Francophonie : Lomé et Kigali à l’unisson pour l’Afrique

À New York, en marge de l’AGNU80, le Togo et l’Organisation internationale de la Francophonie esquissent une diplomatie francophone plus agile, face aux défis sécuritaires et aux fractures régionales.

New York, 24 septembre 2025 – Au cœur du tumulte diplomatique de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, où les discours tonitruants masquent souvent des négociations feutrées, deux figures emblématiques de la Francophonie ont réactivé des liens stratégiques. Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, ont en effet eu un dialogue pivotal en marge des débats onusiens. Cette rencontre, bien que discrète, est lourde de sens, car elle éclaire les fissures et les espoirs d’une Afrique de l’Ouest en pleine mutation, à l’heure où les vents contraires de l’instabilité régionale soufflent fort.

Louise Mushikiwabo et Robert Dussey ont réaffirmé, à l’ONU, leur volonté de renforcer la Francophonie en Afrique de l’Ouest.

Le Togo, stabilisateur régional et médiateur continental

 

Dans les couloirs feutrés du siège des Nations Unies, cette entrevue bilatérale a transcendé les formalités protocolaires pour aborder des enjeux vitaux. En premier lieu, les échanges, empreints d’une franchise rare, ont porté sur la situation politique en Afrique de l’Ouest – un théâtre géopolitique marqué par des tensions persistantes, des coups d’État sporadiques et des défis sécuritaires qui défient les frontières coloniales héritées. Mushikiwabo a salué le rôle pivot du Togo comme stabilisateur continental, un pays qui, sous l’égide de son président Faure Gnassingbé, joue les médiateurs dans les crises ouest-africaines et au-delà.

 

Une Francophonie inclusive portée par Lomé

 

Au-delà de l’analyse des menaces immédiates, la conversation a mis en lumière le leadership constructif de Lomé au sein de la Francophonie. Le Togo, membre fondateur de l’organisation, incarne un modèle d’engagement : il est non seulement l’hôte de sommets régionaux, mais aussi un contributeur majeur aux missions de paix et un promoteur d’une diplomatie inclusive qui intègre les voix des jeunes et des femmes. C’est pourquoi cette discussion a implicitement renforcé les liens entre l’OIF et les États membres pour une gouvernance plus résiliente.

 

Cap sur Kigali : une conférence pour redéfinir les priorités

 

L’horizon s’est ouvert sur des perspectives exaltantes avec l’évocation des échéances majeures à venir. La prochaine Conférence ministérielle de la Francophonie, prévue du 20 et 21 novembre 2025 à Kigali – la capitale rwandaise, berceau de Mushikiwabo –, émerge comme un jalon décisif. Cet événement, baptisé CMFKigali, ambitionne de redéfinir les priorités de l’espace francophone face aux défis globaux : du numérique à l’éducation, en passant par la transition écologique. En conclusion, les deux ministres ont esquissé des axes de coopération renforcée, insistant sur l’urgence d’une Francophonie agile, capable de contrer la fragmentation régionale tout en amplifiant la voix africaine sur la scène internationale.

Louise Mushikiwabo et Robert Dussey ont réaffirmé, à l’ONU, leur volonté de renforcer la Francophonie en Afrique de l’Ouest.

Derrière les poignées de main, le destin d’une Afrique en marche

 

Cette rencontre, bien qu’en marge de l’AGNU80, résonne comme un microcosme des aspirations francophones. À une époque où l’Afrique pèse de plus en plus dans les équilibres mondiaux – avec une jeunesse dynamique et des ressources convoitées –, elle rappelle que la diplomatie n’est pas qu’affaire de déclarations, mais un art de tisser des alliances durables. Pour le grand public, curieux des coulisses du pouvoir, cette entrevue offre un aperçu fascinant : derrière les poignées de main et les sourires protocolaires, se profile une Afrique qui refuse la fatalité pour embrasser son destin collectif.

Cependant, la question demeure : cette convergence d’intérêts et cette nouvelle dynamique diplomatique seront-elles suffisantes pour faire face aux défis croissants qui menacent la stabilité du continent ? L’avenir de la Francophonie et de l’Afrique de l’Ouest pourrait bien se jouer dans les mois à venir.

162 inspecteurs diplômés : le Togo renforce son leadership fiscal

À Lomé, l’IFFD-OTR célèbre sa 6ᵉ promotion avec 162 nouveaux inspecteurs des finances publiques. Une réussite qui confirme le rôle stratégique du Togo dans la coopération fiscale régionale.

 

Lomé, le 23 septembre 2025 – Dans une atmosphère de fierté, l’Institut de Formation Fiscale et Douanière de l’Office Togolais des Recettes (IFFD-OTR) a tenu sa cérémonie annuelle de remise de diplômes. Baptisée « Promotion Faure Essozimna Gnassingbé VI », cette 6ᵉ promotion a vu 162 auditeurs recevoir leur diplôme d’inspecteur des finances publiques. L’événement, qui a eu lieu à l’Agora Senghor de Lomé, a réuni des autorités gouvernementales et des experts internationaux, soulignant ainsi le rôle croissant du Togo comme hub de formation en finances publiques en Afrique de l’Ouest.

Un pôle d’excellence au service de la souveraineté économique

 

Créé en 2016, l’IFFD-OTR forme des cadres supérieurs et moyens dans les filières impôts, douane et trésor. Avec un taux de réussite exceptionnel, souvent supérieur à 98 %, l’institut s’est imposé comme une référence régionale. Pour cette 6ᵉ promotion, les auditeurs provenaient non seulement du Togo, mais aussi des Comores, du Burundi, du Niger, du Gabon et du Tchad.

Le Commissaire Général de l’OTR, Philippe Kokou Tchodie, a salué « l’engagement sans faille des auditeurs », rappelant que « ces diplômés sont les gardiens de notre souveraineté économique, appelés à lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ». De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik Natchaba, a réaffirmé le soutien du gouvernement à l’IFFD en tant que « centre de référence en finances publiques ».

L’IFFD-OTR a diplômé 162 inspecteurs des finances publiques lors d’une cérémonie à Lomé. Ce succès illustre la montée en puissance du Togo comme pôle régional de formation fiscale et douanière.

162 inspecteurs diplômés : un record de réussite et une fierté régionale

 

Sur les 162 lauréats, la majorité a excellé dans des modules axés sur la digitalisation des procédures fiscales et la lutte contre les flux illicites. Le taux de réussite, proche de 99 %, témoigne de la rigueur académique de l’institut. Cette promotion porte à plus de 800 le nombre total de diplômés depuis la création de l’IFFD, avec une part croissante d’étrangers, ce qui positionne Lomé comme un pôle d’excellence africain.

L’IFFD-OTR a diplômé 162 inspecteurs des finances publiques lors d’une cérémonie à Lomé. Ce succès illustre la montée en puissance du Togo comme pôle régional de formation fiscale et douanière.

Un avenir fiscal tourné vers l’intégration régionale

 

Cette remise de diplômes intervient dans un contexte favorable : l’OTR, qui fête ses 10 ans cette année, a enregistré une hausse de 15 % de ses recettes fiscales l’année dernière. Ainsi, l’institut prépare déjà la 7ᵉ promotion et envisage d’élargir ses offres aux opérateurs économiques privés.

En conclusion, en honorant ces 162 auditeurs, le Togo réaffirme sa vision d’un développement inclusif et durable, bâti sur une jeunesse formée et compétente. Ainsi, ces diplômés ne seront pas seulement des inspecteurs ; ils seront les architectes d’un Togo prospère.

Mais au-delà de cette réussite, la question se pose : comment le Togo peut-il capitaliser sur cette expertise exportée pour renforcer l’intégration régionale et positionner durablement Lomé comme la capitale de la coopération fiscale en Afrique de l’Ouest ?

RDH 2025 : le Togo mise sur l’humain face à l’IA

À Lomé, le lancement du Rapport sur le Développement Humain 2025 du PNUD révèle une avancée notable de l’IDH togolais et pose une question cruciale : comment faire de l’intelligence artificielle un levier d’inclusion plutôt qu’un facteur d’exclusion ?

 

Lomé, le 23 septembre 2025  Dans un monde où les algorithmes prédisent nos choix, le Togo trace sa voie avec une assurance remarquable. Hier, au cœur de Lomé, l’Hôtel du 2 Février est devenu le théâtre d’un espoir tangible : le lancement national du Rapport sur le Développement Humain (RDH) 2025 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Intitulé « Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’intelligence artificielle », ce document n’est pas qu’un bilan chiffré. En effet, il s’agit d’un appel vibrant à repenser notre humanité face à la révolution numérique.

Un cap clair : l’IDH togolais passe au niveau supérieur

La cérémonie, présidée par la Ministre Secrétaire Générale de la Présidence, le Dr Sandra Ablamba Johnson, a réuni un parterre d’éminentes figures, dont la Représentante Résidente du PNUD au Togo, Mme Binta Sanneh, ainsi que plusieurs ministres. Ainsi, le rapport a été dévoilé avec solennité, faisant écho au lancement mondial du 6 mai dernier.

Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’Indice de Développement Humain (IDH) du Togo s’établit désormais à 0,571 en 2025, contre 0,567 dans l’édition précédente. Plus important encore, le pays émerge de la catégorie des nations à « IDH faible » pour intégrer celle des « IDH moyen ». Sur le plan régional, le Togo talonne la Côte d’Ivoire au deuxième rang de l’UEMOA, et se hisse au quatrième rang de la CEDEAO, derrière le Cap-Vert, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Le capital humain au cœur de la stratégie nationale

Ces avancées ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une vision résolue. Comme l’a souligné le Dr Johnson dans son allocution, « le développement humain transcende la simple croissance économique ». Il embrasse l’accès à l’éducation, à la santé et l’autonomisation financière. Par conséquent, la feuille de route gouvernementale 2020–2025, impulsée par le Président Faure Essozimna Gnassingbé, a catalysé des réformes audacieuses. Le Revenu National Brut par habitant a bondi de 2 748 dollars US en 2023–2024 à 2 856 dollars US en 2025.

De plus, Mme Binta Sanneh a salué ces « avancées notables », insistant sur une éducation plus accessible, une couverture sanitaire élargie et une digitalisation accélérée des services publics. « Le Togo démontre que l’investissement dans l’humain paie, même dans un contexte de défis globaux », a-t-elle déclaré.

Le Togo a dévoilé son Rapport national sur le Développement Humain 2025, marquant une progression de son IDH et appelant à une gouvernance éthique de l’intelligence artificielle. Une réflexion stratégique sur l’humain à l’ère numérique. Le Togo a dévoilé son Rapport national sur le Développement Humain 2025, marquant une progression de son IDH et appelant à une gouvernance éthique de l’intelligence artificielle. Une réflexion stratégique sur l’humain à l’ère numérique.

L’IA, ce double tranchant : entre opportunités et menaces

Le rapport 2025 pose également une question lancinante : quel est le rôle de l’intelligence artificielle dans tout cela ? Défini comme un « logiciel accomplissant des tâches humaines », l’IA est un double tranchant. Le document met en garde contre ses ombres : l’amplification des fractures sociales et économiques, et l’exclusion des jeunes, des femmes et des personnes handicapées. Ainsi, les bénéfices de l’IA, s’ils sont distribués inégalement, risquent de creuser les écarts.

Toutefois, l’optimisme l’emporte. Le Dr Johnson a tracé un lien clair entre les avancées togolaises et les défis posés par l’IA : « Ce rapport examine les tensions entre les bonds technologiques fulgurants et la stagnation relative du développement humain. » Elle a rendu un hommage vibrant au leadership du Président Gnassingbé pour sa politique de renforcement du capital humain et de transformation numérique.

Le Togo a dévoilé son Rapport national sur le Développement Humain 2025, marquant une progression de son IDH et appelant à une gouvernance éthique de l’intelligence artificielle. Une réflexion stratégique sur l’humain à l’ère numérique.

Le Togo au croisement du développement humain et de la révolution technologique

Le rapport ne se contente pas de diagnostiquer ; il prescrit. Parmi ses recommandations, il y a la nécessité de forger une « économie de la complémentarité IA-Humain » et d’instaurer une gouvernance éthique de l’IA. L’IA, martèle-t-il, ne doit pas être une fin, mais un levier pour élargir les libertés.

En définitive, à l’heure où l’IA redessine nos horizons, le Togo nous invite à un choix collectif : celui d’une technologie au service de l’humain, non l’inverse. Alors, la question est de savoir si le pays continuera de mettre la personne au centre de ses politiques publiques pour naviguer avec succès dans les eaux tumultueuses de la révolution technologique.

L’avenir du développement au Togo repose sur la capacité de ses dirigeants à transformer ces chiffres en actions concrètes, pour que la souveraineté numérique rime avec inclusion sociale.

Togo : Lomé s’invite à la table nucléaire mondiale

Élu au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, le Togo franchit un cap diplomatique majeur. Une avancée stratégique qui pourrait transformer ses ambitions scientifiques et sanitaires.

 

Lomé, 22 septembre 2025 – Et si le Togo, ce joyau tropical coincé entre Ghana et Bénin, devenait le gardien inattendu des secrets atomiques de la planète ? Vendredi dernier, à Vienne, sous les dorures de l’Autriche, notre pays a franchi un cap qui fait trembler les sceptiques : il a été élu au Conseil des Gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), aux côtés de mastodontes comme l’Arabie Saoudite ou le Portugal. En effet, cette élection n’est pas le fruit du hasard, mais un coup de maître diplomatique, résultat de la vision affûtée du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Dans un monde où l’énergie nucléaire oscille entre miracle médical et menace fantôme, le Togo s’affirme : nous ne sommes plus des spectateurs, nous sommes des décideurs.

Par ailleurs, cette 69ᵉ session de la Conférence générale de l’AIEA, qui s’est close sur cette note triomphale, n’était pas qu’une simple formalité onusienne. Créée en 1957 pour dompter le génie nucléaire au service de la paix – de la radiothérapie aux cultures résistantes en passant par la gestion de l’eau – l’agence est le bouclier mondial contre la prolifération. Son Conseil des Gouverneurs, ce « cerveau exécutif » de 35 membres, n’est pas un club VIP. Il pilote les budgets, scrute les accords de non-prolifération et dicte les règles d’un usage sûr et pacifique de l’atome.

Le Togo y entre pour 2025-2026, aux côtés de la Belgique, du Chili, de la Jordanie, de la Lituanie, du Niger, du Pérou, des Philippines, de la Roumanie ainsi que de l’Arabie Saoudite. Un fauteuil qui pèse des tonnes : imaginez Lomé influençant les normes qui protègent des millions, ou stimulant nos laboratoires en santé et en agriculture.

Conseil des Gouverneurs  : une rampe de lancement pour la diplomatie togolaise

 

Pour le grand public togolais, qui rêve d’hôpitaux de pointe et de champs irrigués, cette élection sonne comme une promesse tangible.

« C’est la consécration des efforts constants du Président Gnassingbé pour un Togo actif et respecté sur la scène internationale », a martelé le communiqué officiel, soulignant que cette nomination portera nos capacités scientifiques à de nouveaux sommets.

Fini le rôle de figurant : place à des partenariats qui pourraient importer des technologies nucléaires pour soigner le cancer ou propulser l’énergie verte, loin des clichés apocalyptiques d’Hollywood.

D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, le professeur Robert Dussey, n’a pas caché son enthousiasme :

« Je salue cette élection et exprime ma gratitude aux États qui ont soutenu notre candidature. Elle traduit la crédibilité acquise par le Togo grâce à la vision stratégique et à la constance diplomatique du Président du Conseil. »

En conséquence, cette reconnaissance colle à la peau d’un pays qui, sous Gnassingbé, cultive une diplomatie d’ouverture : paix, partenariats, et un pied ferme dans les arènes multilatérales. Hier encore, à la une des médias régionaux, on parlait de ce « pas de géant » pour l’Afrique de l’Ouest, où le Togo rejoint le Niger dans ce cercle élitiste.

 

Au-delà des protocoles : un Togo qui rayonne pour tous

 

Dans les rues de Lomé ou les marchés d’Atakpamé, cette nouvelle n’est pas qu’un entrefilet lointain. Elle ouvre des portes : imaginez des experts togolais auditant des réacteurs mondiaux, ou nos chercheurs collaborant sur des isotopes qui sauvent des vies. En fait, c’est l’illustration d’un Togo moderne et souverain qui ne mendie plus, mais propose, pour un monde plus sûr et solidaire, où l’atome sert l’homme, et non l’inverse.

En ce jour où les pluies tropicales semblent dissiper les incertitudes, cette élection ouvre la voie à l’optimisme. Le Président Gnassingbé l’a affirmé sans détour : il faut œuvrer avec rigueur en faveur d’une coopération globale. Et si ce moment marquait le début d’une ère où le Togo, atome parmi les puissances, choisissait de diviser les inerties pour mieux unir les volontés ?

 

Le Togo, un acteur incontournable du monde nucléaire ?

 

Finalement, cette nouvelle place sur la scène internationale est un atout indéniable. Quoi qu’il en soit, il reste à voir comment le Togo, face aux défis économiques et sociaux qui l’attendent, saura tirer pleinement profit de ce mandat pour le développement de ses populations.

La question est donc la suivante : la voix togolaise au sein de l’AIEA se fera-t-elle entendre pour défendre les intérêts de l’Afrique et construire un avenir nucléaire pacifique, ou se contentera-t-elle d’un rôle de figuration ?

 

Universités du Togo : deux nominations, un tournant historique

À Kara et à Lomé, deux figures fortes prennent la tête des universités publiques. Une femme pionnière et un juriste aguerri incarnent le renouveau de l’enseignement supérieur togolais.

 

Lomé, 21 septembre 2025 – Sous un soleil généreux qui baigne les campus d’une lumière prometteuse, deux universités togolaises ont vécu ce week-end un moment de transition empreint d’émotion et d’optimisme. À Kara, l’histoire s’écrit au féminin pour la première fois ; à Lomé, un juriste chevronné prend le gouvernail. En effet, ce dimanche, alors que les cloches des églises carillonnent encore l’appel à l’unité nationale, les Professeurs Kossivi Hounaké et Grâce Prénam Houzou-Mouzou ont officiellement pris leurs fonctions de présidents respectifs des Universités de Lomé et de Kara. Cette passation, bien plus qu’un simple rituel administratif, est un pari sur l’innovation, l’inclusion et le redressement d’un enseignement supérieur en pleine mutation.

Oubliez les discours ampoulés des manuels d’histoire, car ici, il est question de concret et de palpable. Dans les amphithéâtres bondés et les couloirs bruyants d’étudiants, les présidents sortants ont passé le relais avec une reconnaissance manifeste, tandis que les entrants, le regard déterminé, se sont engagés à hisser plus haut les bannières du savoir togolais.

Grâce Prénam Houzou-Mouzou et Kossivi Hounaké ont été nommés présidents des Universités de Kara et de Lomé. Entre inclusion, rigueur et espoir, le Togo mise sur une nouvelle ère académique.

Kara célèbre une « première » historique et une femme d’exception

 

C’est à l’Université de Kara, bastion du Nord togolais, que l’événement a pris des allures de fête historique. Après un mandat marqué par des avancées en recherche et en infrastructure, le Professeur Kokou Tcharrie a quitté la scène avec des mots simples mais sincères. Il a remercié le Président du Conseil, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, pour la confiance accordée, et a collectivement remercié ses équipes pour leur « engagement sans faille au service de la réussite universitaire ».

C’est alors qu’est entrée en scène la Professeure Grâce Prénam Houzou-Mouzou, cette rhumatologue et lieutenant-colonel des Forces armées togolaises qui, à 43 ans, devient la première femme à présider une université publique au Togo. En conséquence, elle a déclaré, d’une voix assurée, qu’elle était « prête à relever les défis en lien avec la vision du Président du Conseil » et a exprimé sa gratitude à celui qui l’a nommée par décret le 19 septembre dernier. Surnommée « la Madré » par ses étudiants pour son rôle de mentor bienveillant, elle succède à son prédécesseur dans une ambiance électrique, où les applaudissements ont fusé comme des confettis.

Lomé : le juriste qui mise sur la stabilité et la rigueur

 

De l’autre côté du pays, à l’Université de Lomé – le poumon intellectuel de la capitale – la passation a été tout aussi chaleureuse. Le Professeur Adama Kpodar, après seulement deux ans à la tête de l’institution, a salué la confiance du Président Gnassingbé et l’abnégation de ses collaborateurs, promettant de rester un « serviteur discret » du savoir.

C’est à ce moment-là que le nouveau venu, le Professeur Kossivi Hounaké, agrégé de droit public et juriste de renom, a pris la parole avec une énergie contagieuse. « Je suis honoré et déterminé à porter la vision présidentielle pour un enseignement supérieur inclusif et performant », a-t-il affirmé, rendant hommage à son prédécesseur et à l’équipe qui l’accueille. Spécialiste des questions constitutionnelles, Hounaké arrive à un moment clé : l’université fait face à une explosion démographique étudiante et à des besoins criants en modernisation. Sur les réseaux, les réactions fusent déjà, allant de l’enthousiasme pur à des appels à plus de transparence.

Grâce Prénam Houzou-Mouzou et Kossivi Hounaké ont été nommés présidents des Universités de Kara et de Lomé. Entre inclusion, rigueur et espoir, le Togo mise sur une nouvelle ère académique.

Universités du Togo : l’État s’engage pour une nouvelle ère universitaire

 

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur a joué le rôle de chef d’orchestre durant les deux événements. À Lomé, le Ministre Kanka-Malik NATCHABA a félicité l’ensemble des acteurs, se disant « disponible pour accompagner cette nouvelle ère » et promettant aussi de relayer fidèlement les messages de gratitude au Président Gnassingbé. À Kara, son conseiller technique a tenu le même discours, soulignant que l’unité était la clé du succès.

Les deux cérémonies, qui se sont étirées jusqu’au crépuscule, se sont conclues sur des notes légères : photos de famille sous les palmiers, rires partagés et toasts improvisés. Cette convivialité contraste avec les tensions passées du secteur, et laisse entrevoir un horizon plus serein.

Dans un Togo où l’éducation est le fer de lance du développement, ces nominations, scellées vendredi dernier, ne sont pas anodines. Elles incarnent un renouveau : plus de diversité à Kara, plus d’expertise à Lomé. Et si la route est semée d’embûches, de la polémique naissante aux défis budgétaires, un vent d’optimisme souffle sur les campus.

La jeunesse togolaise, ces 6,5 millions d’électeurs potentiels de demain, verra-t-elle dans ces nominations un appel à l’excellence et à l’équité ? Ou bien, ces changements resteront-ils de simples gestes symboliques sans impact durable ?

L’histoire, après tout, s’écrit ensemble.

Prénam Houzou-Mouzou : une femme à la tête de l’Université de Kara

Première femme présidente d’université au Togo, Prénam Houzou-Mouzou incarne une révolution académique et militaire. Une nomination historique qui redéfinit les codes du leadership.

 

Lomé, 21 septembre 2025 – Imaginez une salle de conférence bondée, des applaudissements qui fusent comme des feux d’artifice, et au centre de tout, une femme en uniforme militaire qui ajuste son micro avec un sourire conquérant. Hier, 20 septembre, ce n’était pas un film hollywoodien, mais une page d’histoire togolaise qui s’écrivait en direct à l’Université de Kara. Pour la première fois, une femme prend les rênes d’une université publique dans le pays : la Professeure Prénam Houzou-Mouzou, rhumatologue de renom et lieutenant-colonel des Forces armées togolaises, a officiellement succédé au Professeur Kokou Tcharie à la présidence de cette institution emblématique du Nord du Togo.

En effet, cette nomination, scellée par décret présidentiel le 19 septembre dernier par Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, n’est pas qu’un simple changement de garde. Elle représente, en réalité, un séisme discret mais puissant dans le paysage académique togolais, où les postes de direction ont longtemps été l’apanage des hommes. À seulement 21 ans du bicentenaire de l’indépendance togolaise, cette avancée résonne comme un appel à l’inclusion : les femmes, si souvent en coulisses de la science et de la médecine, passent enfin sous les feux de la rampe.

 

De la blouse blanche à l’uniforme militaire : le parcours hors du commun de la nouvelle présidente

 

Qui est cette « Madré » – surnom affectueux donné par ses étudiants pour son rôle de guide bienveillante – qui fait déjà vibrer les couloirs de l’Université de Kara ? Née pour briser les plafonds de verre, Prénam Houzou-Mouzou est une pile électrique de compétences et de détermination. Diplômée des prestigieuses universités de Lomé, Abidjan et Lille, elle a gravi les échelons avec une précision chirurgicale. Ancienne interne des hôpitaux togolais, elle a fondé et dirigé, depuis 2012, le service de rhumatologie du CHU de Kara – le tout premier centre spécialisé décentralisé en dehors de la capitale. Sous sa houlette, la Commission Médicale Consultative de l’hôpital a vu naître des réformes qui sauvent des vies et structurent un système de santé plus juste pour les régions oubliées.

 

Prénam Houzou-Mouzou : un parcours d’exception

 

Par ailleurs, son ascension à l’université s’apparente à un roman d’aventures en soi. Assistante chef de clinique en 2012, elle devient Maître-Assistante du CAMES en 2015, puis Maître de Conférences Agrégée en 2018 – et major de sa promotion ! En 2022, elle accède au rang de Professeure Titulaire. L’année dernière, elle endosse le rôle de Vice-Doyenne de la Faculté des Sciences de la Santé (de 2021 à 2024), avant de devenir Doyenne en septembre 2024. Et comme si cela ne suffisait pas, elle a présidé des commissions clés sur la recherche et l’innovation, tout en orchestrant les festivités du 20ᵉ anniversaire de l’université. Une femme multitâche ? Plutôt une stratège née.

Sa double casquette – d’académicienne et de militaire – n’est d’ailleurs pas un hasard. Elle est la première femme militaire interne des hôpitaux togolais, la première femme militaire professeure d’université, la première doyenne de faculté à Kara… et maintenant, la première présidente d’université au Togo. Ses décorations parlent d’elles-mêmes : Chevalier, puis Officier de l’Ordre National du Mérite, sans oublier les honneurs de la Mission des Nations Unies au Darfour pour son courage sur le terrain.

 

Prénam Houzou-Mouzou : un symbole fort pour la jeunesse et l’avenir de la science togolaise

 

Dans un pays où les défis éducatifs et sanitaires se multiplient – de l’accès à l’enseignement supérieur aux pénuries médicales en régions – la nomination de la Professeure Houzou-Mouzou arrive comme une bouffée d’air frais. « C’est un message fort pour la jeunesse togolaise », confie-t-on dans les cercles universitaires. Pour les femmes qui rêvent de carrières scientifiques ou militaires, c’est une preuve tangible : le mérite paie, et les barrières tombent. De plus, pour l’Université de Kara, qui rayonne déjà comme un pôle d’excellence dans le Nord, cette nouvelle ère promet une gouvernance plus inclusive, des innovations en pagaille, et un rayonnement international boosté.

À peine 24 heures après sa prise de fonction, les réseaux sociaux s’enflamment déjà. Des étudiantes de Kara postent des selfies avec le hashtag #MadréPrésidente, tandis que des voix à Lomé saluent un « tournant historique ». Faure Gnassingbé, en signant ce décret, n’a pas seulement promu une experte ; il a allumé une étincelle qui pourrait embraser d’autres universités publiques.

 

Fin d’une attente, début d’une ère nouvelle ?

Cette « révolution en blouse blanche et uniforme » est plus qu’une simple nomination ; elle est un symbole puissant. Elle ouvre la voie à d’autres femmes et rappelle que le leadership n’a pas de genre. L’histoire de Prénam Houzou-Mouzou est une source d’inspiration pour le Togo et au-delà.

Le véritable enjeu consiste désormais à savoir si d’autres institutions emboîteront le pas et si cette avancée se traduira par une plus grande parité dans les sphères du pouvoir togolais. La question est désormais posée : qui sera la prochaine ?

 

Reconnaissance de la Palestine : quatre puissances bousculent l’ordre diplomatique

La quadruple reconnaissance de la Palestine par le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal est un événement diplomatique majeur qui peut transformer la dynamique du conflit israélo-palestinien. Ce mouvement, bien qu’il offre des leviers symboliques et diplomatiques, comporte aussi des risques et des limites pratiques.

 

Londres, Ottawa, Canberra et Lisbonne – 21 septembre 2025 – Tandis que le monde a les yeux rivés sur le Brésil qui s’apprête à accueillir la COP30 en 2026, un mouvement synchronisé marque un virage historique dans la diplomatie occidentale. Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont officiellement reconnu l’État de Palestine ce dimanche. En effet, cette décision, annoncée simultanément par les quatre capitales, survient en pleine Assemblée générale des Nations unies à New York, où la question palestinienne domine les débats.

Elle représente une rupture avec la position traditionnelle des alliés occidentaux, qui conditionnaient jusqu’ici une telle reconnaissance à un accord de paix négocié avec Israël. Mais au-delà du symbole, cette étape soulève des questions cruciales : quels avantages et inconvénients cette reconnaissance apporte-t-elle aux acteurs impliqués ?

 

Une décision sous le poids des victimes et de la pression internationale

 

Le contexte tragique de la guerre à Gaza a amplifié la pression internationale sur les pays occidentaux. La reconnaissance intervient, par conséquent, après plus de deux ans de guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait environ 1 200 morts en Israël, suivie d’une offensive israélienne ayant causé plus de 41 000 victimes palestiniennes selon les autorités locales. Des organisations comme Amnesty International ont accusé Israël de crimes de guerre, accentuant l’urgence d’une action diplomatique.

Les justifications des dirigeants reflètent ce sentiment d’urgence. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a justifié la décision en déclarant que « reconnaître la Palestine est une étape essentielle vers une solution à deux États, pour briser le cycle de violence ». De même, du côté canadien, le Premier ministre Justin Trudeau a évoqué une « obligation morale » face à la souffrance humanitaire. À Canberra, Anthony Albanese a, quant à lui, insisté sur le fait que cette reconnaissance « renforce la légitimité internationale de la Palestine ». Enfin, le Portugal, qui rejoint ainsi une vague européenne, a présenté cette mesure comme un « geste de paix » aligné sur les valeurs de l’Union européenne.

Cette annonce ne se produit pas en vase clos. Au contraire, elle s’inscrit dans une dynamique plus large. Depuis 2023, treize pays ont déjà franchi le pas, dont l’Espagne, la Norvège, l’Irlande et le Mexique. D’autres, comme la France, la Belgique et Malte, sont attendus dans les prochains jours, potentiellement dès le discours d’Emmanuel Macron à l’ONU mardi.

 

Un pari diplomatique : les gains potentiels de la reconnaissance de la Palestine

 

Reconnaître l’État de Palestine offre plusieurs bénéfices concrets, tant pour les Palestiniens que pour les pays initiateurs.

Une légitimité accrue pour la Palestine : cette reconnaissance confère à la Palestine un statut d’État souverain aux yeux de plus de 150 pays (sur 193 membres de l’ONU), lui permettant de ratifier des traités internationaux, comme le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Ce nouveau statut pourrait, à terme, faciliter des poursuites contre des responsables impliqués dans des violations présumées des droits humains. Symboliquement, elle renforce le moral des Palestiniens et isole diplomatiquement Israël, souvent perçu comme un obstacle à la paix.

Un coup d’accélérateur pour la solution à deux États : pour les pays reconnaissants, cela matérialise l’engagement en faveur d’une cohabitation pacifique entre Israël et la Palestine. Le Royaume-Uni, par exemple, voit dans cette mesure un moyen de « pousser Israël vers des négociations sérieuses », comme l’a souligné Starmer. Des analystes estiment que cela pourrait relancer les pourparlers de paix gelés depuis des années.

Des bénéfices géopolitiques pour les nations occidentales : en se distançant légèrement des États-Unis – qui maintiennent une reconnaissance conditionnelle –, ces nations gagnent en crédibilité auprès du Sud global, où la cause palestinienne est populaire. De plus, cela pourrait atténuer les critiques internes sur leur soutien historique à Israël, comme au Canada où des manifestations pro-palestiniennes ont rythmé l’actualité.

 

Les revers de la médaille : les risques et les doutes qui planent

 

Cependant, la reconnaissance n’est pas sans revers, et pourrait même compliquer la situation sur le terrain.

Réactions hostiles d’Israël et de ses alliés : Israël a immédiatement qualifié cette décision de « récompense au terrorisme », avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou menaçant de « conséquences graves ». Les relations bilatérales, notamment en matière de commerce et de sécurité, pourraient se détériorer. Aux États-Unis, où la reconnaissance reste un tabou politique, cette initiative occidentale risque de créer des frictions au sein de l’OTAN et du G7.

Un impact incertain sur la réalité du terrain : comme l’ont noté des experts, une reconnaissance unilatérale ne résout pas les problèmes concrets : frontières, Jérusalem, réfugiés ou colonies israéliennes. Sans accord bilatéral, elle pourrait même être vue comme prématurée, affaiblissant les incitations à négocier. En Cisjordanie occupée, les réactions sont mitigées : certains y voient un « geste insuffisant » face à la poursuite des opérations militaires israéliennes.

Des coûts diplomatiques et des divisions internes : pour des pays comme l’Australie ou le Canada, à forte communauté juive, cela pourrait exacerber les divisions sociétales. De plus, si la reconnaissance n’aboutit pas à une adhésion pleine et entière à l’ONU (bloquée par un veto américain probable au Conseil de sécurité), elle risque de n’être qu’un symbole creux, frustrant les attentes palestiniennes.

 

L’onde de choc se propage sur la toile et dans les capitales

 

L’annonce a eu un écho immédiat, notamment sur X (anciennement Twitter), où elle a suscité un torrent de réactions. Certains utilisateurs ont salué un tournant historique, tandis que d’autres expriment leur stupeur face à la cascade de reconnaissances. En Palestine, à Ramallah, la nouvelle a été accueillie avec prudence, selon des sources locales, qui craignent que cela ne suffise pas à stopper les violences. Du côté israélien, les critiques fusent : un post viral accuse ces pays de « trahir un allié ». À l’ONU, le président turc Recep Tayyip Erdogan a profité de l’occasion pour annoncer qu’il aborderait « les atrocités à Gaza » mardi, soulignant que « cette Assemblée est différente grâce à ces reconnaissances ».

 

Reconnaissance de la Palestine : une nouvelle donne au Moyen-Orient ?

 

Cette quadruple reconnaissance marque un basculement. Pour la première fois, des puissances du Commonwealth et de l’UE atlantiste rompent avec la prudence américaine, pressant pour une résolution rapide du conflit. Si elle offre un espoir diplomatique aux Palestiniens, elle expose aussi ses promoteurs à des risques géopolitiques. Pour l’heure, cette initiative redessine les lignes d’un dossier vieux de plusieurs décennies, rappelant que la paix au Moyen-Orient reste un puzzle aux pièces manquantes.

Le véritable enjeu consiste désormais à savoir si ce front occidental nouvellement uni par la cause palestinienne saura maintenir sa pression sur Israël et les États-Unis pour faire de la solution à deux États une réalité, ou s’agit-il d’un simple coup d’éclat qui laissera le conflit s’enliser de nouveau ? Le temps le dira.

 

Aného dévoile son musée des trônes : un héritage vivant

À Aného, un projet culturel ambitieux voit le jour : un musée dédié aux trônes et divinités vaudou, pensé comme un pont entre tradition et développement.

 

ANÉHO, 20 septembre 2025 – Tandis que la ville historique d’Aného, située à 50 km de Lomé, vibre encore des échos de la cérémonie ancestrale de Kpessosso, un projet ambitieux prend forme pour raviver l’âme tricentenaire du peuple Guin. C’est ainsi que, le 18 septembre, en pleine effervescence, l’Association des Trois Royaumes a dévoilé à la presse la création du Musée des Trônes et des Divinités Noires. Ce lieu de mémoire et de culture, soutenu par la Commune des Lacs 1, la France, l’Union européenne et d’autres partenaires, est destiné à devenir un phare culturel, alliant histoire, création et développement économique.

L'Association des Trois Royaumes a annoncé la création du Musée des Trônes et des Divinités Noires à Aného. Soutenu par des partenaires internationaux, ce lieu incarne la volonté de préserver le patrimoine Guin tout en dynamisant l’économie locale.

Un pont entre l’histoire et la modernité

 

Le musée s’installera dans une bâtisse ancienne, chargée de l’histoire afro-brésilienne d’Aného. Comme l’explique Me Edouard-Robert Aqueruburu, président de l’Association des Trois Royaumes, ce ne sera pas un simple lieu d’exposition statique. « Il s’agira d’un espace vivant, où les scènes du quotidien seront captées, en son et en image, pour plonger les visiteurs dans l’histoire et les traditions, » a-t-il déclaré.

En effet, Aného, berceau des peuples Guin et Mina, est un lieu unique où cohabitent trois trônes ancestraux (Glidji, Nlessi et Lolan) et 41 divinités vaudou. Cette richesse spirituelle fait de la ville un centre de pèlerinage sacré, particulièrement durant Kpessosso. Le musée a donc pour mission de capter et de restituer cette effervescence spirituelle et culturelle.

 

Trois ambitions pour un développement durable

 

Le Musée des Trônes et des Divinités Noires a été conçu autour de trois axes fondamentaux. Premièrement, il vise à préserver le patrimoine immatériel des trônes et divinités. Deuxièmement, il souhaite transmettre ce savoir à la jeunesse grâce à des ateliers pédagogiques et des espaces d’apprentissage. Enfin, il a pour but de soutenir la création artistique en accueillant des artisans et des artistes en résidence. Ce dialogue entre tradition et modernité est pensé pour reconnecter les jeunes à leur héritage tout en attirant les touristes, ce qui, à terme, devrait dynamiser l’économie locale.

L'Association des Trois Royaumes a annoncé la création du Musée des Trônes et des Divinités Noires à Aného. Soutenu par des partenaires internationaux, ce lieu incarne la volonté de préserver le patrimoine Guin tout en dynamisant l’économie locale.

Une collaboration internationale saluée

 

L’annonce de ce projet s’est faite en présence de l’ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau, ce qui souligne son envergure internationale. « Ce musée contribuera à structurer les industries culturelles créatives, tout en valorisant le patrimoine vivant d’Aného, » a-t-il affirmé, saluant la coopération dynamique entre la France et le Togo. Soutenu financièrement et techniquement par plusieurs partenaires internationaux, le projet est le fruit d’une vision partagée d’échange humain et culturel. De plus, l’inauguration de la Maison du Tourisme d’Aného, en marge de cette présentation, confirme la volonté des autorités de renforcer l’attractivité de la ville.

 

Le défi d‘Aného : allier tradition et développement

 

En définitive, tandis que l’effervescence de Kpessosso résonne encore dans la ville, Aného se projette vers un avenir où son patrimoine culturel devient un véritable moteur de développement. Le Musée des Trônes et des Divinités Noires promet d’être un lieu de rencontre où la jeunesse redécouvrira ses racines, où les artistes trouveront l’inspiration et où les visiteurs pourront s’émerveiller. Ce projet ambitieux, porté par la passion et l’unité, pourrait bien placer Aného sur la carte mondiale comme un joyau culturel incontournable.

Le véritable enjeu consiste désormais à préserver l’authenticité de cet héritage tout en le rendant accessible au monde entier. Ce musée, en exposant ces traditions ancestrales, saura-t-il éviter de les dénaturer pour le tourisme ? C’est le défi que la ville devra relever avec discernement et engagement

COP30 : le Togo prépare un pavillon qui fera date

À Lomé, le Togo affine sa stratégie pour la COP30. Un pavillon ambitieux, porté par le ministère de l’Environnement et le PNUD, incarnera les engagements écologiques du pays.

 

LOMÉ, 19 septembre 2025 – Tandis que le monde a les yeux rivés sur le Brésil qui s’apprête à accueillir la COP30 en 2026, le Togo se prépare déjà à marquer les esprits. Pour ce faire, Katari Foli-Bazi, ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, a tenu une réunion stratégique avec Seynabou Diaw Ba, Représentante Résidente Adjointe du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Togo. L’objectif est clair : faire du pavillon togolais un espace dynamique, capable de représenter les ambitions écologiques d’un pays déterminé à peser sur la scène internationale.

Le Togo se mobilise pour la COP30 avec un pavillon innovant. Objectif : valoriser ses actions climatiques, engager les communautés et affirmer son rôle sur la scène internationale.

Un pavillon pour incarner l’engagement écologique du pays

 

Au cœur des discussions, la conception du pavillon togolais pour la COP30. Cet espace se veut être plus qu’une simple vitrine ; il est conçu pour incarner l’engagement du Togo pour un avenir durable. Il mettra ainsi en avant les initiatives du pays en matière de gestion des ressources naturelles, de lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité.

« Nous voulons que la participation du Togo soit pertinente et bénéfique, tant pour notre pays que pour la communauté internationale », a déclaré le ministre Foli-Bazi, soulignant l’importance d’une présence forte et cohérente.

 

Le PNUD, un partenaire clé pour la conception du pavillon

 

La rencontre avec Seynabou Diaw Ba a permis de poser les bases d’une collaboration renforcée avec le PNUD, un partenaire essentiel dans les efforts environnementaux du Togo. En effet, les échanges ont porté sur la conception d’un pavillon qui saura capter l’attention des délégations du monde entier tout en valorisant les avancées togolaises. Reforestation, énergies renouvelables, gestion durable des forêts : le Togo entend bien partager ses réussites et ses ambitions, tout en s’inspirant des bonnes pratiques internationales.

« Le PNUD est à nos côtés pour faire de ce pavillon un espace de dialogue et d’innovation », a ajouté le ministre.

Une réponse togolaise aux enjeux mondiaux

 

La COP30, prévue pour 2026, sera un rendez-vous crucial pour accélérer les engagements climatiques mondiaux. Pour le Togo, ce sommet représente une opportunité unique de mettre en lumière ses efforts de protection de l’environnement, mais aussi de plaider pour un soutien international accru en faveur des pays en développement. Par ailleurs, le pavillon togolais adoptera une approche inclusive, en donnant la parole aux communautés locales, aux jeunes et aux femmes, des acteurs indispensables de la transition écologique.

 

Le Togo, un espoir pour l’avenir ?

 

À mesure que les préparatifs s’intensifient, le Togo se positionne comme un acteur engagé et visionnaire. Avec le soutien du PNUD, le pavillon de la COP30 promet d’être un symbole d’espoir et de détermination, prouvant que même les petites nations peuvent jouer un rôle majeur dans la lutte pour un avenir durable. Le véritable enjeu consiste désormais à savoir si cette mobilisation autour d’un événement international se traduira par des actions concrètes et des politiques durables qui transformeront réellement le quotidien des Togolais et protégeront l’environnement sur le long terme.

Aného célèbre la pierre sacrée : le Togo entre tradition et avenir

À Glidji, la pierre sacrée dévoile ses messages de paix et d’unité. Un rituel ancestral qui inspire le Togo moderne à bâtir une société plus solidaire.

 

LOMÉ, le 19 septembre 2025 – La ville d’Aného, ancienne capitale du Togo, a été le théâtre d’un événement chargé de spiritualité et d’histoire. En effet, la communauté s’est réunie autour d’un rituel ancestral unique : la prise de la pierre sacrée. Ce moment fort a été partagé avec émotion par Sandra Ablamba Johnson, ministre et Secrétaire Générale de la Présidence du Conseil. La tradition Guin révèle, à travers cette pierre, des messages de fraternité et de sagesse. Cet événement résonne comme un puissant rappel des racines et des valeurs qui unissent le Togo.

Un rituel chargé de sens pour un avenir de paix

 

Chaque année, la cérémonie de la pierre sacrée à Glidji, près d’Aného, est bien plus qu’un simple rituel : c’est un véritable retour aux sources, une communion avec l’histoire du peuple Guin. Ainsi, la pierre dévoilée cette année, d’un blanc légèrement terni, porte des enseignements intemporels. En outre, elle évoque la fraternité, la solidarité, le respect et le rejet des comportements destructeurs. « Ce n’est pas juste un rituel, c’est un moment de vérité », a déclaré Sandra Ablamba Johnson, profondément honorée de participer à cet événement en tant que fille d’Aného. Par ailleurs, ces messages, transmis par les ancêtres, appellent à préserver la paix et l’harmonie dans un Togo en quête constante d’unité.

La cérémonie de la pierre sacrée à Glidji a réuni la communauté autour de valeurs de paix et de fraternité. Un événement spirituel

Le gouvernement s’engage pour la préservation du patrimoine

 

La ministre a également salué le rôle crucial du président Faure Essozimna Gnassingbé, dont l’engagement pour la préservation de ce patrimoine vivant est inébranlable. De fait, aux côtés des gardiens des us et coutumes, qui transmettent ces traditions de génération en génération, le chef de l’État veille à ce que cette richesse culturelle reste un pilier de l’identité togolaise. « Ces enseignements nous invitent à construire un Togo plus uni et solidaire », a souligné Sandra Ablamba Johnson, émue par la force de ce moment partagé avec la communauté.

La tradition, une boussole pour le Togo de demain

 

À Glidji, la pierre sacrée n’est pas qu’un symbole du passé : elle parle au présent et éclaire l’avenir. Ses messages de paix, de respect et de cohésion sociale résonnent dans un monde où la division menace souvent l’harmonie. Désormais, le Togo célèbre ses racines en ce 19 septembre 2025, et cette cérémonie rappelle à chacun l’importance de préserver les valeurs qui font la force d’une nation. Aného, avec son histoire tricentenaire, continue d’inspirer par sa capacité à unir tradition et modernité.

La cérémonie de la pierre sacrée à Glidji a réuni la communauté autour de valeurs de paix et de fraternité. Un événement spirituel

De Glidji à Lomé : la voie est-elle tracée ?

 

De Glidji à Lomé, la pierre blanche murmure un appel universel : celui d’un Togo ancré dans ses racines, mais résolument tourné vers un avenir de paix et de solidarité. Les Togolais doivent intégrer ces valeurs ancestrales dans leur quotidien afin de forger une société plus juste et équitable.