Présumée présence de Wagner au Burkina : « chaque choix a ses conséquences » (Secrétaire d’état)

En fin de séjour à Ouagadougou, Chrysoula Zacharopoulou s’est exprimé sur les manifestations contre la présence de l’armée française au Burkina.Devant des journalistes, ce mardi 10 janvier 2023, la Secrétaire d’Etat française n’a pas souhaité parler de la supposée venue ou présence du groupe paramilitaire russe Wagner au Burkina Faso.

« Je ne suis pas venue ici pour parler des hypothèses, je ne suis pas venue parler à la place des autorités. Mais je dis que chaque choix à ses conséquences », a affirmé Chrysoula Zacharopoulou.

Elle a estimé que le Burkina Faso est un pays souverain. « C’est au pays de déterminer le choix de ses partenaires », a-t-elle ajouté.

Plusieurs partenaires soupçonnent les autorités de la transition de vouloir faire appel aux mercenaires russes. Selon nos confrères de Jeune Afrique, jusqu’à 500 hommes de Wagner pourraient bientôt rallier Ouagadougou. Toutefois, le montant mensuel de 10 000 dollars (+ de 6 millions FCFA) par élément demandé par les russes est jugé exorbitant par le Capitaine Ibrahim Traoré.

En marge du sommet UsA-Afrique qui s’est tenu du 13 au 15 décembre à Washington, le Président ghanéen, Nana Akufo-Addo a affirmé que le groupe paramilitaire se trouvait au Burkina Faso. Des propos qui ont irrité Ouagadougou et ont été à l’origine de la convocation de l’ambassadeur ghanéen par le ministère burkinabé des Affaires étrangères. Accra a dépêché une délégation à Ouagadougou pour tuer dans l’œuf un éventuel incident diplomatique avec son voisin du nord.

Pour sa part, la Secrétaire d’Etat française a préféré s’étaler sur la présence de « Sabre » du nom de l’opération militaire française. Pour elle, les soldats resteront aussi longtemps que leur présence est souhaitée. « Les militaires de Sabre sont bien présents (à Kamboinsin) en accord avec les autorités du Burkina Faso », a-t-elle dit.

Pour ce qui est de ceux qui accusent son pays de ne pas mener d’actions offensives contre les groupes armés djihadistes, elle a fait savoir qu’il n’est pas question pour la France de lutter contre le terrorisme à la place des pays concernés. Il s’agit « de le faire avec nos partenaires, à leur demande, en appui à leurs stratégies, en réponse à leurs besoins », a laissé entendre la secrétaire d’Etat française Chrysoula Zacharopoulou.

La France fait face à une vague de contestations au Burkina depuis fin septembre 2022. Plusieurs manifestants s’en sont pris à ses enseignes et exigé le départ des troupes françaises du pays.

Mali : les partisans de l’Imam Dicko refusent une nouvelle constitution

Les sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko s’opposent à l’élaboration d’une nouvelle Constitution par les autorités transition malienne.La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (Cmas) et d’autres associations religieuses, ont publié une déclaration, le lundi 9 janvier 2023, demandant au président de la transition, le colonel Assimi Goïta, de renoncer à l’élaboration d’une nouvelle Constitution.

Pour les signataires de cette déclaration, « ce n’est pas une nouvelle Constitution qui peut aider le Mali à sortir de la crise multidimensionnelle qu’il connaît depuis de nombreuses années ». Selon eux « les causes et la source de la pérennisation de mauvaises élections, de la mauvaise gouvernance, de l’impunité, du népotisme, de l’insécurité et du délitement de l’État se trouvent ailleurs que dans la Constitution du 25 février 1992 ».

La junte disqualifiée

Les partisans de l’Imam Dicko rappellent à Assimi Goïta qu’il n’a aucun pouvoir pour procéder à une modification constitutionnelle par un référendum alors qu’il n’est pas élu par le peuple. « Aucune disposition du droit positif ne donne compétence au président de la Transition pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle Constitution et de la faire aboutir par voie de référendum », fulminent-ils.

Outre la demande adressée au chef de l’Etat de renoncer à son projet de nouvelle constitution, les signataires ont également informé qu’ils ne participeront pas « à la rencontre du 12 janvier initiée par le ministère de l’Administration Territoriale dans la perspective de l’organisation du référendum sur le projet de nouvelle Constitution ».

Cette déclaration intervient à quelques semaines de la convocation du collège électoral pour le scrutin référendaire prévu en mars prochain. Ce, alors que le texte de cette nouvelle Constitution qui doit être adopté par le Conseil National de Transition – organe devant légiférer n’est toujours pas prêt.

En effet, alors qu’une première commission mise en place depuis juillet 2022 n’a remis l’avant-projet de la nouvelle charte fondementale qu’au mois d’octobre 2022, le président de la transition a mis en place le 19 décembre, une autre Commission chargée cette fois-ci « de la
finalisation
du projet de la nouvelle
Constitution
de la République du
Mali ». Ce qui fait craindre à de nombreux observateurs un glissement du calendrier électoral.

Signalons que comme ces signataires, nombreux sont ceux qui estiment le moment inopportun pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Ils soutiennent que le mieux serait plutôt de procéder à des révisions pour adapter la Constitution du 25 février 1992 aux réalités du moment. Certains estiment même que la tâche de l’élaboration d’une nouvelle Constitution devrait être confiée à des autorités démocratiquement élues. D’autant que le texte en cours de finalisation comporte des dispositions qui ne font pas l’unanimité.

La laïcité dénoncée

Cette sortie des partisans de l’Imam Dicko est une sortie de mise en garde quand on connaît l’influence du religieux sur les derniers évènements politiques dans le pays. En effet, l’Imam Dicko, a joué un rôle déterminant dans la mobilisation populaire qui a provoqué le coup d’État militaire contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020.

Une influence qui va au-delà des frontières maliennes, puisque le célèbre religieux est nommé membre Permanent de la Ligue Islamique Mondiale. Il fait ainsi son entrée dans le bureau des Ulémas de cette grande organisation.

Par ailleurs, outre les partisans de l’Imam Dicko, d’autres milieux religieux se sont opposés à ce projet de nouvelle constitution. Il y a quelques jours, c’était l’actuel président du Haut Conseil Islamique (HCI), Cherif Ousmane Madani Haïdara qui dirige une association religieuse présente à l’échelle internationale, qui était monté au créneau pour exprimer son malaise quant à « l’exclusion » des religieux dans les institutions de la transition et la persistance des difficultés qui ont fait partir l’ancien régime.

D’autres leaders religieux n’hésitent pas à sonner l’alerte pour dire qu’ils ne voteront pas en faveur de la nouvelle Constitution au cas où elle comporterait le concept de la laïcité qui, selon eux est la raison pour laquelle des offenses contre la religion musulmane ont été observées récemment dans le pays. La tension monte de plus en plus alors que cette année est considérée comme charnière par beaucoup d’observateurs en raison de plusieurs élections qui devraient y être organisées.

Prise en charge psychologique des 49 soldats ivoiriens à Assinie

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a rendu visite à ces soldats à Assinie, une cité balnéaire située à 104 Km au Sud-Est d’Abidjan.M. Téné Birahima Ouattara était « ce mardi 10 janvier 2023, à Assinie, aux (côtés des) 49 soldats précédemment retenus au Mali, où ils sont pris en charge par des spécialistes en réarmement moral de l’armée de Côte d’Ivoire au point de vue psychique et physique », selon une note du ministère.

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli le samedi 7 janvier 2023 les 46 militaires graciés à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.

« La France est disposée à avancer avec le Burkina » (Secrétaire d’État)

La secrétaire d’État chargée de la Francophonie Chrysoula Zachararopoulou a échangé dans la matinée avec Ibrahim Traoré, président de la Transition du Burkina Faso.En fin de séjour à Ouagadougou, la Secrétaire d’Etat française vient porter « un message clair » celui de « la constance de la France » à côté du peuple Burkinabè, confronté aux exactions des groupes jihadistes.

« Le drame qui frappe le Burkina, touche la France. C’est le même peuple qui est frappé. C’est la même dignité qui est bafouée », s’est-elle indignée. Avant de préciser que la France respecte les options du pays en matière de coopération. « Personne ne peut dicter son choix au Burkina », a déclaré Chrysoula Zachararopoulou, au moment où le gouvernement de la transition s’est rapproché de la Russie.

Toutefois, « la France est en mesure de faire moins ou faire plus [pour le Burkina]. Mais elle est aussi capable de faire différemment (…). La France n’impose rien, elle est disponible pour créer un avenir ensemble », a insisté Chrysoula Zachararopoulou.

En novembre 2022, le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tembela avait reproché à la France un manque de franchise dans son engagement contre les groupes armés non étatiques, contrairement à la crise Ukrainienne où elle s’investit plus.

La secrétaire d’Etat a tenté d’éteindre la polémique. « Il n’y a pas deux poids de mesure, la France est présente en Ukraine et ici (…) c’est un engagement fort que nous avons (….) Nous sommes à vos côtés », a-t-elle répondu.

« Nous avons entendu le message des autorités »

Elle a souligné le souhait de Paris de toujours coopérer avec le pays des Hommes intègres « dans le respect et l’humilité » et à rester engagée sur « tous les plans aux degrés et dans les formes que souhaiteraient les autorités burkinabè ». « Nous sommes convenus avec le président Ibrahim Traoré d’avancer ensemble. La France est disposée à avancer avec le Burkina », a expliqué Mme Zacharopoulou.

La visite de la Secrétaire d’Etat française intervient en plein brouille diplomatique entre les deux pays. Fin décembre 2022, les autorités de la transition ont décidé de renvoyer l’ambassadeur français à Ouagadougou, Luc Hallade.

« Nous avons entendu le message des autorités, ils ont demandé de nouveaux visages (…). Nous nous sommes convenus de traiter ce sujet à bonne entente et dans les formes diplomatiques », a soutenu Zacharopoulou.

Depuis fin septembre 2022, à la faveur de l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, les manifestations se sont multipliées au Burkina, exigeant le départ des troupes françaises de Ouagadougou et réclamant, à cor et à cri, la Russie.

Côte d’Ivoire : le taux de pression fiscale estimé à 13%

L’économie informelle, évaluée entre « 30 à 40% du Produit intérieur brut (PIB) » du pays échappe aux impôts, une marge que la direction générale des impôts envisage de fiscaliser.« Le taux de pression fiscale est de 13% actuellement et nous ambitionnons de le faire monter, chaque année, d’au moins 0,5 point », ce qui devrait générer une manne financière oscillant entre 200 et 300 milliards de Fcfa, a dit ce mardi le directeur général des impôts, M. Abou Sié Ouattara.

« Si on réussit à faire monter d’un point (le taux de pression fiscale), cela fait 400 à 500 milliards de Fcfa et c’est ça l’ambition que nous visons », à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la captation des niches fiscales et la lutte contre l’économie souterraine, a-t-il ajouté.

M. Abou Sié Ouattara s’exprimait à l’occasion de la rentrée fiscale de la direction générale des impôts, un moment auquel il a expliqué à la presse, l’esprit et l’impact économique de l’annexe fiscale 2023, entrée en vigueur depuis le 9 janvier 2023. 

Le Patronat ivoirien relève, selon une étude diligentée par l’organisation, que les entreprises subissent une pression fiscale entre « 27% et 33% pour certaines activités ».Au cours de l’année 2022, les autorités évoquaient une pression fiscale de 12,5%, ce qui montre ostensiblement une progression de 0,5%. 

Il a, en outre, fait savoir que « l’annexe fiscale 2023 comprend des outils qui visent à lutter contre l’économie informelle et à faire en sorte que les 30 à 40% du Produit intérieur brut qui échappent à l’impôt » ne puissent pas affecter le PIB du pays estimé à 40.000 milliards de Fcfa.   

L’annexe fiscale 2023 a été élaborée dans un contexte marqué au plan mondial par la poursuite des effets de la pandémie de la Covid-19, et de la crise économique, énergétique et alimentaire engendrée par la guerre russo-ukrainienne.

Les répercussions de cette situation conjoncturelle, en Côte d’Ivoire, ont entraîné le renchérissement du coût de plusieurs biens et services nécessaires aux besoins des populations et l’accroissement des dépenses de l’Etat pour contenir leurs impacts.

Nonobstant cette conjoncture défavorable, l’objectif visé est de maintenir le rythme de croissance économique projeté à plus de 7 % conformément aux prévisions du Plan national de développement 2021-2025 (PND), a-t-il poursuivi.   

Selon le directeur général des impôts, l’annexe fiscale 2023, comportant 18 articles, s’inscrit dans cette perspective et a été élaborée autour des deux axes stratégiques, à savoir le soutien à l’économie nationale et le renforcement de la mobilisation des ressources fiscales.

Burkina : une trentaine de jihadistes neutralisés à l’Est du pays

Les exactions des groupes armés ont fait plus d’un millier de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.Au moins 30 présumés jihadistes ont été neutralisés, lundi 9 janvier 2023, au cours de « violents affrontements » entre des hommes armés et les combattants Burkinabè, dans la commune de Gayéri, dans l’est du pays, ont rapporté des sources sécuritaires et locales.

Elles ont indiqué que les combats ont opposé les soldats et leurs auxiliaires civils, appuyés par de l’armée de l’air à des militants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).

Au terme de violents affrontements qui ont duré des heures, une trentaine d’assaillants ont été neutralisés et plusieurs assaillants ont été blessés et transportés par les siens en fuite. Une dizaine de volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et quatre soldats ont trouvé la mort. D’importants dégâts matériels ont été signalés.

Depuis plusieurs mois, la ville de Gayéri, chef-lieu de la province de la Komondjari souffre d’un manque criard de réseau téléphonique du fait des actions des groupes armés terroristes. Mi-novembre 2022, des populations de cette localité ont battu le pavé à Gayéri, pour exprimer leur ras-le-bol face à la situation qui prévaut dans la Komondjari.

Le Burkina est en proie au terrorisme depuis plus de sept ans. Les exactions des groupes armés non étatiques ont fait plus d’un millier de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Festival International des Arts du Bénin : les arts au service du tourisme béninois

Le Benin entend donner un nouveau souffle à son secteur touristique dans un contexte de reprise post-covid..Engagé depuis quelques années dans une nouvelle dynamique de développement, le Bénin a fait du tourisme, l’un des principaux leviers de ses nouvelles ambitions. Depuis 2016, plusieurs centaines de milliards FCFA ont été investis dans les infrastructures, et les nombreux projets commencent peu à peu à se matérialiser. Parallèlement, des initiatives orientées sur la promotion des arts, comme le FInAB (Festival International des Arts du Bénin) émergent, dans le but de réhausser un peu plus le niveau du secteur touristique.

“Nous allons commercialiser nos valeurs culturelles, investir massivement pour révéler au monde ce que nous avons de particulier”. La phrase, prononcée en décembre 2016 à Cotonou par le président béninois, Patrice Talon, lors du lancement de la première mouture du Programme d’action du gouvernement (PAG), résume l’état d’esprit du pays d’Afrique de l’Ouest depuis bientôt désormais une décennie.

Pas assez visité, en comparaison avec ses voisins de la sous-région (337 000 touristes enregistrés en 2019 selon les Données Mondiales, contre 946 000 pour son voisin le Togo), l’ex-Dahomey souhaite devenir “une destination touristique de premier plan”, en se servant de ses arts et sa culture. Sur le terrain, des actions sont engagées par le gouvernement, en lien avec le nouveau référentiel de développement quinquennal (PAG 2021-2026). En plus des divers chantiers déjà lancés, 12 projets phares ont été ciblés pour un coût total de 585 milliards FCFA (sur les 12 000 nécessaires à la réalisation du programme).

Pendjari, Ouidah, Ganvié, stations balnéaires..

Parmi ces derniers, on peut citer le Pendjari, plus riche parc animalier d’Afrique de l’Ouest et ses 32 000 km2 inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, la cité historique de Ouidah, trésor mémoriel du continent et vestige de l’esclavage, la cité lacustre de Ganvié, les complexes balnéaires d’Akpakpa et Avlékété, ou encore la construction de musées à l’épopée des Amazones et la civilisation Vaudou, ou plus au nord, la reconstruction du palais royal de Nikki, pour donner un nouveau visage à la Gaani, fête identitaire des Baatombus.

“Le tourisme est une niche pour la création d’emplois et la croissance. Notre potentiel était vraiment mal exploité mais la tendance est en train de s’inverser désormais”, assure Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, dont le département supervise les projets avec l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT), entité créée en 2016 et chapeautée par la Présidence de la République pour porter ces nouvelles ambitions.

D’ailleurs, explique son nouveau Directeur général, Edmond Toli, “le Bénin est une destination touristique en devenir, dotée d’un potentiel reconnu au niveau international”, ce qui justifie l’intérêt des différentes marques de renom qui s’implantent dans le pays : Sofitel, Club Med, Banyan Tree ou encore Hilton.

Récemment, Cotonou s’est enrichie de trois nouveaux monuments, marquant un peu plus la volonté de l’exécutif de réhausser le tourisme, dans un contexte de reprise post-Covid.

Transformer le pays “en galerie à ciel ouvert”

Un projet, dévoilé fin décembre et projeté pour le mois de février (14 au 19 février) dans trois villes (Cotonou, Porto Novo et Ouidah), s’inscrit également dans cette logique de rehausser le niveau du tourisme dans le pays, en mobilisant les filières d’arts : le Festival international des Arts du Bénin (FinAB).

L’événement, “créé pour promouvoir la culture béninoise et africaine”, doit rassembler tous les deux (2) ans, des passionnés d’art, des professionnels et des marchands d’art, toutes disciplines confondues en provenance du Bénin et de l’International. L’objectif, indique le Groupe Empire à la baguette, est de “transformer Cotonou en galerie ciel ouvert où les filières d’arts s’entrecroisent”.

“Le FInAB sera un pôle d’attraction supplémentaire pour le développement du pays, nous espérons drainer un public élargi”, promet déjà le patron du groupe, Ulrich Adjovi. Le timing semble d’ailleurs calculé : au Bénin, les meilleures saisons touristiques sont comprises entre Décembre et Avril, puis Juillet à Août.

Un imposant marché d’art est prévu dans ce sens, et devrait être l’occasion de regrouper, selon les promoteurs, les œuvres d’une centaine d’artistes ou groupes toutes disciplines confondues. Pour Gérard Quenum, artiste plasticien et l’un des principaux représentants de l’art contemporain béninois, “il s’agit d’une initiative louable pour exporter davantage le Bénin et son art, et apprendre également de ce qui fait chez les autres”.

Même son de cloche chez Aristide Agondanou, directeur artistique du Festival et acteur culturel pour qui « les festivals de musique et de danse, les expositions d’art et les ateliers de confection de produits artisanaux sont autant de façons de mettre en avant les traditions artistiques du Bénin et de susciter l’intérêt des touristes pour le développement économique du pays « .

Au Bénin, le triptyque art-culture-tourisme a de beaux jours devant lui.

Burkina : La dette des députés s’élève à 1,491 milliards FCFA

Le contrôleur général d’État, Philippe Nion a saisi le gouvernement pour entamer les « procédures particulières » en la matière.L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a annoncé, mardi 10 janvier, avoir saisi le ministre en charge des Finances pour obliger les députés des 7e et  8e  législatures à rembourser les « prêts véhicules » contractés entre 2015 et 2021.

Au total, 134 députés sont concernés, selon une liste rendue publique par le contrôleur général d’Etat. Ils ont contracté auprès du gouvernement, la somme de 1 848 000 000 de FCFA. 

A la date du 09 janvier 2023, les parlementaires ont remboursé seulement 356 005 000 FCFA et doivent à l’Etat, 1 491 995 000 de FCFA. Individuellement, les députés restent redevables de montants allant de 60 000 FCFA à 12 795 000 FCFA.

La décision de saisine du gouvernement fait suite au communiqué du 27 décembre dans lequel, l’ASCE-LC invitait les députés débiteurs à reverser les sommes contractées, auprès de l’Agent comptable central du Trésor (ACCT).

Le Contrôleur général d’État a récemment dénoncé la mauvaise gestion du Parlement sous Alassane Bala Sakandé, un proche de Roch Kaboré, président déchu en janvier 2022.

Le Sénégal adopte 22 mesures pour lutter contre l’insécurité routière

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la vingtaine de mesures prises la veille, lors du conseil interministériel sur la sécurité routière, après le tragique accident de Kaffrine (centre) qui a fait officiellement dimanche 39 morts et 100 blessés.Vox Populi note que le conseil interministériel sur la sécurité routière a adopté lundi « 22 mesures pour en finir avec +l’hécatombe+ routière ». Désormais, il n’y a « plus de transports interurbains de 23h à 5h du matin » et le « port de casque (est) obligatoire pour les 2 roues » alors qu’on va « vers l’interdiction de l’importation des pneus d’occasion ».

Pour renforcer ces mesures, le journal fait état de la « mise en place d’une structure autonome multisectorielle chargée de l’application rigoureuse des dispositions du code de la route ». « Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées. Ce terrible accident qui a frappé notre pays doit déclencher une prise de conscience pour renforcer les mesures de prévention et de sécurité », a dit Premier ministre Amadou Ba, présidant hier ce conseil interministériel où « vingt-deux commandements » ont été pris d’après EnQuête.

Le Témoin note de son côté que « les 22 nouvelles mesures de 2023 » rappellent « les dix commandements de 2017 » sur la sécurité routière. Cependant, les autorités ont décidé d’interdire cette fois « l’importation des pneus usés ou d’occasion » et exigent « le démantèlement des porte-bagages ou sièges supplémentaires appelés +versailles+ ». Dans la même veine, l’Etat décide de « la limitation à 10 ans de la durée d’exploitation pour les véhicules de transport de personnes et à 15 ans pour ceux de transport de marchandises ».

Au lieu des 22 mesures évoquées par les autres journaux, Le Soleil parle pour sa part de « 23 mesures fortes de l’Etat » et d’un « conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière pour le suivi des recommandations ». En revanche, Walf Quotidien note un « rituel d’exorcisme du gouvernement » alors que « les khalifes généraux sermonnent tout le monde ».

Pour L’AS, « le chœur des religieux » a parlé après le drame de Sikilo, dans la région de Kaffrine (centre). Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides, forte communauté soufie basée au centre du pays, à la suite des « prières, résignations et recommandations », « offre 40 millions et préconise un récital de Coran ». Serigne Babacar Sy Mansour, son homologue de Tivaouane, une cité religieuse située à près de 100 km de Dakar, a pour sa part fait « de fortes recommandations (…) aux usagers ».

Se faisant l’écho des « graves révélations de l’enquête » sur l’accident meurtrier de Kaffrine, Libération affirme que « le bus, dont le pneu a éclaté, roulait depuis lors sans assurance ». Le journal fait aussi état de « ce +problème+ détecté dans la +visite technique+ des deux bus dont les propriétaires feront face demain (mercredi) aux enquêteurs ».

Tourisme, éducation et pêche maritime au menu des quotidiens marocains

Le tourisme au Maroc, les enjeux de la réforme de l’éducation et le secteur de la pêche sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Evoquant le secteur touristique, +L’Économiste+ écrit qu’atteindre 17 millions de touristes en 2026, selon la nouvelle feuille de route du tourisme, « c’est jouable », selon des opérateurs, surtout avec un énorme capital image encore sous-exploité.

L’enjeu maintenant est de fidéliser les nouveaux arrivants, en capitalisant sur la capacité de prescription des “icônes mondiales” ayant choisi le Maroc pour passer leurs vacances, estime le quotidien.

Aujourd’hui, dans les plus grandes destinations touristiques mondiales, les stratégies sont axées sur “l’expérience client”, et dans cette approche, tous les détails sont importants, depuis l’accueil à l’aéroport jusqu’au départ du touriste, relève-t-il, mettant en garde contre certains aspects, qui risquent de plomber les nouveaux leviers d’accélération de la machine touristique.

En plus de la nécessité de renforcer la desserte aérienne et l’offre d’animation, réclamée par les professionnels, il est tout aussi important de se pencher sur les problèmes du transport touristique, sur les mauvais comportements de certains taximen, bazaristes, restaurateurs et commerçants, entre autres.

Les autorités sont aussi attendues sur l’amélioration de la qualité de formation et sur le renforcement de l’offre en ressources humaines touristiques, ajoute-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la réforme du système éducatif , écrit que nul n’ignore que l’ambition du Maroc de se hisser au rang des grandes puissances mondiales ne peut se faire qu’à travers un système éducatif efficace et compétitif, un système qui garantirait les conditions optimales de réussite aux élèves/étudiants et qui permettrait au Royaume d’occuper des positions honorables dans les classements prestigieux.

Aujourd’hui, l’Etat se donne les moyens pour atteindre cet objectif, en améliorant en premier lieu les infrastructures éducatives, comme en témoignent les chantiers de construction et de réhabilitation de quelque 11.000 écoles publiques durant l’année scolaire 2021-22, qui s’ajoutent à la réorganisation interne du département de tutelle pour réduire les failles des mécanismes de gouvernance, constate l’éditorialiste.

L’idée, c’est de créer d’abord un environnement propice à l’apprentissage, avant de s’attaquer au fond pédagogique, qui requiert un brainstorming national et des études empiriques pour adapter l’offre éducative aux besoins de la population, note-t-il.

Dans cette optique, le ministre de tutelle a exprimé, lors de la 1ère session ordinaire du deuxième mandat du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique, la nécessité de faire une étude sociologique pour éviter que la réforme soit en discordance avec les spécificités historiques et culturelles de la société marocaine, sans oublier les nouvelles tendances sociales auxquelles s’identifie la nouvelle génération, relève-t-il.

+Al Bayane+, qui s’intéresse au secteur de la pêche, écrit que sans chercher à polémiquer sur la caducité du cadre proposé, le plan Halieutis, qui s’articule autour de trois piliers fondateurs à savoir la durabilité, la performance et la compétitivité, par le biais des mesures accompagnatrices et des outils-clés de leur concrétisation, “est maintenant mis à l’épreuve”.

A chacun d’en tirer les conclusions qui s’imposent, car il importe peu de camper sur des critiques à son égard, maintenant qu’il s’est déjà introduit dans la phase de l’opérationnalité, estime-t-il.

Si le projet s’avère globalisant et annonciateur de possibilités immenses d’aller de l’avant, force est de constater que la promotion du secteur est tributaire d’un engagement fort en termes d’“assainissement de ses rouages déficients”, estime-il.

La mise en place performante des stratégies de réformes du secteur des pêches maritimes passe inéluctablement par le nettoyage des eaux du sud de tous les “prédateurs”, car cela “va de l’intérêt du Royaume, de la démocratie et de l’égalité !”, recommande la publication.