus en vigueur, la justice cambodgienne, connue pour sa sévérité dans les affaires d’arnaques internationales, pourrait infliger jusqu’à 130 ans de prison cumulés, une condamnation qui équivaut à une vie entière sous les verrous.

Le procès, attendu dans les prochains mois, promet d’être un feuilleton judiciaire, scruté autant à Yaoundé qu’à Phnom Penh. Pourtant, l’affaire soulève des questions plus profondes. Les feymen, souvent issus de milieux marginalisés, exploitent les failles d’un système financier mondial où la cupidité rencontre l’opportunisme.

Leur chute, si elle satisfait les tenants de l’ordre, ne résout pas les racines socio-économiques qui alimentent ce phénomène. Au Cameroun, où le chômage des jeunes frôle les 30 % selon les estimations de la Banque Mondiale, le feymanisme reste pour certains une voie, aussi périlleuse soit-elle, vers une ascension sociale.

Le célèbre feyman camerounais « PDG Magloire » a été arrêté à Phnom Penh pour escroquerie, marquant un revers pour ces réseaux Fin de légende ou simple épisode ? Le destin ambigu du « PDG Magloire » résonne de Douala à Phnom Penh

Cette réalité complexe alimente le débat sur la fin d’un mythe. Dans les quartiers populaires de Douala, l’arrestation du PDG Magloire  fait jaser. Pour certains, c’est un héros déchu, un « patron » qui a osé défier les puissants ; pour d’autres, un symbole des dérives d’une quête effrénée de richesse. Sur les réseaux sociaux, les récits de son « carbonage en Titanic » oscillent entre moquerie et fascination, tandis que ses victimes, anonymes, mais nombreuses, pansent leurs pertes.

La saga du « PDG Magloire » s’achève peut-être dans une cellule cambodgienne, mais elle laisse derrière elle un héritage ambigu : celui d’une audace sans scrupules, d’un rêve de grandeur fracassé par la réalité. À Phnom Penh, où les néons des casinos côtoient la misère des décharges, l’histoire de ce feyman résonne comme un conte moderne – une fable d’ambition, de ruse et, ultimement, de déroute.

Togo : une ambition éducative sous l’égide de PASEC 2024

Éducation au Togo : la grande radiographie du système par le PASEC 2024 Est Lancée !

Lomé, 19 mai 2025 – Dans les salles de classe vibrantes des sept régions éducatives du Togo, une révolution silencieuse prend forme. Du 5 au 23 mai, le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire orchestre une évaluation d’envergure nationale, portée par le Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC) de la CONFEMEN. Cette initiative, véritable boussole pour l’avenir de l’éducation togolaise, scrute les compétences fondamentales des élèves en lecture et en mathématiques, tout en sondant les rouages pédagogiques et les conditions d’apprentissage. Avec un budget éducatif gonflé de plus de 50 % depuis 2020, le Togo affiche une ambition claire : transformer son système scolaire en un modèle d’efficacité et d’inclusion, où chaque enfant, qu’il vienne des plateaux ruraux ou des faubourgs de Lomé, trouve les clés de son épanouissement.

Au-delà des notes : Le PASEC, boussole stratégique pour des réformes éducatives ciblées

Cette initiative d’envergure n’est pas qu’une simple mesure des acquis. Lancée dans le cadre du PASEC 2024, cette évaluation mobilise des écoles soigneusement sélectionnées à travers le pays, de Dapaong à Aného. Bien plus qu’un simple contrôle, elle ausculte la santé du système éducatif dans ses moindres détails : pratiques pédagogiques, état des infrastructures, bien-être des élèves et des enseignants. Les données récoltées, riches et standardisées, offriront aux décideurs une radiographie précise des forces et des fragilités du système, permettant de tailler des politiques sur mesure pour combler les écarts et amplifier les réussites.

Par conséquent, « cette évaluation n’est pas une fin, mais un levier », affirme un haut responsable du ministère, soulignant l’objectif de faire du PASEC un outil de pilotage stratégique indispensable. En effet, les résultats, attendus d’ici à la fin de l’année, nourriront des réformes ciblées, notamment pour les élèves issus de milieux défavorisés, où les disparités en lecture et en mathématiques restent marquées. Cette démarche fondamentale s’inscrit, d’ailleurs, dans la continuité des efforts togolais pour aligner l’éducation sur les exigences du cadre mondial Éducation 2030, qui prône une qualité et une équité sans compromis.

Budget éducation : Le Togo met les moyens pour bâtir l’avenir en classes et en compétences

Cet engagement se traduit concrètement par un investissement massif pour un avenir prometteur dans le secteur éducatif. Depuis 2020, le Togo a opéré un virage décisif en augmentant de plus de 50 % le budget alloué à l’éducation, une manne qui irrigue des projets structurants. Ainsi, entre 2023 et 2024, 1 526 salles de classe ont vu le jour, dotant des milliers d’élèves d’espaces d’apprentissage modernes et fonctionnels. La formation des enseignants, pilier central de la réforme, bénéficie d’un élan renouvelé : des programmes intensifs, soutenus par des partenaires comme la Banque Mondiale et le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), équipent les éducateurs de méthodes pédagogiques innovantes.

À cela s’ajoutent également des initiatives numériques, comme l’intégration de plateformes de gestion scolaire, pour renforcer la transparence et l’efficacité administrative. Ces investissements ne se limitent pas à des briques et des écrans. Ils traduisent une vision ambitieuse : celle d’un système éducatif où l’inclusion n’est pas un slogan, mais une réalité vécue au quotidien.

Les filles, les enfants en situation de handicap et ceux des zones rurales, souvent laissés en marge, sont, par conséquent, au cœur des priorités. Des campagnes de sensibilisation communautaire, menées avec des partenaires comme l’UNICEF, encouragent activement la scolarisation des filles, tandis que des infrastructures adaptées facilitent l’accès des élèves à mobilité réduite.

Les Zones d’Ombre : disparités régionales et défis de mise en œuvre persistent

Malgré cet élan considérable, cependant, des obstacles subsistent, propres à une transformation ambitieuse d’un système complexe. Les disparités régionales, exacerbées par des facteurs socio-économiques, continuent de freiner l’équité des chances. Dans les régions des Savanes et de la Kara, par exemple, le manque persistant d’enseignants qualifiés et d’infrastructures modernes pèse lourdement sur les performances scolaires des élèves. De plus, la collecte de données, bien que rigoureuse et scientifiquement fondée, devra être suivie d’une mise en œuvre efficace et rapide des recommandations, un défi majeur qui a parfois entravé les réformes passées.

Atouts et optimisme : Le Togo trace son chemin vers une éducation plus juste et performante

Pourtant, le Togo ne manque pas d’atouts majeurs pour surmonter ces défis. Le Centre national d’évaluation des apprentissages (CNEA), récemment renforcé, joue un rôle clé dans l’harmonisation des évaluations nationales, tandis que la collaboration étroite avec la CONFEMEN garantit une approche scientifiquement robuste et culturellement ancrée.

Le PASEC 2024, avec ses innovations majeures – comme l’inclusion des collégiens et l’analyse du bien-être scolaire – promet, de ce fait, des données plus riches que jamais, capables d’éclairer des politiques audacieuses et transformatrices. À l’heure où les évaluateurs sillonnent les écoles togolaises, un sentiment d’optimisme prudent gagne les acteurs de l’éducation sur le terrain.

Enseignants, parents et élèves perçoivent dans cette initiative un engagement sincère pour un système scolaire plus juste et performant. « Nous construisons l’avenir de nos enfants, et cet avenir commence aujourd’hui », confie, avec émotion, une institutrice de Sokodé, les yeux brillants d’espoir. Le Togo, à travers le PASEC 2024, ne se contente pas d’évaluer : il rêve grand pour sa jeunesse.

En posant les bases d’une éducation inclusive et de qualité pour tous, le pays s’affirme comme un acteur déterminé à façonner une génération capable de relever les défis du XXIe siècle. En effet, dans les salles de classe, où les craies dansent sur les tableaux, une promesse se dessine : celle d’un Togo où chaque enfant, armé de savoir, écrit son propre destin.

Togo : Une croisade vibrante contre les mariages et grossesses précoces

Togo : la bataille féroce contre les mariages et les grossesses précoces est lancée !

Lomé, 19 mai 2025 – Dans les ruelles animées de Lomé comme dans les villages reculés des Savanes, un vent de changement souffle au Togo. Sous l’impulsion du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, et porté par la détermination de la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Professeure Kossiwa Zinsou-Klassou, le pays intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces. Cette campagne, vibrante d’espoir et d’ambition, conjugue réformes juridiques, dispositifs de soutien et mobilisation communautaire pour offrir aux filles togolaises un avenir dans lequel leurs droits s’épanouissent. Pour y parvenir, aux côtés du gouvernement, l’UNICEF et l’UNFPA déploient un engagement sans faille, scellant un partenariat exemplaire pour dire, d’une seule voix : « Plus jamais ça ! »

Le Togo intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces via des réformes, du soutien et des partenariats pour garantir un avenir plus juste aux filles.Plan d’attaque national : cadre légal, soutien et sensibilisation au cœur de l’action

Cette détermination s’incarne dans une ambition nationale forte pour les droits des filles. Au Togo, où près de 22 % des adolescentes de 15 à 19 ans se marient précocement et où les grossesses précoces affectent une proportion alarmante de jeunes filles, le gouvernement érige la lutte contre ces pratiques en priorité nationale. Ces chiffres, issus des données de l’UNICEF, révèlent une réalité cruelle : des destins brisés, des éducations interrompues, des santés fragilisées.

Face à ce fléau, le gouvernement togolais, sous la houlette de la ministre Zinsou-Klassou, déploie une stratégie audacieuse, intégrée à la Feuille de route Togo 2025, qui place l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes au cœur du développement. La campagne, lancée avec ferveur, repose sur trois piliers fondamentaux : le renforcement du cadre juridique, l’accompagnement des victimes et la sensibilisation des communautés. Une révision du Code des personnes et de la famille est en cours pour rehausser l’âge minimum du mariage à 18 ans pour les filles, alignant ainsi la législation sur les standards internationaux.

Parallèlement, des centres d’accueil et de conseil, soutenus par l’UNFPA, offrent un refuge précieux aux jeunes filles, leur prodiguant soins psychologiques, formations professionnelles et appui à la réinsertion scolaire. « Nous voulons garantir un avenir dans lequel chaque fille peut rêver grand », a déclaré la ministre Zinsou-Klassou, dont la voix, empreinte de conviction, résonne comme un appel puissant à l’action.

Un front uni contre le fléau des mariages et des grossesses précoces : L’Alliance stratégique avec l’UNICEF, l’UNFPA et la CEDEAO

Cet élan est puissamment renforcé par un partenariat international solide au service d’une cause commune. L’engagement de l’UNICEF et de l’UNFPA, salué par la ministre, constitue, à n’en pas douter, un levier puissant. En effet, l’UNICEF, actif notamment dans les régions des Savanes et Maritime, soutient des programmes d’éducation inclusive permettant à des milliers de filles de retourner à l’école. De son côté, l’UNFPA renforce l’accès aux services de santé reproductive, notamment dans les zones rurales où les grossesses précoces exposent les adolescentes à des risques graves, comme la fistule obstétricale.

À cet égard, un financement de 245 000 dollars, alloué par la CEDEAO en octobre 2024 pour lutter contre cette pathologie, illustre la convergence des efforts régionaux et internationaux. À Sokodé, où la ministre Zinsou-Klassou a présidé le lancement des programmes de la CEDEAO, l’accent a été mis sur une approche multisectorielle indispensable. « Au-delà des soins, nous devons combattre les causes profondes : la pauvreté, l’inégalité de genre, le manque d’éducation », a-t-elle martelé, soulignant la nécessité d’une mobilisation collective. Cette vision, largement partagée par les partenaires onusiens, se traduit par des campagnes de sensibilisation ciblées dans les écoles, les marchés et les lieux de culte, où des leaders communautaires s’engagent à briser les tabous.

Le Togo intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces via des réformes, du soutien et des partenariats pour garantir un avenir plus juste aux filles.Entre tradition et modernité : progrès concrets et résistances locales dans la lutte contre les mariages et les grossesses précoces

Malgré ces efforts conjugués, les progrès sont tangibles, mais les défis à relever persistent dans une société en mutation. Depuis 2022, les initiatives soutenues par l’UNFPA dans la région des Savanes ont permis de réduire les taux de mariages précoces dans certaines communautés, tandis que des bourses scolaires, financées par des partenaires internationaux, encouragent les filles à poursuivre leurs études.

Pourtant, les obstacles demeurent significatifs. Dans les zones rurales, notamment, où les traditions patriarcales prédominent, les résistances culturelles freinent le changement en profondeur. Le manque de ressources financières et humaines limite également l’extension rapide des programmes à l’ensemble du territoire.

Face à ces défis, le Togo mise sur l’innovation et le renforcement de la coopération. Des plateformes numériques, développées avec le soutien de partenaires comme la GIZ, permettent de diffuser efficacement des messages de sensibilisation auprès des jeunes, tandis que des dialogues intergénérationnels réunissent parents, chefs traditionnels et adolescentes pour redéfinir progressivement les normes sociales.

Le Togo intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces via des réformes, du soutien et des partenariats pour garantir un avenir plus juste aux filles.Vers un avenir où chaque fille togolaise peut rêver grand : l’espoir porté par une nation mobilisée

Tout cela ouvre la voie à un horizon d’espoir concret pour les filles togolaises. À Lomé, où les échos de la campagne résonnent dans les quartiers populaires, et à Dapaong, où les centres d’accueil redonnent espoir aux jeunes filles vulnérables, une transformation progressive s’opère. Chaque fille accompagnée, chaque famille sensibilisée, chaque loi renforcée est une victoire essentielle dans cette croisade pour l’équité.

La Ministre Zinsou-Klassou, figure de proue de ce combat, incarne une détermination sans faille : « Ensemble, nous bâtissons un Togo où les droits des filles ne sont plus une aspiration lointaine, mais une réalité palpable. » En définitive, en unissant leurs forces, le gouvernement togolais, l’UNICEF, l’UNFPA et leurs partenaires tracent un chemin résolu vers un avenir plus juste et équitable. Dans ce pays aux mille visages, où la solidarité est une valeur cardinale, la promesse d’un « plus jamais ça » prend racine, portée par une nation résolue à offrir à ses filles la liberté de façonner pleinement leur destin.

Lomé-Berlin : Une impulsion décisive pour l’inclusion au Togo

Togo : de Berlin à Lomé, l’inclusion des personnes handicapées prend un nouvel élan

Lomé, 19 mai 2025 – Dans le sillage du Sommet mondial sur le handicap (GDS) 2025 à Berlin, une nouvelle dynamique s’est emparée de la capitale togolaise. Sous l’égide de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et l’impulsion de sa directrice résidente, Dr. Inge Baumgarten, un atelier de restitution a récemment réuni à Lomé des acteurs clés de la société togolaise, animés par une ambition commune : faire de l’inclusion une réalité tangible pour les personnes en situation de handicap. Cet événement, vibrant d’idées novatrices et de partenariats prometteurs, marque une étape cruciale dans la quête d’équité au Togo, un pays résolu à transformer ses engagements en actions concrètes.

Après le sommet mondial de Berlin, un atelier à Lomé, soutenu par la GIZ, jette les bases d'un plan d'action concret pour accélérer l'inclusion des personnes handicapées au Togo.Togo : entre ambitions et réalités, la quête d’une société vraiment inclusive

En effet, le Togo, fort de ses réformes ambitieuses en matière de gouvernance et de développement, s’affirme comme un acteur régional de l’inclusion. Avec une population de 8,8 millions d’habitants, dont une part significative vit avec un handicap, le pays fait face à des défis structurels persistants : accessibilité limitée des infrastructures, stigmatisation sociale et manque d’opportunités économiques. Pourtant, des avancées notables ont été enregistrées. La ratification de la Convention des Nations unies sur les droits des personnes handicapées, couplée à des initiatives nationales comme le Programme national de développement inclusif, témoigne d’une volonté politique affirmée.

Retour d’expédition de Berlin : comment la délégation togolaise redéfinit l’Inclusion Post-GDS 2025

C’est dans ce contexte national porteur que la délégation togolaise a participé activement au GDS 2025 à Berlin, qui a rassemblé des décideurs, des organisations de la société civile et des défenseurs des droits des personnes handicapées du monde entier. À cette occasion, la délégation togolaise, accompagnée par la GIZ, y a brillé par son engagement. Portée par une vision alignée sur la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, qui place l’inclusion sociale au cœur du développement, elle a plaidé pour des solutions adaptées aux réalités locales. Par conséquent, les échanges à Berlin ont permis de forger des partenariats internationaux et de recueillir des idées audacieuses, notamment en matière d’accès à l’éducation, à l’emploi et aux infrastructures pour les personnes en situation de handicap.

Plan d’action concret : les pistes dessinées à Lomé pour transformer l’essai

Fort de ces échanges fructueux, le retour à Lomé a été l’occasion de concrétiser cette dynamique. Ainsi, l’atelier de restitution, orchestré avec brio sous la houlette d’Inge Baumgarten, a transformé ces inspirations en un plan d’action concret. « Des idées concrètes, des partenariats solides et une ambition partagée », a souligné la directrice résidente de la GIZ, dont l’enthousiasme reflète l’élan collectif. Cet atelier a réuni des représentants du gouvernement, des associations de défense des droits des personnes handicapées, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des personnes concernées, dans une démarche résolument inclusive.

Ils ont notamment été mis en lumière des projets phares soutenus par la GIZ, tels que la formation professionnelle adaptée et l’amélioration de l’accès aux services publics pour les personnes handicapées. En s’appuyant sur l’expertise acquise à Berlin, les participants ont esquissé des stratégies pour renforcer l’employabilité, promouvoir l’éducation inclusive et sensibiliser les communautés à la lutte contre les préjugés. Car ces initiatives s’inscrivent dans une approche holistique, où l’inclusion ne se limite pas à des ajustements techniques, mais vise à transformer les mentalités.

Coopération Germano-togolaise : un partenariat fort au service de l’équité et du développement inclusif

Ce processus s’inscrit pleinement dans la coopération germano-togolaise au service de l’équité. Depuis la reprise de la coopération bilatérale en 2012, l’Allemagne, via la GIZ, joue un rôle clé dans l’accompagnement des réformes togolaises. Sous la direction d’Inge Baumgarten, d’ailleurs, le bureau de Lomé a multiplié les projets favorisant une croissance inclusive, de l’agriculture à la santé en passant par la gouvernance.

L’engagement de la GIZ dans le domaine de l’inclusion, illustré par son soutien au GDS 2025 et à l’atelier de Lomé, s’aligne sur les priorités de la Feuille de route Togo 2025, qui aspire à une modernisation des structures étatiques et à une participation citoyenne accrue. De plus, les partenariats forgés lors de ces événements ne se limitent pas au cadre bilatéral. La présence d’organisations multilatérales, comme la Banque mondiale, et d’acteurs régionaux a enrichi les discussions, ouvrant la voie à une coopération transfrontalière. Ces alliances, nourries par une vision commune, promettent de démultiplier l’impact des initiatives togolaises.

L’avenir de l’inclusion au Togo : défis persistants et espoir renouvelé

Malgré ces progrès significatifs, les obstacles demeurent. La mise en œuvre des recommandations issues de l’atelier nécessitera des financements conséquents et une coordination sans faille entre les acteurs. La sensibilisation des communautés rurales, notamment, où les stigmates liés au handicap sont profondément enracinés, demeure un défi de taille. Pourtant, l’optimisme est de mise. Comme le souligne Inge Baumgarten, « faire avancer l’équité au quotidien » est une ambition à la portée du Togo, à condition de maintenir cet élan collectif.

À Lomé, l’atelier de restitution a rallumé une flamme d’espoir. Les participants, galvanisés par les enseignements du GDS 2025, ont réaffirmé leur engagement à bâtir une société où chacun, quelles que soient ses capacités, trouve sa place. Et effectivement, dans les rues de la capitale, où les défis de l’inclusion se mêlent aux aspirations d’une nation en marche, une certitude émerge : le Togo, porté par des partenariats solides et une vision audacieuse, trace un chemin vers un avenir plus juste.

Sommet de l’espoir à Lomé : L’Afrique se mobilise pour la paix en RDC

Une lueur d’espoir à Lomé : les facilitateurs africains se mobilisent pour la paix en RDC

Lomé, 19 mai 2025 — Sous le ciel éclatant de la capitale togolaise, une réunion d’une portée historique s’est tenue le samedi 17 mai , portée par un souffle d’espoir et une ambition audacieuse : ramener la paix dans l’est tourmenté de la République démocratique du Congo (RDC). En effet, convoqués par Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise et médiateur désigné par l’Union africaine, un panel inédit de personnalités africaines de haut rang s’est réuni pour la première fois sous cette forme, déterminé à tisser les fils d’une réconciliation durable entre la RDC et le Rwanda, tout en apaisant les flammes d’un conflit qui embrase la région des Grands Lacs.

À Lomé, des figures africaines de premier plan se réunissent pour harmoniser les efforts de paix et raviver l'espoir d'une solution africaine au conflit dévastateur dans l'est de la RDC.Le Gotha diplomatique africain s’attable entre Kinshasa et Kigali

Autour de cette initiative cruciale, des figures emblématiques du continent ont pris place : Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, dont l’expérience diplomatique résonne comme un gage de sagesse ; Uhuru Kenyatta, ex-président du Kenya, porteur d’une vision régionale aiguisée ; Mokgweetsi Masisi, ancien président du Botswana, dont l’engagement récent dans cette mission traduit une foi inébranlable en l’unité africaine ; Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la République centrafricaine, et Sahle-Work Zewde, ancienne présidente éthiopienne, toutes deux incarnant une voix féminine essentielle dans un processus trop longtemps dominé par des perspectives masculines.

Ensemble, ces cofacilitateurs, désignés par l’Union africaine et associés aux initiatives régionales (CAE, SADC), ont esquissé les contours d’une démarche concertée visant à fusionner les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour une approche plus cohérente et inclusive.

L’Est de la RDC, plaie ouverte : urgence humanitaire et conflit persistant

Malgré cette dynamique diplomatique prometteuse, le défi demeure titanesque dans un contexte brûlant. L’est de la RDC, théâtre d’affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, soutenus selon Kinshasa par Kigali, demeure une plaie ouverte au cœur de l’Afrique. Depuis janvier, l’escalade des violences a jeté des centaines de milliers de personnes sur les routes, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique. De plus, Goma et ses environs, villes stratégiques, ainsi que d’autres localités clés de l’Est, subissent de plein fouet l’impact des combats, tandis que les appels au cessez-le-feu, lancés par l’ONU, l’Union africaine et les partenaires internationaux, restent lettre morte.

À Lomé, des figures africaines de premier plan se réunissent pour harmoniser les efforts de paix et raviver l'espoir d'une solution africaine au conflit dévastateur dans l'est de la RDC.Des paroles fortes pour sceller l’engagement vers la stabilité

Face à ce tableau sombre, pourtant, la réunion de Lomé incarne une volonté farouche de ne pas céder au fatalisme. « Nous sommes unis par nos objectifs, engagés dans le dialogue et animés par l’espoir d’une stabilité durable », a déclaré Mokgweetsi Masisi, dont les mots, empreints de gravité et d’optimisme, ont résonné comme un manifeste. Faure Gnassingbé, quant à lui, a insisté sur la nécessité d’« harmoniser les vues » et de bâtir une coordination « fluide et inclusive », des paroles qui traduisent une ambition claire : faire de cette initiative un modèle de solution africaine à une crise africaine.

Une stratégie inédite et inclusive pour refonder la paix

Dans cette perspective, Les facilitateurs ont conçu une approche novatrice pour instaurer une paix durable. La force de cette réunion réside dans sa capacité à transcender les clivages régionaux et linguistiques. La présence de deux femmes, Catherine Samba-Panza et Sahle-Work Zewde, marque une rupture avec les panels exclusivement masculins du passé, répondant ainsi aux critiques sur l’inclusivité. En outre, leur apport, combiné à la diversité géographique des facilitateurs – Afrique de l’Ouest, de l’Est, australe et centrale – confère au groupe une légitimité renforcée pour aborder un conflit aux ramifications complexes.

Les discussions ont porté sur la nécessité d’une collaboration étroite avec les organisations régionales, notamment la CAE et la SADC, mais aussi avec des acteurs internationaux comme le Qatar et les États-Unis, qui soutiennent des initiatives parallèles. Les facilitateurs ont également discuté d’un avant-projet d’accord de paix, en cours de négociation à Washington depuis début mai, témoignant de l’inscription des efforts dans une dynamique globale. Toutefois, ils ont fermement défendu un principe fondamental : la solution doit s’enraciner dans les réalités africaines et être portée par des voix africaines.

À Lomé, des figures africaines de premier plan se réunissent pour harmoniser les efforts de paix et raviver l'espoir d'une solution africaine au conflit dévastateur dans l'est de la RDC.Les dérives du passé et les blocs majeurs : la mission périlleuse des médiateurs pour la paix

Cependant, les obstacles d’une mission périlleuse sont nombreux et demeurent colossaux. Le Rwanda, accusé de soutenir le M23, et la RDC, inflexible sur ses exigences de retrait des forces étrangères, campent sur des positions difficilement conciliables. De surcroît, les échecs répétés des précédentes négociations, notamment l’annulation d’une rencontre prévue sous l’égide de l’Angola, rappellent la fragilité du processus. À cela s’ajoute la crise humanitaire, d’une ampleur alarmante : plus de 7 000 morts cette année, selon les chiffres rapportés par la Première ministre congolaise Judith Suminwa Tuluka, et des millions de déplacés vivant dans des conditions précaires.

Une lueur fragile dans l’ombre du conflit : l’espoir porté par Lomé

Malgré ces défis considérables, Lomé a insufflé une nouvelle énergie. En harmonisant leurs approches, les facilitateurs ont posé les bases d’un dialogue direct entre Kinshasa et Kigali, avec pour horizon un cessez-le-feu inconditionnel. Leur mission, appuyée par l’Union africaine, s’annonce comme un pari audacieux : transformer la défiance en coopération, la guerre en paix.

Ainsi, en quittant Lomé, les cofacilitateurs emportent avec eux un mandat clair et une responsabilité immense. Leur succès dépendra de leur capacité à naviguer dans un écheveau de tensions géopolitiques, tout en mobilisant la communauté internationale pour soutenir, sans interférer, une solution authentiquement africaine.

Pour les populations de l’est de la RDC, lassées par des décennies de violences, cette réunion n’est pas qu’un symbole : elle est une promesse, fragile, mais tangible, d’un avenir dans lequel les armes se tairont. Certes, dans les rues de Goma, où les déplacés s’entassent dans des camps de fortune, et dans les villages ravagés du Nord-Kivu, l’espoir reste ténu. Mais, À Lomé, sous la conduite de Faure Gnassingbé et de ses illustres pairs, les facilitateurs ont allumé une étincelle. À eux, désormais, de la transformer en flambeau pour guider la région vers la paix.

Lomé : Les journées scientifiques de la FSS éclairent l’avenir de la santé togolaise

Lomé- les journées scientifiques : L’Université de Lomé au chevet du système de santé togolais

Lomé, 16 mai 2025 – Dans l’écrin académique vibrant de l’Université de Lomé, la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) a donné le coup d’envoi, le 14 mai, de ses toutes premières Journées Scientifiques. Placées sous le thème ambitieux et pertinent « La formation en sciences de la santé et l’offre de soins à l’ère de la couverture maladie universelle », ces assises, qui s’achèvent ce 16 mai après trois jours d’échanges intenses, réunissent étudiants, médecins, pharmaciens, chercheurs, décideurs et autres acteurs clés du secteur pour repenser collectivement l’avenir du système sanitaire togolais. Entre hommages émouvants rendus aux pionniers et débats prospectifs sur les défis actuels, l’événement marque indéniablement un tournant dans la quête d’une santé plus équitable et plus performante pour tous les Togolais.

Les premières Journées Scientifiques de la FSS à l'Université de Lomé abordent les défis de la formation et de l'offre de soins face à l'ambition togolaise de couverture maladie universelle, visant des solutions concrètes et l'équité.Les journées scientifiques : Hommage ému aux ‘bâtisseurs’ de la Faculté des Sciences de la Santé

La cérémonie d’ouverture de ces journées, tenue dans le grand amphithéâtre de 1 500 places de la FSS, a été empreinte d’une émotion palpable. Un hommage solennel et mérité a été rendu aux enseignants-chercheurs retraités de la faculté, véritables figures tutélaires ayant façonné l’excellence de cette institution depuis sa création en 1970 sous le nom d’École de médecine.

Ces « bâtisseurs », salués pour leur rigueur intellectuelle, leur dévouement sans faille et leur contribution inestimable, ont reçu des distinctions honorifiques, symboles d’une reconnaissance collective de la part de la communauté universitaire et des autorités. « Leur sens élevé du devoir et leur sacrifice nous inspirent aujourd’hui à relever les défis complexes de notre temps pour une meilleure santé », a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka Malik Natchaba, dans une allocution vibrante prononcée le 14 mai.

Les premières Journées Scientifiques de la FSS à l'Université de Lomé abordent les défis de la formation et de l'offre de soins face à l'ambition togolaise de couverture maladie universelle, visant des solutions concrètes et l'équité.La Couverture Maladie Universelle : ambition nationale face aux défis du terrain

Le Togo, engagé dans une réforme ambitieuse et nécessaire de son système de santé, place naturellement la couverture maladie universelle (AMU), instituée par la loi n°2021-022 du 18 octobre 2021, au centre de ses priorités stratégiques nationales. Avec un objectif de 60 % de couverture de la population d’ici fin 2025, le pays progresse certes, notamment grâce à l’action de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), qui dessert efficacement les agents publics et assimilés depuis 2012.

Pourtant, des défis structurels majeurs subsistent : la pénurie persistante de personnel soignant qualifié dans les régions reculées, les inégalités criantes d’accès aux soins entre zones urbaines et rurales, et des programmes de formation des professionnels de santé parfois déconnectés des réalités et des besoins du terrain.

C’est précisément dans ce contexte complexe et stimulant que les Journées Scientifiques de la FSS, lancées en présence de hautes personnalités comme le ministre Natchaba, le doyen de la FSS également ministre de la Santé, le Pr Tchin Darré, et le ministre des Enseignements primaire et secondaire, ont pris tout leur sens.

Dans son discours d’ouverture, le ministre Natchaba a loué avec insistance les investissements massifs réalisés par le président Faure Essozimna Gnassingbé pour moderniser les infrastructures sanitaires à travers le pays et promouvoir l’inclusion sociale via l’accès aux soins. « La santé est le socle fondamental de l’harmonie nationale et du développement humain. » Ces assises scientifiques doivent impérativement accoucher de solutions concrètes et applicables pour répondre aux besoins de nos populations », a-t-il exhorté solennellement l’assistance.

Former mieux pour soigner mieux : Innovation et adaptation au cœur des ateliers lors des journées scientifiques 

Pendant ces trois jours consacrés à la science et à la réflexion, les nombreux participants – près de 800 selon les organisateurs – explorent activement des thématiques cruciales pour l’avenir de la santé au Togo : les technologies médicales innovantes et leur intégration, l’épidémiologie des maladies non transmissibles en progression, la prise en charge optimisée des pathologies infectieuses émergentes ou ré-émergentes, et la gestion efficace des maladies dégénératives liées au vieillissement.

Un atelier très suivi sur la simulation médicale, animé le 15 mai, a par exemple mis en lumière un projet ambitieux de création d’un centre de simulation de pointe au sein de la FSS, fruit d’un partenariat naissant avec des universités françaises reconnues comme Paris Descartes. Ce dispositif pédagogique innovant, une première dans l’espace CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur), vise à renforcer significativement les compétences pratiques et techniques des étudiants avant leur immersion sur le terrain.

Le Pr Tchin Darré, doyen de la FSS et ministre de la Santé, a pour sa part insisté sur l’urgence absolue d’adapter continuellement la formation des professionnels de santé aux besoins réels et évolutifs du terrain et de la population. « Avec 900 étudiants admis en première année cette année, contre seulement 400 auparavant, nous formons quantitativement plus d’étudiants, mais nous devons surtout former qualitativement mieux pour garantir l’excellence des soins », a-t-il déclaré, soulignant ainsi le défi pédagogique.

La faculté, forte de ses 27 professeurs titulaires et 48 maîtres-assistants dévoués, ambitionne d’ailleurs de devenir l’une des cinq meilleures facultés de santé de tout l’espace CAMES d’ici à la fin de l’année 2025, un objectif ambitieux témoignant de sa volonté d’excellence.

Au-delà des débats : Un appel à l’action pour une santé équitable

L’événement, rythmé par des conférences magistrales, des présentations de recherche et des tables rondes interactives, a également été l’occasion de rappeler avec force les enjeux persistants d’équité dans l’accès aux soins. Une étude menée en 2023 sur le campus même de Lomé révélait ainsi que 72 % des étudiants interrogés déclaraient renoncer à se faire soigner, principalement par manque d’assurance ou de moyens financiers. Cette réalité alarmante, clairement soulignée lors d’un panel dédié à l’accès aux soins le 15 mai, interpelle fortement sur la nécessité d’étendre l’AMU rapidement aux jeunes, aux populations vulnérables et à l’ensemble du secteur informel.

En somme , à la clôture officielle des Journées Scientifiques, ce 16 mai, les organisateurs remettront solennellement aux autorités compétentes un recueil structuré de recommandations clés. « Ces journées ne se limitent pas à un simple exercice académique ou intellectuel ; elles incarnent un engagement fort et collectif pour la santé de tous les Togolais », a affirmé le Pr Adama Mawulé Kpodar, président de l’Université de Lomé, lors de l’ouverture de l’événement le 14 mai, ancrant ainsi la démarche dans une vocation sociale.

Dans une ville et un pays où l’aspiration légitime à une santé universelle et de qualité se heurte encore à des défis structurels importants, Lomé s’affirme néanmoins comme un carrefour essentiel de réflexion, d’innovation et d’action concrète. Ces assises scientifiques, par leur ambition, leur pertinence et la ferveur des participants, tracent ainsi la voie d’un Togo où chaque citoyen pourrait, demain, accéder à des soins de qualité à un coût abordable, réalisant ainsi l’idéal de la couverture maladie universelle.