Le Togo franchit un cap décisif dans sa transformation digitale. En quatre semaines seulement, le gouvernement ambitionne de dématérialiser l’ensemble des procédures administratives. Le ministère de l’Énergie et des Ressources minières ouvre le bal, sous l’impulsion conjointe de Cina Lawson et Robert Koffi Messan Eklo. L’objectif est clair : fluidifier les services publics, renforcer la transparence et positionner le pays comme leader régional de l’innovation administrative.
Lomé, 6 novembre 2025 –Le gouvernement togolais déploie une offensive numérique ambitieuse : transformer l’ensemble des procédures administratives en outils en ligne en seulement quatre semaines. Hier, une réunion inaugurale, co-présidée par deux figures clés, a donné le coup d’envoi de cette numérisation intégrale au Ministère de l’Énergie et des Ressources minières, marquant les débuts d’une administration plus fluide et accessible.

Une stratégie express pour une bureaucratie 2.0
Au cœur de cette offensive numérique se trouve le Ministère de l’Efficacité du Service Public et de la Transformation Numérique, pilote d’un plan d’action audacieux. Leur objectif est limpide : dématérialiser non seulement les rouages internes des institutions, mais aussi l’intégralité des formalités administratives des différents départements ministériels. De fait, en misant sur une mise en œuvre ultra-rapide – quatre semaines seulement –, le gouvernement togolais entend balayer les lourdeurs bureaucratiques qui freinent encore l’économie locale. Inspirée des meilleures pratiques mondiales, cette approche vise à rendre les services publics plus réactifs, transparents et inclusifs, ce qui est en phase avec les aspirations d’un pays en pleine digitalisation.
Digitalisation des services publics : premier test grandeur nature au ministère de l’Énergie
Pour entamer concrètement cette modernisation, l’attention s’est portée sur le Ministère délégué auprès du Ministre de l’Économie, chargé de l’Énergie et des Ressources minières. Ce département, en effet stratégique pour la transition énergétique et l’exploitation des richesses souterraines, devient le laboratoire de cette expérimentation. La séance de lancement, tenue dans une ambiance studieuse, a réuni experts et décideurs afin de cartographier les étapes critiques : l’audit des processus existants, l’identification des points de friction, et, en dernier lieu, l’intégration de plateformes numériques sécurisées. Ce choix souligne l’urgence, pour les autorités, de moderniser les outils de gestion des ressources, souvent entravés par des circuits papier fastidieux.

Un duo ministériel pour une impulsion décisive dans les services publics
Le choix des deux ministres pour diriger la réunion montre à quel point ce projet est important. En effet, Robert Koffi Messan Eklo, Ministre délégué à l’Énergie et aux Ressources minières, et Cina Lawson, Ministre de l’Efficacité du Service Public et de la Transformation Numérique, ont uni leurs expertises pour imprimer une dynamique forte. Eklo, avec sa maîtrise des enjeux énergétiques, a d’ailleurs insisté sur les gains en efficacité pour accélérer les projets d’infrastructures durables. De son côté, Lawson, pionnière reconnue de la e-gouvernance en Afrique, a tracé une vision globale : il s’agit de celle d’un écosystème numérique interconnecté, capable de propulser le Togo vers les standards internationaux. En conséquence, leurs échanges, concrets et orientés résultats, ont débouché sur un calendrier serré, jalonné d’étapes hebdomadaires pour garantir un déploiement sans accroc.
Une réforme structurelle aux retombées immédiates
Finalement, cette initiative structurante s’inscrit dans une vague plus large de réformes togolaises, où la technologie devient le levier de la compétitivité nationale. Certes, le défi technique est de taille – former les agents, sécuriser les données, interfacer les systèmes – mais les retombées attendues sont immédiates : réduction des délais pour les usagers, baisse des coûts opérationnels, et surtout lutte renforcée contre la corruption. À l’horizon de ce mois, le ministère test pourrait devenir un modèle reproductible, potentiellement contagieux pour l’ensemble de l’appareil d’État. Toutefois, cette vitesse ne doit pas compromettre la vigilance : une numérisation réussie exige des garde-fous solides pour protéger les citoyens.









