Togo : l’opposition sort de son sommeil, mais est-ce trop tard ?

Lomé : L’opposition togolaise, ou la complainte tardive d’une muse aphone

Togo, 12 juin 2025 — Dans les ruelles poussiéreuses de Lomé, où les klaxons des motos-taxis rivalisent avec les murmures d’un peuple las, l’opposition togolaise s’est réveillée d’un sommeil olympien. Elle brandit des pancartes et des slogans éculés pour exiger la démission de Faure Gnassingbé. Oh, quelle audace soudaine ! Quelle bravoure inopinée ! Ces preux chevaliers de la contestation, naguère tapis dans l’ombre d’un mutisme complice, osent aujourd’hui clamer leur indignation face à un régime parlementaire qu’ils ont laissé s’ériger sans broncher. Ironie du sort, c’est maintenant, alors que le rideau de la démocratie directe s’est refermé, qu’ils jouent les vierges effarouchées, pleurant un pouvoir populaire qu’ils n’ont jamais su défendre. Faure, impassible dans son palais, doit bien ricaner : l’opposition togolaise, tel un acteur médiocre, rate son entrée en scène et improvise une tirade bien trop tardive.

Le piège du régime parlementaire : comment Faure Gnassingbé a consolidé son pouvoir ?

Mais, chers lecteurs, éclaircissons d’abord ce mystère qui semble avoir échappé à nos valeureux opposants : qu’est-ce donc qu’un régime parlementaire ? Dans cette mécanique institutionnelle, le pouvoir exécutif s’efface partiellement au profit d’un Parlement omnipotent, chargé d’élire le chef du gouvernement – ici, un président du Conseil des ministres, rôle taillé sur mesure pour Faure Gnassingbé. Par conséquent, exit les élections présidentielles où le peuple, dans un élan candide, croit peser sur son destin. Le Parlement, bastion de la majorité fidèle à l’Union pour la République (UNIR), devient l’arbitre suprême, reconduisant ad vitam aeternam celui qui, par un heureux hasard, incarne la dynastie Gnassingbé depuis 2005. Ce système, adopté en mai 2024 sous les applaudissements d’une Assemblée nationale monocolore, a relégué la présidence à une fonction ornementale, confiée à l’octogénaire Jean-Lucien Savi de Tové, figure aussi symbolique qu’un bibelot sur une cheminée.

L’opposition, hélas, n’a vu venir ni le vent ni la tempête. Lorsque les débats constitutionnels s’échauffaient, où étaient-ils, ces hérauts de la démocratie ? Pelotonnés dans leur confort, tétanisés par la crainte des représailles, ils ont laissé le régime parlementaire s’installer, tel un décor de théâtre monté sous leurs yeux distraits. Aujourd’hui, ils crient au « coup d’État constitutionnel », oubliant que leur silence d’antan fut un complice zélé de cette métamorphose politique.

L’Opposition Togolaise : Une Révolte Tardive et un Manque de Clairvoyance

Qu’on se le dise : l’opposition togolaise excelle dans l’art de la lamentation rétrospective. Les leaders des Forces Démocratiques pour la République (FDR) et de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), tels des oracles frappés d’amnésie, dénoncent désormais un Faure Gnassingbé qui, en endossant le costume de président du Conseil des ministres, s’est offert un bail indéfini sur le pouvoir. Mais où étaient leurs barricades lorsque la Constitution fut réécrite, en avril 2024, dans une Assemblée où l’UNIR, avec 108 des 113 sièges, jouait une partition sans fausse note ? Où étaient leurs voix lorsque les manifestations furent interdites, les journalistes muselés, et les observateurs de l’Église catholique écartés des urnes ?

Non, mesdames et messieurs, l’opposition togolaise n’a pas manqué de courage ; elle a manqué de clairvoyance. Elle a préféré le confort de la prudence à l’audace de la résistance, se contentant de murmures dans les salons plutôt que de clameurs dans les rues. Et maintenant, alors que 80 manifestants croupissent dans les geôles après des échauffourées à Lomé, elle s’indigne, elle tempête, elle appelle à la rescousse des organisations internationales comme on implore un deus ex machina. Pathétique ! Le slogan « Faure doit partir » résonne comme une rengaine usée, entonné par une chorale qui a oublié d’apprendre sa partition.

Le silence international : pourquoi les grandes instances tournent-elles le dos au Togo ?

Mais pourquoi, demanderez-vous, les Nations Unies, l’Union Africaine (UA) ou la CEDEAO restent-elles si étrangement aphones face à ce mélodrame togolais ? La réponse est d’une cruelle simplicité : la realpolitik. Ces institutions, malgré leurs grands discours sur la démocratie, sont paralysées par des impératifs géopolitiques et des contraintes juridiques. Le Togo, sous Faure, maintient une façade de stabilité dans une région secouée par les coups d’État et l’insécurité. Lomé, carrefour diplomatique, accueille des sommets et des conférences, offrant à Gnassingbé une respectabilité que peu osent contester.

De surcroît, les organisations internationales ne peuvent intervenir sans une violation flagrante des traités, comme un génocide ou une guerre civile, scénarios absents au Togo. La CEDEAO, présidée par le Nigeria, préfère ménager un allié fiable plutôt que de s’embourber dans une crise interne où l’opposition, désunie et boycottant les élections depuis 2018, peine à offrir une alternative crédible. L’UA, quant à elle, est un club de chefs d’État où la solidarité entre dirigeants prime sur les idéaux démocratiques. Quant à l’ONU, ses résolutions, souvent bloquées par des veto au Conseil de Sécurité, s’enlisent dans des débats byzantins. Ainsi, l’opposition togolaise, orpheline de soutiens internationaux, gesticule dans un vide sidéral, abandonnée à son sort par ceux qu’elle implore.

Togo : l’échec de l’opposition face au pouvoir inébranlable de Faure Gnassingbé

Oh, opposition togolaise, votre réveil tardif est presque touchant, mais il frise le ridicule. Vous reprochez à Faure son génie machiavélique, mais n’est-ce pas votre apathie qui lui a pavé la voie ? Vous pleurez la perte d’un suffrage universel que vous n’avez jamais su conquérir, boycottant les urnes pour mieux crier à la fraude. Et maintenant, vous rêvez d’une intervention divine des Nations Unies, comme si le monde entier n’avait que Lomé à l’esprit. Quelle candeur ! Le régime parlementaire, ce corset constitutionnel, vous enferme dans une danse dont Faure tire les ficelles, et vous, au lieu de trancher les cordes, vous vous contentez de valser en gémissant.

En somme, Lomé résonne des échos d’une opposition qui, faute d’avoir agi à temps, se complaît dans une indignation stérile. Faure Gnassingbé, maître incontesté de ce théâtre politique, savoure sa victoire, tandis que ses adversaires, tels des comédiens mal préparés, improvisent une révolte sans lendemain. Dans ce Togo où le Parlement dicte le destin, l’opposition n’est qu’une ombre, condamnée à hanter les marges d’une scène qu’elle a elle-même désertée.

Aamron : Une voix étouffée dans les murs de Zébé

Togo : le rappeur Aamron, voix de la jeunesse, interné

Dans la chaleur étouffante de Lomé, où les rues résonnent de la clameur populaire contre l’injustice, le sort du rappeur Aamron, Tchala Essowè Narcisse de son vrai nom, symbolise la lutte acharnée d’une jeunesse togolaise étouffée par un pouvoir inflexible. Dans la nuit du 26 mai 2025, des individus ont arbitrairement arrêté cet artiste de 38 ans, père de quatre enfants, et l’ont arraché à son foyer sous les yeux horrifiés de sa famille. Depuis, ils ont fait basculer son existence dans l’ombre inquiétante de l’hôpital psychiatrique de Zébé, le détenant loin des microphones qui portaient autrefois ses diatribes enflammées contre la mauvaise gouvernance. Une arrestation qui soulève de graves questions et amplifie la colère populaire.

Une interpellation choc d’Aamron : quand la justice bafoue les lois

C’est dans l’intimité de son domicile que la liberté d’Aamron s’est brisée, au mépris des lois togolaises qui sanctuarisent le domicile après 18 heures. En effet, cette intrusion nocturne, sans mandat, a été dénoncée comme une violation flagrante des droits fondamentaux par des voix aussi diverses que l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ou la Diaspora Togolaise de Belgique. De fait, les accusations portées contre lui – des propos jugés « injurieux » envers une haute autorité – semblent n’être qu’un prétexte fallacieux pour museler un artiste dont les directs sur TikTok, suivis par des milliers de jeunes, égrenaient sans concession les maux profonds du Togo : la vie chère, le chômage endémique et l’emprise dynastique des Gnassingbé.

Silence troublant et vidéo choc : la mise en scène d’une volonté brisée

Le 6 juin, une vidéo troublante est venue déchirer le silence assourdissant. Aamron, le regard éteint, y murmure des excuses aux autorités, évoquant des troubles psychologiques et un suivi médical. Cependant, pour ses proches et ses soutiens, cette déclaration, arrachée sous une pression invisible et indéniable, trahit une mise en scène cruelle et cynique. « Un homme brisé, contraint de plier », déplore un activiste sur X, tandis que la mère du rappeur, dans une vidéo émouvante, dément catégoriquement les rumeurs d’instabilité mentale. Par conséquent, l’opacité des autorités, muettes sur les raisons réelles de son internement, ne fait qu’alimenter l’indignation croissante et le sentiment d’arbitraire.

Une jeunesse assoiffée de changement : le moteur de la révolte

L’affaire Aamron n’est pas un cas isolé. Au contraire, elle s’inscrit dans une vague de répression qui frappe implacablement les voix dissonantes, des poètes aux journalistes, dans un Togo où la nouvelle Constitution, promulguée en mai 2025, a aboli l’élection présidentielle directe, consolidant ainsi le pouvoir de Faure Gnassingbé. Ce tour de vis institutionnel, perçu comme un stratagème pour pérenniser une dynastie au pouvoir depuis 1967, a attisé la colère d’une jeunesse urbaine, connectée et farouchement déterminée.

Aamron, avec ses rimes acérées et percutantes, incarnait cette révolte profonde. Son album Black Boys (2010), primé aux Togo Hip Hop Awards, avait déjà révélé un artiste engagé, revenu sur le devant de la scène après une parenthèse pour brandir le flambeau incandescent de la critique sociale. Aussi, son internement à Zébé, loin d’éteindre cette flamme, a galvanisé une mobilisation numérique et physique, portée par des figures courageuses comme Farida Nabourouma, qui dénoncent une « barbarie » d’État inacceptable.

Le silence du pouvoir : quand l’hôpital devient prison d’Aamron

L’hospitalisation forcée d’Aamron soulève des questions brûlantes sur l’usage de la psychiatrie comme un outil de répression politique, une pratique dénoncée avec véhémence dans d’autres contextes autoritaires. Alors que la société civile, de Lomé à Bruxelles, exige avec insistance sa libération aux côtés d’autres prisonniers d’opinion, le silence obstiné du pouvoir togolais résonne comme un aveu tacite de culpabilité. Dans les ruelles animées de Lomé, où les klaxons répondent aux appels à la résistance, Aamron devient bien plus qu’un rappeur : il est désormais un symbole puissant de la lutte pour la parole libre. Dès lors, combien de temps ses mots resteront-ils captifs des murs de Zébé ? La réponse, portée par une jeunesse indomptable, s’écrit déjà avec ferveur dans les rues, promettant de défier l’obscurité.

Togo : Lomé s’embrase, la jeunesse défie le pouvoir

Lomé en ébullition : une jeunesse togolaise défie le statu quo

Le 6 juin 2025, les rues de Lomé se sont transformées en un brasier de contestation. Portée par une jeunesse révoltée, la capitale togolaise a vu éclater des manifestations spontanées, défiant un régime solidement ancré depuis près de six décennies. Dans un climat de tensions exacerbées par une réforme constitutionnelle controversée et une hausse alarmante du coût de la vie, cette mobilisation, amplifiée par les réseaux sociaux, révèle une fracture béante entre un pouvoir accusé d’immobilisme et une population assoiffée de changement.

Lomé sous tension : la colère croissante de la jeunesse togolaise

Dès les premières heures de la nuit du 5 juin, les quartiers de Lomé, d’Agoè à Bè, se sont embrasés d’une clameur singulière : casseroles, sifflets et klaxons ont rompu le silence, prélude à des cortèges improvisés. En effet, ces rassemblements, largement relayés sur TikTok et X, ont vu des jeunes scander des slogans tels que « Libérez le Togo » ou « On est fatigué », exprimant un ras-le-bol face à la gouvernance de Faure Essozimna Gnassingbé, président du Conseil et héritier d’une dynastie au pouvoir depuis 1967. De plus, l’arrestation, le 26 mai, du rappeur Aamron, connu pour ses textes incisifs, a agi comme un catalyseur, cristallisant les frustrations d’une génération confrontée à l’inflation galopante et à la répression des voix dissidentes.

Réforme constitutionnelle et répression : la stratégie du pouvoir

Face à cette montée de fièvre, les forces de l’ordre ont déployé un arsenal de dissuasion. Gaz lacrymogènes et tirs d’intimidation ont dispersé les manifestants, notamment près de la présidence, où des dizaines de jeunes ont été repoussés dans la matinée du 6 juin. Par ailleurs, selon des témoignages relayés sur X, plusieurs arrestations, dont celle de la correspondante de TV5 Monde, Flore Monteau, ont marqué ces heurts, soulignant la fermeté du régime face à toute contestation. Ainsi, cette répression s’inscrit dans un contexte dans lequel la liberté d’expression et le droit de réunion sont de plus en plus entravés, comme l’a dénoncé Amnesty International, pointant des violations systématiques des droits humains.

Au cœur des griefs, la nouvelle Constitution, promulguée le 6 mai 2025, alimente la colère populaire. De fait, en abolissant l’élection présidentielle au suffrage universel direct pour confier ce choix au Parlement, dominé par le parti UNIR de Gnassingbé, la population  perçoit cette réforme comme un stratagème pour pérenniser son emprise. En conséquence, l’opposition, menée par des figures comme Brigitte Adjamagbo-Johnson, y voit un « coup d’État constitutionnel », tandis que les citoyens, sur les réseaux sociaux, dénoncent un déni de souveraineté populaire.

Une contestation sans chef, une voix amplifiée : la révolution numérique

Fait notable, ces manifestations se distinguent par leur caractère spontané et décentralisé. Contrairement aux mouvements orchestrés par les partis traditionnels, tels que l’ANC ou la CDPA, la mobilisation du 6 juin émane de citoyens ordinaires, galvanisés par des influenceurs et des activistes numériques. Par exemple, des figures comme Dany Ayité, acteur de la société civile, ont appelé les partis à s’effacer au profit d’une révolte populaire pure, sans récupération politique. « Le peuple est mature, il connaît son affaire », a-t-il déclaré, un message repris par l’écrivain David Kpelly, qui plaide pour une contestation affranchie des étiquettes partisanes.

Cette dynamique reflète une évolution significative dans la contestation togolaise, où la jeunesse, forte de ses 44 % de population urbaine et d’un âge médian de 19,1 ans, s’empare des outils numériques pour défier l’ordre établi. Dès lors, les appels à préserver l’accès à Internet, lancés par le chapitre togolais de l’Internet Society, témoignent de l’importance cruciale de l’espace numérique comme agora de la résistance.

Togo : face à l’incidence, un avenir incertain

Si la rose noire offerte par Adjamagbo-Johnson à Gnassingbé symbolisait une critique poétique, les rues de Lomé, elles, traduisent une indignation brute et palpable. La hausse des prix du carburant, la cherté de la vie et les arrestations arbitraires, comme celle de l’activiste Honoré Sitsopé Sokpor pour un poème publié en ligne, attisent un mécontentement qui dépasse le cadre strictement politique. Pourtant, face à un pouvoir solidement enraciné, soutenu par une armée loyale et une communauté internationale souvent complaisante, la route vers le changement s’annonce ardue.

En conclusion, ces manifestations, bien que réprimées, portent en elles une promesse tangible : celle d’une jeunesse qui refuse de plier face à l’injustice. À Lomé, les gaz lacrymogènes n’ont pas réussi à étouffer l’espoir d’un Togo libéré de ses chaînes. La question demeure cependant : cette colère, aussi vibrante soit-elle, saura-t-elle s’organiser et se structurer pour écrire une nouvelle page de l’histoire nationale ? L’avenir du Togo repose désormais sur cette capacité à transformer l’indignation en action concrète.

Togo : une rose noire pour un anniversaire explosif

Togo : une rose noire pour Faure Gnassingbé, symbole d’une opposition en quête de souffle

L’opposition togolaise, par un geste audacieux, défie le président Faure Gnassingbé. Une rose noire, chargée de symbolisme, est offerte en plein anniversaire présidentiel, marquant un climat politique déjà sous haute tension suite à la nouvelle Constitution. Ce présent, loin d’être anodin, résonne comme un défi retentissant, écho d’une contestation grandissante face à un pouvoir jugé inique.

Un symbole épineux : la rose noire qui dénonce

Le 6 juin 2025, alors que Faure Essozimna Gnassingbé célébrait ses 59 ans, une offrande inattendue est venue troubler la fête : une rose noire, aux épines acérées, remise par Brigitte Adjamagbo-Johnson, figure emblématique de l’opposition togolaise et secrétaire générale de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).1 Cependant, loin d’un simple geste de courtoisie, ce cadeau lourd de sens a agi comme une véritable provocation lancée au président du Conseil, dans un contexte politique où la tension s’intensifie à l’ombre de la nouvelle Constitution.

Un réquisitoire incisif : le message subversif de l’opposition

En effet, dans une missive d’une rare éloquence, publiée le jour même de l’anniversaire présidentiel, Brigitte Adjamagbo-Johnson a formulé un réquisitoire d’une intensité dramatique. « Cette rose n’est ni un tribut ni une bénédiction, mais bien l’oraison funèbre d’une ère politique », a-t-elle clamé, chaque mot étant minutieusement choisi pour marquer l’imaginaire collectif. De surcroît, chaque épine, selon elle, incarne les stigmates d’un Togo meurtri : les victimes des répressions, les exilés contraints au silence, ainsi que les humiliations d’un peuple sous le joug d’un pouvoir qu’elle estime illégitime.

Par ailleurs, ce geste, largement relayé par la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), coalition qu’elle dirige, vise à dénoncer un régime qu’elle accuse de s’être affranchi de la légitimité constitutionnelle depuis l’entrée en vigueur, le 6 mai 2025, d’un texte controversé instaurant un régime parlementaire. En outre, ce dernier, adopté en avril 2024 et promulgué par Gnassingbé, a fait basculer le Togo dans sa Vᵉ République, conférant au président du Conseil – poste occupé par Gnassingbé depuis mai 2025 – des pouvoirs exécutifs prédominants, sans limitation de mandat.

Par conséquent, l’opposition, avec à sa tête des figures comme Adjamagbo-Johnson et Jean-Pierre Fabre, y voit un « coup d’État institutionnel », une manœuvre destinée à pérenniser la mainmise de la dynastie Gnassingbé, au pouvoir depuis 1967. Dès lors, les manifestations qui ont éclaté à Lomé et dans plusieurs villes le 6 juin, témoignent d’une colère populaire croissante, souvent dispersée par des gaz lacrymogènes et des interpellations musclées.

Une critique vive, un projet manquant : Les Dilemmes de l’opposition

Or, si le geste de la rose noire impressionne par son audace poétique, il révèle également les fragilités de l’opposition togolaise. La lettre d’Adjamagbo-Johnson, bien que percutante, s’arrête aux portes d’une vision programmatique concrète. En qualifiant Gnassingbé de dirigeant « hors Constitution, hors peuple, hors temps », elle dresse un constat cinglant, mais elle s’abstient de proposer une alternative tangible pour sortir de l’impasse qu’elle dénonce. C’est pourquoi cette absence de solutions concrètes, soulignée par certains observateurs, reflète les défis d’une opposition divisée, qui peine à fédérer un élan populaire autour d’un projet commun, malgré un boycott des élections sénatoriales de février 2025 par des partis comme l’ANC et les FDR.

Togo sous pression : un climat politique à vif

Actuellement, le Togo, sous la direction de Faure Gnassingbé, traverse une période de forte turbulence. La réforme constitutionnelle, qui a aboli le suffrage universel direct pour l’élection du chef de l’État, a intensifié les critiques. Sur les réseaux sociaux, des voix citoyennes, portées par une jeunesse née sous le règne de Gnassingbé, dénoncent un « vol » du droit de vote et appellent à la mobilisation. À cet égard, ces contestations, parfois réprimées avec force, rappellent les vagues de manifestations de 2017-2018, où des dizaines de milliers de Togolais exigeaient la fin du règne dynastique.

Néanmoins, Gnassingbé, fort de la victoire écrasante de son parti UNIR aux législatives d’avril 2024 (108 sièges sur 113), conserve une emprise solide sur le pouvoir. Sa stature de médiateur régional, notamment dans les crises malienne et congolaise, lui confère une légitimité internationale qui contraste fortement avec les critiques internes. Ainsi, cette dualité – autoritarisme domestique et diplomatie régionale – complique le récit de l’opposition, qui lutte pour transformer l’indignation en un mouvement structuré et efficace.

La Rose Noire : un défi pour un avenir incertain

En définitive, la rose noire d’Adjamagbo-Johnson, bien plus qu’un simple geste symbolique, cristallise les frustrations d’un peuple face à un pouvoir jugé inamovible. Toutefois, pour que cette épine perce l’armure du régime, l’opposition devra transcender la rhétorique pour offrir une vision mobilisatrice et des solutions concrètes. À Lomé, où les gaz lacrymogènes répondent aux cris de révolte, le Togo oscille entre résignation et espoir d’un renouveau. La rose, avec ses épines acérées, pourrait-elle être le prélude d’un sursaut national ? Seule l’histoire nous le dira.

Municipales Togo : la CENI ouvre les candidatures

Togo : les municipales de juillet 2025 sont lancées, la CENI lance un appel aux candidatures !

À l’aube d’un scrutin décisif, le Togo se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire démocratique. Hier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé un appel vibrant aux candidatures pour les élections municipales prévues le 10 juillet 2025, en fixant la réception des dossiers du 20 au 29 mai. Elle invite partis politiques, coalitions et candidats indépendants à s’engager dans cette compétition pour modeler l’avenir des communes togolaises. En effet, dans un pays où la décentralisation gagne du terrain, ce rendez-vous électoral s’annonce comme une ode à la participation citoyenne et à l’engagement local, portée par des mesures audacieuses pour inclure davantage de femmes dans l’arène politique.

Critères stricts, Proportionalité : le cadre rigoureux fixé par la CENI pour les candidatures

La CENI, sous la houlette de son président Dago Yabre, a minutieusement balisé le chemin vers les urnes. Ainsi, les aspirants aux fonctions de conseillers municipaux doivent répondre à des critères stricts : être Togolais de naissance, avoir au moins 25 ans, jouir pleinement de leurs droits civiques et politiques, maîtriser la langue officielle à l’écrit comme à l’oral, et résider dans le pays depuis six mois au minimum. Toute condamnation ou inéligibilité, bien entendu, viendrait barrer la route aux prétendants. Ce cadre, à la fois exigeant et transparent, vise à garantir une compétition équitable, où l’intégrité prime.

Quant au scrutin, il est organisé selon le principe de la représentation proportionnelle à liste bloquée, ce qui promet une répartition juste des sièges. Chaque liste, précise la CENI, devra comporter un quart de candidats supplémentaires par rapport aux postes à pourvoir, les élus étant désignés selon leur ordre de présentation. Les candidats devront soumettre les formulaires de candidature, disponibles dès le 12 mai dans les Commissions électorales locales indépendantes (CELI), avec une rigueur absolue : tout dossier incomplet, en effet, sera irrecevable. Un récépissé provisoire, suivi d’un définitif après paiement du cautionnement, scellera l’entrée officielle des candidats dans la course.

Municipales 2025 : un tremplin financier pour les femmes candidates, le cautionnement réduit de moitié

Dans un élan progressiste, le Togo mise sur l’inclusion pour dynamiser sa vie politique locale. À ce titre, Pour encourager les femmes à briguer des mandats, les autorités ont adopté une mesure incitative audacieuse : elles ont réduit le cautionnement, fixé à 50 000 FCFA pour les autres candidats, de moitié pour les femmes, à 25 000 FCFA. Cette initiative, saluée comme un pas vers la parité, vise à lever les barrières financières et à promouvoir une représentation plus équilibrée au sein des conseils municipaux. Dans un contexte où les femmes ne représentaient que 18,6 % des élus à l’Assemblée nationale en 2024, cette décision pourrait fort bien galvaniser leur participation et redessiner les contours de la gouvernance locale.

Organisation méthodique : la CENI prépare un scrutin Sérénitaire avec révision des listes et financement

La CENI, forte de son expérience dans la gestion des élections législatives et régionales d’avril 2024, met tout en œuvre pour garantir un processus irréprochable. Avec plus de 4,2 millions d’électeurs inscrits lors du dernier recensement électoral, l’opération de révision des listes, menée d’avril à mai 2025, a permis d’actualiser les registres, notamment pour les nouveaux majeurs et les électeurs ayant changé de résidence.

À Lomé, près de 6 000 opérateurs ont été formés pour assurer la fluidité des opérations, tandis que 500 millions de FCFA ont été alloués au financement public de la campagne, dont 65 % seront répartis équitablement entre les candidats. La campagne électorale, prévue du 24 juin au 8 juillet, offrira deux semaines intenses pour convaincre les Togolais.

Les forces de sécurité, déployées à l’échelle nationale, veilleront à la sérénité du scrutin, et ce, dans un pays où les tensions politiques ont parfois marqué les consultations passées. Malgré les critiques de l’opposition, qui dénonce des irrégularités lors des précédentes élections, la CENI s’engage à répondre aux griefs par des voies légales, la validation finale des résultats étant assurée par la Cour constitutionnelle.

Au cœur de la décentralisation, ces municipales, troisièmes du nom, sont un acte clé pour la gouvernance locale

Ces élections municipales, les troisièmes depuis l’indépendance en 1960, s’inscrivent dans un mouvement de décentralisation amorcé avec les scrutins de 2019, les premiers en plus de trois décennies. Elles surviennent en outre dans un climat politique complexe, marqué par les récentes réformes constitutionnelles de 2024, qui ont notamment instauré un régime parlementaire et suscité des débats passionnés. Pourtant, loin des controverses nationales, ce scrutin local est une opportunité pour les Togolais de s’approprier leur gouvernance, en élisant ainsi des conseillers qui, à leur tour, désigneront les 117 maires du pays.

Une promesse d’avenir : ces municipales, un appel à l’engagement pour bâtir les communes de demain

En ouvrant grand les portes de la participation, le Togo pose les jalons d’une démocratie locale plus inclusive et dynamique. En effet, ces élections municipales ne sont pas qu’un exercice administratif : elles sont un appel à l’engagement, une invitation à bâtir des communautés résilientes et unies. À l’heure où les candidatures s’apprêtent à affluer, une certitude émerge : le 10 juillet 2025, les Togolais auront l’occasion de faire entendre leur voix, pour un avenir dans lequel chaque commune porte les ambitions de ses citoyens.

Togo : municipales 2025, le renouveau local en jeu

Togo : le 10 juillet 2025, un rendez-vous pour réinventer la démocratie locale

Lomé, 5 mai 2025 – Le 10 juillet 2025, les Togolais se rendront aux urnes pour un scrutin municipal qui promet de redessiner les contours du pouvoir communal. Par une salve de décrets promulgués le 28 avril, le gouvernement a fixé le cap de ces élections locales, les troisièmes depuis l’indépendance en 1960, dans un élan à la fois solennel et tactique. En effet, Sous l’égide de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ce rendez-vous s’annonce comme un moment charnière, où les 117 communes du pays vibreront au rythme des ambitions politiques et des aspirations citoyennes. Entre soutien financier audacieux, incitations à la parité et défis logistiques, ces élections ne sont pas qu’un exercice démocratique : elles sont une promesse de renouveau pour une gouvernance de proximité.

Compte à rebours lancé : la course aux mairies est ouverte !

La campagne électorale, véritable arène des idées, s’ouvrira le 24 juin à minuit pour s’achever le 8 juillet à 23 h 59. Deux semaines intenses où les candidats, des figures locales aux outsiders audacieux, devront captiver un électorat de 4,2 millions d’inscrits, selon les chiffres de la CENI pour les scrutins de 2024. Ce sprint politique précédera un vote anticipé, le 7 juillet, réservé aux forces de l’ordre, garantissant leur disponibilité pour sécuriser les 6 585 centres de vote le jour J. Depuis avril, la CENI, dirigée par Yabré Dago, a lancé une révision minutieuse des listes électorales, mobilisant 6 424 comités locaux pour assurer un fichier fiable, fort de 53,8 % de femmes, un record salué par l’Organisation Internationale de la Francophonie. Cette mécanique bien huilée, fruit d’un audit rigoureux en 2023, vise à maximiser la participation, qui avait atteint 61 % lors des législatives et régionales de 2024.

500 millions pour séduire les électeurs : L’État ouvre les vannes pour les municipales

Pour galvaniser cette dynamique, l’État déploie une enveloppe de 500 millions de FCFA, une manne inédite pour des élections municipales. Cette subvention, dévoilée lors du Conseil des ministres du 30 avril, se répartit avec une finesse stratégique : 65 % soutiennent équitablement tous les candidats, offrant aux novices une chance face aux ténors politiques ; les 35 % restants récompensent ceux qui obtiennent plus de 10 % des suffrages, primant ainsi l’audace électorale. Ce dispositif, inspiré des recommandations de l’Union Africaine pour des scrutins inclusifs, vise à briser les barrières financières qui freinent les candidatures indépendantes, souvent éclipsées par l’Union pour la République (UNIR), dominante avec 108 sièges à l’Assemblée.

Femmes en campagne : le coût réduit pour booster la parité

Dans un pays où la représentativité féminine progresse à pas mesurés, le scrutin municipal de 2025 envoie un signal clair. Le cautionnement, fixé à 50 000 FCFA, est réduit de moitié, pour les candidates, à 25 000 FCFA, conformément à l’article 176 du Code électoral. Ce coup de pouce, déjà appliqué lors des sénatoriales de février 2025, où 6 des 41 sénateurs élus étaient des femmes, ambitionne de rééquilibrer une scène politique historiquement masculine. Si la mesure est saluée, elle suscite aussi des attentes : les partis, tenus à la parité sur leurs listes pour les législatives, devront prouver leur engagement dans les communes, où les femmes représentaient 20 % des conseillers en 2019.

Opposition contre pouvoir : les municipales, nouveau front politique ?

Ces élections, les premières locales depuis 2019, s’inscrivent dans un contexte politique tendu. La réforme constitutionnelle de 2024, qui a instauré un régime parlementaire et relégué la présidence à un rôle symbolique, a ravivé les critiques de l’opposition. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), reléguées à 5 sièges face à l’UNIR, condamnent la mainmise du pouvoir sur les institutions, y compris la CENI, dont elles contestent parfois la neutralité. Pourtant, des voix  sur X signalent un « retour en force de l’opposition », galvanisée par le mécontentement face à la cherté de la vie et aux restrictions des libertés publiques. Les municipales, avec leurs 1 527 sièges de conseillers et 117 mairies, offrent une arène dans laquelle l’opposition pourrait reconquérir du terrain, à condition de surmonter ses divisions.

Au-delà des votes : les vrais enjeux du développement local

Au-delà des luttes partisanes, ces élections sont un laboratoire pour le développement local. Les maires et conseillers, élus pour 6 ans, piloteront des budgets communaux cruciaux pour l’accès à l’eau, l’éducation et les infrastructures. Dans un pays où 45 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque Mondiale, les communes sont les premiers remparts contre la précarité. La CENI, forte de son expérience des régionales de 2024, devra garantir un scrutin transparent, malgré les critiques passées sur l’opacité des résultats par bureau de vote. L’absence d’observateurs indépendants, comme lors du scrutin présidentiel de 2020, reste un point de vigilance pour les organisations comme l’ECOWAS.

10 juillet 2025 : le Togo face à son avenir  municipales

En somme, le 10 juillet 2025, les Togolais ne voteront pas seulement pour des maires ; ils dessineront l’avenir de leurs communautés. De Lomé à Dapaong, ces élections sont une chance de réconcilier la politique avec le quotidien, de donner une voix aux femmes et aux jeunes, et de tester la résilience d’une démocratie sous tension. Sous le regard attentif de la CENI et malgré les ombres d’un système dominé par l’UNIR, ce scrutin pourrait être le creuset d’un Togo plus inclusif. Comme le murmure un proverbe éwé : « Le chemin se trace en marchant. » À Diffa comme à Lomé, chaque bulletin sera un pas vers cet horizon.

Jean-Lucien Savi de Tové  : un vétéran devenu président symbolique

Jean-Lucien Savi de Tové  : de l’opposant farouche au président de parade, un destin togolais cousu d’ironie

Lomé, 5 mai 2025 – À 86 ans, Jean-Lucien Kwassi Lanyo Savi de Tové, juriste érudit et vétéran des combats politiques togolais, a gravi le 3 mai l’estrade symbolique de la présidence de la République, dans le cadre de la Vᵉ République. Élu à l’unanimité par un Parlement aux ordres, il succède à Faure Gnassingbé, désormais président du Conseil des ministres, véritable maître des horloges d’un Togo où la dynastie familiale, en place depuis 1967, réinvente les règles pour mieux les contourner. Mais qui est cet homme, passé de la rébellion à la respectabilité, de l’opposition radicale à une toge honorifique taillée pour apaiser les consciences ? Portrait d’un sage coopté, dont le destin illustre l’étrange alchimie d’un pays où tout change pour que rien ne bouge.

De la Sorbonne à la prison : les débuts en lutte du nouveau président

Né le 7 mai 1939 à Lomé, Jean-Lucien Savi de Tové aurait pu n’être qu’un brillant technocrate. Formé à l’université de Bordeaux, puis couronné d’un doctorat en sciences politiques à la Sorbonne, ce fils d’une famille éwé de la capitale s’est d’abord illustré par sa plume acérée et son éloquence. De retour au Togo, il intègre l’administration post-indépendance, devenant, après le coup d’État de 1967, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Une position stratégique qu’il occupe jusqu’en 1974, avant que les vents contraires du régime d’Eyadéma Gnassingbé ne le propulsent dans l’arène de l’opposition. Emprisonné pour ses prises de position critiques, il incarne alors la résistance intellectuelle face à l’autocratie.

1991 : L’appel modéré à refonder la République

Libéré, Savi de Tové ne plie pas. En 1991, lors de la Conférence nationale souveraine, il s’impose comme une voix modérée, mais ferme, plaidant pour une refondation des institutions et une réconciliation nationale. Son discours, apaisé, mais visionnaire, fait de lui une figure respectée, un pont entre les radicaux et les pragmatiques. « Refonder l’État, c’est réconcilier les âmes », déclare-t-il alors, une phrase qui, des décennies plus tard, résonne comme un vœu pieux dans un Togo toujours fracturé.

Les années de dialogue : quand l’opposant tente le compromis… Et s’épuise

En 1999, aux côtés d’Edem Kodjo, il cofonde la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP), un parti d’opposition modéré prônant le dialogue plutôt que la confrontation. Vice-président de cette formation, il participe aux laborieux processus de concertation nationale, notamment au sein du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC), qu’il préside en 2009. Ses efforts pour des réformes électorales et institutionnelles, salués pour leur rigueur, se heurtent toutefois à l’inertie du régime. Ministre du Commerce de 2007 à 2009 sous Faure Gnassingbé, il tente, sans grand succès, de concilier ouverture économique et justice sociale, avant de s’éloigner de la politique partisane, lassé des jeux de pouvoir où l’opposition, souvent, s’épuise en vain.

Hors partis : Jean-Lucien Savi bâtit son aura… Avant l’ironie finale

Hors des arènes partisanes, Savi de Tové trouve refuge dans la société civile. Secrétaire général du Comité National Olympique du Togo, il promeut le sport comme vecteur de cohésion, une mission qui lui vaut une aura de neutralité. Ses engagements culturels, discrets, mais constants, renforcent son image de sage, consulté par tous, mais allié de personne. Pourtant, cette aura de détachement n’échappe pas à l’ironie : celui qui jadis dénonçait l’hégémonie des Gnassingbé se retrouve, en 2025, couronné par leur système, incarnation d’une opposition domestiquée.

Jean-Lucien Savi de Tové  : de l’opposant farouche au président de parade, un destin togolais cousu d’ironie

Président unanime, pouvoir absent : les mécanismes de la Vᵉ République

L’élection de Savi de Tové à la présidence, le 3 mai, n’a surpris personne. Seul candidat, plébiscité par les 150 voix d’un Congrès dominé par l’Union pour la République (UNIR), il endosse un rôle vidé de substance par la Constitution de 2024. « Garant de l’unité nationale », proclame le texte, mais dans les faits, il n’est qu’un ornement, un patriarche décoratif chargé de bénir les décisions du véritable souverain, Faure Gnassingbé. Ce dernier, à la tête du Conseil des ministres, concentre tous les pouvoirs exécutifs, sans limite de mandat, dans un Togo où le suffrage universel a été relégué aux oubliettes. « Une farce », s’indigne l’opposition, qui voit dans cette nomination une ultime pirouette pour légitimer un régime inamovible.

Le serment du président : l’ironie amère d’un opposant couronné par le fils

Savi de Tové, lui, prête serment avec la gravité d’un homme conscient de son rôle : symbolique, mais lourd de sens. À 86 ans, il incarne une mémoire vive des luttes togolaises, mais aussi leur échec. Jadis emprisonné pour avoir défié le père, il est aujourd’hui couronné par le fils, une ironie que l’Histoire ne manquera pas de retenir. « Le Togo choisit la maturité politique », vantent les officiels, mais dans les ruelles de Lomé, on murmure que cette maturité ressemble à une résignation dorée.

Sage ou pion ? Jean-Lucien Savi de Tové sans sceptre, symbole du Togo d’aujourd’hui

Que reste-t-il de l’opposant d’antan ? Un homme d’État, assurément, dont la trajectoire épouse les méandres d’un Togo en quête d’équilibre. Mais aussi un paradoxe vivant : celui qui appelait à refonder la République se retrouve à cautionner, par sa seule présence, une dynastie qui en a réécrit les règles. Dans un pays où l’opposition s’essouffle face à un pouvoir maître de l’échiquier, Jean-Lucien Savi de Tové, président sans sceptre, symbolise à la fois la sagesse et la capitulation. Sous les ors de la Vᵉ République, il préside, impassible, un théâtre où la démocratie, reléguée en coulisses, attend un dénouement qui tarde à venir.

Togo  : une marche pour défier l’ombre d’un trône

Lomé, 5 mai 2025 – Dans un Togo où la démocratie semble avoir troqué son manteau d’espérance pour une cape de résignation, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), fer de lance d’une opposition aussi bruyante qu’esseulée, appelle à une grande marche de protestation le 17 mai à Lomé. Ce n’est pas une simple promenade dominicale, non : c’est un cri, un poing levé contre ce que la coalition qualifie de « coup d’État constitutionnel », orchestré par Faure Gnassingbé et ses acolytes pour transformer la République en une monarchie déguisée.

Avec l’élection, le 3 mai, de Jean-Lucien Savi de Tové comme président honorifique et la nomination de Gnassingbé à la tête du Conseil des ministres, le pouvoir a achevé sa mue, reléguant le peuple à un rôle de spectateur muet. Mais la DMP, avec l’ardeur d’un Don Quichotte défiant des moulins à vent, veut croire que la rue peut encore renverser la table.

L’Hémicycle : acte final d’une prise de pouvoir critique

Tout a commencé dans l’hémicycle du pavillon annexe de l’Assemblée nationale, où, le 3 mai, les parlementaires ont joué une pièce bien rodée. D’un côté, une séance plénière pour désigner Gnassingbé, chef du parti majoritaire UNIR, comme président du Conseil des ministres, détenteur des véritables rênes du pouvoir. De l’autre, un Congrès pour élire Savi de Tové, octogénaire respectable, mais dépouillé de toute autorité, à la présidence de la République.

Le tout, sous les auspices d’une Constitution adoptée en catimini le 25 mars 2024, qui a fait basculer le Togo dans un régime parlementaire où le suffrage universel n’est plus qu’un souvenir. « Trop, c’est trop ! » tonne la DMP, invoquant l’article 150 de la Constitution de 1992, qui enjoint tout citoyen à résister face à un « coup de force ». Mais face à une Assemblée et un Sénat aux ordres, où UNIR règne en maître avec 108 des 113 sièges, la résistance ressemble à une goutte d’eau dans l’océan.

L’opposition sort les griffes et appelle à la mobilisation pour une marche de contestation .

Lors d’une conférence de presse tenue le 3 mai, la DMP a déversé sa fureur, dénonçant un « stratagème machiavélique » visant à pérenniser la dynastie Gnassingbé, au pouvoir depuis 1967. Brigitte  Kafui Adjamagbo-Johnson, figure de proue de la coalition, a pris soin de préciser que sa formation n’a pas cautionné les « actes illégitimes » du jour, préférant brandir l’étendard de la souveraineté populaire bafouée. Le clou du spectacle ? Une salve d’applaudissements pour Essozimna Marguerite Gnakadé, ancienne ministre et membre du clan Gnassingbé, qui, dans un rare accès de courage, a appelé à un « nouveau départ sans Faure ». Un pavé dans la mare familiale, salué par la DMP comme un acte de bravoure, mais qui, dans les cercles du pouvoir, doit à peine faire frémir les dorures.

Togo : le monde détourne le regard sur le changement constitutionnel 

La DMP en appelle à la communauté internationale, espérant une réprobation aussi ferme qu’en février 2005, lorsque la succession précipitée de Faure Gnassingbé avait suscité un tollé régional. Mais les espoirs d’une intervention de la CEDEAO ou de l’Union africaine semblent chimériques. En avril 2024, une mission de la CEDEAO à Lomé s’est contentée d’une « évaluation préélectorale », évitant soigneusement de condamner la réforme constitutionnelle. Quant aux partenaires occidentaux, à l’image de la France, ils semblent plus enclins à recevoir Gnassingbé en catimini à l’Élysée qu’à sermonner un allié stratégique dans une région secouée par le djihadisme et les coups d’État.

La marche du 17 mai : la rue, dernier recours pour l’opposition affaiblie ?

La marche du 17 mai sera-t-elle le sursaut tant attendu ou un énième baroud d’honneur ? L’opposition, fragmentée et affaiblie par des années de répression, peine à fédérer ses forces. L’ANC et le FDR, alliés de circonstance, se joignent à la DMP pour le meeting du 4 mai, mais l’absence d’une stratégie unitaire limite leur impact. Pendant ce temps, le régime, fort de sa mainmise sur les institutions et d’une armée loyale, avance avec l’assurance d’un joueur d’échecs qui connaît déjà l’issue de la partie.

La Constitution de 1992, brandie comme un talisman par la DMP, n’est plus qu’un vestige, supplantée par un texte taillé sur mesure pour un pouvoir qui ne rend de comptes qu’à lui-même. Dans ce Togo où l’espoir s’effrite comme un mur sous la pluie, la DMP veut croire que la rue peut encore écrire l’Histoire.

Mais face à un régime qui a fait de la longévité une forme d’art, la marche du 17 mai risque de n’être qu’un éclat de voix dans le silence d’une nation lassée. Le peuple togolais, « debout jusqu’à la restauration de sa souveraineté », comme le clame la DMP, attendra-t-il un miracle, ou se contentera-t-il de contempler, une fois encore, le triomphe d’une dynastie qui rit sous cape ?

Togo intronise un président décoratif  : une démocratie en costume d’apparat

Le Togo s’offre un président de parade : Jean-Lucien Savi de Tové, monarque symbolique d’une république réinventée

Lomé,05 mai 2025 – Dans une mise en scène aussi solennelle que savamment orchestrée, le Togo a couronné samedi 03 mai son nouveau président de la République, Jean-Lucien Savi de Tové, lors d’une séance plénière du Congrès réunissant députés et sénateurs dans l’hémicycle rutilant du pavillon annexe de l’Assemblée nationale. Élu à l’unanimité des 150 votants – un plébiscite qui fleure bon les grandes heures des scrutins sans suspense –, cet octogénaire érudit devient le premier locataire d’une présidence désormais vidée de toute substance exécutive, joyau honorifique d’un régime parlementaire flambant neuf, instauré par la Constitution du 6 mai 2024.

Sous la houlette de Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, président de l’Assemblée nationale et maître de cérémonie, l’événement a déroulé son faste devant un parterre de diplomates, chefs traditionnels et figures religieuses, tous témoins d’une transition qui se veut historique, mais qui, à bien des égards, résonne comme une farce subtilement chorégraphiée.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireUn scrutin sans sueur, une victoire sans éclat

Le rituel était réglé comme une horloge suisse  : vérification du quorum, vote à bulletins secrets – comme le veut la tradition constitutionnelle – et proclamation triomphale d’un résultat qui n’a surpris personne. Jean-Lucien Savi de Tové, seul prétendant au trône symbolique, porté par l’Union pour la République (UNIR), parti hégémonique, a raflé 100 % des suffrages. Un score parfait, presque trop beau pour être vrai, mais qui s’explique aisément dans un système dans lequel l’opposition, réduite à l’état de figurant, n’a eu d’autre choix que d’assister, impuissante, à ce couronnement sans couronne.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaire

À 86 ans, ce docteur en sciences politiques, natif de Lomé et pur produit de la Sorbonne, coche toutes les cases d’une candidature taillée sur mesure  : togolais de naissance, résident de longue date, en pleine possession de ses moyens – du moins selon les certificats médicaux dûment brandis –, et surtout, disponible pour endosser une toge protocolaire dépourvue de leviers réels.

Devant le Congrès, il a prêté serment avec la gravité d’un patriarche  : «  Devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté nationale, moi, Jean-Lucien Savi de Tové, jure solennellement fidélité à la Constitution et nous engageons à consacrer nos efforts au bien-être du peuple togolais et à la consolidation de l’unité nationale.  » Des mots vibrants, ciselés pour l’Histoire, mais qui sonnent creux quand on sait que ses prérogatives se limiteront à serrer des mains, couper des rubans et, à l’occasion, gracier quelques condamnés en mal de rédemption. Car le véritable maître du jeu, Faure Gnassingbé, président du Conseil et héritier d’une dynastie politique inoxydable, conserve les rênes d’un pouvoir exécutif soigneusement transféré loin de la présidence.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireL’ironie d’un destin  : de l’opposant au pantin

L’ascension de Jean-Lucien Savi de Tové au sommet de l’État a de quoi faire sourire les amateurs de paradoxes. Jadis figure de proue de l’opposition, emprisonné sous Gnassingbé Eyadéma pour sédition, cet intellectuel éwé a traversé les tempêtes politiques togolaises avec la ténacité d’un roseau. Ministre éphémère, artisan du dialogue national dans les années 2000, il incarne aujourd’hui une réconciliation de façade, un trophée que le pouvoir exhibe pour mieux masquer la continuité de son emprise. Le voici promu gardien de l’unité nationale, mais privé de tout moyen d’agir – un roi sans sceptre, un sage réduit à bénir les décisions d’un autre.  N’est-ce pas là le comble de l’élégance politique  : offrir à un ancien rebelle une estrade dorée où il ne peut que saluer la foule  ?

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireUn régime parlementaire en trompe-l’œil

Ce basculement vers un régime parlementaire, vanté comme une mue démocratique par les thuriféraires d’UNIR, laisse un goût amer aux sceptiques. Si le président de la République se cantonne désormais à un rôle de vitrine, le président du Conseil, Faure Gnassingbé, s’arroge l’essentiel des commandes, fort d’une majorité parlementaire écrasante. L’opposition, elle, crie au subterfuge  : un lifting constitutionnel pour prolonger, sous un autre nom, la mainmise d’un clan au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle. « On nous vend une démocratie relookée, mais le moteur reste le même », raille un député dissident, tandis qu’un analyste ose la métaphore  : «  C’est un théâtre d’ombres où le marionnettiste change de costume, pas de rôle.  »

président de parade : la mascarade du vote sans adversaire

L’ironie de cette journée historique éclabousse comme une encre indélébile. Dans un pays où les scrutins ont souvent rimé avec contestations et soupçons de fraude, cette élection immaculée, sans adversaire ni débat, a des allures de mascarade en costume trois-pièces. La «  maturité de la démocratie togolaise  », vantée par les officiels, prend ici la forme d’un unanimisme qui ferait rougir les plus fervents apôtres de la pluralité. Pendant ce temps, l’opposition, reléguée au rang de spectatrice, doit se contenter de grincer des dents face à une réforme qui, sous ses atours progressistes, prolonge le règne des Gnassingbé avec une finesse presque artistique.

Samedi, une élection sans surprise a désigné Jean-Lucien Savi de Tové comme président, un rôle honorifique au sein d'un régime parlementaireUne page tournée ou un chapitre maquillé  ?

Sous les ors de la cérémonie, le Togo affiche une sérénité de façade. La Cinquième République, avec son bicamérisme et ses institutions rajeunies, se rêve en modèle de stabilité africaine. Mais derrière les applaudissements nourris et les discours policés plane une question lancinante  : cette métamorphose institutionnelle apaisera-t-elle les fractures d’un pays habitué aux soubresauts, ou n’est-elle qu’un habillage sophistiqué pour un statu quo bien rodé  ? Jean-Lucien Savi de Tové, investi dans ses fonctions avec la dignité d’un sage, incarne peut-être un espoir de concorde. Ou peut-être, plus prosaïquement, le dernier acte d’une comédie où le pouvoir, sous ses atours neufs, continue de rire en coulisses.

La Cinquième République togolaise est née, certes, mais elle porte encore les traits d’un passé qui refuse de s’effacer. Une transition apaisée, peut-être, mais surtout un tour de passe-passe qui laisse le peuple togolais face à une question lancinante  : démocratie ou dynastie déguisée  ? Le rideau est tombé, mais le spectacle, lui, ne fait que commencer.

Victoire Dogbé  : l’étoile filante de la Cinquième République

Togo : naissance d’une cinquième république controversée, fin de mandat pour la première ministre

Ce 3 mai 2025, Lomé s’apprête à tourner une page d’histoire avec une solennité qui frôle la mise en scène. L’Assemblée nationale, docile comme à son habitude, se réunira pour introniser le premier président de la République et le président du Conseil des ministres de la toute neuve Cinquième République. Exit le suffrage universel, place au vote feutré des parlementaires, dans une chorégraphie constitutionnelle où chaque pas semble écrit d’avance. Et au centre de ce théâtre politique, une figure capte tous les regards : Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé, Première ministre sortante, dont la démission imminente marquera la fin d’un acte et, peut-être, le début d’un autre. Ironie du sort : celle qui fut la première femme à gravir ce sommet pourrait bien redescendre l’escalier pour mieux remonter, sous un nouveau costume taillé sur mesure.

Une démission qui interroge : Victoire Tomégah-Dogbé quitte la Primature, quel avenir dans le jeu du pouvoir ?

Au cœur de ce bouleversement, une démission en trompe-l’œil se profile. Victoire Tomégah-Dogbé, fidèle lieutenant de Faure Gnassingbé, annoncera sa démission avec la grâce d’une actrice rompue aux rôles tragiques. En poste depuis septembre 2020, elle a navigué avec une habileté remarquable à travers les tempêtes d’une transition constitutionnelle controversée. Sa gestion des affaires courantes, entre crises sociales et réformes opaques, lui a valu des éloges mesurés, mais aussi des critiques acerbes. Car au Togo, où la pauvreté touche 45 % de la population et où les libertés publiques s’effilochent, gouverner sous l’ombre du clan Gnassingbé relève moins du leadership que de la haute voltige. Et pourtant, Mme Dogbé, avec son parcours impeccable – de l’UNDP au ministère du Développement à la base, puis à la primature – a su incarner une modernité de façade, celle d’une femme au sommet dans un pays où le pouvoir reste un privilège dynastique.

Sa démission, attendue ce 2 ou 3 mai, n’est pas une sortie de scène, mais une pirouette. La nouvelle Constitution, promulguée le 6 mai 2024, abolit le poste de Premier ministre au profit d’un président du Conseil des ministres, véritable maître du jeu exécutif. Et qui mieux que Faure Gnassingbé, chef de l’UNIR et architecte de ce bouleversement, pour s’emparer de ce trône ? L’opposition, réduite à cinq sièges face aux 108 de l’UNIR, crie au « coup d’État constitutionnel », mais ses clameurs se perdent dans le silence d’un peuple muselé par des années de répression. Quant à Victoire, son prochain rôle reste une énigme savamment entretenue. Certains murmurent qu’elle pourrait conserver une place de choix, peut-être comme présidente d’une institution symbolique, ou même – suprême ironie – être rappelée pour un poste clé dans l’ombre de son mentor.

La Cinquième République sur mesure : un vote parlementaire qui assure la pérennité dynastique

Cette transition s’inscrit dans la naissance d’une Cinquième République cousue de fil d’or, mais qui peine à convaincre de sa légitimité démocratique. Le Togo, ce samedi historique, s’offrira un lifting politique qui a tout d’un ravalement dynastique. La présidence, jadis convoitée par le suffrage universel, devient une coquille vide, un titre honorifique attribué pour six ans par un Congrès aux ordres. Le président du Conseil des ministres, en revanche, hérite d’un pouvoir quasi absolu, renouvelable à l’infini tant que l’UNIR domine le Parlement. Faure Gnassingbé, dont la famille règne sans partage depuis 1967, s’assure ainsi une pérennité que bien des monarques envieraient. Et dans ce jeu de chaises musicales, Victoire Tomégah-Dogbé apparaît comme la partenaire idéale, celle qui sait danser au rythme des ambitions présidentielles sans jamais voler la vedette.

N’allez pas croire que cette transition est un élan démocratique. Les consultations publiques, vantées par le pouvoir, n’ont été qu’un simulacre, ciblant des chefs traditionnels et des groupes triés sur le volet. Les manifestations, interdites depuis 2022, ont cédé la place à une résignation étouffée, tandis que la presse indépendante, à l’image de L’Alternative ou Liberté, subit suspensions et intimidations. L’opposition, menée par l’ANC et la DMP, boycotte les sénatoriales et dénonce une « mascarade », mais ses appels s’évanouissent face à un rouleau compresseur politique huilé par des décennies de patronage.

Victoire Tomégah-Dogbé, L’Énigme : un symbole féminin au service d’un régime qui se réinvente ?

Et pourtant, au milieu de ce ballet d’ombres, Victoire Tomégah-Dogbé reste une figure fascinante. Première femme, première Ministre, elle a porté avec élégance le fardeau d’un poste dans lequel l’autonomie est une illusion. Son bilan, fait de projets sociaux comme « Rentrée solidaire » ou de plaidoyers internationaux pour l’inclusion, brille d’un éclat terni par le contexte. Car comment réformer un système qui ne veut pas changer ? Son départ, loin d’être une rupture, pourrait bien être une réinvention. Réintégrée dans un rôle de premier plan – pourquoi pas à la tête d’une institution de la Cinquième République ? – elle incarnerait la continuité d’un régime qui sait se parer des atours du renouveau.

Togo : Un serment pour la transparence, la santé des candidats au crible médical

Un serment solennel pour garantir l’intégrité des candidatures au Togo

Dans l’enceinte austère de la Cour constitutionnelle à Lomé, un rituel empreint de gravité s’est déroulé le mardi 22 avril 2025. En effet, trois médecins, figures éminentes de la médecine togolaise, ont prêté serment pour endosser une mission d’une portée exceptionnelle  : évaluer l’aptitude physique et mentale des aspirants aux fonctions suprêmes de Président de la République et de Président du Conseil des ministres.

Ce triumvirat médical, composé du bactériologue-virologue Dagnra Anoumou Yaotsè, du cardiologue Baragou Soodougoua et du dermatologue-vénérologue Saka Bayaki, tous rattachés au CHU Sylvanus Olympio et enseignants à la Faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé, s’est engagé à œuvrer avec une probité irréprochable. Ainsi, leur prestation de serment, scellée devant le président de la Cour constitutionnelle, Djobo-Babakane Coulibaley, marque une étape décisive dans l’application des nouvelles dispositions constitutionnelles togolaises.

Une prestation empreinte de solennité

Sous le regard attentif de la plus haute juridiction du pays, les trois praticiens ont prononcé, d’une voix unie, une formule empreinte de devoir  : «  Je jure de bien et fidèlement remplir ma mission dans le respect des lois de la République, de rédiger mon rapport et de formuler mon avis en mon honneur et en ma conscience, tout en préservant le secret professionnel.»  Ces mots, loin d’être une simple formalité, incarnent un engagement moral et juridique à agir avec une impartialité absolue. Par conséquent,  le président Coulibaley, en recevant leur serment, a officiellement entériné leur investiture, conférant à ce collège médical une autorité aussi rare que cruciale dans le processus démocratique.

Un serment pour la transparence : une mission au cœur de la gouvernance

De fait, la tâche confiée à ces médecins transcende la seule expertise clinique  ; elle s’inscrit au croisement de la science et de la gouvernance. Leur rôle consistera à produire un rapport d’expertise minutieux, scrutant l’état physique et psychique de chaque candidat aux plus hautes fonctions de l’État. Cette évaluation, condition sine qua non pour la validation des candidatures, vise à garantir que les futurs dirigeants disposent des capacités nécessaires pour assumer des responsabilités d’une telle envergure. En d’autres termes, leur diagnostic ne se limitera pas à un constat médical  : il deviendra un rempart pour préserver la stabilité et la crédibilité des institutions togolaises.

Un processus ancré dans la réforme constitutionnelle

L’assermentation de ce collège médical s’inscrit dans le sillage d’une réforme constitutionnelle ambitieuse, visant à raffermir les garde-fous du système électoral. Déjà, le 18 avril 2025, la Cour constitutionnelle avait jeté les bases de cet édifice en procédant à la désignation des trois experts lors d’une audience dédiée. En plus , cette démarche, rigoureusement encadrée, témoigne d’une volonté de transparence et de rigueur dans la mise en œuvre des nouvelles normes. En confiant à des professionnels aguerris, rompus aux exigences de la médecine et de l’enseignement, la délicate mission d’évaluer les candidats, le Togo affirme son ambition de conjuguer compétence scientifique et intégrité institutionnelle.

Des profils d’excellence au service de la nation

D’ailleurs, le choix des trois médecins n’a rien d’anodin. Dagnra Anoumou Yaotsè, spécialiste des maladies infectieuses, Baragou Soodougoua, expert des affections cardiovasculaires, et Saka Bayaki, maître dans le domaine dermatologique, incarnent un éventail de compétences complémentaires. Leur affiliation au CHU Sylvanus Olympio, l’un des fleurons hospitaliers du pays, et leur contribution à la formation des futures générations de soignants à l’Université de Lomé confèrent à leur désignation une légitimité incontestable. Leur serment, prononcé avec une gravité palpable, engage non seulement leur expertise, mais aussi leur sens du devoir envers la nation.

Un serment pour la transparence : une étape vers une démocratie renforcée

En dotant son processus électoral d’un tel mécanisme, le Togo pose un jalon audacieux dans la consolidation de sa démocratie. L’évaluation médicale des candidats, bien plus qu’une formalité, devient un gage de sérieux et de responsabilité dans l’exercice du pouvoir. Ce dispositif, inédit dans son application rigoureuse, pourrait inspirer d’autres nations soucieuses de garantir que leurs dirigeants soient à la hauteur des défis contemporains. À l’heure où les attentes citoyennes se font plus pressantes, cette initiative traduit une aspiration à une gouvernance irréprochable, où la santé des institutions repose sur celle de leurs acteurs.

Un horizon de confiance et d’exigence

Par ce serment solennel, le Togo réaffirme son attachement à des principes de rigueur et d’équité. Le collège médical, désormais investi de sa mission, se tient à la croisée des chemins entre science et démocratie, prêt à façonner un avenir où la confiance en les institutions s’appuie sur des fondations solides. Bien que  le chemin vers une gouvernance exemplaire demeure semé d’embûches, cette étape, par sa portée symbolique et pratique, ouvre la voie à un renouveau empreint d’espoir et de détermination.

Révision des listes : Le ministre appelle à l’inscription massive des jeunes à Tchaoudjo

Katari Foli Bazi mobilise Tchaoudjo  : une impulsion pour l’enrôlement électoral des jeunes

Dans une démarche empreinte de dynamisme civique, le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières du Togo, Katari Foli Bazi, s’est rendu le lundi 21 avril à 10h00 heure locale (GMT) dans la préfecture de Tchaoudjo pour superviser le lancement des révisions des listes électorales. Accompagné de cadres du parti Union pour la République (UNIR), le ministre a visité les écoles publiques primaires (EPP) de Didaourê, Kpangalam, et Alheridè, où il a exhorté les citoyens, en particulier les jeunes, à s’inscrire massivement sur les registres électoraux. Cette initiative, inscrite dans une campagne nationale de trois jours, vise à renforcer la participation citoyenne en prévision des échéances électorales de 2025.

Katari Foli Bazi supervise à Tchaoudjo la révision des listes électorales, exhortant les jeunes à s’enrôler pour les scrutins de 2025.Un appel vibrant à la jeunesse à Tchaoudjo

Dès son arrivée à l’EPP Didaourê, Katari Foli Bazi a pris le pouls des opérations dans les centres de recensement et de vote (CRV), observant avec satisfaction le démarrage effectif des révisions. Aux côtés des responsables locaux d’UNIR, parti dominant dirigé par le président Faure Essozimna Gnassingbé, le ministre a sillonné les trois localités, échangeant avec les agents électoraux et les habitants. Son message, clair et galvanisant, s’adressait particulièrement aux jeunes  : «  Ceux qui n’ont pas encore leur carte d’électeur doivent saisir cette opportunité pour s’enrôler durant ces trois jours  », a-t-il déclaré, selon un post publié sur X.

Cette campagne, qui s’est déroulée du 21 au 23 avril 2025 dans la zone 3 (régions des Savanes, de la Kara et préfectures de Tchaoudjo et de Mô), s’inscrit dans un calendrier national échelonné. Débutée le 7 avril dans la région Maritime et la préfecture de Haho, puis prolongée du 14 au 16 avril dans les Plateaux et les préfectures de Blitta, Sotouboua et Tchamba, l’opération vise à actualiser les listes électorales pour garantir un scrutin inclusif. À Tchaoudjo, où la jeunesse représente une part significative de la population, l’appel de Foli Bazi résonne comme une invitation à façonner l’avenir politique du pays.

Un contexte électoral sous tension

Par ailleurs, l’engagement du ministre intervient dans un climat politique marqué par des réformes controversées. En mars 2024, l’adoption d’une nouvelle Constitution, approuvée par l’Assemblée nationale dominée par UNIR, a transformé le système électoral togolais, supprimant l’élection présidentielle directe au profit d’un scrutin indirect par les parlementaires et instaurant un mandat présidentiel unique de six ans. Cette réforme, critiquée par l’opposition pour son opacité et son impact sur le droit de vote direct, a placé les révisions électorales sous haute surveillance, notamment dans les bastions électoraux comme Tchaoudjo, fief historique d’UNIR.

Katari Foli Bazi, natif de Sokodé et figure influente de la région, incarne un pont entre les institutions nationales et les réalités locales. Sa présence à Tchaoudjo, aux côtés des cadres d’UNIR, traduit une stratégie du parti au pouvoir pour mobiliser sa base, tout en s’appuyant sur des leaders régionaux pour légitimer le processus électoral. Selon des sources locales relayées sur X, l’affluence dans les CRV de Didaourê et de Kpangalam était notable dès le premier jour, signe d’un engouement, particulièrement chez les primo-votants.

Une figure politique au service de la mobilisation

Katari Foli Bazi, juriste de formation et ancien directeur de l’administration générale du Port autonome de Lomé, s’est imposé comme un acteur clé du gouvernement togolais. Au-delà de son portefeuille environnemental, où il pilote des initiatives ambitieuses comme le reboisement d’un milliard d’arbres d’ici 2030, il joue aussi un rôle actif dans la consolidation de la base électorale d’UNIR. Sa visite à Tchaoudjo, combinant devoir ministériel et engagement partisan, illustre cette double casquette, renforçant son ancrage local dans une région stratégique.

Un pas vers l’inclusion, un défi à relever

L’appel de Foli Bazi à l’enrôlement des jeunes s’inscrit dans une volonté affichée d’élargir la participation électorale, dans un pays où seuls 4,2 millions d’électeurs étaient inscrits en 2024 pour une population de 8,6 millions. Cependant, des voix critiques, pointent un manque d’information dans les zones rurales et une méfiance envers le processus électoral, jugé biaisé en faveur d’UNIR. La capacité du Togo à mobiliser une jeunesse souvent désengagée politiquement sera déterminante pour la légitimité des scrutins à venir. Dans quelle mesure cet élan à Tchaoudjo inspirera-t-il une participation nationale plus large  ? Alors que les bureaux de vote se préparent, l’avenir électoral du Togo reste un horizon à dessiner.

Victoire Dogbé et l’UNICEF Togo tracent une voie ambitieuse pour les enfants

Lomé a été le théâtre d’un tête-à-tête empreint de gravité et d’espérance entre Victoire Dogbé, Première Ministre et cheffe du gouvernement de la République togolaise, et Dr Corinne Erinna Dia, représentante résidente de l’UNICEF Togo. En effet, la rencontre de ce lundi, bien plus qu’un simple échange protocolaire, a cristallisé une volonté commune : ériger les droits des enfants en pilier inaltérable du développement national. Dans un climat de confiance mutuelle, les deux figures ont réaffirmé la vigueur d’un partenariat qui, loin de s’essouffler, se veut le socle d’un avenir plus équitable pour la jeunesse togolaise.

Le Togo et l’UNICEF renforcent leur partenariat pour garantir les droits des enfants, avec des actions concrètes en faveur de l’éducation, Une détermination gouvernementale sans faille en faveurs des enfants

Dès les premiers instants, l’entretien s’est distingué par sa densité. Autour d’une table sur laquelle les mots pesaient autant que les actes, Victoire Dogbé a mis en lumière l’engagement indéfectible de son gouvernement à faire de chaque enfant un acteur à part entière de la société. Éducation accessible à tous, protection contre les violences, soins de santé prodigués sans distinction : ces priorités, martelées avec une fermeté sereine, ont trouvé un écho vibrant chez Dr Dia. Cette dernière, forte de l’expertise de l’UNICEF, a salué les efforts togolais tout en soulignant l’urgence d’une collaboration encore plus étroite pour combler les interstices dans lesquels persistent les fragilités.

Par ailleurs, ce dialogue, d’une rare limpidité, a permis de poser les jalons d’une coopération renforcée. Là où certains auraient vu une formalité, les deux femmes ont esquissé une feuille de route audacieuse. Il ne s’agissait pas seulement de célébrer les acquis – écoles construites dans les contrées reculées, campagnes de vaccination étendues, dispositifs de lutte contre l’exploitation infantile – mais de projeter un horizon dans lequel aucun enfant ne serait relégué aux marges de l’attention collective. « Garantir les droits de chaque enfant, c’est semer les graines d’une nation prospère et harmonieuse », a déclaré la Première Ministre, ses paroles résonnant comme un serment gravé dans le marbre.

Le Togo et l’UNICEF renforcent leur partenariat pour garantir les droits des enfants, avec des actions concrètes en faveur de l’éducation, Innovation et engagement : les clés de l’UNICEF pour le Togo

Dr Corinne Erinna Dia, avec une éloquence teintée de pragmatisme, a quant à elle insisté sur la nécessité d’innover. Financements ciblés pour les zones rurales, renforcement des capacités des communautés locales, intégration des nouvelles technologies pour recenser et protéger les plus vulnérables : ses propositions ont enrichi un échange déjà foisonnant. Ensemble, elles ont esquissé un pacte implicite, celui d’une synergie durable entre l’État togolais et l’UNICEF, où les ambitions ne se diluent pas dans les méandres des contingences.

Cette rencontre, si elle s’inscrit dans une continuité, marque pourtant un tournant. Elle révèle un Togo décidé à ne plus seulement répondre aux besoins immédiats, mais à anticiper les défis de demain. Les rires des enfants dans les cours d’écoles, les regards confiants des mères dans les dispensaires, les pas assurés des jeunes sur le chemin de l’autonomie : autant d’images que ce partenariat aspire à multiplier, comme un tableau vivant d’une société en mutation.

Cependant, cette alliance, si prometteuse soit-elle, saura-t-elle surmonter les écueils d’un monde dans lequel les ressources s’amenuisent et les priorités se disputent ? Le vœu d’un Togo où chaque enfant grandit dans la dignité est une flamme vive ; mais son éclat, dans l’ombre des incertitudes, demeure un défi à relever.

Le Togo inaugure son Sénat : une aube nouvelle pour la démocratie

Jeudi, le Palais des Congrès de Lomé s’est paré de solennité pour accueillir un chapitre inédit de l’histoire togolaise. Conformément à l’article 12, alinéa 2, de la Constitution du 6 mai 2024, le Sénat, seconde chambre du Parlement, a ouvert les portes de sa première session ordinaire sous la houlette de Son Excellence M. Barry Moussa Barqué. Entouré de figures éminentes telles que Mme Victoire Tomegah-Dogbé, Premier ministre, et M. Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, Président de l’Assemblée nationale, ainsi que d’un aréopage de dignitaires, le président du Sénat a présidé une cérémonie empreinte de gravité et d’espérance.

Le  Sénat togolais inaugure sa première session sous la présidence de Barry Moussa Barqué, marquant l’avènement du bicaméralisme dans une VeSénat : un moment gravé dans le marbre de l’histoire

Dès l’entonnement de « Terre de nos aïeux », suivi de la vérification du quorum par les 53 sénateurs présents, l’assemblée a adopté à l’unisson un ordre du jour en trois actes. Puis, dans son discours inaugural, Barry Moussa Barqué n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes les scribes d’une histoire qui s’écrit sous nos yeux. » En effet, plus qu’une formalité, cette session incarne, selon lui, l’éclosion d’un régime parlementaire porteur d’un nouveau souffle. Le président du Sénat a rendu un hommage vibrant au Président Faure Essozimna Gnassingbé, architecte de la Vᵉ République, qui transforme sa vision en un serment tacite : celui d’une nation prospère, unie et apaisée.

Une administration sénatoriale taillée pour l’excellence

Le président du Sénat a esquissé les fondations de son mandat avec une ambition limpide : ériger une machinerie administrative d’une précision horlogère, mêlant rigueur et audace. Par ailleurs, « notre Sénat se doit d’être un outil affûté au service des citoyens », a-t-il proclamé, annonçant des séminaires pour doter les sénateurs d’un savoir aussi solide qu’une ancre dans la tempête. Par la suite, les groupes parlementaires, futurs creusets du pluralisme et les commissions permanentes, ateliers de la réflexion législative, viendront bientôt compléter cette armature institutionnelle.

Le  Sénat togolais inaugure sa première session sous la présidence de Barry Moussa Barqué, marquant l’avènement du bicaméralisme dans une VeLa diplomatie parlementaire comme étendard

Dans un élan visionnaire, Barry Moussa Barqué a fait de la diplomatie un pilier de son action. En plus, les groupes d’amitié et les sections dans les instances interparlementaires seront autant de flambeaux pour éclairer la présence du Togo sur l’échiquier mondial. Dans ce but, « que notre voix résonne comme une étoile dans la nuit des dissensions », a-t-il lancé, appelant à un rayonnement qui transcende les frontières. Cette ambition s’accompagne d’un vœu de collaboration étroite avec l’Assemblée nationale et le gouvernement, dans une harmonie bicamérale au service d’un Togo fraternel.

Le  Sénat togolais inaugure sa première session sous la présidence de Barry Moussa Barqué, marquant l’avènement du bicaméralisme dans une VeUne ode au collectif et à l’exemplarité

Le président n’a pas omis de saluer les artisans de l’ombre – personnel administratif et médias – dont le labeur discret fait battre le cœur de cette jeune institution. « Vous êtes les fondations invisibles d’un édifice qui aspire aux cimes », a-t-il souligné. Pour conclure, son appel final, vibrant d’unité, a résonné comme une injonction : « Que notre exemplarité soit le miroir des espoirs de la nation. » Dès lors, pendant trois mois, cette première session posera les jalons d’une gouvernance inclusive, où le dialogue parlementaire promet de sculpter un avenir collectif.

Une page blanche à écrire

Ainsi s’ouvre l’ère du bicaméralisme togolais, sous le sceau d’une Vᵉ République aux contours encore flous, mais gorgés de potentiel. Le Sénat, inauguré hier, deviendra-t-il le phare d’une démocratie renforcée ou un défi à relever dans un paysage politique en mutation ? À l’image d’un livre dont les premiers mots viennent d’être tracés, le dénouement reste suspendu aux plumes de ceux qui oseront en tourner les pages.

Le Sénat togolais s’érige en pilier : Barry Moussa Barqué porté à sa tête

Ce mercredi 2 avril, le Palais des Congrès de Lomé a vibré d’une solennité peu commune, accueillant la consécration d’un jalon historique pour la démocratie togolaise. Lors de la reprise des travaux de la session de droit, les sénateurs, dans un élan unanime, ont hissé Barry Moussa Barqué au faîte de la seconde chambre parlementaire, lui confiant la présidence de cette institution naissante. Figure éminente de l’appareil étatique, récemment auréolé de la distinction de Grand-Croix de l’Ordre du Mono, cet homme d’expérience s’apprête à guider le Sénat pour un mandat de six ans, dans une mission où l’équilibre entre tradition et renouveau sera scruté avec acuité.

Un bureau diversifié : le Curie reflète la mosaïque sociale et politique du Togo

Autour de lui, les sénateurs ont soigneusement désigné un aréopage de huit personnalités pour constituer le bureau du Sénat, reflétant une mosaïque sociale et politique qui cherche à incarner la diversité du Togo. Amoko Holadem Kouvahey, élevée au rang de première vice-présidente, se tient aux côtés de Koudjolou Dogo et Adeblewo Kossi Olympio, respectivement deuxième et troisième vice-présidents, formant un triumvirat chargé d’épauler le président dans ses hautes fonctions. La gestion des ressources de l’institution revient à Komlan Mally et Afiwavi Vicenzia Banybah, investis comme première et deuxième questeurs, tandis que Molgah Abougnima, Mohamed Tchassona Traoré et Amelete Bawoumondom, en qualité de secrétaires parlementaires, complètent cette assemblée dirigeante. Ensemble, ils portent l’ambition d’une chambre haute à la fois ancrée et visionnaire.

 Barry Moussa Barqué est élu président du Sénat togolais lors d’une session historique au Palais des Congrès de Lomé, Fondations solides : le Sénat adopte son règlement intérieur

Ce mercredi n’a pas seulement marqué l’élection d’un président et de son état-major. Le Sénat, dans une dynamique d’affirmation, a également entériné son règlement intérieur, posant ainsi les fondations de son fonctionnement. Dès le lendemain, jeudi 3 avril, les sénateurs se retrouveront pour inaugurer leur première session ordinaire de l’année, un rendez-vous qui promet de dévoiler les premières inflexions de cette institution dans le paysage politique togolais. Ce faisant, le Sénat achève sa genèse, passant d’une idée constitutionnelle à une réalité palpable, prête à peser dans les débats qui façonneront l’avenir du pays.

Barry Moussa Barqué, dont le parcours s’entrelace avec les grandes heures de l’histoire nationale, hérite d’une charge aussi prestigieuse qu’exigeante. Sa présidence s’ouvre sous le sceau d’une légitimité incontestée, fruit d’un vote sans fissure, mais aussi sous le regard attentif d’une nation en quête de repères.

Le bicamérisme, désormais pleinement opérationnel, offre au Togo un nouvel échiquier institutionnel, où le Sénat pourrait devenir le gardien des équilibres ou, à l’inverse, l’épicentre de tensions insoupçonnées. Alors que les premiers signes de cette législature apparaissent à l’horizon, une question persiste, à la fois légère et persistante : cette chambre haute parviendra-t-elle à dépasser les attentes pour devenir un phare d’une nouvelle gouvernance, ou se limitera-t-elle à jouer un rôle en retrait, dans l’ombre de l’Assemblée ? Le rideau s’ouvre, et le temps, seul juge, commence déjà à murmurer ses promesses.

 

Une session parlementaire sous le signe de l’unité au Togo

Hier, mardi 1ᵉʳ avril, Lomé s’est parée d’une solennité rare pour accueillir l’ouverture de la première session ordinaire de l’année au Parlement togolais, un rituel inscrit dans les sillons de l’article 12 de la Constitution promulguée le 6 mai 2024. En effet, sous les ors d’une cérémonie empreinte de gravité, la présidente de l’Assemblée nationale a donné le coup d’envoi de cette nouvelle ère législative, en présence d’invités dont la stature rehausse l’éclat de l’événement.

Solidarité régionale : des figures emblématiques de la CEDEAO et du Ghana à l’honneur à cette première session ordinaire 

Parmi eux, Mme Memounatou I, présidente du Parlement de la CEDEAO, et l’honorable Ben Ahiafor, vice-président du Parlement ghanéen, ont incarné, par leur venue, la trame d’une solidarité régionale que le président Faure Essozimna Gnassingbé ne cesse de tisser avec une patience d’orfèvre. Ces figures, accompagnées d’un cortège de dignitaires, ont porté haut l’étendard d’une Afrique aspirant à l’harmonie et à la prospérité.

L'inauguration de la session parlementaire togolaise, marquée par l'unité régionale et l'instauration du bicaméralisme, Dans une allocution ciselée, la présidente a déroulé un éloge vibrant au bicamérisme désormais ancré dans le marbre de la Vᵉ République togolaise, saluant l’entrée en scène du Sénat comme une borne milliaire dans l’édification démocratique du pays. Ce tournant, loin d’être une simple formalité, érige un rempart supplémentaire contre les vents contraires qui pourraient ébranler l’équilibre institutionnel. Elle a, dans un souffle d’exhortation, convié ses pairs à faire preuve d’une unité sans faille, d’une responsabilité inébranlable et d’une exemplarité qui transcende les querelles partisanes. « Que nos différences deviennent le creuset d’une nation robuste et tournée vers demain », a-t-elle lancé, comme un appel à sublimer les divergences au profit d’un dessein collectif.

L'inauguration de la session parlementaire togolaise, marquée par l'unité régionale et l'instauration du bicaméralisme, Un Parlement au défi : textes fondamentaux et attentes populaires au cœur des débats

Par ailleurs, cette session, qui s’ouvre sous des auspices prometteurs, s’annonce comme un carrefour décisif. Les députés auront la charge d’examiner des textes fondamentaux destinés à enraciner la démocratie dans les profondeurs du vécu togolais, tout en scrutant avec une vigilance accrue la gestion des deniers publics. La désignation du Président du Conseil et l’élection du Président de la République, deux jalons majeurs prévus par la nouvelle architecture constitutionnelle, planeront comme des défis à la hauteur des attentes populaires. En outre, la présidente n’a pas manqué de réitérer la vocation du Parlement à rayonner au-delà des frontières, par une présence assidue aux cénacles interparlementaires, faisant du Togo un acteur qui compte dans le concert des nations.

L'inauguration de la session parlementaire togolaise, marquée par l'unité régionale et l'instauration du bicaméralisme, Un appel à l’action : écrire une nouvelle page de l’histoire togolaise

Sous les voûtes de l’hémicycle, l’écho de ses mots a résonné comme une prière : que la divine lumière guide les travaux de cette assemblée pour un Togo plus uni, plus démocratique, plus éclatant. Mais au-delà des vœux pieux, c’est une invitation pressante à l’action qui a été lancée, un défi à relever pour restaurer la foi d’un peuple dans ceux qu’il a mandatés. Et tandis que les regards se tournent vers les mois à venir, une question demeure en suspens, vibrante d’incertitude et de possibles : ce Parlement saura-t-il, par ses choix, écrire une page d’histoire qui échappe aux ombres du passé pour s’élancer vers un avenir audacieux ? L’encre est prête, la plume tremble encore.

L’Assemblée nationale donne un nouvel élan à la gouvernance publique avec deux lois audacieuses

Lomé, 26 mars 2025 – Hier, mardi, dans une ambiance empreinte de gravité et de consensus, l’Assemblée nationale togolaise, sous la houlette de Son Excellence Monsieur Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, a entériné à l’unanimité deux projets de loi d’envergure. En effet, ces textes, scrutés et peaufinés lors d’une séance plénière où siégeaient des figures de proue telles que Barcola Essowè Georges, Ministre de l’Économie et des Finances, et Pacôme Adjourouvi, Ministre des Droits de l’homme, redessinent les contours de la gestion publique au Togo. Par ailleurs, le premier revisite la loi n°2012-016 du 14 décembre 2012, qui donna vie à l’Office Togolais des Recettes (OTR), tandis que le second rénove le régime juridique des entreprises publiques, jusque-là régi par une législation datant de 1989. Ces réformes, loin d’être un simple toilettage législatif, ambitionnent de propulser le pays vers une gouvernance plus limpide et performante.

Des réformes nées d’un constat lucide

L’OTR, créé il y a douze ans pour doper la collecte des ressources publiques et en garantir la clarté, a certes affiché des avancées notables. Pourtant, un audit récent a jeté une lumière crue sur des failles béantes dans son ossature institutionnelle et sa gouvernance. Ces imperfections, freins à son plein épanouissement, ont poussé les autorités à réexaminer son cadre légal pour le rendre plus robuste face aux enjeux fiscaux et douaniers d’aujourd’hui.

De son côté, la loi n°90-26 de 1989, qui encadre les entreprises publiques depuis trois décennies et demie, semblait figée dans un passé révolu. Face à l’évolution des normes juridiques nationales, communautaires et internationales, elle peinait à répondre aux impératifs de dynamisme et de transparence. Cette obsolescence criante a conduit à une refonte ambitieuse, puisant dans les pratiques exemplaires des pays de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires).

L’Assemblée nationale togolaise adopte à l’unanimité deux lois clés pour moderniser la gouvernance publique, réformant l’OTR Des innovations pour une gouvernance réinventée

L’OTR : un nouveau souffle pour une mission élargie

Le texte revisitant l’OTR introduit des changements qui ne manquent ni d’audace ni de précision. Voici les grandes lignes de cette métamorphose :

  • Un champ d’action élargi : L’Office pourra désormais capter de nouvelles ressources, élargissant ainsi l’assiette fiscale tout en rationalisant ses efforts pour une efficacité accrue.
  • Une gouvernance épurée : exit le conseil de surveillance, place à un Conseil d’administration resserré, aux réunions mieux cadencées. Cette cure d’agilité vise à fluidifier les décisions et à aiguiser la réactivité.
  • Des nominations simplifiées : la désignation du commissaire général, des commissaires et des directeurs s’allègent, offrant également une souplesse inédite dans la gestion des talents.
  • Un contrôle affermi : L’Inspection générale d’État et l’Inspection générale des finances montent en première ligne pour veiller à une transparence sans faille et à une performance irréprochable.

En plus, ces ajustements, puisés aux meilleures sources internationales, dotent l’OTR d’une armure modernisée, apte à défier les tempêtes auxquelles font face les administrations fiscales contemporaines.

Entreprises publiques : un cadre juridique à la hauteur des ambitions

En outre, le second projet de loi, dédié aux entreprises publiques, n’est pas en reste. Il s’agit d’une refonte qui marie rigueur et modernité, avec pour ambition de les hisser au rang des standards mondiaux. Parmi les avancées notables :

  • Une harmonisation judicieuse : le texte s’aligne sur les cadres juridiques nationaux, régionaux et internationaux, offrant ainsi une cohérence salvatrice dans un monde interconnecté.
  • Une quête de performance : en s’inspirant des réussites de l’espace OHADA, il insuffle des pratiques de gouvernance plus strictes, gages d’efficacité et de rentabilité, sans sacrifier la clarté des comptes.

Un écho favorable et des promesses d’avenir dans la gouvernance publique au Togo 

Ces réformes n’ont pas laissé indifférents les acteurs présents. L’honorable Aklesso Atcholi, Président du Groupe parlementaire UNIR, a vanté leur portée pour une gouvernance plus diaphane, appelant ses pairs à les plébisciter sans réserve. Le ministre Barcola Essowè Georges, dans une allocution empreinte de reconnaissance, a salué la profondeur des débats parlementaires : « Ces lois sont des leviers précieux pour concrétiser la vision novatrice du gouvernement en matière de gestion publique. »

Quant au Président de l’Assemblée, Son Excellence Monsieur Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, il y a vu une preuve éclatante de la maturité de l’institution. Il a rendu un vibrant hommage à la clairvoyance du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, dont l’élan pour un Togo uni et florissant guide ces transformations. « Ces adoptions témoignent de notre engagement collectif pour un développement durable », a-t-il martelé, tout en insistant aussi sur l’urgence de textes d’application bien ciselés pour en garantir le succès.

Un pas décisif vers un Togo prospère

En somme, en adoptant ces deux lois, l’Assemblée nationale pose les jalons d’une gouvernance publique rajeunie et fortifiée. L’OTR, désormais mieux armé, et les entreprises publiques, repositionnées dans un cadre juridique affûté, incarnent l’ambition d’un Togo prêt à relever les défis du siècle. Ces réformes, ancrées dans une vision de transparence et d’efficacité, reflètent également l’aspiration du Président Faure Essozimna Gnassingbé à bâtir une nation plus solide et équitable.

Reste un défi de taille : traduire ces textes en actes concrets. La vigilance de l’Assemblée nationale, renforcée par l’avènement du bicaméralisme, sera cruciale pour s’assurer que ces lois ne demeurent pas des promesses sur papier, mais deviennent des moteurs tangibles du progrès togolais.

 

Le Togo : une gouvernance rénovée au service du peuple

Lomé, 26 mars 2025 – Le Togo s’est engagé avec une ardeur singulière dans une quête d’amélioration des conditions d’existence de ses habitants, de l’effervescente Lomé aux confins ruraux les plus reculés. En effet, sous l’impulsion de son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, président de la République, une refonte profonde de la gouvernance économique a vu le jour, visant à insuffler pertinence, cohérence et pérennité aux investissements publics. Cette ambition, portée par une vision stratégique, s’incarne dans des réformes audacieuses qui redéfinissent la manière dont le pays planifie son essor, en réponse aux tumultes d’un monde secoué par des crises protéiformes.

Gouvernance : Une planification réinventée face aux tempêtes

Le Togo n’échappe pas aux bourrasques qui ébranlent la planète : la pandémie de COVID-19, les soubresauts climatiques, les pénuries alimentaires et énergétiques, sans oublier l’insécurité qui gronde dans ses régions septentrionales. Ces défis, loin de paralyser la nation, ont galvanisé une volonté de concevoir des solutions promptes et judicieuses. Ainsi, la feuille de route gouvernementale 2020-2025, qui s’achève en cette fin d’année, a servi de phare, orientant les efforts vers des projets à fort retentissement pour le bien-être collectif. Cette nouvelle ère de planification, marquée par une écoute attentive des plaintes et des clameurs des populations, a donné naissance à des initiatives novatrices, taillées pour répondre aux aspirations les plus pressantes.

Au cœur de cette métamorphose se dresse une réforme du système de programmation des investissements publics, un mécanisme désormais affiné par des principes rigoureux. Les projets, triés avec une minutie d’orfèvre, s’alignent sur les priorités de la feuille de route, respectent les limites budgétaires et s’ouvrent aux financements privés pour soulager les coffres de l’État. Une coordination renforcée entre les ministères écarte les doublons, assurant une synergie limpide dans l’action publique. Ces garde-fous, loin d’être de simples abstractions, ont déjà porté leurs fruits : des infrastructures émergent, des services s’améliorent, et les conditions de vie, pas à pas, se parent d’un nouvel éclat.

Le leadership de Faure Gnassingbé : une boussole dans la tourmente

Rien de tout cela n’aurait vu le jour sans la constance éclairée du président Gnassingbé. Son engagement, tel un fil d’Ariane, guide le Togo à travers les méandres des crises mondiales et des contraintes nationales. Face à l’austérité imposée par l’accord avec le Fonds monétaire international – qui exige un déficit plafonné à 3 % du PIB –, il a enjoint les acteurs publics à une gestion économe des ressources ordinaires, tout en réservant des fonds substantiels aux initiatives qui transforment directement la vie des citoyens. Cette rigueur dans la gouvernance , alliée à une vision prospective, a permis au pays de tenir ses promesses, même lorsque les vents contraires soufflaient avec vigueur.

Le lancement du Programme d’Investissements Publics (PIP) 2026-2028 illustre cette dynamique. Lors de cette étape clé, les outils de planification ont été dévoilés aux partenaires du développement, avec une injonction claire : chaque projet doit refléter les ambitions nationales, s’inscrire dans une enveloppe budgétaire maîtrisée et mobiliser, autant que possible, des capitaux privés. Ce cadre, rigide, mais fécond, garantit que les ressources, rares et précieuses, irriguent les champs dans lesquels elles germeront le mieux.

Gouvernance : une fin qui résonne comme un horizon

Alors que le Togo s’apprête à clore un chapitre pour en ouvrir un autre, il se tient à la croisée des chemins, fort d’un bilan tangible et d’une espérance intacte. Les réformes impulsées par Faure Gnassingbé ne sont pas de simples échafaudages administratifs : elles sont les fondations d’un édifice où chaque Togolais pourrait, demain, trouver sa place sous un toit plus solide.  Que ce soit dans les rues animées de Lomé ou les villages paisibles du Nord, un même plan d’interrogation : ce travail acharné, cette quête constante d’une vie meilleure finira-t-il par engendrer une prospérité durable pour tout le pays ?

Togo : une renaissance cadastrale pour un sous-sol en lumière

Sous le ciel paisible du Togo, une transformation feutrée, mais profonde s’opère depuis 2019, portée par une volonté de réinventer la gestion des richesses enfouies dans son sol. Le Système de Cadastre Minier (SCM), ce répertoire des entrailles nationales, a été métamorphosé sous l’égide du Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM), un chantier ambitieux financé avec l’appui de la Banque mondiale. Loin des projecteurs, cette réforme s’impose comme une clé de voûte pour une gouvernance éclairée, où la transparence, l’efficacité et la durabilité deviennent les piliers d’un secteur minier en quête de renouveau.

Le cadastre minier : un sanctuaire de clarté

Mais qu’incarne au juste ce cadastre minier ? C’est un sanctuaire d’informations, un écrin où se recueillent les titres miniers, les identités de leurs détenteurs, les étendues exploitées et les autorisations délivrées. Tel un cartographe scrupuleux, il trace les contours d’un domaine stratégique, prévenant les querelles de frontières et dévoilant les arcanes d’une activité souvent drapée de mystère. En 2022, pas moins de 131 permis actifs, couvrant des trésors comme le phosphate, le calcaire, l’or ou le manganèse, ont été consignés dans ce registre désormais ouvert au regard public – une avancée qui redessine les rapports entre l’État, les exploitants et les citoyens.

Les enjeux d’une modernisation salutaire

Pourquoi, dès lors, s’atteler à une telle refonte ? Les réponses fusent aussi limpides que nécessaires. D’abord, la transparence, ce phare dans la nuit des pratiques opaques : en publiant en ligne les permis, leurs bénéficiaires et leurs périmètres, le Togo invite la confiance des investisseurs et la vigilance populaire. Puis, l’efficacité, fruit d’une digitalisation qui dépoussière les rouages administratifs, rendant les procédures aussi rapides qu’un souffle de vent. Ensuite, l’intégrité, avec une traçabilité qui écarte les spectres de la fraude et de la corruption. Enfin, un suivi méticuleux des obligations écologiques et sociales garantit la pérennité, empêchant le pillage du sous-sol au détriment de la surface.

Cadastre minier : une vision au-delà de l’extraction

Ce projet ne se borne pas à une prouesse technique ; il s’ancre dans une aspiration plus haute, celle d’une gouvernance qui transcende l’extraction brute pour embrasser l’équité et l’inclusion. Le Togo, dont les phosphates hissent le drapeau parmi les grands producteurs mondiaux, voit dans ce cadastre modernisé une chance de conjuguer richesse et responsabilité. Soutenu par le PDGM, le pays s’efforce de dépasser la malédiction des ressources qui, ailleurs, a trop souvent rimé avec désolation, offrant au contraire un modèle où la clarté devient un gage de prospérité.

La richesse véritable d’une nation

Et pourtant, derrière les écrans et les bases de données, c’est un récit plus vaste qui se tisse, celui d’une nation qui refuse de laisser ses joyaux souterrains n’être qu’un écho du passé ou un butin disputé. À Lomé comme dans les campagnes, cette réforme murmure une promesse : celle d’un Togo qui, en ordonnant ses mines, ordonne aussi son destin. Car dans ces lignes numérisées, dans ces permis révélés au grand jour, se joue une alchimie rare : transformer la pierre en lumière, l’invisible en évidence, le silence en dialogue. Ainsi, au cœur de ce discret bouleversement, une leçon s’élève, douce et souveraine : la vraie fortune d’un peuple ne réside pas seulement dans ce qu’il extrait, mais dans la manière dont il choisit de le contempler et de le léguer.

Lomé, phare de l’émancipation féminine

Dans une atmosphère empreinte d’allégresse et d’ambition, Lomé s’est parée de ses atours les plus solennels les 25 et 26 février 2025 pour accueillir le tout premier Forum régional des Organisations de la Société Civile axé sur l’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes. En effet, cet événement, véritable kaléidoscope d’échanges féconds, s’inscrit dans la mouvance d’un renouveau social et politique qui redessine les contours d’un Togo résolument tourné vers l’inclusion et la modernité.

En mobilisant experts, décideurs et acteurs autour de l'éducation des filles et de l'émancipation des femmes,

Émancipation :un prélude d’engagement et d’innovations stratégiques

À l’initiative de cet ambitieux rendez-vous, la cheffe du gouvernement, Mme Victoire Dogbe, a inauguré les travaux avec une solennité exemplaire, rappelant que l’avenir de toute nation se conjugue au pluriel et s’enrichit des talents de chacune de ses citoyennes. Dans une salle baignée de lumière et d’espérances, les voix issues de 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont unies pour forger, tel un précieux lexique de propositions, les stratégies visant à métamorphoser les défis en opportunités concrètes.

Au cœur de cette effervescence, la présence remarquable du Vice-Président de la Banque mondiale, M. Ousmane Diagana, et celle du Représentant de la Fondation Brazzaville ont conféré à ce forum une dimension internationale et technique inédite. Ensemble, ces acteurs se sont engagés dans une démarche résolument pragmatique et novatrice, où la théorie se conjugue avec l’action, afin de dessiner les contours d’un avenir où l’égalité des genres n’est plus une utopie, mais une réalité palpable.

En mobilisant experts, décideurs et acteurs autour de l'éducation des filles et de l'émancipation des femmes, La voix d’une diplomate visionnaire 

C’est dans ce contexte que Dr Sandra Ablamba Johnson, Ministre et Secrétaire Générale de la Présidence, s’est imposée en figure emblématique de cette dynamique. En présidant la cérémonie de clôture, elle a su, par sa verve mesurée et son éloquence inspirée, transcender le cadre conventionnel pour inviter chacun à œuvrer à l’édification d’un socle de réformes pérennes. D’une diction riche et raffinée, elle a rappelé que « la société civile, la vraie, doit demeurer le moteur et l’âme du changement, aux côtés des pouvoirs publics, pour garantir des réformes durables et inclusives ».

Cette allocution, qui se voulait à la fois incisive et empreinte d’humanisme, a trouvé un écho particulier auprès des participants. Car, dans le tumulte des échanges, chaque mot prononcé résonnait tel un hymne à l’espoir, incitant à transcender les barrières ancestrales pour embrasser la modernité avec audace et responsabilité.

En mobilisant experts, décideurs et acteurs autour de l'éducation des filles et de l'émancipation des femmes, Un credo pour l’émancipation féminine

Si le forum a été avant tout l’occasion de poser les jalons d’un dialogue constructif, il fut également le théâtre d’une revendication claire et éclatante : l’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes représentent les clés essentielles du progrès d’un pays. Comme le proclame avec une solennité rare le chef de l’État, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, « le progrès d’un pays se mesure à la place qu’il accorde à ses femmes et à ses filles ». « Car éduquer une fille, c’est bâtir une nation. » Telles furent les paroles qui se sont immiscées dans l’âme de chaque intervenant, rappelant que l’émancipation féminine n’est pas uniquement un impératif moral, mais également un levier stratégique de développement durable.

Les débats, d’une richesse inouïe, ont ainsi permis de dégager des axes d’actions concrets et adaptés aux réalités locales. Des propositions audacieuses ont été évoquées, allant de la mise en œuvre de programmes éducatifs innovants à l’instauration de mécanismes de financement inclusifs destinés à propulser l’entrepreneuriat féminin sur le devant de la scène économique régionale.

En mobilisant experts, décideurs et acteurs autour de l'éducation des filles et de l'émancipation des femmes, Vers un horizon de réformes pérennes

Loin de se cantonner à une simple vitrine d’échanges protocolaires, ce forum a été le catalyseur d’un élan collectif sans précédent. Il a mis en exergue la nécessité de poursuivre une collaboration étroite entre les sphères gouvernementales et la société civile, afin de transformer les engagements en actions concrètes. Dans cette optique, les partenaires présents se sont engagés à accompagner le Togo dans sa quête d’un développement qui s’articule autour de l’humain, des valeurs culturelles et d’une inclusion sans faille.

Au-delà des discours et des projets ambitieux, la force de cet événement résidait dans sa capacité à susciter une véritable communion des volontés. En unissant leurs forces et en partageant leurs expertises, les acteurs impliqués ont dressé la feuille de route d’un Togo où chaque femme et chaque jeune fille pourra, sans entrave, rêver, entreprendre et réussir.

Émancipation : la symphonie d’un avenir en devenir

À l’heure où le monde oscille entre traditions séculaires et modernités audacieuses, le Forum régional des OSC s’est révélé être le prélude d’une nouvelle symphonie pour l’Afrique. Plus qu’un simple rendez-vous, il incarne le souffle vivifiant d’une nation en mutation, où l’émancipation féminine se fait le fer de lance d’un progrès inclusif et pérenne. Dans le sillage de cet événement, le Togo se dresse tel un phare d’espérance, rappelant que chaque action concertée, chaque initiative éclairée, contribue à la partition d’un avenir dans lequel l’égalité des genres n’est plus un idéal lointain, mais la note magistrale d’une nation renaissante.

En définitive, alors que retentissent encore les échos de ces dialogues inspirants, il appartient à chacun de nous de faire vibrer cette mélodie de transformation. Car c’est dans l’union des cœurs et des esprits que se forge le destin d’un peuple : une nation où, à l’instar des étoiles guidant la nuit, les femmes et les filles illuminent le chemin vers un avenir radieux et inaltérable.

Victoire Dogbe et Miss Togo 2025 unissent leurs forces pour l’éducation des filles

Lomé, 18 février 2025 –  Dans un climat de renouveau éducatif et de promotion de l’égalité des sexes, Victoire Dogbe, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement de la République Togolaise, a rencontré dans la mi-journée Miss Togo 2025, Mlle Nadiratou Afolabi, lors d’un échange constructif qui illustre la synergie entre le secteur public et les initiatives de la société civile. Au cours de cette rencontre, les deux responsables ont discuté du projet social ambitieux de Mlle Afolabi, axé sur la scolarisation des jeunes filles, un chantier qui s’inscrit parfaitement dans la vision gouvernementale de favoriser l’éducation de base et l’émancipation des filles.

Victoire Dogbe, rencontre Miss Togo 2025, Mlle Nadiratou Afolabi, pour soutenir son projet de scolarisation des jeunes filles,Un projet social au cœur de la vision gouvernementale

Mlle Nadiratou Afolabi, élue Miss Togo 2025, a présenté son projet novateur visant à accroître l’accès à l’éducation pour les jeunes filles, en particulier dans les zones où les obstacles socio-économiques demeurent élevés. Selon elle, l’éducation représente non seulement un droit fondamental, mais aussi un levier essentiel de développement économique et social. « Chaque fille mérite de bénéficier d’une formation de qualité pour s’épanouir et contribuer activement au développement de notre pays », a-t-elle expliqué lors de l’échange.

De son côté, Victoire Dogbe a salué les résultats remarquables obtenus par ce projet, qui s’inscrit en parfaite adéquation avec les priorités définies par la feuille de route gouvernementale en matière d’éducation et d’égalité des genres. « Nous avons eu des échanges très productifs avec Mlle Afolabi. Son projet, axé sur la scolarisation des jeunes filles, est un exemple inspirant d’initiative citoyenne. Je tiens à féliciter Miss Togo 2025 pour ses efforts et à assurer le comité Miss Togo du soutien total du Gouvernement togolais dans la réalisation de cette belle initiative au service de l’éducation de base », a déclaré la cheffe du gouvernement.

Un partenariat stratégique pour l’avenir

Cette rencontre symbolise l’engagement du Togo en faveur d’un développement inclusif et équitable. L’initiative de Mlle Afolabi s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire les inégalités, à améliorer la qualité de l’enseignement de base et à favoriser l’autonomisation des jeunes filles. En soutenant ce projet, le gouvernement togolais espère non seulement renforcer l’accès à l’éducation pour toutes les filles, mais également créer un cercle vertueux d’émancipation qui contribuera à transformer durablement la société togolaise.

Les discussions ont également porté sur la mise en place de dispositifs de suivi et d’évaluation afin de mesurer l’impact de ces actions sur le terrain. L’objectif est de garantir que chaque investissement dans l’éducation se traduise par des bénéfices concrets pour la jeunesse et par une amélioration progressive des conditions de vie dans les communautés rurales et urbaines.

Victoire Dogbe, rencontre Miss Togo 2025, Mlle Nadiratou Afolabi, pour soutenir son projet de scolarisation des jeunes filles,Miss Togo 2025 : des perspectives prometteuses pour le Togo

Avec l’appui du gouvernement Togo, le projet de scolarisation des jeunes filles présenté par Miss Togo 2025 ouvre la voie à une coopération renforcée entre les acteurs publics et privés. Ce partenariat stratégique est envisagé comme un modèle réplicable qui pourrait inspirer d’autres initiatives similaires à travers la région, contribuant ainsi à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notamment en matière d’éducation et d’égalité des sexes.

En conclusion, cette rencontre entre Victoire Dogbe et Mlle Nadiratou Afolabi représente bien plus qu’un simple échange de vues : elle incarne une véritable dynamique de transformation sociale, où l’engagement des leaders politiques et l’initiative citoyenne se conjuguent pour bâtir un meilleur avenir pour les jeunes filles togolaises.

Victoire Dogbe félicite Awa Faly Ba pour une mission réussie en faveur des droits et de l’égalité des enfants

Lomé, 18 février 2025 –  Dans une déclaration marquante saluant les efforts de Plan International Togo, Victoire Dogbe, Première Ministre et cheffe du Gouvernement de la République togolaise, a tenu aujourd’hui à féliciter Mme Awa Faly Ba, directrice pays de Plan International Togo, à l’issue de sa mission dans le pays. « J’ai eu de fructueux échanges avec la directrice pays et je tiens à la féliciter pour les remarquables résultats obtenus dans le domaine des droits des enfants, de l’égalité pour les filles et des opportunités offertes à la jeunesse, conformément à notre feuille de route gouvernementale. Je lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions. »

Awa Faly Ba : des résultats concrets pour l’avenir des jeunes

Au cours de sa mission, Mme Awa Faly Ba a œuvré à mettre en œuvre des initiatives destinées à améliorer la vie des enfants et des jeunes au Togo. Les actions déployées dans le cadre des programmes de Plan International ont permis notamment de renforcer l’accès aux droits fondamentaux pour les enfants, de promouvoir l’égalité des sexes et de créer de nouvelles opportunités d’éducation et d’autonomisation pour la jeunesse togolaise. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus large, définie par le gouvernement, visant à bâtir un avenir où l’enfant est au cœur du développement national.

Un partenariat fort entre le gouvernement et la société civile

La collaboration étroite entre l’État togolais et Plan International Togo témoigne d’une volonté partagée de placer la protection de l’enfance et la promotion de l’égalité des genres au centre des priorités nationales. Grâce à ce partenariat, le Togo a pu bénéficier d’un appui technique et stratégique qui a permis de traduire en actions concrètes les engagements du gouvernement en faveur des droits des enfants et de l’autonomisation des filles.

Les échanges fructueux entre Victoire Dogbe et Mme Awa Faly Ba ont également permis d’identifier des pistes d’amélioration pour renforcer encore ces actions. Parmi les initiatives saluées figure la mise en place de projets éducatifs innovants, le renforcement des structures de soutien aux enfants vulnérables et l’adaptation de programmes de formation pour les jeunes, afin de les préparer à relever les défis du marché du travail et de la citoyenneté.

Victoire Dogbe félicite Awa Faly Ba pour les remarquables résultats de Plan International Togo en matière de droits des enfants, Vers de nouveaux horizons

Alors que Mme Awa Faly Ba se voit confier de nouvelles responsabilités, le Premier Ministre Dogbe se dit confiant quant à la continuité de ces succès. « Le Togo est résolument engagé dans une dynamique de progrès social et de développement inclusif, et je suis convaincue que ces initiatives continueront de porter leurs fruits », a-t-elle déclaré. Cette dynamique représente un exemple inspirant pour l’ensemble de la région, démontrant comment la synergie entre le secteur public et les organisations internationales peut contribuer à transformer la vie des plus jeunes et à favoriser un changement durable.

En conclusion, cette rencontre symbolise non seulement le succès d’une mission dédiée aux droits des enfants et à l’égalité des genres, mais aussi l’essor d’un modèle de coopération exemplaire entre le gouvernement togolais et les acteurs de la société civile. Le Togo, fort de ces réalisations, poursuit sa route vers un avenir plus équitable et prospère pour tous.

 

L’Unir scelle son hégémonie : Un Sénat reflet d’un panorama politique immuable

Lomé, 17 février 2025 – La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a rendu public, ce samedi, les résultats d’une consultation sénatoriale sans surprise, où l’Union pour la République (Unir) a accaparé 34 des 41 sièges en lice. Ce scrutin, premier du genre depuis l’avènement de la Vᵉ République, consacre une domination quasi-totale du parti présidentiel, laissant en marge une opposition éparpillée et symbolique. Yago Dabré, président de la Ceni, a présenté ces résultats sous un formalisme méthodique, soulignant une participation de 89 candidats pour séduire 1 706 grands électeurs, conseillers régionaux et municipaux durant une campagne atone, du 30 janvier au 13 février.

 L’opposition : une mosaïque d’ambitions individuelles

Si l’Unir assoit son emprise, les sept sièges résiduels illustrent un archipel d’intérêts divergents. L’Union des forces de changement (UFC), héritage symbolique de Gilchrist Olympio, ne parvient à sauver qu’un siège, tout comme l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) d’Aimé Gogue Addi et le Cercle des leaders émergents (CLE). Seul le parti Bâtir émerge avec deux sièges, tandis que deux indépendants, dont Robert Olympio, transfuge de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), défient les consignes de boycott de leurs anciennes formations pour s’ancrer dans l’hémicycle. Des voix discordantes dans un orchestre réglé au diapason du pouvoir.

Mécanismes d’un scrutin sous tension silencieuse 

Le processus électoral, bien que techniquement irréprochable selon la Ceni, s’est déroulé dans un climat de défiance latente. Les grands électeurs, issus des strates locales du pouvoir, ont opté pour un vote de continuité, reflétant moins une adhésion qu’une résignation à l’équation politique togolaise. La campagne, étouffée par l’ombre portée par la réforme constitutionnelle de mai 2024, a vu les candidats opposants lutter contre un plafond de verre médiatique et logistique.

La Constitution de 2024 : un levier pour une transition contrôlée

Avec ces résultats, la Cour suprême est désormais saisie pour une validation attendue comme une formalité. Subséquemment, le président Faure Gnassingbé nommera 20 sénateurs, complétant ainsi un Sénat de 61 membres. Cette prérogative, inscrite dans la nouvelle Constitution, conforte l’exécutif dans son rôle d’architecte des institutions.

Le futur Sénat et l’Assemblée nationale devront désigner conjointement le président de la République et le président du Conseil des ministres, scellant ainsi une transition vers un régime semi-parlementaire ou plutôt un « hyper-présidentialisme masqué », selon des constitutionnalistes critiques.

Perspectives : une Vᵉ République sous perfusion politique 

L’installation prochaine du Sénat acte une ère institutionnelle inédite, mais non sans ambigüités. Si l’Unir commémore une victoire prévisible, l’abstention larvée des électeurs ordinaires et la marginalisation programmée de l’opposition interrogent la légitimité populaire de cette nouvelle architecture.

« Un Sénat né sous X, conçu pour perpétuer une généalogie du pouvoir plutôt que pour incarner une rupture. »Observateur anonyme de la société civile.

Lomé, laboratoire d’un autoritarisme éclairé ?

Ces élections sénatoriales, bien que techniques, révèlent une stratégie de long terme : verrouiller les instances décisionnelles tout en offrant une vitrine pluraliste. Le Togo entre dans sa Vᵉ République avec un paradoxe : un système renouvelé dans la forme, mais immuable dans le fond.

Togo à l’heure de la révolution identitaire avec e-ID Togo

Alors que l’aube de 2025 se profile, le Togo s’engage dans une entreprise inédite : cartographier son humanité. Depuis la fin novembre 2024, une campagne de recensement biométrique, baptisée e-ID Togo, déploie méthodiquement ses ailes sur le territoire. En effet, premier acteur de cette épopée technico-civique, la région des Savanes, située au nord du pays, sert de laboratoire à cette opération d’envergure.

Cependant, Initialement prévue pour clore son chapitre fin janvier, l’Agence nationale d’identification (ANID) a octroyé un sursis de six jours aux habitants, prolongeant les inscriptions jusqu’au 13 février. Une décision pragmatique, visant à englober les ultimes récalcitrants ou les âmes éloignées des centres d’enrôlement.

L’architecture d’un projet pharaonique 

Conçu pour s’étirer sur huit lunes, ce projet vise à ciseler une identité légale pour chaque résident, qu’il soit natif ou hôte du territoire. Par ailleurs, le gouvernement togolais, par cette initiative, ambitionne de tisser un filet administratif sans faille, où chaque individu devient un maillon reconnu, apte à revendiquer droits et services essentiels. « Il s’agit de combler les brèches de l’inclusion », souligne un porte-parole de l’ANID, insistant sur la dimension sociale d’un dispositif souvent perçu comme froidement technocratique.

Dans les Savanes, cette démarche se mue en test crucial. Les défis ? Concilier impératifs logistiques et acceptation populaire. Les centres d’opérations, parfois implantés dans des zones reculées, doivent surmonter des écueils matériels : énergie capricieuse, connexions intermittentes, tout en rassurant des populations parfois méfiantes face à l’empreinte numérique. « L’enjeu est double : capturer des données infaillibles et instaurer un dialogue de confiance », explique un agent de terrain, arpentant villages et quartiers pour démystifier le processus.

e-ID Togo : une chronologie en escargot, mais déterminée

Si les Savanes ouvrent le bal, les autres régions emboîteront le pas selon un calendrier échelonné. Cette progressivité, loin d’être un aveu de lenteur, répond à une stratégie dematuration contrôlée. Chaque phase sera scrutée, ajustée, avant de déployer l’effort vers le sud. « On ne bâtit pas une identité nationale en un claquement de doigts. « C’est une mosaïque qui exige patience et précision », commente un expert en gouvernance numérique.

L’extension des délais dans les Savanes illustre cette philosophie : plutôt que de contraindre, l’ANID préfère éduquer. Des médiateurs locaux, formés aux enjeux techniques, sillonnent les marchés et les lieux de culte pour vanter les mérites d’une identité biométrique, sésame futur pour l’accès à la santé, à l’éducation ou même aux aides sociales.

Au-delà des chiffres : une quête de légitimité

Ce recensement dépasse la simple collecte de données. Il incarne une volonté politique de redéfinir le contrat entre l’État et le citoyen. Dans un pays où près de 40 % des habitants vivent en zone rurale, souvent sans papiers officiels, l’e-ID Togo promet de sortir des limbes administratives des milliers d’anonymes. « C’est une renaissance civique », s’enthousiasme une enseignante de Dapaong, venue s’enregistrer avec ses élèves.

Cette ambition tiendra-t-elle le choc face à la réalité du terrain ? Néanmoins, les observateurs internationaux saluent l’initiative, tout en appelant à la vigilance : protection des données, formation des agents, pérennité des infrastructures… Autant de défis qui transformeront cette odyssée biométrique en véritable cas d’école pour l’Afrique de l’Ouest.

En attendant, dans les Savanes, les machines à capturer les iris et les empreintes continuent de bourdonner. Chaque enregistrement réussi est un pas vers un Togo où l’identité, enfin, ne sera plus un privilège, mais un droit intangible.

Togo : un appel à la cohésion sociale dans la préfecture du Haho

Préfecture du Haho, 3 fevrier 2025 — Vendredi dernier, le Ministre d’État, Ministre des Ressources Halieutiques, Animales et de la Réglementation de la Transhumance, le Général Damehame Yark, a tenu une séance de travail dans la préfecture du Haho, située dans la région des Plateaux au Togo. Par ailleurs, lors de cette rencontre, il a exhorté les bouviers et les producteurs agricoles à promouvoir la paix et la cohésion sociale, soulignant l’importance d’une coexistence harmonieuse pour le développement socio-économique de la région.

Le Ministre d'État, le Général Damehame Yark, exhorte les bouviers et les producteurs agricoles à promouvoir la paix et la cohésion sociale Conflits de transhumance : une tension persistante au Togo

Les relations entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires au Togo sont souvent marquées par des tensions. Les conflits liés à la transhumance ont entraîné des affrontements violents, causant des pertes en vies humaines et des destructions de biens. En 2020, ces conflits ont fait 12 morts dans le pays. Les causes principales identifiées incluent l’entrée précoce et le départ tardif des transhumants, le non-respect des points d’entrée, le pâturage nocturne, la complicité des éleveurs sédentaires et le déplacement des transhumants hors des couloirs prévus.

Le Ministre d'État, le Général Damehame Yark, exhorte les bouviers et les producteurs agricoles à promouvoir la paix et la cohésion sociale Mesures gouvernementales pour une cohésion sociale

Pour prévenir ces incidents, le gouvernement togolais a mis en place des mesures telles que l’adoption du Plan Opérationnel de Gestion de la Transhumance, qui préconise une gestion apaisée à travers la coexistence pacifique entre les différentes communautés. Les autorités ont également mené des campagnes de sensibilisation pour informer les acteurs concernés sur les bonnes pratiques à adopter.

Lors de la séance de travail dans le Haho, le Général Damehame Yark a insisté sur la nécessité pour les bouviers de respecter les itinéraires de transhumance et les zones de pâturage autorisées, tout en appelant les producteurs agricoles à faire preuve de tolérance et de compréhension. Il a également encouragé la mise en place de comités locaux de dialogue pour résoudre les différends de manière pacifique.

En somme, cette initiative s’inscrit dans une série d’actions entreprises par le ministère pour renforcer la cohésion sociale et assurer une gestion durable des ressources pastorales au Togo. En promouvant le dialogue et la compréhension mutuelle, les autorités espèrent réduire les tensions entre bouviers et agriculteurs, contribuant ainsi à la stabilité et au développement du pays.

Faure Gnassingbé : le sphinx moderne qui sculpte l’Éden togolais

Lomé, 31 janvier 2025 — À l’heure où les nations africaines naviguent entre turbulences géopolitiques et quêtes identitaires, le Togo, sous l’égide du Président Faure Gnassingbé, esquisse une trajectoire singulière. En effet, tel un archéologue de la modernité, le chef de l’État togolais cisèle patiemment un édifice où stabilité rime avec prospérité inclusive, défiant les fatalités d’un continent souvent réduit à ses convulsions.

Une gouvernance à l’épreuve du chrono 

Depuis son accession au pouvoir, Faure Gnassingbé incarne une politique du compas : une gouvernance calibrée entre pragmatisme économique et vision télescopique. Loin des postures éphémères, son régime s’appuie sur un triptyque inébranlable : réformes structurelles, infrastructures pharaoniques, inclusion sociale, transformant le Togo en un phénix économique surgi des cendres des défis hérités.

En plus, le Plan National de Développement (PND), pierre angulaire de cette renaissance, agit comme un levain pour l’industrialisation, l’agriculture et un réseau routier et portuaire étoffé, attirant investisseurs étrangers et créant un écosystème d’emplois pour une jeunesse en quête d’horizons.

L’inclusion ou l’art de la dialectique sociale  

Par ailleurs, si les chiffres économiques étincellent, le véritable génie du mandat réside dans sa dialectique sociale. L’Assurance maladie universelle, comparée à un bouclier hygiéniste, et les programmes dédiés aux femmes entrepreneures, ces alchimistes de l’informel, révèlent une philosophie où la croissance ne se mesure pas qu’en points de PIB, mais en indices de dignité.

« Le développement est un édifice dont chaque pierre doit porter l’empreinte de l’équité », a souvent martelé le Président, pour qui l’agora socio-économique ne saurait exclure les laissés-pour-compte.

Éducation : le laboratoire des mémoires futures  

En plus, dans l’ombre des chantiers bétonnés, une révolution plus subtile se trame : celle des salles de classe et des centres de formation. En métamorphosant l’éducation en laboratoire des mémoires futures, le gouvernement mise sur une jeunesse polyglotte des langages technologiques et entrepreneuriaux. Ces initiatives, loin d’être de simples gymnases intellectuels, visent aussi à forger une relève capable de jongler avec les défis du XXIe siècle, transformant le Togo en une sphérule de compétences dans un monde globalisé.

Diplomatie : l’art de la pyramide inversée

Sur l’échiquier ouest-africain, Faure Gnassingbé joue les équilibristes. Médiateur dans les crises régionales, promoteur infatigable de l’intégration économique et sécuritaire, il hisse le Togo au rang de petite puissance à l’envergure catalytique. D’ailleurs, son approche, comparée à une pyramide inversée, place le pays comme pivot incontournable, où la discrétion le dispute à l’efficacité. Une stratégie qui, au-delà des arènes diplomatiques, consolide l’image d’un État à la fois ancré dans son terroir et ouvert aux synergies continentales.

L’héritage en marbre et en sève

Critiqués par certains pour un tempo réformiste jugé parfois trop mesuré, les détracteurs peinent à nier l’évidence : sous Gnassingbé, le Togo échappe à la léthargie des possibles. Entre routes bitumées sillonnant jadis des terres ocre et usines surgissant comme des miracles ferroconcrets, le pays se mue en un palimpseste dans lequel chaque couche raconte une métamorphose.

Cependant, la question est de savoir si cette œuvre, qui est à la fois un film institutionnel et une épopée silencieuse, sera à la hauteur des caprices du temps. Mais pour l’heure, Faure Gnassingbé, en scribe des temps modernes, continue d’écrire une histoire dans laquelle le Togo n’est plus un élève, mais un professeur de résilience.

 

Kara : ONU Togo mise sur la gestion inclusive des ressources

La ville de Kara, située au cœur de la région des savanes, est depuis hier le théâtre d’une rencontre capitale pour l’avenir de la gestion des ressources naturelles et de la promotion de la sécurité communautaire. En effet, un atelier de consultation des parties prenantes a réuni une pléiade d’acteurs clés autour du projet intitulé « Appui à la prévention des conflits dans la région des Savanes pour une gestion inclusive et durable des ressources naturelles et la promotion de la sécurité communautaire ».

Une rencontre capitale à Kara, réunissant divers acteurs pour élaborer un projet de gestion durable des ressources naturelles Une démarche inclusive pour une gestion durable

L’événement a rassemblé les gouverneurs des régions des Savanes et de Kara, des représentants des ministères sectoriels, des autorités locales et des acteurs de la société civile. Ces participants ont pris part activement à une réflexion collective, co-construisant le projet tout en intégrant les préoccupations et les spécificités de chaque partie prenante. Leur objectif est clair : garantir une gestion durable des ressources naturelles de cette région, à la fois riches et fragiles, tout en renforçant la cohésion sociale et la sécurité des communautés locales.

Une rencontre capitale à Kara, réunissant divers acteurs pour élaborer un projet de gestion durable des ressources naturelles Agences de l’ONU en première ligne de la concertation

Cette démarche, fondée sur une vaste concertation, est une initiative conjointe de trois agences des Nations Unies présentes au Togo : le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ces organisations ont établi cette plateforme de dialogue afin de promouvoir une gestion harmonieuse des ressources naturelles et de prévenir les conflits potentiels liés à leur exploitation.

Vers une gouvernance partagée et durable des ressources

Ce projet, à la fois ambitieux et novateur, repose sur un principe fondamental : l’inclusion. L’idée est d’engager de manière significative tous les acteurs concernés, des autorités traditionnelles aux organisations communautaires, en passant par les institutions publiques. Ainsi, cette rencontre n’est pas simplement un lieu d’échange, mais également un point de départ pour une mobilisation collective en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles. Le défi est de taille : concilier développement économique, préservation de l’environnement et renforcement de la sécurité.

La consultation qui se déroule à Kara se veut donc une étape préliminaire dans l’élaboration d’un projet qui, à terme, pourrait redéfinir les rapports entre les populations et leur environnement, tout en assurant une meilleure gestion des conflits. En rassemblant un éventail aussi large de participants, l’atelier ambitionne de jeter les bases d’une gouvernance partagée, où chaque voix compte et où chaque acteur est responsable du bien-être collectif.

En somme, ce processus de co-construction, qui se veut transparent et inclusif, pourrait bien faire figure de modèle dans la région, un exemple de collaboration où la gestion des ressources naturelles devient un levier pour renforcer la paix sociale et promouvoir un développement harmonieux et durable.

 

Sénatoriales 2025 : Lancement de la campagne électorale

C’est sur fond de grandes aspirations démocratiques que la campagne pour les élections sénatoriales de 2025 a officiellement débuté, ce jeudi 30 janvier, marquant ainsi le coup d’envoi d’un processus électoral fondamental pour la représentation des collectivités territoriales au sein de la chambre haute du Togo. Pendant deux semaines, les candidats auront l’opportunité de se faire connaître et d’exposer leurs projets devant un corps électoral particulier : les conseillers municipaux et régionaux, élus représentants des collectivités locales.

Un moment d’intensification de la communication politique

Les premières étapes de cette campagne, qui s’annonce à la fois poussée et structurante, ont été jalonnées par des événements clés, dont le tirage au sort effectué par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) le lundi 27 janvier. Ce dernier a déterminé l’ordre de passage des messages des candidats sur les médias publics, une étape hautement symbolique marquant le début de la bataille médiatique qui s’intensifiera dans les jours à venir. C’est dans cet espace d’expression libre que les compétiteurs politiques devront rivaliser de stratégies pour convaincre l’électorat, fort de sa responsabilité dans la désignation des 41 sénateurs à pourvoir.

Le combat qui se profile sur la scène médiatique et sur le terrain électoral sera sans conteste une bataille de propositions concrètes et de mobilisation collective, où chaque candidat devra s’efforcer d’installer une dynamique positive autour de ses idées et de son image.

Un scrutin décisif pour les 89 prétendants

Ce sont 89 candidats, issus de divers horizons politiques, qu’il s’agisse de partis traditionnels ou de listes indépendantes, qui briguent les 41 sièges en jeu lors de ces élections sénatoriales. Un véritable théâtre démocratique où la diversité des candidats se conjugue à la pluralité des idées. La campagne, bien que relativement courte, s’annonce d’une densité rare, avec des enjeux clairs pour l’avenir politique et institutionnel du pays. À travers leurs discours et leurs propositions, les compétiteurs devront démontrer non seulement leur capacité à incarner les attentes des collectivités territoriales, mais également à mettre en œuvre des projets qui impacteront directement la vie des citoyens.

Une date déterminante : le 15 février 2025

Le 15 février 2025, date du scrutin, se profile ainsi comme un moment charnière dans le parcours démocratique du Togo. Cette élection, d’ampleur nationale, va au-delà d’un simple renouvellement des membres du Sénat : elle incarne une mobilisation citoyenne autour des valeurs démocratiques et du renforcement de l’institution. L’enjeu est de taille, tant la composition du Sénat, la chambre haute du pays, joue un rôle primordial dans la validation des lois et la construction des réformes stratégiques pour l’avenir du pays.

Un climat politique serein mais déterminé

Dans un climat marqué par un respect scrupuleux des règles de l’égalité de traitement entre les candidats et l’équité des messages diffusés, l’atmosphère semble propice à une campagne menée dans la plus grande transparence. Toutefois, la compétition sera âpre, chaque candidat cherchant à se démarquer par des idées novatrices et une connexion forte avec les préoccupations des collectivités locales. Les jours à venir seront ainsi empreints d’une frénésie de débats, de rencontres et d’interventions publiques, véritables thermomètres du rapport de force politique à l’approche du scrutin décisif.

Vers un futur politique renouvelé ?

Les élections sénatoriales de 2025 constituent une opportunité de renouvellement pour le paysage politique togolais. La mobilisation électorale promet d’être un véritable test de force, tant pour les partis établis que pour les nouvelles figures politiques qui émergent sur la scène nationale. Chaque candidate et chaque candidat, qu’il s’agisse d’un acteur expérimenté de la politique togolaise ou d’un nouvel entrant, est conscient qu’il véhicule un message. Ce message doit non seulement résonner dans les esprits des électeurs, mais aussi répondre aux attentes croissantes d’une population avide de solutions concrètes pour son développement.

L’échéance du 15 février 2025 s’annonce ainsi comme un moment décisif pour redéfinir la représentation politique des collectivités territoriales, dans un esprit de renouvellement et de dynamisme.

Le ministre Natchaba en tournée de proximité : Un début d’année sous le sceau du dialogue

 Lomé, le 27 janvier 2025 – Dans une dynamique de renforcement du dialogue social et d’une écoute attentive des acteurs du secteur éducatif, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka-Malik Natchaba, a réalisé une série de visites de courtoisie auprès des différents acteurs de son département.

Le ministre Natchaba échange avec les acteurs de l'éducation au Togo pour tracer les contours d'une collaboration fructueuse Ces rencontres, qui se sont déroulées du 20 au 23 janvier dernier, ont été l’occasion pour le ministre de présenter ses vœux les meilleurs à l’ensemble du personnel du ministère, aux directeurs des structures rattachées ainsi qu’aux représentants des écoles privées. Au-delà des échanges de vœux traditionnels, le ministre a saisi cette opportunité pour renforcer les liens avec ses partenaires et définir les axes d’une collaboration fructueuse pour l’année à venir. Ensemble, ils ont convenu de mettre en œuvre de nouveaux projets visant à améliorer les conditions d’enseignement dans les écoles

En se rendant successivement au ministère, à l’École Normale Supérieure d’Atakpamé et à l’Université de Kara, le ministre Natchaba a démontré son attachement à une gouvernance inclusive et participative. Ces déplacements ont été l’occasion de rappeler l’importance de l’éducation dans le développement du pays et de souligner l’engagement du gouvernement à œuvrer pour l’amélioration continue du système éducatif.

Les échanges avec les personnels enseignant et administratif ont porté sur les défis auxquels le secteur fait face, mais aussi sur les perspectives. Le ministre a, à cette occasion, réaffirmé sa détermination à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour garantir une éducation de qualité à tous les Togolais.

En somme, cette tournée de proximité s’inscrit dans une démarche globale visant à renforcer la confiance entre les différents acteurs du secteur éducatif et à mobiliser toutes les énergies pour relever les défis de l’heure.

 

Togo : Quand l’opposition réclame des élections et le gouvernement sert un menu parlementaire

Lomé, 14 janvier 2025 – Togo, le royaume de Faure Gnassingbé, est en pleine effervescence politique. Une coalition de quatre partis d’opposition et dix organisations de la société civile, déterminée à mettre fin à ce qu’elle qualifie de « festin sans fin » au sommet de l’État, réclame la tenue d’élections présidentielles. Leur argument ? Le quatrième mandat de Faure Gnassingbé doit prendre fin le 20 février 2025. Mais voilà, le gouvernement, en maître d’un banquet parlementaire, n’a pas l’intention de desservir la table si facilement.

Une coalition qui ne mâche pas ses mots

Les partis d’opposition, parmi lesquels l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), sont à couteaux tirés avec le régime en place. Pour eux, les changements constitutionnels de 2024, qui ont introduit la Vᵉ République et instauré un régime parlementaire, ne sont rien de plus qu’un subterfuge pour prolonger l’indigestion démocratique.

En plus, ces partis ont trouvé des alliés de choix dans des organisations de la société civile telles que Novation International, Tournons la Page-Togo et Front Togo Debout. Ensemble, ils entendent mobiliser les citoyens pour un retour à l’ordre constitutionnel. À les entendre, il est temps de nettoyer la vaisselle politique et de servir un nouveau menu électoral.

Un hommage au passé et un pied de nez au présent

Par ailleurs, lors d’une conférence de presse tenue le 13 janvier, la coalition a rendu hommage à Sylvanus Olympio, le premier président du Togo, tout en dressant un parallèle acide entre son idéal démocratique et ce qu’ils perçoivent comme un régime oppressif actuel. Une manière élégante de rappeler que, si Olympio a été le premier à dresser la table de la démocratie togolaise, ses successeurs ont apparemment confondu les sièges du pouvoir avec des chaises longues.

Le professeur David Dosseh, du Front citoyen Togo Debout (FCTD), a prophétisé : « Ce 13 janvier marque le début d’une nouvelle phase de résistance. » Un avertissement que le régime ferait bien de prendre au sérieux, à moins de vouloir se retrouver avec une insurrection servie à la carte.

L’année du grand cru politique selon l’opposition ?

2025 s’annonce donc comme une année charnière pour le Togo. D’un côté, une opposition et une société civile prêtes à en découdre pour obtenir des élections présidentielles ; de l’autre, un gouvernement qui semble avoir troqué l’urne pour un Parlement, espérant ainsi garder la main sur le grand banquet du pouvoir.

Alors que l’opposition brandit la Constitution de 1992 comme une recette sacrée, le gouvernement, lui, s’affaire à préparer un régime parlementaire aux petits oignons. Reste à voir si les citoyens togolais vont se contenter de ce menu politique imposé ou s’ils exigeront aussi une nouvelle carte des plats électoraux. En attendant, le Togo est suspendu à cette intrigue politico-gastronomique. Que le meilleur cuisinier gagne !