Sous les auspices de la Vᵉ République, le Togo opère une mue gouvernementale inédite : un exécutif resserré, stratégiquement réorienté, armé de concepts avant-gardistes.
Lomé, 10 octobre 2025 – Dans un élan de renouveau administratif, le Togo a inauguré, le mercredi dernier, son tout premier gouvernement issu de la Vᵉ République. Cette formation, qui se distingue par une orientation résolument prospective, incarne une rupture dans la manière d’exercer le pouvoir exécutif, en priorisant l’adaptabilité et l’efficacité des mécanismes étatiques. Avec une architecture allégée et des attributions repensées, cette équipe vise à catalyser les transformations sociétales et économiques du pays, en s’appuyant sur des concepts inédits pour structurer l’action collective.
Vᵉ République au Togo : une structure allégée au service de l’excellence administrative
Au cœur de cette reconfiguration se trouve une réduction notable des effectifs, témoignant d’une quête d’optimisation des ressources humaines au sein de l’appareil d’État. L’exécutif compte désormais 27 titulaires de portefeuilles, avec 10 collaborateurs délégués, contre 36 responsables dans la précédente configuration transitoire d’août 2024 – laquelle comptait quatre délégués et deux conseillers auprès du chef de l’État. Cette contraction, d’une ampleur d’environ un tiers, reflète une stratégie de rationalisation permettant une concentration accrue sur les priorités nationales tout en favorisant une coordination plus fluide.
Des renforts stratégiques pour renforcer les fronts clés
Huit figures fraîches intègrent cette constellation gouvernementale, apportant une diversité d’expertises pour dynamiser des secteurs pivots. Kodjo Adedze réintègre ainsi les rênes de l’aménagement territorial, de l’urbanisme et de l’habitat, avec pour mission de tracer les contours d’un développement urbain inclusif. Mama Omorou prend les commandes de l’instruction publique, tandis que Badanam Patoki est investi de la prospective économique et de la surveillance des tendances globales.
Martine Moni Sankaredja, quant à elle, pilote les dynamiques d’inclusion sociale, de parité, de cohésion familiale et de sauvegarde de la jeunesse. Par ailleurs, Séna Alipui assiste le responsable de l’aménagement territorial en matière de gestion hydraulique et d’assainissement ; Yackoley Johnson soutient les initiatives diplomatiques ; Kossi Tenou appuie les leviers économiques ; et Gado Tchangbedji accompagne les avancées dans l’enseignement supérieur.
Des réorientations internes pour une cohérence renforcée
Cinq acteurs déjà chevronnés de l’ancienne mouture voient leurs responsabilités réajustées, afin d’harmoniser les efforts interministériels. Gilbert Bawara est appelé à orchestrer les liens avec les instances législatives et constitutionnelles. Dodzi Kokoroko assume désormais la préservation écologique, la gestion des patrimoines sylvestres, la vigilance littorale et l’adaptation aux mutations climatiques.
Adjourouvi hérite de la justice, enrichie d’une composante dédiée aux libertés fondamentales. Isaac Tchiakpe, pour sa part, se charge de promouvoir le secteur du voyage, les expressions culturelles et les industries créatives. Enfin, Jean-Marie Koffi Tessi dirige la santé publique, de l’assainissement général, de l’accès universel aux soins et des régimes d’assurance maladie.
Vᵉ République au Togo : des concepts avant-gardistes pour redéfinir les enjeux nationaux
Ce qui frappe particulièrement dans cette composition est l’émergence de vocables novateurs dans la nomenclature des charges ministérielles, signalant une ambition de repenser les paradigmes de l’intervention publique. On y décèle des accents sur la performance des administrations, l’économie inclusive et collaborative, la prospective sécuritaire, l’autonomie nutritionnelle, l’indépendance financière, les mécanismes de cohésion sociale, les réponses aux défis environnementaux, ou encore la certification des standards. Ces innovations lexicales traduisent une vision holistique, où l’État se positionne comme un facilitateur agile face aux défis contemporains.
En somme, en choisissant de nommer autrement pour penser autrement, le Togo esquisse une nouvelle grammaire de l’État. Derrière chaque intitulé ministériel se profile une ambition claire : faire de l’innovation un levier de transformation tangible. Mais au-delà du renouveau , seule l’action sur le terrain pourra incarner la vision portée par cette Vᵉ République.
L’architecture est posée, les fondations semblent solides, pourtant une interrogation demeure. Cette audace sémantique saura-t-elle se traduire en résultats concrets et mesurables pour les citoyens togolais, dont les récentes revendications contre l’ancien exécutif et les appels à la démission du président du conseil témoignent d’une attente profonde de changement ?






Médias et législation : Le Togo face au défi de la régulation numérique

Un rôle constitutionnel renforcé
Rapport du CNDH : Le Parlement promet un suivi rigoureux.
Une campagne ancrée dans
Un message de continuité solidaire
Badou : Des urnes à la transformation urbaine
TOVIA : Une caravane offensive pour une campagne de proximité
Un bilan revendiqué, des défis assumés
Une campagne au pas soutenu
Un meeting aux allures de mobilisation populaire
Baguida et Bè : La campagne est lancée, les regards sont braqués
Réforme constitutionnelle et dynastie au pouvoir : les racines de l’indignation
Entre exil et revendications : Les voix de la contestation togolaise
Lomé, carrefour d’un peuple : Entre peur et désir de changement
Silence troublant et vidéo choc : la mise en scène d’une volonté brisée