Togo : À l’ombre des coupures, la quête d’une électricité fiable

Dans les préfectures de Yoto et de Bas-Mono, ainsi que dans les localités d’Amegnran et de Klologo, le quotidien des Togolais sera, une fois encore, rythmé par une pause énergétique. Le mercredi 16 avril , la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) procédera à des interruptions programmées de la fourniture d’électricité, entre 7 h et 16 h, pour entreprendre des travaux de maintenance sur le réseau. Cette annonce, relayée par la compagnie publique, s’inscrit dans un effort continu pour fiabiliser un service vital, mais elle ravive aussi les murmures d’exaspération dans un pays où les coupures de courant, loin d’être une anomalie, tissent la trame du quotidien. Sous la présidence de Faure Gnassingbé, ces interruptions, bien que nécessaires, interrogent la résilience d’un système énergétique en quête de robustesse.

CEET à l’œuvre, usagers à l’arrêt  : la maintenance pénible du réseau togolais

La CEET, dans un communiqué empreint de sobriété, a détaillé l’opération  : des interventions techniques visant à renforcer les infrastructures électriques, essentielles pour garantir la stabilité du réseau. Ces travaux, programmés en journée pour minimiser les perturbations nocturnes, toucheront des zones rurales et périurbaines, où l’accès à l’électricité reste un enjeu crucial. La compagnie a enjoint les abonnés à débrancher leurs appareils électriques durant ces heures, une précaution destinée à protéger les équipements contre d’éventuelles surtensions au moment de la remise en service.

Ces opérations, décrites comme régulières par la CEET, s’inscrivent dans une logique de prévention. Le réseau togolais, vieillissant par endroits, exige des mises à niveau fréquentes pour répondre à une demande croissante, portée par l’urbanisation et l’essor des petites entreprises. Pourtant, l’annonce de ces coupures, bien qu’accompagnée de promesses d’amélioration, suscite une lassitude palpable. certaines voix s’élèvent, déplorant un «  éternel recommencement  » dans un pays où l’électricité, bien que plus accessible qu’il y a une décennie, reste un luxe capricieux pour beaucoup.

Objectif Lumière pour tous en 2030  : un rêve éclairé par des coupures  ?

Le Togo, sous la houlette de Faure Gnassingbé, ambitionne de faire de l’accès universel à l’électricité un pilier de sa feuille de route nationale, avec un objectif de couverture totale d’ici 2030. Des initiatives comme le programme Cizo, qui promeut l’électrification rurale via des kits solaires, ou les investissements dans des centrales thermiques et solaires témoignent de cette volonté. La CEET elle-même a multiplié les projets de modernisation, incluant le remplacement de lignes obsolètes et l’extension du réseau dans des zones reculées.

Les coupures du 16 avril, bien que circonscrites, rappellent les fragilités persistantes du système. Les zones ciblées – Yoto, Bas-Mono, Amegnran et Klologo – incarnent ces territoires où l’électricité, lorsqu’elle est disponible, transforme les perspectives  : éclairage pour les écoliers, réfrigération pour les commerçants, connectivité pour les jeunes entrepreneurs. Mais chaque interruption, même planifiée, freine ces dynamiques, mettant en lumière le fossé entre les ambitions affichées et la réalité du terrain.

Les coupures, mal nécessaire pour un bien durable  ? La patience mise à rude épreuve au Togo

La CEET, consciente des enjeux, présente ces travaux comme un mal nécessaire pour un bien durable. En renforçant le réseau, la compagnie espère réduire les pannes imprévues, qui, bien plus que les coupures programmées, exaspèrent les abonnés. Les efforts de maintenance s’accompagnent d’un appel à la patience, un message qui résonne difficilement dans un contexte où l’électricité est perçue comme un droit fondamental. Les recommandations de la CEET – débrancher les appareils, limiter les usages pendant les interruptions – traduisent une volonté de protéger les usagers, mais elles soulignent aussi la précarité d’un service encore en gestation.

Le Togo, à l’instar de nombreux pays ouest-africains, navigue dans une équation complexe : moderniser un réseau hérité de l’ère coloniale tout en absorbant une demande exponentielle. Les partenariats internationaux, notamment avec la Banque mondiale et des investisseurs privés, ont permis d’injecter des fonds dans le secteur, mais les résultats tardent à se traduire en une continuité irréprochable. Les coupures, qu’elles soient à Yoto ou ailleurs, deviennent ainsi un miroir des défis structurels, mais aussi de la détermination à les surmonter.

Le secteur électrique, baromètre de la gouvernance : entre critiques et espoirs

L’annonce des travaux du 16 avril, loin d’être un simple incident technique, reflète les paradoxes d’un Togo en transition énergétique. La CEET, en s’engageant dans ces chantiers, pose les jalons d’un réseau plus robuste, mais elle doit composer avec l’impatience d’une population lassée des promesses différées. Sous le regard attentif de Faure Gnassingbé, le secteur électrique reste un baromètre de la gouvernance, où chaque coupure alimente autant les critiques que les espoirs d’un avenir mieux éclairé.

 

L’UEMOA à l’avant-garde de la lutte contre l’insécurité alimentaire

Paris, 15 avril 2025 – Sous les voûtes sereines du siège de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) à Paris, les 15 et 16 avril 2025, la réunion restreinte du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA), orchestrée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO), a réuni des acteurs clés de la sécurité alimentaire régionale. Parmi eux, le Président de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop, accompagné du Commissaire Mahamadou Gado, a porté avec gravité l’engagement de l’Union face à l’insécurité alimentaire qui étreint le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. En effet, cette rencontre, marquant le 40e anniversaire du RPCA, s’inscrit comme un jalon dans la quête d’une résilience alimentaire durable, dans une région où les crises climatiques, sécuritaires et économiques s’entrelacent avec une complexité croissante.

Diop et Gado à l’OCDE  : L’UEMOA mobilisée contre l’insécurité alimentaire croissante

Par ailleurs, la participation d’Abdoulaye Diop à cette réunion illustre l’ambition de l’UEMOA de jouer un rôle pivot dans la coordination des réponses aux défis alimentaires. Aux côtés de Mahamadou Gado, Commissaire en charge des Politiques Économiques et de la Fiscalité Intérieure, le Président Diop a incarné une vision d’intégration régionale où la solidarité devient le socle de l’action collective. Le RPCA, créé en 1984 sous l’égide de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS, s’est imposé comme une plateforme unique, conjuguant expertise technique et dialogue politique pour anticiper et juguler les crises alimentaires. En 2025, alors que la région fait face à une insécurité alimentaire touchant des millions de personnes, cette réunion restreinte a revêtu une urgence particulière.

RPCA  : 40 ans de vigilance face à la menace alimentaire en Afrique de l’Ouest

Les débats se sont articulés autour de l’analyse des données agro-pastorales récentes et des projections pour la saison 2025-2026. La production céréalière, bien qu’en légère hausse dans certains pays, reste précaire face aux aléas climatiques et aux conflits qui entravent l’accès aux terres. Abdoulaye Diop, dans son allocution, a salué la pérennité du RPCA, louant son rôle comme un «  phare consensuel  » pour la prise de décision. Il a appelé à une synergie accrue entre les États, les organisations régionales et les partenaires internationaux, insistant sur la nécessité d’investir dans des systèmes agricoles résilients et inclusifs.

À Paris, les 15 et 16 avril 2025, Abdoulaye Diop, Président de la Commission de l’UEMOA, et Mahamadou Gado, au sein du RPCA,

Sahel en Étau  : L’UEMOA dresse un tableau sombre des risques alimentaires 2025-2026

Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest traversent une période de turbulences multiples. Les chiffres de 2024 indiquaient déjà que plus de 38 millions de personnes pourraient nécessiter une assistance alimentaire d’urgence en 2025, un chiffre aggravé par les déplacements de populations et l’instabilité dans des zones comme le nord du Mali ou le bassin du lac Tchad. L’UEMOA, représentant huit pays ouest-africains, s’efforce de promouvoir des politiques harmonisées pour contrer ces vulnérabilités. La présence de Mahamadou Gado, expert en politiques économiques, a permis d’aborder des questions cruciales comme le financement des initiatives de résilience et l’accès aux marchés pour les petits producteurs.

Le RPCA, co-animé par le CSAO et le CILSS, a également mis en lumière des outils novateurs, tels que les bases de données géospatiales pour surveiller les dynamiques agricoles et urbaines. Ces instruments, évoqués lors des sessions parisiennes, visent à doter les décideurs d’une vision précise des besoins, tout en favorisant des interventions rapides et ciblées. La réunion a aussi permis de réaffirmer l’importance de l’Alliance Globale pour la Résilience (AGIR), lancée en 2012, qui encourage les États à élaborer des plans nationaux pour réduire la dépendance aux aides d’urgence.

Paris, Carrefour des Espoirs  : L’UEMOA face aux défis persistants de la faim au Sahel

En somme, La réunion restreinte du RPCA, par sa densité et sa portée, a offert un espace de réflexion rare, où les impératifs d’urgence se mêlent à des visions de long terme. L’UEMOA, sous l’impulsion d’Abdoulaye Diop, s’affirme comme un acteur incontournable, portant un message d’unité et de pragmatisme. Mais le chemin reste semé d’embûches  : comment concilier croissance agricole et équité sociale  ? Comment garantir l’accès à une alimentation nutritive dans des zones marquées par l’instabilité  ? Et surtout, comment transformer les engagements en réalités tangibles pour les millions de Sahéliens confrontés à la faim  ?

Togo  : Notsè, vitrine de la nouvelle santé maternelle

Dans la chaleur matinale de ce lundi 14 avril, la ville de Notsè, vibrant carrefour de la région des Plateaux, a accueilli une présence aussi discrète qu’emblématique  : celle du Professeur Tchin Darré, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique du Togo. Dans une démarche empreinte de vigilance, il s’est rendu au Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Notsè pour une visite empreinte d’un double dessein  : contempler l’achèvement imminent de la nouvelle maternité, joyau rénové grâce au Projet de Services de Santé Essentiels et de Qualité pour la Couverture Universelle (SSEQCU), et insuffler aux soignants une ferveur renouvelée pour leur mission. Ce passage, loin d’être une simple formalité, a révélé un engagement tangible pour le bien-être des mères et des nouveau-nés, tout en posant un jalon vers une santé publique plus robuste.

Le ministre de la Santé, Tchin Darré, visite le CHP de Notsè pour inspecter la nouvelle maternité rénovée dans le cadre du projet SSEQCU, Notsè : La maternité rénovée, vitrine de l’engagement sanitaire togolais

En premier lieu,  le clou de cette visite réside dans l’inspection de la maternité du CHP Notsè, métamorphosée par une rénovation intégrale financée par l’État togolais à travers le projet SSEQCU. Ce programme, lancé pour renforcer l’accès à des soins de qualité, a doté l’unité d’un cadre moderne, conçu pour offrir confort et sérénité aux futures mères comme aux praticiens. Les murs flambant neufs, les équipements de pointe – incluant des tables d’accouchement ergonomiques et des moniteurs fœtaux – et l’aménagement soigné des espaces témoignent d’une volonté de faire de cet établissement un havre dans lequel la vie s’éveille dans les meilleures conditions.

Par ailleurs, le Professeur Darré, lors de sa déambulation dans les couloirs immaculés, a pris la mesure de cette transformation. Accompagné des responsables du CHP et des artisans du projet, il a scruté chaque détail, des systèmes d’hygiène aux dispositifs d’urgence obstétricale, s’assurant que cette infrastructure réponde aux normes les plus exigeantes. Cette maternité, dont les travaux touchent à leur terme, incarne une promesse  : celle d’un Togo où chaque femme enceinte peut envisager l’enfantement avec confiance, soutenue par un environnement médical à la hauteur de ses besoins.

Un appel vibrant aux gardiens de la santé

Au-delà des pierres et des appareils, le ministre a réservé une part essentielle de son temps aux acteurs qui donnent vie à cet édifice  : les soignants. Dans un échange marqué par une franchise empreinte de bienveillance, il les a enjoints à faire de cette maternité rénovée un outil d’excellence. « Que cet espace soit un sanctuaire pour nos sœurs et nos mères », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par des sources proches de l’événement. Cet appel, loin de se limiter à une injonction, visait à galvaniser les sages-femmes, médecins et auxiliaires, les invitant à investir leur savoir et leur cœur dans l’usage des nouvelles ressources.

Cette exhortation s’inscrit dans une vision plus large, celle d’un système de santé où l’engagement humain prime autant que les moyens matériels. Le Professeur Darré, fort de son expérience de clinicien et d’universitaire, sait que la réussite d’une telle infrastructure repose sur la synergie entre équipements modernes et dévouement des praticiens. À Notsè, il a ainsi semé une graine d’espoir, mais aussi de responsabilité, pour que cette maternité devienne un modèle dans la région.

Notsè : une inspection élargie aux autres horizons du CHP

D’ailleurs, la visite ne s’est pas cantonnée à la maternité. Fidèle à son approche globale, le ministre a arpenté d’autres services du CHP, des consultations générales aux unités de soins primaires. Cette exploration, menée avec une attention méticuleuse, visait à évaluer la qualité générale des prestations offertes aux habitants de Notsè et des environs. Les échanges avec le personnel ont permis de recueillir leurs observations, révélant à la fois les progrès accomplis et les défis persistants, tels que la nécessité de formations continues ou l’optimisation des flux de patients.

Ces instants de dialogue, bien que brefs, ont renforcé le lien entre le terrain et les décideurs, une priorité pour le ministre depuis son entrée en fonction. En s’immergeant dans la réalité quotidienne du CHP, le Professeur Darré a réaffirmé que la santé publique se construit par une écoute active et une présence constante auprès de ceux qui la font vivre.

Un jalon dans une quête de progrès

Cette visite s’inscrit dans une série d’initiatives menées par le ministre à travers le Togo, comme en témoigne son passage concomitant au CHP d’Anié le même jour. À Notsè, elle reflète l’engagement du gouvernement à faire de la santé maternelle une priorité, en écho aux objectifs de la feuille de route 2020-2025 et aux ambitions de la couverture sanitaire universelle. Le projet SSEQCU, soutenu par des partenaires internationaux comme la Banque mondiale, a déjà permis de réhabiliter plusieurs centres de santé, mais c’est à travers des gestes comme celui-ci que leur impact prend tout son sens.

Une porte ouverte sur l’avenir

En somme, le passage du Professeur Tchin Darré à Notsè n’est pas une fin, mais un commencement. La maternité rénovée, les soignants galvanisés et les services scrutés dessinent les contours d’un possible  : celui d’un CHP qui, par sa qualité, deviendra une référence pour les familles des Plateaux. À l’image d’une mère accueillant la vie, cet hôpital a l’opportunité de faire naître un renouveau, où chaque soin prodigué est une promesse d’avenir. Reste à ceux qui y œuvrent de saisir cette chance, pour que la santé, à Notsè comme ailleurs, s’épanouisse en un droit vibrant, accessible à tous.

Une inspection impromptue à Anié  : le professeur Tchin Darré au chevet du CHP

Dans la matinée du 14 avril, la petite ville d’Anié, enfouie au cœur de la région des Plateaux, a été le théâtre d’une visite aussi inattendue qu’emblématique. Le Professeur Tchin Darré, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique du Togo, s’est rendu au Centre hospitalier préfectoral (CHP) d’Anié pour une inspection inopinée, animé par une volonté de scruter les rouages du système sanitaire local. Loin des fastes protocolaires, cette démarche visait à jauger l’état des infrastructures, à dialoguer avec les artisans de la santé et à s’assurer que les ressources récemment allouées – équipements modernes et personnel fraîchement affecté – s’inscrivent dans une dynamique d’excellence. À travers cet acte, le ministre a posé un jalon de rigueur, tout en semant les germes d’une ambition renouvelée pour la santé publique togolaise.

Le ministre togolais de la Santé, Tchin Darré, a effectué une visite surprise au CHP d'Anié, soulignant l'importance de l'engagementTchin Darré à Anié  : immersion discrète au cœur des réalités hospitalières

C’est sans tambour ni trompette que le cortège ministériel a franchi les portes du CHP d’Anié, tôt dans la journée. Le Professeur Tchin Darré, fidèle à son approche pragmatique, n’a pas cherché l’éclat des projecteurs, mais bien la vérité du terrain. Accompagné d’une délégation restreinte, il a parcouru les couloirs de l’hôpital, s’attardant sur l’état des infrastructures – des salles de consultation aux unités de soins, en passant par les équipements médicaux.

Cette exploration minutieuse, empreinte d’une rigueur quasi chirurgicale, visait à saisir les réalités tangibles auxquelles font face patients et soignants dans cette localité rurale, éloignée des grandes métropoles.

Une vérification méticuleuse des ressources allouées

L’inspection n’a pas éludé un aspect crucial  : l’intégration des ressources récemment déployées. Le Togo, dans le cadre de sa feuille de route gouvernementale 2020-2025, a investi massivement dans la modernisation des centres de santé, dotant plusieurs établissements, dont le CHP d’Anié, d’équipements de pointe.

Le ministre a tenu à vérifier leur présence effective, s’assurant que ces outils, destinés à améliorer les diagnostics et les prises en charge, sont opérationnels. Cette démarche répond à un impératif de transparence et d’efficacité, dans un contexte où chaque franc investi doit se traduire par un bénéfice tangible pour les citoyens.

Parallèlement, le Professeur Darré s’est penché sur l’installation du personnel nouvellement affecté. Ces agents, recrutés pour renforcer les capacités du CHP, incarnent un espoir de revitalisation. Leur prise de service effective, scrutée par le ministre, vise à garantir que les promesses de renforcement des effectifs ne restent pas lettre morte. Cette vigilance, exercée sans complaisance, reflète une ambition de cohérence entre les politiques annoncées et leur mise en œuvre concrète.

Un dialogue franc avec les acteurs de santé

Au-delà de l’inspection des murs et des machines, c’est dans l’échange avec le personnel que la visite a pris tout son relief. Le Professeur Darré, dont la carrière de médecin et d’universitaire confère une autorité naturelle, a convié les soignants à une discussion sans fard. Médecins, infirmiers, sages-femmes et agents administratifs ont été invités à partager leurs expériences, leurs aspirations, mais aussi leurs frustrations.

Cette écoute, dépouillée de toute posture distante, a permis de faire émerger des vérités souvent tues  : la surcharge de travail, les attentes des patients, ou encore la nécessité d’une meilleure coordination avec les autorités sanitaires.

Dans un élan empreint de ferveur, le ministre a exhorté ses interlocuteurs à «  redoubler d’ardeur  » dans leurs prestations. Ce mot d’ordre, loin de se réduire à une injonction creuse, s’est accompagné d’un appel à l’éthique et à la responsabilité. « Vous êtes les artisans du bien-être de cette communauté », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur l’importance d’un accueil chaleureux, d’une rigueur dans les diagnostics et d’une disponibilité sans faille, autant de qualités qui, selon lui, forgent la confiance des citoyens envers le système de santé. Cette allocution, prononcée avec une conviction palpable, a trouvé un écho particulier dans un contexte dans lequel les attentes des populations envers les services publics n’ont jamais été aussi pressantes.

Une étape dans une dynamique plus large

Le Professeur Tchin Darré, à Anié, comme ailleurs, a réaffirmé sa vision : celle d’un système de santé équitable, accessible et performant, aligné sur la feuille de route gouvernementale 2020-2025, qui place la couverture sanitaire universelle au cœur des priorités.

Des informations recueillies auprès de sources proches du ministère indiquent que cette inspection s’inscrit dans une série de visites inopinées visant à évaluer l’état des infrastructures et à galvaniser les équipes. À Anié, le ministre aurait également pris note de projets en cours, comme la réhabilitation prochaine de certaines unités du CHP, financée par des partenaires techniques et financiers. Ces initiatives, encore à l’état embryonnaire, témoignent d’une ambition de modernisation, bien que les défis logistiques et financiers demeurent un obstacle à surmonter.

Les Défis du CHP d’Anié  : un microcosme national

Le CHP d’Anié, à l’instar de nombreux établissements similaires, fait face à des contraintes structurelles qui ne sont pas étrangères au ministre. L’éloignement géographique compliquant l’approvisionnement en médicaments, ou encore l’insuffisance de moyens pour entretenir les équipements figurent parmi les écueils recensés. Pourtant, des progrès sont perceptibles  : l’hôpital bénéficie depuis peu de nouveaux matériels de diagnostic et de personnels , fruit des efforts du gouvernement pour renforcer le plateau technique des centres secondaires. Ces avancées, bien que louables, appellent une vigilance accrue pour garantir leur pérennité.

Le Professeur Darré, dans ses échanges, n’a pas éludé ces difficultés. Il a promis un suivi rapproché des besoins exprimés par le personnel, tout en rappelant la nécessité d’une gestion rigoureuse des ressources disponibles. Cette approche, mêlant empathie et exigence, reflète une philosophie de gouvernance où l’amélioration des conditions de travail des soignants va de pair avec leur responsabilité envers les patients.

Tchin Darré à Anié  : un appel à l’action pour la santé togolaise

En somme, La visite du Professeur Tchin Darré au CHP d’Anié, si brève fut-elle, a laissé une empreinte indéniable. Elle a rappelé que la santé, au Togo comme ailleurs, est une œuvre collective, où chaque acteur – du ministre au plus humble soignant – détient une parcelle de responsabilité. Les mots prononcés, les regards échangés, les promesses esquissées dans les couloirs de cet hôpital rural portent en eux une ambition fragile, mais tenace  : celle d’un système sanitaire à la hauteur des espoirs d’un peuple. À Anié, ce lundi, une graine a été semée ; il appartient désormais à tous de la faire germer, dans l’attente de lendemains où la santé ne sera plus un vœu, mais une réalité tangible pour chacun.

Togo  : le lieutenant-colonel DADJO Ograbako à la tête du parquet général militaire

Par un acte solennel, consigné dans le décret n°2025-026/PR du 12 mars 2025, le Président de la République togolaise a investi le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako des hautes fonctions de Procureur général militaire près la Cour d’appel militaire.

Cette désignation, loin de n’être qu’une formalité administrative, consacre l’ascension d’un officier dont la trajectoire illustre un alliage rare de rigueur martiale et d’excellence juridique.

À l’heure où les juridictions militaires jouent un rôle pivot dans la préservation de l’ordre et de la discipline au sein des forces armées, cette nomination appelle une exploration minutieuse du rôle du Procureur général militaire et du parcours singulier de celui qui l’incarne désormais.

DADJO : Un magistrat aux portes d’une mission exigeante

Avant d’accéder à cette charge prestigieuse, le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako occupait la présidence de la chambre de contrôle de l’instruction au sein de la Cour d’appel militaire, une position dans laquelle il a démontré une maîtrise aiguë des arcanes procédurales. À la suite du décès du précédent Procureur général militaire, le magistrat Colonel AKOBI Messan, il avait également assumé, avec une constance remarquée, la gestion des affaires courantes du parquet général.

Cette transition, exercée dans un contexte de continuité institutionnelle, a préparé le terrain à sa nomination officielle, signe d’une confiance renouvelée en ses capacités à porter une responsabilité d’une telle envergure.

Le rôle de Procureur général militaire, véritable clé de voûte des juridictions castrenses, se distingue par sa complexité et son étendue. À la tête du parquet général militaire, le PGM orchestre l’administration et veille à la discipline de cette entité, secondé par des substituts généraux dont il guide l’action.

Tel un gardien vigilant, il représente le ministère public auprès de la Cour d’appel militaire, exerçant des prérogatives analogues à celles d’un procureur général de droit commun, telles que définies par le Code de procédure pénale. Cette mission, d’une portée nationale, l’amène à veiller à l’application stricte de la loi dans le ressort des juridictions militaires, couvrant l’ensemble du territoire togolais.

Une autorité multiforme au service de la justice militaire

L’influence du Procureur général militaire s’étend bien au-delà des prétoires. Il supervise l’ensemble des magistrats du ministère public relevant de son autorité, y compris le procureur militaire et ses substituts, instaurant ainsi une cohérence dans la poursuite des infractions. Informé en temps réel des affaires en cours d’instruction, il s’assure que les investigations menées par les magistrats instructeurs respectent les impératifs de rigueur et d’équité.

Dans un registre tout aussi crucial, il exerce une tutelle sur les officiers et agents de police judiciaire, dont il contrôle l’habilitation, pouvant même, en cas de manquement, la révoquer.

Cette fonction, à la croisée de l’administration, de la surveillance et de l’action pénale, fait du PGM un acteur cardinal de la chaîne judiciaire militaire. Il ne se contente pas d’être le garant de la légalité ; il en est l’animateur, insufflant une dynamique qui conjugue discipline et respect des droits.

Par son autorité, il veille à ce que les juridictions militaires, souvent confrontées à des affaires sensibles, opèrent avec une impartialité irréprochable, renforçant ainsi la crédibilité de l’institution dans un contexte dans lequel la confiance publique est essentielle.

Le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako : un parcours d’exception

L’homme appelé à remplir cette mission n’est pas un novice. Juriste de formation, le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako s’est forgé une carrière où la polyvalence rivalise avec l’excellence. Issu de la première promotion de l’École de Formation des Officiers des Forces Armées Togolaises (EFOFAT) en 1998, il débute au sein de la Force d’Intervention Rapide, devenue le 1ᵉʳ Bataillon d’Intervention Rapide, avant de rejoindre la Direction Centrale du Commissariat des Armées. Là, en tant que chef du 4ᵉ bureau et responsable du contentieux, il a affiné son sens de la gestion et de la résolution des litiges.

En 2021, son détachement au ministère de la Justice et de la Législation marque une nouvelle étape  : nommé chef de corps des surveillants de l’administration pénitentiaire, il conjugue cette responsabilité avec ses fonctions judiciaires, démontrant une capacité remarquable à naviguer entre des sphères complémentaires.

Son bagage académique, tout aussi impressionnant, témoigne de son engagement intellectuel. Diplômé de l’École supérieure d’état-major et de commandement de Jaji au Nigéria ainsi que du Cours supérieur interarmées d’intendance du Maroc, il est également titulaire de deux masters obtenus au Maroc : l’un en relations internationales et études stratégiques, l’autre en administration et finance.

Cette érudition, alliée à une expérience de terrain, fait de lui une figure idoine pour assumer les défis du parquet général militaire.

Une justice militaire à l’épreuve du renouveau

Par ailleurs, la nomination du Lieutenant-colonel DADJO Ograbako intervient à un moment où les juridictions militaires sont appelées à consolider leur rôle dans un environnement en perpétuelle évolution. Les forces armées, confrontées à des impératifs de discipline interne et à des enjeux sécuritaires croissants, requièrent une justice à la fois ferme et équitable.

En plaçant à leur tête un magistrat de sa trempe, le Togo réaffirme son ambition de doter ses institutions d’une ossature robuste, capable de répondre aux attentes d’une société en quête de transparence et d’efficacité.

Cette investiture n’est pas seulement celle d’un homme  ; elle symbolise une aspiration plus vaste à renforcer les fondements d’une justice militaire moderne, en phase avec les valeurs démocratiques et les exigences de l’État de droit. Le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako, par son parcours et son engagement, incarne cette volonté de conjuguer tradition et innovation au service d’une mission aussi noble qu’exigeante.

Une ère nouvelle pour le parquet général militaire avec DADJO

En sommes, la désignation du Lieutenant-colonel DADJO Ograbako comme Procureur général militaire ouvre une page décisive pour les juridictions militaires togolaises. Fort de son expérience, de sa formation et de sa vision, il dispose des atouts nécessaires pour imprimer une marque durable dans l’exercice de cette fonction.

À lui revient désormais la tâche d’assurer que la justice militaire, tout en restant fidèle à sa vocation spécifique, s’inscrive dans une dynamique de progrès et de respect des principes universels. Les défis sont nombreux, mais les perspectives, portées par une telle nomination, invitent à l’optimisme quant à l’avenir de cette institution essentielle à la cohésion nationale.

Grands Lacs : Faure Gnassingbé, médiateur de l’Union africaine pour une paix durable entre RDC et Rwanda

Dans une démarche empreinte de gravité et d’espérance, l’Union africaine (UA) a récemment porté son choix sur S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise, pour assumer la délicate mission de médiateur entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette décision, entérinée par un mécanisme discret, mais éloquent appelé «  procédure silencieuse  », s’inscrit dans une volonté affirmée de perpétuer les efforts de paix initiés par S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de l’Angola et figure éminente de l’UA en matière de réconciliation. Face à une crise persistante dans l’est de la RDC, cette nomination se veut un jalon supplémentaire vers la concorde et la stabilité dans une région tourmentée, celle des Grands Lacs.

Un choix scellé par la procédure silencieuse : une méthode singulière 

L’adoption de cette désignation par la «  procédure silencieuse  » mérite qu’on s’y attarde tant elle révèle la subtilité des processus décisionnels au sein de l’UA. Loin des débats publics et des délibérations ostentatoires, cette approche repose sur un consensus implicite des États membres, signe d’une unité tacite face à l’urgence du contexte. La crise dans l’est de la RDC, marquée par des affrontements récurrents, des exodes massifs et une défiance mutuelle entre Kinshasa et Kigali, exigeait une réponse prompte et sans équivoque. En confiant cette tâche à Faure Essozimna Gnassingbé, l’UA prolonge l’élan insufflé par João Lourenço, dont l’action a déjà permis d’amorcer des pourparlers entre les deux nations voisines. Ce relais témoigne d’une stratégie concertée visant à pérenniser les avancées tout en insufflant une nouvelle dynamique.

Le Président togolais, dont l’expérience en matière de règlement des différends n’est plus à démontrer, succède ainsi à un prédécesseur qui s’est illustré par son dévouement à la cause de la paix. João Lourenço, en sa qualité de Champion de l’UA pour la Paix et la Réconciliation, avait en effet multiplié les initiatives — sommets régionaux, médiations directes — pour désamorcer les tensions. Aujourd’hui, le flambeau passe à Gnassingbé, dont le parcours diplomatique, notamment en Afrique de l’Ouest, lui confère une légitimité certaine pour relever ce défi d’envergure.

L’élan de reconnaissance du Togo et la promesse d’un engagement résolu

La réaction du Togo à cette investiture ne s’est pas fait attendre. Dans une allocution empreinte de solennité, le gouvernement togolais a exprimé sa «  profonde gratitude  » envers le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA ainsi qu’envers João Lourenço pour avoir distingué Faure Essozimna Gnassingbé. Cette marque de confiance, loin d’être anecdotique, est perçue comme une reconnaissance du rôle croissant du Togo dans les affaires continentales. Lomé a d’ailleurs tenu à réitérer la détermination de son Président à «  contribuer activement  » à l’instauration d’une paix pérenne, à la réconciliation des parties et à la consolidation de l’équilibre dans la région des Grands Lacs.

Ce volontarisme s’appuie sur un héritage solide. Faure Essozimna Gnassingbé s’est déjà illustré dans des médiations complexes, notamment au Mali ou en Guinée-Bissau, où sa capacité à fédérer les acteurs et à promouvoir le dialogue a été saluée. Sa neutralité, alliée à une finesse diplomatique éprouvée, constitue un atout précieux pour aborder une crise aussi enracinée que celle opposant la RDC et le Rwanda.

 RDC et le Rwanda : une médiation aux multiples enjeux pour la région

L’entrée en scène du Président togolais soulève des espoirs légitimes quant à l’évolution de ce conflit aux ramifications profondes. En premier lieu, elle réaffirme la vocation de l’UA à privilégier des réponses endogènes aux défis du continent, en écho à la maxime «  des solutions africaines aux problèmes africains  ». En désignant un médiateur issu d’un pays extérieur aux tensions directes, l’organisation garantit une impartialité essentielle pour renouer les fils d’un dialogue souvent rompu.

Sur le terrain, l’enjeu est de taille  : apaiser les relations entre la RDC et le Rwanda, dont les différends, les accusations de soutien à des factions rebelles, les litiges frontaliers, les rivalités économiques ont alimenté une spirale d’hostilités. La mission de Gnassingbé consistera à instaurer un cadre de discussions apaisé, où les contentieux pourront être exposés et résolus par des engagements mutuels. Sécurité des frontières, démantèlement des groupes armés et coopération régionale figurent parmi les dossiers prioritaires qui pourraient, sous son égide, trouver un début de règlement.

Au-delà de cet axe bilatéral, les retombées d’une médiation fructueuse pourraient irradier l’ensemble de la région des Grands Lacs. Longtemps minée par des conflits imbriqués impliquant l’Ouganda, le Burundi ou encore la Tanzanie, cette zone stratégique aspire à une embellie. Une entente entre Kinshasa et Kigali pourrait ainsi poser les jalons d’une collaboration élargie, notamment dans l’exploitation raisonnée des ressources naturelles et le renforcement des échanges économiques.

 RDC et le Rwanda: une perspective ancrée dans l’espoir

La nomination de Faure Essozimna Gnassingbé comme médiateur de l’Union africaine ouvre un chapitre prometteur dans la quête de paix entre la RDC et le Rwanda. Elle incarne la continuité d’un effort collectif, porté par une institution résolue à accompagner ses membres vers la concorde. Le succès de cette entreprise reposera sur l’habileté du Président togolais à tisser des liens de confiance, à proposer des issues viables et à mobiliser les volontés autour d’un projet commun.

Loin de se limiter à une simple alternance de médiateurs, cette décision reflète une ambition plus vaste  : celle de voir la région des Grands Lacs s’émanciper des chaînes de l’instabilité pour embrasser un destin de prospérité partagée. Si les obstacles demeurent nombreux, l’implication de l’UA et la détermination des acteurs en présence laissent entrevoir une possibilité tangible de réconciliation, dont les fruits pourraient profiter à des générations entières.

Togo-OCDE : L’équité féminine, moteur du progrès à Lomé

Pénétrez dans l’atmosphère vibrante de Lomé, où le 9 avril 2025 a été marqué par une rencontre au sommet, auréolée d’élégance et d’une ambition communicative ! La Première Ministre, Victoire Dogbé, figure de proue du gouvernement togolais, a chaleureusement accueilli Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice influente du Centre de développement de l’OCDE. Bien au-delà d’une simple formalité diplomatique, ce tête-à-tête a réuni des femmes aux parcours exceptionnels, dont les récits poignants ont tissé une trame d’inspiration et de détermination. Dans un cadre empreint d’une sincérité palpable, ces échanges ont ravivé une vision partagée essentielle : celle d’un monde où l’équité et le progrès avancent main dans la main, portés par la puissance des voix féminines audacieuses.

Femmes d’influence : un dialogue sincère au cœur des défis mondiaux

Dès les premiers instants de cette rencontre significative, une chaleur humaine rare a empli l’atmosphère, celle des esprits qui se reconnaissent mutuellement dans leurs combats et leurs aspirations profondes. Ainsi, Victoire Dogbé, pilier de la gouvernance togolaise, a ouvert les portes de Lomé à Mme Árnadóttir, dont l’expertise reconnue à la tête du Centre de développement de l’OCDE éclaire les politiques publiques à travers le monde. De plus, accompagnées d’autres femmes aux trajectoires remarquables – entrepreneuses visionnaires, décideuses influentes, innovatrices passionnées –, elles ont engagé un échange d’une profondeur saisissante, où les expériences personnelles se sont entrelacées avec les enjeux collectifs cruciaux.

Le Togo en mouvement : l’inclusion féminine, moteur d’un développement durable avec OCDE

Le Togo, sous l’impulsion dynamique de son gouvernement, s’est engagé depuis plusieurs années dans une trajectoire de transformation ambitieuse, plaçant l’inclusion et le développement durable au centre de ses priorités. À cet égard, la Première Ministre a partagé les avancées notables du pays : des initiatives concrètes pour l’autonomisation économique des femmes, à l’instar du Fonds National de Finance Inclusive, qui a permis à des milliers d’entre elles de concrétiser leurs projets entrepreneuriaux ; des programmes éducatifs ciblés visant à réduire les inégalités de genre ; et des réformes structurelles pour renforcer la résilience face aux défis climatiques et économiques pressants. Par conséquent, ces efforts, a-t-elle souligné avec conviction, ne sont pas de simples initiatives isolées, mais bien les fondations d’une société dans laquelle chaque individu, sans distinction, a la possibilité de s’épanouir pleinement.

Convergence Togo-OCDE : Quand les aspirations féminines redessinent l’avenir

Pour sa part, Ragnheiður Elín Árnadóttir, avec une clarté empreinte d’une conviction profonde, a chaleureusement salué les progrès significatifs réalisés par le Togo, tout en partageant les perspectives éclairées de l’OCDE sur le rôle essentiel des femmes dans le processus de développement global. En effet, le centre qu’elle dirige, dédié à l’accompagnement des économies émergentes, promeut activement des politiques inclusives qui libèrent le potentiel souvent inexploité des populations marginalisées. Au fil des discussions enrichissantes, elle a mis en lumière des exemples inspirants à travers le monde – de l’Asie à l’Amérique latine – où l’investissement stratégique dans l’éducation et l’entrepreneuriat féminin a transformé des communautés entières. Ainsi, ces modèles de réussite, adaptés au contexte spécifique togolais, pourraient amplifier les initiatives prometteuses déjà en cours, a-t-elle suggéré avec perspicacité.

Briser les barrières : un engagement commun pour l’égalité réelle

Cependant, les échanges constructifs n’ont pas éludé les défis persistants qui entravent encore la pleine réalisation de l’égalité des genres. Notamment, les inégalités tenaces, les barrières culturelles profondément ancrées, l’accès limité aux ressources financières pour de nombreuses femmes en milieu rural : autant d’obstacles que le Togo et l’OCDE s’accordent à vouloir surmonter avec détermination. De ce fait, des pistes concrètes ont émergé de ces discussions fructueuses, telles que le renforcement des partenariats public-privé pour soutenir activement les petites entreprises dirigées par des femmes ou l’intégration systématique de données désagrégées par sexe dans l’élaboration et l’évaluation des politiques publiques. Par conséquent, ces idées novatrices, esquissées dans la ferveur de l’instant, témoignent d’une volonté commune et affirmée de traduire les paroles en actions tangibles et efficaces.

Des parcours inspirants : quand les histoires de femmes éclairent le monde ?

Ce qui a conféré à cette rencontre une dimension véritablement mémorable, ce sont les témoignages poignants des autres femmes présentes, dont les parcours personnels ont ponctué les débats d’éclairs d’humanité et de résilience. Par exemple, une entrepreneuse togolaise a partagé son incroyable ascension, d’humble vendeuse ambulante à la tête d’une coopérative agricole florissante employant des dizaines de femmes de sa communauté. De même, une experte de l’OCDE a évoqué avec passion son engagement à faire entendre les réalités africaines au sein des instances internationales. Ainsi, ces récits authentiques, loin d’être de simples anecdotes, ont rappelé une vérité universelle et inspirante : lorsque les femmes s’élèvent et réalisent leur plein potentiel, elles entraînent inévitablement leurs communautés entières dans leur sillage de progrès.

Un avenir à façonner ensemble : l’élan d’un monde plus juste né à Lomé

La visite significative de Ragnheiður Elín Árnadóttir et de ses collaboratrices à Lomé ne s’est pas conclue par une simple formalité protocolaire ; elle a au contraire ouvert une voie prometteuse vers des opportunités encore inexplorées et un avenir riche de potentialités. En effet, les promesses esquissées lors de ces échanges fructueux – collaborations renforcées, projets conjoints novateurs, partage d’expertise précieux – attendent désormais d’être concrétisées et inscrites dans la réalité.

Par conséquent, le Togo, fort de sa détermination inébranlable, et l’OCDE, riche de son savoir-faire et de son expérience, pourraient ensemble écrire un nouveau chapitre inspirant, où les femmes ne seraient plus seulement des actrices du changement, mais ses architectes visionnaires. Alors que le soleil se couche sur Lomé, une question pleine d’espoir flotte dans l’air : jusqu’où ce souffle d’inspiration portera-t-il les rêves audacieux de celles qui, en ce jour mémorable, ont cru avec ferveur en un monde plus équitable et plus juste pour tous ?

EPTE : le Togo dévoile son plan audacieux pour une prospérité partagée

Vibrez au rythme de Lomé, où l’optimisme et l’ambition ont illuminé la capitale togolaise hier ! Sous l’égide de la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé, représentant le Président Faure Essozimna Gnassingbé, l’Evénement de Partenariat Economique et Commercial (EPTE) a ouvert ses portes. Cette rencontre de haut vol, orchestrée en collaboration avec le Centre de développement de l’OCDE et guidée par sa directrice Ragnheiður Elín Árnadóttir, a rassemblé plus de cinq cents acteurs venus de divers horizons. Dans une atmosphère électrisante d’échanges et d’idées novatrices, cet événement a incarné une promesse forte : celle d’un Togo résolument engagé sur la voie d’une prospérité inclusive.

Élan économique du Togo lors de l'EPTE à Lomé, où la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé et l'OCDE ont uni leurs visionsLe Togo accélère son histoire : la première ministre dessine les contours d’un avenir économique robuste

Dès l’aube de cette journée marquante, une atmosphère à la fois solennelle et pleine d’enthousiasme a envahi les lieux. En effet, la Première ministre, avec une éloquence teintée d’une ferme détermination, a donné le ton de l’EPTE : loin d’être une simple réunion, cet événement se veut un véritable carrefour où se forgent les fondations d’un avenir économique plus solide pour le Togo. Aux côtés de Mme Árnadóttir, dont l’expertise reconnue en matière de développement international apporte un éclairage précieux, elle a salué les progrès notables accomplis par le Togo, tout en soulignant avec lucidité les défis qui persistent sur sa trajectoire. Par conséquent, les discussions, d’une richesse et d’une profondeur remarquables, ont permis d’esquisser une feuille de route ambitieuse où l’innovation, la coopération internationale et l’inclusion sociale s’entremêlent pour édifier une économie à la fois dynamique et équitable.

Les pépites togolaises sous les projecteurs : infrastructures, PME et ambitions globales au menu de l’EPTE

L’EPTE, véritable forum d’idées contemporain, a vu défiler un panel d’intervenants de premier plan. Ainsi, ministres, entrepreneurs visionnaires, experts internationaux et représentants engagés de la société civile ont confronté leurs perspectives dans un échange intellectuel stimulant. De ce fait, les discussions ont porté sur des enjeux cruciaux pour l’avenir du Togo : la modernisation indispensable des infrastructures, l’essor vital des petites et moyennes entreprises et l’intégration stratégique du pays dans les chaînes de valeur régionales et mondiales. De plus, la plateforme industrielle d’Adétikopé, fleuron de l’industrialisation togolaise, illustre avec éclat les avancées significatives réalisées. Par ailleurs, le port de Lomé, l’un des plus performants d’Afrique de l’Ouest, s’impose comme une porte d’entrée privilégiée sur le commerce international, un atout majeur que le Togo ambitionne de valoriser pleinement.

Victoire Dogbé : l’artisane d’une métamorphose togolaise saluée par la communauté internationale

Cependant, au-delà des données économiques et des projets concrets, c’est l’énergie collective palpable qui a marqué les esprits. En effet, les participants, inspirés par les perspectives présentées, ont partagé une conviction commune : le Togo, grâce à ses réformes audacieuses, est en pleine transformation. Or, depuis sa nomination historique en 2020 comme première femme à la tête du gouvernement togolais, Victoire Tomégah-Dogbé incarne avec force cette dynamique de changement. Son parcours remarquable, jalonné d’expériences au sein des Nations Unies et d’initiatives de réforme au cœur de l’appareil gouvernemental togolais, lui confère une légitimité incontestable. Hier, elle a démontré sa capacité à mobiliser les énergies avec une autorité bienveillante autour d’une ambition partagée : ériger le Togo en modèle de croissance inclusive pour la région et au-delà.

Réformes payantes, défis tenaces : le Togo sur la voie d’une croissance durable mais vigilante

Les progrès salués lors de l’EPTE ne sont nullement le fruit du hasard. Ils s’inscrivent logiquement dans une dynamique initiée par des années de réformes courageuses et persévérantes. Notamment, la simplification des procédures administratives, l’amélioration de l’accès au financement pour les entrepreneurs audacieux et la promotion active de l’égalité des genres – illustrée par une représentation féminine significative au sein du gouvernement – témoignent d’une volonté affirmée de rompre avec les pratiques du passé. Toutefois, comme l’a souligné avec justesse la Première ministre, le chemin à parcourir reste semé d’obstacles. En particulier, la dépendance aux aléas des marchés mondiaux, les défis pressants liés au changement climatique et les inégalités persistantes exigent une vigilance constante et des efforts soutenus.

Élan économique du Togo lors de l'EPTE à Lomé, où la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé et l'OCDE ont uni leurs visionsPartenariats stratégiques et jeunesse dynamique : l’optimisme souffle sur l’avenir du Togo lors  l’EPTE

Néanmoins, un vent d’optimisme a indéniablement plané sur Lomé hier. En effet, les partenariats stratégiques noués avec l’OCDE et d’autres acteurs internationaux de premier plan ouvrent la voie à de nouveaux projets porteurs d’avenir, allant de l’agriculture durable à la digitalisation des services publics essentiels. De plus, les jeunes, dont la présence et l’engagement ont été remarquables lors des discussions, ont été placés au cœur de cette vision ambitieuse. Leur créativité, leur audace et leur soif d’entreprendre sont perçues comme le moteur essentiel d’un Togo qui aspire à un avenir brillant et refuse de se contenter de la stagnation.

L’aube d’un nouveau Togo ? L’espoir flotte dans l’air vibrant de Lomé.

Dans les rues animées de Lomé, où le tumulte de la ville se mêle à l’espoir palpable de ses habitants, une question demeure, aussi légère qu’une brise porteuse de promesses : cette journée marquera-t-elle véritablement le commencement d’un nouveau chapitre pour le Togo, où, fort de ses rêves et d’une détermination inébranlable, il s’élèvera parmi les nations qui inspirent le progrès et l’innovation ?

Togo-Burundi : New Delhi, épicentre d’une fraternité africaine revigorée

Plongez au cœur de la diplomatie africaine à New Delhi ! Les murs de la mission togolaise ont récemment été les témoins vibrants d’une rencontre au sommet, unissant deux nations sœurs par-delà les distances. L’arrivée du Brigadier Général Aloys Bizindavyi, ambassadeur du Burundi en Inde, a déclenché une dynamique d’échanges chaleureux avec M. Yawo Edem Akpemado, figure clé de la diplomatie togolaise sur le sol indien. Bien plus qu’une simple visite de courtoisie, ce tête-à-tête a ouvert des perspectives concrètes pour une coopération bilatérale intensifiée, tout en offrant une analyse perspicace des enjeux régionaux et mondiaux.

Lomé-Gitega : les racines profondes d’une amitié, les branches tournées vers l’avenir

D’emblée, les deux émissaires ont célébré la robustesse des liens unissant Lomé et Gitega. En effet, malgré la distance géographique, le Togo et le Burundi partagent un socle historique commun, forgé dans la résilience et animé par une quête partagée de développement harmonieux. Ainsi, le Brigadier Général Bizindavyi a souligné avec une chaleur communicative la fluidité des interactions entre leurs représentations diplomatiques, qualifiant ce dialogue de véritable « artère vitale » entre leurs peuples. De son côté, M. Akpemado a réaffirmé avec conviction l’engagement du Togo à traduire cette fraternité en actions et en projets tangibles.

Coopération Togo-Burundi en Inde : des idées germinent pour un partenariat dynamisé

Leurs discussions, caractérisées par une ouverture et une franchise remarquables, se sont naturellement orientées vers les moyens d’amplifier cette entente cordiale. Bien que les détails spécifiques des propositions restent confidentiels, on peut aisément anticiper des initiatives prometteuses dans les sphères du commerce, de l’éducation et de la culture, des domaines où le Togo et le Burundi pourraient mutuellement enrichir leurs expertises. De plus, l’idée d’un partenariat renforcé au sein du contexte diplomatique indien, particulièrement dynamique, a été explorée, laissant entrevoir des synergies potentielles au sein de plateformes multilatérales telles que le Sommet Inde-Afrique.

Grands lacs et monde : une vision africaine commune face aux défis globaux

Au-delà du prisme bilatéral, les deux chefs de mission ont élargi leur horizon aux problématiques cruciales qui animent la région des Grands Lacs et l’ensemble du continent africain. Par conséquent, les questions de paix et de sécurité, particulièrement sensibles dans une région sujette à des tensions, ont occupé une place prépondérante dans leurs échanges.

Fort de son expérience en matière de consolidation de la stabilité, le Burundi a partagé ses perspectives avec le Togo, reconnu pour son rôle de médiateur et sa diplomatie apaisante, soulignant la nécessité d’une coopération régionale accrue pour endiguer les crises. Par ailleurs, sur la scène internationale, les défis planétaires tels que le changement climatique et les inégalités économiques ont alimenté leur réflexion commune.

Dans un contexte mondial où les puissances asiatiques, à l’instar de l’Inde, redéfinissent les équilibres, les diplomates ont convergé sur la nécessité pour l’Afrique de s’exprimer d’une seule voix afin de peser significativement dans les débats internationaux. Cette convergence de vues, exprimée avec une clarté éloquente, témoigne d’une ambition partagée : ériger les nations africaines en acteurs incontournables sur l’échiquier mondial.

La diplomatie du cœur : quand les rencontres personnelles tissent l’avenir.

Cette visite du Brigadier Général Bizindavyi, malgré sa brièveté, revêt une signification symbolique profonde. Elle nous rappelle, en effet, que la diplomatie ne se limite pas aux sommets grandioses, mais se construit également dans l’intimité des rencontres humaines, là où les idées se croisent et où se dessinent les contours de l’avenir. En choisissant de se rendre personnellement à la mission togolaise, l’ambassadeur burundais a adressé un message fort de considération au Togo, un geste que M. Akpemado a accueilli avec la légendaire hospitalité togolaise. Ce dialogue, fondé sur le respect mutuel, illustre la capacité intrinsèque de l’Afrique à ériger des ponts de compréhension et de collaboration, même à des milliers de kilomètres de ses frontières.

Un horizon de possibilités : vers une collaboration Togo-Burundi amplifiée ?

Au terme de cette rencontre enrichissante, les deux diplomates ont emporté avec eux la promesse d’une collaboration future plus étroite, mais également une interrogation stimulante : jusqu’où cette amitié mutuellement bénéfique conduira-t-elle le Togo et le Burundi ? Dans un monde en constante évolution, où les alliances se forment et se transforment, leur détermination à avancer main dans la main offre une perspective encourageante. Peut-être, lors d’un prochain échange, verrons-nous émerger des initiatives concrètes qui, de New Delhi à Lomé, de Gitega à d’autres horizons, redéfiniront les contours d’une Afrique plus unie et influente. Pour l’instant, la voie reste ouverte, et l’avenir, riche de potentialités, attend son heure.

L’Ivoirité, ce vieux refrain qui chante encore à Abidjan

En Côte d’Ivoire, où les intrigues politiques se tricotent avec l’habileté d’un tisserand du marché de Treichville, une nouvelle péripétie vient pimenter la course à la présidence. Tidjane Thiam, l’étoile montante du PDCI-RDA, cet homme au curriculum vitæ si rutilant qu’il pourrait éblouir jusqu’aux étoiles, se retrouve empêtré dans un imbroglio judiciaire aussi savoureux qu’un attiéké trop pimenté. Le tribunal de première instance d’Abidjan, dans une ordonnance datée du 10 avril 2025, a décidé de suspendre la délivrance de son certificat de nationalité. Motif ? Une contestation de son ivoirité, cette notion aussi floue qu’un horizon brumeux sur le littoral d’Assinie, qui revient hanter la scène politique comme un refrain entêtant.

Ivoirité : un certificat en otage, un président en embuscade

Imaginez la scène : Tidjane Thiam, costume impeccable, sourire affûté, prêt à défier le titan Alassane Ouattara, dont le règne semble s’étirer comme une journée sans électricité à Yopougon. Mais voilà, la présidente du tribunal, dans un élan de prudence digne d’un funambule, décrète qu’aucun certificat ne sera délivré tant que la « position légale » de Thiam n’aura pas été clarifiée. Ses documents, pourtant dûment présentés, se heurtent à un mur d’incertitudes, comme si la justice elle-même jouait à cache-cache avec la vérité. Et pendant ce temps, le calendrier électoral, impitoyable, avance à grands pas, tel un éléphant dans une plantation de cacao.

Thiam, homme d’affaires aguerri, ancien patron de Credit Suisse, a pourtant tenté de désamorcer la polémique en renonçant à sa nationalité française, un geste qui aurait dû apaiser les esprits chagrins. Mais non ! La machine judiciaire, avec une lenteur savamment orchestrée, ravive le spectre de l’ivoirité, ce concept qui, hier encore, divisait la nation et semait des vents de discorde. Qui tire les ficelles de ce théâtre d’ombres ? Serait-ce une main invisible, tapie dans les couloirs feutrés du pouvoir, qui craint l’ascension d’un rival trop brillant ? Ou simplement le zèle d’un système judiciaire soucieux de ne pas froisser les puissants ? Les hypothèses dansent, et les Ivoiriens, perplexes, se grattent le menton.

Ouattara, l’éternel maestro ?

Et que dire d’Alassane Ouattara, cet habile chef d’orchestre qui, à 83 ans, continue de diriger la partition nationale avec une assurance déconcertante ? Lui qui, jadis, fut lui-même victime des accusations d’« être un étranger », semble aujourd’hui contempler la tempête avec un sourire énigmatique. Ses partisans jurent qu’il n’a rien à voir avec ce coup de théâtre judiciaire, mais comment ne pas s’interroger ? Après tout, faire trébucher un adversaire sans lever le petit doigt est un art que bien des stratèges envieraient. Et si Ouattara, tel un joueur d’échecs, laissait ses pions avancer seuls pour mieux protéger son roi ?

Le président, dont le bilan oscille entre routes flambant neuves et grogne populaire, a encore confirmé qu’il briguerait un quatrième mandat. Mais à Abidjan, où les rumeurs courent plus vite qu’un gbaka sur la voie express, on murmure qu’il n’aime guère l’idée d’un Tidjane Thiam en embuscade, prêt à séduire les foules avec son éloquence et ses promesses de renouveau. Alors, quoi de mieux qu’une bonne vieille querelle sur la nationalité pour freiner l’élan de ce « revenant » trop parfait ? L’histoire, ironiquement, a des airs de déjà-vu : hier Ouattara, aujourd’hui Thiam. L’ivoirité, décidément, est une arme à double tranchant.

Ivoirité: une nation face au miroir

Mais au-delà du feuilleton, c’est une question plus profonde qui se pose, sournoise comme une termite dans une charpente. Pourquoi, à l’approche de chaque élection, la Côte d’Ivoire se replonge-t-elle dans ces débats sur l’identité, au risque de rouvrir des blessures mal cicatrisées ? Thiam, né à Abidjan, issu d’une famille ayant donné ministres et dignitaires à la nation, doit-il vraiment prouver son « ivoirité » sous les néons d’un tribunal ? Et si ce n’était qu’un prétexte, une diversion pour détourner les regards des vrais enjeux : l’emploi, la santé, l’éducation, ces promesses qui s’effilochent comme un pagne usé ?

Le peuple ivoirien, habitué aux joutes politiques où l’ironie le dispute à la tragédie, observe, commente, plaisante. Dans les maquis, on parie sur l’issue du procès ; dans les marchés, on s’interroge sur les intentions des « grands ». Et si, derrière ce rideau de fumée judiciaire, se jouait une partie bien plus vaste ? Une partie où les ambitions d’un homme, aussi talentueux soit-il, se heurtent aux réflexes d’un système qui n’aime pas qu’on bouscule ses habitudes.

Un doute semé, une réflexion éveillée

Ainsi va la Côte d’Ivoire, entre grandeur et chausse-trappes, où chaque pas vers le progrès semble exiger un détour par les sables mouvants de la politique. Tidjane Thiam, entravé mais non abattu, attend son heure, tandis qu’Alassane Ouattara, maître du temps, savoure peut-être l’ironie d’un destin qui se répète. Mais au fond, c’est à vous, Ivoiriens, de trancher : ce feuilleton n’est-il qu’une farce bien montée ou le signe d’un jeu plus trouble ? Regardez bien, réfléchissez et méfiez-vous des évidences : dans ce pays, la vérité a souvent le goût d’un secret bien gardé.