1ᵉʳ Mai 2025 : le Togo mêle le « Made in Togo » à la fête

Togo  : le 1ᵉʳ mai sous le signe du «  consommer local  », un élan patriotique pour l’économie

À l’approche du 1ᵉʳ mai 2025, jour de célébration des travailleurs, le Togo s’apprête à revêtir ses habits de fête, mais avec une ambition singulière : faire rayonner le « Made in Togo ». Dans une déclaration vibrante, la ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivedor-Sambiani, a enjoint toutes les structures publiques – ministères, sociétés d’État, comités techniques et administratifs – à privilégier les biens et services locaux pour les événements entourant cette fête. En effet, pause-café savoureuses, déjeuners aux saveurs togolaises, dîners de gala ou ateliers, chaque moment doit devenir une vitrine du savoir-faire national. Bien plus qu’un simple mot d’ordre, cette initiative s’inscrit dans une vision audacieuse : ancrer la consommation locale au cœur du développement socio-économique du pays.

Des racines solides pour une consommation locale

Depuis L’appel en 2020 de la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé, qui exhortait déjà les institutions à valoriser les produits togolais, le Togo a fait de la promotion du « consommer local » un pilier stratégique, symbolisé par le « mois de consommer local », célébré chaque octobre. Cette initiative, portée par le ministère du Commerce et des acteurs comme l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL), vise à stimuler la production, la transformation et la consommation de biens issus du terroir. Ainsi, en 2021, la deuxième édition de cet événement a marqué les esprits, avec des campagnes incitant les administrations à intégrer des produits locaux dans leurs achats publics, une démarche saluée comme un « engagement pour un développement durable » par l’OADEL.

Les institutions montrent l’exemple : le « Made in Togo » à l’honneur.

Dans cette optique, pour le 1ᵉʳ mai, cet élan prend une dimension particulière. Les institutions publiques, souvent perçues comme des locomotives économiques, sont appelées à montrer l’exemple. En optant pour des jus de fruits issus des vergers togolais, des plats cuisinés avec des céréales locales ou des textiles tissés par des artisans du pays, elles envoient un message clair : la richesse du Togo réside dans ses talents et ses ressources. « Le respect de ces dispositions est la clé de réussite de notre politique de promotion de la consommation locale, indispensable au développement socio-économique », a martelé Kayi Mivedor-Sambiani, dont la détermination reflète l’ambition du gouvernement de faire du « Made in Togo » un label de fierté nationale.

Une stratégie au service de l’économie nationale

Plus largement, cette démarche s’inscrit dans le cadre du Plan National de Développement (PND) 2018-2022, prolongé par la feuille de route gouvernementale 2020-2025, qui vise une croissance économique de 7,5 % d’ici à 2025. Par conséquent, en favorisant les circuits locaux, le Togo cherche à réduire sa dépendance aux importations, à dynamiser les petites et moyennes entreprises (PME) et à créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. Le secteur agricole, qui emploie une large part de la population, bénéficie directement de cette politique. Mais l’enjeu dépasse l’économie ; il s’agit aussi de valoriser les produits togolais, car le gouvernement entend ainsi insuffler un sentiment de fierté collective.

Citoyens : acteurs clés d’un pari social ambitieux

Quant aux citoyens, cette mobilisation autour du 1ᵉʳ mai est une invitation à repenser leurs choix de consommation. Dans un pays où la pauvreté rurale reste élevée (59 % contre 27 % en zone urbaine), consommer local, c’est donc aussi redistribuer les richesses et soutenir les communautés vulnérables. Les Togolais, attachés à leur identité, pourraient ainsi transformer cette fête des travailleurs en un véritable festival du « made in Togo ».

Un 1ᵉʳ mai porteur d’espoirs : vers un avenir plus autonome

En définitive, en plaçant le « consommer local » au cœur des célébrations du 1ᵉʳ mai, le Togo ne se contente pas de rendre hommage à ses travailleurs ; il pose les jalons d’une économie plus autonome et inclusive. Sous l’impulsion de Kayi Mivedor-Sambiani, cette initiative conjugue pragmatisme et idéalisme, faisant de chaque achat public un acte de patriotisme économique. À l’heure où Lomé ambitionne de devenir un hub régional, en effet, ce 1ᵉʳ mai pourrait marquer un tournant : celui d’un Togo qui, en célébrant ses travailleurs, célèbre aussi son avenir.

Togo : Datcha, le site de l’ancien TOGOTEX revient à la vie !

Renaissance de Benart Afrique à Datcha  : une leçon de résurrection industrielle

Sous le ciel éclatant de Datcha, le 25 avril dernier, à 160 kilomètres au nord de Lomé, le Togo a célébré un acte de renouveau industriel d’une portée rare et symbolique : l’inauguration de l’usine Benart Afrique par la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé. Jadis berceau de TOGOTEX, géant textile des années fastes, ce site, naguère assoupi par des décennies de silence, s’éveille désormais avec une nouvelle énergie sous l’égide de la société canadienne Logistik Unicorp. Transformée en une fabrique moderne d’uniformes militaires, de tenues professionnelles et civiles, cette entreprise incarne une ambition audacieuse et stratégique : faire du Togo un phare régional incontournable de l’industrie textile.

À Datcha, la nouvelle usine textile Benart Afrique, inaugurée par la Première Ministre, incarne la renaissance industrielle du Togo,Le Phénix de Datcha : L’Ex-TOGOTEX renait de ses cendres avec Benart Afrique

L’histoire de Datcha est, en effet, celle d’une gloire passée, mais surtout d’une renaissance aujourd’hui espérée et concrète. Dans les années 1970, TOGOTEX, véritable fleuron de l’industrialisation togolaise naissante, faisait vibrer cette localité rurale, exportant ses étoffes jusqu’en Europe. Cependant, les affres de la crise économique mondiale et des privatisations maladroites des années 1990 ont réduit l’usine à un spectre silencieux, laissant derrière elle des bâtiments vides et une population en attente.

En 2023, un vent nouveau et prometteur souffle : Logistik Unicorp, via sa filiale locale Benart Afrique, investit massivement 6 milliards de FCFA pour ressusciter le site, le dotant d’équipements ultramodernes capables de produire un volume impressionnant de 100 000 articles par an. Depuis octobre 2023, l’usine, sise sur un vaste domaine de 10 hectares, tisse à nouveau le fil de l’espoir pour la communauté locale, confectionnant déjà 30 000 uniformes militaires et 60 000 pièces diverses, allant des tenues de police aux vêtements corporatifs pour diverses entreprises.

Lors de l’inauguration, Victoire Tomégah-Dogbé, avec une éloquence empreinte de fierté, a salué cette « résurrection prodigieuse qui témoigne de la vitalité retrouvée de notre industrie ». « Benart Afrique n’est pas qu’une simple usine ; c’est un symbole fort de notre volonté inébranlable de raviver l’industrie togolaise et de créer des emplois décents pour notre jeunesse », a-t-elle proclamé avec force, devant un parterre attentif de dignitaires nationaux et locaux, d’ouvriers et de chefs traditionnels.

Ce constat initial est, donc, limpide : l’industrialisation, lorsqu’elle s’appuie sur des partenariats stratégiques solides et une vision étatique claire et soutenue, peut véritablement transformer les vestiges du passé en puissants leviers d’avenir économique et social.

Benart Afrique tisse l’avenir régional : des uniformes made in Togo et 85% d’emplois pour les femmes

Sous la férule dynamique de Dominique Kokou Zotoglo, directeur général de Benart Afrique, l’usine aspire, désormais, à transcender les frontières nationales. « Notre visée claire est d’ériger Datcha en un cénacle d’excellence textile pour l’Afrique de l’Ouest », a-t-il déclaré avec détermination, évoquant des contrats potentiels importants avec des pays voisins comme le Ghana, le Burkina Faso et le Mali.

Cette ambition régionale s’ancre dans une réalité concrète et rassurante : l’usine répond aux normes internationales les plus strictes (ISO 9001), garantissant une qualité irréprochable de ses produits, et s’aligne parfaitement sur la demande croissante d’uniformes dans une région où les forces de sécurité s’équipent massivement face aux défis sécuritaires grandissants.

Mais l’impact de Benart Afrique dépasse largement la simple production de textile. Avec la création de 300 emplois directs stables, dont un chiffre remarquable de 85 % occupés par des femmes, et la génération d’environ 600 emplois indirects (impliquant tisserands, transporteurs, fournisseurs de matières premières), l’usine insuffle une vitalité économique nouvelle et indispensable à Datcha et à ses environs.

Les femmes, en particulier, formées aux métiers de la coupe et de la confection, deviennent des artisanes qualifiées de ce renouveau industriel, brisant les stéréotypes dans un secteur traditionnellement perçu comme masculin. Cette inclusion forte, comme l’a souligné avec fierté Manuella Santos Modukpè, ministre de l’Industrie, illustre l’émergence d’une « industrie togolaise qui marie avec succès progrès technologique, performance économique et équité sociale ».

Derrière la Renaissance : la Zone Franche Textile, moteur stratégique du « Made in Togo »

La renaissance spectaculaire de Benart Afrique n’est, en aucun cas, le fruit du hasard, mais le résultat concret d’une politique industrielle mûrement réfléchie et portée avec détermination sous l’égide éclairée du président Faure Essozimna Gnassingbé. En décembre 2022, le Togo a, en effet, lancé une zone franche spécifiquement dédiée au textile et à l’habillement, offrant des incitations majeures telles que des exonérations fiscales attractives et la mise à disposition d’infrastructures modernes adaptées aux besoins des industriels.

Benart Afrique, en tant que pionnière de ce dispositif stratégique, bénéficie pleinement d’allègements douaniers significatifs et d’un accès privilégié à la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA), un hub logistique régional de premier plan. Cette stratégie proactive et intégrée, clairement inscrite dans la Feuille de route Togo 2025, vise à faire du secteur textile un pilier majeur de la diversification économique du pays, dans un contexte dans lequel l’agriculture (production de coton, karité, etc.) reste, pour l’instant, prédominante.

À Datcha, cette alchimie se concrétise magnifiquement : l’usine, idéalement connectée au port de Lomé via une logistique optimisée, exporte déjà près de 10 % de sa production vers le Sénégal, démontrant sa capacité à s’insérer dans les chaînes de valeur régionales.

Ce principe est, par conséquent, crucial pour les décideurs économiques africains : une politique industrielle volontariste, lorsqu’elle conjugue judicieusement incitations à l’investissement et développement d’infrastructures de soutien, peut véritablement ressusciter des secteurs économiques autrefois moribonds et créer une nouvelle dynamique.

Datcha, symbole de souveraineté : quand le travail et l’industrie redonnent dignité et ambition au Togo.

L’inauguration de Benart Afrique n’est, ainsi, pas qu’un simple jalon économique dans l’histoire récente du Togo ; elle est, plus profondément, une exhortation inspirante à repenser le travail non pas comme une simple nécessité, mais comme un vecteur puissant de dignité et d’épanouissement humain. L’usine représente bien plus qu’un simple lieu de production pour ses 300 employés directs, parmi lesquels figurent de nombreuses mères célibataires et jeunes diplômés en quête d’un avenir professionnel. Elle leur garantit un revenu stable, des conditions de travail dignes et une formation continue, contribuant ainsi à briser le cycle de la précarité.

À Datcha, elle ravive une fierté collective et renforce le sentiment d’appartenance, comme en témoignent les danses traditionnelles enthousiastes qui ont animé la cérémonie officielle. Pour le Togo, elle symbolise une ambition nationale forte et affirmée : faire du pays un pôle textile régional d’ici 2030, à l’instar de nations comme l’Éthiopie qui ont déjà amorcé cette transformation.

Cette renaissance industrielle et humaine enseigne, en définitive, une vérité intemporelle et essentielle : l’industrie, lorsqu’elle est bien pensée et qu’elle s’enracine dans les aspirations profondes d’un peuple, devient un acte de souveraineté nationale fort et un moteur de progrès social.

Togo: une symphonie de fierté pour le 65 ans d’indépendance

Jour de fierté nationale : le Togo commémore ses 65 ans par un grand défilé à Lomé, sous le regard du Président

Lomé s’est parée hier de mille feux pour célébrer, dans une exultation collective, les 65 ans d’Indépendance du Togo. Soixante-cinq ans après que Sylvanus Olympio eut proclamé la souveraineté de la nation, le peuple togolais a renoué avec cette ferveur originelle, transformant la Place des Fêtes de Lomé en un théâtre vibrant d’unité et de patriotisme. Sous le regard inspiré du président Faure Essozimna Gnassingbé, un défilé militaire, paramilitaire et civil d’une majesté rare a incarné l’âme d’un pays résolu à honorer son passé tout en sculptant un avenir radieux. Cette célébration, véritable ode à la cohésion nationale, a en effet fait palpiter les cœurs et éveillé une soif d’appartenance, invitant chaque Togolais à danser au rythme de sa propre histoire.

Togo : 65 ans d'Indépendance (27 avril 2025). Revivez le grand défilé à Lomé, la ferveur populaire et l'unité qui ont marqué la nation Ouverture majestueuse : du salut au drapeau à la revue des troupes, le défilé commence en grande pompe

Point d’orgue de cette journée de célébration nationale, une parade éblouissante sous le signe de l’unité s’est déroulée. Dès les premières lueurs du matin, la capitale s’est drapée des couleurs nationales – vert, jaune, rouge, frappées de l’étoile blanche – tandis qu’une foule immense convergeait vers la place des Fêtes. En outre, à l’arrivée du président Gnassingbé, accueilli par les honneurs militaires et la solennité de l’hymne Terre de nos aïeux, un frisson d’émotion a parcouru l’assemblée. Entouré des membres du gouvernement, des présidents des institutions, des dignitaires diplomatiques, militaires, traditionnels et religieux, le chef des armées a présidé une revue des troupes, symbole de la loyauté indéfectible des Forces armées togolaises (FAT) et des corps de sécurité.

Fière armée togolaise : discipline et détermination affichées pour la fête de l’Indépendance

D’ailleurs, une fois les honneurs rendus et les troupes passées en revue, le défilé militaire et paramilitaire a véritablement pris son envol. Le défilé, véritable fresque vivante, a vu défiler les régiments de terre, d’air et de mer, suivis par la gendarmerie, la police, les douanes, les eaux et forêts, les sapeurs-pompiers et les écoles de formation militaire. Chaque pas cadencé, chaque uniforme rutilant, chaque mouvement précis semblait ainsi  scander un serment de fidélité à la nation. Les ovations de la foule, portées par un vent de fierté, ont salué cette démonstration de discipline et d’élégance, que le président a chaleureusement félicitée, louant «  la parfaite organisation et la tenue irréprochable  » des troupes.

Togo : 65 ans d'Indépendance (27 avril 2025). Revivez le grand défilé à Lomé, la ferveur populaire et l'unité qui ont marqué la nation L’âme du Togo défile : des écoliers aux groupes folkloriques, la nation s’anime dans un spectacle de diversité

Passé le tableau de force et de discipline des corps constitués, la magie du 65ᵉ anniversaire ne s’est pas arrêtée aux corps armés. Au contraire, les groupes civils, représentant les cinq régions du Togo, ont offert un spectacle d’une richesse inouïe. Des artisans de Tandjouaré aux pêcheurs de Zio, des étudiants des universités de Lomé et de Kara aux élèves des écoles primaires, en passant par les formations folkloriques aux costumes chamarrés, chaque délégation a également incarné une facette de l’âme togolaise. Les danses traditionnelles, rythmées par les tambours et les balafons, ont transformé la Place des Fêtes en un creuset dans lequel se fondaient les identités ewé, kabyè, tem et moba, célébrant une diversité harmonieuse.

Une fête nationale totale : l’indépendance se célèbre de Lomé aux villages, symbole d’une nation mobilisée

Si la Place des Fêtes de Lomé était le cœur battant de l’événement central, une nation en fête, des régions aux capitales, a vibré au même diapason. À Kara, un défilé régional a réuni des milliers de citoyens autour des valeurs républicaines, tandis qu’à Dapaong, la pose de la première pierre d’une centrale solaire de 25 MWp, financée par la Banque mondiale, a marqué un pas audacieux vers l’autonomie énergétique. À Tsévié, Sokodé et Atakpamé, des manifestations culturelles et sportives ont enflammé les cœurs, des concours de danses traditionnelles aux matchs de football communautaires, tissant ainsi des liens indéfectibles entre générations.

Togo : 65 ans d'Indépendance (27 avril 2025). Revivez le grand défilé à Lomé, la ferveur populaire et l'unité qui ont marqué la nation L’Élan citoyen : la fête des 65 ans d’Indépendance, catalyseur de fierté et d’engagement pour la jeunesse togolaise

Au-delà des manifestations officielles en régions, l’adhésion populaire était manifeste. Cette mobilisation nationale, reflet d’une adhésion profonde aux idéaux de paix et de progrès portés par le président Gnassingbé, a transcendé les frontières géographiques. Comme l’a twitté un citoyen enthousiaste  : «  65 ans d’indépendance, 65 ans de fierté  !  » « Togolais, bâtissons la cité  ! » Cette exhortation, reprise par des milliers de voix sur les réseaux sociaux, a donné à la célébration une résonance moderne, où la jeunesse s’empare de l’héritage pour rêver plus grand.

La Flamme éternelle : le 27 avril, symbole d’unité, d’ambition et de l’engagement du Togo pour un avenir radieux

Ainsi s’est exprimée la fierté d’un peuple, manifestant un engagement envers la nation. En cette journée mémorable, le Togo a célébré bien plus qu’une date  : il a exalté un esprit, celui d’un peuple uni par son histoire et galvanisé par ses ambitions. Par ailleurs, le défilé du 27 avril, avec ses régiments impeccables et ses groupes folkloriques enflammés, a été un miroir tendu à la nation, reflétant sa force et sa diversité. Comme l’a proclamé un message présidentiel  : «  65 ans jour pour jour, le Togo accède à la souveraineté internationale.  » « Que cette fête soit un catalyseur de progrès ! »

Dans les rues de Lomé, où les drapeaux flottaient au vent et les rires fusaient, une vérité s’est imposée  : l’indépendance du Togo n’est pas un simple jalon historique, mais une flamme vivante, entretenue par chaque citoyen. En cette année, la flamme brûle plus fort que jamais, éclairant le chemin d’un Togo prospère, uni et résolument tourné vers l’avenir. Par conséquent, à l’aube de nouveaux horizons, la nation invite le monde à contempler sa grandeur et à danser, elle aussi, au rythme de sa liberté retrouvée.

Le FESNAD 2025  : un hymne à la culture togolaise

Couleurs et rythmes du Togo : le 8ᵉ FESNAD, explosion culturelle au cœur des célébrations du 65ᵉ anniversaire

Sous les feux éclatants du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) à Lomé, la 8ᵉ édition du Festival National des Danses Traditionnelles (FESNAD) s’est déployée le 26 avril, avec une explosion de rythmes, de couleurs et d’émotions. En effet, sept ambassadeurs venants des diverses régions du Togo, ont transformé la scène en un sanctuaire d’héritage culturel, où chaque mouvement, chaque chant, chaque étoffe traditionnelle semblait murmurer les secrets d’une nation riche de son passé. Intégré aux célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance togolaise, ce rendez-vous n’a pas seulement été une vitrine artistique : il a aussi incarné un acte de foi en la pérennité d’une identité plurielle et fière.

Togo : Le 8ème FESNAD célèbre les danses traditionnelles à Lomé. Un événement clé pour le patrimoine, l'unité et les 65 ans de l'IndépendanceLa diversité en mouvement : le FESNAD, plateforme essentielle pour les trésors folkloriques togolais

Plus qu’une simple manifestation de la veille de l’indépendance, ce festival vibrant s’inscrit dans une histoire et une mission précises. Le FESNAD, né en 2018 sous l’égide du ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, s’est érigé au fil des ans en rempart contre l’oubli des danses traditionnelles togolaises. Par ailleurs, ce festival, qui puise ses racines dans une volonté de sauvegarder un patrimoine immatériel menacé par les vents de la modernité, convie chaque année les meilleurs groupes folkloriques des cinq régions administratives à rivaliser d’authenticité et de virtuosité. Si l’édition 2024, abritée par l’Université de Lomé sous le thème « Ensemble, portons le folklore national », avait déjà marqué les esprits avec douze formations, celle de 2025 a gagné en majesté en s’inscrivant dans le cadre des festivités nationales.

Émotion et virtuosité : des danses guerrières aux rites spirituels, le FESNAD, miroir de l’identité togolaise

D’ailleurs, Cette ambition de sauvegarde et de promotion du patrimoine s’est concrétisée spectaculairement cette année. Ce samedi soir, le CETEF s’est métamorphosé en une arène dans laquelle la diversité togolaise a pris vie avec une éloquence rare. Les sept finalistes – Talkoukt de Tandjouaré (Savanes), Kourgnima de Bassar (Kara), Kpadja de Sotouboua (Centrale), Tchebe de l’Ogou (Plateaux), Assafo Wu du Kloto (Plateaux), Sowu de Zio (Maritime) et Kikan du Golfe (Maritime) – ont eu chacun sept minutes pour captiver un public envoûté et un jury émerveillé.

Des danses guerrières comme le Tchebe, empreintes de bravoure et de puissance, aux danses spirituelles telles que le Sowu, ancrées dans les rites vaudous, en passant par les danses festives comme l’Assafo Wu, chaque prestation a dévoilé une facette unique du Togo. Les costumes, véritables tableaux vivants ornés de motifs symboliques, et les mélodies ancestrales ont également amplifié cette célébration, rappelant que ces danses sont bien plus que des spectacles : elles sont les battements de cœur d’une culture millénaire.

L’excellence partagée : récompenses et reconnaissances, signes d’un cœur à l’œuvre pour le patrimoine national

Au terme de ces prestations captivantes et chargées de sens, la ministre Yawa Kouigan, figure tutélaire de la culture togolaise, a présidé cette apothéose avec une ferveur communicative. « Votre amour pour la culture togolaise signifie pour nous tout simplement votre amour pour le Togo », a-t-elle lancé aux participants, saluant leur dévouement à faire vivre l’âme du pays. À l’issue de cette soirée mémorable, les organisateurs ont récompensé les sept groupes à parts égales, privilégiant l’excellence plutôt que la compétition. Chaque groupe a reçu une enveloppe de 1,5 million de francs CFA – dont un million offert par le Chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé –, ainsi qu’un trophée et une attestation de participation. Cette égalité dans l’honneur a souligné une vérité profonde : au FESNAD, chaque région, chaque danse, chaque tradition est un pilier essentiel de l’édifice togolais.

Togo : Le 8ème FESNAD célèbre les danses traditionnelles à Lomé. Un événement clé pour le patrimoine, l'unité et les 65 ans de l'IndépendanceLes Bâtisseurs du FESNAD : quand le festival honore ses pères fondateurs et ses mécènes passionnés.

Outre la célébration des groupes finalistes et l’hommage aux traditions, l’événement a également été un moment de mémoire et de reconnaissance. Des hommages poignants ont été rendus aux anciens ministres Guy Madjé Lorenzo et Komivi Egbetogno, dont la vision a donné naissance à ce festival. Abira Bonfoh, présidente de la fondation Assal et infatigable mécène des arts, a été distinguée par un certificat de mérite et un trophée. Dans des mots empreints de passion, elle a réaffirmé son engagement : « Faire vivre et rayonner notre culture togolaise reste ma mission. » Son rôle, autant que celui des pionniers, a été salué comme un ferment de cette réussite éclatante.

Un pont entre traditions et progrès : le FESNAD, levier d’unité et de développement national

Si ces personnalités ont contribué à sa forme actuelle, la portée du FESNAD va, elle, bien au-delà de sa dimension festive : c’est un instrument clé de l’ambition du président Gnassingbé d’utiliser la culture comme levier d’unité et de progrès. En valorisant les danses traditionnelles, il répond aux appels de l’UNESCO pour la préservation du patrimoine immatériel, tout en tissant des liens entre les ethnies togolaises – Moba, Bassar, Kpadja, Ewe et bien d’autres – dans une célébration de leur diversité harmonieuse.

Un phare pour la jeunesse : le FESNAD, gardien de l’identité togolaise face aux vents de la globalisation

Par ailleurs, cette démarche de valorisation du patrimoine revêt une importance capitale pour la jeunesse togolaise. À une époque où la jeunesse pourrait se détourner des racines au profit des mirages de la globalisation, le festival agit comme un phare, rallumant l’intérêt pour ces pratiques ancestrales et offrant aux nouvelles générations un héritage à chérir et à réinventer.

Passeport Culturel : le FESNAD, tremplin pour le rayonnement international du patrimoine togolais

En plus de son rôle interne crucial, cette 8ᵉ édition a aussi esquissé une ouverture sur l’international. Des délégations du Bénin et du Ghana, fascinées par la richesse des performances, ont assisté à la finale, laissant présager un avenir où le FESNAD pourrait devenir une ambassade culturelle du Togo sur la scène mondiale. Ce rayonnement naissant s’aligne parfaitement avec la stratégie touristique du pays, qui voit dans ses traditions une promesse d’attractivité et de prospérité.

L’Ode à la résilience : le FESNAD, preuve éclatante que la culture togolaise est une force vive tournée vers l’avenir.

En définitive, au-delà de la fête, des performances et du rayonnement potentiel, en cette veille de commémoration de l’indépendance, le FESNAD 2025 a résonné comme une ode à la résilience togolaise. Dans un monde dans lequel les identités s’effacent parfois sous le poids de l’uniformisation, le Togo a choisi de brandir haut ses danses, ses chants et ses rites comme autant de flambeaux d’authenticité. Le festival, par sa capacité à émouvoir, à rassembler et à inspirer, a prouvé que la culture n’est pas une relique figée, mais une force vive, un souffle qui porte une nation vers demain.

Lorsque les tambours se sont tus et que les lumières du CETEF se sont éteintes, une évidence s’est imposée : le FESNAD, par son éclat et sa profondeur, continuera d’écrire l’histoire d’un Togo ancré dans ses racines et tourné vers l’horizon.

Le 27 avril 1960  : L’Aurore de la liberté togolaise

Minuit à Lomé : le Togo proclame son indépendance en cette nuit historique du 27 avril 1960

Sous le firmament étoilé de Lomé, dans la nuit du 26 au 27 avril 1960, une clameur d’allégresse a déchiré le silence  : le Togo, affranchi des chaînes de la tutelle, proclamait son indépendance.En effet, ce moment cardinal, où Sylvanus Olympio, figure tutélaire du Comité de l’Unité Togolaise (CUT), déclara solennellement la souveraineté de la nation, marqua l’aboutissement d’un combat opiniâtre, tissé de courage et de clairvoyance. Deux ans après la victoire éclatante du CUT aux élections du 27 avril 1958, cette date historique, gravée dans l’âme togolaise, consacra l’émergence d’une patrie libre, prête à écrire son destin sous les auspices de l’unité et de l’espérance.

Un vote historique : le 27 avril 1958, jalon clé sur le chemin de l’indépendance

Par ailleurs, cette proclamation historique, fruit d’un long combat, trouve ses racines profondes dans les élections de 1958. Le 27 avril 1958, les urnes togolaises vibrèrent d’une ferveur inédite. Sous la supervision de l’Organisation des Nations unies, ces élections législatives, destinées à renouveler l’Assemblée, portaient un enjeu capital  : désigner le gouvernement qui mènerait le pays vers l’émancipation. Le Comité de l’Unité Togolaise, porté par la vision de Sylvanus Olympio, y triompha avec une majorité écrasante, raflant 29 des 46 sièges face au Parti Togolais du Progrès (PTP) de Nicolas Grunitzky et à l’Union des Chefs et des Peuples du Nord (UCPN). Ce scrutin, marqué par une participation massive et un élan nationaliste, scella la légitimité du CUT pour négocier la fin de la tutelle française, exercée sous l’égide de l’ONU depuis 1946.

L’architecte de l’indépendance : Sylvanus Olympio, entre négociation fine et vision d’avenir

À la tête de ce mouvement victorieux et de cette transition se trouvait Sylvanus Olympio, économiste formé à la London School of Economics et ancien cadre d’Unilever, qui incarnait un nationalisme pragmatique. Loin des ruptures abruptes prônées par des leaders comme Sékou Touré en Guinée, il ambitionnait une indépendance graduelle, préservant des relations harmonieuses avec la France, dont l’aide économique restait cruciale pour un Togo aux ressources modestes. Cette approche, qui contrastait avec le radicalisme de la JUVENTO, mouvement nationaliste concurrent, traduisait une volonté de bâtir une nation souveraine sans rompre les ponts avec l’ancienne puissance coloniale.

Paris-Lomé : les coulisses d’une négociation pour une indépendance négociée

Fort de cette vision pragmatique et de sa nouvelle légitimité, à peine investi comme Premier ministre, Olympio s’attela à une tâche herculéenne  : orchestrer la transition vers la souveraineté. En septembre 1958, il s’envola pour Paris, où il rencontra Charles de Gaulle, alors président du Conseil. Les discussions, parfois tendues, portèrent sur l’évolution du statut d’autonomie et la levée de la tutelle onusienne. De Gaulle, piqué par l’assurance d’Olympio, proposa une indépendance immédiate, mais le leader togolais, conscient des fragilités de son jeune État, négocia un délai de deux ans pour consolider les institutions.

La date est fixée : le 27 avril 1960, jalon validé par l’Assemblée togolaise et les Nations unies

Ces échanges de haut niveau ont préparé le terrain politique. De retour à Lomé, Olympio galvanisa l’Assemblée législative, qui vota une motion approuvant un statut intermédiaire et une résolution fixant l’indépendance au 27 avril 1960, date symbolique commémorant la victoire du CUT en 1958. Ce calendrier ambitieux a ensuite reçu l’aval international. Ce calendrier fut entériné par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1958, puis par le Conseil de tutelle en juillet 1959, sous la supervision d’une mission onusienne dirigée par Max Dorsinville. Ces étapes, fruit d’une diplomatie habile, témoignèrent de la détermination d’Olympio à ancrer l’indépendance dans un cadre international légitime.

Le Cri de liberté : Discours historique, hymne et drapeau, la Nuit de l’Émancipation togolaise

Le jour tant attendu est enfin arrivé. Lorsque l’horloge sonna minuit dans la nuit du 26 au 27 avril 1960, Lomé s’embrasa d’une liesse indescriptible. Devant une foule en délire, Sylvanus Olympio, silhouette altière, prononça un discours vibrant, dont les mots résonnent encore  : «  Dès ce moment et à jamais, affranchi de toute sujétion, maître de ton destin, cher Togo, te voilà libre enfin  ! » Ce cri de liberté, lancé au nom du peuple togolais, consacra la naissance d’une nation souveraine, dotée de son hymne, Terre de nos aïeux, et de son drapeau aux couleurs éclatantes  : vert, or, rouge, frappé d’une étoile blanche.

Faste et ferveur : la cérémonie de l’Indépendance, creuset de l’unité nationale et du regard extérieur

La ferveur de ce moment symbolique s’est traduite dans une cérémonie vibrante. La cérémonie, retransmise dans un stade bondé, fut ponctuée de danses traditionnelles et de chants patriotiques, où les rythmes ewé, kabyè et mina se mêlèrent en une symphonie d’unité. Des dignitaires internationaux, dont des représentants de l’ONU et de la France, assistèrent à cet instant historique, tandis que des messages de félicitations affluaient de leaders africains comme Kwame Nkrumah, malgré des tensions avec Olympio sur la question de l’unification des territoires ewé.

Entre ambition et tensions : le mandat post-indépendance d’Olympio, marqué par des choix difficiles

Cependant, au-delà de la liesse de cette nuit mémorable, l’indépendance de 1960 ne fut pas seulement une rupture avec la tutelle française ; elle marqua l’avènement d’une vision audacieuse pour le Togo, mais  les prémices d’un héritage contrasté. Olympio, devenu président en 1961 après une élection sans opposition, s’attacha à réduire la dépendance économique vis-à-vis de la France, en nouant des partenariats avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Sa décision de lier le franc togolais au Deutsche Mark et son projet de quitter la zone CFA, bien que visionnaires, suscitèrent l’ire de Paris. Ces choix, conjugués à sa politique de restriction des dépenses et à la répression des oppositions, cristallisèrent des tensions internes, notamment avec les vétérans militaires du nord.

Le premier coup d’État : Comment la violence politique a éteint le rêve d’Olympio en 1963.

Ces tensions et ces choix difficiles ont malheureusement conduit à un drame national. Tragiquement, le rêve d’Olympio s’éteignit dans la nuit du 12 au 13 janvier 1963, lorsqu’il fut assassiné lors du premier coup d’État militaire en Afrique subsaharienne, orchestré par des soldats menés par Étienne Eyadéma. Ce drame, dont certains murmurent la complicité française, marqua un tournant douloureux dans l’histoire togolaise, éclipsant temporairement la ferveur de 1960.

L’héritage en fête : à 65 ans d’indépendance, le Togo célèbre son passé pour éclairer son avenir

Malgré cette page sombre de son histoire, soixante-cinq ans plus tard, le 27 avril reste une date sacrée, célébrée avec ferveur à Lomé et dans tout le Togo. En 2025, le président Faure Essozimna Gnassingbé, en rallumant la flamme de l’indépendance, a rendu hommage aux héros de 1960, dont Olympio, soulignant leur sacrifice pour une nation libre. Cette commémoration, marquée par des défilés et des manifestations culturelles, rappelle que l’indépendance n’est pas qu’un événement passé, mais aussi un appel à l’unité et au progrès.

La liberté, un combat éternel : L’héritage de 1960 et l’invitation à écrire ensemble les prochaines pages de l’histoire togolaise

Cette commémoration rappelle l’importance fondamentale de cette date et l’héritage qu’elle porte. Le 27 avril 1960, le Togo s’est levé, tel un astre naissant, pour revendiquer sa place parmi les nations. Sylvanus Olympio laisse un héritage qui, malgré les ombres qui l’ont suivi, brille comme une Étoile polaire pour les générations futures. Il rappelle aux peuples que la liberté, chèrement acquise, exige une défense constante et une exaltation permanente.

Grands Lacs : Faure Gnassingbé et l’Envoyé de l’ONU face au brasier de l’Est de la RDC

Faure Gnassingbé, Apôtre de la Paix  : une médiation togolaise pour apaiser les Grands Lacs

À Lomé, le 24 avril dernier, le Palais de la Présidence a été le théâtre d’un échange empreint de gravité et d’espérance. Le Président Faure Essozimna Gnassingbé, investi d’une mission aussi noble que périlleuse, s’est entretenu avec Huang Xia, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs. Au cœur de leurs pourparlers   : les efforts de médiation du chef d’État togolais pour éteindre l’incendie qui consume l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les tensions entre Kinshasa, Kigali et le Mouvement du 23 mars (M23) menacent la stabilité régionale. Loin d’être protocolaire, ce moment a scellé l’engagement profond du Togo à apporter un souffle d’espoir dans une région en proie aux conflits.

Mission périlleuse en terre de conflit : le médiateur de l’UA face au chaos humanitaire

En effet, ce rendez-vous crucial fait suite à sa désignation le 12 avril 2025 par l’Union africaine (UA) comme médiateur dans la crise opposant la RDC au Rwanda, confiant à Faure Gnassingbé une tâche d’une complexité redoutable. Le conflit, enraciné dans des rivalités historiques et exacerbé par des accusations mutuelles – Kinshasa reprochant à Kigali de soutenir le M23, tandis que le Rwanda accuse la RDC de collusion avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) – a plongé l’est congolais dans un chaos humanitaire.1 Ainsi, depuis janvier 2025, l’offensive du M23 a ravagé Goma et Bukavu, déplaçant plus de 400 000 âmes et semant la désolation.

Diplomatie en action : périples du président dans les Grands Lacs et soutien massif de l’ONU pour la paix

Face à l’ampleur de ce chaos humanitaire et à la complexité du conflit, le président togolais, fort de son expérience dans la résolution de crises ouest-africaines, a répondu à l’appel avec une détermination sans faille. Ses récents périples à Luanda, Kinshasa, Kigali et Kampala témoignent d’une diplomatie itinérante, où chaque rencontre vise à désamorcer les rancœurs et à poser les jalons d’un dialogue inclusif. À Lomé, Huang Xia a salué cette «  ardeur prophétique  », réaffirmant le soutien indéfectible des Nations unies à cette mission. «  Le bureau du Secrétaire général est pleinement disponible pour accompagner le Togo dans cette quête de paix  », a-t-il déclaré, louant la synergie entre Lomé et l’ONU.

Un médiateur taillé pour le défi : L’expérience togolaise au service des Grands Lacs

Ces actions sur le terrain et ce soutien international confirment sa stature de figure de pondération. Sa nomination, proposée par le président angolais João Lourenço et entérinée par l’UA, n’est pas un hasard. Réputé pour sa neutralité et son savoir-faire, le chef d’État togolais a déjà œuvré à apaiser des crises au Mali, au Niger et au Burkina Faso. À Kigali, le 21 avril, il s’est entretenu avec Paul Kagame pour sonder les racines du conflit ; à Kinshasa, il a écouté les griefs de Félix Tshisekedi, prônant une réconciliation durable. Ces démarches, saluées par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, incarnent une diplomatie africaine résolue à transcender les fractures.

Face aux écueils de la paix : Quand la diplomatie togolaise se veut phare dans la tempête.

Cependant, la tâche est ardue. Malgré cette expertise reconnue et ces efforts constants, les cessez-le-feu, décrétés à maintes reprises depuis 2021, se sont effrités comme des châteaux de sable. La récente signature d’une «  déclaration de principes  » à Washington, le 25 avril, entre la RDC et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis, marque un pas timide vers la paix, mais les belligérants doivent encore finaliser un accord d’ici mai. Dans ce contexte complexe, la médiation togolaise, adossée à l’UA et à l’ONU, se veut un phare dans la tempête, guidant les parties vers un horizon de concorde.

Au-delà des lignes de front : La médiation togolaise, une voix pour les oubliés de l’Est de la RDC

Surtout, au-delà des chancelleries, ce sont les cris des déplacés et des victimes qui hantent cette crise. À Goma, où le M23 a imposé son joug, des milliers de familles survivent dans des camps de fortune, tandis que les violences, y compris les exactions contre les civils, ternissent l’âme de la région. Faure Gnassingbé porte une vision dans laquelle la dignité humaine prime sur les rivalités. Son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a réaffirmé sur les réseaux sociaux cette ambition  : «  Le Togo œuvrera sans relâche pour une paix durable et une réconciliation dans la région  ».

L’acte de foi du Togo : porter la flamme de l’espérance dans une région en quête de paix

Ainsi,  cette mission incarne une flamme d’espérance : en accueillant Huang Xia, le Togo a une nouvelle fois affirmé son rôle de terre de dialogue. La médiation de Faure Gnassingbé, sous l’égide de l’ONU et de l’UA, dépasse la simple diplomatie  : elle incarne un acte de foi puissant dans un avenir dans lequel les Grands Lacs, loin d’être un champ de bataille, deviendraient un creuset de fraternité. À l’approche de son 65ᵉ anniversaire, le Togo consacre ainsi sa place d’artisan de paix, prouvant qu’une lueur, même modeste, peut percer les ténèbres.

Rome : Dirigeants et fidèles unis pour l’adieu au Pape François

Une cérémonie éternelle  : le monde s’incline devant la mémoire du Pape François

La place Saint-Pierre, épicentre de la foi catholique, s’est métamorphosée le samedi 26 avril en un sanctuaire universel où l’humanité, dans sa diversité, s’est prosternée pour rendre un ultime hommage à Sa Sainteté le Pape François, rappelé à la cour céleste le lundi de Pâques 21 avril. En effet, sous un ciel romain où planaient les échos d’une vie dédiée à la paix, plus de 400 000 âmes, venues des confins du globe, ont convergé vers ce lieu sacré, accompagnées par un cortège de chefs d’État, de monarques et de dignitaires religieux. Parmi eux, le Président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, dont la présence a scellé l’attachement du Togo à l’héritage spirituel et fraternel du Souverain Pontife.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.Grandeur et recueillement : La messe de requiem au cœur de l’adieu romain

C’est dans cette atmosphère de recueillement universel que la messe de requiem, présidée par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège cardinalice, a déployé un rituel d’une gravité sublime.1 Dès 10 heures, la Place Saint-Pierre, enchâssée dans la colonnade du Bernin, s’est transformée en un théâtre de recueillement où les voix des fidèles se sont mêlées aux accents liturgiques. Les lectures des Actes des Apôtres, de la Lettre de saint Paul aux Philippiens et de l’Évangile de Jean ont résonné comme un appel à l’espérance, tandis que l’homélie du cardinal Re a peint le portrait d’un pontife «  dont la spontanéité et la miséricorde ont illuminé les périphéries du monde  ».

Les voix du monde à l’unisson : Prière universelle et communion pour un Pape bâtisseur de ponts

Fidèle à l’esprit d’ouverture prôné par le Pape défunt et pour refléter l’universalité de l’Église, la prière universelle, psalmodiée en français, arabe, portugais, polonais, allemand et chinois, a incarné l’universalité de l’Église prônée par François. Chaque intention, portée par une langue différente, a semblé tisser un pont entre les nations, un écho des «  ponts et non des murs  » invoqués par le Pape défunt. Par la suite, l’Eucharistie, moment de communion spirituelle, a uni les cœurs dans une même ferveur, suivie d’un silence poignant où chacun a murmuré une prière pour l’âme du pasteur argentin. Les prières des Églises orientales et le Magnificat ont clos cette liturgie, ponctuée par un geste de paix échangé entre les dirigeants mondiaux, symbole d’une concorde espérée.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.Le cortège de l’adieu : L’humble cercueil porté vers Sainte-Marie-Majeure

Au terme de cette liturgie poignante, le cercueil de bois et de zinc, sobre comme l’humilité du Pape, a été porté sous les acclamations d’une foule en larmes, avant d’entamer un cortège de quatre kilomètres vers la basilique Sainte-Marie-Majeure, son ultime demeure. Là, dans un recoin discret, derrière la statue de la Vierge, François repose désormais, fidèle à son vœu d’une sépulture dépouillée, loin des fastes de la crypte de Saint-Pierre.

Parterre de dirigeants inédit : L’adieu au Pape, un rare moment d’unité politique mondiale

Si le cœur de l’événement était spirituel, sa portée était également universelle, comme en témoignait la présence d’une cinquantaine de chefs d’État et d’une dizaine de souverains, conférant à cette cérémonie une dimension planétaire. Outre Faure Gnassingbé, dont l’engagement pour la paix en Afrique faisait écho aux idéaux du Pape, des figures telles que le roi Philippe de Belgique, le roi Felipe VI d’Espagne, le prince Albert II de Monaco, ainsi que les présidents Emmanuel Macron, Donald Trump, Volodymyr Zelensky, Luiz Inácio Lula da Silva, Javier Milei, Félix Tshisekedi et Ferdinand Marcos Jr ont honoré l’événement. Cette assemblée, où se côtoyaient des dirigeants aux visions parfois divergentes, a incarné un rare moment d’unité, comme si la mémoire de François, apôtre de la fraternité, avait suspendu les discordes humaines.

Le Testament spirituel du Pape : un appel à la paix qui résonne à Saint-Pierre

Abondant en ce sens, dans son homélie, le cardinal Re a salué cet élan collectif  : «  Votre présence, éminents chefs d’État, témoigne de l’unité des peuples et de l’aspiration à la paix, valeurs que le Pape François n’a cessé de porter avec une ardeur prophétique. »  Il a rappelé les appels incessants du Pape à «  des négociations honnêtes  » face aux «  horreurs inhumaines  » des guerres, un message qui a résonné avec force alors que des rencontres historiques, comme celle entre Trump et Zelensky, se déroulaient en marge de la cérémonie.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.Le Togo présent : Faure Gnassingbé rend hommage au Pape artisan de paix

Parmi cette assemblée mondiale, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, fidèle à sa tradition d’échanges avec le Saint-Siège, a marqué l’événement par sa présence empreinte de dignité. Lors de la messe, il a joint sa voix aux prières des fidèles, rendant hommage à celui qu’il avait qualifié, dès l’annonce de son décès, d’«  artisan infatigable de paix, de justice et de fraternité  ». Ce message, publié au nom du peuple togolais, a exprimé une compassion profonde envers l’Église catholique et les millions de fidèles endeuillés.

Un lien fort : les échanges Togo-Vatican, fondés sur la paix et le développement

Cette présence ne fut pas un simple acte protocolaire ; elle s’inscrit dans le cadre des visites répétées de Faure Gnassingbé au Vatican, où il a discuté avec le Pape François de la consolidation des liens entre le Togo et le Saint-Siège, renforcant une relation fondée sur des valeurs communes  : la stabilité, la paix et le développement durable en Afrique. Ces échanges, souvent axés sur les défis régionaux, ont fait du Togo un partenaire privilégié du Vatican, et la présence du président à Rome ce 26 avril a scellé cet engagement mutuel.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.François, le « Pape des périphéries » : L’héritage d’un pasteur humble et audacieux

Mais qui était donc ce pasteur qui a su rassembler au-delà des frontières et des croyances ? Élu le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio, premier Pape jésuite et sud-américain, a marqué l’histoire de l’Église par sa simplicité et son audace. Choix du nom François, en hommage à saint François d’Assise, défenseur des pauvres ; visites aux marges, comme Lampedusa, symbole des drames migratoires ; plaidoyers pour la justice climatique et l’inclusion  : son pontificat a été une ode à la miséricorde. «  Il était le Pape des périphéries, celui qui tendait la main aux oubliés  », a rappelé le cardinal Re, sous les applaudissements d’une foule où se mêlaient pèlerins, démunis et jeunes, dont beaucoup voyaient en François un guide spirituel.

Son ultime souffle : le dernier message d’espérance d’un pasteur fatigué

Après une vie dédiée à ces idéaux, sa mort, survenue après un accident vasculaire cérébral à l’âge de 88 ans, a plongé le monde dans un deuil universel. Apparu affaibli lors de la bénédiction Urbi et Orbi de Pâques, il avait néanmoins porté un message d’espérance, appelant à la paix à Gaza et en Ukraine, un ultime cri du cœur qui résonne encore.

Les symboles d’un adieu unique : du cortège de Rome à l’accueil des démunis

Ainsi s’est achevée sa vie, mais son héritage, lui, s’est manifesté jusqu’aux derniers instants. Alors que le cercueil de François s’éloignait dans les rues de Rome, suivi par 150 000 âmes le long du cortège, un silence sacré a enveloppé la Ville éternelle. À Sainte-Marie-Majeure, un groupe de démunis, accueillant le Pape comme il l’avait toujours souhaité, a offert un dernier adieu touchant, symbole de son amour pour les humbles.

Un héritage vivant : L’adieu romain, un appel mondial à bâtir la paix et la fraternité

Cette journée, gravée dans l’histoire, a transcendé les frontières et les croyances. Elle a rappelé que la paix, si chère à François, n’est pas un vœu pieux, mais un labeur collectif. Pour Faure Gnassingbé et les dirigeants présents, cet adieu n’était pas une fin, mais un appel à porter la flamme de la fraternité dans un monde assoiffé de concorde. Ainsi, sous les cieux de Rome, l’héritage du Pape François s’est élevé, telle une prière, vers un avenir dans lequel l’humanité, unie, pourrait murmurer  : Pax vobiscum.

65ᵉ anniversaire : La Flamme de l’Indépendance s’embrase à Lomé

Togo  : La flamme de l’indépendance rallumée, un hymne à la mémoire et à l’espoir

Sous un ciel étoilé de Lomé, le samedi 26 avril, le président Faure Essozimna Gnassingbé a ravivé la flamme de l’indépendance, un geste empreint de gravité et de ferveur qui a donné le coup d’envoi des célébrations du 65ᵉ anniversaire de la souveraineté togolaise. Face au monument de l’Indépendance, ce rituel solennel a rassemblé une nation entière autour de ses racines, de ses héros et de ses aspirations. Plus qu’un symbole, cet acte a réaffirmé la volonté d’un peuple de chérir son passé tout en sculptant un avenir de paix et d’unité. Dans une atmosphère vibrante, où les chants patriotiques des groupes folkloriques ont résonné comme un écho des luttes d’antan, le Togo a célébré sa liberté avec une dignité rayonnante.

À Lomé, le président Faure Gnassingbé a rallumé la flamme de l'Indépendance pour marquer le 65e anniversaire, un geste symbolisant l'unité Rituel sacré au monument : honorer 1960, unir les générations présentes

Ancré dans l’histoire, ce geste se répète chaque année à la veille du 27 avril. La flamme de l’indépendance s’embrase ainsi pour rappeler le sacrifice des pères fondateurs qui, en 1960, ont brisé les chaînes du joug colonial. En effet, ce 26 avril, le président Gnassingbé, entouré des plus hautes autorités de la République – présidents des institutions, membres du gouvernement, chefs militaires, figures politiques, administratives et traditionnelles, ainsi que diplomates étrangers – a renouvelé ce pacte mémoriel. La cérémonie, d’une solennité poignante, s’est déroulée au pied du monument de l’Indépendance, lieu sacré où bat le cœur de la nation. La sonnerie aux morts, suivie de l’hymne national, Terre de nos aïeux, a enveloppé l’assemblée d’une émotion palpable, comme un pont jeté entre les générations.

Chants, danses et fierté : les groupes folkloriques, battements de cœur de la nation en fête

Les groupes folkloriques, parés de costumes aux couleurs éclatantes, ont fait vibrer la foule immense avec des chants patriotiques et des danses ancestrales. Ces mélodies, mêlant rythmes ewé, kabyè et tem, ont ravivé le souvenir des combats pour la liberté, tout en insufflant une énergie collective. « Ce moment nous rappelle d’où nous venons et nous pousse à construire un Togo encore plus fort », a murmuré une spectatrice, les yeux brillants, parmi les milliers de citoyens venus communier dans cet instant historique.

Identité et résilience : le message puissant de la flamme ravivée pour un Togo uni

Au-delà de sa portée rituelle et émotionnelle, le rallumage de la flamme n’est pas un simple rituel ; c’est une affirmation de l’identité togolaise, forgée dans les luttes et portée par une vision d’avenir. En accomplissant ce geste, Faure Gnassingbé a réitéré son engagement à ancrer le Togo dans son histoire tout en le projetant vers un horizon d’ouverture et de concorde. Ce devoir de mémoire, dédié aux héros nationaux, est donc aussi un appel à chaque Togolais pour contribuer à la construction d’une nation unie et résiliente.

Cohésion face aux menaces : la flamme, un signal de stabilité qui résonne au-delà des frontières

Par ailleurs, le contexte de cette 65ᵉ célébration ajoute une profondeur particulière à l’événement. Alors que le Togo fait face à des défis régionaux, notamment les menaces terroristes dans le Sahel et les tensions économiques, cette cérémonie incarne un message de cohésion. La présence du corps diplomatique, aux côtés des autorités traditionnelles, témoigne également du rayonnement du Togo sur la scène internationale, un pays qui, sous le leadership de Gnassingbé, s’affirme comme un acteur de stabilité en Afrique de l’Ouest.

Les couleurs de la Nation en fête : la flamme, prélude au défilé grandiose et aux célébrations régionales

Cette cérémonie inaugurale n’est, en réalité, que le point de départ d’une série de festivités marquant le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance. Le lendemain, un grandiose défilé militaire, paramilitaire et civil a enflammé la place des fêtes de Lomé, présidé par le chef de l’État. Les Forces armées togolaises, suivies par des corps de police, de douanes et de jeunes écoliers brandissant fièrement le drapeau vert, or et rouge, ont offert un spectacle de discipline et de patriotisme. Dans le même temps, dans les régions, des parades similaires ont uni les communautés, tandis que des manifestations culturelles – concerts, danses traditionnelles et expositions artisanales – ont célébré la richesse du patrimoine togolais.

Nuit magique au Palais de Lomé : L’héritage togolais sublimé par la lumière et le son

Pour compléter cette journée mémorable, la soirée du 26 avril s’est prolongée par un spectacle numérique au Palais de Lomé, où sons, lumières et projections vidéo ont mis en valeur l’architecture, les danses et la faune du Togo. Cette ode au patrimoine, mêlant modernité et tradition, a captivé les spectateurs, renforçant le sentiment d’appartenance à une nation en perpétuelle réinvention.

Leadership et avenir : dépasser les épreuves pour bâtir un Togo uni et prospère

Ce renouveau des célébrations s’inscrit, en effet, dans une vision plus large. Depuis son accession au pouvoir en 2005, Faure Gnassingbé a fait de la célébration de l’indépendance un moment clé pour fédérer les Togolais. Sous sa présidence, le Togo a réhabilité cette fête, autrefois éclipsée par d’autres commémorations, pour en faire un symbole d’unité nationale. Des projets comme la Plateforme industrielle d’Adétikopé, inaugurée en partie lors de ces festivités, ou l’hôpital de référence récemment ouvert témoignent d’un élan vers le progrès tout en honorant l’héritage des aïeux.

Pourtant, le chemin n’a pas été sans embûches. Les crises politiques, notamment les tensions électorales de 2005 et les manifestations de 2017, ont parfois mis à l’épreuve la cohésion nationale. Mais, en ce 65ᵉ anniversaire, le Togo semble résolu à tourner la page des divisions, porté par une jeunesse dynamique et des institutions en quête de renforcement.

Un flambeau pour l’avenir : la flamme de l’indépendance, symbole d’un Togo debout, fier et ambitieux

C’est précisément dans cet esprit de résilience et de dépassement qu’en rallumant la flamme de l’indépendance, Faure Gnassingbé a non seulement honoré les héros du passé, mais aussi allumé une lueur d’espoir pour l’avenir. Cette cérémonie, par sa portée symbolique et sa capacité à rassembler, incarne l’esprit d’un Togo qui refuse de plier face aux défis.

Alors que les échos des chants patriotiques s’estompent et que la flamme continue de danser dans la nuit loméenne, le Togo se tient debout, fier de son passé, confiant en son avenir. Ce 65ᵉ anniversaire n’est pas seulement une commémoration ; c’est une invitation à écrire, ensemble, les prochaines pages d’une histoire qui brille de résilience et d’ambition.

65 ans d’Indépendance : Le Togo distingue ses héros

Togo  : une cérémonie de distinction vibrante pour saluer 65 ans de souveraineté

Dans une ambiance où se conjuguent solennité et exaltation, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a orchestré, samedi 26 avril, une cérémonie mémorable de décoration au Palais des Congrès de Lomé. À la veille du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Togo, cet événement a en effet  couronné de gloire plusieurs compatriotes, militaires et civils, dont l’engagement exemplaire a façonné les contours d’une nation résiliente. Sous les regards admiratifs de personnalités administratives, politiques, militaires, traditionnelles et de représentants du corps diplomatique, cette célébration a transcendé le simple protocole pour devenir un hymne vibrant à l’unité et à la reconnaissance nationale.

À la veille du 65e anniversaire de son indépendance, le président Faure Gnassingbé a distingué militaires et civils, symboles de résilience Du Mono au Mérite : la Nation honore ses artisans de paix et de progrès

Au cœur de cette cérémonie, le chef de l’État a décerné des distinctions parmi les plus prestigieuses du Togo : Commandeurs, Officiers et Chevaliers de l’Ordre du Mono, ainsi que de l’Ordre national du Mérite. En outre , ces titres, véritables sceaux de la gratitude étatique, ont récompensé des femmes et des hommes dont le dévouement a renforcé la paix, la sécurité et la stabilité du pays. En amont, d’autres citoyens avaient reçu des honneurs pour leur rôle dans le développement, la cohésion sociale et la défense des valeurs républicaines, élargissant ainsi le cercle des héros célébrés.

Voix tremblantes et regards fiers : quand l’honneur parle au cœur des togolais 

L’émotion était palpable lorsque les récipiendaires, certains à la voix tremblante de fierté, ont partagé leur ressenti. « Être distingué par le président est une consécration qui dépasse mes espérances. » « Cela galvanise mon ardeur à servir davantage notre cher Togo », a confié un officier décoré, le regard brillant d’une détermination renouvelée. Ces témoignages, empreints d’humanité, ont donné une résonance intime à un événement par ailleurs empreint de grandeur.

Les honneurs ouvrent le ban : le Togo célèbre son indépendance entre faste et mémoire

Cette remise de décorations n’était qu’un prélude fastueux aux célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance, conquise le 27 avril 1960. Le lendemain, Lomé a vibré au rythme d’un grand défilé militaire et civil, orchestré sous la présidence de Faure Gnassingbé, où la discipline des troupes et l’enthousiasme populaire ont peint un tableau saisissant de la vitalité togolaise. Parallèlement, une conférence hommage aux figures emblématiques – politiques, coutumières et culturelles – a ravivé la flamme de la mémoire collective, tandis que des manifestations culturelles dans les régions ont rappelé la richesse d’un patrimoine forgé dans la diversité.

Cap sur 2025 : quand l’honneur national renforce la vision d’un Togo stable et prospère.

Ce 65ᵉ anniversaire intervient dans un contexte dans lequel le Togo, sous la conduite de Faure Gnassingbé, poursuit une ambitieuse trajectoire de développement. La Feuille de route Togo 2025, qui guide les politiques nationales, ambitionne de faire du pays un bastion de stabilité et de prospérité en Afrique de l’Ouest, malgré les menaces régionales comme le terrorisme et les crises économiques. La cérémonie de décoration s’inscrit ainsi comme un jalon symbolique, célébrant à la fois le passé glorieux et les promesses d’un avenir audacieux.

À la veille du 65e anniversaire de son indépendance, le président Faure Gnassingbé a distingué militaires et civils, symboles de résilience De 1960 à aujourd’hui, ces honneurs ancrent l’indépendance dans la résilience et l’engagement citoyen

L’histoire du Togo, depuis son émancipation des chaînes coloniales en 1960, est celle d’un peuple qui a su transformer les épreuves en tremplins. Des tumultes politiques aux défis sécuritaires, le pays a cultivé une résilience qui trouve aujourd’hui son écho dans ces distinctions. En honorant ceux qui incarnent la paix et le progrès, le président Gnassingbé a réaffirmé une vérité fondamentale : la grandeur d’une nation repose sur les épaules de ses citoyens dévoués.

Le Togo rayonne : les ambassadeurs témoignent de la portée internationale de l’événement

La présence du corps diplomatique, aux côtés des dignitaires togolais, a souligné la portée internationale de cet événement. Elle témoigne de la place croissante du Togo sur l’échiquier régional, un pays qui, tout en chérissant son héritage, se tourne résolument vers des nouveaux horizons.

Au-delà des médailles : un appel à l’engagement pour forger la légende du Togo de demain

Plus qu’une simple remise de médailles, la cérémonie du samedi a été une célébration de l’esprit togolais : un mélange d’humilité, de courage et d’aspiration collective. Dans le sillage des festivités, elle a rappelé que chaque acte de bravoure, chaque geste de solidarité, tisse la trame d’une histoire partagée. Alors que le Togo s’élance vers son prochain chapitre, ces distinctions ne sont pas seulement des récompenses, mais des flambeaux transmis aux générations futures, les invitant à porter haut les idéaux de paix et de prospérité.

En ce jubilé d’indépendance, le Togo ne se contente pas de regarder en arrière avec fierté ; il pose les fondations d’un avenir dans lequel chaque citoyen, par son engagement, devient un artisan de la légende nationale.

TIMA à Tchaoudjo : le tournoi inédit où les artisans mènent le jeu !

Le Tournoi Inter-Métier de l’Amitie (TIMA)  : Quand le Sport et l’Artisanat Forment un Duo Gagnant pour le Développement Local

Au cœur du Togo, la préfecture de Tchaoudjo a récemment vibré au rythme d’un événement hors du commun  : le Tournoi Inter-Métier TIMA. Loin de se limiter à une simple joute sportive, cette initiative audacieuse a su tisser un lien inédit entre la ferveur du sport et la virtuosité de l’artisanat local. En effet, organisée en marge des célébrations du 27 avril, cette phase pilote s’est achevée en apothéose, portée par une mobilisation exceptionnelle de la population et un souffle d’espoir insufflé par le Chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, dont l’appui constant a été le moteur de ce projet visionnaire. Plus qu’un tournoi, le TIMA se veut une célébration de l’ingéniosité artisanale et un tremplin pour le développement économique de la région.

Marteaux posés, crampons chaussés  : les artisans de Tchaoudjo se défient sur tous les terrains  !

Par ailleurs, le TIMA a rassemblé des équipes d’artisans aux horizons variés, chacune défendant fièrement son métier. Tisserands, forgerons, potiers et menuisiers ont délaissé leurs ateliers pour s’affronter dans une palette éclectique de disciplines  : du football enflammé au basketball haletant, sans oublier des jeux traditionnels togolais comme l’Awélé, qui ont ravivé les mémoires culturelles. Ainsi , pendant une semaine, plus de vingt équipes ont enflammé les terrains, sous les vivats d’une foule conquise par leur ardeur. Les finales, véritables moments d’anthologie, ont vu les tisserands s’imposer face aux forgerons dans une séance de tirs au but à couper le souffle, un dénouement qui restera gravé dans les annales de Tchaoudjo.

5 millions FCFA pour forger l’avenir : le TIMA investit dans ses champions artisans  !

En outre , le point d’orgue de cette édition inaugurale fut la remise d’un prix de 5 millions de FCFA aux artisans finalistes, une manne destinée à l’achat de matériels et de kits professionnels. Cette récompense n’est pas un simple trophée  : elle est une promesse d’émancipation. Pour les tisserands victorieux, elle se traduira par des métiers à tisser plus performants et des fils de meilleure qualité, ouvrant la porte à des créations textiles d’exception. Les forgerons, quant à eux, prévoient de moderniser leurs équipements, affinant ainsi leur art tout en dopant leur production. Ce coup de pouce financier, bien plus qu’un soutien matériel, incarne aussi une ambition  : faire de l’entrepreneuriat artisanal un pilier du dynamisme économique local, générateur d’emplois et d’innovations.

Impulsion présidentielle  : le TIMA, fruit d’une vision engagée pour le développement local.

D’ailleurs, rien de tout cela n’aurait été possible sans l’impulsion décisive du Chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, dont l’engagement en faveur des initiatives communautaires a donné vie au TIMA. Son leadership illustre une philosophie de développement inclusif, où les savoir-faire ancestraux se muent en leviers de progrès. En parrainant ce tournoi, il a offert aux artisans de Tchaoudjo une tribune pour briller et une chance de s’élever, prouvant ainsi  que le sport peut transcender son rôle ludique pour devenir un vecteur de transformation sociale et économique.

Au pays Tem  , Tchaoudjo révèle son double visage, entre héritage et modernité.

Nichée au centre du Togo, la préfecture de Tchaoudjo est le fief du peuple Tem, réputé pour sa richesse culturelle et son génie artisanal. Des célébrations comme le festival Adossa-Gadao exaltent cet héritage, tandis que des initiatives comme le TIMA le projettent dans une modernité ambitieuse. Région stratégiquement située, Tchaoudjo allie un passé glorieux à une vitalité contemporaine, faisant d’elle un creuset dans lequel traditions et innovations s’entrelacent pour façonner un avenir prometteur.

Routes, Formation, Culture : Tchaoudjo sur la voie d’un progrès intégré

Le Tournoi Inter-Métier de l’Amitié s’inscrit dans une dynamique plus vaste à Tchaoudjo, où les projets foisonnent pour redessiner le paysage socio-économique. La réhabilitation récente de la route Sokodé-Tchamba-Kambolé a fluidifié les échanges commerciaux, tandis que des programmes de formation professionnelle préparent la jeunesse à relever les défis de demain. Ces avancées, conjuguées à la vitalité culturelle de la région, esquissent un tableau sur lequel le progrès s’ancre dans l’identité locale, faisant de Tchaoudjo un modèle de développement harmonieux.

« Oser rêver plus grand »  : la voix émue d’un artisan révèle l’âme du TIMA.

Un artisan participant a résumé l’essence de l’événement en ces termes vibrants  : «  Ce tournoi est bien plus qu’une compétition ; c’est une plateforme qui nous permet de mettre en lumière nos talents, de tisser des liens avec notre communauté et d’oser rêver plus grand pour notre avenir.  » Ces mots capturent l’âme du TIMA  : un hymne à la créativité, à la solidarité et à l’ambition.

Plus qu’un Tournoi, une promesse  : le TIMA ouvre la voie à un développement solidaire.

En somme, le Tournoi Inter-Métier de l’Amitié (TIMA) s’impose comme une réussite éclatante, démontrant avec panache comment le sport et l’artisanat peuvent s’unir pour semer les graines d’un développement durable. En valorisant les artisans et en galvanisant l’esprit collectif, cette initiative dessine les contours d’un Tchaoudjo prospère et rayonnant. À l’aube de nouvelles éditions, le TIMA promet de continuer à écrire une histoire dans laquelle chaque victoire sur le terrain est aussi une victoire pour la communauté tout entière.