L’école contre la corruption : le Togo lance sa révolution citoyenne

Togo : l’école, nouveau rempart contre la corruption avec un projet éducatif ambitieux 

 

Lomé, 31 juillet 2025 – Au Togo, la lutte contre la corruption s’invite désormais directement dans les salles de classe. Le 29 juillet 2025, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), en partenariat avec les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, a donné le coup d’envoi d’un projet novateur à Lomé : intégrer l’éducation à l’éthique et à la citoyenneté dans les programmes scolaires. Doté d’un budget significatif de 650 millions de FCFA, ce programme, qui s’étendra jusqu’en 2028, ambitionne de forger une génération de citoyens intègres, dès le plus jeune âge.

Le Togo intègre l’éducation à l’éthique et au civisme dans ses écoles pour former une nouvelle génération de citoyens intègres et bâtir un avenir durable sans corruption.

Une révolution éducative pour un Togo plus éthique et prospère

 

Face à un fléau qui freine considérablement le développement économique et social, le Togo fait un pari audacieux : prévenir la corruption en cultivant les valeurs fondamentales d’intégrité, de responsabilité et de civisme chez les jeunes.

« L’école est le creuset où se forment les consciences. C’est là que nous devons semer les graines de la probité pour bâtir une société juste et résiliente », a déclaré Kimelabalou Aba, président de la HAPLUCIA, lors de la présentation du projet le 29 juillet à Lomé.

Ce programme, activement soutenu par le ministre de l’Enseignement Technique, Isaac Tchiakpé, vise à transformer les mentalités en intégrant des notions d’éthique de manière transversale dans les cursus scolaires, du primaire à l’université.

Dès la rentrée scolaire 2025-2026, une phase pilote sera lancée dans plusieurs établissements stratégiques des régions de Lomé et Kara. Au niveau secondaire, les lycées de Légbassito et d’Adidogomé (enseignement technique) dans le Grand Lomé, ainsi que le Lycée Kara Sud et le Centre Régional d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle (CRETF) de Kara, serviront de véritables laboratoires pour ce projet ambitieux. À l’échelle supérieure, l’Université de Lomé, l’École Nationale d’Administration (ENA) et la Faculté de Droit de l’Université de Kara expérimenteront des modules spécifiques.

« Nous voulons des citoyens qui comprennent l’importance du bien commun et rejettent la corruption sous toutes ses formes », a souligné le ministre Tchiakpé, mettant l’accent sur une citoyenneté active et responsable.

Un plan stratégique sur quatre ans pour un impact durable

 

Doté d’un financement précis de 650 426 606 FCFA, ce projet s’étalera de janvier 2025 à juillet 2028 et suivra cinq étapes clés pour garantir son succès et sa généralisation. Premièrement, la mise en place d’un comité de pilotage robuste, suivie de l’élaboration de contenus pédagogiques innovants. Ensuite, une phase de test rigoureuse, puis une extension progressive avant une généralisation nationale à partir de 2027-2028. Deux approches complémentaires sont prévues : une intégration des notions d’éthique dans les matières existantes pour les écoles primaires et secondaires, et des modules spécifiques conçus pour les niveaux technique, professionnel et universitaire. En outre , des formations approfondies pour les enseignants, des campagnes de sensibilisation à grande échelle et un suivi rigoureux garantiront la réussite de cette initiative nationale.

S’inspirant de modèles scandinaves, où l’intégrité est une norme sociale profondément ancrée, le Togo mise sur une transformation culturelle profonde plutôt que sur une approche uniquement répressive.

« Il ne s’agit pas seulement de punir, mais de prévenir en éduquant. Un enfant qui grandit avec des valeurs d’honnêteté devient un adulte qui agit naturellement pour le bien commun », a expliqué Kimelabalou Aba, citant des exemples internationaux réussis comme preuve de l’efficacité de cette stratégie proactive.

 

Une mobilisation nationale essentielle : média et société civile en première ligne

 

La HAPLUCIA a insisté sur le rôle central des médias et de la société civile pour faire de ce projet une véritable cause nationale. Lors d’une conférence de presse organisée le 29 juillet à l’hôtel Concorde de Lomé, les autorités ont convié une cinquantaine de journalistes  pour relayer cette initiative majeure. « Vos plumes, vos micros et vos caméras sont des outils puissants pour éveiller les consciences et mobiliser la population », a lancé le président de la HAPLUCIA, appelant à une appropriation collective du programme. Parents, enseignants et communautés locales sont également invités à s’impliquer activement pour garantir le succès durable de cette réforme sociétale.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large du gouvernement togolais qui, sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé, a fait de la bonne gouvernance un pilier fondamental de la Feuille de route 2020-2025. En complément, des actions concrètes comme la formation continue du personnel judiciaire ou la digitalisation progressive des services publics renforcent significativement la lutte contre la corruption. Le Togo, en tant que signataire des conventions de l’ONU et de l’Union africaine contre ce fléau, entend ainsi se positionner comme un modèle régional en matière de probité et de transparence.

Le Togo intègre l’éducation à l’éthique et au civisme dans ses écoles pour former une nouvelle génération de citoyens intègres et bâtir un avenir durable sans corruption.

L’Éducation : le pari gagnant du Togo pour un avenir sans corruption

 

En ciblant l’école comme terrain privilégié de cette transformation, le Togo fait le choix d’une stratégie à long terme, la plus efficace pour un changement profond.

« La corruption se combat dès l’enfance, car c’est à cet âge crucial que se forgent les réflexes éthiques et les valeurs morales », a résumé Isaac Tchiakpé, soulignant l’importance stratégique de cette approche préventive.

En formant des citoyens responsables, conscients de leurs droits et de leurs devoirs, le pays aspire à construire une société plus équitable, plus juste et, in fine, plus prospère.

À la veille du lancement de la phase pilote dans les établissements de Lomé et Kara, l’attention se cristallise autour de ces deux villes, appelées à incarner les prémices d’une transformation éducative porteuse d’un Togo renouvelé, fondé sur l’intégrité et le civisme. Ce programme scolaire incarne bien plus qu’un simple projet d’apprentissage : il symbolise l’espérance d’un peuple, gravée dans les cahiers des élèves, et promet un avenir où la probité s’imposera comme norme.

Le Togo forme ses enseignants à la bienveillance : cap sur une école sans violence

Révolution pédagogique au Togo :216 enseignants formés à la Discipline Positive pour un climat scolaire apaisé et sans violence

 

Lomé, 31 juillet 2025 – Dans une démarche audacieuse pour transformer l’éducation au Togo, le ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA), en partenariat avec Plan International Togo et GIZ Togo à travers le programme ProEmploi+, a formé 216 enseignants à la Discipline Positive. Cette initiative, déployée dans les centres de formation professionnelle à travers le pays, vise à instaurer un environnement scolaire respectueux, inclusif et débarrassé de toute forme de violence.

 Des enseignants bien formés ouvrent une nouvelle ère pour le bien-être des apprenants.

 

Lancée dans le cadre du programme ProEmploi+, financé par la coopération allemande via GIZ Togo, cette formation s’inscrit dans une vision plus large : révolutionner les pratiques pédagogiques pour favoriser le bien-être des apprenants. Ainsi, du 20 au 25 juillet 2025, à Lomé, des enseignants issus de divers centres de formation professionnelle ont été immergés dans les principes de la Discipline Positive. Cette approche, développée par la psychologue Jane Nelsen, prône une éducation basée sur la fermeté et la bienveillance, loin des punitions corporelles ou des méthodes autoritaires.

« Nous voulons des salles de classe où règnent le respect mutuel et l’épanouissement », a déclaré un représentant du METFPA lors de la cérémonie de clôture.

En plus, les 216 participants, sélectionnés dans des établissements de Lomé, Tsévié, Atakpamé et Sokodé, ont exploré des outils concrets pour gérer les conflits, encourager la motivation et renforcer la confiance des élèves. Ateliers interactifs, études de cas et mises en situation ont rythmé cette formation, conçue pour équiper les éducateurs de compétences adaptées aux défis spécifiques du système éducatif togolais.

« J’ai appris à écouter mes élèves et à résoudre les tensions sans crier ni punir. Ça change tout », confie Afi, enseignante en couture à Lomé, témoignant de l’impact immédiat de cette nouvelle approche.

À Lomé, 216 enseignants ont été formés à la Discipline Positive pour instaurer un climat scolaire respectueux et inclusif, dans le cadre du programme ProEmploi+ soutenu par Plan International et GIZ Togo.

Le Togo s’engage contre la violence scolaire : un modèle africain en construction

 

Cette initiative s’aligne parfaitement sur les objectifs du Plan Sectoriel de l’Éducation 2020-2030 du Togo, qui met l’accent sur l’accès à une éducation de qualité et la lutte acharnée contre les violences en milieu scolaire. En effet, selon une étude de l’UNESCO, près de 60 % des élèves en Afrique subsaharienne ont été confrontés à des formes de violence à l’école, un frein majeur à leur apprentissage et leur développement. En adoptant la Discipline Positive, le Togo cherche à briser ce cycle, en promouvant des pratiques éducatives qui valorisent le dialogue, l’empathie et la résolution constructive des problèmes.

Plan International Togo, partenaire clé du projet, a joué un rôle central dans la mobilisation des formateurs et la sensibilisation des communautés éducatives.

« La Discipline Positive n’est pas seulement une méthode, c’est une philosophie qui place l’enfant au cœur du processus d’apprentissage », explique Kossiwa Mensah, coordinatrice de Plan Togo.

Parallèlement, GIZ Togo, à travers ProEmploi+, a fourni un appui logistique et financier essentiel, renforçant ainsi l’impact concret de cette formation sur le terrain.

À Lomé, 216 enseignants ont été formés à la Discipline Positive pour instaurer un climat scolaire respectueux et inclusif, dans le cadre du programme ProEmploi+ soutenu par Plan International et GIZ Togo.

Un tremplin pour la formation professionnelle : Vers l’excellence et la rétention grâce à des enseignants de qualité

 

Les centres de formation professionnelle, où se concentrent des apprenants en quête de compétences techniques cruciales pour le développement du pays, sont particulièrement ciblés par cette initiative. Ces établissements, souvent confrontés à des défis comme le manque de ressources ou des comportements conflictuels, bénéficient directement de ce programme. Ainsi, en équipant les enseignants d’outils pour créer un climat scolaire apaisé et stimulant, le METFPA ambitionne non seulement d’améliorer drastiquement la qualité de l’enseignement, mais aussi de réduire le taux d’abandon scolaire, un défi persistant particulièrement élevé dans ce secteur vital.

Cette formation s’ajoute aux efforts continus du gouvernement togolais pour moderniser l’éducation. De fait, depuis 2015, ProEmploi+ soutient la formation professionnelle à travers des projets structurants comme la rénovation des centres de formation et l’intégration des jeunes sur le marché du travail. Avec cette nouvelle étape, le Togo renforce son engagement à former une main-d’œuvre hautement qualifiée, capable de répondre aux besoins économiques dynamiques du pays et de stimuler sa croissance.

 

Le Togo trace les chemins d’une éducation épanouissante : l’espoir se lève dans les salles de classe

 

En clôture de la formation, les enseignants ont reçu des certificats, symboles tangibles de leur engagement à appliquer la Discipline Positive dans leurs classes respectives. « C’est une révolution douce qui commence », a souligné un formateur de GIZ Togo, optimiste quant à l’impact à long terme de cette initiative. Les participants ont également appelé à un élargissement rapide du programme à d’autres régions et à des formations continues régulières pour pérenniser les acquis et amplifier la transformation.

En misant audacieusement sur une éducation respectueuse, sans violence et axée sur le bien-être de chaque apprenant, le Togo pose les jalons d’un système scolaire plus humain, plus performant et résolument tourné vers l’avenir. Alors que les 216 enseignants regagnent leurs établissements, ils portent avec eux non seulement de nouvelles compétences, mais surtout l’espoir immense d’un avenir où chaque élève pourra apprendre, s’épanouir et se réaliser pleinement dans un climat de confiance et de respect mutuel. C’est une promesse lumineuse pour la jeunesse togolaise, et un pas de géant vers un pays en pleine mutation, où l’éducation devient le véritable moteur du changement.

Santé : le ministre TESSI veille à la qualité des infrastructures médicales

À Lassa et Tcharè, dans la région de la Kara, le ministre Jean-Marie Koffi Ewonoulé TESSI a inspecté les infrastructures sanitaires en construction dans le cadre du programme PURISS. Objectif : garantir l’achèvement rapide et conforme des travaux, au profit des communautés vulnérables. Cette visite marque l’engagement concret du gouvernement pour une couverture médicale plus équitable dans les Savanes.

 

Kara, 31 juillet 2025 – Dans la matinée du lundi 28 juillet 2025, le Ministre en charge de l’Accès aux Soins et de la Couverture Sanitaire, Jean-Marie Koffi Ewonoulé TESSI, s’est rendu à Lassa, dans la région de la Kara. Par ailleurs, son objectif était d’inspecter les chantiers engagés dans le cadre du Projet d’Urgence pour le Renforcement des Infrastructures Sanitaires dans les Savanes (PURISS).

En effet, ce programme ambitieux vise à offrir aux populations les plus fragiles un accès élargi à des soins de qualité. Pour ce faire, il prévoit la construction et la rénovation de nombreuses structures médicales, ainsi que d’établissements hospitaliers de référence, transformant ainsi le paysage sanitaire local.

Des progrès concrets sur le terrain pour un accès équitable aux soins

 

Accompagné de plusieurs responsables techniques, le ministre a visité les sites en travaux afin d’évaluer leur avancement. De plus, il a recueilli les retours des acteurs locaux et orienté les équipes sur les ajustements nécessaires pour répondre aux attentes des communautés bénéficiaires.

Cette mission témoigne de la volonté gouvernementale de garantir une couverture sanitaire équilibrée sur tout le territoire. En effet, elle s’inscrit en parfaite cohérence avec les directives du Président du Conseil, Faure Essozimna GNASSINGBÉ, en faveur d’un accès équitable aux soins pour chaque citoyen.

Le ministre TESSI a inspecté les infrastructures sanitaires en cours de construction à Lassa et Tcharè, réaffirmant l'engagement du gouvernement togolais à garantir un accès équitable aux soins à travers le projet PURISS. Le ministre TESSI a inspecté les infrastructures sanitaires en cours de construction à Lassa et Tcharè, réaffirmant l'engagement du gouvernement togolais à garantir un accès équitable aux soins à travers le projet PURISS.

Un mot d’encouragement aux soignants : la qualité au cœur des priorités du ministre TESSI

 

En marge de cette visite officielle, M. TESSI a fait un arrêt significatif au Centre Médical Social (CMS) de Tcharè, dans la préfecture de la Kozah. Il y a salué le professionnalisme du personnel de santé et a vivement insisté sur l’importance de maintenir des environnements propres et accueillants. Ces éléments sont, selon lui, clés pour restaurer et renforcer la confiance des usagers envers les structures sanitaires publiques. Le message est clair : l’amélioration des infrastructures n’a de sens que si elle s’accompagne d’une prestation de soins exemplaire, marquant ainsi une avancée concrète vers une santé accessible et de qualité pour tous les Togolais.

Lomé réinvente la naissance : l’Afrique francophone relance l’allaitement maternel

Lomé, capitale de l’allaitement en Afrique : 12 pays francophones s’unissent pour un avenir plus sain

Lomé, 30 juillet 2025 – Dans les couloirs animés du Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio, un élan d’espoir prend forme. Du 29 juillet au 1ᵉʳ août 2025, la capitale togolaise accueille un atelier régional inédit visant à relancer l’Initiative Hôpital Ami des Bébés (IHAB). Réunissant des experts, soignants et décideurs de 12 pays francophones d’Afrique, cet événement marque un tournant dans la promotion de l’allaitement maternel, un geste simple mais vital pour offrir aux nouveau-nés un départ optimal dans la vie.

Allaitement maternel : L’Afrique francophone se mobilise pour un départ idéal 

 

Organisé sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’UNICEF, de l’Irish Aid et du Fonds Français Muskoka, cet atelier régional ambitionne de transformer les pratiques dans les maternités africaines. Les 12 nations participantes – dont le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et trois autres pays francophones – s’engagent à faire de l’allaitement maternel une priorité nationale. L’objectif est clair : promouvoir un environnement hospitalier favorable à l’allaitement, renforcer les compétences des professionnels de santé et garantir un accompagnement bienveillant aux mères.

L’IHAB, lancée en 1991 par l’OMS et l’UNICEF, repose sur les « Dix étapes pour un allaitement réussi », un cadre éprouvé qui améliore les taux d’allaitement exclusif et réduit la mortalité infantile. Selon l’UNICEF, un allaitement initié dans l’heure suivant la naissance peut réduire jusqu’à 20 % le risque de décès néonatal. Pourtant, dans la région africaine, seuls 2 des 42 pays comptent plus de 50 % de naissances dans des établissements labellisés « Amis des Bébés », un constat qui souligne l’urgence de cette initiative.

À Lomé, 12 pays francophones unissent leurs forces pour relancer l’Initiative Hôpital Ami des Bébés et placer l’allaitement maternel au cœur des politiques de santé publique.

Des objectifs ambitieux pour des vies sauvées

 

Pendant quatre jours, les participants – sages-femmes, pédiatres, responsables politiques et représentants d’organisations internationales – échangent sur les stratégies pour intégrer les Dix étapes dans les systèmes de santé. Ces étapes incluent la formation des soignants, la mise en place de politiques écrites sur l’allaitement, l’encouragement du contact peau à peau dès la naissance et la limitation des substituts au lait maternel, sauf en cas de nécessité médicale. L’atelier met également l’accent sur la lutte contre les pratiques commerciales agressives des fabricants de lait infantile, en conformité avec le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel.

« Soutenir l’allaitement maternel, c’est investir dans la santé, l’équité et le développement durable », a déclaré le représentant de l’OMS au Togo lors de l’ouverture de l’atelier. Il a ajouté : « Chaque mère mérite un accompagnement respectueux et sans jugement pour nourrir son enfant. Cet atelier est une étape clé pour faire des maternités africaines des lieux où la vie commence dans les meilleures conditions. »

Le Togo, locomotive de l’allaitement maternel en Afrique

 

Le choix de Lomé comme hôte de cet atelier n’est pas anodin. Le Togo, qui a vu son taux d’allaitement exclusif progresser de 10 points en une décennie, selon le Rapport mondial sur l’allaitement 2023 de l’UNICEF, s’impose comme un modèle dans la région. Le pays a déjà labellisé plusieurs établissements, comme le CHU Sylvanus Olympio, et ambitionne d’étendre l’IHAB à toutes ses maternités d’ici 2030. Cet engagement s’inscrit dans la stratégie nationale de santé maternelle et infantile, soutenue par des partenaires comme le Fonds Muskoka, qui finance des initiatives pour réduire la mortalité maternelle et néonatale dans neuf pays francophones, dont le Togo.

L’atelier de Lomé se distingue par son approche participative. Des sessions pratiques permettent aux soignants de perfectionner leurs techniques d’accompagnement, tandis que les décideurs explorent des moyens d’intégrer l’IHAB dans les politiques nationales. De plus, des échanges d’expériences, comme ceux menés au Bénin avec la méthode des soins mère-kangourou, ou au Sénégal avec des campagnes communautaires, inspirent de nouvelles approches pour surmonter les barrières culturelles et logistiques.

 

Un enjeu vital : L’allaitement, pilier de la santé mondiale

 

L’allaitement maternel, bien plus qu’une pratique traditionnelle, est un levier de santé publique. Selon l’OMS, il pourrait sauver plus de 820 000 enfants de moins de 5 ans chaque année s’il était universellement adopté. En effet, il protège les nourrissons contre les infections, favorise leur développement cognitif et réduit les risques de maladies chroniques pour les mères, comme le cancer du sein ou les maladies cardiovasculaires. Cependant, des obstacles persistent : manque de formation des soignants, pressions commerciales des industriels du lait infantile et normes culturelles qui découragent l’allaitement exclusif.

Le soutien de partenaires comme l’Irish Aid et le Fonds Muskoka, qui finance des projets de santé maternelle et infantile depuis 2010, est crucial. En Côte d’Ivoire, par exemple, le Fonds a permis de sauver 3 888 bébés prématurés grâce aux soins mère-kangourou entre 2019 et 2023. Au Togo, des initiatives similaires, couplées à des campagnes de sensibilisation, ont permis de réduire la prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans.

 

Feuille de route pour l’avenir : Une nouvelle ère pour les bébés africains

 

En clôture de l’atelier, le 1ᵉʳ août, les participants adopteront une feuille de route régionale pour accélérer la mise en œuvre de l’IHAB. Ce plan inclura des engagements précis : formation continue des soignants, renforcement des systèmes de suivi et mobilisation de financements pour labelliser davantage d’établissements. Le Togo, en accueillant cet événement, envoie un message fort : l’allaitement maternel est une priorité non négociable pour bâtir des sociétés plus saines et équitables.

Finalement, En regagnant leurs pays, les délégations emporteront un élan renouvelé et des outils concrets pour transformer leurs maternités. À Lomé, ces quatre jours d’échanges auront posé les bases d’un mouvement qui, en soutenant chaque mère et chaque nouveau-né, aspire à changer la vie de millions d’enfants à travers l’Afrique francophone. C’est une promesse de santé et d’espoir qui se concrétise, un pas de géant vers un avenir où chaque enfant africain aura le meilleur départ possible dans la vie.

Genève 2025 : Le Togo défend un multilatéralisme audacieux

Un sommet mondial pour la paix et la coopération : Kodjo Adedze porte la voix du Togo à Genève

 

Genève, 30 juillet 2025 – Dans un monde secoué par des crises multiples, la 6ᵉ Conférence mondiale des Présidents de Parlement s’est ouverte le mardi 29 juillet au Palais des Nations à Genève, en Suisse. Organisé par l’Union interparlementaire (UIP) en étroite collaboration avec les Nations Unies, cet événement d’envergure réunit, du 29 au 31 juillet, les leaders parlementaires de près de 120 pays pour façonner un avenir plus juste et harmonieux. Parmi eux, Kodjo Sévon-Tépé Adedze, président de l’Assemblée nationale togolaise, incarne l’engagement du Togo à promouvoir la diplomatie parlementaire et à défendre des valeurs de paix et de prospérité sur la scène internationale.

Sous le thème évocateur « Le monde dans la tourmente : coopération parlementaire et multilatéralisme en faveur de la paix, de la justice et de la prospérité pour tous », cette conférence, qui se tient tous les cinq ans depuis 2000, offre un espace unique de dialogue. Les présidents de parlements y partagent leurs expériences, confrontent leurs visions et explorent des solutions concrètes face aux défis mondiaux : conflits, inégalités, changement climatique et avancées numériques. Pour le Togo, cette participation marque une volonté affirmée de jouer un rôle actif dans la gouvernance mondiale et de renforcer les ponts entre les nations.

À la 6ᵉ Conférence mondiale des Présidents de Parlement à Genève , le Togo affirme sa vision d’une gouvernance inclusive

Le Togo, une voix forte au cœur des débats mondiaux

 

Kodjo Adedze, président de l’Assemblée nationale togolaise, portera haut les couleurs de son pays lors des sessions plénières. Dès l’ouverture, le mardi à 15 h, il a pris part au débat général, où il a mis en avant les priorités du Togo : consolidation de la démocratie, promotion de la cohésion sociale et engagement pour un développement durable. Sa présence à Genève reflète aussi l’ambition du Togo de contribuer à un multilatéralisme dynamique, où les parlements jouent un rôle clé pour traduire les engagements internationaux en réalités nationales.

En marge des discussions officielles, le président Adedze multipliera les rencontres bilatérales avec ses homologues d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Par ailleurs, ces échanges, véritables leviers de la diplomatie parlementaire, visent à tisser des partenariats stratégiques et à partager des pratiques législatives innovantes. Des discussions avec des délégations de pays comme l’Italie ou l’Allemagne, ainsi qu’avec d’autres nations africaines, permettront de renforcer les liens d’amitié et de coopération. « Ces moments d’échange sont cruciaux pour bâtir des ponts entre nos parlements et défendre les intérêts de nos populations », a déclaré Kodjo Adedze, soulignant l’importance de ces rencontres pour le rayonnement international du Togo.

Un agenda chargé : Réinventer le monde, avec les parlements

 

Le programme de la conférence, qui s’étend sur trois jours, est dense et ambitieux. Ce mercredi 30 juillet, les participants se pencheront sur l’initiative ONU80, une réforme majeure visant à rendre les Nations Unies plus inclusives et efficaces à l’approche de leur 80ᵉ anniversaire. Les débats porteront également sur des thématiques brûlantes : l’innovation pour la paix, l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030, le rôle des parlements dans la gouvernance numérique et la lutte contre les discriminations. Le dernier jour, jeudi 31 juillet, culminera avec l’adoption d’une déclaration finale, un document ambitieux qui traduira les engagements des parlements pour un avenir plus solidaire.

Par ailleurs, cette 6ᵉ édition s’inscrit dans la continuité des conférences précédentes, qui ont toutes contribué à renforcer la dimension parlementaire de la gouvernance mondiale. Depuis sa première édition en 2000, à la veille du Sommet du Millénaire des Nations Unies, cet événement a permis de combler le déficit démocratique dans les relations internationales, en donnant une voix aux parlements et, à travers eux, aux citoyens qu’ils représentent.

À la 6ᵉ Conférence mondiale des Présidents de Parlement à Genève , le Togo affirme sa vision d’une gouvernance inclusive

Le Togo, architecte d’un multilatéralisme inclusif

 

La participation de Kodjo Adedze à cette conférence illustre l’engagement du Togo à s’inscrire dans une dynamique mondiale de coopération. En tant que président de l’Assemblée nationale, il porte un message d’unité et de responsabilité, inspiré par la vision du chef de l’État togolais de consolider la stabilité et la prospérité nationale. « Notre diversité est une richesse, mais elle doit être un moteur d’unité, pas de discorde », a-t-il rappelé récemment lors de l’ouverture de la session parlementaire à Lomé, un discours qui résonne avec les enjeux de la conférence de Genève.

En parallèle, la délégation togolaise, intégrée à une représentation conjointe des deux chambres du Parlement, participera activement aux panels thématiques, notamment sur la participation des femmes et des jeunes en politique, un sujet au cœur des priorités de l’UIP. Ces discussions offriront au Togo une plateforme pour partager ses avancées en matière de gouvernance inclusive et pour s’inspirer des meilleures pratiques mondiales.

Genève : Le Togo trace les contours d’un avenir mondial plus juste

 

La 6ᵉ Conférence mondiale des Présidents de Parlement s’achèvera par l’adoption d’une déclaration de haut niveau, fruit de trois jours d’échanges intenses. Ce document, attendu comme un appel à l’action, réaffirmera le rôle central des parlements dans la promotion de la paix, de la justice et de la prospérité. Pour Kodjo Adedze et la délégation togolaise, cette conférence est également une opportunité unique de faire entendre la voix de l’Afrique et de défendre un multilatéralisme inclusif, où chaque nation, quelle que soit sa taille, contribue à un avenir commun.

En portant les aspirations du peuple togolais à Genève, Kodjo Sévon-Tépé Adedze incarne une diplomatie parlementaire engagée et visionnaire. À l’heure où le monde fait face à des défis sans précédent, la présence active du Togo à cette tribune internationale réaffirme son rôle d’acteur incontournable dans la construction d’un monde plus équitable et pacifique, démontrant que même les petites nations peuvent avoir un impact géant sur la scène mondiale.

INFA-Tové 2025 : L’agriculture togolaise recrute ses futurs leaders

Togo : l’INFA de Tové ouvre ses portes aux futurs leaders de l’agriculture moderne

 

Lomé, 30 juillet 2025 – Dans un élan pour façonner l’avenir de l’agriculture togolaise, le gouvernement a donné le coup d’envoi, la semaine dernière, d’un concours national d’entrée à l’Institut National de Formation Agricole (INFA) de Tové. Prévu pour les 16 et 17 septembre 2025, cet événement marque une étape décisive dans la formation des techniciens et ingénieurs qui porteront la vision d’une agriculture durable et compétitive au Togo.

 

Concours national : Votre passeport pour l’agriculture de demain 

 

Ce concours, organisé conjointement par les ministères de l’Agriculture, de l’Enseignement Supérieur et de l’Enseignement Technique, s’adresse aux Togolais âgés de 18 à 28 ans au 1ᵉʳ janvier 2026. Les épreuves se tiendront par ailleurs dans cinq centres à travers le pays : Lomé (Lycée d’Enseignement Technique et Professionnel d’Adidogomé), Kpalimé (INFA de Tové), Sokodé (Lycée Technique), Kara et Dapaong (Centres Régionaux d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle). Cette répartition géographique garantit une accessibilité nationale, permettant aux jeunes de toutes les régions de tenter leur chance.

L’INFA de Tové, véritable pépinière de talents agricoles, propose deux cycles de formation : le Baccalauréat Professionnel Agricole (CBPA), avec 30 places, et la Licence Professionnelle Agricole (CLPA), avec 35 places. Ces programmes, d’une durée de trois ans, couvrent une dizaine de filières stratégiques. Pour le premier cycle, on retrouve l’agropastoralisme, la santé animale, la foresterie et la gestion durable des terres, ainsi que l’agroéquipement. Le second cycle propose des spécialités en agriculture, agroalimentaire, production halieutique, gestion environnementale, machinisme agricole et aménagements hydro-agricoles. Ces spécialités répondent aux besoins croissants d’une agriculture moderne, en phase avec les défis du développement durable et de la sécurité alimentaire.

 

Modalités d’accès : Tout savoir pour saisir cette chance 

 

Pour postuler, les candidats au cycle CBPA doivent être titulaires du BEPC, tandis que ceux visant le CLPA doivent détenir un baccalauréat de deuxième partie (séries C, D, E, F, Ti) ou un BT en agropastoralisme, santé animale, mécanique ou électricité. Les épreuves, qui incluent le français, les sciences physiques, les sciences de la vie et de la terre, ainsi que la construction mécanique pour certaines spécialités, exigent une préparation rigoureuse. À titre d’exemple, en 2024, 699 candidats, dont 23,89 % de filles, avaient participé au concours, signe d’un engouement croissant pour ces formations.

De plus, les dossiers de candidature doivent être déposés avant le vendredi 22 août 2025, à 17h. Ils peuvent être remis dans les Directions régionales de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural (DRAEDR) de Dapaong, Kara, Sokodé, Atakpamé et Tsévié, à l’INFA de Tové à Kpalimé, ou encore à la Direction de l’Entrepreneuriat et du Financement Agricole (DEFA/MAEDR) à Lomé. Les pièces requises incluent un extrait d’acte de naissance légalisé, un certificat de nationalité togolaise, un certificat médical récent, un extrait de casier judiciaire, une photocopie légalisée du diplôme requis, une fiche d’inscription et une quittance de 10 000 FCFA pour les frais d’inscription.

 

L’INFA de Tové : Le creuset de l’excellence agricole togolaise

 

Fondé en 1956 sous le nom de Centre d’Apprentissage Agricole, l’INFA de Tové s’est transformé au fil des décennies pour devenir un pilier de la formation agricole au Togo. Réorganisé par le décret nᵒ 2019-102/PR du 24 juillet 2019, l’institut s’aligne sur la nouvelle politique agricole du pays, portée par le Plan National de Développement (PND 2018-2022) et prolongée dans les stratégies actuelles. Cette réorientation vise à former des techniciens et ingénieurs capables de répondre aux exigences d’une agriculture innovante, durable et génératrice d’emplois.

Dans cette dynamique, l’INFA envisage également d’introduire des cours en ligne pour élargir l’accès à ses formations. Cette initiative, amorcée dès 2020 avec des classes virtuelles pour faire face à la pandémie de Covid-19, permettra aux apprenants, même dans les zones reculées, de bénéficier d’un enseignement de qualité. « L’objectif est clair : démocratiser l’accès à la formation agricole pour bâtir une économie rurale forte et inclusive », explique Dr Constant Kokouvi Soedji, directeur général de l’INFA.

 

Les diplômés de l’INFA : Des acteurs clés pour l’essor rural

 

Avec environ 60 % des emplois togolais liés au secteur agricole, selon le ministère de l’Enseignement Technique, l’INFA de Tové joue un rôle stratégique dans la transformation de l’économie nationale. Les formations préparent les diplômés – qu’ils deviennent techniciens polyvalents, ingénieurs en machinisme agricole ou experts en gestion environnementale – à intégrer une grande diversité d’institutions : ONG, organismes de développement, chambres d’agriculture ou centres de recherche. Certains choisissent même l’entrepreneuriat, lançant leurs propres exploitations ou ateliers, contribuant ainsi à la création de richesses et d’emplois.

En 2025, l’institut a d’ailleurs été distingué lors des AGRI AWARDS pour son excellence dans la formation agricole, une reconnaissance qui souligne son impact croissant. Alors que le Togo ambitionne de devenir un hub agricole régional, l’INFA de Tové se positionne comme un moteur de cette transformation, formant une nouvelle génération de leaders prêts à relever les défis de l’agriculture moderne.

 

Un appel à la jeunesse togolaise : Engagez-vous pour l’avenir 

En somme, ce rendez-vous des 16 et 17 septembre 2025 offre une chance unique aux jeunes Togolais de contribuer à la modernisation du secteur agricole, un pilier de l’économie nationale. Dans un pays où la jeunesse représente une force vive, l’INFA de Tové s’impose comme un tremplin incontournable. C’est une opportunité unique pour façonner non seulement leur propre avenir, mais aussi celui d’un Togo prospère, durable et autosuffisant.

Lomé trace la voie : l’Afrique s’unit pour la santé de ses adolescents

Lomé, carrefour de l’avenir des adolescents : l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’engage pour la santé des adolescents

Lomé, 30 juillet 2025 – Un vent d’espoir souffle sur la capitale togolaise. Depuis le 28 juillet, des représentants de 24 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont réunis au Palais des Congrès de Lomé. L’objectif ? Poser les bases d’un avenir plus sain pour les adolescents du continent. Au cœur de cette rencontre historique : la validation d’un cadre régional de redevabilité et le déploiement du guide actualisé Global Accelerated Action for the Health of Adolescents (AA-HA 2.0). Un cri de ralliement résonne : la santé, l’éducation et le bien-être des jeunes exigent une action collective, et c’est maintenant !

24 pays d’Afrique valident un cadre de redevabilité et adoptent le guide AA-HA 2.0 pour bâtir un avenir plus sain pour les adolescents

Sommet crucial à Lomé : L’avenir de la jeunesse africaine en jeu

 

Ce sommet d’envergure, organisé sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’UNICEF, avec le soutien de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) et d’autres partenaires, rassemble des délégations du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Sénégal, du Mali, du Nigeria, du Tchad, et bien d’autres. L’objectif est clair : renforcer les politiques de santé publique pour les 10-19 ans. En effet, cette population représente près de 23 % des 560 millions d’habitants de la région, selon les estimations de l’UNICEF. Face à une démographie aussi jeune, investir dans la santé des adolescents est une priorité stratégique pour bâtir des sociétés prospères et équitables.

Par ailleurs, le cadre régional de redevabilité, en cours de validation, vise à harmoniser les efforts des pays pour suivre et évaluer les progrès en matière de santé des adolescents. Ce mécanisme, inspiré des Objectifs de Développement Durable (ODD), permettra de collecter des données fiables sur des indicateurs clés : malnutrition, santé mentale, infections sexuellement transmissibles, grossesses précoces et accès aux soins. Simultanément, le guide AA-HA 2.0, mis à jour en 2023 par l’OMS, offre aux gouvernements un outil pratique pour concevoir des programmes adaptés aux besoins spécifiques des jeunes, en tenant compte des réalités locales.

Les défis titanesques des adolescents : Grossesses précoces, santé mentale et éducation menacée

 

En Afrique de l’Ouest et du Centre, les adolescents font face à des obstacles de taille. Selon un rapport de l’OMS, la région concentre 1,2 million de décès annuels d’adolescents, souvent dus à des causes évitables comme les grossesses précoces, qui restent la première cause de mortalité chez les filles de 15 à 19 ans. De surcroît, les troubles mentaux, tels que la dépression et l’anxiété, touchent un nombre croissant de jeunes, exacerbés par la pauvreté, l’insécurité et les pressions sociales. Au Togo, par exemple, seulement 15 % des adolescents ont accès à des services de santé mentale, selon une étude de 2024.

L’éducation, un autre pilier du bien-être, est également menacée. Ainsi, plus de 272 000 enfants au Tchad sont privés de scolarité en raison des conflits, tandis qu’au Nigeria, les attaques contre les écoles entravent l’accès à l’apprentissage. Le guide AA-HA 2.0 insiste sur une approche multisectorielle, intégrant santé, éducation et protection sociale, pour répondre à ces défis complexes. À Lomé, les délégués explorent des solutions concrètes, telles que l’intégration de programmes de santé scolaire et la formation de conseillers en santé mentale dans les communautés.

Le Togo, fer de lance de la santé juvénile

 

Le choix de Lomé comme ville hôte n’est pas anodin. Le Togo s’illustre par ses efforts pour promouvoir la santé des jeunes, notamment à travers des initiatives comme le programme national de santé scolaire et la lutte contre les grossesses précoces. En 2023, le pays a d’ailleurs accueilli un atelier régional sur l’éducation à la santé, organisé par l’UNESCO, qui a jeté les bases d’une collaboration renforcée dans la région. Cette année, le gouvernement togolais réaffirme son engagement à faire des adolescents une priorité nationale, avec un budget de 1,5 milliard de FCFA alloué aux programmes de santé juvénile en 2025.

Il est à noter que les discussions à Lomé mettent un accent particulier sur l’implication des jeunes eux-mêmes. « Rien pour nous, sans nous », clament les représentants d’associations de jeunesse présents au sommet. Des focus groups montrent que les adolescents veulent être consultés sur leurs besoins, qu’il s’agisse d’accès à des services de santé reproductive ou de soutien psychosocial. Le cadre de redevabilité régional prévoit d’intégrer leurs voix à travers des enquêtes régulières et des forums participatifs.

24 pays d’Afrique valident un cadre de redevabilité et adoptent le guide AA-HA 2.0 pour bâtir un avenir plus sain pour les adolescents

Des engagements concrets pour un avenir transformé

 

Ce mercredi 30 juillet, les délégations finaliseront la validation du cadre de redevabilité, un document qui obligera les pays à rendre des comptes sur leurs avancées en matière de santé adolescente. Ce mécanisme s’appuie sur 47 indicateurs recommandés par le groupe consultatif GAMA (Global Action for Measurement of Adolescent Health), créé par l’OMS et ses partenaires en 2024. Ces indicateurs couvrent des domaines aussi variés que la nutrition, la santé sexuelle et reproductive, et le bien-être mental, offrant une feuille de route claire pour les politiques nationales.

Le déploiement du guide AA-HA 2.0, quant à lui, marque une étape clé. Traduit en français et adapté aux contextes ouest-africains, il propose des stratégies concrètes : campagnes de sensibilisation contre les grossesses précoces, intégration de la santé mentale dans les soins primaires, et partenariats avec le secteur privé pour financer des cliniques adaptées aux jeunes. Certains pays, comme le Sénégal et le Burkina Faso, ont déjà intégré des éléments du guide dans leurs politiques et partagent leurs succès, à l’instar de la réduction de 10 % des grossesses adolescentes à Dakar entre 2020 et 2024.

L’Afrique parie sur ses adolescents : Un investissement stratégique pour le développement

 

À l’approche de la clôture du sommet, l’enthousiasme est palpable. Les délégués s’accordent sur l’urgence d’agir face à une démographie jeune en pleine expansion – d’ici 2030, 32 % de la population de la région aura entre 10 et 19 ans. « Investir dans la santé des adolescents, c’est investir dans le dividende démographique de l’Afrique », a déclaré un représentant de l’OOAS, rappelant que chaque dollar investi dans la santé des jeunes peut générer jusqu’à 10 dollars de bénéfices économiques.

Lomé, en accueillant ce sommet, s’impose comme un catalyseur de changement. En quittant la capitale togolaise, les participants emporteront avec eux un engagement commun : faire de la santé des adolescents une priorité absolue. Avec le cadre de redevabilité et le guide AA-HA 2.0 comme boussoles, l’Afrique de l’Ouest et du Centre trace la voie vers un avenir où chaque jeune pourra s’épanouir, en bonne santé et avec confiance. La promesse d’une jeunesse en pleine santé n’est plus un vœu pieux, mais une feuille de route concrète pour bâtir une Afrique plus forte et plus équitable.

Lomé : Gentry Akoly prend les rênes de l’INSEED

Lomé : Gentry Akoly prend les rênes de l’INSEED et annonce une nouvelle ère statistique

Lomé, 23 juillet 2025 L’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) du Togo vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire avec la nomination officielle de Gentry Akoly à sa tête. En effet ,le mardi 22 juillet, lors d’une cérémonie de passation de charges, l’Ingénieur statisticien économiste (ISE) a succédé à Tchiou Animaou, précédemment intérimaire à ce poste stratégique.

 

Une vision claire : Rendre la donnée fiable, transparente et accessible

 

Dès sa prise de fonction, Gentry Akoly a exprimé son ambition de repositionner l’INSEED comme un pilier de la gouvernance fondée sur les données fiables et accessibles. « Nous avons pour objectif de faire de l’institution un acteur central, en renforçant la qualité, la transparence et l’accessibilité des informations statistiques », a-t-il affirmé. Son discours trace les contours d’une modernisation des outils statistiques au service des citoyens, des décideurs et des partenaires institutionnels.

 

L’INSEED : Le cœur battant des politiques publiques togolaises

 

Créé en 2015, l’INSEED joue un rôle crucial dans le pilotage des politiques publiques. En effet, l’établissement est chargé de collecter, d’analyser et de diffuser les données officielles sur la vie économique et sociale du pays. Il coordonne notamment les recensements de population, les enquêtes sur les conditions de vie des ménages, ainsi que l’élaboration des comptes nationaux — autant d’indicateurs qui nourrissent les décisions stratégiques et les évaluations gouvernementales.

 

Transparence et innovation : L’INSEED se modernise pour le développement

 

Avec l’arrivée de Gentry Akoly, le Togo renforce son dispositif statistique dans un contexte où l’accès aux données fiables devient un impératif pour relever les défis du développement. En fait , l’approche prônée met l’accent sur la transparence, l’ouverture et la capacité de l’institut à dialoguer avec les différents acteurs du pays, des chercheurs aux décideurs en passant par la société civile.

En investissant dans la performance de l’INSEED, le gouvernement togolais affirme sa volonté de bâtir une gouvernance plus éclairée, fondée sur l’évidence et la responsabilité, positionnant ainsi le Togo comme un acteur résolument tourné vers une prise de décision éclairée pour son développement.

Dapaong : 50 journalistes des Savanes deviennent les architectes de la cohésion sociale

Togo : 50 journalistes des savanes formés pour renforcer la cohésion sociale

Dapaong, 23 juillet 2025 – Dans la région des Savanes où l’unité est un pilier essentiel du progrès, 50 journalistes, issus de médias traditionnels et numériques, ont pris part à une formation transformative du 18 au 21 juillet 2025 à Dapaong. Orchestrée par le Gouvernorat des Savanes, avec le soutien crucial du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD Togo) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM Togo), cette initiative a en effet doté les professionnels des médias d’outils précieux pour promouvoir la cohésion sociale dans un contexte local unique.

Au cœur des enjeux : Former les journalistes à bâtir l’unité

 

Pendant quatre jours, ces reporters et chroniqueurs ont plongé au cœur des dynamiques de la cohésion sociale. L’objectif était de leur permettre de comprendre en profondeur les défis, les enjeux et la portée de cette notion, tout en tenant compte des particularités culturelles, sociales et historiques des Savanes. Ainsi, à travers des échanges interactifs et des ateliers pratiques, les participants ont exploré comment leur rôle peut façonner des récits qui unissent plutôt que divisent.

À Dapaong, 50 journalistes ont été formés pour renforcer la cohésion sociale, faisant du journalisme un levier puissant d’unité et de paix dans la région des Savanes.

Le journalisme, puissant levier d’unification pour les Savanes

 

Cette formation n’était pas une simple session théorique. Par ailleurs, elle a offert aux journalistes des clés concrètes pour aborder les sujets sensibles avec responsabilité et nuance, en tenant compte des réalités locales. En renforçant leurs compétences, l’initiative vise aussi à faire d’eux des acteurs clés dans la construction d’une société plus harmonieuse, où les tensions communautaires cèdent la place au dialogue et à la compréhension mutuelle.

À Dapaong, 50 journalistes ont été formés pour renforcer la cohésion sociale, faisant du journalisme un levier puissant d’unité et de paix dans la région des Savanes.

Les Savanes : Les médias s’engagent pour un avenir de paix et de vérité

 

Portée par le Gouvernorat des Savanes, avec l’appui résolu du PNUD et de l’OIM, cette formation s’inscrit également dans une volonté plus large de consolider la paix et la stabilité dans la région. En équipant les médias d’une vision claire et d’outils adaptés, les organisateurs parient aussi sur leur pouvoir d’influence pour diffuser des messages d’unité et contrecarrer les discours qui fragilisent le tissu social.

 

Les Savanes, riches de leur diversité, trouvent dans ces 50 journalistes des porte-voix essentiels pour un avenir plus solidaire. En quittant Dapaong, ces professionnels ne repartent pas seulement avec de nouvelles compétences, mais avec une mission claire : faire du journalisme un moteur de cohésion, un article à la fois. Cette initiative marque une étape décisive pour une région déterminée à bâtir un avenir uni et prospère, prouvant que le pouvoir des mots justes est le premier pas vers une société harmonieuse et résiliente.

Togo : des écoles qui se transforment pour construire l’avenir

Le Togo en chantier : Des infrastructures scolaires flambant neuves pour l’avenir de la jeunesse 

 

Lomé, 23 juillet 2025 Au Togo, l’éducation ne se limite plus aux salles de classe. Elle passe désormais par des chantiers visibles et ambitieux dans les écoles primaires et secondaires, du Nord au Sud du pays. Depuis plusieurs semaines, des travaux d’envergure sont en cours dans de nombreux infrastructures scolaires, illustrant un engagement concret du gouvernement pour offrir à la jeunesse un cadre propice à l’apprentissage et à l’épanouissement.

 

Infrastructures scolaires : Une métamorphose à l’échelle nationale

 

Dans le cadre des projets P9 et P10 de la feuille de route gouvernementale, qui ciblent respectivement l’amélioration de la qualité de l’enseignement et l’augmentation des capacités d’accueil, des sites ont été confiés aux entreprises adjudicataires dans les sept régions éducatives du pays.

À titre d’exemple, à Lomé, le Lycée de 2 Février verra sortir de terre douze nouvelles salles de classe en R+2, ainsi qu’un bloc administratif et des latrines modernes. Par ailleurs, à Sanguéra, des bâtiments scolaires et administratifs sont actuellement en rénovation. De même, à Atakpamé, un mur de clôture de près de 1 200 mètres est en cours de construction pour renforcer la sécurité des élèves.

En outre, d’autres établissements, parmi lesquels le Lycée Abobo, le CEG Kalabé à Notsé ou encore l’EPP Kounboul, bénéficient également de travaux de réhabilitation pour améliorer significativement leur environnement scolaire.

 

Au-delà du béton : Un cadre propice à la réussite éducative

 

Au-delà de la brique et du ciment, ces initiatives visent une transformation qualitative du système éducatif togolais. En effet, en dotant les établissements de structures modernes, sécurisées et adaptées, le gouvernement répond à un double besoin : offrir un meilleur confort d’apprentissage aux élèves et garantir des conditions de travail dignes aux enseignants. Cette vision repose sur une conviction forte : l’éducation est une clé essentielle du développement durable et de l’inclusion sociale.

 

Éducation : Une priorité budgétaire affichée et assumée

 

Depuis 2020, l’État togolais a augmenté de plus de 50 % le budget consacré à l’éducation. Cette dynamique traduit une volonté claire de placer l’école au cœur de l’action publique, en cohérence avec le Plan Sectoriel de l’Éducation (PSE), véritable feuille de route stratégique pour améliorer l’accès, la qualité et la gouvernance du secteur.

 

Dans un pays où l’instruction est perçue comme un levier fondamental de transformation, les efforts en cours s’inscrivent dans une logique de continuité. Ils traduisent une ambition partagée : faire de chaque école un lieu d’émancipation et de réussite, quel que soit le milieu social ou la localisation géographique.

Ainsi, en bâtissant des infrastructures modernes et en augmentant ses investissements, le Togo ne construit pas seulement des écoles, il érige les fondations d’une nation plus éduquée, plus égalitaire et résolument tournée vers un avenir où chaque enfant aura sa chance de s’épanouir.