Texas Hill Country : Une tragédie sans fin sous les eaux meurtrières

Texas dévasté : Les inondations meurtrières du 4 juillet laissent plus de 100 morts et des dizaines de disparus

Texas Hill Country, 8 juillet 2025 – Dans la région pittoresque de Texas Hill Country, le chant des rivières s’est mué en un cri de désespoir. Les inondations dévastatrices qui ont frappé le cœur du Texas depuis le 4 juillet ont englouti plus de 100 vies, selon les autorités locales, plongeant des communautés entières dans un deuil insondable. Alors que les eaux boueuses du Guadalupe River continuent de révéler leur terrible tribut, des dizaines de personnes, dont de jeunes campeuses, demeurent portées disparues, laissant les familles dans une attente déchirante.

Le déluge, qualifié de « catastrophe centennale » par les officiels, a transformé les collines verdoyantes en un théâtre de chaos. En effet, en quelques heures, jusqu’à 50 centimètres de pluie se sont abattus, faisant monter le Guadalupe River de près de 8 mètres en moins d’une heure. Des maisons ont été arrachées, des routes effacées, et des vies brisées. Kerr County, épicentre de la tragédie, pleure 84 âmes, dont 28 enfants, beaucoup emportés alors qu’ils dormaient dans les cabanes du Camp Mystic, un camp d’été chrétien pour filles presque centenaire.

Au Texas, les inondations catastrophiques du 4 juillet ont fait plus de 100 morts et des dizaines de disparus, bouleversant la région de Hill Country et soulevant des questions sur les alertes et la gestion de crise.

Des destins brisés par la fureur des eaux

Parmi les victimes, des histoires poignantes émergent, chacune plus déchirante que la précédente. Ainsi, Richard « Dick » Eastland, directeur et co-propriétaire de Camp Mystic, a péri en tentant de sauver les filles dont il avait la charge, un ultime acte d’héroïsme qui résonne dans une communauté dévastée. À Dallas, deux sœurs, Blair et Brooke Harber, âgées de 13 et 11 ans, ont été emportées avec leurs grands-parents, toujours introuvables, alors qu’elles séjournaient dans une cabane au bord de la rivière. Chloe Childress, fraîchement diplômée et animatrice au camp, avait dédié son été à encadrer des jeunes filles ; sa famille, brisée, évoque une jeune femme dont « la joie est désormais éternelle, mais dont la perte fracasse nos cœurs ».

Les survivants, eux, portent des cicatrices invisibles. Erin Burgess, une mère d’Ingram, raconte avoir accroché son fils à un arbre pendant une heure, luttant contre les flots qui menaçaient de les engloutir. « J’ai cru que nous allions mourir », murmure-t-elle, encore tremblante. De même, à Camp Mystic, des animatrices adolescentes ont guidé des enfants à travers les fenêtres des cabanes inondées, les passant de main en main vers un refuge précaire, où elles ont chanté des hymnes pour apaiser leur peur.

La mobilisation s’intensifie, des questions persistent

Face à l’ampleur du désastre, les équipes de secours ne faiblissent pas. Hélicoptères, drones, bateaux et chiens de recherche sillonnent les rives boueuses du Guadalupe, bravant chaleur, débris et serpents. Les équipes de secours ont sauvé plus de 850 personnes, dont 223 par la Garde côtière américaine, avec des images saisissantes d’évacuation aérienne dans des eaux tumultueuses. Le gouverneur Greg Abbott a promis que les recherches continueraient « jusqu’à ce que chaque personne soit retrouvée », tandis que le président Donald Trump a signé une déclaration de catastrophe majeure pour mobiliser des ressources fédérales.

Pourtant, des questions émergent dans l’ombre du chagrin. Des résidents comme Matthew Stone déplorent l’absence d’alertes d’urgence sur leurs téléphones, tandis que d’autres s’interrogent sur la décision de ne pas évacuer les camps d’été malgré les prévisions de fortes pluies. Le sénateur Ted Cruz, ému, a appelé à une analyse approfondie pour éviter une telle tragédie à l’avenir, tout en rejetant les accusations partisanes.

Au Texas, les inondations catastrophiques du 4 juillet ont fait plus de 100 morts et des dizaines de disparus, bouleversant la région de Hill Country et soulevant des questions sur les alertes et la gestion de crise.

Texas Hill Country : entre résilience et douleur, la solidarité s’organise

Alors que les averses menacent encore la région en ce 8 juillet, marqué par un changement de temps, la solidarité s’organise. Des dons affluent via la Community Foundation of Texas Hill Country, et des organisations comme World Central Kitchen distribuent des repas chauds aux sinistrés. La NFL et les équipes texanes, les Cowboys et les Texans, ont promis 1,5 million de dollars pour soutenir les efforts de secours. À Kerrville, des voisins s’entraident pour déblayer les décombres, et des prières s’élèvent dans les églises pour les disparus.

Texas Hill Country, surnommée « Flash Flood Alley » pour sa vulnérabilité aux crues soudaines, n’est pas étrangère aux caprices de la nature. Cependant, cette tragédie, survenue en plein week-end du 4 juillet, a frappé plus fort, plus vite, et plus cruellement. Alors que les recherches se poursuivent, le silence des rivières cache encore des réponses que les familles espèrent, entre douleur et espoir ténu.

Togo : la CNDH remet un rapport d’étape au Parlement sur les troubles de juin

Lomé, 7 juillet 2025 — Face aux remous sociopolitiques qui ont secoué le pays fin juin, l’Assemblée nationale togolaise enclenche une démarche de transparence. C’est ainsi que ce lundi, le président de l’institution, Kodjo Sevon-Tépé Adedze, a reçu en audience le bureau exécutif de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), conduit par Me Kwao Ohini Sanvee. Au cœur de cette rencontre : la remise officielle d’un rapport d’étape sur les événements des 6, 26, 27 et 28 juin.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a remis à l’Assemblée nationale togolaise un rapport d’étape sur les troubles de juin, renforçant le rôle du Parlement dans le suivi des droits humains et la transparence institutionnelle.

Rapport du CNDH : Une réponse institutionnelle à une crise nationale

Saisie par le Parlement à la suite des manifestations ayant fait plusieurs victimes, la CNDH a mené une enquête préliminaire sur le terrain. De ce fait, le rapport remis ce jour constitue une première synthèse des constats et recommandations formulés par l’institution indépendante. « Nous avons agi dans le respect de notre mandat, avec rigueur et impartialité », a déclaré Me Sanvee à l’issue de l’audience, soulignant l’engagement de la CNDH à faire toute la lumière sur les violations présumées des droits humains.

Un rôle constitutionnel renforcé

Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans le cadre des prérogatives élargies de la CNDH, telles que définies par la Constitution révisée du 6 mai 2024. L’article 83, alinéas 3 et 4, confère à la Commission un rôle de conseil et d’alerte auprès des pouvoirs publics en matière de droits fondamentaux, d’action humanitaire et de libertés publiques. Ainsi, elle peut interpeller publiquement le gouvernement et le Parlement sur toute mesure susceptible d’améliorer la protection des citoyens.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a remis à l’Assemblée nationale togolaise un rapport d’étape sur les troubles de juin, renforçant le rôle du Parlement dans le suivi des droits humains et la transparence institutionnelle.Rapport du CNDH : Le Parlement promet un suivi rigoureux.

Le président de l’Assemblée nationale a salué la démarche de la CNDH et réaffirmé la volonté du Parlement d’assumer pleinement son rôle de contrôle démocratique. En conséquence, il a annoncé que le rapport serait examiné en profondeur par les commissions compétentes, en vue de formuler des recommandations concrètes et, le cas échéant, de proposer des mesures correctives.

Transparence et cohésion en ligne de mire

Dans un contexte de tensions politiques et de polarisation sociale, cette initiative conjointe entre la CNDH et le Parlement se veut un signal fort en faveur de la transparence institutionnelle. Elle témoigne également d’une volonté affichée de situer les responsabilités, de restaurer la confiance citoyenne et de préserver la paix sociale.

Togo : 19 manifestants condamnés, la justice sous le feu des critiques

Lomé, 7 juillet 2025 — Le verdict est tombé dans un climat de tension persistante. Dix-neuf personnes ont été condamnées vendredi à un an de prison, dont onze mois avec sursis, par le tribunal de grande instance de Lomé. Leur tort : avoir, selon l’accusation, participé aux manifestations non autorisées des 26, 27 et 28 juin, initiées par des artistes et influenceurs togolais de la diaspora appelant à la démission du président du Conseil, Faure Gnassingbé.

Au total, 31 prévenus ont comparu pour trouble aggravé à l’ordre public. Douze d’entre eux, dont un mineur, ont été relaxés. Mais pour la défense, le procès soulève de sérieuses inquiétudes sur le respect des droits fondamentaux.

Des arrestations controversées

Me Paul Dodzi Apévon, doyen du collectif d’avocats, dénonce des interpellations musclées et parfois extrajudiciaires : « Les forces de sécurité ont poursuivi des manifestants jusque dans leurs domiciles et ont lancé des gaz lacrymogènes dans des maisons — une réponse largement disproportionnée face à une manifestation non autorisée. »

L’avocat pointe également l’absence de preuves tangibles : « La loi pénale exige que l’accusation démontre la participation effective à une infraction. Or ici, on inverse la charge de la preuve : on arrête, puis on demande aux citoyens de prouver leur innocence. »

 Une justice sous pression

Le parquet, de son côté, s’est appuyé sur le caractère illégal des rassemblements, qualifiés de « soulèvements » par le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awadé. Selon lui, seuls deux quartiers de la capitale ont répondu aux appels à manifester, preuve que « la majorité des Togolais a refusé de s’associer à ces troubles ».

Mais les critiques fusent. Des organisations de la société civile dénoncent une répression excessive, un usage disproportionné de la force et une instrumentalisation de la justice pour dissuader toute contestation. Le bilan humain reste flou : on dénombre au moins sept décès et de nombreux blessés, mais les autorités n’ont toujours pas diligenté d’enquête indépendante, laissant le bilan humain dans l’incertitude.

Une fracture politique persistante

Ces événements s’inscrivent dans un climat de crispation politique, marqué par une méfiance croissante entre institutions et société civile. Pour de nombreux observateurs, l’affaire révèle les fragilités du système judiciaire et interroge la place du débat démocratique au Togo. Alors que les regards restent tournés vers les institutions, la quête d’un équilibre entre sécurité publique et libertés fondamentales demeure au cœur des préoccupations citoyennes.

 

Municipales 2025 : UNIR s’appuie sur ses résultats pour reconquérir Aného

En pleine effervescence électorale, la commune d’Aného devient le théâtre d’une démonstration de force politique orchestrée par UNIR.

Aného, 7 juillet 2025 À dix jours du scrutin municipal, la commune des Lacs 1 s’anime au rythme des rencontres politiques. Ainsi, samedi dernier, c’est la formation Union pour la République (UNIR) qui a marqué un temps fort de la campagne électorale en réunissant militants et sympathisants autour de la liste conduite par le maire sortant, Me Alexis Aquereburu.

Entouré de figures politiques telles que la ministre Sandra Ablamba Johnson, la ministre de l’Action sociale, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou et Jean-Marie Tessi, Me Aquereburu a profité de cette mobilisation pour dévoiler sa vision pour les cinq prochaines années : une gouvernance axée sur la consolidation des acquis et l’innovation sociale. « Ce que nous avons bâti ensemble doit servir de socle à une Aného plus forte, plus résiliente », a-t-il lancé sous les applaudissements nourris.

À Aného, la liste UNIR conduite par Me Alexis Aquereburu mise sur la continuité, l’impact social et l’unité pour reconquérir la confiance des électeurs avant les municipales du 17 juillet.Une campagne ancrée dans les résultats

De fait, la rencontre fut l’occasion de mettre en lumière les réalisations phares du mandat écoulé : appui aux femmes entrepreneures, modernisation de l’éclairage public, amélioration de l’assainissement, développement de microprojets communautaires. Selon les intervenants, ces avancées ont permis à Aného de se positionner comme une commune « modèle », où l’action publique reste proche du citoyen.

Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, Dr Sandra Ablamba Johnson a salué « l’élan de reconnaissance et de fierté » exprimé par les femmes bénéficiaires des projets impulsés conjointement par l’État et la municipalité. Elle a souligné l’importance d’amplifier ces résultats dans un esprit d’écoute, de paix et d’engagement durable.

Un message de continuité solidaire

Également présente lors de la rencontre, la ministre de l’Action sociale, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou, a transmis le message du président du Conseil, insistant sur la nécessité de renforcer l’autonomisation des femmes et la solidarité communautaire. « Ensemble, unis et solidaires, nous irons encore plus loin », a-t-elle martelé.

Portée par un bilan assumé et des figures emblématiques, la liste conduite par Me Aquereburu veut ancrer l’action locale dans la continuité et l’innovation. En somme, l’équipe UNIR fait donc le pari d’un nouveau mandat placé sous le signe de la stabilité et du progrès partagé. Une ambition que les électeurs des Lacs 1 auront à trancher dans les urnes le 17 juillet prochain.

Badou-Municipale : le MCD lance la reconquête du territoire

À Badou, le MCD sonne la cloche du changement : entre ferveur populaire et stratégie d’alliance, le parti de Me Tchassona-Traoré veut inscrire durablement sa marque dans le paysage politique togolais.

Badou, 7 juillet 2025 — Au rythme des tambours et des chants traditionnels, la ville de Badou a vibré samedi dernier au lancement de la campagne municipale du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD), emmenée par son leader charismatique, Me Mouhamed Tchassona-Traoré. Cette entrée en scène, haute en couleurs, marque une étape stratégique dans la conquête du territoire avant le scrutin du 17 juillet.

Naissance d’un front commun : “TOGO DEBOUT”

Face à une population en quête de solutions concrètes, Me Tchassona-Traoré a fait de la synergie politique un mot d’ordre. Ainsi, l’alliance « TOGO DEBOUT », née de la convergence entre le MCD et le Parti Démocratique Panafricain (PDP), entend unir les forces progressistes dans les trois communes du Wawa.

« Nous faisons le pari de la convergence politique fondée sur des convictions partagées », a-t-il affirmé devant un public galvanisé dans une salle comble réunie dans un hôtel à l’entrée de la ville.

Au-delà des slogans, la stratégie est claire : préparer une victoire méthodique. En effet, lors d’une session de cadrage avec les candidats de la coalition, le président du MCD a rappelé l’impératif de rigueur, en misant sur une communication maîtrisée, l’intelligence du terrain et l’ancrage local à travers mosquées, radios communautaires et chefferies traditionnelles. Le ton est donné : discipline, proximité et écoute.

Le Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) lance sa campagne municipale à Badou, misant sur l’unité politique et la revitalisation locale en vue du scrutin du 17 juillet.Badou : Des urnes à la transformation urbaine

Par la suite, le dimanche 6 juillet, le parti a tenu une grande rencontre publique, capitalisant sur l’accueil chaleureux des populations. L’objectif affiché est de faire renaître l’espoir dans une ville autrefois prospère grâce au commerce du cacao et du café, aujourd’hui confrontée à l’érosion de ses infrastructures, à l’urbanisation anarchique et aux défis sanitaires.

« Badou fut une cité de rayonnement. Elle peut redevenir un pôle de développement structurant. Nous portons cette ambition avec responsabilité », a martelé Me Tchassona-Traoré, appelant à une mobilisation citoyenne pour « une gouvernance locale concertée et durable ».

la coalition  mise egalement sur une mobilisation ciblée : sensibilisation dans les lieux de culte, relais communautaires via les radios locales et implication des chefs traditionnels dans une démarche de proximité.

Vers une coalition durable

L’alliance MCD-PDP ne cache pas son ambition : sa vision  dépasse la seule échéance du 17 juillet. En fait, le parti projette la création d’un arc politique élargi, en y associant d’autres formations comme la CPP ou l’UFC. L’objectif est d’instaurer un modèle de gouvernance concertée, légitimé par les urnes et enraciné dans la base. D’ailleurs, ce pari politique prend déjà forme avec la convocation, ce lundi à Lomé, du Cadre Permanent de Concertation (CPC), avant le sillonnement de la caravane du MCD dans les localités de Zio, Anié, Tchaoudjo, Tchamba, Assoli et Tône — dernières lignes droites avant le scrutin.

Enfin, rendez-vous  le 17 juillet à Tchaoudjo 1, où Me Tchassona-Traoré mènera personnellement la bataille électorale.

 

Les « Langages Silencieux » à l’honneur à Lomé

Lomé, carrefour des langages silencieux : un colloque inédit explore la communication non verbale en Afrique

Lomé, 4 juillet 2025 – L’Université de Lomé s’est transformée en une agora mondiale des idées, accueillant le tout premier colloque scientifique international dédié aux « Langages silencieux : contextes, enjeux et dynamiques communicationnelles en Afrique ». En effet, mercredi dernier, dans les murs de l’Institut Confucius, 43 chercheurs, universitaires et experts venus de 14 pays se sont réunis pour explorer un domaine fascinant et souvent méconnu : la communication non verbale. Gestes, regards, postures, silences éloquents – ce forum, vibrant d’intelligence et de diversité, promet de dévoiler les mille et une façons dont l’Afrique parle sans dire un mot, redessinant ainsi les contours de la science et de la culture.

Lomé accueille un colloque scientifique international où 43 chercheurs de 14 pays explorent les "langages silencieux" africains, révélant la richesse de la communication non verbale et la place du continent dans la recherche mondiale.Un voyage au cœur de la communication silencieuse

Dans un continent où les traditions orales ont longtemps été célébrées, les langages silencieux – ces gestes expressifs, ces symboles corporels, ces échanges muets – occupent une place centrale, mais ils sont rarement étudiés avec rigueur. C’est ce vide que le colloque de Lomé ambitionne de combler. Pendant plusieurs jours, des chercheurs d’Afrique et d’ailleurs dissèquent les contextes, les significations et les dynamiques des communications non verbales, des danses rituelles aux salutations codifiées, en passant par les silences chargés de sens dans les cérémonies traditionnelles.

L’événement, hébergé par l’Institut Confucius de l’Université de Lomé, se veut résolument interdisciplinaire. Anthropologues, linguistes, sociologues, psychologues et même neuroscientifiques croisent leurs regards pour décrypter comment les corps parlent là où les mots s’arrêtent. Du hochement de tête respectueux au Ghana aux danses guerrières des Maasai, en outre, en passant par les gestes subtils des commerçants sur les marchés togolais, le colloque explore un patrimoine immatériel aussi riche que complexe.

Un ministre visionnaire pour un événement pionnier

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, a donné le ton avec un discours vibrant. « Ce colloque est une célébration de la richesse de nos cultures et une invitation à repenser la communication dans toute sa diversité », a-t-il déclaré. Saluant l’initiative des organisateurs, il a souligné l’importance de ce rendez-vous pour la science africaine, souvent sous-représentée sur la scène mondiale. « Que vos échanges soient une source d’inspiration et ouvrent de nouvelles perspectives », a-t-il ajouté, souhaitant aux participants des débats fructueux et des découvertes audacieuses.

Le ministre n’a pas manqué de rappeler le rôle du Togo comme carrefour intellectuel et culturel. En effet, en accueillant ce forum, Lomé confirme son ambition de devenir un hub régional pour la recherche et l’innovation, un rôle qu’elle a déjà endossé avec succès lors d’événements comme le Forum du Réseau Habitat d’Urgence Francophone, tenu la veille.

Une plongée inaugurale dans les gestes expressifs

La cérémonie d’ouverture s’est conclue par une conférence inaugurale captivante, intitulée « Gesture Expressive Visible Bodily Actions ». Ce premier temps fort a plongé les participants dans l’univers des gestes, ces mouvements du corps qui, bien plus qu’un simple complément à la parole, portent des significations culturelles profondes. De la main levée en signe de paix aux postures ritualisées des cérémonies, les intervenants ont démontré comment ces « langages silencieux » structurent les interactions sociales et transmettent des héritages ancestraux.

Cette conférence a posé les bases des discussions à venir, qui aborderont des thèmes aussi variés que l’usage des gestes dans les conflits, l’influence des langages non verbaux sur l’éducation, ou encore leur rôle dans la diplomatie traditionnelle africaine. Les participants, issus de pays comme le Sénégal, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la France ou encore le Canada, apportent une diversité de perspectives qui promet des débats riches et nuancés.

Lomé accueille un colloque scientifique international où 43 chercheurs de 14 pays explorent les "langages silencieux" africains, révélant la richesse de la communication non verbale et la place du continent dans la recherche mondiale.Un enjeu pour l’Afrique et au-delà

Ce colloque n’est pas qu’un exercice académique. En explorant les langages silencieux, il touche à des questions fondamentales : comment les sociétés africaines communiquent-elles leur identité dans un monde globalisé ? Comment préserver des pratiques culturelles menacées par la modernité ? Et comment ces modes de communication peuvent-ils inspirer des solutions aux défis contemporains, qu’il s’agisse de la cohésion sociale ou de l’éducation interculturelle ?

Dans un continent où les malentendus interculturels peuvent alimenter des tensions, comprendre les langages non verbaux devient un outil de paix. Les conclusions du forum pourraient influencer des domaines aussi variés que la médiation communautaire, la pédagogie ou même les stratégies de communication publique. En plaçant l’Afrique au centre de cette réflexion, Lomé affirme que le continent a non seulement des leçons à recevoir, mais aussi des savoirs à offrir au monde.

Un silence qui résonne loin

En réunissant des esprits brillants autour d’un sujet aussi universel qu’original, le colloque de Lomé marque un tournant pour la recherche africaine. Les 43 participants, venus de 14 pays, ne se contentent pas d’étudier le silence : ils lui donnent une voix, celle d’un continent riche de ses diversités et prêt à revendiquer sa place sur la scène intellectuelle mondiale. Alors que les travaux se poursuivent, une certitude émerge : à Lomé, les langages silencieux parlent fort, et leur écho portera bien au-delà des frontières de l’Afrique.

Lomé, carrefour de l’innovation en habitat d’urgence francophone

Lomé, capitale de l’espoir : le premier Forum francophone pour un habitat d’urgence durable

Lomé, 4 juillet 2025 – Le 1er juillet dernier, Lomé s’est imposée comme un phare d’innovation et de solidarité en accueillant le tout premier Forum du Réseau Habitat d’Urgence Francophone. En effet, dans les murs de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU), experts, décideurs et acteurs de terrain de l’espace francophone se sont réunis sous un mot d’ordre ambitieux : « Repenser l’assistance en habitat d’urgence dans l’espace francophone : Unir les acteurs, Innover et Agir durablement ». Face aux crises humanitaires et climatiques qui frappent de plein fouet les populations vulnérables, ce forum marque une étape décisive pour offrir des abris dignes et durables à ceux qui en ont le plus besoin.

Lomé accueille le premier Forum du Réseau Habitat d'Urgence Francophone à l'EAMAU, rassemblant experts et décideurs pour innover et agir durablement face aux crises humanitaires et climatiques.Un défi pressant, une réponse collective

Dans un monde où les catastrophes naturelles, les conflits et les déplacements forcés jettent des millions de personnes dans la précarité, l’habitat d’urgence est devenu une question cruciale. En effet, inondations, sécheresses, crises sécuritaires : les pays francophones, du Sahel à la Caraïbe, font face à des défis croissants pour loger ceux qui ont tout perdu. C’est dans ce contexte que le Forum de Lomé s’est ouvert, avec pour ambition de fédérer les énergies, d’échanger les savoir-faire et de concevoir des solutions adaptées aux réalités locales.

Par ailleurs, l’événement, hébergé par le Togo, réunit des architectes, des urbanistes, des ONG, des représentants gouvernementaux et des partenaires internationaux. Leur objectif commun est de repenser l’approche de l’habitat d’urgence, souvent limitée à des solutions temporaires, pour proposer des modèles durables, respectueux de l’environnement et ancrés dans les cultures locales. Qu’il s’agisse de construire des abris résistants aux intempéries ou d’intégrer les communautés déplacées dans des projets de long terme, le forum vise également  à transformer l’urgence en opportunité.

Le Togo, hôte d’une ambition solidaire

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre togolais Kanka-Malik Natchaba a donné le ton avec un discours empreint de gratitude et de vision. « Le Togo est honoré d’accueillir ce forum, qui reflète notre engagement pour la résilience des populations face aux crises », a-t-il déclaré. Il a aussi salué l’initiative du Réseau Habitat d’Urgence Francophone, tout en rendant hommage au président Faure Essozimna Gnassingbé pour son leadership dans la lutte contre les vulnérabilités. « Ce forum doit accoucher de solutions concrètes, au bénéfice des populations qui souffrent », a-t-il insisté, appelant à des résultats tangibles pour les communautés francophones.

Le choix de Lomé comme ville hôte n’est pas anodin. Le Togo, qui a récemment fait preuve d’un engagement fort dans la gestion des crises humanitaires – notamment à travers la Déclaration de Lomé sur les réfugiés, signée le 4 juillet 2025 – se positionne comme un acteur clé de la solidarité régionale. En accueillant ce forum à l’EAMAU, institution réputée pour son expertise en architecture et urbanisme, le pays met en lumière sa volonté de conjuguer savoir-faire local et ambition internationale.

Innover pour un avenir durable

Le thème du forum – « Unir les acteurs, Innover et Agir durablement » – reflète une ambition à trois volets. D’abord, il s’agit de fédérer : en réunissant des acteurs de divers horizons, le Réseau Habitat d’Urgence Francophone veut briser les silos et encourager la collaboration. Ensuite, il s’agit d’innover : face à des crises de plus en plus fréquentes et complexes, les solutions d’hier ne suffisent plus. Matériaux écologiques, conceptions modulables, intégration des savoirs traditionnels – les discussions à Lomé explorent des approches novatrices pour répondre aux besoins immédiats tout en préparant l’avenir. Enfin, il s’agit d’agir durablement : l’objectif est de dépasser les tentes éphémères et les abris précaires pour offrir des habitats qui redonnent dignité et stabilité aux populations.

Les échanges, prévus sur plusieurs jours, abordent des questions pratiques et stratégiques. Par exemple, comment financer des projets d’habitat d’urgence dans des contextes de ressources limitées ? Comment impliquer les communautés locales dans la conception des abris ? Et surtout, comment intégrer les enjeux climatiques dans des solutions d’urgence ? Ces débats, enrichis par des études de cas du Mali, d’Haïti ou encore du Sénégal, promettent de poser les bases d’un nouveau paradigme.

Lomé accueille le premier Forum du Réseau Habitat d'Urgence Francophone à l'EAMAU, rassemblant experts et décideurs pour innover et agir durablement face aux crises humanitaires et climatiques. Habitat d’Urgence : Un appel à l’action pour la francophonie

Le Forum de Lomé n’est pas seulement une plateforme d’échange ; c’est un appel à l’action. Dans un espace francophone où les crises humanitaires se multiplient, il rappelle l’urgence de travailler ensemble. Les participants, conscients des enjeux, savent que les solutions ne viendront pas des seuls gouvernements ou ONG, mais plutôt d’une synergie entre tous les acteurs – publics, privés, locaux et internationaux.

En ouvrant ce forum, Lomé envoie un message d’espoir : face aux tempêtes, qu’elles soient climatiques ou humaines, l’innovation et la solidarité peuvent changer la donne. Le ministre Natchaba l’a résumé avec force : « Ce n’est pas seulement une question de briques et de mortier ; c’est une question de dignité humaine. » Alors que les travaux se poursuivent, le Togo, à travers ce premier Forum du Réseau Habitat d’Urgence Francophone, s’affirme comme un catalyseur d’un avenir où chaque personne déplacée pourra retrouver un toit, un foyer, un avenir.

 

Aéronautique au Togo : un nouveau cap pour l’excellence

Formation aéronautique : L’Université de Lomé et l’ANAC S’unissent pour propulser l’aviation togolaise

Lomé, 4 juillet 2025 – Le ciel togolais pourrait bientôt compter plus de compétences locales à ses commandes. En effet, en signant un accord-cadre ambitieux, l’Université de Lomé et l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) déclenchent une nouvelle phase de professionnalisation du secteur aérien. Cet engagement marque bien plus qu’une alliance institutionnelle : c’est le lancement d’une dynamique nationale pour outiller les talents togolais à répondre aux standards internationaux de l’aviation. Ainsi, ce partenariat constitue une étape décisive dans la volonté du Togo de faire de la formation technique un levier de souveraineté et de compétitivité dans un secteur hautement stratégique.

Une synergie académique et institutionnelle au service du ciel togolais

Au cœur de ce partenariat réside la volonté commune de combler le déficit de compétences dans un secteur hautement technique. À cette fin, des modules de certification courts – de trois à six mois – ont été conçus pour répondre aux besoins opérationnels de l’aviation civile. L’initiative cible des profils clés tels que pilotes, ingénieurs, techniciens et agents d’exploitation. L’École polytechnique de Lomé, fer de lance de cette première phase, bénéficiera d’un appui technique constant de l’ANAC pour garantir la conformité des formations aux exigences de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale).

« C’est un signal fort : nous créons une offre de formation ancrée dans la réalité du marché, avec des débouchés concrets », a indiqué Adama Kpodar, président de l’Université de Lomé.

Par ailleurs, le protocole d’accord signé par les deux institutions ne se contente pas de bonnes intentions. Il trace aussi une feuille de route claire : la mise en place de formations spécialisées courtes, l’ouverture de stages pratiques au sein de l’ANAC et l’insertion professionnelle ciblée, en fonction des besoins réels du marché.

Former localement, rayonner régionalement

Pilotes, ingénieurs, techniciens de maintenance, agents d’exploitation… tous ces profils stratégiques seront formés dans un cadre pensé pour coller au plus près des exigences contemporaines du transport aérien. Cette coopération s’inscrit dans une démarche de souveraineté des compétences. De plus, cette orientation vise à réduire la dépendance aux talents importés et à renforcer la résilience du secteur face aux défis croissants de la mobilité régionale et internationale. En parallèle, les perspectives d’insertion professionnelle se multiplient pour les jeunes diplômés togolais, avec des possibilités de stages et d’emplois au sein même de l’ANAC, selon les besoins identifiés.

Un comité de pilotage interinstitutionnel assurera le suivi rigoureux du programme, avec une projection d’extension à l’Université de Kara. Pour Abdou Ahabou Idrissou, directeur général de l’ANAC, l’enjeu est clair : « Créer un environnement favorable à une aviation civile compétitive, durable et conforme aux standards internationaux. » Un objectif qui entre en résonance avec les ambitions portées par les plus hautes autorités du pays, bien décidées à positionner le Togo comme un hub régional du trafic aérien.

Gouvernance partagée et extension prévue

Un comité de suivi composé des deux entités veillera à la mise en œuvre efficace de ce partenariat, qui pourrait s’étendre à l’Université de Kara. Ce dispositif collaboratif s’inscrit également dans une logique de continuité, assurant l’adéquation formation-emploi et la montée en qualité du capital humain national.

Ce virage vers une ingénierie aéronautique ancrée au plan local illustre la capacité du Togo à anticiper les besoins du futur. En effet, entre volonté politique, synergie académique et engagement sectoriel, le pays prend position dans le ciel africain – non plus seulement comme une plateforme de transit, mais comme un pôle de savoir-faire technique et stratégique.

L’Université de Lomé et l’ANAC : Un levier pour le leadership régional du Togo

Au-delà des formations, cet accord s’insère dans la stratégie nationale de positionnement du Togo comme hub aérien de référence en Afrique de l’Ouest. Avec des infrastructures modernisées comme celles de l’aéroport international Gnassingbé Eyadema, il devient impératif de miser sur un capital humain qualifié pour accompagner l’essor du trafic aérien régional et international.

En somme, ce partenariat traduit une vision partagée : bâtir une aviation civile togolaise résiliente, compétente et tournée vers l’avenir. Il confirme aussi l’ambition des autorités de faire du pays un acteur incontournable dans les chaînes logistiques et aériennes du continent.

 

Municipales 2025 : TOVIA joue la carte de la proximité à Bè

Municipales 2025 : Le mouvement TOVIA en force à Bè Apédomé pour un développement inclusif

Au cœur de Bè Apédomé, un vent d’optimisme et de mobilisation citoyenne s’est levé. Depuis le lancement officiel de la campagne électorale pour les municipales du 17 juillet 2025, le Mouvement togolais Viens Agir (TOVIA) ne ménage aucun effort pour faire vibrer les rues de la commune Golfe 1. Derrière les klaxons d’une grande caravane populaire qui a sillonné les artères de la circonscription se dessine une vision claire : celle d’un développement local maîtrisé, inclusif et à visage humain.

 Le Mouvement TOVIA mène une campagne électorale dynamique à Bè Apédomé (Golfe 1) pour les municipales de 2025, capitalisant sur un bilan solide et une vision de développement local basée sur l'inclusion, la compétence et la transparence.TOVIA : Une caravane offensive pour une campagne de proximité

Dès l’aube, les couleurs du Mouvement TOVIA ont envahi les grandes artères de la commune. Une caravane, menée tambour battant par le coordonnateur national lui-même, avait pour objectif de raviver la proximité entre les électeurs et une équipe sortante bien décidée à capitaliser sur son bilan.

En effet, portée par Gbloekpo Koamy Gomado – maire sortant et coordonnateur national de TOVIA –, la campagne s’est illustrée le 3 juillet dernier par une démonstration d’ancrage territorial. De Bè Kpota Colas à Bè Ablogamé, l’équipe TOVIA a multiplié les arrêts, les discussions et les gestes de proximité, au plus près des préoccupations quotidiennes des habitants.

Lors du rassemblement au terrain du CEG d’Adakpamé, Gomado a planté le décor d’un engagement politique fondé sur les acquis visibles du mandat précédent : infrastructures améliorées, participation citoyenne renforcée et transparence dans la gestion communale. « Ensemble, main dans la main, nous allons bâtir notre commune », a-t-il martelé devant une foule attentive, évoquant par ailleurs les défis encore à relever.

La journée a culminé en deux temps forts : un meeting à l’aire de jeux du CEG Adakpamé à Bè Kpota Colas, puis une descente sur le terrain à Bè Ablogamé, ponctuée de séances d’échange avec les populations.

 Le Mouvement TOVIA mène une campagne électorale dynamique à Bè Apédomé (Golfe 1) pour les municipales de 2025, capitalisant sur un bilan solide et une vision de développement local basée sur l'inclusion, la compétence et la transparence.Un bilan revendiqué, des défis assumés

Ministre-Maire depuis plusieurs années, Gbloekpo Koamy Gomado ne cache pas son ambition : rempiler pour continuer le travail entamé. « Ce que nous avons pu réaliser, nous le devons à votre confiance. Toutefois, bien des chantiers restent ouverts, et c’est ensemble que nous les relèverons », a-t-il déclaré devant une foule attentive. Dans son intervention, il a mis en avant des actions « visibles et efficaces » déjà entreprises, tout en insistant sur la nécessité de bâtir sur des fondations solides.

Le message central est clair : consolider les acquis, faire plus et mieux, et rester à l’écoute. Le slogan implicite du mouvement s’articule autour de la stabilité, de la compétence et de la proximité.

De ce fait, le triptyque de TOVIA – développement inclusif, compétence et transparence – s’inscrit dans une volonté affichée de faire de la commune Golfe 1 un territoire pilote de la bonne gouvernance locale. « Ce que nous avons pu accomplir jusqu’à présent, c’est avec vous.» « Et c’est avec vous que nous irons plus loin », a ajouté le ministre-maire, en appelant à une mobilisation responsable et solidaire.

Trois piliers pour gouverner : inclusion, compétence, transparence

Le Mouvement TOVIA fonde sa stratégie sur une trame programmatique claire. Premièrement, un développement inclusif qui embarque jeunes, femmes et forces vives dans la dynamique communale. Ensuite, la compétence, incarnée selon le leader par une équipe expérimentée issue de la communauté elle-même. Enfin, la transparence, présentée comme condition sine qua non d’un pacte de confiance renouvelé avec les citoyens.

Avec un ton volontariste, Gomado a invité ses concitoyens à « agir avec sérénité et cœur pour des impacts plus grands ».

Une campagne au pas soutenu

Avec un calendrier étoffé d’activités prévues dans les prochains jours, TOVIA entend battre le rappel dans tous les quartiers de Bè Apédomé. L’équipe de candidats menée par Gomado, tous natifs de la commune, mise sur la proximité, l’expérience de terrain et la continuité pour renforcer son lien avec la population et convaincre les indécis.

Alors que la campagne bat son plein, TOVIA ne cherche pas à promettre l’impossible. Le mouvement ambitionne plutôt de consolider l’existant et d’innover avec mesure, en capitalisant sur une dynamique communautaire déjà engagée. Dans le Golfe 1, la bataille des idées est lancée… et elle se joue au coin de chaque rue.

Une campagne à venir, quartier par quartier

En somme, la journée du 3 juillet ne constitue qu’un premier jalon. TOVIA a annoncé un programme dense dans les prochains jours à Bè Apédomé et dans les autres quartiers de Golfe 1. Débats publics, visites de terrain, rencontres thématiques… tout est mis en œuvre pour maintenir une présence active et dialoguer en continu avec les populations.

La liste TOVIA, composée exclusivement de candidats natifs de la commune, entend ainsi affirmer sa légitimité locale et son ancrage humain. C’est là une réponse assumée aux critiques sur la déconnexion entre élus et administrés.

 

VaRRIWA : Quatre ans d’innovation au service du Togo

Togo : VaRRIWA, quatre ans d’innovation qui redessinent les ponts entre science et marché

Lomé, 4 juillet 2025 – Pari tenu pour VaRRIWA ! Quatre ans après son lancement, ce projet ouest-africain de valorisation des résultats de recherche affiche un bilan qui dépasse les attentes et s’ancre désormais dans la durée. En effet, grâce à cette initiative, le Togo a vu des dizaines d’innovateurs accompagnés, des entreprises créées, et une pluie de brevets déposés. Le projet VaRRIWA est, par conséquent, en train de redessiner le paysage de l’innovation scientifique dans le pays.

C’est dans ce contexte qu’un atelier Business to Business (B2B), organisé le 3 juillet à Lomé, a réuni innovateurs, chercheurs, investisseurs et décideurs publics autour d’une ambition commune : rendre durable la synergie entre innovation scientifique et dynamisme économique.

le projet VaRRIWA a transformé l'innovation scientifique au Togo en quatre ans, favorisant la création d'entreprises, l'emploi et le dépôt de brevets, et inspirant un nouveau modèle de valorisation de la recherche en Afrique de l'Ouest.Un écosystème dopé par la mise en réseau

Financé par l’Union européenne à hauteur de près de 5 millions d’euros via le 11e Fonds Européen de Développement, VaRRIWA n’est pas un simple programme académique. Au contraire, c’est une véritable fabrique de synergies entre science, marché et entrepreneuriat, pilotée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Durant ces quatre années, le projet a accompagné 60 porteurs de solutions innovantes, généré 25 entreprises et 322 emplois, et conduit au dépôt de 23 brevets – un record national souligné avec fierté par les acteurs.

« On reprochait aux chercheurs d’enfermer leurs travaux dans les tiroirs. Avec VaRRIWA, au contraire, ces tiroirs se sont ouverts, et le dialogue avec le monde économique s’est installé », s’est félicité Gnon Baba, représentant de l’AUF-Togo.

Ainsi, VaRRIWA s’est imposé comme une passerelle solide entre laboratoires et entreprises. Le B2B de Lomé a donc servi de tremplin pour ouvrir l’ère « post-projet », en consolidant les alliances public-privé et en explorant des voies de financement alternatives à la seule ressource publique.

Un nouveau souffle pour la recherche appliquée

Deux structures emblématiques ont cristallisé cette dynamique : le FabLab de Kara (CAVRIS) et l’Unité de valorisation des innovations agricoles et agroalimentaires (UVI2A). Grâce à elles, les porteurs de projets bénéficient d’un accompagnement technique, de conseils juridiques et, dans certains cas, de financements d’amorçage.

Cependant, l’heure est désormais à l’après-projet. Comme l’a rappelé le Dr Kossi Sénamé Dodzi, directeur de la Recherche scientifique et technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « les ressources publiques seules ne suffisent plus. Il faut attirer des capitaux privés, structurer les partenariats, professionnaliser les filières ».

Des impacts tangibles sur le terrain togolais

Les résultats concrets du projet VaRRIWA sont éloquents :

  • Incubation structurée : Création de centres tels que le CAVRIS à Kara et l’UVI2A, catalyseurs de 60 projets innovants, dont plusieurs ont décroché des financements d’amorçage.
  • Économie réelle dynamisée : En quatre ans, 25 entreprises ont émergé et 322 emplois ont été créés grâce à l’appui de VaRRIWA.
  • Propriété intellectuelle valorisée : 23 demandes de brevets déposées – un record national – dont trois portées par des femmes, trois innovations officiellement certifiées, et une marque désormais protégée.

Un bond dans les classements mondiaux et une rupture culturelle saluée

L’événement du jeudi n’avait donc rien d’anecdotique. Il a permis de faire émerger de nouvelles alliances entre investisseurs et innovateurs, tout en réfléchissant à des modèles durables de valorisation. Stands d’exposition, réseautage ciblé, panels sur le financement de la recherche : chaque séquence visait à décloisonner les savoirs et faciliter leur circulation.

La reconnaissance du Togo au classement mondial de l’innovation, avec un bond de 11 places, témoigne de cette effervescence nouvelle. Le Togo récolte aujourd’hui les fruits de cette dynamique qui consacre la montée en puissance de la valorisation scientifique dans les politiques de développement du pays. Les décideurs y voient par conséquent une opportunité à consolider.

« Ce que nous voyons aujourd’hui était inimaginable il y a encore quelques années : des chercheurs qui sortent de leurs laboratoires pour dialoguer avec des innovateurs et des investisseurs », s’enthousiasme Gnon Baba, représentant de l’AUF-Togo. L’atelier a également servi de cadre pour poser les jalons d’une institutionnalisation des pratiques de valorisation, notamment via des partenariats pérennes avec le secteur privé.

le projet VaRRIWA a transformé l'innovation scientifique au Togo en quatre ans, favorisant la création d'entreprises, l'emploi et le dépôt de brevets, et inspirant un nouveau modèle de valorisation de la recherche en Afrique de l'Ouest.VaRRIWA : Une synergie régionale inédite

Conçu comme un projet à vocation régionale, VaRRIWA s’est appuyé sur la coopération entre institutions sœurs du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et même de la Sorbonne (France). Une architecture partenariale qui confère à cette initiative une portée qui dépasse les frontières nationales.

Plus précisément, VaRRIWA s’est articulé autour d’un réseau régional avec l’ANRSA du Sénégal, l’ABeVRIT du Bénin, l’ANVAR du Burkina Faso, ainsi que l’Université de la Sorbonne. Cette approche transversale fait du projet une expérience pilote en matière de codéveloppement scientifique et de diplomatie de la connaissance.

En conclusion, VaRRIWA laisse entrevoir ce que peut accomplir une politique cohérente de valorisation scientifique : un socle d’innovation, un levier d’inclusion, et un pari assumé sur l’intelligence collective. Un modèle qui, bien au-delà du Togo, inspire et appelle à essaimer.