Togo : Incursion djihadiste à Longou

Au Togo, la région des Savanes fait face à une poussée inquiétante des violences armées. L’attaque du 11 novembre à Longou, village burkinabè frontalier, a embrasé des concessions togolaises et provoqué des évacuations en urgence. Ce glissement du conflit vers le nord togolais alerte sur une contagion sécuritaire, alors que les défenses locales sont sous pression et les flux de réfugiés s’intensifient

 

 

Longou, 12 novembre 2025 – La région des Savanes au Togo affronte une escalade sécuritaire alarmante. L’attaque survenue hier matin dans le village frontalier de Longou, au Burkina Faso, a embrasé des habitations togolaises voisines, marquant un glissement du conflit vers l’extrême nord togolais. En effet, ce raid, mené par des motos armées, accentue les craintes d’une contagion des violences burkinabè, avec un impact direct sur les communautés locales et un afflux naissant de réfugiés.

 

Des assauts récurrents qui paralysent les zones frontalières

 

Depuis plusieurs semaines, l’extrême nord togolais subit une intensification des incursions armées. Le 27 octobre, une embuscade à l’explosif sur l’axe Papri-Kouampante, en Kpendjal-Ouest, a coûté la vie à un militaire et blessé trois autres lors d’une mission de sécurisation. Fin septembre, une famille entière périssait dans une explosion similaire près de l’école de Kouampante, illustrant ainsi la menace omniprésente des engins improvisés qui bloquent routes et champs.

Ces incidents, concentrés initialement autour de Kpendjal, traduisent aussi une stratégie d’expansion des groupes armés, exploitant les porosités frontalières pour étendre leur emprise.

 

Raid à Longou : flammes et évacuations en pleine journée

 

Vers 9 heures le 11 novembre, une colonne motorisée a déferlé sur Longou, enclave burkinabè adossée au canton de Poissongui dans la commune de Tône 1. En effet, les assaillants ont mis le feu à des dizaines de bâtisses, y compris des concessions togolaises limitrophes, semant la panique dans un village déjà visé le 30 octobre dernier. À Djakpaga, site frontalier, les écoles ont été fermées sur ordre hiérarchique, forçant enseignants et élèves à se replier en urgence.

Alors que les flammes se dissipent, les lignes de défense togolaises se retrouvent sous pression croissante. Par ailleurs, ce bastion stratégique, dernier rempart avant le sol togolais, symbolise le glissement sud du conflit, où les positions militaires locales peinent à contenir l’offensive.

 

Tranchées et déplacements : une défense sous pression

 

Les observateurs notent que les fortifications érigées par les forces togolaises en Kpendjal – un réseau de fossés anti-véhicules – ont peut-être repoussé les combats vers Tône, exposant de nouveaux villages à la ligne de mire. Résultat : une tension accrue sur les localités comme Poissongui, où des familles burkinabè commencent à franchir la frontière, gonflant ainsi les camps informels et surchargeant les ressources communautaires.

L’opacité officielle de Lomé sur les contre-offensives laisse planer un vide informationnel, plongeant les riverains dans une incertitude entre veille et fuite.

 

Enjeux sécuritaires à Longou : vers une riposte régionale renforcée ?

 

Cette dérive du front djihadiste interroge la coordination ouest-africaine face à un Sahel en déliquescence. Le Togo, pilier de stabilité relative, pourrait intensifier ses patrouilles conjointes avec le Burkina, tout en appelant à une aide humanitaire accrue pour les sinistrés.

Face à cette pression croissante, les Savanes réclament une réponse coordonnée, à la hauteur des menaces qui s’enracinent.

 

Kara accueille une rencontre pour l’agriculture togolaise et béninoise

Du 19 au 22 novembre, Kara accueille une rencontre stratégique entre le Togo et le Bénin pour dynamiser les échanges agricoles. Porté par les CCI et le programme PRIMA du FIDA, l’événement mêle panels techniques et foire immersive, avec l’ambition de développer les exportations locales et renforcer l’intégration régionale.

 

Lomé, 12 novembre 2025 – Les économies agricoles du Togo et du Bénin se préparent à un rendez-vous régional majeur. Du 19 au 21 novembre, les Chambres de commerce et d’industrie des deux pays (CCI-Togo et CCI-Bénin) organisent à Kara une rencontre bilatérale sous l’égide du programme PRIMA, financé par le FIDA. Objectif : faciliter les échanges agricoles entre les deux voisins, notamment sur les produits frais et transformés, à travers des débats ciblés et une foire immersive qui se prolongera jusqu’au 22 novembre. Dans le cadre du programme quinquennal 2021–2026, l’événement pourrait stimuler les exportations locales de 20 % d’ici fin 2026.

 

Kara, hub vert pour une intégration accélérée des marchés

 

Située dans le nord togolais, Kara devient l’épicentre des synergies agricoles entre le Togo et le Bénin. Ce forum, deuxième du genre après l’édition inaugurale de 2024, réunira plus de 200 participants : représentants institutionnels, PME agroalimentaires et collectifs paysans. Soutenu par le FIDA, le programme PRIMA vise également à optimiser les chaînes de valeur, de la semence au conditionnement, pour réduire les pertes post-récolte et améliorer l’accès aux marchés régionaux.

 

Panels thématiques : déconstruire les barrières douanières

 

Au programme : des ateliers sur la simplification des formalités transfrontalières, la certification des produits bio et les innovations en logistique froide. Par ailleurs, des experts du FIDA animeront les échanges pour valoriser les atouts locaux – manioc béninois, ignames togolais – et explorer des partenariats public-privé.

« Ces discussions forgeront des accords concrets pour une agriculture familiale résiliente », anticipe un coordinateur du projet.

 

Foire-exposition à Kara : cinq jours de business et de découvertes

 

Au-delà des débats, le forum s’ouvre au grand public avec une exposition immersive dès le 18 novembre sur l’esplanade du Palais des Congrès. Ainsi, des stands interactifs valoriseront les filières clés, avec démonstrations de transformation et sessions de speed-networking. En effet, l’objectif est de connecter fournisseurs et acheteurs, et stimuler un commerce intra-régional estimé à 500 millions d’euros par an.

 

Perspectives : un levier pour la croissance ouest-africaine

 

En somme, cette initiative aligne le Bénin et le Togo sur les priorités de la CEDEAO, en faveur d’une souveraineté alimentaire renforcée. D’ailleurs, les retombées attendues incluent la création d’emplois verts et l’augmentation des revenus pour les petits producteurs.
Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les acteurs du secteur agricole, désireux de bâtir une économie locale plus résiliente et connectée.

À Gandè, des agriculteurs formés pour affronter les défis climatiques

À Gandè, vingt agriculteurs de la coopérative TIWOU WONVOZI viennent de boucler une formation intensive sur le greffage et les pépinières. Portée par l’ANPC et soutenue par la CEDEAO, cette initiative vise à renforcer la résilience climatique des producteurs togolais. Avec des kits en main et des savoirs pratiques, ces pionniers agricoles amorcent une transition durable dans la région des Plateaux.

 

Lomé, 12 novembre 2025 –À Gandè, dans la commune d’Assoli 3, vingt agriculteurs de la coopérative TIWOU WONVOZI tirent un bilan positif de leur session de renforcement sur le greffage et les pépinières. Clôturée ce 12 novembre après trois jours intensifs, cette initiative de l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC), soutenue par la CEDEAO via un programme HCR, équipe ces producteurs pour affronter les aléas climatiques et dynamiser leurs exploitations. Avec des kits en main, ils se projettent déjà vers une productivité accrue.

Formation agricole à Gandè : 20 agriculteurs togolais formés au greffage et aux pépinières pour renforcer leur résilience face au climat. Une initiative ANPC soutenue par la CEDEAO.

Trois jours pour maîtriser des techniques essentielles à Gandè

 

Lancée le 10 novembre, la formation a initié les participants aux techniques de greffage — une méthode d’hybridation qui fortifie les arbres fruitiers — et à la création de pépinières locales. Animée par des experts de l’ANPC, elle a également combiné théorie et pratique sur le terrain, en tenant compte des réalités agricoles de la région des Plateaux.
« Ces outils changeront nos rendements face à la sécheresse », témoigne un membre de la coopérative, enthousiaste à l’idée de renforcer son autonomie agricole.

 

Kits de démarrage : un tremplin concret pour l’après-formation

 

Ce soutien matériel permet une mise en œuvre immédiate des acquis, avec des effets attendus sur la productivité. À la clôture, les participants ont aussi reçu des greffoirs, des substrats et des contenants pour pépinières. Ces équipements transforment ainsi les savoirs en actions concrètes. Pour TIWOU WONVOZI, c’est l’occasion de développer ses productions forestières et agricoles, générer également des revenus stables et lutter contre l’érosion des sols. Une étape clé pour des communautés vulnérables aux chocs environnementaux.

Vers un développement durable au Togo : l’ANPC en première ligne à Gandè

 

Par ailleurs, ce programme s’inscrit dans une stratégie plus large de résilience, où l’ANPC joue un rôle de facilitateur pour les initiatives communautaires. En misant sur des techniques low-tech et locales, il articule agriculture et écologie, en cohérence avec les objectifs nationaux de sécurité alimentaire. Les participants, désormais formés, prévoient des ateliers internes pour diffuser ces compétences, multipliant ainsi l’impact au-delà d’Assoli 3.

Perspectives : une vague verte pour les Plateaux togolais

 

Avec cette formation bouclée, le cap est mis sur le suivi : l’ANPC envisage des visites terrain pour évaluer les premiers essais. Dans un Togo confronté au changement climatique, ces agriculteurs pionniers pourraient aussi inspirer d’autres régions.
À Gandè, l’agriculture se réinvente, et les Plateaux pourraient bien devenir le laboratoire d’une transition verte togolaise.

 

Coupures d’électricité : les Togolais réclament transparence et fiabilité

Les coupures d’électricité se multiplient au Togo, affectant ménages, entreprises et services publics. Face à un réseau instable et une communication jugée insuffisante, les citoyens appellent la CEET et le gouvernement à plus de transparence et d’anticipation.

 

Lomé, 12 novembre 2025 – Les pannes récurrentes d’électricité paralysent le quotidien des Togolais depuis plusieurs jours. De Lomé à l’intérieur du pays, ménages, entreprises et services essentiels subissent ces interruptions imprévues, ravivant les frustrations face à un réseau instable. Face à ces dysfonctionnements, les citoyens appellent la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) à adopter une communication plus proactive et une planification fiable pour restaurer la confiance.

 

Pannes d’électricité au Togo : un impact quotidien qui s’alourdit dans tout le pays

 

À travers le Togo, les coupures intempestives d’électricité touchent désormais un large éventail d’usagers. Les familles peinent à conserver leurs aliments ou à charger leurs appareils, tandis que les étudiants voient leurs révisions nocturnes compromises. Les PME, déjà fragilisées, subissent des pertes en production et en stockage. Les hôpitaux et écoles publiques, eux, luttent pour maintenir leurs opérations vitales.

Ces perturbations, souvent attribuées à des maintenances techniques ou à des surcharges saisonnières, s’étirent sur des heures sans avertissement préalable. À Lomé, des quartiers comme Adidogomé ou Bè rapportent des blackouts quasi quotidiens, transformant les soirées en défis logistiques pour des milliers de résidents.

 

Au-delà des excuses techniques : le cri pour une gestion responsable

 

Si les contraintes opérationnelles sont parfois inévitables, leur gestion chaotique amplifie le malaise. Les Togolais tolèrent les aléas, mais exigent une anticipation claire : annonces en amont via SMS, applications mobiles ou radios locales pour permettre des adaptations.
« Informer n’est pas un luxe, c’est un devoir de service public », martèle un riverain. Cette vague de mécontentement souligne un fossé croissant entre l’opérateur et ses abonnés, érodant la patience d’une population déjà éprouvée par les hausses tarifaires récentes.

 

Pannes d’électricité au Togo : vers un dialogue renforcé pour un réseau plus fiable

 

Mais la responsabilité ne repose pas uniquement sur l’opérateur. La CEET, pilier de l’approvisionnement énergétique togolais, est interpellée pour initier un vrai partenariat avec les usagers. Des forums communautaires, des bulletins hebdomadaires sur les travaux à venir et des investissements dans les énergies renouvelables pourraient inverser la tendance.

Des experts en énergie est-africaine citent des modèles comme celui du Ghana, où des alertes en temps réel ont prouvé leur efficacité pour minimiser les impacts. Le gouvernement, via le ministère de l’Énergie, pourrait jouer un rôle pivot en imposant des standards de transparence et de réactivité.

 

L’urgence d’agir : un appel à la mobilisation collective

 

Ces coupures ne sont pas qu’un désagrément technique ; elles freinent la productivité nationale et accentuent les inégalités. La CEET a l’opportunité de transformer cette crise en levier de progrès : en écoutant les plaintes, en investissant dans l’infrastructure et en priorisant l’humain.

Face à l’urgence, citoyens, opérateurs et autorités doivent converger vers une solution durable. Le courant ne doit plus être un privilège, mais une garantie pour le développement du Togo.

 

Grève de la faim à Lomé : 27 détenus politiques réclament justice

Depuis le 8 novembre, 27 détenus politiques de la prison civile de Lomé ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention et réclamer leur libération. Parmi eux, Goma Abdoul Aziz, dont l’incarcération jugée arbitraire par l’ONU, cristallise les tensions diplomatiques. Ce mouvement inédit relance les critiques contre la justice togolaise et interroge la capacité du régime à répondre aux appels internationaux.

 

Lomé, 12 novembre 2025 – Dans les couloirs sombres de la prison civile de Lomé, une mobilisation pacifique et désespérée prend de l’ampleur. En effet, depuis le 8 novembre, 27 détenus accusés d’activités politiques mènent une grève de la faim collective, réclamant des conditions dignes et leur remise en liberté.

Grève de la faim : une mobilisation inédite dans l’histoire carcérale togolaise

Tout a commencé le samedi 8 novembre, lorsque deux prisonniers ont entamé un jeûne pour dénoncer les traitements inhumains subis en détention. Goma Abdoul Aziz, ressortissant irlandais d’origine togolaise, et Koumayi Grâce, infirmière engagée pour les libertés fondamentales, ont été rejoints dès le lundi par 25 codétenus. Faiblement hydratés, les grévistes refusent toute nourriture solide. Leur message est clair : face à l’indifférence des autorités, le corps devient le dernier outil de visibilité.

Grève de la faim : des visages connus de la dissidence togolaise

Parmi les participants figurent plusieurs activistes arrêtés lors des récentes vagues de répression politique : Ali Moumouni, Waliou Moukaila et Batcha Laminou. Tous dénoncent un système judiciaire qu’ils jugent biaisé et oppressif. Isolement prolongé, accès restreint aux soins, audiences truquées, absence de recours : les griefs sont unanimes. « Ces détentions ne visent qu’à museler les voix dissidentes », confie un proche d’un gréviste.

Par ailleurs, ce soulèvement intervient dans un climat politique tendu, où les réformes promises peinent à apaiser les oppositions.

Goma Abdoul Aziz : un symbole qui dépasse les frontières

Incarcéré depuis le 21 décembre 2018, Goma Abdoul Aziz est au cœur de cette mobilisation. Son cas a été jugé arbitraire par le Groupe de travail de l’ONU sur la détention, faute de fondements légaux solides. Son procès, tenu le 3 février dernier, a été marqué par des irrégularités : absence de preuves matérielles, restrictions des droits de la défense. Accusé de complot contre l’État, il risque cependant une lourde peine.

 

Grève de la faim : pressions internationales ignorées

 

En septembre 2025, le Parlement européen a adopté une motion appelant à la libération immédiate de Goma Abdoul Aziz et des autres détenus politiques togolais. Soutenu par une large majorité, ce texte condamne les pratiques répressives et exhorte Lomé à respecter ses engagements en matière de droits humains.

Malgré cette pression diplomatique, les autorités togolaises n’ont pas réagi publiquement. Des ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch suivent l’affaire de près, craignant une escalade si la grève se prolonge. « Le Togo ne peut plus ignorer ces appels globaux sans isoler davantage son régime », analyse un expert en droits africains.

 

“Nos corps pour la justice” : l’écho des grévistes

 

Dans un message clandestinement transmis depuis la prison, Goma Abdoul Aziz exprime la détermination des détenus :
« Ce jeûne n’est pas un acte de renoncement, mais une affirmation de notre foi en la justice. Lorsque les tribunaux ferment les yeux, il ne reste que notre endurance pour hurler la vérité. » Ce cri du cœur résonne comme un ultimatum.

 

Vers une issue diplomatique ou une crise humanitaire ?

 

Alors que la grève entre dans sa cinquième journée, l’urgence médicale se précise. Les détenus, déjà affaiblis par des mois de captivité, pourraient bientôt faire face à des complications graves.

Une médiation internationale, via l’Union africaine ou l’ONU, pourrait-elle débloquer la situation ?

Ce qui est certain, c’est que la prison de Lomé est devenue, en ce mois de novembre 2025, le théâtre d’une bataille symbolique pour la démocratie togolaise.

Affaire Madjoulba : le procès du général Kadangha reporté à février 2026

Le procès du général Kadangha, figure centrale de l’affaire Madjoulba, connaît un nouveau report au février 2026. Derrière ce contretemps judiciaire, c’est toute la cohésion des Forces armées togolaises (FAT) qui vacille, entre rivalités internes et inquiétudes sécuritaires accrues. À Lomé, la justice militaire semble prise dans un engrenage aux répercussions nationales.

 

Lomé, 12 novembre 2025 –Le général Félix Kadangha, figure emblématique des Forces armées togolaises (FAT), voit son audience en appel brutalement ajournée au 16 février 2026. Ce report, motivé par l’absence non justifiée de témoins et d’experts, ravive les interrogations sur les dysfonctionnements de la justice militaire et les tensions internes qui minent la cohésion des FAT.

 

Affaire Madjoulba : une audience expédiée, une défense accablée

 

Lundi matin, à la Cour d’appel militaire de Lomé, l’audience n’a duré que trente minutes. Le procureur général a annoncé le report sans débat, invoquant des absences imprévues. Pour la défense, il ne s’agit pas d’un simple contretemps mais d’un blocage institutionnel. En effet, les avocats dénoncent une procédure entachée d’irrégularités : preuves lacunaires, influences extérieures, et une détention prolongée sans fondement solide. « C’est une détention qui se perpétue par l’inaction », déplore l’un des conseils.

 

L’affaire Madjoulba : un meurtre qui divise l’armée

 

Le général Kadangha est accusé d’implication indirecte dans l’assassinat du commandant Madjoulba, survenu dans la nuit du 3 au 4 mai 2020. Ce crime, l’un des plus choquants de l’histoire récente des FAT, a révélé des luttes de clans et des allégeances opaques. Condamné à 20 ans de prison, Kadangha clame son innocence et dénonce également une purge interne visant les voix critiques.

 

Une justice militaire contestée

 

Par ailleurs, le procès de première instance est jugé biaisé par la défense, qui pointe l’absence de preuves matérielles et de contre-expertise. Sollicité, le ministère de la Défense n’a pas souhaité commenter. Des observateurs, comme l’Association togolaise des droits humains, s’inquiètent  aussi d’une instrumentalisation politique de la justice militaire, au risque d’éroder la confiance des troupes et des citoyens.

 

Enjeux sécuritaires et incertitudes

 

Dans un contexte régional marqué par  les insurrections, l’affaire Madjoulba expose les fragilités de l’armée togolaise : promotions contestées, budgets occultes, commandement fissuré. En plus, les familles des officiers condamnés appellent à une enquête indépendante.

 

Affaire Madjoulba : vers une médiation ou une impasse ?

 

À quinze mois de la prochaine audience, le général Kadangha reste incarcéré dans un climat d’opacité. Ce report, interprété comme une manœuvre dilatoire, fragilise la perception populaire d’une justice jugée politisée. Une médiation internationale, via la CEDEAO ou l’Union africaine, pourrait-elle débloquer ce dossier sensible ? L’affaire Madjoulba demeure le miroir des tensions sécuritaires du Togo.

 

Togo : les nouveaux maires prennent officiellement fonction à partir du 12 novembre

Dès demain, les nouveaux maires entreront officiellement en fonction dans les différentes communes du pays, marquant le début d’un mandat placé sous le signe du développement local et de la gouvernance de proximité.

 

Lomé, 11 novembre 2025 –  Les cérémonies de passation de service débutent ce mercredi 12 novembre 2025 dans les 117 communes du Togo. Ce renouvellement des équipes municipales marque une nouvelle étape dans le processus de décentralisation engagé par le gouvernement depuis 2019.

 

 Installation officielle des maires élus dans les 117 communes

 

À partir du mercredi 12 novembre 2025, les maires et leurs adjoints élus à l’issue des dernières élections municipales entreront officiellement en fonction. Selon une note du ministère de l’Administration territoriale, les cérémonies de passation de service se dérouleront jusqu’au 15 novembre dans l’ensemble des 117 communes du pays, sous la supervision des préfets.

 

Un renouvellement pour impulser le développement local

 

Ce passage de relais marque le renouvellement effectif des équipes municipales sur tout le territoire togolais. Les nouveaux élus entameront ainsi  un mandat de six ans, durant lequel ils devront collaborer étroitement avec les conseillers municipaux pour impulser le développement local. Ils auront également pour mission de renforcer la participation citoyenne et de promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques locales.

 

Une étape clé dans le processus de décentralisation

 

En somme, cette prise de fonction s’inscrit dans la continuité du processus de décentralisation lancé par le gouvernement togolais. Initié avec les élections municipales de 2019 — les premières depuis plus de trente ans — ce processus vise à rapprocher l’administration des citoyens, à consolider la démocratie locale et à favoriser un développement plus équilibré du territoire.

Avec l’entrée en fonction des nouvelles équipes municipales, le Togo franchit une nouvelle étape dans la consolidation de sa gouvernance locale. Ce renouvellement marque non seulement la continuité du processus de décentralisation amorcé en 2019, mais aussi l’espoir d’une gestion publique de proximité, plus participative et tournée vers les besoins concrets des citoyens.

 

Faure Gnassingbé au Forum Émirats–Tchad : cap sur les corridors stratégiques africains

À l’invitation du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, le président du conseil Faure Gnassingbé a participé lundi à Abu Dhabi au Forum Émirats Arabes Unis-Tchad sur le commerce et l’investissement.

 

Abu Dhabi, 11 novembre 2025 – Le président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part, le 10 novembre 2025, au Forum Émirats Arabes Unis–Tchad sur le commerce et l’investissement, à Abu Dhabi, et ce, à l’invitation de son homologue tchadien, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. À travers cette rencontre, il s’agit de renforcer la coopération économique et les partenariats stratégiques entre l’Afrique et les Émirats.

Le président du Conseil a participé au Forum Émirats –Tchad à Abu Dhabi, réaffirmant l’engagement du Togo en faveur de la coopération

Renforcement des liens Togo–Tchad

 

Dans ce contexte, Faure Gnassingbé a remercié le Président tchadien pour son invitation, soulignant que cet engagement traduit la qualité des relations bilatérales entre Lomé et N’Djamena. Par ailleurs, le président togolais a réaffirmé la volonté du Togo de soutenir des initiatives régionales ambitieuses et de contribuer à une Afrique plus intégrée et solidaire.

Le président du Conseil a participé au Forum Émirats –Tchad à Abu Dhabi, réaffirmant l’engagement du Togo en faveur de la coopérationLe président du Conseil a participé au Forum Émirats –Tchad à Abu Dhabi, réaffirmant l’engagement du Togo en faveur de la coopération

Soutien à l’initiative «  Tchad Connexion 2030 »

 

En outre, le chef du gouvernement togolais a salué la mobilisation des partenaires internationaux autour de « Tchad Connexion 2030 », un projet stratégique visant à développer des corridors énergétiques, logistiques, économiques et sociaux dans la région du Sahel.
Faure Gnassingbé a  également souligné que le Togo et le Tchad partagent la même vision pour une Afrique des corridors de souveraineté, où la coopération régionale favorise la stabilité et la croissance économique.

Un forum pour promouvoir le commerce et l’investissement

 

finalement , le Forum Émirats Arabes Unis–Tchad constitue une plateforme pour échanger sur les opportunités d’investissement, attirer des partenaires internationaux et encourager le développement des infrastructures et des chaînes de valeur régionales. Par sa participation, le Togo confirme  aussi sa volonté de contribuer activement à la réussite de cette initiative stratégique pour le Sahel et pour l’unité économique africaine.

En soutenant l’initiative « Tchad Connexion 2030 » et en réaffirmant l’engagement du Togo pour une Afrique intégrée, Faure Gnassingbé inscrit son action dans une dynamique de partenariats durables, au service de la stabilité et de la croissance du continent.

Dagan Connectée 2025 : le numérique au service des femmes entrepreneures

À Kpalimé, des femmes entrepreneures prennent part à une formation innovante axée sur les compétences numériques. Lancée dans le cadre du programme Dagan Connectée 2025, cette initiative vise à renforcer l’autonomie financière des participantes et à dynamiser l’écosystème entrepreneurial local.

 

Kpalimé, 11 novembre 2025 – À Kpalimé, les femmes entrepreneures ont démarré, le 4 novembre 2025, une formation innovante dans le cadre de Dagan Connectée 2025, un programme dédié à l’acquisition de compétences numériques pour développer leurs micro-entreprises.

 Dagan Connectée 2025 : un programme axé sur le numérique pour les micro-entreprises

 

Dès l’ouverture, la cérémonie a été l’occasion pour les participantes de se rencontrer, d’échanger et de découvrir le contenu de cette formation centrée sur le renforcement des compétences digitales. En effet, ce programme ambitionne de fournir aux femmes les outils digitaux nécessaires pour mieux gérer, promouvoir et étendre leurs activités entrepreneuriales.

À Kpalimé, des femmes entrepreneures suivent une formation numérique dans le cadre de Dagan Connectée 2025, un programme visant à renforcer leurs compétences digitales et à stimuler l’entrepreneuriat local.

Formation pratique pour booster l’entrepreneuriat féminin

 

Tout au long du programme, les femmes bénéficieront de modules sur la gestion numérique de projets, le marketing en ligne, et l’utilisation d’outils digitaux pour le suivi et la croissance de leurs activités. Ainsi, l’objectif est de leur donner les moyens de transformer leurs initiatives en projets durables et rentables.

Pour sa part, Yas Togo, initiateur du programme, a salué la motivation et la soif d’apprentissage des participantes, et les a encouragées à tirer le meilleur parti de ce parcours pour consolider leur avenir entrepreneurial.

À Kpalimé, des femmes entrepreneures suivent une formation numérique dans le cadre de Dagan Connectée 2025, un programme visant à renforcer leurs compétences digitales et à stimuler l’entrepreneuriat local.

Vers une autonomisation économique durable

 

Grâce à cette initiative, Dagan Connectée 2025 contribue à renforcer l’autonomie financière des participantes tout en stimulant l’écosystème entrepreneurial local. C’est pourquoi Yas Togo encourage les femmes à mettre à profit cette opportunité pour consolider leur avenir professionnel et participer activement au développement économique de la région.

En misant sur le numérique pour outiller les femmes entrepreneures, Dagan Connectée 2025 trace les contours d’un entrepreneuriat inclusif et durable. Une démarche qui pourrait inspirer d’autres régions à investir dans la formation comme levier de développement économique.

Arthur Lilas Trimua entre au gouvernement togolais, avec un portefeuille stratégique

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a nommé Arthur Lilas Trimua ministre délégué auprès du ministère de l’Économie, chargé de la promotion des investissements et de la souveraineté économique. Juriste et expert en ingénierie financière, il rejoint ainsi l’exécutif avec un profil technique taillé pour les enjeux stratégiques du Togo.

Lomé, 10 novembre 2025 – Par décret présidentiel, le Chef du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a procédé à la nomination d’Arthur Lilas Trimua au poste de Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie et de la Veille stratégique. Il sera en charge de la promotion des investissements et de la souveraineté économique, un portefeuille à la croisée des enjeux financiers et politiques du Togo.

 

Un profil technique pour une mission politique

 

Docteur en droit public formé à l’Université de Poitiers et diplômé en management et finance à HEC Paris, Arthur Lilas Trimua incarne une technocratie assumée. Son parcours, marqué par une expertise en régulation, ingénierie financière et partenariats public-privé (PPP), témoigne aussi d’une volonté de renforcer les capacités de l’État dans la structuration des investissements.

Avant cette nomination, il a conseillé plusieurs gouvernements africains et institutions internationales, dirigé également Kiféma Capital – le bras financier de l’État togolais – et accompagné la présidence de la BOAD sur les questions juridiques. Autant de jalons qui dessinent un profil à la fois technique et stratégique.

 

Arthur Lilas Trimua : un portefeuille au cœur des priorités économiques

 

La mission confiée à Arthur Lilas Trimua s’inscrit dans une dynamique de consolidation de la souveraineté économique du Togo, dans un contexte régional marqué par la recherche d’autonomie stratégique et de résilience financière. La promotion des investissements, notamment dans les secteurs porteurs, sera un levier essentiel pour attirer les capitaux, renforcer les infrastructures et soutenir l’emploi.

Ce portefeuille, rattaché au Ministère de l’Économie, mais aussi à la Présidence du Conseil, illustre l’importance politique accordée à ces enjeux. Il s’agit moins d’un poste d’exécution que d’un rôle d’impulsion, à la jonction entre diplomatie économique et pilotage stratégique.

 

Une architecture gouvernementale en mutation

 

Le nouveau gouvernement togolais, en place depuis le 8 octobre, se compose d’une trentaine de ministres ; trois d’entre eux dépendent directement de la Présidence du Conseil. Par ailleurs, cette configuration témoigne d’un recentrage des fonctions clés autour du Chef de l’État, avec une volonté de renforcer la coordination et la réactivité des politiques publiques.

Par conséquent, la nomination d’Arthur Lilas Trimua s’inscrit dans cette logique : elle reflète celle d’un gouvernement resserré, orienté vers les résultats, et appuyé sur des compétences techniques de haut niveau.

 

Trimua au gouvernement : L’expertise pour relancer l’investissement au Togo

 

En somme, avec l’entrée d’Arthur Lilas Trimua au gouvernement, le Togo poursuit sa stratégie de consolidation économique en s’appuyant sur des compétences pointues et des parcours internationaux. Cette nomination illustre une volonté politique de conjuguer expertise et vision, dans un contexte régional où la souveraineté économique devient un enjeu majeur.

Il reste à voir comment ce nouveau ministre transformera ses acquis en leviers concrets pour l’investissement et la résilience nationale.