le MIATO 2025 ouvre ses portes à l’éclat burkinabè

Lomé,10 février 2025 –  À l’orée de la saison des pluies, Lomé, cité balnéaire aux allures de phénix économique, s’apprêtera à dérouler le tapis vermillon de sa quatrième édition du Marché international de l’artisanat (MIATO). En effet, du 23 avril au 4 mai, la capitale togolaise se muera en palais éphémère où se croiseront mains habiles et regards curieux, sous le patronage remarqué du Burkina Faso, nation invitée. Un événement qui, loin de se réduire à une foire commerciale, s’érige en chambre d’échos des mémoires matérielles africaines.

MIATO : une odyssée artisanale aux racines profondes

Créé en 2019, le MIATO s’est imposé comme un symposium incontesté des métiers d’art, transcendant les frontières pour tisser une toile de dialogues entre potiers, tisserands, forgerons et autres gardiens de traditions. Avec une affluence ayant crû exponentiellement, 2 000 exposants et près de 400 000 visiteurs issus d’une vingtaine de pays lors de la dernière édition, cette biennale est bien plus qu’un marché : c’est une agora où se négocient non des prix, mais des héritages.

« Le MIATO incarne une respiration économique pour nos artisans, souvent invisibilisés dans les circuits conventionnels », explique un membre du comité d’organisation, requérant l’anonymat. Par ailleurs, cette année, l’architecture logistique a été repensée pour orchestrer l’affluence : inscriptions dématérialisées via le portail dédié, relais territoriaux via les Chambres Régionales de l’Artisanat (CRM), et un dispositif d’accueil taillé sur mesure pour les délégations burkinabè.

Le Burkina Faso, invité d’honneur : une consécration en forme d’hommage  

En plus, choisir le Burkina Faso comme pays phare n’est pas anodin. Cette nation, souvent surnommée le cœur battant de l’artisanat ouest-africain, apportera sa patte unique : bronzes à la cire perdue de Bobo-Dioulasso, tissage faso dan fani symbolisant l’identité mossi, ou encore sculptures en bois satiné des ateliers de Ouagadougou. Une présence qui résonne comme un pied de nez aux défis sécuritaires récents, rappelant que la culture demeure un rempart contre l’érosion des identités.

« Mettre à l’honneur le Burkina, c’est célébrer une résilience créative. » « Leurs artisans transforment l’argile et le métal en manifestes de persévérance », souligne Koffi Adanlete, commissaire artistique de l’événement. Des ateliers collaboratifs entre artisans togolais et burkinabè sont prévus, promettant des pièces hybrides où se mêleront motifs kente et symboliques batammariba.

Au-delà des étals : MIATO, levier d’un tourisme réflexif

Si l’artisanat est le socle, le MIATO aspire aussi à redessiner la carte touristique du Togo. Lomé, avec ses marchés débordants de couleurs et son littoral envoûtant, devient, le temps de l’événement, un laboratoire de rencontres interculturelles. Circuits de visites chez les artisans locaux, conférences sur les enjeux de la patrimonialisation et démonstrations de techniques ancestrales comme la fonte du bronze à la manière des Dogon ponctueront ces douze jours.

Pour les exposants, l’enjeu est double : valoriser leur savoir-faire tout en s’appropriant des pratiques commerciales innovantes. « Le MIATO nous apprend à voir nos œuvres non comme des artefacts, mais comme des ambassadeurs culturels », confie Aïssata Sow, céramiste venue de Dédougou.

Perspectives 2025 : entre défis et euphorie 

En somme, malgré l’enthousiasme, les organisateurs gardent un œil vigilant sur les écueils logistiques, la gestion des flux, la sécurisation des œuvres, tout en caressant l’ambition de dépasser le cap des 500 000 visiteurs. Un pari audacieux, mais porté par une conviction : dans un monde en quête d’authenticité, l’artisanat reste un langage universel.

En guise de prélude, des nuées d’artisans s’affairent déjà dans les ateliers, polissant, teignant, martelant. Leurs créations, encore invisibles, formeront bientôt une mosaïque tangible de ce que l’Afrique a de plus précieux : sa capacité à réinventer, sans jamais renier, ses racines.

Brigitte Adjamagbo Johnson : Une icône du leadership féminin honorée à Addis-Abeba

L’Afrique vient de célébrer l’une de ses figures les plus emblématiques du militantisme et de la politique. En effet, le 7 février dernier, à Addis-Abeba, Brigitte Adjamagbo Johnson a reçu le prestigieux prix « African Woman Pioneer » lors du 41ᵉ pré-sommet du Gender Is My Agenda Campaign (GIMAC). Cette distinction, d’une rare portée symbolique, consacre une trajectoire marquée par un engagement indéfectible pour l’égalité des sexes et la justice sociale.

Une militante infatigable, une voix incontournable

Depuis plusieurs décennies, Brigitte Adjamagbo Johnson incarne une force motrice dans la lutte pour l’autonomisation des femmes. Son nom résonne bien au-delà des frontières togolaises, tant son action a influencé les politiques de genre en Afrique de l’Ouest et sur le continent dans son ensemble.

Par ailleurs, en qualité de coordinatrice du réseau WiLDAF Afrique de l’Ouest depuis 1997, elle a été l’architecte de réformes majeures visant à ancrer l’égalité des sexes dans les législations nationales. Son engagement dépasse le cadre du plaidoyer ; il s’incarne dans des actions concrètes qui ont transformé le quotidien de milliers de femmes africaines.

Brigitte Adjamagbo Johnson : une femme d’État au parcours d’exception

Si son militantisme l’a propulsée sur la scène publique, Brigitte Adjamagbo Johnson est aussi une figure politique de premier plan. Titulaire d’un doctorat en droit privé, elle siège aujourd’hui à l’Assemblée nationale togolaise et assure la secrétairerie générale de la CDPA (Convention Démocratique des Peuples Africains).

En 2010, elle brise un plafond de verre en devenant la première femme à briguer la présidence du Togo – un exploit qui demeure inégalé à ce jour. Ce moment historique a posé les jalons d’une nouvelle ère où les femmes africaines, longtemps reléguées aux seconds rôles sur la scène politique, revendiquent désormais leur place dans les plus hautes sphères de décision.

Un engagement multiforme pour une Afrique équitable

En plus, Brigitte Adjamagbo Johnson n’a jamais limité son combat aux seules sphères institutionnelles. Son activisme s’étend à plusieurs fronts :

  • L’éducation des filles, convaincue qu’elle est le socle incontournable du développement.
  • L’accès des femmes aux postes de responsabilité, un levier essentiel pour briser les inégalités structurelles.
  • La lutte contre les violences basées sur le genre, un fléau qu’elle combat avec une détermination inébranlable.

Le prix « African Woman Pioneer » décerné par le GIMAC n’est pas une simple reconnaissance honorifique ; il symbolise l’aboutissement d’années de lutte opiniâtre pour une Afrique plus inclusive et plus juste.

Une distinction, un héritage en construction

En somme, au-delà des hommages, cette distinction vient rappeler l’urgence de poursuivre le travail entamé. Brigitte Adjamagbo Johnson incarne une génération de femmes leaders qui ouvrent la voie à celles qui prendront le relais. Son combat est celui d’un continent en mutation, où les barrières tombent progressivement sous l’impulsion de figures visionnaires et résolues.

En honorant son parcours, Addis-Abeba n’a pas simplement célébré une femme, mais tout un mouvement qui, peu à peu, façonne l’avenir de l’Afrique.

Rencontre traditionnelle à Atakpamé : Un dialogue ancré dans la culture et la cohésion sociale

Atakpamé, 10 février 2025 – Dans un monde en constante mutation, où les traditions semblent parfois vaciller sous le poids de la modernité, certaines rencontres rappellent la nécessité de préserver le socle identitaire d’une nation. C’est dans cet esprit qu’a eu lieu, hier à Atakpamé, une grande réunion entre les autorités locales, les dignitaires traditionnels et les représentants de divers cantons de l’Ogou, de l’Anié et de l’Est-Mono.

Un rendez-vous avec l’histoire et les valeurs ancestrales

Mme Yawa A. Kouigan, Ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, également porte-parole du gouvernement togolais et Maire d’Atakpamé, a souligné l’importance de ces moments de concertation, où les gardiens des us et coutumes Olou, Tagbé, Togbé et Mama viennent partager leur sagesse et exprimer les préoccupations de leurs communautés.

Par ailleurs, ces rencontres ne se limitent pas à de simples échanges formels. Elles s’inscrivent dans une dynamique de continuité entre les générations, où la parole des anciens éclaire les décisions du présent. À travers un dialogue ouvert et respectueux, les problématiques locales ont été soulevées, les solutions esquissées et les engagements réaffirmés.

Atakpamé : un espace de dialogue et de construction collective

D’ailleurs, Loin d’être un simple cadre protocolaire, cette réunion a été marquée par une profonde volonté d’écoute mutuelle. Les chefs traditionnels, porteurs d’une mémoire collective inestimable, ont exprimé leurs attentes face aux défis socio-économiques et culturels actuels.

Les discussions ont notamment porté sur :

  • La préservation des traditions face à l’évolution rapide des modes de vie.
  • Le renforcement de la cohésion sociale, dans un contexte où les tensions communautaires peuvent émerger.
  • Le développement local, avec une attention particulière portée aux infrastructures, à l’éducation et à l’emploi des jeunes.
  • Mme Kouigan et les élus présents ont pris note de ces préoccupations, réaffirmant l’engagement du gouvernement à accompagner les collectivités locales dans leur quête de bien-être et de progrès.
  • Une fraternité scellée autour d’un repas partagé

Au-delà des discussions et des engagements pris, la rencontre s’est clôturée sur un moment de communion authentique : un repas partagé, symbole fort de l’unité et du respect mutuel. Dans la culture togolaise, partager un repas ne se résume pas à une simple habitude alimentaire, c’est un acte qui traduit la solidarité, la reconnaissance et l’attachement aux valeurs communautaires.

Un modèle de gouvernance participative à préserver

Ces rencontres régulières témoignent d’une gouvernance qui intègre la voix des communautés locales, en reconnaissant le rôle fondamental des chefferies traditionnelles dans la régulation sociale. Elles illustrent aussi la volonté du gouvernement togolais de conjuguer modernité et ancrage culturel, en veillant à ce que chaque décision politique soit en harmonie avec les réalités du terrain.

En somme, dans un monde dans lequel l’accélération des transformations sociales tend parfois à effacer les repères identitaires, Atakpamé vient de démontrer que tradition et modernité ne sont pas antinomiques, mais complémentaires. La pérennisation de ces rencontres constitue une réponse pertinente aux défis contemporains, en assurant que le développement du pays repose sur un socle à la fois inclusif et respectueux des héritages ancestraux.

 

Karrou Wawim : Le dernier souffle d’un résistant sous les ténèbres du régime de Faure

Lomé, 10 février 2025 — Dans l’étouffante chaleur de janvier, alors que Lomé suffoquait sous le poids d’un silence complice, Karrou Wawim arrêté à Lomé le 21 décembre 2018, visage oublié des geôles togolaises, entamait une agonie silencieuse.

Les murs du CHU Sylvanus Olympio à Lomé, témoins glacés de son calvaire, ont vu défiler ses derniers sursauts : un corps brisé, incapable d’avaler le moindre morceau de vie, vomissant des flots écarlates. » Monsieur Karrou Wawim, admis depuis plusieurs mois au cabanon du CHU Sylvanus Olympio à Lomé, vomit avec des caillots de sang, présente de sérieuses difficultés hépatiques et gastriques, en plus d’une fatigue générale. « Il est actuellement en réanimation », avait alerté la Coalition de la Diaspora Togolaise pour l’Alternance et la Démocratie (CODITOGO).  Des sources intimes murmurent que ses mains, encore menottées au lit d’acier, dessinaient des signes incompréhensibles, comme pour graver dans l’air l’ultime témoignage de sa détresse.

 

Karrou, militant infatigable de la Coalition C14, avait osé défier les mâchoires d’un pouvoir sans pitié. Arrêté il y a des années pour avoir brandi l’étendard de la liberté, il fut jeté dans les entrailles obscures des services de renseignement. Là, sous les projecteurs aveugles des interrogatoires, son corps devint un parchemin de douleur : des cicatrices racontaient des nuits de supplices, des os fracturés chuchotaient des méthodes d’un autre âge. En 2024, la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé, ébranlée par l’évidence de la barbarie, exigea une enquête. La Cour de justice de la CEDEAO, dans un élan rare, ordonna sa libération. Mais les décrets, ici, se dissolvent comme des larmes dans l’océan.

Un lit d’hôpital, cercueil de métal

Aujourd’hui, l’hôpital devient son sépulcre aseptisé. Les menottes, symbole d’une cruauté méthodique, claquent contre les barreaux du lit, accompagnant chaque râle. Les médecins, muets, détournent le regard. Les autorités, sourdes, invoquent des « procédures en cours ». Pendant ce temps, Karrou s’efface, cellule par cellule, sous les yeux d’une nation paralysée.

Hier, un murmure a traversé la ville : l’homme qui défiait les ténèbres aurait rendu son dernier souffle. Les proches, étouffés par le chagrin, parlent d’un week-end funèbre, où la douleur eut enfin raison de sa résistance. L’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO), voix tremblante de colère, dénonce une « mort programmée ». « Ils l’ont tué deux fois : une fois par les coups, une fois par l’indifférence», lance un membre, sous couvert d’anonymat.

Karrou Wawim : l’héritage d’un silence

Karrou Wawim rejoint désormais la cohorte des ombres qui hantent l’histoire togolaise. Son crime ? Avoir cru que les mots « justice » et « dignité » pouvaient survivre sous les bottes. Son combat, réduit à un dossier poussiéreux, illustre l’implacable mécanique d’un système dans lequel la torture est un langage administratif.

Pourtant, dans les ruelles de Lomé, certains murmurent encore son nom. Des visages se crispent, des poings se serrent. Car chaque goutte de sang versée par Karrou est devenue une graine, enfouie dans la terre aride de l’impunité. Et l’on sait, dans l’ombre, que les graines finissent toujours par germer.

Togo et Côte d’Ivoire : une symbiose stratégique à l’aune du numérique

L’horizon technologique africain se redessine à la faveur d’un dialogue inédit entre deux phares de l’innovation ouest-africains.  En effet, jeudi, l’hôtel des institutions togolaises a servi de théâtre à une concertation d’envergure, où Cina Lawson, ministre de l’Économie Numérique et de la Transformation Digitale du Togo, a accueilli son homologue ivoirien, Kalil Konaté, et sa suite. Loin d’être un simple échange protocolaire, cette rencontre a cristallisé les ambitions d’une Afrique unie par les fils invisibles du progrès numérique.

Un modèle togolais érigé en étendard

Sous le prisme d’une pédagogie appliquée, le Togo a dévoilé les arcanes de sa mutation digitale, érigée en laboratoire continental. Par ailleurs, la délégation ivoirienne a été initiée à un écosystème où la cybervigilance – néologisme désignant une sécurité numérique proactive – côtoie des systèmes d’identification biométrique à la capillarité remarquable. « Notre approche est holistique : chaque citoyen, connecté et identifié, devient un maillon actif de la chaîne de valeur numérique », a exposé Mme Lawson, insistant sur l’imbrication entre infrastructures critiques et inclusion sociale.

La connectivité, qualifiée de « sang numérique » par les experts locaux, s’étend désormais aux zones les plus enclavées, portée par des partenariats public-privé audacieux. Quant à la digitalisation des services publics, elle transcende la simple automatisation : plateformes unifiées, interfaces intuitives et recours à l’intelligence prédictive (une déclinaison de l’IA axée sur l’anticipation des besoins des citoyens) en font un modèle de sobriété efficace.

 Le Togo et la Côte d’Ivoire tissent une symbiose numérique inédite, mariant cybersécurité, IA et gouvernance data pour forger un laboratoire Data et diplomatie : les nouveaux leviers panafricains

En outre, l’entretien a mis en exergue la valorisation data-centrique, où les informations, jadis dormantes, deviennent un bien commun stratégique. Le Togo a illustré comment l’analyse algorithmique des données agricoles a optimisé les rendements dans la région des Savanes, un cas d’école présenté comme transférable. « La donnée est le nouvel or noir africain. » « Encore faut-il en maîtriser l’extraction et le raffinage », a métaphorisé Kalil Konaté, saluant une gouvernance numérique à triple détente, transparente, éthique et lucrative.

Les deux nations envisagent désormais une coopération articulée autour de cybercorridors sécurisés, facilitant les étransactions transfrontalières, et d’un incubateur commun dédié aux startups agritech. Cette alliance, teintée de réalisme ambitieux, s’appuie sur un constat partagé : l’autonomie technologique du continent passera par des synergies micro-régionales avant de s’épanouir à l’échelle macro.

Vers une archipelisation numérique africaine ? 

Au-delà des ententes techniques, c’est une philosophie commune qui émerge. Les deux ministres ont plaidé pour une solidarité algorithmique, concept novateur où les États mutualiseraient leurs avancées en open source, tout en protégeant leurs souverainetés numériques. « L’Afrique ne doit pas être un consommateur passif de technologies exogènes, mais un coconcepteur de solutions endogènes », a martelé Cina Lawson, rappelant que le Togo a réduit de 40 % ses importations logicielles grâce à des développements locaux.

En guise de conclusion, les délégations ont esquissé une feuille de route incluant des ateliers de cyberrésilience conjoints et une mutualisation des compétences en intelligence artificielle distributive. Cette collaboration, à la fois terrienne et virtuelle, incarne une nouvelle grammaire diplomatique où le code informatique se mue en lexique de l’unité.

L’Afrique à l’heure des confluences numériques  

Si les mots ont un poids, ceux échangés le jeudi pèseront lourd dans la balance technologique africaine. En tissant des réseaux de confiance et d’expertise, le Togo et la Côte d’Ivoire écrivent une page où le progrès numérique n’est ni un mirage ni un luxe, mais le terreau d’une renaissance collective. À l’ère des géants du numérique globalisés, l’Afrique semble avoir choisi de répondre par la densité de ses maillages locaux, preuve que la fragmentation peut engendrer la force, pourvu qu’elle soit orchestrée avec clairvoyance.

Togo : une formation innovante pour façonner l’entrepreneuriat numérique de demain

Dans un monde en constante mutation, où la transformation numérique redéfinit les paradigmes économiques et sociaux, le Togo fait un pas de plus vers l’accompagnement des talents émergents. En effet, le Ministère de l’Économie Numérique, en partenariat avec Co-Creation Hub (CcHub), initie un programme de formation intensif à destination des entrepreneurs et des étudiants.

Prévue les 21 et 22 février 2025 au Djanta Tech Hub, cette initiative vise à inculquer aux participants des méthodologies modernes de conception centrée sur l’humain (CCH), afin de les outiller pour concevoir des solutions numériques innovantes, pragmatiques et alignées aux attentes du marché.

De la théorie à la pratique : une immersion dans l’innovation centrée sur l’humain

En plus, au cœur de cette formation, une approche avant-gardiste : le design thinking, un processus structuré qui favorise la créativité fonctionnelle en mettant l’utilisateur final au centre du développement de produits et de services.

Les sessions seront axées sur :

L’idéation de produits : identification des besoins réels du marché et conceptualisation de solutions adaptées.

L’optimisation des services : analyse des expériences utilisateurs pour perfectionner les offres existantes.

La viabilité économique des innovations : intégration d’une approche durable et scalable pour assurer la pérennité des projets.

Grâce à des ateliers interactifs, les participants auront l’opportunité de transformer des idées embryonnaires en projets concrets et exploitables, bénéficiant ainsi d’un cadre propice à l’expérimentation et au perfectionnement.

Un format accessible et inclusif

Par ailleurs, L’un des atouts majeurs de cette formation réside dans son accessibilité plurielle. Deux cohortes de 50 participants seront accueillies en présentiel, tandis qu’une diffusion en ligne via Zoom garantira une participation étendue au-delà des murs du Djanta Tech Hub. Cette hybridation du programme témoigne de la volonté des organisateurs de rendre le savoir accessible à une large audience, indépendamment des contraintes géographiques.

Djanta Tech Hub : un épicentre d’excellence pour l’entrepreneuriat numérique

En outre, le choix du Djanta Tech Hub comme lieu d’accueil n’est pas anodin. Véritable incubateur de talents, ce centre d’excellence bilingue s’impose comme un acteur clé de l’écosystème numérique togolais, en proposant un accompagnement structuré aux porteurs de projets innovants. Son rôle dépasse la simple mise à disposition d’infrastructures : il constitue un pont entre les idées et leur matérialisation sur le marché, en favorisant les synergies entre entrepreneurs, investisseurs et experts du digital.

Un tournant stratégique pour le développement du numérique au Togo

Au-delà de l’événement, cette formation traduit une ambition plus vaste : positionner le Togo comme un hub technologique en Afrique de l’Ouest. En cultivant une culture de l’innovation ancrée dans les réalités locales, le pays entend stimuler la compétitivité de ses start-ups et renforcer leur impact à l’échelle nationale et internationale.

Ce programme constitue ainsi une rampe de lancement pour une nouvelle génération d’entrepreneurs, mieux préparés aux défis du numérique et aptes à proposer des solutions adaptées, viables et évolutives. Une étape déterminante vers un éco-système numérique dynamique, capable de répondre aux exigences d’un marché en perpétuelle évolution.

Togo à l’heure de la révolution identitaire avec e-ID Togo

Alors que l’aube de 2025 se profile, le Togo s’engage dans une entreprise inédite : cartographier son humanité. Depuis la fin novembre 2024, une campagne de recensement biométrique, baptisée e-ID Togo, déploie méthodiquement ses ailes sur le territoire. En effet, premier acteur de cette épopée technico-civique, la région des Savanes, située au nord du pays, sert de laboratoire à cette opération d’envergure.

Cependant, Initialement prévue pour clore son chapitre fin janvier, l’Agence nationale d’identification (ANID) a octroyé un sursis de six jours aux habitants, prolongeant les inscriptions jusqu’au 13 février. Une décision pragmatique, visant à englober les ultimes récalcitrants ou les âmes éloignées des centres d’enrôlement.

L’architecture d’un projet pharaonique 

Conçu pour s’étirer sur huit lunes, ce projet vise à ciseler une identité légale pour chaque résident, qu’il soit natif ou hôte du territoire. Par ailleurs, le gouvernement togolais, par cette initiative, ambitionne de tisser un filet administratif sans faille, où chaque individu devient un maillon reconnu, apte à revendiquer droits et services essentiels. « Il s’agit de combler les brèches de l’inclusion », souligne un porte-parole de l’ANID, insistant sur la dimension sociale d’un dispositif souvent perçu comme froidement technocratique.

Dans les Savanes, cette démarche se mue en test crucial. Les défis ? Concilier impératifs logistiques et acceptation populaire. Les centres d’opérations, parfois implantés dans des zones reculées, doivent surmonter des écueils matériels : énergie capricieuse, connexions intermittentes, tout en rassurant des populations parfois méfiantes face à l’empreinte numérique. « L’enjeu est double : capturer des données infaillibles et instaurer un dialogue de confiance », explique un agent de terrain, arpentant villages et quartiers pour démystifier le processus.

e-ID Togo : une chronologie en escargot, mais déterminée

Si les Savanes ouvrent le bal, les autres régions emboîteront le pas selon un calendrier échelonné. Cette progressivité, loin d’être un aveu de lenteur, répond à une stratégie dematuration contrôlée. Chaque phase sera scrutée, ajustée, avant de déployer l’effort vers le sud. « On ne bâtit pas une identité nationale en un claquement de doigts. « C’est une mosaïque qui exige patience et précision », commente un expert en gouvernance numérique.

L’extension des délais dans les Savanes illustre cette philosophie : plutôt que de contraindre, l’ANID préfère éduquer. Des médiateurs locaux, formés aux enjeux techniques, sillonnent les marchés et les lieux de culte pour vanter les mérites d’une identité biométrique, sésame futur pour l’accès à la santé, à l’éducation ou même aux aides sociales.

Au-delà des chiffres : une quête de légitimité

Ce recensement dépasse la simple collecte de données. Il incarne une volonté politique de redéfinir le contrat entre l’État et le citoyen. Dans un pays où près de 40 % des habitants vivent en zone rurale, souvent sans papiers officiels, l’e-ID Togo promet de sortir des limbes administratives des milliers d’anonymes. « C’est une renaissance civique », s’enthousiasme une enseignante de Dapaong, venue s’enregistrer avec ses élèves.

Cette ambition tiendra-t-elle le choc face à la réalité du terrain ? Néanmoins, les observateurs internationaux saluent l’initiative, tout en appelant à la vigilance : protection des données, formation des agents, pérennité des infrastructures… Autant de défis qui transformeront cette odyssée biométrique en véritable cas d’école pour l’Afrique de l’Ouest.

En attendant, dans les Savanes, les machines à capturer les iris et les empreintes continuent de bourdonner. Chaque enregistrement réussi est un pas vers un Togo où l’identité, enfin, ne sera plus un privilège, mais un droit intangible.

Le ministre de la Santé s’engage pour revitaliser le Centre médical de Siou

Dans une gestuelle empreinte de solennité, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le professeur Tchin Darre, a récemment arpenté les couloirs du Centre médical de Siou, situé dans le district de Doufelgou. En effet, cette visite, bien plus qu’une simple formalité protocolaire, s’est muée en une véritable palette didactique sur les défis sanitaires contemporains, mêlant éloges, introspection et promesses d’actions futures.

Lors de sa visite au Centre médical de Siou, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a loué la propreté exemplaire Centre médical de Siou : Un éden hygiénique en terre rurale

Dès son arrivée, le ministre a été saisi par l’ordonnancement méticuleux des lieux. Les allées, libres de toute entrave visuelle ou olfactive, et les espaces verts chorégraphiés comme une verdoyante symphonie, ont valu au Centre médical de Siou un éloge appuyé. « Cette propreté n’est pas une fin en soi, mais un socle éthique », a-t-il déclaré, soulignant que l’asepsie morale des pratiques devait épouser celle des murs. Pour lui, la salubrité n’est pas seulement une question de protocole, mais une allégorie vivante du respect mutuel et de la convivialité organique entre soignants et patients.

Lors de sa visite au Centre médical de Siou, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a loué la propreté exemplaire Le Vivre-Ensemble : une pharmacopée sociale 

Lors des échanges avec les responsables locaux, le professeur Darre a distillé une réflexion sur l’alchimie relationnelle nécessaire au bon fonctionnement des structures sanitaires. Il a plaidé pour un ciment déontologique renforcé, où l’éthique professionnelle et l’empathie institutionnalisée seraient les piliers tératologiques d’un système résilient. « L’hôpital n’est pas un isolat technique, mais un écosystème humain », a-t-il asséné, appelant à une symbiose des compétences et des sensibilités.

Doléances : entre urgences et méditations stratégiques  

Les requêtes des acteurs locaux, exposées avec une franchise candide, ont trouvé écho auprès du ministre. Les responsables ont identifié la réactivation de l’unité d’ophtalmologie, mise en veille faute de moyens, comme une priorité majeure. Par ailleurs, le ministre a accueilli avec une gravité réfléchie la demande d’un groupe électrogène indispensable pour pallier les caprices énergétiques ainsi que la question épineuse du logement du médecin nouvellement affecté. « Ces enjeux ne seront pas relégués aux limbes de l’oubli », a promis le ministre, évoquant une réflexion administrative préalable à toute concrétisation.

Lors de sa visite au Centre médical de Siou, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a loué la propreté exemplaire En quittant les lieux, Tchin Darre a laissé derrière lui un sillage d’espoir tempéré. Si son passage a révélé les failles ténues d’un système en quête d’équilibre, il a aussi mis en lumière les germes d’une renaissance sanitaire. Entre les lignes de ses promesses se dessine une cartographie d’actions futures où l’hygiène, l’éthique et l’humain devront s’accorder comme les notes d’une partition inédite.

Cette descente ministérielle, trait d’union entre le terrain et les hautes sphères décisionnelles, rappelle que la santé publique est une tapisserie en perpétuel tissage, où chaque fil technique, humain ou logistique doit trouver sa juste tension.

Une visite ministérielle au CHR de Kara

Lomé, 7 février 2025 — Dans une démarche empreinte de pragmatisme, le Professeur Tchin Darre, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a effectué une visite de terrain au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Kara. Ce déplacement, bien loin d’être une simple descente protocolaire, s’inscrivait dans une volonté manifeste d’interroger les mécanismes internes de gouvernance et d’identifier, avec les acteurs locaux, les failles structurelles entravant le bon fonctionnement de l’établissement.

Lors de sa visite au CHR de Kara, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a engagé un dialogue direct avec le personnelUn dialogue décloisonné et proactif

Contrairement aux habituelles réunions plénières où les voix se fondent dans une uniformité feinte, le ministre a privilégié une approche individualisée. Parcourant les couloirs du CHR, il a choisi d’aller à la rencontre des différents maillons de l’institution sanitaire : chefs de services, représentants syndicaux, surveillants et autres corps intermédiaires ont ainsi eu l’occasion de s’exprimer sans filtres ni intermédiaires. Cette écoute active, articulée en séances distinctes, a permis de recueillir des doléances spécifiques, souvent diluées dans des rapports administratifs impersonnels.

Lors de sa visite au CHR de Kara, le ministre de la Santé, Professeur Tchin Darre, a engagé un dialogue direct avec le personnelUne gouvernance à réinventer

À l’issue de ces échanges francs, le professeur Darre a insisté sur la nécessité impérieuse d’une refonte des pratiques managériales. Selon lui, le CHR de Kara ne saurait pleinement remplir sa mission sans une gouvernance participative, fondée sur l’inclusion de tous les acteurs. Il a ainsi exhorté à la mise en place d’un dispositif de communication interne plus fluide, afin d’éviter les cloisonnements nuisibles et les crispations inutiles entre les différentes strates hiérarchiques.

Au-delà des recommandations classiques, le ministre a plaidé pour un esprit de cohésion fondé sur le respect mutuel, estimant que l’efficacité d’un centre hospitalier ne se mesure pas uniquement à la technicité des soins, mais aussi à la qualité des interactions humaines en son sein.

Vers un CHR de Kara plus résilient

Si cette visite ministérielle a permis d’ouvrir un canal de dialogue direct avec les acteurs de terrain, elle pose également la question de la concrétisation des engagements pris. L’amélioration du fonctionnement d’un établissement hospitalier ne peut en effet se limiter à des déclarations d’intention. La suite des événements dépendra de la capacité des parties prenantes à traduire ces orientations en actions tangibles, afin que le CHR de Kara devienne un modèle de gouvernance hospitalière efficiente.

En attendant, cette immersion ministérielle laisse entrevoir une volonté de réforme qui, si elle est soutenue par des mesures structurantes, pourrait redonner à ce centre régional une dynamique plus vertueuse.

Lomé accueille une conférence pour catalyser l’entrepreneuriat vert et l’intelligence artificielle

Lomé, 6 janvier 2025 —  Dans un élan de fertilisation des esprits innovants, la capitale togolaise s’apprête à accueillir une conférence éducative d’envergure, conçue pour éclairer les sentiers de la création d’entreprise. En effet, demain 7 février 2025, dès l’aurore (8 h 00), l’hôtel 2 Février de Lomé deviendra l’épicentre d’une synergie inédite entre pouvoirs publics et acteurs du développement économique, à l’occasion d’une cérémonie didactique orchestrée par la Fondation Tony Elumelu (TEF).

Une conférence pour cultiver l’audace économique

Sous l’égide du ministère de l’Épanouissement communautaire, de l’Inclusion financière et de la Dynamique juvénile, cette confluence pédagogique vise à irriguer les ambitions de la jeunesse togolaise. Par ailleurs, en partenariat avec l’Agence de Développement et de Promotion des PME (ADTPME), l’initiative se présente comme un viatique pour les âmes entrepreneuriales en quête de repères. L’objectif cardinal est de démystifier les arcanes du programme TEF 2025, tout en outillant les aspirants dirigeants de leviers concrets pour pérenniser leurs ventures.

Critères d’éligibilité : qui peut saisir ce sésame ? 

En plus, l’appel s’adressait aux visionnaires âgés d’au moins dix-huit révolutions solaires, porteurs de projets embryonnaires ou à la tête de structures économiques de moins de cinq années. Aucun secteur n’est proscrit, mais une prédilection est accordée aux initiatives épousant l’urgence écologique (emplois verts) et les mutations numériques (intelligence artificielle). Ces domaines, perçus comme des piliers du progrès socioéconomique, bénéficieront d’une attention scrutatrice lors des échanges.

Modalités d’inscription : le passage obligé 

En outre, les postulants, animés par la flamme de l’innovation, ont reçu une invitation à manifester leur intérêt avant le jeudi 6 février 2025, à l’heure où le soleil entame son déclin (14h00). Le sésame numérique, accessible via l’URL constitue l’unique porte d’entrée vers ce cercle de savoir.

Une alliance stratégique pour une renaissance économique

Cette démarche s’inscrit dans une mosaïque d’efforts conjugués entre le gouvernement togolais et la Fondation TEF, visant à ériger un écosystème entrepreneurial résilient. En transcendant le simple appui financier, le programme aspire à inculquer une culture de gestion rigoureuse, d’innovation disruptive et de durabilité. L’ambition sous-jacente est de faire éclore des entreprises non seulement viables, mais aussi foyers de création d’emplois, contribuant à l’édification d’une économie inclusive.

Semences d’avenir

En marge des discours et des ateliers techniques, cette conférence incarne une promesse : celle de transformer l’essai d’une génération montante en réussite collective. Pour les participants, il s’agira de capter les lumières dispensées afin de convertir des idées en architectures économiques tangibles. Lomé, en ce jour de février, pourrait bien voir germer les germes d’un nouveau chapitre industriel pour le Togo.