À Lomé, le lancement du 3ᵉ Plan d’Action National pour l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité marque un tournant stratégique : les femmes et les jeunes deviennent les piliers d’une paix durable et inclusive.
Lomé, 18 septembre 2025 – Un vent d’espoir souffle pour la paix et l’égalité au Togo. Hier, mercredi, le pays a dévoilé son 3ᵉ Plan d’Action National (PAN) 2026-2030 pour l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité, une initiative phare alignée sur la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Avec un budget de 2,4 milliards de FCFA, ce plan audacieux place les femmes et les jeunes au cœur de la prévention et de la gestion des conflits, marquant ainsi une étape décisive pour un Togo plus inclusif et pacifique. Dans un pays où la stabilité est un bien précieux, cette ambition pourrait redéfinir l’avenir.
Un engagement fort pour l’inclusion : les femmes comme actrices du changement
D’ailleurs, le PAN 2026-2030 n’est pas une simple feuille de route : c’est un pari sur le pouvoir des femmes et des jeunes pour bâtir une société résiliente. Ses objectifs sont clairs : renforcer leur participation active dans la prévention des conflits, la gestion des crises et la transformation des tensions à travers des initiatives concrètes. Celles-ci incluent des formations, des campagnes de sensibilisation et des projets communautaires. Que ce soit dans les villages ou les instances décisionnelles, l’idée est de donner une voix aux femmes pour qu’elles façonnent un Togo apaisé.
En plus, le lancement, orchestré par le Ministère de l’Action Sociale en partenariat avec le PNUD Togo et l’ONG WANEP-Togo, illustre une collaboration exemplaire. WANEP, fer de lance de la paix en Afrique de l’Ouest, s’engage à accompagner chaque étape, des ateliers locaux aux dialogues nationaux. « Les femmes ne sont pas seulement des victimes des conflits, elles sont des actrices clés de la paix », a déclaré une représentante de l’organisation lors de la cérémonie.
Un changement de paradigme : l’investissement dans l’inclusion pour la stabilité
Adoptée en 2000, la résolution 1325 de l’ONU reconnaît le rôle essentiel des femmes dans la construction de la paix et la nécessité de les protéger dans les contextes de crise. Au Togo, où les tensions sociales et politiques ont parfois marqué l’histoire, ce 3ᵉ PAN s’inscrit dans une volonté de moderniser les approches de gouvernance. Ainsi, avec 2,4 milliards de FCFA mobilisés, le plan financera des initiatives sur cinq ans pour former des médiatrices communautaires, intégrer les jeunes filles dans les processus de dialogue et promouvoir l’égalité dans les instances de décision.
En fait, ce 3ᵉ PAN, c’est un changement de paradigme. En misant sur les femmes, le Togo ne se contente pas de répondre à des impératifs mondiaux ; il investit également dans une société où la paix durable passe par l’inclusion. Des projets pilotes dans les régions des Savanes et des Plateaux, zones souvent touchées par des tensions locales, montrent déjà des résultats prometteurs, comme des comités de paix animés par des femmes.
La route de la paix : un appel à l’action collective
Le lancement à Lomé, sous le haut patronage des autorités togolaises, a réuni décideurs, activistes et citoyens, tous unis par un même credo : la paix ne se construit pas sans les femmes. Le PNUD Togo, cheville ouvrière du projet, insiste ainsi sur l’importance d’une mobilisation nationale pour faire vivre cet agenda. « Chaque Togolaise, chaque jeune, doit se sentir concerné », a lancé un représentant du programme.
Ce plan n’est pas qu’un document : c’est une promesse d’un avenir où les voix féminines résonnent dans les conseils de paix, où les jeunes filles deviennent aussi des ambassadrices du dialogue. Lomé a planté une graine. En somme, la route est tracée, mais l’essentiel reste à faire : ce plan parviendra-t-il à débloquer les financements et à briser les barrières culturelles pour bâtir un Togo où l’égalité est la pierre angulaire d’une paix durable ?