Togo : une ambition éducative sous l’égide de PASEC 2024

Éducation au Togo : la grande radiographie du système par le PASEC 2024 Est Lancée !

Lomé, 19 mai 2025 – Dans les salles de classe vibrantes des sept régions éducatives du Togo, une révolution silencieuse prend forme. Du 5 au 23 mai, le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire orchestre une évaluation d’envergure nationale, portée par le Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC) de la CONFEMEN. Cette initiative, véritable boussole pour l’avenir de l’éducation togolaise, scrute les compétences fondamentales des élèves en lecture et en mathématiques, tout en sondant les rouages pédagogiques et les conditions d’apprentissage. Avec un budget éducatif gonflé de plus de 50 % depuis 2020, le Togo affiche une ambition claire : transformer son système scolaire en un modèle d’efficacité et d’inclusion, où chaque enfant, qu’il vienne des plateaux ruraux ou des faubourgs de Lomé, trouve les clés de son épanouissement.

Au-delà des notes : Le PASEC, boussole stratégique pour des réformes éducatives ciblées

Cette initiative d’envergure n’est pas qu’une simple mesure des acquis. Lancée dans le cadre du PASEC 2024, cette évaluation mobilise des écoles soigneusement sélectionnées à travers le pays, de Dapaong à Aného. Bien plus qu’un simple contrôle, elle ausculte la santé du système éducatif dans ses moindres détails : pratiques pédagogiques, état des infrastructures, bien-être des élèves et des enseignants. Les données récoltées, riches et standardisées, offriront aux décideurs une radiographie précise des forces et des fragilités du système, permettant de tailler des politiques sur mesure pour combler les écarts et amplifier les réussites.

Par conséquent, « cette évaluation n’est pas une fin, mais un levier », affirme un haut responsable du ministère, soulignant l’objectif de faire du PASEC un outil de pilotage stratégique indispensable. En effet, les résultats, attendus d’ici à la fin de l’année, nourriront des réformes ciblées, notamment pour les élèves issus de milieux défavorisés, où les disparités en lecture et en mathématiques restent marquées. Cette démarche fondamentale s’inscrit, d’ailleurs, dans la continuité des efforts togolais pour aligner l’éducation sur les exigences du cadre mondial Éducation 2030, qui prône une qualité et une équité sans compromis.

Budget éducation : Le Togo met les moyens pour bâtir l’avenir en classes et en compétences

Cet engagement se traduit concrètement par un investissement massif pour un avenir prometteur dans le secteur éducatif. Depuis 2020, le Togo a opéré un virage décisif en augmentant de plus de 50 % le budget alloué à l’éducation, une manne qui irrigue des projets structurants. Ainsi, entre 2023 et 2024, 1 526 salles de classe ont vu le jour, dotant des milliers d’élèves d’espaces d’apprentissage modernes et fonctionnels. La formation des enseignants, pilier central de la réforme, bénéficie d’un élan renouvelé : des programmes intensifs, soutenus par des partenaires comme la Banque Mondiale et le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), équipent les éducateurs de méthodes pédagogiques innovantes.

À cela s’ajoutent également des initiatives numériques, comme l’intégration de plateformes de gestion scolaire, pour renforcer la transparence et l’efficacité administrative. Ces investissements ne se limitent pas à des briques et des écrans. Ils traduisent une vision ambitieuse : celle d’un système éducatif où l’inclusion n’est pas un slogan, mais une réalité vécue au quotidien.

Les filles, les enfants en situation de handicap et ceux des zones rurales, souvent laissés en marge, sont, par conséquent, au cœur des priorités. Des campagnes de sensibilisation communautaire, menées avec des partenaires comme l’UNICEF, encouragent activement la scolarisation des filles, tandis que des infrastructures adaptées facilitent l’accès des élèves à mobilité réduite.

Les Zones d’Ombre : disparités régionales et défis de mise en œuvre persistent

Malgré cet élan considérable, cependant, des obstacles subsistent, propres à une transformation ambitieuse d’un système complexe. Les disparités régionales, exacerbées par des facteurs socio-économiques, continuent de freiner l’équité des chances. Dans les régions des Savanes et de la Kara, par exemple, le manque persistant d’enseignants qualifiés et d’infrastructures modernes pèse lourdement sur les performances scolaires des élèves. De plus, la collecte de données, bien que rigoureuse et scientifiquement fondée, devra être suivie d’une mise en œuvre efficace et rapide des recommandations, un défi majeur qui a parfois entravé les réformes passées.

Atouts et optimisme : Le Togo trace son chemin vers une éducation plus juste et performante

Pourtant, le Togo ne manque pas d’atouts majeurs pour surmonter ces défis. Le Centre national d’évaluation des apprentissages (CNEA), récemment renforcé, joue un rôle clé dans l’harmonisation des évaluations nationales, tandis que la collaboration étroite avec la CONFEMEN garantit une approche scientifiquement robuste et culturellement ancrée.

Le PASEC 2024, avec ses innovations majeures – comme l’inclusion des collégiens et l’analyse du bien-être scolaire – promet, de ce fait, des données plus riches que jamais, capables d’éclairer des politiques audacieuses et transformatrices. À l’heure où les évaluateurs sillonnent les écoles togolaises, un sentiment d’optimisme prudent gagne les acteurs de l’éducation sur le terrain.

Enseignants, parents et élèves perçoivent dans cette initiative un engagement sincère pour un système scolaire plus juste et performant. « Nous construisons l’avenir de nos enfants, et cet avenir commence aujourd’hui », confie, avec émotion, une institutrice de Sokodé, les yeux brillants d’espoir. Le Togo, à travers le PASEC 2024, ne se contente pas d’évaluer : il rêve grand pour sa jeunesse.

En posant les bases d’une éducation inclusive et de qualité pour tous, le pays s’affirme comme un acteur déterminé à façonner une génération capable de relever les défis du XXIe siècle. En effet, dans les salles de classe, où les craies dansent sur les tableaux, une promesse se dessine : celle d’un Togo où chaque enfant, armé de savoir, écrit son propre destin.

Togo : Une croisade vibrante contre les mariages et grossesses précoces

Togo : la bataille féroce contre les mariages et les grossesses précoces est lancée !

Lomé, 19 mai 2025 – Dans les ruelles animées de Lomé comme dans les villages reculés des Savanes, un vent de changement souffle au Togo. Sous l’impulsion du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, et porté par la détermination de la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Professeure Kossiwa Zinsou-Klassou, le pays intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces. Cette campagne, vibrante d’espoir et d’ambition, conjugue réformes juridiques, dispositifs de soutien et mobilisation communautaire pour offrir aux filles togolaises un avenir dans lequel leurs droits s’épanouissent. Pour y parvenir, aux côtés du gouvernement, l’UNICEF et l’UNFPA déploient un engagement sans faille, scellant un partenariat exemplaire pour dire, d’une seule voix : « Plus jamais ça ! »

Le Togo intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces via des réformes, du soutien et des partenariats pour garantir un avenir plus juste aux filles.Plan d’attaque national : cadre légal, soutien et sensibilisation au cœur de l’action

Cette détermination s’incarne dans une ambition nationale forte pour les droits des filles. Au Togo, où près de 22 % des adolescentes de 15 à 19 ans se marient précocement et où les grossesses précoces affectent une proportion alarmante de jeunes filles, le gouvernement érige la lutte contre ces pratiques en priorité nationale. Ces chiffres, issus des données de l’UNICEF, révèlent une réalité cruelle : des destins brisés, des éducations interrompues, des santés fragilisées.

Face à ce fléau, le gouvernement togolais, sous la houlette de la ministre Zinsou-Klassou, déploie une stratégie audacieuse, intégrée à la Feuille de route Togo 2025, qui place l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes au cœur du développement. La campagne, lancée avec ferveur, repose sur trois piliers fondamentaux : le renforcement du cadre juridique, l’accompagnement des victimes et la sensibilisation des communautés. Une révision du Code des personnes et de la famille est en cours pour rehausser l’âge minimum du mariage à 18 ans pour les filles, alignant ainsi la législation sur les standards internationaux.

Parallèlement, des centres d’accueil et de conseil, soutenus par l’UNFPA, offrent un refuge précieux aux jeunes filles, leur prodiguant soins psychologiques, formations professionnelles et appui à la réinsertion scolaire. « Nous voulons garantir un avenir dans lequel chaque fille peut rêver grand », a déclaré la ministre Zinsou-Klassou, dont la voix, empreinte de conviction, résonne comme un appel puissant à l’action.

Un front uni contre le fléau des mariages et des grossesses précoces : L’Alliance stratégique avec l’UNICEF, l’UNFPA et la CEDEAO

Cet élan est puissamment renforcé par un partenariat international solide au service d’une cause commune. L’engagement de l’UNICEF et de l’UNFPA, salué par la ministre, constitue, à n’en pas douter, un levier puissant. En effet, l’UNICEF, actif notamment dans les régions des Savanes et Maritime, soutient des programmes d’éducation inclusive permettant à des milliers de filles de retourner à l’école. De son côté, l’UNFPA renforce l’accès aux services de santé reproductive, notamment dans les zones rurales où les grossesses précoces exposent les adolescentes à des risques graves, comme la fistule obstétricale.

À cet égard, un financement de 245 000 dollars, alloué par la CEDEAO en octobre 2024 pour lutter contre cette pathologie, illustre la convergence des efforts régionaux et internationaux. À Sokodé, où la ministre Zinsou-Klassou a présidé le lancement des programmes de la CEDEAO, l’accent a été mis sur une approche multisectorielle indispensable. « Au-delà des soins, nous devons combattre les causes profondes : la pauvreté, l’inégalité de genre, le manque d’éducation », a-t-elle martelé, soulignant la nécessité d’une mobilisation collective. Cette vision, largement partagée par les partenaires onusiens, se traduit par des campagnes de sensibilisation ciblées dans les écoles, les marchés et les lieux de culte, où des leaders communautaires s’engagent à briser les tabous.

Le Togo intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces via des réformes, du soutien et des partenariats pour garantir un avenir plus juste aux filles.Entre tradition et modernité : progrès concrets et résistances locales dans la lutte contre les mariages et les grossesses précoces

Malgré ces efforts conjugués, les progrès sont tangibles, mais les défis à relever persistent dans une société en mutation. Depuis 2022, les initiatives soutenues par l’UNFPA dans la région des Savanes ont permis de réduire les taux de mariages précoces dans certaines communautés, tandis que des bourses scolaires, financées par des partenaires internationaux, encouragent les filles à poursuivre leurs études.

Pourtant, les obstacles demeurent significatifs. Dans les zones rurales, notamment, où les traditions patriarcales prédominent, les résistances culturelles freinent le changement en profondeur. Le manque de ressources financières et humaines limite également l’extension rapide des programmes à l’ensemble du territoire.

Face à ces défis, le Togo mise sur l’innovation et le renforcement de la coopération. Des plateformes numériques, développées avec le soutien de partenaires comme la GIZ, permettent de diffuser efficacement des messages de sensibilisation auprès des jeunes, tandis que des dialogues intergénérationnels réunissent parents, chefs traditionnels et adolescentes pour redéfinir progressivement les normes sociales.

Le Togo intensifie sa lutte contre les mariages et les grossesses précoces via des réformes, du soutien et des partenariats pour garantir un avenir plus juste aux filles.Vers un avenir où chaque fille togolaise peut rêver grand : l’espoir porté par une nation mobilisée

Tout cela ouvre la voie à un horizon d’espoir concret pour les filles togolaises. À Lomé, où les échos de la campagne résonnent dans les quartiers populaires, et à Dapaong, où les centres d’accueil redonnent espoir aux jeunes filles vulnérables, une transformation progressive s’opère. Chaque fille accompagnée, chaque famille sensibilisée, chaque loi renforcée est une victoire essentielle dans cette croisade pour l’équité.

La Ministre Zinsou-Klassou, figure de proue de ce combat, incarne une détermination sans faille : « Ensemble, nous bâtissons un Togo où les droits des filles ne sont plus une aspiration lointaine, mais une réalité palpable. » En définitive, en unissant leurs forces, le gouvernement togolais, l’UNICEF, l’UNFPA et leurs partenaires tracent un chemin résolu vers un avenir plus juste et équitable. Dans ce pays aux mille visages, où la solidarité est une valeur cardinale, la promesse d’un « plus jamais ça » prend racine, portée par une nation résolue à offrir à ses filles la liberté de façonner pleinement leur destin.

Lomé-Berlin : Une impulsion décisive pour l’inclusion au Togo

Togo : de Berlin à Lomé, l’inclusion des personnes handicapées prend un nouvel élan

Lomé, 19 mai 2025 – Dans le sillage du Sommet mondial sur le handicap (GDS) 2025 à Berlin, une nouvelle dynamique s’est emparée de la capitale togolaise. Sous l’égide de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et l’impulsion de sa directrice résidente, Dr. Inge Baumgarten, un atelier de restitution a récemment réuni à Lomé des acteurs clés de la société togolaise, animés par une ambition commune : faire de l’inclusion une réalité tangible pour les personnes en situation de handicap. Cet événement, vibrant d’idées novatrices et de partenariats prometteurs, marque une étape cruciale dans la quête d’équité au Togo, un pays résolu à transformer ses engagements en actions concrètes.

Après le sommet mondial de Berlin, un atelier à Lomé, soutenu par la GIZ, jette les bases d'un plan d'action concret pour accélérer l'inclusion des personnes handicapées au Togo.Togo : entre ambitions et réalités, la quête d’une société vraiment inclusive

En effet, le Togo, fort de ses réformes ambitieuses en matière de gouvernance et de développement, s’affirme comme un acteur régional de l’inclusion. Avec une population de 8,8 millions d’habitants, dont une part significative vit avec un handicap, le pays fait face à des défis structurels persistants : accessibilité limitée des infrastructures, stigmatisation sociale et manque d’opportunités économiques. Pourtant, des avancées notables ont été enregistrées. La ratification de la Convention des Nations unies sur les droits des personnes handicapées, couplée à des initiatives nationales comme le Programme national de développement inclusif, témoigne d’une volonté politique affirmée.

Retour d’expédition de Berlin : comment la délégation togolaise redéfinit l’Inclusion Post-GDS 2025

C’est dans ce contexte national porteur que la délégation togolaise a participé activement au GDS 2025 à Berlin, qui a rassemblé des décideurs, des organisations de la société civile et des défenseurs des droits des personnes handicapées du monde entier. À cette occasion, la délégation togolaise, accompagnée par la GIZ, y a brillé par son engagement. Portée par une vision alignée sur la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, qui place l’inclusion sociale au cœur du développement, elle a plaidé pour des solutions adaptées aux réalités locales. Par conséquent, les échanges à Berlin ont permis de forger des partenariats internationaux et de recueillir des idées audacieuses, notamment en matière d’accès à l’éducation, à l’emploi et aux infrastructures pour les personnes en situation de handicap.

Plan d’action concret : les pistes dessinées à Lomé pour transformer l’essai

Fort de ces échanges fructueux, le retour à Lomé a été l’occasion de concrétiser cette dynamique. Ainsi, l’atelier de restitution, orchestré avec brio sous la houlette d’Inge Baumgarten, a transformé ces inspirations en un plan d’action concret. « Des idées concrètes, des partenariats solides et une ambition partagée », a souligné la directrice résidente de la GIZ, dont l’enthousiasme reflète l’élan collectif. Cet atelier a réuni des représentants du gouvernement, des associations de défense des droits des personnes handicapées, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des personnes concernées, dans une démarche résolument inclusive.

Ils ont notamment été mis en lumière des projets phares soutenus par la GIZ, tels que la formation professionnelle adaptée et l’amélioration de l’accès aux services publics pour les personnes handicapées. En s’appuyant sur l’expertise acquise à Berlin, les participants ont esquissé des stratégies pour renforcer l’employabilité, promouvoir l’éducation inclusive et sensibiliser les communautés à la lutte contre les préjugés. Car ces initiatives s’inscrivent dans une approche holistique, où l’inclusion ne se limite pas à des ajustements techniques, mais vise à transformer les mentalités.

Coopération Germano-togolaise : un partenariat fort au service de l’équité et du développement inclusif

Ce processus s’inscrit pleinement dans la coopération germano-togolaise au service de l’équité. Depuis la reprise de la coopération bilatérale en 2012, l’Allemagne, via la GIZ, joue un rôle clé dans l’accompagnement des réformes togolaises. Sous la direction d’Inge Baumgarten, d’ailleurs, le bureau de Lomé a multiplié les projets favorisant une croissance inclusive, de l’agriculture à la santé en passant par la gouvernance.

L’engagement de la GIZ dans le domaine de l’inclusion, illustré par son soutien au GDS 2025 et à l’atelier de Lomé, s’aligne sur les priorités de la Feuille de route Togo 2025, qui aspire à une modernisation des structures étatiques et à une participation citoyenne accrue. De plus, les partenariats forgés lors de ces événements ne se limitent pas au cadre bilatéral. La présence d’organisations multilatérales, comme la Banque mondiale, et d’acteurs régionaux a enrichi les discussions, ouvrant la voie à une coopération transfrontalière. Ces alliances, nourries par une vision commune, promettent de démultiplier l’impact des initiatives togolaises.

L’avenir de l’inclusion au Togo : défis persistants et espoir renouvelé

Malgré ces progrès significatifs, les obstacles demeurent. La mise en œuvre des recommandations issues de l’atelier nécessitera des financements conséquents et une coordination sans faille entre les acteurs. La sensibilisation des communautés rurales, notamment, où les stigmates liés au handicap sont profondément enracinés, demeure un défi de taille. Pourtant, l’optimisme est de mise. Comme le souligne Inge Baumgarten, « faire avancer l’équité au quotidien » est une ambition à la portée du Togo, à condition de maintenir cet élan collectif.

À Lomé, l’atelier de restitution a rallumé une flamme d’espoir. Les participants, galvanisés par les enseignements du GDS 2025, ont réaffirmé leur engagement à bâtir une société où chacun, quelles que soient ses capacités, trouve sa place. Et effectivement, dans les rues de la capitale, où les défis de l’inclusion se mêlent aux aspirations d’une nation en marche, une certitude émerge : le Togo, porté par des partenariats solides et une vision audacieuse, trace un chemin vers un avenir plus juste.

Sommet de l’espoir à Lomé : L’Afrique se mobilise pour la paix en RDC

Une lueur d’espoir à Lomé : les facilitateurs africains se mobilisent pour la paix en RDC

Lomé, 19 mai 2025 — Sous le ciel éclatant de la capitale togolaise, une réunion d’une portée historique s’est tenue le samedi 17 mai , portée par un souffle d’espoir et une ambition audacieuse : ramener la paix dans l’est tourmenté de la République démocratique du Congo (RDC). En effet, convoqués par Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise et médiateur désigné par l’Union africaine, un panel inédit de personnalités africaines de haut rang s’est réuni pour la première fois sous cette forme, déterminé à tisser les fils d’une réconciliation durable entre la RDC et le Rwanda, tout en apaisant les flammes d’un conflit qui embrase la région des Grands Lacs.

À Lomé, des figures africaines de premier plan se réunissent pour harmoniser les efforts de paix et raviver l'espoir d'une solution africaine au conflit dévastateur dans l'est de la RDC.Le Gotha diplomatique africain s’attable entre Kinshasa et Kigali

Autour de cette initiative cruciale, des figures emblématiques du continent ont pris place : Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, dont l’expérience diplomatique résonne comme un gage de sagesse ; Uhuru Kenyatta, ex-président du Kenya, porteur d’une vision régionale aiguisée ; Mokgweetsi Masisi, ancien président du Botswana, dont l’engagement récent dans cette mission traduit une foi inébranlable en l’unité africaine ; Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la République centrafricaine, et Sahle-Work Zewde, ancienne présidente éthiopienne, toutes deux incarnant une voix féminine essentielle dans un processus trop longtemps dominé par des perspectives masculines.

Ensemble, ces cofacilitateurs, désignés par l’Union africaine et associés aux initiatives régionales (CAE, SADC), ont esquissé les contours d’une démarche concertée visant à fusionner les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour une approche plus cohérente et inclusive.

L’Est de la RDC, plaie ouverte : urgence humanitaire et conflit persistant

Malgré cette dynamique diplomatique prometteuse, le défi demeure titanesque dans un contexte brûlant. L’est de la RDC, théâtre d’affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, soutenus selon Kinshasa par Kigali, demeure une plaie ouverte au cœur de l’Afrique. Depuis janvier, l’escalade des violences a jeté des centaines de milliers de personnes sur les routes, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique. De plus, Goma et ses environs, villes stratégiques, ainsi que d’autres localités clés de l’Est, subissent de plein fouet l’impact des combats, tandis que les appels au cessez-le-feu, lancés par l’ONU, l’Union africaine et les partenaires internationaux, restent lettre morte.

À Lomé, des figures africaines de premier plan se réunissent pour harmoniser les efforts de paix et raviver l'espoir d'une solution africaine au conflit dévastateur dans l'est de la RDC.Des paroles fortes pour sceller l’engagement vers la stabilité

Face à ce tableau sombre, pourtant, la réunion de Lomé incarne une volonté farouche de ne pas céder au fatalisme. « Nous sommes unis par nos objectifs, engagés dans le dialogue et animés par l’espoir d’une stabilité durable », a déclaré Mokgweetsi Masisi, dont les mots, empreints de gravité et d’optimisme, ont résonné comme un manifeste. Faure Gnassingbé, quant à lui, a insisté sur la nécessité d’« harmoniser les vues » et de bâtir une coordination « fluide et inclusive », des paroles qui traduisent une ambition claire : faire de cette initiative un modèle de solution africaine à une crise africaine.

Une stratégie inédite et inclusive pour refonder la paix

Dans cette perspective, Les facilitateurs ont conçu une approche novatrice pour instaurer une paix durable. La force de cette réunion réside dans sa capacité à transcender les clivages régionaux et linguistiques. La présence de deux femmes, Catherine Samba-Panza et Sahle-Work Zewde, marque une rupture avec les panels exclusivement masculins du passé, répondant ainsi aux critiques sur l’inclusivité. En outre, leur apport, combiné à la diversité géographique des facilitateurs – Afrique de l’Ouest, de l’Est, australe et centrale – confère au groupe une légitimité renforcée pour aborder un conflit aux ramifications complexes.

Les discussions ont porté sur la nécessité d’une collaboration étroite avec les organisations régionales, notamment la CAE et la SADC, mais aussi avec des acteurs internationaux comme le Qatar et les États-Unis, qui soutiennent des initiatives parallèles. Les facilitateurs ont également discuté d’un avant-projet d’accord de paix, en cours de négociation à Washington depuis début mai, témoignant de l’inscription des efforts dans une dynamique globale. Toutefois, ils ont fermement défendu un principe fondamental : la solution doit s’enraciner dans les réalités africaines et être portée par des voix africaines.

À Lomé, des figures africaines de premier plan se réunissent pour harmoniser les efforts de paix et raviver l'espoir d'une solution africaine au conflit dévastateur dans l'est de la RDC.Les dérives du passé et les blocs majeurs : la mission périlleuse des médiateurs pour la paix

Cependant, les obstacles d’une mission périlleuse sont nombreux et demeurent colossaux. Le Rwanda, accusé de soutenir le M23, et la RDC, inflexible sur ses exigences de retrait des forces étrangères, campent sur des positions difficilement conciliables. De surcroît, les échecs répétés des précédentes négociations, notamment l’annulation d’une rencontre prévue sous l’égide de l’Angola, rappellent la fragilité du processus. À cela s’ajoute la crise humanitaire, d’une ampleur alarmante : plus de 7 000 morts cette année, selon les chiffres rapportés par la Première ministre congolaise Judith Suminwa Tuluka, et des millions de déplacés vivant dans des conditions précaires.

Une lueur fragile dans l’ombre du conflit : l’espoir porté par Lomé

Malgré ces défis considérables, Lomé a insufflé une nouvelle énergie. En harmonisant leurs approches, les facilitateurs ont posé les bases d’un dialogue direct entre Kinshasa et Kigali, avec pour horizon un cessez-le-feu inconditionnel. Leur mission, appuyée par l’Union africaine, s’annonce comme un pari audacieux : transformer la défiance en coopération, la guerre en paix.

Ainsi, en quittant Lomé, les cofacilitateurs emportent avec eux un mandat clair et une responsabilité immense. Leur succès dépendra de leur capacité à naviguer dans un écheveau de tensions géopolitiques, tout en mobilisant la communauté internationale pour soutenir, sans interférer, une solution authentiquement africaine.

Pour les populations de l’est de la RDC, lassées par des décennies de violences, cette réunion n’est pas qu’un symbole : elle est une promesse, fragile, mais tangible, d’un avenir dans lequel les armes se tairont. Certes, dans les rues de Goma, où les déplacés s’entassent dans des camps de fortune, et dans les villages ravagés du Nord-Kivu, l’espoir reste ténu. Mais, À Lomé, sous la conduite de Faure Gnassingbé et de ses illustres pairs, les facilitateurs ont allumé une étincelle. À eux, désormais, de la transformer en flambeau pour guider la région vers la paix.

Lomé : Les journées scientifiques de la FSS éclairent l’avenir de la santé togolaise

Lomé- les journées scientifiques : L’Université de Lomé au chevet du système de santé togolais

Lomé, 16 mai 2025 – Dans l’écrin académique vibrant de l’Université de Lomé, la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) a donné le coup d’envoi, le 14 mai, de ses toutes premières Journées Scientifiques. Placées sous le thème ambitieux et pertinent « La formation en sciences de la santé et l’offre de soins à l’ère de la couverture maladie universelle », ces assises, qui s’achèvent ce 16 mai après trois jours d’échanges intenses, réunissent étudiants, médecins, pharmaciens, chercheurs, décideurs et autres acteurs clés du secteur pour repenser collectivement l’avenir du système sanitaire togolais. Entre hommages émouvants rendus aux pionniers et débats prospectifs sur les défis actuels, l’événement marque indéniablement un tournant dans la quête d’une santé plus équitable et plus performante pour tous les Togolais.

Les premières Journées Scientifiques de la FSS à l'Université de Lomé abordent les défis de la formation et de l'offre de soins face à l'ambition togolaise de couverture maladie universelle, visant des solutions concrètes et l'équité.Les journées scientifiques : Hommage ému aux ‘bâtisseurs’ de la Faculté des Sciences de la Santé

La cérémonie d’ouverture de ces journées, tenue dans le grand amphithéâtre de 1 500 places de la FSS, a été empreinte d’une émotion palpable. Un hommage solennel et mérité a été rendu aux enseignants-chercheurs retraités de la faculté, véritables figures tutélaires ayant façonné l’excellence de cette institution depuis sa création en 1970 sous le nom d’École de médecine.

Ces « bâtisseurs », salués pour leur rigueur intellectuelle, leur dévouement sans faille et leur contribution inestimable, ont reçu des distinctions honorifiques, symboles d’une reconnaissance collective de la part de la communauté universitaire et des autorités. « Leur sens élevé du devoir et leur sacrifice nous inspirent aujourd’hui à relever les défis complexes de notre temps pour une meilleure santé », a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka Malik Natchaba, dans une allocution vibrante prononcée le 14 mai.

Les premières Journées Scientifiques de la FSS à l'Université de Lomé abordent les défis de la formation et de l'offre de soins face à l'ambition togolaise de couverture maladie universelle, visant des solutions concrètes et l'équité.La Couverture Maladie Universelle : ambition nationale face aux défis du terrain

Le Togo, engagé dans une réforme ambitieuse et nécessaire de son système de santé, place naturellement la couverture maladie universelle (AMU), instituée par la loi n°2021-022 du 18 octobre 2021, au centre de ses priorités stratégiques nationales. Avec un objectif de 60 % de couverture de la population d’ici fin 2025, le pays progresse certes, notamment grâce à l’action de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), qui dessert efficacement les agents publics et assimilés depuis 2012.

Pourtant, des défis structurels majeurs subsistent : la pénurie persistante de personnel soignant qualifié dans les régions reculées, les inégalités criantes d’accès aux soins entre zones urbaines et rurales, et des programmes de formation des professionnels de santé parfois déconnectés des réalités et des besoins du terrain.

C’est précisément dans ce contexte complexe et stimulant que les Journées Scientifiques de la FSS, lancées en présence de hautes personnalités comme le ministre Natchaba, le doyen de la FSS également ministre de la Santé, le Pr Tchin Darré, et le ministre des Enseignements primaire et secondaire, ont pris tout leur sens.

Dans son discours d’ouverture, le ministre Natchaba a loué avec insistance les investissements massifs réalisés par le président Faure Essozimna Gnassingbé pour moderniser les infrastructures sanitaires à travers le pays et promouvoir l’inclusion sociale via l’accès aux soins. « La santé est le socle fondamental de l’harmonie nationale et du développement humain. » Ces assises scientifiques doivent impérativement accoucher de solutions concrètes et applicables pour répondre aux besoins de nos populations », a-t-il exhorté solennellement l’assistance.

Former mieux pour soigner mieux : Innovation et adaptation au cœur des ateliers lors des journées scientifiques 

Pendant ces trois jours consacrés à la science et à la réflexion, les nombreux participants – près de 800 selon les organisateurs – explorent activement des thématiques cruciales pour l’avenir de la santé au Togo : les technologies médicales innovantes et leur intégration, l’épidémiologie des maladies non transmissibles en progression, la prise en charge optimisée des pathologies infectieuses émergentes ou ré-émergentes, et la gestion efficace des maladies dégénératives liées au vieillissement.

Un atelier très suivi sur la simulation médicale, animé le 15 mai, a par exemple mis en lumière un projet ambitieux de création d’un centre de simulation de pointe au sein de la FSS, fruit d’un partenariat naissant avec des universités françaises reconnues comme Paris Descartes. Ce dispositif pédagogique innovant, une première dans l’espace CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur), vise à renforcer significativement les compétences pratiques et techniques des étudiants avant leur immersion sur le terrain.

Le Pr Tchin Darré, doyen de la FSS et ministre de la Santé, a pour sa part insisté sur l’urgence absolue d’adapter continuellement la formation des professionnels de santé aux besoins réels et évolutifs du terrain et de la population. « Avec 900 étudiants admis en première année cette année, contre seulement 400 auparavant, nous formons quantitativement plus d’étudiants, mais nous devons surtout former qualitativement mieux pour garantir l’excellence des soins », a-t-il déclaré, soulignant ainsi le défi pédagogique.

La faculté, forte de ses 27 professeurs titulaires et 48 maîtres-assistants dévoués, ambitionne d’ailleurs de devenir l’une des cinq meilleures facultés de santé de tout l’espace CAMES d’ici à la fin de l’année 2025, un objectif ambitieux témoignant de sa volonté d’excellence.

Au-delà des débats : Un appel à l’action pour une santé équitable

L’événement, rythmé par des conférences magistrales, des présentations de recherche et des tables rondes interactives, a également été l’occasion de rappeler avec force les enjeux persistants d’équité dans l’accès aux soins. Une étude menée en 2023 sur le campus même de Lomé révélait ainsi que 72 % des étudiants interrogés déclaraient renoncer à se faire soigner, principalement par manque d’assurance ou de moyens financiers. Cette réalité alarmante, clairement soulignée lors d’un panel dédié à l’accès aux soins le 15 mai, interpelle fortement sur la nécessité d’étendre l’AMU rapidement aux jeunes, aux populations vulnérables et à l’ensemble du secteur informel.

En somme , à la clôture officielle des Journées Scientifiques, ce 16 mai, les organisateurs remettront solennellement aux autorités compétentes un recueil structuré de recommandations clés. « Ces journées ne se limitent pas à un simple exercice académique ou intellectuel ; elles incarnent un engagement fort et collectif pour la santé de tous les Togolais », a affirmé le Pr Adama Mawulé Kpodar, président de l’Université de Lomé, lors de l’ouverture de l’événement le 14 mai, ancrant ainsi la démarche dans une vocation sociale.

Dans une ville et un pays où l’aspiration légitime à une santé universelle et de qualité se heurte encore à des défis structurels importants, Lomé s’affirme néanmoins comme un carrefour essentiel de réflexion, d’innovation et d’action concrète. Ces assises scientifiques, par leur ambition, leur pertinence et la ferveur des participants, tracent ainsi la voie d’un Togo où chaque citoyen pourrait, demain, accéder à des soins de qualité à un coût abordable, réalisant ainsi l’idéal de la couverture maladie universelle.

Togo 2030 : Le pari audacieux de l’accès universel à l’électricité

Togo : une ambition énergétique à l’horizon 2030 sous haute tension

Lomé, 16 mai 2025 – Dans un Togo en pleine effervescence économique et démographique, l’accès universel à l’électricité d’ici à l’horizon 2030 se profile comme un défi à la fois audacieux qu’essentiel pour le développement. Le ministère des Mines et des Ressources Énergétiques, dans un communiqué publié le 15 mai, a ainsi réaffirmé cette ambition forte, visant non seulement une production locale à 50 % renouvelable, mais aussi une continuité de service de qualité pour les ménages comme pour les industriels. Mais derrière cette vision lumineuse, les défis financiers, techniques et logistiques à relever imposent une véritable course contre-la-montre pour transformer le rêve en réalité concrète pour tous.

Un fossé électrique à combler : les chiffres clés de l’accès au Togo

Avec une demande d’électricité en hausse constante de 7 % par an, dopée par l’urbanisation rapide et l’essor industriel que connaît le pays, le Togo fait face à une équation complexe à résoudre. Actuellement, seuls 69 % des 8,8 millions d’habitants ont accès à l’électricité, selon les données récentes de l’Agence togolaise d’électrification rurale (AT2ER) datées du 10 mai 2025. Si les zones urbaines affichent un taux d’accès relativement élevé de 85 %, les campagnes, en revanche, plafonnent à un faible 25 %, creusant ainsi un fossé criant que le gouvernement s’est fermement juré de combler d’ici à 2030. Le communiqué ministériel insiste par conséquent sur la nécessité impérative d’une « mise en ordre financière et technique » rigoureuse de l’ensemble des acteurs du secteur, condition sine qua non pour espérer atteindre les objectifs ambitieux fixés par le président Faure Essozimna Gnassingbé.

L’équation financière de l’électricité sous haute tension : tarifs, déficits et investissements nécessaires

Malgré les avancées enregistrées en matière de production locale, le secteur énergétique togolais ploie encore sous de lourdes contraintes financières. Le maintien du tarif de l’électricité à 102 FCFA par kWh depuis 2011, malgré l’envolée des coûts de production due à l’inflation et à la hausse des combustibles sur le marché mondial, a creusé mécaniquement un déficit structurel important pour la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET). Une augmentation récente de 12,5 % des tarifs, effective depuis le 1ᵉʳ mai 2025 et annoncée discrètement via le Journal officiel, a de fait suscité des remous et des critiques dans l’opinion publique. « Cette hausse, imposée sans véritable concertation préalable, pèse lourdement sur les ménages déjà fragilisés par le contexte économique », a ainsi dénoncé la Synergie des travailleurs du Togo (STT) dans un communiqué.

Le Ministère, conscient de ces tensions sociales et des impératifs économiques, mise désormais sur l’obtention de financements internationaux massifs et la multiplication des partenariats public-privé (PPP). Selon un rapport de l’AT2ER du 12 mai 2025, le Togo devra mobiliser à lui seul près de 147 milliards de FCFA (environ 251 millions USD) pour déployer les 300 mini-réseaux solaires prévus d’ici à 2030 dans les zones rurales, un investissement colossal, quatre fois supérieur aux budgets annuels actuels alloués à l’électrification rurale. La crise énergétique régionale de 2024, qui a nécessité une injection d’urgence de 31 milliards de FCFA pour éviter des délestages massifs prolongés dans le pays, a par ailleurs rappelé brutalement l’urgence absolue de diversifier rapidement les sources d’approvisionnement électrique et de renforcer la résilience du réseau national.

Transition verte : Projets solaires, mini-réseaux et défis techniques

Pour réduire sa forte dépendance aux importations (qui représentent encore 60 % de sa consommation, principalement du Ghana et du Nigeria), le Togo s’appuie résolument sur le développement accéléré du solaire et, dans une moindre mesure, de l’hydroélectricité. L’initiative phare CIZO, qui a distribué plus de 85 000 kits solaires individuels à des foyers ruraux isolés au 1ᵉʳ mai 2025, a véritablement transformé la vie de milliers de familles, permettant aux enfants d’étudier le soir et aux petits commerces de prospérer localement.

À Blitta, la centrale solaire de grande capacité (70 MW), financée par le Fonds d’Abou Dabi et la Banque ouest-africaine de développement, alimente désormais 158 000 foyers depuis son extension majeure en mars 2025. Plus au nord, à Dapaong, un système innovant de stockage d’énergie de 40 MWh, lancé le 22 avril, promet de desservir près de 60 localités reculées d’ici mai 2026, renforçant ainsi la stabilité du réseau local alimenté par énergie solaire.

Pourtant, malgré ces succès notables, des obstacles techniques et humains persistent. Les pertes sur le réseau électrique, estimées à 15 % en 2024 (un chiffre élevé), et l’absence d’une main-d’œuvre qualifiée en nombre suffisant pour l’installation et la maintenance freinent les progrès à la vitesse souhaitée.

« Former 3 000 techniciens solaires est un très bon début, mais nous devons aller plus loin et bâtir une véritable industrie locale de l’énergie verte, incluant la formation à tous les niveaux », a plaidé Ketowoglo Yao Azoumah, PDG de KYA-Energy Group, lors d’un forum sur l’énergie à Lomé le 13 mai. Pour combler ce déficit crucial, le gouvernement, en partenariat avec l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables), planifie la création de cinq académies solaires supplémentaires d’ici à 2027.

L’électricité, moteur d’espoir : vers un Togo illuminé en 2030 ?

À seulement cinq ans de l’échéance fixée pour 2030, le Togo avance avec détermination et déploie des efforts considérables, mais la route vers l’accès universel reste semée d’embûches nécessitant rigueur et persévérance. Les projets en cours de réalisation devraient cependant porter le taux d’accès national à l’électricité à environ 75 % d’ici à la fin de l’année 2025, selon les projections ministérielles les plus optimistes.

Dans les marchés animés de Lomé comme dans les hameaux reculés des Plateaux, l’électricité devient effectivement un vecteur puissant d’espoir et de transformation sociale. Écoles illuminées permettant aux enfants d’étudier plus longtemps, centres de santé équipés pour offrir de meilleurs soins, artisans dynamisés par de nouveaux outils : l’énergie irrigue directement les aspirations d’un pays en mouvement et en quête de développement.

Mais pour que cette lumière de l’électricité brille véritablement pour tous les Togolais, le pays devra conjuguer avec succès rigueur financière, innovation technique constante et cohésion sociale renforcée. À cinq ans de l’échéance, l’ambition énergétique du Togo n’est pas qu’un simple projet sur le papier : c’est un serment solennel envers l’avenir, un engagement pour le bien-être de sa population.

Togo : les tortues marines à l’honneur d’une journée nationale d’envergure

Lomé : Une vague d’espoir pour les tortues marines à l’occasion de la 4e Journée nationale

Lomé, 16 mai 2025 – Sur les rivages vibrants du canton de Bè, à Lomé, une initiative prometteuse portée par l’ONG Environnement et Relève de Demain en Afrique (ERD Afrique) s’apprête à faire date. La 4ᵉ édition de la Journée Nationale des Tortues Marines, prévue pour le 14 juin 2025, prendra cette année une ampleur inédite, passant d’un événement local à une célébration de portée nationale. Lors d’une rencontre cruciale tenue le 14 mai avec le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, Foli Bazi Katari, les responsables de l’ONG ont dévoilé un programme ambitieux et diversifié, mêlant sport populaire, sensibilisation ciblée et actions concrètes sur le terrain pour préserver les tortues marines, ces sentinelles fragiles des océans menacées d’extinction à l’échelle planétaire.

Le Togo organise sa 4ᵉ Journée Nationale des Tortues Marines le 14 juin 2025 avec un gala de football inédit et des actions Foot, plage et bébés tortues : Le programme inédit pour sensibiliser

Pour galvaniser efficacement les communautés côtières, les jeunes et les partenaires institutionnels ou privés, ERD Afrique mise sur l’organisation d’un grand gala de football, prévu le 14 juin sur la plage symbolique de Bè. Ce choix du sport roi, véritable trait d’union culturel et passion nationale au Togo, vise spécifiquement à mobiliser des milliers d’habitants des communes du Golfe autour de la cause vitale des tortues marines.

« Le football parle à tous, au-delà des barrières sociales ou culturelles. » « Il sera notre porte-voix puissant pour sensibiliser à la préservation urgente de la biodiversité aquatique qui nous entoure », a déclaré avec conviction HUSUNUKPE Kossi Mawuli, président de l’ONG, lors de l’entretien ministériel qui a scellé ce partenariat.

Le programme complet de cette journée, riche et fédérateur, inclut également des opérations de nettoyage des plages pour lutter contre la pollution plastique, des projections de films éducatifs pour informer les populations, et une visite guidée de l’Espace de Biodiversité Éducative, un centre dédié à la sensibilisation ouvert en 2022.

Le point d’orgue émotionnel de la journée sera sans doute le relâchement de bébés tortues dans l’Atlantique, un moment symbolique fort célébrant la survie de ces espèces ancestrales malgré les menaces. Toutes ces activités s’inscrivent par ailleurs dans le cadre plus large de la Quinzaine de l’Environnement et du Développement Durable, qui se déroulera du 3 au 17 juin 2025, comme l’a officiellement ordonné le ministre Foli Bazi pour marquer cet engagement.

10 ans de combat pour les tortues : entre succès fragiles et menaces persistantes

Depuis sa création en 2016, le Programme Tortues Marines et leurs Habitats d’ERD Afrique œuvre sans relâche sur le terrain pour protéger efficacement les quatre espèces principales qui viennent nicher sur les côtes togolaises : la tortue luth, l’olivâtre, la verte et la caouanne. Lors de la saison 2016, considérée comme la première année complète du programme, 17 nids avaient été sécurisés, permettant ainsi le relâchement en mer de 1 714 bébés tortues.

En 2025, une décennie plus tard, l’ONG a recensé un chiffre remarquable de 169 tortues pondeuses et a pu libérer avec succès près de 16 000 nouveau-nés, portant à un total impressionnant de 62 902 le nombre cumulé de bébés tortues relâchés en dix ans de travail acharné. « Chaque tortue sauvée, chaque nid sécurisé est une victoire précieuse et un pas en avant pour l’écosystème marin de nos côtes », a souligné GBATCHI Fafa, coordinatrice des programmes de l’ONG.

Pourtant, les défis restent immenses et les menaces constantes pour ces espèces fragiles. Le braconnage intensif des œufs et des adultes, l’érosion côtière galopante et le prélèvement illégal et excessif de sable sur les plages entravent directement les efforts de ponte, tandis que les plastiques flottants, souvent confondus avec des méduses par les tortues, étouffent et blessent gravement ces reptiles migrateurs.

À Agbodrafo, site clé de capture accidentelle, 45 tortues vertes ont été recensées entre juillet et septembre 2024, souvent victimes des filets de pêche industrielle ou artisanale. Le Togo, en tant que signataire des conventions internationales CITES et CMS, renforce heureusement ses efforts légaux et de répression, comme en a témoigné la condamnation en 2017 d’un couple surpris en flagrant délit de trafic de 66 bébés tortues à Lomé, envoyant ainsi un signal fort aux braconniers.

Le Ministère de l’Environnement se mobilise pour les les tortues marines

Foli Bazi Katari, figure de proue et acteur majeur de la politique environnementale actuelle au Togo, a salué chaleureusement l’engagement continu et les résultats concrets d’ERD Afrique lors de l’audience. « Votre travail sur le terrain incarne l’espoir tangible d’un Togo où la biodiversité marine et terrestre prospère et est respectée », a-t-il affirmé, promettant un soutien actif et renforcé pour l’organisation de la Journée Nationale et pour la poursuite des actions du Programme Tortues Marines.

Il a ainsi instruit ses équipes de travail d’intégrer officiellement l’événement dans l’agenda national et dans les plans d’action du ministère, une décision confirmée par un communiqué officiel du ministère diffusé le 15 mai. Depuis sa nomination en 2020, Foli Bazi multiplie en effet les initiatives ambitieuses pour la protection de l’environnement, allant de vastes campagnes de reforestation à la lutte active contre l’érosion côtière, avec un objectif affiché d’atteindre 25 % de couverture forestière nationale d’ici à la fin 2025.

Le Togo organise sa 4ᵉ Journée Nationale des Tortues Marines le 14 juin 2025 avec un gala de football inédit et des actions Sauver les tortues marines : L’affaire de tous pour un avenir durable

La 4ᵉ édition de la Journée Nationale des Tortues Marines, orchestrée avec le soutien précieux du chef canton de Bè, Togbui Adela Aklassou IV, et de partenaires engagés comme la Fondation Blue Turtle, s’annonce donc comme un catalyseur majeur pour la cause. En sensibilisant activement les pêcheurs traditionnels, les écoliers des zones côtières et les opérateurs économiques locaux, ERD Afrique veut faire des plages togolaises des sanctuaires protégés et accueillants pour les tortues marines qui viennent y pondre. « Protéger activement ces créatures fascinantes et vulnérables, c’est avant tout préserver l’équilibre marin complexe qui nourrit directement nos communautés côtières et garantit notre subsistance », a conclu avec sagesse HUSUNUKPE Kossi Mawuli.

À l’approche du 14 juin, Lomé et ses habitants se préparent à vibrer pour leurs tortues marines emblématiques. Entre le fracas rythmé des vagues sur le sable et les éclats de joie attendus du gala de football, un message simple, mais essentiel résonne avec force : la sauvegarde de la biodiversité marine et côtière est l’affaire de tous, citoyens, autorités, ONG et entreprises. Dans ce coin d’Afrique de l’Ouest dans lequel la mer murmure encore des récits millénaires, le Togo écrit aujourd’hui une nouvelle page de son histoire environnementale, celle d’un avenir où les tortues pourront, espérons-le, nager libres et en sécurité le long de ses côtes.

Nigeria : coup de massue contre les terroristes dans la forêt de Sambisa

Forêt de Sambisa : une offensive décisive met les terroristes en déroute

Maiduguri, 16 mai 2025 – Dans l’épaisse canopée de la forêt de Sambisa, bastion notoire des insurgés au cœur de l’État de Borno, une opération militaire d’envergure a ébranlé les réseaux terroristes qui y sont retranchés. Le 15 mai dernier, les troupes aguerries de l’opération Hadin Kai, épaulées par la Force opérationnelle interarmées civile (FOIC), ont lancé une offensive ciblée et déterminée contre des fiefs stratégiques situés à Garin Malam Ali, Garin Glucose et Ukuba. Ce raid, d’une précision chirurgicale et exécuté à l’aube, a contraint les combattants djihadistes à une fuite précipitée, les forçant à abandonner un arsenal impressionnant. Alors que l’exploitation minutieuse du terrain se poursuit par les forces armées, cette victoire tactique marque indéniablement un pas décisif dans la lutte sans merci contre l’insurrection dans le Nord-Est du Nigeria.

L'armée nigériane, soutenue par des civils, a mené un raid réussi dans la forêt de Sambisa, forçant les insurgés de Boko Haram/ISWAP à fuir L’assaut surprise dans le ‘sanctuaire’ : les terroristes en déroute

La forêt de Sambisa, labyrinthique, dense et hostile, demeure depuis plus d’une décennie un refuge quasi imprenable pour les factions résiduelles de Boko Haram et les combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). C’est précisément dans ce théâtre d’opérations complexe et dangereux que les forces nigérianes ont choisi de frapper, visant trois enclaves clés identifiées grâce à des renseignements précis.

Selon un communiqué officiel de l’armée nigériane publié le 15 mai, l’opération, planifiée méticuleusement, a mobilisé des unités d’élite de l’opération Hadin Kai, renforcées par des membres aguerris de la FOIC (souvent appelée Civilian Joint Task Force), dont l’engagement communautaire et la connaissance du terrain sont cruciaux dans la lutte antiterroriste locale.

À l’aube, les troupes ont pénétré les bastions de Garin Malam Ali, Garin Glucose et Ukuba, réussissant ainsi à surprendre les insurgés dans leurs retranchements. Face à l’assaut violent et inattendu, les combattants, désorganisés et pris de panique, ont rapidement pris la fuite, laissant derrière eux un butin significatif : armes à feu, munitions en grande quantité, et surtout des équipements sophistiqués destinés à la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI).

« Cette opération réussie illustre parfaitement notre détermination inébranlable à éradiquer la menace terroriste de notre territoire et à sécuriser durablement les communautés affectées », a déclaré un porte-parole militaire lors d’un point presse.

L’arsenal du terrorisme saisi : un coup dur pour la logistique

Le matériel saisi sur les sites de l’opération révèle l’ampleur et la sophistication des capacités logistiques des insurgés, particulièrement en matière d’EEI. Parmi les trouvailles, selon des sources proches de l’opération, figurent des machines artisanales complètes pour assembler des EEI, des armes légères et des explosifs prêts à l’emploi.

Ces équipements, souvent dissimulés dans des caches souterraines complexes, témoignent à la fois de la résilience des groupes armés, mais aussi de leur vulnérabilité croissante face à une armée mieux coordonnée et mieux renseignée. L’opération du 15 mai s’inscrit d’ailleurs dans une série de raids offensifs menés en 2025, faisant suite notamment à une reconnaissance aérienne effectuée le 13 mai à Garin Baaba, où des bombes et des conteneurs pour EEI embarqués avaient déjà été neutralisés depuis les airs.

La fuite précipitée des insurgés, certains blessés selon des traces de sang relevées sur les lieux, marque également un revers psychologique important pour ces groupes. « Les terroristes perdent du terrain et du moral face à nos avancées. » « Chaque cache démantelée, chaque arme saisie est une victoire de plus pour la paix et la stabilité », aurait déclaré une source militaire anonyme, suscitant ainsi un élan de soutien et d’optimisme parmi les populations locales et les observateurs.

Une lutte sans relâche : succès militaires, pièges de Sambisa et rôle crucial des civils

Cette opération s’inscrit donc dans une dynamique offensive soutenue par l’armée nigériane depuis plusieurs mois. Depuis janvier 2025, l’opération Hadin Kai, sous le commandement avisé de figures comme le brigadier-général Victor Unachukwu, intensifie résolument ses incursions terrestres et aériennes dans la vaste région du lac Tchad et ses environs.

Des raids antérieurs, comme celui mené le 11 mai à Ladin Buttu, ont permis de neutraliser cinq insurgés et de saisir des chargeurs d’AK-47, consolidant ainsi les gains tactiques sur le terrain. Pourtant, les défis demeurent immenses et les pièges nombreux : la forêt de Sambisa, dense et truffée d’engins explosifs, reste un terrain propice aux embuscades meurtrières, tandis que les attentats à l’EEI en dehors de la forêt, comme celui survenu à Gwoza en juin 2024, rappellent la menace persistante et diffuse.

Le soutien actif et désintéressé de la FOIC, composée de volontaires locaux connaissant parfaitement leur environnement, joue un rôle absolument crucial dans cette lutte. Leur connaissance intime du terrain et leur lien de confiance avec les communautés locales permettent souvent de déjouer les réseaux logistiques souterrains des insurgés et de prévenir les attaques. « Cette collaboration étroite entre militaires et civils est notre véritable force dans ce combat. » « Elle redonne espoir aux populations des villages libérés et les encourage à coopérer davantage », a souligné un officier de haut rang basé à Maiduguri.

Vers une Sambisa libérée ? Entre espoir et défis persistants

Alors que les troupes poursuivent leur ratissage méthodiquement, l’opération du 15 mai envoie un message clair et retentissant aux insurgés : Sambisa n’est plus, et ne sera plus, un sanctuaire totalement inexpugnable. Les saisies massives d’armes et la désorganisation forcée des insurgés fragilisent considérablement leur capacité opérationnelle à mener des attaques d’envergure, même si la vigilance des forces de sécurité et des populations reste absolument de mise face aux cellules dormantes ou aux actions désespérées. Le président nigérian Bola Tinubu, dont l’initiative de garde forestière vise spécifiquement à sécuriser les vastes espaces non gouvernés du pays, a salué publiquement cette avancée significative dans la lutte antiterroriste.

Dans les hameaux et villages voisins de Sambisa, l’espoir renaît peu à peu. Les femmes et les enfants, autrefois victimes de la terreur et souvent captives, retrouvent lentement la liberté et la dignité, et les communautés locales rêvent désormais d’un retour durable à la paix et à la reconstruction.

Mais la bataille pour le contrôle total de Sambisa, à l’image de celle pour la stabilisation de l’ensemble du Nord-Est nigérian, exige patience, détermination et une approche multidimensionnelle combinant action militaire, aide humanitaire et développement socio-économique. En ce 16 mai, alors que les hélicoptères survolent encore la canopée silencieuse, une chose est certaine : l’étau militaire se resserre progressivement autour des ombres qui se cachent encore dans la forêt.

Lomé : le transport public prend un tournant numérique majeur avec SOTRAL

Lomé embrasse l’avenir : SOTRAL révolutionne le transport urbain avec l’achat de billets par USSD en 2026

Lomé, 15 mai 2025 — La Société des Transports de Lomé (SOTRAL) a dévoilé hier une initiative audacieuse qui promet de transformer la mobilité urbaine dans la capitale togolaise. Lors d’une conférence de presse au siège de l’entreprise, place des Martyrs, le directeur général, Komlan Tindano, a annoncé le lancement, prévu pour janvier 2026, d’un système d’achat de billets par code USSD, en partenariat avec l’opérateur télécom Togocom. Par ailleurs, cette innovation, qui permettra aux usagers d’acquérir leurs titres de transport en quelques clics sur leur téléphone, marque une étape décisive dans la modernisation du transport public à Lomé. En éliminant les files d’attente et en rendant le service accessible à tous, SOTRAL s’apprête à redéfinir l’expérience des 26 000 passagers quotidiens qui sillonnent ses 19 lignes. Dans un Togo résolument tourné vers le numérique, cette avancée est un pas vibrant vers une mobilité inclusive et fluide.

La révolution numérique USSD : le transport public accessible à tous, partout

En effet, l’annonce a suscité un enthousiasme immédiat. Concrètement, le système USSD, accessible en composant un code court comme *855# sur n’importe quel téléphone, même basique, répond à un défi majeur : démocratiser l’accès au transport public dans une ville où 80 % des habitants utilisent des téléphones mobiles, selon l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Contrairement aux applications nécessitant des smartphones et une connexion Internet, cette technologie, développée avec Togocom, est inclusive, touchant aussi bien les étudiants que les commerçants du Grand Marché ou les habitants des quartiers périphériques comme Adidogomé.

Comment le billet USSD de la SOTRAL va changer votre quotidien : simplicité et rapidité.

Dans les faits, « fini les longues attentes aux guichets », a proclamé Tindano, soulignant que ce système permettra d’acheter des billets simples (100 à 300 FCFA) ou des abonnements mensuels (6 500 FCFA pour les étudiants) en quelques secondes. Sur le plan technique, une fois le code USSD saisi, l’usager reçoit un ticket numérique validé par SMS, scanné à bord par des contrôleurs équipés de terminaux. Par ailleurs, cette initiative, qui s’inspire de modèles comme le M-Pesa au Kenya, s’aligne avec la Vision Togo 2025, qui ambitionne de digitaliser 75 % des services publics d’ici à 2030.

Focus sur les étudiants : une phase pilote stratégique pour un système robuste

Pour sa mise en œuvre, le déploiement, prévu pour le 15 janvier 2026, débutera par une phase pilote de trois mois, concentrée sur les 10 lignes estudiantines desservant des établissements comme l’Université de Lomé et le Lycée de Tokoin. Ces lignes, qui transportent quotidiennement 8 000 étudiants à un tarif préférentiel de 100 FCFA, sont un terrain d’expérimentation idéal pour tester la robustesse du système. L’objectif est clair : « Nous voulons affiner la technologie avec les jeunes, qui sont à l’aise avec le numérique », a expliqué Tindano lors d’un point de presse. Afin d’accompagner les usagers, un centre d’assistance téléphonique (8551#) sera opérationnel dès le lancement.

Déploiement ambitieux : investissements, formation et sensibilisation au menu

Cette stratégie, soutenue par un investissement de 1,2 milliard de FCFA du ministère des Transports et de Togocom, garantit une transition fluide. Ensuite, en cas de succès, le système s’étendra dès avril 2026 aux 9 lignes ordinaires, couvrant 195 quartiers sur 235 km, de Bè à Akodésséwa. Parallèlement, des formations pour les 200 employés de SOTRAL, prévues dès novembre 2025, assureront une adoption harmonieuse, et en parallèle, des campagnes de sensibilisation, lancées le 1ᵉʳ décembre 2025, informeront les Loméens via des spots radio et des affiches.

Une modernisation de fond : les multiples chantiers de SOTRAL

Plus largement, cette innovation s’inscrit dans un vaste programme de modernisation de SOTRAL. Ainsi, fondée pour répondre aux besoins de mobilité du Grand Lomé, la société a transformé le paysage urbain avec 500 courses quotidiennes et 85 bus, dont 22 acquis en janvier 2022 grâce à un partenariat avec la Biélorussie. De plus, en décembre 2024, SOTRAL a réduit ses tarifs de 33 %, passant de 150 à 100 FCFA pour les courts trajets, une mesure saluée après la baisse des prix du gazole (de 775 à 695 FCFA/litre). Une autre étape clé a été la plateforme numérique lancée en janvier 2025, permettant de consulter les horaires en temps réel, et qui a déjà séduit 10 000 usagers, selon un communiqué de l’entreprise daté du 27 janvier.

L’avenir roule à l’électrique : prochaines étapes et ambitions vertes

En regardant vers l’avenir, le système USSD complète ces avancées en renforçant l’efficacité et l’accessibilité. Mais l’ambition ne s’arrête pas là : en parallèle, SOTRAL planifie l’acquisition de 30 bus électriques d’ici à 2027, financée par un prêt de 20 milliards de FCFA de la Banque Ouest-Africaine de Développement, pour réduire son empreinte carbone. Cette transition écologique s’aligne avec l’ambition du Togo de devenir un hub logistique régional.

Vers une mobilité urbaine inclusive : Lomé trace la voie de l’innovation africaine

Pour conclure, à ce jour, Lomé regarde vers 2026 avec optimisme. Le système USSD, dont le code sera dévoilé lors d’un événement public le 10 janvier 2026, promet de libérer les Loméens des contraintes du cash et des queues. L’impact est direct : « C’est une révolution pour les étudiants comme moi », confie Kossi, 19 ans. C’est ainsi que, en plaçant l’usager au cœur de sa stratégie, SOTRAL ne se contente pas de moderniser le transport ; elle forge une ville plus connectée, où la mobilité devient un droit universel. Alors que les bus bleus et blancs sillonneront bientôt Lomé avec une nouvelle agilité numérique, le Togo s’affirme comme un pionnier de l’innovation africaine, prêt à inspirer le continent.

Le Togo et l’AFROPAC unissent leurs forces pour la transparence

Lomé, Épicentre de la Gouvernance Africaine : Kodjo Adedze et l’AFROPAC unis pour la transparence

Le 14 mai dernier, les couloirs de l’Assemblée nationale togolaise à Lomé ont vibré d’une rencontre aussi symbolique que stratégique. En marge de la première Conférence de l’Union Africaine sur la Dette, tenue du 12 au 14 mai sous le haut patronage du président Faure Gnassingbé, Kodjo Sévon-Tépé Adedze, président de l’Assemblée nationale, a accueilli une délégation de l’Organisation Africaine des Comités des Comptes Publics (AFROPAC). Conduite par sa vice-présidente, l’honorable députée ghanéenne Abena Osei-Asare, cette délégation a célébré l’engagement du Togo dans la promotion d’une gestion transparente des finances publiques. Dans un continent aux prises avec une dette colossale de 1,86 trillion de dollars, cette audience, empreinte de courtoisie et d’ambition, a réaffirmé le rôle clé du Togo dans la gouvernance régionale.

En marge de la Conférence sur la Dette de l'UA, l'Assemblée togolaise et l'AFROPAC scellent leur engagement pour renforcer la transparence Contrôle des comptes publics : au cœur des enjeux critiques pour l’Afrique

En effet, l’audience, qui s’est déroulée dans la salle des commissions de l’Assemblée nationale, a été un moment de dialogue fructueux. Abena Osei-Asare, figure respectée du Parlement ghanéen et fervente défenseure de la responsabilité budgétaire, elle a notamment présenté les missions de l’AFROPAC : renforcer les comités des comptes publics à travers l’Afrique pour garantir un contrôle démocratique rigoureux. Créée en 2014, l’organisation regroupe des commissions des finances de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et de l’Afrique australe, représentant 25 pays. Dans ce cadre, elle forme des parlementaires, harmonise les pratiques de contrôle et promeut la transparence, un enjeu crucial alors que 22 nations africaines sont en surendettement ou à haut risque, selon la CEA.

Le Togo, modèle de gouvernance : l’engagement salué par l’AFROPAC

C’est dans ce contexte que la délégation a exprimé sa gratitude pour l’engagement du Togo, qui, sous l’égide de Kodjo Adedze, a renforcé ses mécanismes de contrôle parlementaire. À la tête de cette institution, élu président de l’Assemblée le 14 juin 2024 avec 106 voix sur 113, Adedze, ancien ministre du Commerce et de l’Urbanisme, incarne une gouvernance moderne. Confirmant cette orientation, il a d’ailleurs salué le rôle de l’AFROPAC dans un post sur X publié à 16 h 01 le 14 mai, réaffirmant l’attachement du Togo à la coopération régionale. « Le Togo est résolu à promouvoir la transparence et à soutenir l’intégration parlementaire », a-t-il déclaré.

En marge de la Conférence sur la Dette de l'UA, l'Assemblée togolaise et l'AFROPAC scellent leur engagement pour renforcer la transparence La transparence togolaise : un fer de lance dans le contexte de la dette africaine

Plus globalement, cette rencontre s’inscrit dans un contexte dans lequel Lomé s’affirme comme un hub diplomatique et économique. En effet, la Conférence sur la Dette, qui a réuni plus de 500 délégués, dont des Chefs d’État, des Ministres des Finances et des Experts de la Banque mondiale et du FMI, a abouti à l’adoption de la Déclaration de Lomé le 14 mai à 17 h 00. Ce texte majeur, salué par Claver Gatete comme une « position africaine unifiée », appelle à réformer l’architecture financière mondiale pour alléger le fardeau de la dette et financer le développement durable. Concernant le Togo, précisément, dans ce tableau continental, avec une dette publique de 70 % du PIB en 2024, selon la BAD, Grâce à quoi, il se distingue par une gestion prudente, renforcée par des outils comme le Guichet Unique du Commerce Extérieur et des audits réguliers par la Cour des Comptes.

Vers une coopération renforcée : L’AFROPAC plaide pour l’adhésion du Togo

Fort de ces exemples, l’AFROPAC, en s’appuyant sur des pays comme le Togo, cherche à institutionnaliser ces pratiques. Elle a notamment plaidé, par la voix d’Osei-Asare, pour l’adhésion formelle de l’Assemblée togolaise à l’organisation, une démarche qui renforcerait son influence dans la sous-région. Par exemple, en 2024, l’AFROPAC a formé 120 parlementaires ouest-africains à Accra sur l’analyse budgétaire, un programme que le Togo pourrait accueillir en 2026, selon des sources proches du Parlement. En bref, cette coopération s’aligne avec la « Feuille de Route Togo 2025 », qui priorise la gouvernance transparente et l’intégration régionale.

Un dialogue fraternel pour un contrôle parlementaire rigoureux

Sur un plan plus humain, l’audience qui s’est conclue a été marquée par une atmosphère de fraternité. Abena Osei-Asare a loué le leadership du Togo, citant son rôle dans la CEDEAO et son accueil de la conférence. De son côté, Adedze, fort de son expérience à la tête de l’Office Togolais des Recettes (2017-2020), a partagé sa vision d’un contrôle parlementaire « rigoureux, mais constructif », capable de transformer la dette en levier de développement. Il a notamment affirmé : « La transparence est notre boussole pour une Afrique souveraine », selon un communiqué officiel .

Échanges fructueux à la Cour des comptes

Dans la continuité de cette approche, la délégation, qui comprenait des représentants du Nigeria et de l’Afrique du Sud, a également visité le siège de la Cour des Comptes à 15 h 00, renforçant les échanges sur les bonnes pratiques. Ensemble, ces interactions, documentées notamment par l’Assemblée Nationale Togolaise à 15 h 58, témoignent d’une volonté commune de bâtir une gouvernance africaine résiliente.

Lomé, phare de la gouvernance : une promesse d’avenir pour l’Afrique

En somme, Lomé n’est pas seulement l’hôte d’une conférence historique ; elle est un phare de la coopération africaine. Elle incarne, en particulier, la rencontre entre Kodjo Adedze et l’AFROPAC, sous le regard attentif de la communauté internationale, un Togo déterminé à jouer un rôle moteur dans la gouvernance continentale. Ainsi, alors que la Déclaration de Lomé trace la voie d’une Afrique libérée des chaînes de la dette, l’engagement d’Adedze et d’Osei-Asare pour la transparence pose les fondations d’un futur prospère. Et ce n’est qu’un début : dans les rues animées de la capitale togolaise, un vent d’optimisme souffle : celui d’une nation et d’un continent, prêts à écrire leur destin avec audace et unité.