Lomé en ébullition : Le Togo vote ses destins locaux

Le Togo aux urnes : un scrutin pour façonner l’avenir des communes

Lomé, 17 juillet 2025 Dans une effervescence démocratique palpable, le Togo vit aujourd’hui, jeudi 17 juillet 2025, un moment charnière avec l’élection de ses nouveaux conseillers municipaux. En effet, pour la deuxième fois depuis 2019, ce scrutin crucial, ancré dans la dynamique de décentralisation, mobilise des millions de citoyens. Par ailleurs, ils sont appelés à choisir les visages qui porteront le développement de leurs 117 communes. Dans un climat de sérénité, cette journée marque un pas de plus vers une gouvernance locale forte et inclusive, essentielle pour répondre aux aspirations des Togolais.

 

Vitalité démocratique : le pays entier aux urnes pour ses communes

 

Avec 4,6 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales, le Togo démontre une vitalité démocratique impressionnante. Pour garantir un accès fluide au vote, 12 541 bureaux de vote, répartis dans 4 609 centres à travers le pays, ont ouvert leurs portes dès ce matin. La campagne électorale, orchestrée avec rigueur par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), s’est déroulée dans un esprit apaisé. Partis politiques, coalitions et candidats indépendants ont sillonné le pays, partageant leurs visions, oscillant entre renouveau et consolidation des acquis, pour convaincre les citoyens de leurs projets pour les communes.

 

Votre voix compte : pourquoi le scrutin municipal est crucial

 

Par conséquent, participer à ce scrutin n’est pas un simple geste civique : c’est un acte déterminant pour l’avenir des communautés locales. Élire des conseillers municipaux, c’est confier à des représentants la responsabilité de gérer les priorités quotidiennes des citoyens – l’accès aux soins de santé, l’éducation, les infrastructures, la gestion des ressources naturelles, et bien plus encore. La décentralisation, amorcée il y a quelques années, donne aux communes un rôle central dans la mise en œuvre de politiques adaptées aux réalités locales. En votant, les Togolais deviennent les architectes de leur propre développement, influençant directement les décisions qui façonneront leur cadre de vie.

Ce scrutin est également une opportunité majeure de renforcer la démocratie participative. En choisissant des élus proches de leurs préoccupations, les citoyens consolident un modèle de gouvernance où la voix de chacun compte. Dans un pays en pleine transformation, où la 5ᵉ République met l’accent sur l’inclusion, voter permet de garantir que les communes deviennent des moteurs de progrès, capables de répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux.

 

Vers un Togo nouveau : l’unité et la prospérité en ligne de mire

 

Alors que les bureaux de vote accueillent un flux continu d’électeurs, le Togo affiche sa maturité démocratique. Les résultats, attendus dans les prochains jours, dévoileront les nouveaux visages qui guideront les 117 communes vers un avenir prometteur. En somme, ce 17 juillet 2025, chaque bulletin déposé est un pas vers une nation plus forte, où la décentralisation donne aux citoyens les clés pour bâtir des communautés dynamiques et résilientes.

Quels sont, selon vous, les principaux défis que les nouveaux conseillers municipaux devront relever pour garantir un développement inclusif et durable au Togo ?

Pya : le président vote pour ancrer la démocratie locale

Pya : Le Président du Conseil Faure Gnassingbé mène le chemin, la démocratie togolaise en marche.

 

Pya, 17 juillet 2025 Dans la ferveur d’une journée électorale historique, le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a donné l’exemple ce jeudi 17 juillet 2025. En effet, il a accompli son devoir civique au bureau de vote n°1 du Lycée Maman N’Danida, dans la commune de Kozah 2 à Pya. Par ce geste symbolique, le chef de l’État a réaffirmé son engagement indéfectible envers une gouvernance participative. Il consolide ainsi les fondations d’une démocratie togolaise en pleine évolution.

 

Décentralisation au sommet : Ces élections façonnent l’avenir des communes 

 

À l’image de milliers de Togolais mobilisés à travers le pays, le président Gnassingbé a glissé son bulletin dans l’urne. Il incarne ainsi les valeurs d’inclusion et de responsabilité qui guident la 5e République. par ailleurs , ces élections municipales, un moment clé de l’année 2025, s’inscrivent dans une ambition de longue date : renforcer la décentralisation. Cela donne aux communes les moyens de répondre aux aspirations des citoyens. Avec 1 527 conseillers municipaux appelés à être élus pour représenter les 117 communes du Togo, ce scrutin marque aussi une étape décisive dans la construction d’une gouvernance locale dynamique et proche des réalités quotidiennes.

 

Chaque vote compte : Les citoyens, architectes du développement local à  Pya

 

En se rendant aux urnes, le président du Conseil a envoyé un message fort : chaque voix compte pour façonner l’avenir des communautés togolaises. Ce vote, au-delà de son simple caractère civique, est une invitation puissante à consolider un modèle de gouvernance où les citoyens, à travers leurs élus locaux, deviennent les architectes de leur propre développement. D’ailleurs, ces nouveaux conseillers auront la mission de traduire les priorités locales en actions concrètes. Ces actions iront de l’accès aux services de santé à l’amélioration des infrastructures, en passant par la préservation de l’environnement.

 

Le Togo vote dans le calme : Vers un avenir de paix et de progrès 

 

Dans un climat de sérénité, renforcé par des mesures de sécurité rigoureuses, les Togolais ont répondu présents pour ce rendez-vous démocratique. L’engagement du président Gnassingbé, aux côtés de ses compatriotes, illustre la vitalité d’un processus électoral qui place la participation citoyenne au cœur de la transformation nationale. En somme, avec la réalisation de ce scrutin, le Togo se tourne résolument vers un avenir où la décentralisation devient un levier puissant pour un développement inclusif et durable.

Quelles nouvelles responsabilités attendent les conseillers municipaux nouvellement élus pour répondre aux besoins spécifiques de leurs communes ?

Tchaoûdjo vote l’avenir : le Togo relance sa gouvernance locale

Tchaoûdjo Vote : un scrutin historique lance la nouvelle ère de la gouvernance locale au Togo

 

Tchaoûdjo, 17 juillet 2025 Dans un élan de civisme exemplaire, les habitants de Tchaoûdjo se sont rendus aux urnes ce jeudi 17 juillet 2025 pour élire leurs conseillers municipaux. Cela marque une étape décisive dans le renforcement de la gouvernance locale au Togo. Parmi les premiers à accomplir leur devoir, Katari Foli Bazi, Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, a donné le ton. En outre, il a célébré un scrutin empreint de sérénité, de paix et de sécurité, des valeurs essentielles pour consolider les fondations de la 5ᵉ République.

 

L’Avenir en jeu : les citoyens façonnent un développement local inclusif à Tchaoûdjo

 

Sous un ciel propice à l’exercice démocratique, les citoyens de Tchaoûdjo ont répondu présents pour façonner l’avenir de leurs communes. Le ministre Foli Bazi, figure influente du gouvernement, a souligné l’importance de cette mobilisation : « En votant, nous offrons à nos élus locaux les moyens d’agir pour un développement durable et inclusif, en phase avec la vision de la 5e République. » Par ailleurs, ce scrutin, qui concerne les 117 mairies du pays, incarne une opportunité unique de renforcer la décentralisation. C’est un pilier clé pour répondre aux besoins des communautés, y compris en matière de santé publique et de bien-être collectif.

 

Au-delà du vote : un appel puissant pour le progrès national

 

De plus, le Ministre a adressé un vibrant appel à soutenir la vision portée par le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, pour accélérer le développement national. Ce vote, loin d’être un simple geste civique, est un levier puissant pour consolider les acquis et promouvoir des politiques locales qui favorisent aussi l’accès à des services essentiels, comme les soins de santé, l’éducation et la protection de l’environnement. À Tchaoûdjo, comme ailleurs, l’engagement des citoyens traduit une volonté collective de bâtir un Togo prospère et résilient.

 

Sécurité et maturité : un scrutin serein confirme la force démocratique

 

Dans un contexte où la sécurité du scrutin a été garantie par des mesures fermes, telles que la fermeture temporaire des frontières, la participation massive et ordonnée des électeurs témoigne également de la maturité démocratique du Togo. D’ailleurs, la sérénité observée à Tchaoûdjo reflète un climat de confiance, où chaque bulletin déposé dans l’urne est un pas concret vers une gouvernance plus proche des citoyens.

En somme, Tchaoûdjo et l’ensemble du Togo écrivent une nouvelle page de leur histoire. En votant avec calme et détermination, les citoyens posent les bases solides d’une nation où la gouvernance locale devient un moteur essentiel de progrès, au service de la santé et du bien-être de tous.

Comment pensez-vous que ces nouvelles municipalités pourront répondre au mieux aux besoins spécifiques de leurs communautés ?

Togo : les forces de sécurité votent pour la démocratie

Togo : Les forces de défense et de sécurité ouvrent le bal électoral avec un vote anticipé historique

Lomé, 15 juillet 2025 À l’aube des élections municipales prévues pour le 17 juillet, les forces de défense et de sécurité (FDS) togolaises ont donné le ton en exerçant leur droit de vote par anticipation, le lundi 14 juillet 2025. Cette initiative, orchestrée avec une rigueur exemplaire par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), s’inscrit dans une volonté affirmée de garantir un scrutin apaisé et sécurisé, tout en renforçant la participation civique des gardiens de la paix nationale.

À deux jours des municipales, les FDS togolaises ouvrent le bal électoral en votant par anticipation, affirmant leur rôle clé dans la sécurisation du scrutin et le renforcement de l’unité nationale.

Vote anticipé des FDS : un geste stratégique pour des élections sécurisées

Dès 7 heures du matin, les bureaux de vote, soigneusement désignés par la CENI, ont accueilli des milliers de membres des forces armées, de sécurité, paramilitaires et de la réserve opérationnelle. En effet, cette démarche, encadrée par l’article 117 de l’ordonnance nᵒ 003/PR du 5 novembre 2024 relative au code électoral, illustre une exception légale permettant aux FDS de voter avant le jour du scrutin général. Par ailleurs, cette mesure stratégique vise à leur permettre d’assurer la sécurité maximale des opérations électorales sans entraver leur devoir citoyen fondamental.

À deux jours des municipales, les FDS togolaises ouvrent le bal électoral en votant par anticipation, affirmant leur rôle clé dans la sécurisation du scrutin et le renforcement de l’unité nationale.

Le Ministre Hodabalo : un appel solennel à la participation civique

Dans la commune d’Agoè-Nyivé 1, le Colonel Awaté Hodabalo, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, a marqué les esprits en déposant son bulletin dans l’urne. Entouré de la présidente du bureau de vote et des assesseurs, il a également tenu à souligner la portée hautement symbolique de son geste.

« En participant à ce scrutin, je remplis une mission civique essentielle : choisir ceux qui façonneront l’avenir de nos communes. J’invite chaque Togolais à emboîter le pas le 17 juillet, dans un élan de responsabilité et de sérénité », a-t-il déclaré, saluant la maturité politique du peuple togolais et plaidant avec ferveur pour un processus électoral empreint de paix.

 

Une mobilisation exemplaire : La CENI garantit un scrutin transparent

La directive nᵒ 011/2025/P/CENI, signée le 10 juillet 2025 par le président de la CENI, Dago Yabré, a minutieusement encadré cette opération. Les bureaux de vote, ouverts jusqu’à 16 heures, ont vu une mobilisation remarquable des FDS à travers le pays. Ainsi, ce vote anticipé ne se contente pas de répondre à une obligation légale ; il incarne l’engagement profond des forces de l’ordre envers la consolidation de la démocratie togolaise.

 

Vers un Togo uni : Les FDS, garantes d’un avenir démocratique

En somme, cette première étape du processus électoral envoie un signal fort et encourageant. En plaçant leur confiance dans les urnes, les FDS ne se contentent pas de protéger le scrutin ; elles participent activement à l’édification d’un Togo uni, où la voix de chaque citoyen compte. À deux jours du scrutin général, l’élan impulsé par ce vote anticipé appelle également à une mobilisation massive et pacifique de l’ensemble de la population, dans un climat de concorde et de responsabilité collective, pour un avenir démocratique prometteur.

Togo : Le gouvernement démasque une campagne de désinformation numérique

Lomé, 10 juillet 2025 Face à la montée des tensions préélectorales, le gouvernement togolais a opté pour une stratégie sans ambiguïté : affronter les récits numériques contestataires par les faits. En effet, le 9 juillet, dans la salle de conférence de l’hôtel Sarakawa, quatre ministres ont exposé, avec rigueur et gravité, la genèse d’une campagne virtuelle orchestrée hors des frontières du pays, présentée comme l’élément déclencheur des troubles survenus les 6, 26, 27 et 28 juin.  Par ailleurs, armés de preuves et d’une détermination sans faille, ils ont dénoncé une entreprise de déstabilisation par la désinformation venue en grande partie de l’étranger, tout en réaffirmant leur engagement à protéger la stabilité du pays. Dans un climat tendu, le Togo choisit la transparence, la fermeté et un appel à la raison.

À quelques jours des élections, le gouvernement togolais dénonce une campagne de désinformation numérique orchestrée depuis l’étranger, affirmant sa volonté de préserver l’ordre public et la transparence institutionnelle face aux tensions virtuelles.

Cyberattaque sur le Togo : le gouvernement dénonce une désinformation venue de l’étranger

Sur un écran géant, les journalistes ont découvert des images troublantes : des vidéos et publications incitant à la désobéissance civile, à l’incendie de bâtiments publics et à des attaques contre les forces de l’ordre. Les données projetées révèlent une réalité accablante : à peine 1,3 % des contenus incitatifs provenaient du territoire togolais, tandis que la majorité trouvait racine en France. TikTok, Facebook, X (anciennement Twitter) ont été le théâtre d’appels à la désobéissance, à la destruction de biens publics et aux affrontements directs. Ces publications, largement relayées, auraient semé le doute et la colère parmi une frange de la jeunesse.

« Nous faisons face à des entrepreneurs de violence qui cherchent à déstabiliser l’État », a asséné Isaac Tchiakpé, ministre de l’Enseignement technique, avec une clarté implacable. Il a dénoncé des récits fabriqués de toutes pièces – bilans exagérés, fausses victimes, montages vidéo – conçus pour semer la peur et la division. Une enquête judiciaire, déjà en cours, vise à identifier les responsables et à leur faire rendre des comptes.

Par ailleurs, Pacôme Adjourouvi, en charge des Droits de l’homme, a souligné l’existence d’un arsenal légal encadrant strictement ces dérives, citant les articles 495 à 505 du Code pénal. « Rien ne justifie le recours à la force pour faire valoir une revendication. Le Togo ne cédera pas à un soulèvement orchestré », a-t-il martelé. Tous deux ont insisté sur l’indispensable retour à la raison et à la justice.

 

Médias et législation : Le Togo face au défi de la régulation numérique

Saluant la presse pour son rôle dans la démarcation entre réalité et virtualité, le Ministre Hodabalo Awaté a rappelé que seule une information rigoureuse peut contrer l’instrumentalisation émotionnelle. Calixte Madjoulba, réagissant aux accusations de milices, a réfuté toute existence d’un tel phénomène, préférant faire confiance aux institutions. « Je n’ai connaissance d’aucune milice. Nos institutions sont solides, et les enquêtes suivront leur cours. » Il a appelé  ainsi à la confiance en la justice, tout en soulignant la nécessité de réguler l’usage des réseaux sociaux, à l’image de pays voisins comme le Bénin, qui ont déjà légiféré en ce sens. Le Togo, a-t-il ajouté, envisage sérieusement de suivre cette voie pour contrer la propagation des fausses informations.

 

Cap sur le scrutin : le gouvernement togolais affirme sa fermeté électorale

Alors que des rassemblements sont annoncés pour les 16 et 17 juillet, le gouvernement assure que les élections se tiendront comme prévu. Le Colonel Awaté insiste : l’ordre public ne sera pas négociable. Le Ministre de l’Administration territoriale a été catégorique : « Les élections du 17 juillet auront lieu. Toute tentative de trouble sera traitée avec la plus grande rigueur. » Mais il a aussi lancé un appel vibrant : « À ceux qui ont été manipulés, il est encore temps de revenir à la raison. Ne vous laissez pas instrumentaliser par des agendas extérieurs. » L’appel lancé à la jeunesse est clair — ne pas se laisser instrumentaliser et participer à la consolidation de la paix nationale.

 

À quelques jours des élections, le gouvernement togolais dénonce une campagne de désinformation numérique orchestrée depuis l’étranger, affirmant sa volonté de préserver l’ordre public et la transparence institutionnelle face aux tensions virtuelles.

Transparence contre intox : Le Togo face au choc de la désinformation

La conférence du 9 juillet n’était pas un simple recadrage, mais un acte politique assumé : faire front avec transparence contre les distorsions numériques. Dans une époque où une vidéo virale peut valoir un appel à la révolte, le Togo mise sur l’éthique, le droit, et la vigilance collective. Une réponse institutionnelle à un défi global.

À une époque où les fake news peuvent devenir des armes de déstabilisation, le Togo choisit de contre-attaquer par la pédagogie et la justice. « La violence verbale engendre la violence physique », a averti Calixte Madjoulba, dans une formule qui résonne aussi comme un appel à la modération pour tous – citoyens, influenceurs, journalistes.

En conclusion, alors que les élections approchent, le gouvernement togolais se tient prêt à défendre la stabilité, tout en tendant la main à ceux qui pourraient encore choisir le dialogue. Dans un monde où un simple smartphone peut enflammer une nation, cette conférence marque un tournant : le Togo refuse de se laisser submerger par la désinformation et s’engage à écrire son avenir dans la vérité et la cohésion.

À Lomé, la Cour suprême affûte ses armes pour un scrutin local irréprochable

Lomé, 10 juillet 2025 À une semaine des élections municipales, prévues le 17 juillet 2025, la Cour Suprême du Togo met les bouchées doubles pour anticiper les tensions et garantir une gestion rigoureuse des contentieux électoraux. En effet, depuis le 8 juillet, une session de formation de trois jours réunit magistrats, juges et auxiliaires de justice à Lomé, dans une atmosphère studieuse où le droit électoral devient la pierre angulaire de la stabilité démocratique.

Élections municipales au Togo : La Cour suprême anticipe les contentieux

Au cœur de cette initiative, un impératif clair : harmoniser l’interprétation des textes juridiques et maîtriser les mécanismes de recours liés au scrutin. En outre , la Loi sur la décentralisation et le Code électoral sont passés au crible, avec une attention particulière portée aux procédures de contentieux et aux délais légaux. L’ambition est manifeste : éviter les malentendus juridiques et limiter les litiges post-électoraux.

Mme Badjona Samta, présidente par intérim de la Chambre administrative, a donné le ton en appelant ses pairs à « se mettre d’accord sur les zones d’ombre : qualité du requérant, contenu des recours, pièces à joindre… » L’objectif principal est d’éviter que la Cour ne devienne un champ de bataille improvisé, faute de préparation.

La Cour Suprême, gardienne de la démocratie locale : Une formation cruciale

En tant qu’instance ultime dans la certification des résultats des élections locales et régionales, la Chambre administrative joue un rôle déterminant. Sa capacité à trancher les litiges avec clarté et équité est une condition sine qua non pour un scrutin crédible. Dans ce contexte, la formation en cours marque non seulement une montée en compétences mais aussi un message politique fort : le pouvoir judiciaire entend garantir un processus électoral apaisé, fondé sur la légalité et la confiance.

 

Prévention avant Tout : La stratégie anti-crise de la justice togolaise

Dans une période électorale potentiellement inflammable, l’approche proactive de la Cour Suprême sonne comme un garde-fou essentiel contre les contestations sans fondement et les crises post-scrutin. En renforçant ainsi  la maîtrise des procédures et la cohésion des interprétations juridiques, les magistrats s’arment pour répondre avec fermeté et justesse à d’éventuelles plaintes.

En somme, ce climat de rigueur, à quelques jours d’une échéance capitale pour les collectivités territoriales togolaises, incarne une volonté partagée : faire du vote un acte citoyen serein, encadré par une justice préparée, indépendante et efficiente.

Comment cette initiative de formation pourrait-elle spécifiquement renforcer la confiance des citoyens togolais dans l’intégrité du processus électoral ?

Togo-CPC 2025 : Le dialogue politique se renforce face aux turbulences post-manifestations

Togo – Entre vigilance démocratique et engagement électoral : le CPC sonde l’état de la nation

Lomé, mardi 8 juillet 2025 – Dans un climat sociopolitique marqué par les récentes manifestations dans la capitale, les responsables politiques togolais réunis au sein du Cadre permanent de concertation (CPC) ont tenu, le lundi 7 juillet, la troisième session de l’année. L’objectif est d’analyser les tensions de juin à Lomé, affirmer leur volonté commune de poursuivre le processus électoral et faire évoluer l’ancrage institutionnel du dialogue politique.

Le CPC face aux émeutes de juin : Bilan et responsabilités partagées

Sous la présidence de Me Tchassona Traoré Mouhamed, les travaux ont permis d’examiner les incidents survenus les 6, 26, 27 et 28 juin. Le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awate, a exposé les éléments clés ayant entouré ces mouvements de rue, soulignant les enjeux sécuritaires et les réponses gouvernementales mises en œuvre. Ce décryptage a, par conséquent, nourri les échanges, invitant les partis à replacer les faits dans un cadre de responsabilité collective.

Cyber-infos et politique : Quand le numérique attise les tensions

Alors que les canaux numériques amplifient les tensions, le commissaire du gouvernement a mis en garde les leaders politiques contre la circulation de contenus malveillants et manipulés. Le président du CPC, dans une déclaration marquante, a souligné que « la cyber information fait plus de ravages que la cybercriminalité », insistant sur la nécessité d’une communication maîtrisée et éthique au sein de la sphère politique.

Municipales 2025 : Un consensus politique pour maintenir le cap démocratique

Malgré les turbulences, les partis représentés ont réaffirmé leur détermination à organiser les élections municipales à la date prévue du 17 juillet 2025. Cette convergence témoigne, par ailleurs, d’un attachement au calendrier démocratique et d’une volonté partagée d’assurer la stabilité institutionnelle du pays.

Vers une réforme institutionnelle : Le CPC et la charte des partis à l’ordre du jour

Parmi les propositions avancées, l’idée d’intégrer le CPC dans l’architecture institutionnelle togolaise a suscité un large soutien. De surcroît, plusieurs voix se sont également élevées pour reconsidérer la charte des partis politiques, dans une optique de modernisation des pratiques et de consolidation du cadre démocratique.

Togo : la CNDH remet un rapport d’étape au Parlement sur les troubles de juin

Lomé, 7 juillet 2025 — Face aux remous sociopolitiques qui ont secoué le pays fin juin, l’Assemblée nationale togolaise enclenche une démarche de transparence. C’est ainsi que ce lundi, le président de l’institution, Kodjo Sevon-Tépé Adedze, a reçu en audience le bureau exécutif de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), conduit par Me Kwao Ohini Sanvee. Au cœur de cette rencontre : la remise officielle d’un rapport d’étape sur les événements des 6, 26, 27 et 28 juin.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a remis à l’Assemblée nationale togolaise un rapport d’étape sur les troubles de juin, renforçant le rôle du Parlement dans le suivi des droits humains et la transparence institutionnelle.

Rapport du CNDH : Une réponse institutionnelle à une crise nationale

Saisie par le Parlement à la suite des manifestations ayant fait plusieurs victimes, la CNDH a mené une enquête préliminaire sur le terrain. De ce fait, le rapport remis ce jour constitue une première synthèse des constats et recommandations formulés par l’institution indépendante. « Nous avons agi dans le respect de notre mandat, avec rigueur et impartialité », a déclaré Me Sanvee à l’issue de l’audience, soulignant l’engagement de la CNDH à faire toute la lumière sur les violations présumées des droits humains.

Un rôle constitutionnel renforcé

Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans le cadre des prérogatives élargies de la CNDH, telles que définies par la Constitution révisée du 6 mai 2024. L’article 83, alinéas 3 et 4, confère à la Commission un rôle de conseil et d’alerte auprès des pouvoirs publics en matière de droits fondamentaux, d’action humanitaire et de libertés publiques. Ainsi, elle peut interpeller publiquement le gouvernement et le Parlement sur toute mesure susceptible d’améliorer la protection des citoyens.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a remis à l’Assemblée nationale togolaise un rapport d’étape sur les troubles de juin, renforçant le rôle du Parlement dans le suivi des droits humains et la transparence institutionnelle.Rapport du CNDH : Le Parlement promet un suivi rigoureux.

Le président de l’Assemblée nationale a salué la démarche de la CNDH et réaffirmé la volonté du Parlement d’assumer pleinement son rôle de contrôle démocratique. En conséquence, il a annoncé que le rapport serait examiné en profondeur par les commissions compétentes, en vue de formuler des recommandations concrètes et, le cas échéant, de proposer des mesures correctives.

Transparence et cohésion en ligne de mire

Dans un contexte de tensions politiques et de polarisation sociale, cette initiative conjointe entre la CNDH et le Parlement se veut un signal fort en faveur de la transparence institutionnelle. Elle témoigne également d’une volonté affichée de situer les responsabilités, de restaurer la confiance citoyenne et de préserver la paix sociale.

Municipales 2025 : UNIR s’appuie sur ses résultats pour reconquérir Aného

En pleine effervescence électorale, la commune d’Aného devient le théâtre d’une démonstration de force politique orchestrée par UNIR.

Aného, 7 juillet 2025 À dix jours du scrutin municipal, la commune des Lacs 1 s’anime au rythme des rencontres politiques. Ainsi, samedi dernier, c’est la formation Union pour la République (UNIR) qui a marqué un temps fort de la campagne électorale en réunissant militants et sympathisants autour de la liste conduite par le maire sortant, Me Alexis Aquereburu.

Entouré de figures politiques telles que la ministre Sandra Ablamba Johnson, la ministre de l’Action sociale, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou et Jean-Marie Tessi, Me Aquereburu a profité de cette mobilisation pour dévoiler sa vision pour les cinq prochaines années : une gouvernance axée sur la consolidation des acquis et l’innovation sociale. « Ce que nous avons bâti ensemble doit servir de socle à une Aného plus forte, plus résiliente », a-t-il lancé sous les applaudissements nourris.

À Aného, la liste UNIR conduite par Me Alexis Aquereburu mise sur la continuité, l’impact social et l’unité pour reconquérir la confiance des électeurs avant les municipales du 17 juillet.Une campagne ancrée dans les résultats

De fait, la rencontre fut l’occasion de mettre en lumière les réalisations phares du mandat écoulé : appui aux femmes entrepreneures, modernisation de l’éclairage public, amélioration de l’assainissement, développement de microprojets communautaires. Selon les intervenants, ces avancées ont permis à Aného de se positionner comme une commune « modèle », où l’action publique reste proche du citoyen.

Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, Dr Sandra Ablamba Johnson a salué « l’élan de reconnaissance et de fierté » exprimé par les femmes bénéficiaires des projets impulsés conjointement par l’État et la municipalité. Elle a souligné l’importance d’amplifier ces résultats dans un esprit d’écoute, de paix et d’engagement durable.

Un message de continuité solidaire

Également présente lors de la rencontre, la ministre de l’Action sociale, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou, a transmis le message du président du Conseil, insistant sur la nécessité de renforcer l’autonomisation des femmes et la solidarité communautaire. « Ensemble, unis et solidaires, nous irons encore plus loin », a-t-elle martelé.

Portée par un bilan assumé et des figures emblématiques, la liste conduite par Me Aquereburu veut ancrer l’action locale dans la continuité et l’innovation. En somme, l’équipe UNIR fait donc le pari d’un nouveau mandat placé sous le signe de la stabilité et du progrès partagé. Une ambition que les électeurs des Lacs 1 auront à trancher dans les urnes le 17 juillet prochain.

Badou-Municipale : le MCD lance la reconquête du territoire

À Badou, le MCD sonne la cloche du changement : entre ferveur populaire et stratégie d’alliance, le parti de Me Tchassona-Traoré veut inscrire durablement sa marque dans le paysage politique togolais.

Badou, 7 juillet 2025 — Au rythme des tambours et des chants traditionnels, la ville de Badou a vibré samedi dernier au lancement de la campagne municipale du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD), emmenée par son leader charismatique, Me Mouhamed Tchassona-Traoré. Cette entrée en scène, haute en couleurs, marque une étape stratégique dans la conquête du territoire avant le scrutin du 17 juillet.

Naissance d’un front commun : “TOGO DEBOUT”

Face à une population en quête de solutions concrètes, Me Tchassona-Traoré a fait de la synergie politique un mot d’ordre. Ainsi, l’alliance « TOGO DEBOUT », née de la convergence entre le MCD et le Parti Démocratique Panafricain (PDP), entend unir les forces progressistes dans les trois communes du Wawa.

« Nous faisons le pari de la convergence politique fondée sur des convictions partagées », a-t-il affirmé devant un public galvanisé dans une salle comble réunie dans un hôtel à l’entrée de la ville.

Au-delà des slogans, la stratégie est claire : préparer une victoire méthodique. En effet, lors d’une session de cadrage avec les candidats de la coalition, le président du MCD a rappelé l’impératif de rigueur, en misant sur une communication maîtrisée, l’intelligence du terrain et l’ancrage local à travers mosquées, radios communautaires et chefferies traditionnelles. Le ton est donné : discipline, proximité et écoute.

Le Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) lance sa campagne municipale à Badou, misant sur l’unité politique et la revitalisation locale en vue du scrutin du 17 juillet.Badou : Des urnes à la transformation urbaine

Par la suite, le dimanche 6 juillet, le parti a tenu une grande rencontre publique, capitalisant sur l’accueil chaleureux des populations. L’objectif affiché est de faire renaître l’espoir dans une ville autrefois prospère grâce au commerce du cacao et du café, aujourd’hui confrontée à l’érosion de ses infrastructures, à l’urbanisation anarchique et aux défis sanitaires.

« Badou fut une cité de rayonnement. Elle peut redevenir un pôle de développement structurant. Nous portons cette ambition avec responsabilité », a martelé Me Tchassona-Traoré, appelant à une mobilisation citoyenne pour « une gouvernance locale concertée et durable ».

la coalition  mise egalement sur une mobilisation ciblée : sensibilisation dans les lieux de culte, relais communautaires via les radios locales et implication des chefs traditionnels dans une démarche de proximité.

Vers une coalition durable

L’alliance MCD-PDP ne cache pas son ambition : sa vision  dépasse la seule échéance du 17 juillet. En fait, le parti projette la création d’un arc politique élargi, en y associant d’autres formations comme la CPP ou l’UFC. L’objectif est d’instaurer un modèle de gouvernance concertée, légitimé par les urnes et enraciné dans la base. D’ailleurs, ce pari politique prend déjà forme avec la convocation, ce lundi à Lomé, du Cadre Permanent de Concertation (CPC), avant le sillonnement de la caravane du MCD dans les localités de Zio, Anié, Tchaoudjo, Tchamba, Assoli et Tône — dernières lignes droites avant le scrutin.

Enfin, rendez-vous  le 17 juillet à Tchaoudjo 1, où Me Tchassona-Traoré mènera personnellement la bataille électorale.

 

Municipales 2025 : TOVIA joue la carte de la proximité à Bè

Municipales 2025 : Le mouvement TOVIA en force à Bè Apédomé pour un développement inclusif

Au cœur de Bè Apédomé, un vent d’optimisme et de mobilisation citoyenne s’est levé. Depuis le lancement officiel de la campagne électorale pour les municipales du 17 juillet 2025, le Mouvement togolais Viens Agir (TOVIA) ne ménage aucun effort pour faire vibrer les rues de la commune Golfe 1. Derrière les klaxons d’une grande caravane populaire qui a sillonné les artères de la circonscription se dessine une vision claire : celle d’un développement local maîtrisé, inclusif et à visage humain.

 Le Mouvement TOVIA mène une campagne électorale dynamique à Bè Apédomé (Golfe 1) pour les municipales de 2025, capitalisant sur un bilan solide et une vision de développement local basée sur l'inclusion, la compétence et la transparence.TOVIA : Une caravane offensive pour une campagne de proximité

Dès l’aube, les couleurs du Mouvement TOVIA ont envahi les grandes artères de la commune. Une caravane, menée tambour battant par le coordonnateur national lui-même, avait pour objectif de raviver la proximité entre les électeurs et une équipe sortante bien décidée à capitaliser sur son bilan.

En effet, portée par Gbloekpo Koamy Gomado – maire sortant et coordonnateur national de TOVIA –, la campagne s’est illustrée le 3 juillet dernier par une démonstration d’ancrage territorial. De Bè Kpota Colas à Bè Ablogamé, l’équipe TOVIA a multiplié les arrêts, les discussions et les gestes de proximité, au plus près des préoccupations quotidiennes des habitants.

Lors du rassemblement au terrain du CEG d’Adakpamé, Gomado a planté le décor d’un engagement politique fondé sur les acquis visibles du mandat précédent : infrastructures améliorées, participation citoyenne renforcée et transparence dans la gestion communale. « Ensemble, main dans la main, nous allons bâtir notre commune », a-t-il martelé devant une foule attentive, évoquant par ailleurs les défis encore à relever.

La journée a culminé en deux temps forts : un meeting à l’aire de jeux du CEG Adakpamé à Bè Kpota Colas, puis une descente sur le terrain à Bè Ablogamé, ponctuée de séances d’échange avec les populations.

 Le Mouvement TOVIA mène une campagne électorale dynamique à Bè Apédomé (Golfe 1) pour les municipales de 2025, capitalisant sur un bilan solide et une vision de développement local basée sur l'inclusion, la compétence et la transparence.Un bilan revendiqué, des défis assumés

Ministre-Maire depuis plusieurs années, Gbloekpo Koamy Gomado ne cache pas son ambition : rempiler pour continuer le travail entamé. « Ce que nous avons pu réaliser, nous le devons à votre confiance. Toutefois, bien des chantiers restent ouverts, et c’est ensemble que nous les relèverons », a-t-il déclaré devant une foule attentive. Dans son intervention, il a mis en avant des actions « visibles et efficaces » déjà entreprises, tout en insistant sur la nécessité de bâtir sur des fondations solides.

Le message central est clair : consolider les acquis, faire plus et mieux, et rester à l’écoute. Le slogan implicite du mouvement s’articule autour de la stabilité, de la compétence et de la proximité.

De ce fait, le triptyque de TOVIA – développement inclusif, compétence et transparence – s’inscrit dans une volonté affichée de faire de la commune Golfe 1 un territoire pilote de la bonne gouvernance locale. « Ce que nous avons pu accomplir jusqu’à présent, c’est avec vous.» « Et c’est avec vous que nous irons plus loin », a ajouté le ministre-maire, en appelant à une mobilisation responsable et solidaire.

Trois piliers pour gouverner : inclusion, compétence, transparence

Le Mouvement TOVIA fonde sa stratégie sur une trame programmatique claire. Premièrement, un développement inclusif qui embarque jeunes, femmes et forces vives dans la dynamique communale. Ensuite, la compétence, incarnée selon le leader par une équipe expérimentée issue de la communauté elle-même. Enfin, la transparence, présentée comme condition sine qua non d’un pacte de confiance renouvelé avec les citoyens.

Avec un ton volontariste, Gomado a invité ses concitoyens à « agir avec sérénité et cœur pour des impacts plus grands ».

Une campagne au pas soutenu

Avec un calendrier étoffé d’activités prévues dans les prochains jours, TOVIA entend battre le rappel dans tous les quartiers de Bè Apédomé. L’équipe de candidats menée par Gomado, tous natifs de la commune, mise sur la proximité, l’expérience de terrain et la continuité pour renforcer son lien avec la population et convaincre les indécis.

Alors que la campagne bat son plein, TOVIA ne cherche pas à promettre l’impossible. Le mouvement ambitionne plutôt de consolider l’existant et d’innover avec mesure, en capitalisant sur une dynamique communautaire déjà engagée. Dans le Golfe 1, la bataille des idées est lancée… et elle se joue au coin de chaque rue.

Une campagne à venir, quartier par quartier

En somme, la journée du 3 juillet ne constitue qu’un premier jalon. TOVIA a annoncé un programme dense dans les prochains jours à Bè Apédomé et dans les autres quartiers de Golfe 1. Débats publics, visites de terrain, rencontres thématiques… tout est mis en œuvre pour maintenir une présence active et dialoguer en continu avec les populations.

La liste TOVIA, composée exclusivement de candidats natifs de la commune, entend ainsi affirmer sa légitimité locale et son ancrage humain. C’est là une réponse assumée aux critiques sur la déconnexion entre élus et administrés.

 

Municipales 2025 : UNIR chauffe le terrain à Baguida et Bè

Togo : UNIR enflamme Baguida et Bè pour des municipales sous le signe de l’unité

Lomé, 4 juillet 2025 – Ambiance électrique ce jeudi dans les cantons de Baguida et de Bè. La coordination préfectorale du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), a mobilisé les foules pour lancer officiellement sa campagne pour les municipales 2025. L’objectif était clair : présenter ses candidats, galvaniser les électeurs et ancrer un message de proximité. Entre slogans, échanges directs et promesses ciblées, le parti a montré qu’il entend bien jouer la carte du terrain pour reconquérir la confiance citoyenne.

À Baguida et Bè, UNIR lance sa campagne municipale 2025 en mobilisant les citoyens autour d’une gouvernance de proximité, fondée sur l’écoute, l’action et l’ancrage local.Un meeting aux allures de mobilisation populaire

Des centaines de citoyens ont répondu à l’appel, serrés sous un soleil plombant mais animés d’une ferveur bien politique. Pas de grands discours formatés, ici : les candidats investis ont pris le micro pour exposer leur feuille de route. Défis locaux, priorités concrètes, promesses de rupture avec les anciennes méthodes… Éducation, emploi des jeunes, accès à l’eau, gestion des déchets – les thèmes abordés collent aux préoccupations quotidiennes.

Cependant, et c’était le plus important, le ton était à l’écoute. La foule n’était pas simple spectatrice : elle interpellait, questionnait, critiquait. Et les candidats ont répondu. À Baguida, on réclame des routes praticables toute l’année. À Bè, on exige des solutions pour maintenir les jeunes dans le quartier, loin de l’exode vers Lomé. Ce dialogue franc était la marque de fabrique du rassemblement.

UNIR mise sur l’ancrage local

Ce meeting n’est pas un show de lancement comme un autre. Il s’inscrit dans une stratégie bien rodée : remettre les élus au contact du terrain. UNIR aligne des candidats issus des quartiers, présentés comme proches des réalités et porteurs d’un projet de gouvernance incarnée. « Ce ne sont pas des parachutés politiques », martèle un cadre du parti. Le message est clair : proximité, efficacité, ancrage.

Dans un climat où la méfiance envers les institutions reste vive, cette approche vise à rassurer et mobiliser. De ce fait, pour le parti au pouvoir, les municipales de 2025 seront autant un test électoral qu’une épreuve de sincérité politique.

À Baguida et Bè, UNIR lance sa campagne municipale 2025 en mobilisant les citoyens autour d’une gouvernance de proximité, fondée sur l’écoute, l’action et l’ancrage local.Baguida et Bè : La campagne est lancée, les regards sont braqués

Ce premier rendez-vous n’est qu’un jalon. UNIR prévoit de déployer la même énergie dans d’autres localités, pour asseoir sa présence et peaufiner sa stratégie de proximité. Néanmoins, la pression est déjà là : les électeurs, souvent échaudés par le passé, attendent des résultats concrets. Et dans les quartiers populaires, les promesses creuses ne passent plus.

Les enjeux sont grands. Les municipales à venir pourraient redessiner l’équilibre local, et UNIR joue gros. Ce 4 juillet, à Baguida comme à Bè, le parti a planté le décor : une campagne rythmée, tournée vers les citoyens, et centrée sur le terrain. La balle est désormais dans le camp des électeurs.

Togo : L’opposition claque la porte de l’Assemblée, la crise sociale s’envenime

Togo : Les flammes de la révolte embrasent l’Assemblée, l’opposition défie le silence

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 Dans l’enceinte sacrée de l’Assemblée nationale togolaise, trois voix dissidentes ont fait trembler les murs du pouvoir. Les députés de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) et de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) ont claqué la porte de la plénière. En effet, ce boycott audacieux  de l’opposition résonne comme un cri dans le tumulte d’un Togo en ébullition. Leur geste, loin d’être anodin, est une torche brandie face au silence assourdissant des institutions devant la tempête sociale qui secoue le pays. Le pouvoir en place parviendra-t-il à éteindre l’incendie de la contestation ?

Fronde parlementaire : L’opposition dénonce l’inaction face aux violences

Ce lundi, alors que les travées de l’Assemblée auraient dû vibrer de débats, elles se sont tues sous le poids d’une absence symbolique. Les trois élus, porte-étendards d’une opposition exsangue mais déterminée, ont dénoncé l’inaction d’un exécutif pétrifié face aux vagues de colère populaire. Les manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025, qui ont embrasé Lomé, ont laissé derrière elles un sillage de deuil : au moins sept morts, des dizaines de blessés, et un peuple suffoquant sous le joug d’une répression brutale. Ces cortèges, nés d’un ras-le-bol profond contre le régime de Faure Gnassingbé, ont été matés par des forces de l’ordre aux méthodes aussi implacables que controversées.

Par ailleurs, dans un communiqué aussi incisif qu’un manifeste, les députés frondeurs exigent l’impossible : la libération immédiate des manifestants emprisonnés, une enquête indépendante sur les violences policières, et le respect du droit constitutionnel à manifester, ce pilier vacillant de la démocratie togolaise. Leur appel, porté par une indignation légitime, fait écho à une population qui, dans les ruelles de Bè ou sur les barricades improvisées, crie sa soif de justice.

Le pouvoir face au miroir : Accusations de répression et de déni

En face, le gouvernement, retranché dans sa forteresse, brandit une rhétorique défensive. Les manifestations ? Illégales. Les instigateurs ? Des agitateurs, voire des étrangers, accusés de vouloir semer le chaos. Le pouvoir vante le « professionnalisme » de ses forces de sécurité, mais ses mots sonnent creux face aux images de barricades en flammes et aux récits de brutalité. Plus troublant encore, les corps retrouvés dans des cours d’eau, officiellement victimes de « noyades », alimentent un scepticisme corrosif. Dans un Togo où la vérité semble noyée elle aussi, ces déclarations jettent de l’huile sur le feu d’une colère populaire déjà incandescente.

Le Togo au bord du gouffre : Un défi majeur au régime de Faure Gnassingbé

Ce boycott parlementaire n’est pas qu’un geste de désobéissance : c’est un défi lancé au régime de Faure Gnassingbé, dont la dynastie, ancrée au pouvoir depuis 1967, vacille sous les assauts d’une jeunesse désabusée. Les réformes constitutionnelles de 2024, perçues comme un « coup d’État institutionnel », ont transformé le président en président du Conseil des ministres, un poste sans limite de mandat qui cristallise les rancœurs. À cela s’ajoutent  aussi une crise économique asphyxiante et une répression qui, loin de briser la contestation, la radicalise.

Les trois députés, en désertant la plénière, ont allumé une mèche. Leur appel à une session extraordinaire pour examiner la crise résonne comme un ultimatum : le Togo ne peut plus étouffer ses blessures sous le silence. Alors que de nouvelles manifestations sont annoncées dès ce 1ᵉʳ juillet, portées par une diaspora galvanisée et des activistes numériques, une question hante les esprits : jusqu’où ce brasier social embrasera-t-il le pays ? Dans les rues de Lomé, entre les pneus calcinés et les espoirs tenaces, une certitude émerge : le Togo, au bord du gouffre, refuse de se taire et de sombrer dans l’oubli.

Togo : Faure Gnassingbé, président du Conseil, va-t-il démissionner ?

Togo : Faure Gnassingbé, président du Conseil des ministres, face aux revendications de sa jeunesse

Lomé, 26 juin 2025 – Depuis le 3 mai 2025, le Togo est entré dans l’ère de la Vᵉ République, marquant un tournant décisif vers un régime parlementaire. Cette réforme constitutionnelle, promulguée le 6 mai 2024, a redessiné les contours du pouvoir, propulsant Faure Gnassingbé à la tête du Conseil des ministres. Alors que la jeunesse, l’opposition et une frange de la société civile réclament sa démission, une question brûlante se pose : qui peut démettre le président du Conseil, et ces revendications peuvent-elles réellement faire basculer le destin du Togo ?

Nouvelle constitution : Le pouvoir exécutif verrouillé par Gnassingbé

La nouvelle Constitution togolaise, adoptée en avril 2024, a radicalement transformé le paysage politique. Le poste de président de la République, jadis pilier central, est désormais honorifique, occupé depuis mai 2025 par Jean-Lucien Savi de Tové, un ancien opposant âgé de 86 ans. Le véritable pouvoir exécutif repose désormais entre les mains du président du Conseil des ministres, désigné par le parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Avec une écrasante majorité de 108 sièges sur 113 remportés par l’Union pour la République (UNIR), le parti de Faure Gnassingbé, lors des élections législatives d’avril 2024, ce dernier a consolidé un contrôle quasi total de l’exécutif, et ce, sans aucune limitation de mandat.

Cette transition a été qualifiée de « coup d’État constitutionnel » par l’opposition, déclenchant une vague de contestation. En effet, des figures de l’opposition, à l’instar de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et les Forces démocratiques pour la République (FDR) de Paul Dodji Apévon, dénoncent une manœuvre cynique visant à perpétuer la dynastie Gnassingbé, qui règne sans discontinuer sur le Togo depuis 1967, sous le père, Eyadéma Gnassingbé, puis son fils, Faure.

L’opposition togolaise se soulève et exige la démission de Faure Gnassingbé

Le 12 juin 2025, le Cadre de réflexion et d’action pour le changement (Crac), regroupant des partis d’opposition et des organisations de la société civile comme le Front citoyen Togo-debout, a publiquement exigé la « démission immédiate » de Faure Gnassingbé. Selon le professeur David Dosseh, membre éminent du Crac, « des violences politiques, des difficultés économiques et une corruption endémique » ont gangrené le régime actuel au cours des vingt années de présidence de Faure Gnassingbé. Ces accusations s’appuient sur un bilan jugé désastreux, tant sur le plan économique que social, et sur une réforme constitutionnelle adoptée sans référendum ni véritable consultation populaire.

En plus, les forces de l’ordre ont brutalement réprimé des manifestations populaires qui ont éclaté, notamment les 5 et 6 juin 2025, où elles ont arrêté 56 personnes avant de les libérer par la suite. L’opposition, soutenue par une partie grandissante de la société civile, appelle à une mobilisation continue pour contrer ce qu’elle perçoit comme une « dérive monarchique », avec des rassemblements prévus les 27 et 28 juin, en plus de ceux qui ont eu lieu ce 26 juin.

Mission impossible : Démettre le président du Conseil

Selon l’article 47 de la nouvelle Constitution, le président du Conseil des ministres est désigné par le parti ou la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale et peut être démis par une motion de censure. Or, dans le contexte politique actuel, où l’UNIR domine le Parlement avec une majorité écrasante de 108 sièges sur 113, il est pratiquement impossible pour l’opposition de démettre Faure Gnassingbé par des moyens institutionnels.

En effet, la destitution du président du Conseil nécessiterait une perte de la majorité parlementaire d’UNIR, un scénario hautement improbable étant donné les résultats des dernières élections législatives, d’ailleurs entachées d’allégations de fraudes et de bourrages d’urnes. De surcroît, la Cour constitutionnelle, censée arbitrer les litiges institutionnels, est perçue par l’opposition comme étant alignée sur le pouvoir en place.

Les revendications de la jeunesse : Une lutte semée d’embûches

Les appels à la démission de Faure Gnassingbé, bien que véhéments, se heurtent à de nombreux obstacles. Tout d’abord, le régime parlementaire actuel, conjugué à la mainmise d’UNIR sur l’Assemblée, offre peu de leviers institutionnels à la jeunesse pour provoquer un changement. De plus, la répression des manifestations, et l’interdiction de certains rassemblements, comme à Sokodé, attestent d’un durcissement du régime face à la contestation populaire.

Cependant, les instigateurs de ces mouvements s’appuient sur la mobilisation populaire et l’éventuelle pression internationale. À titre d’exemple, en 2017-2018, des manifestations massives avaient déjà ébranlé le régime, sans toutefois aboutir à une alternance. Nathaniel Olympio, leader du Parti des Togolais, l’affirme avec conviction : « le peuple togolais dira non à Faure Gnassingbé », soulignant une résistance populaire croissante.

Par ailleurs, sur la scène internationale, Faure Gnassingbé maintient une image de médiateur régional, notamment dans les crises au Mali, au Niger ou encore entre le Rwanda et la RDC. Cette stature pourrait potentiellement atténuer les pressions extérieures, même si des organisations comme la CEDEAO ont critiqué leur inaction face aux dérives autoritaires observées au Togo.

Togo : L’impasse politique ?

Pour les citoyens togolais, la compréhension de la dynamique actuelle du pouvoir est cruciale. La transition vers la Ve République a concentré le pouvoir exécutif entre les mains du président du Conseil, Faure Gnassingbé, qui bénéficie désormais d’un contrôle quasi total sur les institutions. Les revendications de la jeunesse, bien qu’ancrées dans des griefs légitimes – stagnation économique, corruption, répression politique – manquent pour l’instant de moyens institutionnels pour aboutir à une démission effective.

Les Togolais doivent également être conscients des défis inhérents à la mobilisation populaire dans un contexte de répression et de la nécessité impérieuse d’avoir une opposition unie et mieux organisée pour concurrencer la puissante machine électorale d’UNIR. Comme le souligne le Ministre Gilbert Bawara, le pouvoir considère que l’opposition manque de pragmatisme et d’implantation sur le terrain, une critique qui pourrait refléter la fragmentation des forces d’opposition.

Alors que les manifestations se poursuivent et que l’opposition maintient la pression, le Togo semble s’installer dans une nouvelle phase de tensions politiques. Les revendications pour la démission de Faure Gnassingbé, bien que symboliques d’un désir profond d’alternance, peinent à s’imposer face à un régime solidement ancré. Pour les Togolais, la question demeure entière : la mobilisation populaire sans pression internationale suffira-t-elle à ébranler un pouvoir dynastique qui, depuis 58 ans, semble indéboulonnable ? Le pays connaîtra-t-il une impasse politique, ou un changement est-il encore possible ?

Une chose est sûre : le Parlement, désormais investi d’une autorité inédite, tient entre ses mains le sort du président du conseil. À lui de prouver que ce pouvoir de destitution n’est pas une chimère, mais un levier pour une démocratie vivante.

 

Lomé : La capitale en suspension, un jour de colère muette

Lomé, 26 juin 2025 Ce jeudi, Lomé, habituellement bouillonnante de vie, s’est transformée en une ville fantôme. Les rues, d’ordinaire animées par le brouhaha des marchands et le flux des passants, ont cédé la place à un silence pesant, brisé seulement par les échos lointains de la contestation. Les commerçantes du grand marché d’Assiganmé, âmes économiques de la capitale, ont préféré fermer leurs étals, craignant les violences. Dans les quartiers contestataires comme Bé Kpota, quelques jeunes, poussés par une rage contenue, ont bravé les interdictions pour exprimer leur ras-le-bol, défiant un impressionnant déploiement des forces de l’ordre, chargées de contenir cette marche jugée illicite.

Lomé se fige pour une journée de protestation silencieuse contre la réforme constitutionnelle et la coupure des réseaux sociaux, révélant la profonde colère d'une jeunesse togolaise en quête de changement.Réforme constitutionnelle et dynastie au pouvoir : les racines de l’indignation

Cette révolte, bien que limitée en nombre, est le reflet d’une indignation profonde, exacerbée par une réforme constitutionnelle controversée d’avril 2024 qui a consolidé le pouvoir de Faure Gnassingbé, président du Conseil des ministres. Héritier d’une dynastie au pouvoir depuis 1967, il cristallise les frustrations d’une population étouffée par des décennies de gouvernance autoritaire. La coupure des réseaux sociaux, notamment TikTok, du 26 au 28 juin, ordonnée par le régime, n’a fait qu’attiser la colère, perçue comme une tentative d’étouffer les voix dissidentes. Cependant, même sous cette censure, des figures comme Zaga Bambo et Egountchi Behanzin, exilés en Europe, continuent de galvaniser la jeunesse via des canaux numériques clandestins, insufflant un esprit de résistance.

Lomé se fige pour une journée de protestation silencieuse contre la réforme constitutionnelle et la coupure des réseaux sociaux, révélant la profonde colère d'une jeunesse togolaise en quête de changement.Entre exil et revendications : Les voix de la contestation togolaise

Mais que réclament ces figures, souvent qualifiées d’« agitateurs étrangers » par le pouvoir ? Leurs appels, relayés par des comptes anonymes, oscillent entre le désir d’un retour dans une patrie apaisée et l’exigence d’une vie digne pour les Togolais, entravés par la pauvreté et l’absence de perspectives. À Bé Kpota, où les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre alternent entre escarmouches violentes et silences tendus, une question demeure : le départ de Gnassingbé suffira-t-il à briser le carcan d’un système profondément enraciné ? Les griefs sont clairs : une gouvernance sclérosée, des inégalités flagrantes et une répression brutale, comme en témoignent les arrestations massives lors des manifestations du 6 juin 2025. L’espoir d’un avenir meilleur reste néanmoins incertain : un nouveau gouvernement parviendra-t-il à rompre avec les chaînes du passé ?

Lomé, carrefour d’un peuple : Entre peur et désir de changement

Ce 26 juin, Lomé n’était pas seulement une ville en suspens ; elle était le miroir d’un peuple à la croisée des chemins. Entre la peur des représailles et l’élan d’une jeunesse intrépide, le Togo s’interroge : la révolte, même étouffée, pourrait-elle annoncer une renaissance ? Alors que les barricades s’élèvent et que les regards s’affrontent, une certitude persiste : la soif de changement, inextinguible, continue de murmurer dans les rues désertes de la capitale.

Togo : La Charte de l’ONU doit être réinventée

Le Togo célèbre le 80ᵉ anniversaire de la Charte des Nations Unies : un vibrant plaidoyer pour un multilatéralisme réinventé.

À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la Charte des Nations Unies, célébré ce 26 juin 2025 dans les capitales des pays membres et au siège de l’Organisation à New York, le Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a livré un message d’une profondeur visionnaire. Dans une allocution empreinte d’espoir et de gravité, il a réaffirmé l’attachement indéfectible du Togo aux idéaux de ce texte fondateur. Par ailleurs, il a appelé à une refondation audacieuse du multilatéralisme pour répondre aux défis d’un monde en proie à l’incertitude. Cette commémoration, loin d’être une simple rétrospective, s’érige en un moment de réflexion collective sur la promesse d’un ordre international plus juste et pacifique.

La Charte : un phare inaltérable dans l’histoire humaine

Signée le 26 juin 1945 à San Francisco et entrée en vigueur le 24 octobre de la même année, la Charte des Nations Unies demeure, selon le Président Gnassingbé, « un texte fondateur qui a façonné l’ordre international contemporain ». Ce document, né des cendres d’un monde dévasté par la guerre, porte une ambition universelle : celle d’une coexistence harmonieuse entre les nations, fondée sur la paix, la justice, l’égalité souveraine et la coopération. Pour l’Afrique, cette promesse a été une lueur d’espoir, ouvrant la voie aux indépendances, à la reconnaissance internationale et à des avancées majeures en matière de droits humains, de lutte contre la pauvreté et de maintien de la paix.

Le Togo, membre de l’ONU depuis le 20 septembre 1960, a souscrit à ces principes avec une conviction inébranlable, réaffirmée notamment le 25 avril 2019. À cet égard, en célébrant cet anniversaire, le Président du Conseil a salué la portée historique de la Charte, tout en soulignant son rôle déterminant dans l’émancipation des peuples africains. « Grâce à la Charte, notre continent a trouvé sa voix, son identité et sa place dans la communauté internationale », a-t-il déclaré, rendant hommage à un texte qui continue d’inspirer les aspirations collectives.

Le multilatéralisme à l’épreuve des crises : un appel urgent à la réforme

Cependant, le Président Gnassingbé n’a pas éludé les défis qui ébranlent aujourd’hui les fondations du multilatéralisme. Conflits prolongés, urgence climatique, inégalités croissantes, érosion de la confiance dans les institutions internationales : ces périls, par leur ampleur, menacent l’idéal universaliste de la Charte. Face à ces fractures, le dirigeant togolais a plaidé pour une réaffirmation des fondamentaux du texte, tout en appelant à une réforme profonde des mécanismes onusiens. « L’idéal de la Charte demeure une référence universelle, mais il nous faut aujourd’hui l’incarner dans des institutions plus représentatives, plus réactives, plus justes », a-t-il martelé.

Ce multilatéralisme réinventé, tel qu’envisagé par le Togo, se doit d’être équitable, protégeant les plus faibles tout en régulant les plus puissants. De plus, il ne saurait se limiter à gérer les désordres du monde, mais doit anticiper, réparer et transformer. Dans une formule saisissante, le Président a exhorté à « redonner à la Charte sa force contraignante, sa portée politique et sa capacité d’action », afin de restaurer sa crédibilité et de répondre aux aspirations d’un monde en quête de solidarité.

Le Togo, acteur clé d’une refondation onusienne : la voix de l’Afrique

Fidèle à son engagement en faveur d’une ONU fondée sur le dialogue et la souveraineté partagée, le Togo se positionne comme un acteur actif de cette dynamique de réforme. « Nous croyons fermement à cette refondation, non par nostalgie, mais par lucidité et par nécessité », a affirmé le Président Gnassingbé, soulignant que la coopération entre les nations reste « notre meilleur espoir » face aux incertitudes globales. En effet, cette ambition s’inscrit dans une vision de responsabilité partagée, où chaque État, quel que soit son poids, contribue à l’édification d’un avenir commun.

Par conséquent, en plaidant pour un multilatéralisme qui prévient les crises et promeut la justice, le Togo réaffirme son rôle de pont entre les nations africaines et la communauté internationale. Cette posture, ancrée dans une diplomatie de dialogue, témoigne de la volonté du pays de faire entendre la voix du continent dans les arènes globales, tout en défendant les principes d’égalité et de coopération énoncés dans la Charte.

Un avenir guidé par la Charte : l’appel à l’action du Togo

En ce 80ᵉ anniversaire, le message du Président Faure Essozimna Gnassingbé résonne comme un appel vibrant à l’action. La Charte des Nations Unies, par ses principes intemporels, demeure une boussole essentielle pour un monde en quête de paix et de justice. Cependant, pour que cet idéal perdure, il doit être réinvesti d’une nouvelle ambition, portée par des institutions capables d’affronter les défis du XXIᵉ siècle. Le Togo, par la voix de son dirigeant, s’engage à œuvrer sans relâche pour que cet horizon devienne réalité.

En ce 26 juin 2025, alors que les nations du monde entier se réunissent pour honorer la Charte, le Togo offre une vision d’espoir et de détermination contagieuses. Puisse cette célébration être le prélude à une ère de multilatéralisme renouvelé, où la solidarité et la justice guideront les pas de l’humanité vers un avenir radieux et pacifique !

Togo : Le Pasteur Edoh Komi lance un appel choc aux chefs religieux face à la crise

Togo : le pasteur Edoh Komi enjoint les chefs religieux à briser le silence face aux tensions sociopolitiques

Lomé, le 24 juin 2025 – Dans un discours vibrant d’éloquence et de gravité, le pasteur Edoh Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) et maire adjoint de Golfe 2, a lancé un appel solennel et percutant aux chefs religieux du Togo. Il les exhorte à s’élever au-dessus de leur mutisme pour incarner pleinement leur vocation de sentinelles morales. Prononcées dans un contexte de tensions sociopolitiques croissantes, ses paroles résonnent comme un cri de ralliement, invitant le clergé à assumer un rôle prophétique crucial dans la quête d’une société plus juste et équitable. Le silence des leaders spirituels est-il terminé ?

L’audace prophétique : quand la foi défie le silence des Églises

Face à une nation aux prises avec des fractures sociales et politiques, le pasteur Komi a su capter l’attention des communautés religieuses par une rhétorique ancrée dans une profonde réflexion spirituelle et sociale. « Nous avons reçu plusieurs appels concernant la situation sociopolitique togolaise ces dernières semaines. » « Beaucoup de fidèles attendent une prise de position claire des serviteurs de Dieu », a-t-il déclaré, sa voix portant l’écho des aspirations d’un peuple en quête de repères. De fait, ce plaidoyer, loin de se cantonner à une simple exhortation, s’appuie sur des références bibliques pour réaffirmer la mission des chefs religieux : celle de transcender le salut individuel pour s’engager dans la transformation collective.

Évoquant les figures emblématiques de l’Écriture – de la Genèse à l’Apocalypse –, le pasteur a tracé un parallèle audacieux entre ces acteurs bibliques et le rôle que les religieux doivent jouer aujourd’hui. « Jésus a œuvré sur le plan sociopolitique. » « La politique, c’est l’art de faire évoluer nos sociétés », a-t-il martelé, rappelant que les prophètes d’antan n’étaient pas de simples prédicateurs, mais bien des bâtisseurs de nations, confrontant les injustices et guidant leurs peuples vers des lendemains plus équitables. Cette vision, à la fois intemporelle et ancrée dans les défis du Togo contemporain, invite à repenser le ministère comme un engagement global, au service de l’âme et du corps social.

Héritage colonial du christianisme : Un passé à dépasser pour l’action sociale

Avec une lucidité incisive, le pasteur Komi s’en est pris à ce qu’il qualifie d’héritage colonial du christianisme togolais, un legs qui, selon lui, a confiné l’Église à une posture contemplative, centrée sur le « Royaume des Cieux » au détriment de l’action terrestre. Cette réduction, soutient-il, a engendré des générations de clergé mal outillées pour affronter les injustices systémiques qui gangrènent la société. « Nous ne pouvons plus nous contenter de prêcher un salut éthéré tandis que nos fidèles ploient sous le poids des inégalités », a-t-il asséné, appelant à un renouveau spirituel où la foi s’incarne dans la lutte pour la justice.

Cette critique, loin d’être un simple réquisitoire, se veut un catalyseur pour une transformation profonde. En effet, en remettant en question les traditions ecclésiastiques, le président du MMLK invite ses pairs à redécouvrir leur rôle de « points de référence », des figures capables de fédérer les énergies et d’éclairer la voie vers un développement inclusif. Son appel, nuancé, rejette tout alignement partisan : « Nous devons parler pour que tant les opposants que les partisans du pouvoir se reconnaissent dans nos paroles. » Par conséquent, cette posture d’équilibre, à la croisée de l’éthique et de l’engagement, positionne les chefs religieux comme des ponts entre les factions, des médiateurs essentiels au service d’une cohésion nationale.

L’équité au cœur du discours : la vision du MMLK pour un Togo meilleur

La démarche du pasteur Komi s’inscrit dans une vision plus large, portée par le MMLK, celle d’un Togo où les ressources nationales profitent à tous. Ce rêve d’un développement équitable, où la richesse du pays ne bénéficie pas qu’à une élite, mais irrigue l’ensemble de la société, est noble et indispensable. Lomé, par la voix du pasteur Komi, appelle à une unité spirituelle et sociale, portée par des chefs religieux résolus à agir concrètement.

Togo : Un tournant pour les chefs religieux vers l’action et la justice

Alors que les tensions sociopolitiques mettent à l’épreuve la résilience du Togo, l’appel du pasteur Edoh Komi résonne comme une injonction à l’action. En convoquant l’héritage des prophètes et la mémoire de Martin Luther King, il enjoint les chefs religieux à sortir de leur réserve pour devenir des artisans de justice. « Nous sommes les gardiens de la conscience nationale », a-t-il conclu, rappelant que le silence des pasteurs, imams et autres leaders spirituels serait une abdication de leur mission sacrée.

À l’heure où le Togo navigue dans des eaux troubles, cet appel vibrant pourrait marquer un tournant décisif. En effet, en brisant le silence, les chefs religieux ont l’opportunité de redessiner les contours d’une nation où la foi ne se limite pas à la prière, mais s’incarne pleinement dans la lutte pour l’équité et la solidarité. Le message du pasteur Komi, tel un phare dans la tempête, éclaire une voie vers un Togo plus juste, où la spiritualité et la justice marchent main dans la main. Les leaders religieux togolais répondront-ils à cet appel historique ?

Lomé en ébullition : Aamron libre, la révolte togolaise s’embrase

Le 21 juin 2025, lorsque Aamron, l’icône du rap togolais, a franchi les portes de sa captivité, Lomé a retenu son souffle. Mais ce souffle, loin de s’apaiser, s’est mué en un grondement sourd, prêt à déferler sur le Togo du 26 au 28 juin. La libération du chanteur, loin d’éteindre les flammes de la contestation, a ravivé l’ardeur d’une jeunesse déterminée à renverser l’ordre établi. Sous l’égide de figures comme Farida Nabourema, Olivier Amah et Ferdinand Ayité, les militants, galvanisés par l’épreuve d’Aamron, exigent la chute du président Faure Gnassingbé et la délivrance de tous les prisonniers politiques. Dans ce chaudron de fureur, le Togo s’embrase, porté par un élan où l’art et la révolte fusionnent en un cri d’espoir.

Aamron, le symbole d’un peuple : l’artiste qui dérange le régime 

Aamron, de son vrai nom Essowe Tchalla, n’est plus seulement un artiste ; il est le porte-voix d’un peuple asphyxié par deux décennies de règne gnassingbéen. Son arrestation, le 26 mai, pour un pamphlet numérique raillant l’anniversaire présidentiel, a marqué un point de rupture. Enlevé nuitamment à son domicile, l’artiste a été interné à l’hôpital psychiatrique de Zébé, une manœuvre dénoncée comme une tentative abjecte de briser sa verve. En effet, une vidéo, où il s’excusait d’une voix brisée, a suscité l’effroi : pour ses avocats, dirigés par Célestin Kokou Agbogan, ces images trahissent une coercition insidieuse. « Notre client n’a jamais fait l’objet d’une accusation formelle », a martelé Agbogan, réclamant une expertise médicale pour panser les stigmates d’une détention dont les séquelles, physiques et psychiques, restent palpables.

Libération amère : le combat continue pour la jeunesse togolaise 

La délivrance d’Aamron, le 21 juin, a été saluée comme un triomphe par la société civile, mais ce succès porte le goût âcre d’une lutte inachevée. « Sa liberté est un éclat de lumière, mais son calvaire révèle l’obscurité de ce régime », a proclamé Zaga Bambo, artiste et fer de lance de la résistance, lors d’un vibrant discours en ligne. En outre, aux côtés de Farida Nabourema, dont les appels à la mobilisation résonnent jusqu’à la diaspora, et d’Olivier Amah, officier dissident, la jeunesse togolaise fourbit ses armes. Les manifestations prévues du 26 au 28 juin, malgré l’interdiction des marches depuis l’attentat de 2022 au marché de Lomé, promettent de défier l’arsenal répressif du pouvoir. De surcroît, en 2024, 68 % des Togolais jugeaient leur situation économique « mauvaise », un ferment qui alimente cette révolte.

Togo : Pressions grandissantes autour du pouvoir de Faure Gnassingbé

Le gouvernement, barricadé derrière une constitution remaniée en avril 2024 pour pérenniser le règne de Gnassingbé, vacille sous les assauts de la contestation. Les réformes constitutionnelles, dénoncées par la coalition « Touche pas à ma Constitution », ont cristallisé les griefs : hausse des tarifs électriques, arrestations arbitraires, censure des médias étrangers comme RFI et France 24. De plus, l’internement d’Aamron, perçu comme une tentative de psychiatriser la dissidence, a suscité une condamnation internationale, d’Amnesty International au Comité pour la protection des journalistes. Pourtant, le régime persiste, qualifiant les manifestations de « révolte contre les institutions », selon le procureur Talaka Mawama, et menaçant les réseaux sociaux de sanctions draconiennes.

L’âme de la révolte : La jeunesse se dresse, moteur d’un vent de renouveau

Dans les ruelles de Lomé, sur TikTok et dans les cœurs, la jeunesse togolaise, orpheline de perspectives, s’érige en architecte de son destin. Aamron, par ses rimes acérées, a donné un visage à ce soulèvement. « Il a osé dire tout haut ce que nous murmurons », confie une étudiante de Dapaong, tandis que les vidéos virales des protestataires, bravant gaz lacrymogène et matraques, enflamment les réseaux. Par conséquent, les leaders de l’opposition, comme la Dynamique pour la Majorité du Peuple, s’effacent presque face à cette vague spontanée, où les partis cèdent la place à une colère brute, portée par des anonymes et des artistes comme le poète Affectio, emprisonné depuis janvier.

Togo : entre répression et espoir, quel avenir pour la nation ?

Du 26 au 28 juin, Lomé risque de devenir l’épicentre d’un séisme politique. Les militants, conscients des dangers – 56 arrestations lors des manifestations du 5 au 6 juin, selon Amnesty International – s’organisent avec une audace qui confine au sacrifice. La libération d’Aamron, loin d’être une concession du pouvoir, est un défi jeté à la face d’un régime vacillant. Dans ce Togo à fleur de peau, où chaque couplet d’Aamron résonne comme un manifeste, la question n’est plus de savoir si le changement viendra, mais à quel prix. Que les rues parlent et que l’histoire écoute attentivement !

Togo : la Course Municipale 2025 s’engage avec 494 listes validées

Togo : le verdict est tombé ! 494 listes validées pour les municipales du 17 juillet !

À l’aube d’un scrutin décisif, le Togo s’apprête à vivre une nouvelle page de sa décentralisation. Le vendredi 13 juin 2025, la Cour suprême, sentinelle de la légalité électorale, a dévoilé la liste définitive des candidatures pour les élections municipales du 17 juillet. Sur les 520 dossiers scrutés avec une rigueur implacable, 494 listes ont reçu l’onction de la chambre administrative, tandis que 26 autres, émanant de formations politiques et de groupes indépendants, ont été écartées pour des irrégularités rédhibitoires. À un mois du verdict des urnes, cette décision marque l’irruption d’une ferveur démocratique, où les citoyens s’apprêtent à façonner l’avenir de leurs communes.

Le grand nettoyage : 26 listes recalées par la Cour Suprême

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) avait transmis à la Cour suprême un éventail de 520 candidatures, reflet d’un pluralisme vibrant. Pourtant, l’examen minutieux a révélé des failles disqualifiantes : des listes aux effectifs déséquilibrés, des doublons dans les numéros de cartes d’électeurs, des candidats en délicatesse avec les critères d’âge, de nationalité ou de fonctions incompatibles, ou encore des cautions électorales impayées. Ces écarts, bien que techniques, ont scellé le sort de 25 listes d’opposition et d’une du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), notamment dans la commune de Tone 1, dans les Savanes, où l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) a également vu sa candidature invalidée. Par ailleurs, la région des Plateaux concentre le plus grand nombre de rejets, touchant des partis comme l’ANC, l’UFC ou la DMP.

Campagne électorale imminente : le Togo en effervescence démocratique pour les municipales

Cette validation, loin d’être un simple jalon administratif, ouvre une phase cruciale : la campagne électorale, qui s’élancera le 1ᵉʳ juillet pour deux semaines d’effervescence. Par ailleurs, les 494 listes, représentant un kaléidoscope de visions pour les 117 communes du Togo, s’apprêtent à sillonner villes et campagnes pour conquérir les suffrages des 4,2 millions d’électeurs inscrits. En amont, la CENI a orchestré, le 14 juin, le tirage au sort des positions sur les bulletins de vote, tout en réceptionnant l’encre indélébile, gage d’un scrutin transparent. D’ailleurs, ces préparatifs, menés avec une précision horlogère, témoignent de l’engagement des autorités à consolider la décentralisation, un pilier de la feuille de route Togo 2025.

La parité en marche : les femmes au cœur du scrutin

Dans cette arène électorale, une note d’espoir résonne : l’incitation à la participation féminine. Avec une caution fixée à 25 000 FCFA pour les femmes, contre 50 000 FCFA pour les hommes, le Togo réaffirme son ambition d’équité, après avoir vu 53,82 % d’électrices recensées en 2023. En effet, cette mesure, saluée par des observateurs comme l’Organisation Internationale de la Francophonie, vise à amplifier la voix des femmes dans les conseils municipaux, où elles restent sous-représentées.

Un scrutin sous haute surveillance : transparence et défis

À l’approche du 17 juillet, les regards se tournent vers la CENI, dont la crédibilité sera mise à l’épreuve. Les critiques de l’opposition, qui dénonçaient des irrégularités lors des législatives de 2024, planent encore, bien que l’audit de l’OIF ait validé le fichier électoral. Les partis recalés disposent d’un délai restreint pour introduire des recours, une opportunité ténue de renverser leur sort. Sur les réseaux sociaux, les Togolais expriment un mélange d’optimisme et de vigilance : « Que ce scrutin soit un miroir de notre volonté », écrit un internaute, tandis qu’un autre exhorte à « une transparence sans faille ».

Vers un renouveau communal : le Togo à l’heure de la démocratie locale

En somme, ces élections, les premières municipales depuis 2019, ne se résument pas à un enjeu partisan. Elles incarnent la promesse d’une gouvernance locale plus proche des citoyens, capable de répondre aux défis du développement, de l’accès à l’eau à l’électrification rurale. Alors que les 494 listes s’apprêtent à battre la campagne, le Togo, avec une ferveur contenue, se prépare à écrire un nouveau chapitre de sa démocratie. Le 17 juillet, dans l’intimité des isoloirs, les électeurs ne choisiront pas seulement des conseillers ; ils traceront les contours d’un avenir collectif, ancré dans l’espoir d’une nation unie et prospère. Ces élections municipales seront-elles le véritable test de la décentralisation togolaise ?

Togo : l’opposition sort de son sommeil, mais est-ce trop tard ?

Lomé : L’opposition togolaise, ou la complainte tardive d’une muse aphone

Togo, 12 juin 2025 — Dans les ruelles poussiéreuses de Lomé, où les klaxons des motos-taxis rivalisent avec les murmures d’un peuple las, l’opposition togolaise s’est réveillée d’un sommeil olympien. Elle brandit des pancartes et des slogans éculés pour exiger la démission de Faure Gnassingbé. Oh, quelle audace soudaine ! Quelle bravoure inopinée ! Ces preux chevaliers de la contestation, naguère tapis dans l’ombre d’un mutisme complice, osent aujourd’hui clamer leur indignation face à un régime parlementaire qu’ils ont laissé s’ériger sans broncher. Ironie du sort, c’est maintenant, alors que le rideau de la démocratie directe s’est refermé, qu’ils jouent les vierges effarouchées, pleurant un pouvoir populaire qu’ils n’ont jamais su défendre. Faure, impassible dans son palais, doit bien ricaner : l’opposition togolaise, tel un acteur médiocre, rate son entrée en scène et improvise une tirade bien trop tardive.

Le piège du régime parlementaire : comment Faure Gnassingbé a consolidé son pouvoir ?

Mais, chers lecteurs, éclaircissons d’abord ce mystère qui semble avoir échappé à nos valeureux opposants : qu’est-ce donc qu’un régime parlementaire ? Dans cette mécanique institutionnelle, le pouvoir exécutif s’efface partiellement au profit d’un Parlement omnipotent, chargé d’élire le chef du gouvernement – ici, un président du Conseil des ministres, rôle taillé sur mesure pour Faure Gnassingbé. Par conséquent, exit les élections présidentielles où le peuple, dans un élan candide, croit peser sur son destin. Le Parlement, bastion de la majorité fidèle à l’Union pour la République (UNIR), devient l’arbitre suprême, reconduisant ad vitam aeternam celui qui, par un heureux hasard, incarne la dynastie Gnassingbé depuis 2005. Ce système, adopté en mai 2024 sous les applaudissements d’une Assemblée nationale monocolore, a relégué la présidence à une fonction ornementale, confiée à l’octogénaire Jean-Lucien Savi de Tové, figure aussi symbolique qu’un bibelot sur une cheminée.

L’opposition, hélas, n’a vu venir ni le vent ni la tempête. Lorsque les débats constitutionnels s’échauffaient, où étaient-ils, ces hérauts de la démocratie ? Pelotonnés dans leur confort, tétanisés par la crainte des représailles, ils ont laissé le régime parlementaire s’installer, tel un décor de théâtre monté sous leurs yeux distraits. Aujourd’hui, ils crient au « coup d’État constitutionnel », oubliant que leur silence d’antan fut un complice zélé de cette métamorphose politique.

L’Opposition Togolaise : Une Révolte Tardive et un Manque de Clairvoyance

Qu’on se le dise : l’opposition togolaise excelle dans l’art de la lamentation rétrospective. Les leaders des Forces Démocratiques pour la République (FDR) et de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), tels des oracles frappés d’amnésie, dénoncent désormais un Faure Gnassingbé qui, en endossant le costume de président du Conseil des ministres, s’est offert un bail indéfini sur le pouvoir. Mais où étaient leurs barricades lorsque la Constitution fut réécrite, en avril 2024, dans une Assemblée où l’UNIR, avec 108 des 113 sièges, jouait une partition sans fausse note ? Où étaient leurs voix lorsque les manifestations furent interdites, les journalistes muselés, et les observateurs de l’Église catholique écartés des urnes ?

Non, mesdames et messieurs, l’opposition togolaise n’a pas manqué de courage ; elle a manqué de clairvoyance. Elle a préféré le confort de la prudence à l’audace de la résistance, se contentant de murmures dans les salons plutôt que de clameurs dans les rues. Et maintenant, alors que 80 manifestants croupissent dans les geôles après des échauffourées à Lomé, elle s’indigne, elle tempête, elle appelle à la rescousse des organisations internationales comme on implore un deus ex machina. Pathétique ! Le slogan « Faure doit partir » résonne comme une rengaine usée, entonné par une chorale qui a oublié d’apprendre sa partition.

Le silence international : pourquoi les grandes instances tournent-elles le dos au Togo ?

Mais pourquoi, demanderez-vous, les Nations Unies, l’Union Africaine (UA) ou la CEDEAO restent-elles si étrangement aphones face à ce mélodrame togolais ? La réponse est d’une cruelle simplicité : la realpolitik. Ces institutions, malgré leurs grands discours sur la démocratie, sont paralysées par des impératifs géopolitiques et des contraintes juridiques. Le Togo, sous Faure, maintient une façade de stabilité dans une région secouée par les coups d’État et l’insécurité. Lomé, carrefour diplomatique, accueille des sommets et des conférences, offrant à Gnassingbé une respectabilité que peu osent contester.

De surcroît, les organisations internationales ne peuvent intervenir sans une violation flagrante des traités, comme un génocide ou une guerre civile, scénarios absents au Togo. La CEDEAO, présidée par le Nigeria, préfère ménager un allié fiable plutôt que de s’embourber dans une crise interne où l’opposition, désunie et boycottant les élections depuis 2018, peine à offrir une alternative crédible. L’UA, quant à elle, est un club de chefs d’État où la solidarité entre dirigeants prime sur les idéaux démocratiques. Quant à l’ONU, ses résolutions, souvent bloquées par des veto au Conseil de Sécurité, s’enlisent dans des débats byzantins. Ainsi, l’opposition togolaise, orpheline de soutiens internationaux, gesticule dans un vide sidéral, abandonnée à son sort par ceux qu’elle implore.

Togo : l’échec de l’opposition face au pouvoir inébranlable de Faure Gnassingbé

Oh, opposition togolaise, votre réveil tardif est presque touchant, mais il frise le ridicule. Vous reprochez à Faure son génie machiavélique, mais n’est-ce pas votre apathie qui lui a pavé la voie ? Vous pleurez la perte d’un suffrage universel que vous n’avez jamais su conquérir, boycottant les urnes pour mieux crier à la fraude. Et maintenant, vous rêvez d’une intervention divine des Nations Unies, comme si le monde entier n’avait que Lomé à l’esprit. Quelle candeur ! Le régime parlementaire, ce corset constitutionnel, vous enferme dans une danse dont Faure tire les ficelles, et vous, au lieu de trancher les cordes, vous vous contentez de valser en gémissant.

En somme, Lomé résonne des échos d’une opposition qui, faute d’avoir agi à temps, se complaît dans une indignation stérile. Faure Gnassingbé, maître incontesté de ce théâtre politique, savoure sa victoire, tandis que ses adversaires, tels des comédiens mal préparés, improvisent une révolte sans lendemain. Dans ce Togo où le Parlement dicte le destin, l’opposition n’est qu’une ombre, condamnée à hanter les marges d’une scène qu’elle a elle-même désertée.

Aamron : Une voix étouffée dans les murs de Zébé

Togo : le rappeur Aamron, voix de la jeunesse, interné

Dans la chaleur étouffante de Lomé, où les rues résonnent de la clameur populaire contre l’injustice, le sort du rappeur Aamron, Tchala Essowè Narcisse de son vrai nom, symbolise la lutte acharnée d’une jeunesse togolaise étouffée par un pouvoir inflexible. Dans la nuit du 26 mai 2025, des individus ont arbitrairement arrêté cet artiste de 38 ans, père de quatre enfants, et l’ont arraché à son foyer sous les yeux horrifiés de sa famille. Depuis, ils ont fait basculer son existence dans l’ombre inquiétante de l’hôpital psychiatrique de Zébé, le détenant loin des microphones qui portaient autrefois ses diatribes enflammées contre la mauvaise gouvernance. Une arrestation qui soulève de graves questions et amplifie la colère populaire.

Une interpellation choc d’Aamron : quand la justice bafoue les lois

C’est dans l’intimité de son domicile que la liberté d’Aamron s’est brisée, au mépris des lois togolaises qui sanctuarisent le domicile après 18 heures. En effet, cette intrusion nocturne, sans mandat, a été dénoncée comme une violation flagrante des droits fondamentaux par des voix aussi diverses que l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ou la Diaspora Togolaise de Belgique. De fait, les accusations portées contre lui – des propos jugés « injurieux » envers une haute autorité – semblent n’être qu’un prétexte fallacieux pour museler un artiste dont les directs sur TikTok, suivis par des milliers de jeunes, égrenaient sans concession les maux profonds du Togo : la vie chère, le chômage endémique et l’emprise dynastique des Gnassingbé.

Silence troublant et vidéo choc : la mise en scène d’une volonté brisée

Le 6 juin, une vidéo troublante est venue déchirer le silence assourdissant. Aamron, le regard éteint, y murmure des excuses aux autorités, évoquant des troubles psychologiques et un suivi médical. Cependant, pour ses proches et ses soutiens, cette déclaration, arrachée sous une pression invisible et indéniable, trahit une mise en scène cruelle et cynique. « Un homme brisé, contraint de plier », déplore un activiste sur X, tandis que la mère du rappeur, dans une vidéo émouvante, dément catégoriquement les rumeurs d’instabilité mentale. Par conséquent, l’opacité des autorités, muettes sur les raisons réelles de son internement, ne fait qu’alimenter l’indignation croissante et le sentiment d’arbitraire.

Une jeunesse assoiffée de changement : le moteur de la révolte

L’affaire Aamron n’est pas un cas isolé. Au contraire, elle s’inscrit dans une vague de répression qui frappe implacablement les voix dissonantes, des poètes aux journalistes, dans un Togo où la nouvelle Constitution, promulguée en mai 2025, a aboli l’élection présidentielle directe, consolidant ainsi le pouvoir de Faure Gnassingbé. Ce tour de vis institutionnel, perçu comme un stratagème pour pérenniser une dynastie au pouvoir depuis 1967, a attisé la colère d’une jeunesse urbaine, connectée et farouchement déterminée.

Aamron, avec ses rimes acérées et percutantes, incarnait cette révolte profonde. Son album Black Boys (2010), primé aux Togo Hip Hop Awards, avait déjà révélé un artiste engagé, revenu sur le devant de la scène après une parenthèse pour brandir le flambeau incandescent de la critique sociale. Aussi, son internement à Zébé, loin d’éteindre cette flamme, a galvanisé une mobilisation numérique et physique, portée par des figures courageuses comme Farida Nabourouma, qui dénoncent une « barbarie » d’État inacceptable.

Le silence du pouvoir : quand l’hôpital devient prison d’Aamron

L’hospitalisation forcée d’Aamron soulève des questions brûlantes sur l’usage de la psychiatrie comme un outil de répression politique, une pratique dénoncée avec véhémence dans d’autres contextes autoritaires. Alors que la société civile, de Lomé à Bruxelles, exige avec insistance sa libération aux côtés d’autres prisonniers d’opinion, le silence obstiné du pouvoir togolais résonne comme un aveu tacite de culpabilité. Dans les ruelles animées de Lomé, où les klaxons répondent aux appels à la résistance, Aamron devient bien plus qu’un rappeur : il est désormais un symbole puissant de la lutte pour la parole libre. Dès lors, combien de temps ses mots resteront-ils captifs des murs de Zébé ? La réponse, portée par une jeunesse indomptable, s’écrit déjà avec ferveur dans les rues, promettant de défier l’obscurité.

Togo : Lomé s’embrase, la jeunesse défie le pouvoir

Lomé en ébullition : une jeunesse togolaise défie le statu quo

Le 6 juin 2025, les rues de Lomé se sont transformées en un brasier de contestation. Portée par une jeunesse révoltée, la capitale togolaise a vu éclater des manifestations spontanées, défiant un régime solidement ancré depuis près de six décennies. Dans un climat de tensions exacerbées par une réforme constitutionnelle controversée et une hausse alarmante du coût de la vie, cette mobilisation, amplifiée par les réseaux sociaux, révèle une fracture béante entre un pouvoir accusé d’immobilisme et une population assoiffée de changement.

Lomé sous tension : la colère croissante de la jeunesse togolaise

Dès les premières heures de la nuit du 5 juin, les quartiers de Lomé, d’Agoè à Bè, se sont embrasés d’une clameur singulière : casseroles, sifflets et klaxons ont rompu le silence, prélude à des cortèges improvisés. En effet, ces rassemblements, largement relayés sur TikTok et X, ont vu des jeunes scander des slogans tels que « Libérez le Togo » ou « On est fatigué », exprimant un ras-le-bol face à la gouvernance de Faure Essozimna Gnassingbé, président du Conseil et héritier d’une dynastie au pouvoir depuis 1967. De plus, l’arrestation, le 26 mai, du rappeur Aamron, connu pour ses textes incisifs, a agi comme un catalyseur, cristallisant les frustrations d’une génération confrontée à l’inflation galopante et à la répression des voix dissidentes.

Réforme constitutionnelle et répression : la stratégie du pouvoir

Face à cette montée de fièvre, les forces de l’ordre ont déployé un arsenal de dissuasion. Gaz lacrymogènes et tirs d’intimidation ont dispersé les manifestants, notamment près de la présidence, où des dizaines de jeunes ont été repoussés dans la matinée du 6 juin. Par ailleurs, selon des témoignages relayés sur X, plusieurs arrestations, dont celle de la correspondante de TV5 Monde, Flore Monteau, ont marqué ces heurts, soulignant la fermeté du régime face à toute contestation. Ainsi, cette répression s’inscrit dans un contexte dans lequel la liberté d’expression et le droit de réunion sont de plus en plus entravés, comme l’a dénoncé Amnesty International, pointant des violations systématiques des droits humains.

Au cœur des griefs, la nouvelle Constitution, promulguée le 6 mai 2025, alimente la colère populaire. De fait, en abolissant l’élection présidentielle au suffrage universel direct pour confier ce choix au Parlement, dominé par le parti UNIR de Gnassingbé, la population  perçoit cette réforme comme un stratagème pour pérenniser son emprise. En conséquence, l’opposition, menée par des figures comme Brigitte Adjamagbo-Johnson, y voit un « coup d’État constitutionnel », tandis que les citoyens, sur les réseaux sociaux, dénoncent un déni de souveraineté populaire.

Une contestation sans chef, une voix amplifiée : la révolution numérique

Fait notable, ces manifestations se distinguent par leur caractère spontané et décentralisé. Contrairement aux mouvements orchestrés par les partis traditionnels, tels que l’ANC ou la CDPA, la mobilisation du 6 juin émane de citoyens ordinaires, galvanisés par des influenceurs et des activistes numériques. Par exemple, des figures comme Dany Ayité, acteur de la société civile, ont appelé les partis à s’effacer au profit d’une révolte populaire pure, sans récupération politique. « Le peuple est mature, il connaît son affaire », a-t-il déclaré, un message repris par l’écrivain David Kpelly, qui plaide pour une contestation affranchie des étiquettes partisanes.

Cette dynamique reflète une évolution significative dans la contestation togolaise, où la jeunesse, forte de ses 44 % de population urbaine et d’un âge médian de 19,1 ans, s’empare des outils numériques pour défier l’ordre établi. Dès lors, les appels à préserver l’accès à Internet, lancés par le chapitre togolais de l’Internet Society, témoignent de l’importance cruciale de l’espace numérique comme agora de la résistance.

Togo : face à l’incidence, un avenir incertain

Si la rose noire offerte par Adjamagbo-Johnson à Gnassingbé symbolisait une critique poétique, les rues de Lomé, elles, traduisent une indignation brute et palpable. La hausse des prix du carburant, la cherté de la vie et les arrestations arbitraires, comme celle de l’activiste Honoré Sitsopé Sokpor pour un poème publié en ligne, attisent un mécontentement qui dépasse le cadre strictement politique. Pourtant, face à un pouvoir solidement enraciné, soutenu par une armée loyale et une communauté internationale souvent complaisante, la route vers le changement s’annonce ardue.

En conclusion, ces manifestations, bien que réprimées, portent en elles une promesse tangible : celle d’une jeunesse qui refuse de plier face à l’injustice. À Lomé, les gaz lacrymogènes n’ont pas réussi à étouffer l’espoir d’un Togo libéré de ses chaînes. La question demeure cependant : cette colère, aussi vibrante soit-elle, saura-t-elle s’organiser et se structurer pour écrire une nouvelle page de l’histoire nationale ? L’avenir du Togo repose désormais sur cette capacité à transformer l’indignation en action concrète.

Togo : une rose noire pour un anniversaire explosif

Togo : une rose noire pour Faure Gnassingbé, symbole d’une opposition en quête de souffle

L’opposition togolaise, par un geste audacieux, défie le président Faure Gnassingbé. Une rose noire, chargée de symbolisme, est offerte en plein anniversaire présidentiel, marquant un climat politique déjà sous haute tension suite à la nouvelle Constitution. Ce présent, loin d’être anodin, résonne comme un défi retentissant, écho d’une contestation grandissante face à un pouvoir jugé inique.

Un symbole épineux : la rose noire qui dénonce

Le 6 juin 2025, alors que Faure Essozimna Gnassingbé célébrait ses 59 ans, une offrande inattendue est venue troubler la fête : une rose noire, aux épines acérées, remise par Brigitte Adjamagbo-Johnson, figure emblématique de l’opposition togolaise et secrétaire générale de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).1 Cependant, loin d’un simple geste de courtoisie, ce cadeau lourd de sens a agi comme une véritable provocation lancée au président du Conseil, dans un contexte politique où la tension s’intensifie à l’ombre de la nouvelle Constitution.

Un réquisitoire incisif : le message subversif de l’opposition

En effet, dans une missive d’une rare éloquence, publiée le jour même de l’anniversaire présidentiel, Brigitte Adjamagbo-Johnson a formulé un réquisitoire d’une intensité dramatique. « Cette rose n’est ni un tribut ni une bénédiction, mais bien l’oraison funèbre d’une ère politique », a-t-elle clamé, chaque mot étant minutieusement choisi pour marquer l’imaginaire collectif. De surcroît, chaque épine, selon elle, incarne les stigmates d’un Togo meurtri : les victimes des répressions, les exilés contraints au silence, ainsi que les humiliations d’un peuple sous le joug d’un pouvoir qu’elle estime illégitime.

Par ailleurs, ce geste, largement relayé par la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), coalition qu’elle dirige, vise à dénoncer un régime qu’elle accuse de s’être affranchi de la légitimité constitutionnelle depuis l’entrée en vigueur, le 6 mai 2025, d’un texte controversé instaurant un régime parlementaire. En outre, ce dernier, adopté en avril 2024 et promulgué par Gnassingbé, a fait basculer le Togo dans sa Vᵉ République, conférant au président du Conseil – poste occupé par Gnassingbé depuis mai 2025 – des pouvoirs exécutifs prédominants, sans limitation de mandat.

Par conséquent, l’opposition, avec à sa tête des figures comme Adjamagbo-Johnson et Jean-Pierre Fabre, y voit un « coup d’État institutionnel », une manœuvre destinée à pérenniser la mainmise de la dynastie Gnassingbé, au pouvoir depuis 1967. Dès lors, les manifestations qui ont éclaté à Lomé et dans plusieurs villes le 6 juin, témoignent d’une colère populaire croissante, souvent dispersée par des gaz lacrymogènes et des interpellations musclées.

Une critique vive, un projet manquant : Les Dilemmes de l’opposition

Or, si le geste de la rose noire impressionne par son audace poétique, il révèle également les fragilités de l’opposition togolaise. La lettre d’Adjamagbo-Johnson, bien que percutante, s’arrête aux portes d’une vision programmatique concrète. En qualifiant Gnassingbé de dirigeant « hors Constitution, hors peuple, hors temps », elle dresse un constat cinglant, mais elle s’abstient de proposer une alternative tangible pour sortir de l’impasse qu’elle dénonce. C’est pourquoi cette absence de solutions concrètes, soulignée par certains observateurs, reflète les défis d’une opposition divisée, qui peine à fédérer un élan populaire autour d’un projet commun, malgré un boycott des élections sénatoriales de février 2025 par des partis comme l’ANC et les FDR.

Togo sous pression : un climat politique à vif

Actuellement, le Togo, sous la direction de Faure Gnassingbé, traverse une période de forte turbulence. La réforme constitutionnelle, qui a aboli le suffrage universel direct pour l’élection du chef de l’État, a intensifié les critiques. Sur les réseaux sociaux, des voix citoyennes, portées par une jeunesse née sous le règne de Gnassingbé, dénoncent un « vol » du droit de vote et appellent à la mobilisation. À cet égard, ces contestations, parfois réprimées avec force, rappellent les vagues de manifestations de 2017-2018, où des dizaines de milliers de Togolais exigeaient la fin du règne dynastique.

Néanmoins, Gnassingbé, fort de la victoire écrasante de son parti UNIR aux législatives d’avril 2024 (108 sièges sur 113), conserve une emprise solide sur le pouvoir. Sa stature de médiateur régional, notamment dans les crises malienne et congolaise, lui confère une légitimité internationale qui contraste fortement avec les critiques internes. Ainsi, cette dualité – autoritarisme domestique et diplomatie régionale – complique le récit de l’opposition, qui lutte pour transformer l’indignation en un mouvement structuré et efficace.

La Rose Noire : un défi pour un avenir incertain

En définitive, la rose noire d’Adjamagbo-Johnson, bien plus qu’un simple geste symbolique, cristallise les frustrations d’un peuple face à un pouvoir jugé inamovible. Toutefois, pour que cette épine perce l’armure du régime, l’opposition devra transcender la rhétorique pour offrir une vision mobilisatrice et des solutions concrètes. À Lomé, où les gaz lacrymogènes répondent aux cris de révolte, le Togo oscille entre résignation et espoir d’un renouveau. La rose, avec ses épines acérées, pourrait-elle être le prélude d’un sursaut national ? Seule l’histoire nous le dira.

Municipales Togo : la CENI ouvre les candidatures

Togo : les municipales de juillet 2025 sont lancées, la CENI lance un appel aux candidatures !

À l’aube d’un scrutin décisif, le Togo se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire démocratique. Hier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé un appel vibrant aux candidatures pour les élections municipales prévues le 10 juillet 2025, en fixant la réception des dossiers du 20 au 29 mai. Elle invite partis politiques, coalitions et candidats indépendants à s’engager dans cette compétition pour modeler l’avenir des communes togolaises. En effet, dans un pays où la décentralisation gagne du terrain, ce rendez-vous électoral s’annonce comme une ode à la participation citoyenne et à l’engagement local, portée par des mesures audacieuses pour inclure davantage de femmes dans l’arène politique.

Critères stricts, Proportionalité : le cadre rigoureux fixé par la CENI pour les candidatures

La CENI, sous la houlette de son président Dago Yabre, a minutieusement balisé le chemin vers les urnes. Ainsi, les aspirants aux fonctions de conseillers municipaux doivent répondre à des critères stricts : être Togolais de naissance, avoir au moins 25 ans, jouir pleinement de leurs droits civiques et politiques, maîtriser la langue officielle à l’écrit comme à l’oral, et résider dans le pays depuis six mois au minimum. Toute condamnation ou inéligibilité, bien entendu, viendrait barrer la route aux prétendants. Ce cadre, à la fois exigeant et transparent, vise à garantir une compétition équitable, où l’intégrité prime.

Quant au scrutin, il est organisé selon le principe de la représentation proportionnelle à liste bloquée, ce qui promet une répartition juste des sièges. Chaque liste, précise la CENI, devra comporter un quart de candidats supplémentaires par rapport aux postes à pourvoir, les élus étant désignés selon leur ordre de présentation. Les candidats devront soumettre les formulaires de candidature, disponibles dès le 12 mai dans les Commissions électorales locales indépendantes (CELI), avec une rigueur absolue : tout dossier incomplet, en effet, sera irrecevable. Un récépissé provisoire, suivi d’un définitif après paiement du cautionnement, scellera l’entrée officielle des candidats dans la course.

Municipales 2025 : un tremplin financier pour les femmes candidates, le cautionnement réduit de moitié

Dans un élan progressiste, le Togo mise sur l’inclusion pour dynamiser sa vie politique locale. À ce titre, Pour encourager les femmes à briguer des mandats, les autorités ont adopté une mesure incitative audacieuse : elles ont réduit le cautionnement, fixé à 50 000 FCFA pour les autres candidats, de moitié pour les femmes, à 25 000 FCFA. Cette initiative, saluée comme un pas vers la parité, vise à lever les barrières financières et à promouvoir une représentation plus équilibrée au sein des conseils municipaux. Dans un contexte où les femmes ne représentaient que 18,6 % des élus à l’Assemblée nationale en 2024, cette décision pourrait fort bien galvaniser leur participation et redessiner les contours de la gouvernance locale.

Organisation méthodique : la CENI prépare un scrutin Sérénitaire avec révision des listes et financement

La CENI, forte de son expérience dans la gestion des élections législatives et régionales d’avril 2024, met tout en œuvre pour garantir un processus irréprochable. Avec plus de 4,2 millions d’électeurs inscrits lors du dernier recensement électoral, l’opération de révision des listes, menée d’avril à mai 2025, a permis d’actualiser les registres, notamment pour les nouveaux majeurs et les électeurs ayant changé de résidence.

À Lomé, près de 6 000 opérateurs ont été formés pour assurer la fluidité des opérations, tandis que 500 millions de FCFA ont été alloués au financement public de la campagne, dont 65 % seront répartis équitablement entre les candidats. La campagne électorale, prévue du 24 juin au 8 juillet, offrira deux semaines intenses pour convaincre les Togolais.

Les forces de sécurité, déployées à l’échelle nationale, veilleront à la sérénité du scrutin, et ce, dans un pays où les tensions politiques ont parfois marqué les consultations passées. Malgré les critiques de l’opposition, qui dénonce des irrégularités lors des précédentes élections, la CENI s’engage à répondre aux griefs par des voies légales, la validation finale des résultats étant assurée par la Cour constitutionnelle.

Au cœur de la décentralisation, ces municipales, troisièmes du nom, sont un acte clé pour la gouvernance locale

Ces élections municipales, les troisièmes depuis l’indépendance en 1960, s’inscrivent dans un mouvement de décentralisation amorcé avec les scrutins de 2019, les premiers en plus de trois décennies. Elles surviennent en outre dans un climat politique complexe, marqué par les récentes réformes constitutionnelles de 2024, qui ont notamment instauré un régime parlementaire et suscité des débats passionnés. Pourtant, loin des controverses nationales, ce scrutin local est une opportunité pour les Togolais de s’approprier leur gouvernance, en élisant ainsi des conseillers qui, à leur tour, désigneront les 117 maires du pays.

Une promesse d’avenir : ces municipales, un appel à l’engagement pour bâtir les communes de demain

En ouvrant grand les portes de la participation, le Togo pose les jalons d’une démocratie locale plus inclusive et dynamique. En effet, ces élections municipales ne sont pas qu’un exercice administratif : elles sont un appel à l’engagement, une invitation à bâtir des communautés résilientes et unies. À l’heure où les candidatures s’apprêtent à affluer, une certitude émerge : le 10 juillet 2025, les Togolais auront l’occasion de faire entendre leur voix, pour un avenir dans lequel chaque commune porte les ambitions de ses citoyens.

Togo : municipales 2025, le renouveau local en jeu

Togo : le 10 juillet 2025, un rendez-vous pour réinventer la démocratie locale

Lomé, 5 mai 2025 – Le 10 juillet 2025, les Togolais se rendront aux urnes pour un scrutin municipal qui promet de redessiner les contours du pouvoir communal. Par une salve de décrets promulgués le 28 avril, le gouvernement a fixé le cap de ces élections locales, les troisièmes depuis l’indépendance en 1960, dans un élan à la fois solennel et tactique. En effet, Sous l’égide de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ce rendez-vous s’annonce comme un moment charnière, où les 117 communes du pays vibreront au rythme des ambitions politiques et des aspirations citoyennes. Entre soutien financier audacieux, incitations à la parité et défis logistiques, ces élections ne sont pas qu’un exercice démocratique : elles sont une promesse de renouveau pour une gouvernance de proximité.

Compte à rebours lancé : la course aux mairies est ouverte !

La campagne électorale, véritable arène des idées, s’ouvrira le 24 juin à minuit pour s’achever le 8 juillet à 23 h 59. Deux semaines intenses où les candidats, des figures locales aux outsiders audacieux, devront captiver un électorat de 4,2 millions d’inscrits, selon les chiffres de la CENI pour les scrutins de 2024. Ce sprint politique précédera un vote anticipé, le 7 juillet, réservé aux forces de l’ordre, garantissant leur disponibilité pour sécuriser les 6 585 centres de vote le jour J. Depuis avril, la CENI, dirigée par Yabré Dago, a lancé une révision minutieuse des listes électorales, mobilisant 6 424 comités locaux pour assurer un fichier fiable, fort de 53,8 % de femmes, un record salué par l’Organisation Internationale de la Francophonie. Cette mécanique bien huilée, fruit d’un audit rigoureux en 2023, vise à maximiser la participation, qui avait atteint 61 % lors des législatives et régionales de 2024.

500 millions pour séduire les électeurs : L’État ouvre les vannes pour les municipales

Pour galvaniser cette dynamique, l’État déploie une enveloppe de 500 millions de FCFA, une manne inédite pour des élections municipales. Cette subvention, dévoilée lors du Conseil des ministres du 30 avril, se répartit avec une finesse stratégique : 65 % soutiennent équitablement tous les candidats, offrant aux novices une chance face aux ténors politiques ; les 35 % restants récompensent ceux qui obtiennent plus de 10 % des suffrages, primant ainsi l’audace électorale. Ce dispositif, inspiré des recommandations de l’Union Africaine pour des scrutins inclusifs, vise à briser les barrières financières qui freinent les candidatures indépendantes, souvent éclipsées par l’Union pour la République (UNIR), dominante avec 108 sièges à l’Assemblée.

Femmes en campagne : le coût réduit pour booster la parité

Dans un pays où la représentativité féminine progresse à pas mesurés, le scrutin municipal de 2025 envoie un signal clair. Le cautionnement, fixé à 50 000 FCFA, est réduit de moitié, pour les candidates, à 25 000 FCFA, conformément à l’article 176 du Code électoral. Ce coup de pouce, déjà appliqué lors des sénatoriales de février 2025, où 6 des 41 sénateurs élus étaient des femmes, ambitionne de rééquilibrer une scène politique historiquement masculine. Si la mesure est saluée, elle suscite aussi des attentes : les partis, tenus à la parité sur leurs listes pour les législatives, devront prouver leur engagement dans les communes, où les femmes représentaient 20 % des conseillers en 2019.

Opposition contre pouvoir : les municipales, nouveau front politique ?

Ces élections, les premières locales depuis 2019, s’inscrivent dans un contexte politique tendu. La réforme constitutionnelle de 2024, qui a instauré un régime parlementaire et relégué la présidence à un rôle symbolique, a ravivé les critiques de l’opposition. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), reléguées à 5 sièges face à l’UNIR, condamnent la mainmise du pouvoir sur les institutions, y compris la CENI, dont elles contestent parfois la neutralité. Pourtant, des voix  sur X signalent un « retour en force de l’opposition », galvanisée par le mécontentement face à la cherté de la vie et aux restrictions des libertés publiques. Les municipales, avec leurs 1 527 sièges de conseillers et 117 mairies, offrent une arène dans laquelle l’opposition pourrait reconquérir du terrain, à condition de surmonter ses divisions.

Au-delà des votes : les vrais enjeux du développement local

Au-delà des luttes partisanes, ces élections sont un laboratoire pour le développement local. Les maires et conseillers, élus pour 6 ans, piloteront des budgets communaux cruciaux pour l’accès à l’eau, l’éducation et les infrastructures. Dans un pays où 45 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque Mondiale, les communes sont les premiers remparts contre la précarité. La CENI, forte de son expérience des régionales de 2024, devra garantir un scrutin transparent, malgré les critiques passées sur l’opacité des résultats par bureau de vote. L’absence d’observateurs indépendants, comme lors du scrutin présidentiel de 2020, reste un point de vigilance pour les organisations comme l’ECOWAS.

10 juillet 2025 : le Togo face à son avenir  municipales

En somme, le 10 juillet 2025, les Togolais ne voteront pas seulement pour des maires ; ils dessineront l’avenir de leurs communautés. De Lomé à Dapaong, ces élections sont une chance de réconcilier la politique avec le quotidien, de donner une voix aux femmes et aux jeunes, et de tester la résilience d’une démocratie sous tension. Sous le regard attentif de la CENI et malgré les ombres d’un système dominé par l’UNIR, ce scrutin pourrait être le creuset d’un Togo plus inclusif. Comme le murmure un proverbe éwé : « Le chemin se trace en marchant. » À Diffa comme à Lomé, chaque bulletin sera un pas vers cet horizon.

Jean-Lucien Savi de Tové  : un vétéran devenu président symbolique

Jean-Lucien Savi de Tové  : de l’opposant farouche au président de parade, un destin togolais cousu d’ironie

Lomé, 5 mai 2025 – À 86 ans, Jean-Lucien Kwassi Lanyo Savi de Tové, juriste érudit et vétéran des combats politiques togolais, a gravi le 3 mai l’estrade symbolique de la présidence de la République, dans le cadre de la Vᵉ République. Élu à l’unanimité par un Parlement aux ordres, il succède à Faure Gnassingbé, désormais président du Conseil des ministres, véritable maître des horloges d’un Togo où la dynastie familiale, en place depuis 1967, réinvente les règles pour mieux les contourner. Mais qui est cet homme, passé de la rébellion à la respectabilité, de l’opposition radicale à une toge honorifique taillée pour apaiser les consciences ? Portrait d’un sage coopté, dont le destin illustre l’étrange alchimie d’un pays où tout change pour que rien ne bouge.

De la Sorbonne à la prison : les débuts en lutte du nouveau président

Né le 7 mai 1939 à Lomé, Jean-Lucien Savi de Tové aurait pu n’être qu’un brillant technocrate. Formé à l’université de Bordeaux, puis couronné d’un doctorat en sciences politiques à la Sorbonne, ce fils d’une famille éwé de la capitale s’est d’abord illustré par sa plume acérée et son éloquence. De retour au Togo, il intègre l’administration post-indépendance, devenant, après le coup d’État de 1967, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Une position stratégique qu’il occupe jusqu’en 1974, avant que les vents contraires du régime d’Eyadéma Gnassingbé ne le propulsent dans l’arène de l’opposition. Emprisonné pour ses prises de position critiques, il incarne alors la résistance intellectuelle face à l’autocratie.

1991 : L’appel modéré à refonder la République

Libéré, Savi de Tové ne plie pas. En 1991, lors de la Conférence nationale souveraine, il s’impose comme une voix modérée, mais ferme, plaidant pour une refondation des institutions et une réconciliation nationale. Son discours, apaisé, mais visionnaire, fait de lui une figure respectée, un pont entre les radicaux et les pragmatiques. « Refonder l’État, c’est réconcilier les âmes », déclare-t-il alors, une phrase qui, des décennies plus tard, résonne comme un vœu pieux dans un Togo toujours fracturé.

Les années de dialogue : quand l’opposant tente le compromis… Et s’épuise

En 1999, aux côtés d’Edem Kodjo, il cofonde la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP), un parti d’opposition modéré prônant le dialogue plutôt que la confrontation. Vice-président de cette formation, il participe aux laborieux processus de concertation nationale, notamment au sein du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC), qu’il préside en 2009. Ses efforts pour des réformes électorales et institutionnelles, salués pour leur rigueur, se heurtent toutefois à l’inertie du régime. Ministre du Commerce de 2007 à 2009 sous Faure Gnassingbé, il tente, sans grand succès, de concilier ouverture économique et justice sociale, avant de s’éloigner de la politique partisane, lassé des jeux de pouvoir où l’opposition, souvent, s’épuise en vain.

Hors partis : Jean-Lucien Savi bâtit son aura… Avant l’ironie finale

Hors des arènes partisanes, Savi de Tové trouve refuge dans la société civile. Secrétaire général du Comité National Olympique du Togo, il promeut le sport comme vecteur de cohésion, une mission qui lui vaut une aura de neutralité. Ses engagements culturels, discrets, mais constants, renforcent son image de sage, consulté par tous, mais allié de personne. Pourtant, cette aura de détachement n’échappe pas à l’ironie : celui qui jadis dénonçait l’hégémonie des Gnassingbé se retrouve, en 2025, couronné par leur système, incarnation d’une opposition domestiquée.

Jean-Lucien Savi de Tové  : de l’opposant farouche au président de parade, un destin togolais cousu d’ironie

Président unanime, pouvoir absent : les mécanismes de la Vᵉ République

L’élection de Savi de Tové à la présidence, le 3 mai, n’a surpris personne. Seul candidat, plébiscité par les 150 voix d’un Congrès dominé par l’Union pour la République (UNIR), il endosse un rôle vidé de substance par la Constitution de 2024. « Garant de l’unité nationale », proclame le texte, mais dans les faits, il n’est qu’un ornement, un patriarche décoratif chargé de bénir les décisions du véritable souverain, Faure Gnassingbé. Ce dernier, à la tête du Conseil des ministres, concentre tous les pouvoirs exécutifs, sans limite de mandat, dans un Togo où le suffrage universel a été relégué aux oubliettes. « Une farce », s’indigne l’opposition, qui voit dans cette nomination une ultime pirouette pour légitimer un régime inamovible.

Le serment du président : l’ironie amère d’un opposant couronné par le fils

Savi de Tové, lui, prête serment avec la gravité d’un homme conscient de son rôle : symbolique, mais lourd de sens. À 86 ans, il incarne une mémoire vive des luttes togolaises, mais aussi leur échec. Jadis emprisonné pour avoir défié le père, il est aujourd’hui couronné par le fils, une ironie que l’Histoire ne manquera pas de retenir. « Le Togo choisit la maturité politique », vantent les officiels, mais dans les ruelles de Lomé, on murmure que cette maturité ressemble à une résignation dorée.

Sage ou pion ? Jean-Lucien Savi de Tové sans sceptre, symbole du Togo d’aujourd’hui

Que reste-t-il de l’opposant d’antan ? Un homme d’État, assurément, dont la trajectoire épouse les méandres d’un Togo en quête d’équilibre. Mais aussi un paradoxe vivant : celui qui appelait à refonder la République se retrouve à cautionner, par sa seule présence, une dynastie qui en a réécrit les règles. Dans un pays où l’opposition s’essouffle face à un pouvoir maître de l’échiquier, Jean-Lucien Savi de Tové, président sans sceptre, symbolise à la fois la sagesse et la capitulation. Sous les ors de la Vᵉ République, il préside, impassible, un théâtre où la démocratie, reléguée en coulisses, attend un dénouement qui tarde à venir.

Togo  : une marche pour défier l’ombre d’un trône

Lomé, 5 mai 2025 – Dans un Togo où la démocratie semble avoir troqué son manteau d’espérance pour une cape de résignation, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), fer de lance d’une opposition aussi bruyante qu’esseulée, appelle à une grande marche de protestation le 17 mai à Lomé. Ce n’est pas une simple promenade dominicale, non : c’est un cri, un poing levé contre ce que la coalition qualifie de « coup d’État constitutionnel », orchestré par Faure Gnassingbé et ses acolytes pour transformer la République en une monarchie déguisée.

Avec l’élection, le 3 mai, de Jean-Lucien Savi de Tové comme président honorifique et la nomination de Gnassingbé à la tête du Conseil des ministres, le pouvoir a achevé sa mue, reléguant le peuple à un rôle de spectateur muet. Mais la DMP, avec l’ardeur d’un Don Quichotte défiant des moulins à vent, veut croire que la rue peut encore renverser la table.

L’Hémicycle : acte final d’une prise de pouvoir critique

Tout a commencé dans l’hémicycle du pavillon annexe de l’Assemblée nationale, où, le 3 mai, les parlementaires ont joué une pièce bien rodée. D’un côté, une séance plénière pour désigner Gnassingbé, chef du parti majoritaire UNIR, comme président du Conseil des ministres, détenteur des véritables rênes du pouvoir. De l’autre, un Congrès pour élire Savi de Tové, octogénaire respectable, mais dépouillé de toute autorité, à la présidence de la République.

Le tout, sous les auspices d’une Constitution adoptée en catimini le 25 mars 2024, qui a fait basculer le Togo dans un régime parlementaire où le suffrage universel n’est plus qu’un souvenir. « Trop, c’est trop ! » tonne la DMP, invoquant l’article 150 de la Constitution de 1992, qui enjoint tout citoyen à résister face à un « coup de force ». Mais face à une Assemblée et un Sénat aux ordres, où UNIR règne en maître avec 108 des 113 sièges, la résistance ressemble à une goutte d’eau dans l’océan.

L’opposition sort les griffes et appelle à la mobilisation pour une marche de contestation .

Lors d’une conférence de presse tenue le 3 mai, la DMP a déversé sa fureur, dénonçant un « stratagème machiavélique » visant à pérenniser la dynastie Gnassingbé, au pouvoir depuis 1967. Brigitte  Kafui Adjamagbo-Johnson, figure de proue de la coalition, a pris soin de préciser que sa formation n’a pas cautionné les « actes illégitimes » du jour, préférant brandir l’étendard de la souveraineté populaire bafouée. Le clou du spectacle ? Une salve d’applaudissements pour Essozimna Marguerite Gnakadé, ancienne ministre et membre du clan Gnassingbé, qui, dans un rare accès de courage, a appelé à un « nouveau départ sans Faure ». Un pavé dans la mare familiale, salué par la DMP comme un acte de bravoure, mais qui, dans les cercles du pouvoir, doit à peine faire frémir les dorures.

Togo : le monde détourne le regard sur le changement constitutionnel 

La DMP en appelle à la communauté internationale, espérant une réprobation aussi ferme qu’en février 2005, lorsque la succession précipitée de Faure Gnassingbé avait suscité un tollé régional. Mais les espoirs d’une intervention de la CEDEAO ou de l’Union africaine semblent chimériques. En avril 2024, une mission de la CEDEAO à Lomé s’est contentée d’une « évaluation préélectorale », évitant soigneusement de condamner la réforme constitutionnelle. Quant aux partenaires occidentaux, à l’image de la France, ils semblent plus enclins à recevoir Gnassingbé en catimini à l’Élysée qu’à sermonner un allié stratégique dans une région secouée par le djihadisme et les coups d’État.

La marche du 17 mai : la rue, dernier recours pour l’opposition affaiblie ?

La marche du 17 mai sera-t-elle le sursaut tant attendu ou un énième baroud d’honneur ? L’opposition, fragmentée et affaiblie par des années de répression, peine à fédérer ses forces. L’ANC et le FDR, alliés de circonstance, se joignent à la DMP pour le meeting du 4 mai, mais l’absence d’une stratégie unitaire limite leur impact. Pendant ce temps, le régime, fort de sa mainmise sur les institutions et d’une armée loyale, avance avec l’assurance d’un joueur d’échecs qui connaît déjà l’issue de la partie.

La Constitution de 1992, brandie comme un talisman par la DMP, n’est plus qu’un vestige, supplantée par un texte taillé sur mesure pour un pouvoir qui ne rend de comptes qu’à lui-même. Dans ce Togo où l’espoir s’effrite comme un mur sous la pluie, la DMP veut croire que la rue peut encore écrire l’Histoire.

Mais face à un régime qui a fait de la longévité une forme d’art, la marche du 17 mai risque de n’être qu’un éclat de voix dans le silence d’une nation lassée. Le peuple togolais, « debout jusqu’à la restauration de sa souveraineté », comme le clame la DMP, attendra-t-il un miracle, ou se contentera-t-il de contempler, une fois encore, le triomphe d’une dynastie qui rit sous cape ?

Togo intronise un président décoratif  : une démocratie en costume d’apparat

Le Togo s’offre un président de parade : Jean-Lucien Savi de Tové, monarque symbolique d’une république réinventée

Lomé,05 mai 2025 – Dans une mise en scène aussi solennelle que savamment orchestrée, le Togo a couronné samedi 03 mai son nouveau président de la République, Jean-Lucien Savi de Tové, lors d’une séance plénière du Congrès réunissant députés et sénateurs dans l’hémicycle rutilant du pavillon annexe de l’Assemblée nationale. Élu à l’unanimité des 150 votants – un plébiscite qui fleure bon les grandes heures des scrutins sans suspense –, cet octogénaire érudit devient le premier locataire d’une présidence désormais vidée de toute substance exécutive, joyau honorifique d’un régime parlementaire flambant neuf, instauré par la Constitution du 6 mai 2024.

Sous la houlette de Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, président de l’Assemblée nationale et maître de cérémonie, l’événement a déroulé son faste devant un parterre de diplomates, chefs traditionnels et figures religieuses, tous témoins d’une transition qui se veut historique, mais qui, à bien des égards, résonne comme une farce subtilement chorégraphiée.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireUn scrutin sans sueur, une victoire sans éclat

Le rituel était réglé comme une horloge suisse  : vérification du quorum, vote à bulletins secrets – comme le veut la tradition constitutionnelle – et proclamation triomphale d’un résultat qui n’a surpris personne. Jean-Lucien Savi de Tové, seul prétendant au trône symbolique, porté par l’Union pour la République (UNIR), parti hégémonique, a raflé 100 % des suffrages. Un score parfait, presque trop beau pour être vrai, mais qui s’explique aisément dans un système dans lequel l’opposition, réduite à l’état de figurant, n’a eu d’autre choix que d’assister, impuissante, à ce couronnement sans couronne.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaire

À 86 ans, ce docteur en sciences politiques, natif de Lomé et pur produit de la Sorbonne, coche toutes les cases d’une candidature taillée sur mesure  : togolais de naissance, résident de longue date, en pleine possession de ses moyens – du moins selon les certificats médicaux dûment brandis –, et surtout, disponible pour endosser une toge protocolaire dépourvue de leviers réels.

Devant le Congrès, il a prêté serment avec la gravité d’un patriarche  : «  Devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté nationale, moi, Jean-Lucien Savi de Tové, jure solennellement fidélité à la Constitution et nous engageons à consacrer nos efforts au bien-être du peuple togolais et à la consolidation de l’unité nationale.  » Des mots vibrants, ciselés pour l’Histoire, mais qui sonnent creux quand on sait que ses prérogatives se limiteront à serrer des mains, couper des rubans et, à l’occasion, gracier quelques condamnés en mal de rédemption. Car le véritable maître du jeu, Faure Gnassingbé, président du Conseil et héritier d’une dynastie politique inoxydable, conserve les rênes d’un pouvoir exécutif soigneusement transféré loin de la présidence.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireL’ironie d’un destin  : de l’opposant au pantin

L’ascension de Jean-Lucien Savi de Tové au sommet de l’État a de quoi faire sourire les amateurs de paradoxes. Jadis figure de proue de l’opposition, emprisonné sous Gnassingbé Eyadéma pour sédition, cet intellectuel éwé a traversé les tempêtes politiques togolaises avec la ténacité d’un roseau. Ministre éphémère, artisan du dialogue national dans les années 2000, il incarne aujourd’hui une réconciliation de façade, un trophée que le pouvoir exhibe pour mieux masquer la continuité de son emprise. Le voici promu gardien de l’unité nationale, mais privé de tout moyen d’agir – un roi sans sceptre, un sage réduit à bénir les décisions d’un autre.  N’est-ce pas là le comble de l’élégance politique  : offrir à un ancien rebelle une estrade dorée où il ne peut que saluer la foule  ?

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireUn régime parlementaire en trompe-l’œil

Ce basculement vers un régime parlementaire, vanté comme une mue démocratique par les thuriféraires d’UNIR, laisse un goût amer aux sceptiques. Si le président de la République se cantonne désormais à un rôle de vitrine, le président du Conseil, Faure Gnassingbé, s’arroge l’essentiel des commandes, fort d’une majorité parlementaire écrasante. L’opposition, elle, crie au subterfuge  : un lifting constitutionnel pour prolonger, sous un autre nom, la mainmise d’un clan au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle. « On nous vend une démocratie relookée, mais le moteur reste le même », raille un député dissident, tandis qu’un analyste ose la métaphore  : «  C’est un théâtre d’ombres où le marionnettiste change de costume, pas de rôle.  »

président de parade : la mascarade du vote sans adversaire

L’ironie de cette journée historique éclabousse comme une encre indélébile. Dans un pays où les scrutins ont souvent rimé avec contestations et soupçons de fraude, cette élection immaculée, sans adversaire ni débat, a des allures de mascarade en costume trois-pièces. La «  maturité de la démocratie togolaise  », vantée par les officiels, prend ici la forme d’un unanimisme qui ferait rougir les plus fervents apôtres de la pluralité. Pendant ce temps, l’opposition, reléguée au rang de spectatrice, doit se contenter de grincer des dents face à une réforme qui, sous ses atours progressistes, prolonge le règne des Gnassingbé avec une finesse presque artistique.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireUne page tournée ou un chapitre maquillé  ?

Sous les ors de la cérémonie, le Togo affiche une sérénité de façade. La Cinquième République, avec son bicamérisme et ses institutions rajeunies, se rêve en modèle de stabilité africaine. Mais derrière les applaudissements nourris et les discours policés plane une question lancinante  : cette métamorphose institutionnelle apaisera-t-elle les fractures d’un pays habitué aux soubresauts, ou n’est-elle qu’un habillage sophistiqué pour un statu quo bien rodé  ? Jean-Lucien Savi de Tové, investi dans ses fonctions avec la dignité d’un sage, incarne peut-être un espoir de concorde. Ou peut-être, plus prosaïquement, le dernier acte d’une comédie où le pouvoir, sous ses atours neufs, continue de rire en coulisses.

La Cinquième République togolaise est née, certes, mais elle porte encore les traits d’un passé qui refuse de s’effacer. Une transition apaisée, peut-être, mais surtout un tour de passe-passe qui laisse le peuple togolais face à une question lancinante  : démocratie ou dynastie déguisée  ? Le rideau est tombé, mais le spectacle, lui, ne fait que commencer.

Victoire Dogbé  : l’étoile filante de la Cinquième République

Togo : naissance d’une cinquième république controversée, fin de mandat pour la première ministre

Ce 3 mai 2025, Lomé s’apprête à tourner une page d’histoire avec une solennité qui frôle la mise en scène. L’Assemblée nationale, docile comme à son habitude, se réunira pour introniser le premier président de la République et le président du Conseil des ministres de la toute neuve Cinquième République. Exit le suffrage universel, place au vote feutré des parlementaires, dans une chorégraphie constitutionnelle où chaque pas semble écrit d’avance. Et au centre de ce théâtre politique, une figure capte tous les regards : Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé, Première ministre sortante, dont la démission imminente marquera la fin d’un acte et, peut-être, le début d’un autre. Ironie du sort : celle qui fut la première femme à gravir ce sommet pourrait bien redescendre l’escalier pour mieux remonter, sous un nouveau costume taillé sur mesure.

Une démission qui interroge : Victoire Tomégah-Dogbé quitte la Primature, quel avenir dans le jeu du pouvoir ?

Au cœur de ce bouleversement, une démission en trompe-l’œil se profile. Victoire Tomégah-Dogbé, fidèle lieutenant de Faure Gnassingbé, annoncera sa démission avec la grâce d’une actrice rompue aux rôles tragiques. En poste depuis septembre 2020, elle a navigué avec une habileté remarquable à travers les tempêtes d’une transition constitutionnelle controversée. Sa gestion des affaires courantes, entre crises sociales et réformes opaques, lui a valu des éloges mesurés, mais aussi des critiques acerbes. Car au Togo, où la pauvreté touche 45 % de la population et où les libertés publiques s’effilochent, gouverner sous l’ombre du clan Gnassingbé relève moins du leadership que de la haute voltige. Et pourtant, Mme Dogbé, avec son parcours impeccable – de l’UNDP au ministère du Développement à la base, puis à la primature – a su incarner une modernité de façade, celle d’une femme au sommet dans un pays où le pouvoir reste un privilège dynastique.

Sa démission, attendue ce 2 ou 3 mai, n’est pas une sortie de scène, mais une pirouette. La nouvelle Constitution, promulguée le 6 mai 2024, abolit le poste de Premier ministre au profit d’un président du Conseil des ministres, véritable maître du jeu exécutif. Et qui mieux que Faure Gnassingbé, chef de l’UNIR et architecte de ce bouleversement, pour s’emparer de ce trône ? L’opposition, réduite à cinq sièges face aux 108 de l’UNIR, crie au « coup d’État constitutionnel », mais ses clameurs se perdent dans le silence d’un peuple muselé par des années de répression. Quant à Victoire, son prochain rôle reste une énigme savamment entretenue. Certains murmurent qu’elle pourrait conserver une place de choix, peut-être comme présidente d’une institution symbolique, ou même – suprême ironie – être rappelée pour un poste clé dans l’ombre de son mentor.

La Cinquième République sur mesure : un vote parlementaire qui assure la pérennité dynastique

Cette transition s’inscrit dans la naissance d’une Cinquième République cousue de fil d’or, mais qui peine à convaincre de sa légitimité démocratique. Le Togo, ce samedi historique, s’offrira un lifting politique qui a tout d’un ravalement dynastique. La présidence, jadis convoitée par le suffrage universel, devient une coquille vide, un titre honorifique attribué pour six ans par un Congrès aux ordres. Le président du Conseil des ministres, en revanche, hérite d’un pouvoir quasi absolu, renouvelable à l’infini tant que l’UNIR domine le Parlement. Faure Gnassingbé, dont la famille règne sans partage depuis 1967, s’assure ainsi une pérennité que bien des monarques envieraient. Et dans ce jeu de chaises musicales, Victoire Tomégah-Dogbé apparaît comme la partenaire idéale, celle qui sait danser au rythme des ambitions présidentielles sans jamais voler la vedette.

N’allez pas croire que cette transition est un élan démocratique. Les consultations publiques, vantées par le pouvoir, n’ont été qu’un simulacre, ciblant des chefs traditionnels et des groupes triés sur le volet. Les manifestations, interdites depuis 2022, ont cédé la place à une résignation étouffée, tandis que la presse indépendante, à l’image de L’Alternative ou Liberté, subit suspensions et intimidations. L’opposition, menée par l’ANC et la DMP, boycotte les sénatoriales et dénonce une « mascarade », mais ses appels s’évanouissent face à un rouleau compresseur politique huilé par des décennies de patronage.

Victoire Tomégah-Dogbé, L’Énigme : un symbole féminin au service d’un régime qui se réinvente ?

Et pourtant, au milieu de ce ballet d’ombres, Victoire Tomégah-Dogbé reste une figure fascinante. Première femme, première Ministre, elle a porté avec élégance le fardeau d’un poste dans lequel l’autonomie est une illusion. Son bilan, fait de projets sociaux comme « Rentrée solidaire » ou de plaidoyers internationaux pour l’inclusion, brille d’un éclat terni par le contexte. Car comment réformer un système qui ne veut pas changer ? Son départ, loin d’être une rupture, pourrait bien être une réinvention. Réintégrée dans un rôle de premier plan – pourquoi pas à la tête d’une institution de la Cinquième République ? – elle incarnerait la continuité d’un régime qui sait se parer des atours du renouveau.

Togo : Un serment pour la transparence, la santé des candidats au crible médical

Un serment solennel pour garantir l’intégrité des candidatures au Togo

Dans l’enceinte austère de la Cour constitutionnelle à Lomé, un rituel empreint de gravité s’est déroulé le mardi 22 avril 2025. En effet, trois médecins, figures éminentes de la médecine togolaise, ont prêté serment pour endosser une mission d’une portée exceptionnelle  : évaluer l’aptitude physique et mentale des aspirants aux fonctions suprêmes de Président de la République et de Président du Conseil des ministres.

Ce triumvirat médical, composé du bactériologue-virologue Dagnra Anoumou Yaotsè, du cardiologue Baragou Soodougoua et du dermatologue-vénérologue Saka Bayaki, tous rattachés au CHU Sylvanus Olympio et enseignants à la Faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé, s’est engagé à œuvrer avec une probité irréprochable. Ainsi, leur prestation de serment, scellée devant le président de la Cour constitutionnelle, Djobo-Babakane Coulibaley, marque une étape décisive dans l’application des nouvelles dispositions constitutionnelles togolaises.

Une prestation empreinte de solennité

Sous le regard attentif de la plus haute juridiction du pays, les trois praticiens ont prononcé, d’une voix unie, une formule empreinte de devoir  : «  Je jure de bien et fidèlement remplir ma mission dans le respect des lois de la République, de rédiger mon rapport et de formuler mon avis en mon honneur et en ma conscience, tout en préservant le secret professionnel.»  Ces mots, loin d’être une simple formalité, incarnent un engagement moral et juridique à agir avec une impartialité absolue. Par conséquent,  le président Coulibaley, en recevant leur serment, a officiellement entériné leur investiture, conférant à ce collège médical une autorité aussi rare que cruciale dans le processus démocratique.

Un serment pour la transparence : une mission au cœur de la gouvernance

De fait, la tâche confiée à ces médecins transcende la seule expertise clinique  ; elle s’inscrit au croisement de la science et de la gouvernance. Leur rôle consistera à produire un rapport d’expertise minutieux, scrutant l’état physique et psychique de chaque candidat aux plus hautes fonctions de l’État. Cette évaluation, condition sine qua non pour la validation des candidatures, vise à garantir que les futurs dirigeants disposent des capacités nécessaires pour assumer des responsabilités d’une telle envergure. En d’autres termes, leur diagnostic ne se limitera pas à un constat médical  : il deviendra un rempart pour préserver la stabilité et la crédibilité des institutions togolaises.

Un processus ancré dans la réforme constitutionnelle

L’assermentation de ce collège médical s’inscrit dans le sillage d’une réforme constitutionnelle ambitieuse, visant à raffermir les garde-fous du système électoral. Déjà, le 18 avril 2025, la Cour constitutionnelle avait jeté les bases de cet édifice en procédant à la désignation des trois experts lors d’une audience dédiée. En plus , cette démarche, rigoureusement encadrée, témoigne d’une volonté de transparence et de rigueur dans la mise en œuvre des nouvelles normes. En confiant à des professionnels aguerris, rompus aux exigences de la médecine et de l’enseignement, la délicate mission d’évaluer les candidats, le Togo affirme son ambition de conjuguer compétence scientifique et intégrité institutionnelle.

Des profils d’excellence au service de la nation

D’ailleurs, le choix des trois médecins n’a rien d’anodin. Dagnra Anoumou Yaotsè, spécialiste des maladies infectieuses, Baragou Soodougoua, expert des affections cardiovasculaires, et Saka Bayaki, maître dans le domaine dermatologique, incarnent un éventail de compétences complémentaires. Leur affiliation au CHU Sylvanus Olympio, l’un des fleurons hospitaliers du pays, et leur contribution à la formation des futures générations de soignants à l’Université de Lomé confèrent à leur désignation une légitimité incontestable. Leur serment, prononcé avec une gravité palpable, engage non seulement leur expertise, mais aussi leur sens du devoir envers la nation.

Un serment pour la transparence : une étape vers une démocratie renforcée

En dotant son processus électoral d’un tel mécanisme, le Togo pose un jalon audacieux dans la consolidation de sa démocratie. L’évaluation médicale des candidats, bien plus qu’une formalité, devient un gage de sérieux et de responsabilité dans l’exercice du pouvoir. Ce dispositif, inédit dans son application rigoureuse, pourrait inspirer d’autres nations soucieuses de garantir que leurs dirigeants soient à la hauteur des défis contemporains. À l’heure où les attentes citoyennes se font plus pressantes, cette initiative traduit une aspiration à une gouvernance irréprochable, où la santé des institutions repose sur celle de leurs acteurs.

Un horizon de confiance et d’exigence

Par ce serment solennel, le Togo réaffirme son attachement à des principes de rigueur et d’équité. Le collège médical, désormais investi de sa mission, se tient à la croisée des chemins entre science et démocratie, prêt à façonner un avenir où la confiance en les institutions s’appuie sur des fondations solides. Bien que  le chemin vers une gouvernance exemplaire demeure semé d’embûches, cette étape, par sa portée symbolique et pratique, ouvre la voie à un renouveau empreint d’espoir et de détermination.