Togo : 19 manifestants condamnés, la justice sous le feu des critiques

Lomé, 7 juillet 2025 — Le verdict est tombé dans un climat de tension persistante. Dix-neuf personnes ont été condamnées vendredi à un an de prison, dont onze mois avec sursis, par le tribunal de grande instance de Lomé. Leur tort : avoir, selon l’accusation, participé aux manifestations non autorisées des 26, 27 et 28 juin, initiées par des artistes et influenceurs togolais de la diaspora appelant à la démission du président du Conseil, Faure Gnassingbé.

Au total, 31 prévenus ont comparu pour trouble aggravé à l’ordre public. Douze d’entre eux, dont un mineur, ont été relaxés. Mais pour la défense, le procès soulève de sérieuses inquiétudes sur le respect des droits fondamentaux.

Des arrestations controversées

Me Paul Dodzi Apévon, doyen du collectif d’avocats, dénonce des interpellations musclées et parfois extrajudiciaires : « Les forces de sécurité ont poursuivi des manifestants jusque dans leurs domiciles et ont lancé des gaz lacrymogènes dans des maisons — une réponse largement disproportionnée face à une manifestation non autorisée. »

L’avocat pointe également l’absence de preuves tangibles : « La loi pénale exige que l’accusation démontre la participation effective à une infraction. Or ici, on inverse la charge de la preuve : on arrête, puis on demande aux citoyens de prouver leur innocence. »

 Une justice sous pression

Le parquet, de son côté, s’est appuyé sur le caractère illégal des rassemblements, qualifiés de « soulèvements » par le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awadé. Selon lui, seuls deux quartiers de la capitale ont répondu aux appels à manifester, preuve que « la majorité des Togolais a refusé de s’associer à ces troubles ».

Mais les critiques fusent. Des organisations de la société civile dénoncent une répression excessive, un usage disproportionné de la force et une instrumentalisation de la justice pour dissuader toute contestation. Le bilan humain reste flou : on dénombre au moins sept décès et de nombreux blessés, mais les autorités n’ont toujours pas diligenté d’enquête indépendante, laissant le bilan humain dans l’incertitude.

Une fracture politique persistante

Ces événements s’inscrivent dans un climat de crispation politique, marqué par une méfiance croissante entre institutions et société civile. Pour de nombreux observateurs, l’affaire révèle les fragilités du système judiciaire et interroge la place du débat démocratique au Togo. Alors que les regards restent tournés vers les institutions, la quête d’un équilibre entre sécurité publique et libertés fondamentales demeure au cœur des préoccupations citoyennes.

 

Municipales 2025 : UNIR s’appuie sur ses résultats pour reconquérir Aného

En pleine effervescence électorale, la commune d’Aného devient le théâtre d’une démonstration de force politique orchestrée par UNIR.

Aného, 7 juillet 2025 À dix jours du scrutin municipal, la commune des Lacs 1 s’anime au rythme des rencontres politiques. Ainsi, samedi dernier, c’est la formation Union pour la République (UNIR) qui a marqué un temps fort de la campagne électorale en réunissant militants et sympathisants autour de la liste conduite par le maire sortant, Me Alexis Aquereburu.

Entouré de figures politiques telles que la ministre Sandra Ablamba Johnson, la ministre de l’Action sociale, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou et Jean-Marie Tessi, Me Aquereburu a profité de cette mobilisation pour dévoiler sa vision pour les cinq prochaines années : une gouvernance axée sur la consolidation des acquis et l’innovation sociale. « Ce que nous avons bâti ensemble doit servir de socle à une Aného plus forte, plus résiliente », a-t-il lancé sous les applaudissements nourris.

À Aného, la liste UNIR conduite par Me Alexis Aquereburu mise sur la continuité, l’impact social et l’unité pour reconquérir la confiance des électeurs avant les municipales du 17 juillet.Une campagne ancrée dans les résultats

De fait, la rencontre fut l’occasion de mettre en lumière les réalisations phares du mandat écoulé : appui aux femmes entrepreneures, modernisation de l’éclairage public, amélioration de l’assainissement, développement de microprojets communautaires. Selon les intervenants, ces avancées ont permis à Aného de se positionner comme une commune « modèle », où l’action publique reste proche du citoyen.

Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, Dr Sandra Ablamba Johnson a salué « l’élan de reconnaissance et de fierté » exprimé par les femmes bénéficiaires des projets impulsés conjointement par l’État et la municipalité. Elle a souligné l’importance d’amplifier ces résultats dans un esprit d’écoute, de paix et d’engagement durable.

Un message de continuité solidaire

Également présente lors de la rencontre, la ministre de l’Action sociale, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou, a transmis le message du président du Conseil, insistant sur la nécessité de renforcer l’autonomisation des femmes et la solidarité communautaire. « Ensemble, unis et solidaires, nous irons encore plus loin », a-t-elle martelé.

Portée par un bilan assumé et des figures emblématiques, la liste conduite par Me Aquereburu veut ancrer l’action locale dans la continuité et l’innovation. En somme, l’équipe UNIR fait donc le pari d’un nouveau mandat placé sous le signe de la stabilité et du progrès partagé. Une ambition que les électeurs des Lacs 1 auront à trancher dans les urnes le 17 juillet prochain.

Badou-Municipale : le MCD lance la reconquête du territoire

À Badou, le MCD sonne la cloche du changement : entre ferveur populaire et stratégie d’alliance, le parti de Me Tchassona-Traoré veut inscrire durablement sa marque dans le paysage politique togolais.

Badou, 7 juillet 2025 — Au rythme des tambours et des chants traditionnels, la ville de Badou a vibré samedi dernier au lancement de la campagne municipale du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD), emmenée par son leader charismatique, Me Mouhamed Tchassona-Traoré. Cette entrée en scène, haute en couleurs, marque une étape stratégique dans la conquête du territoire avant le scrutin du 17 juillet.

Naissance d’un front commun : “TOGO DEBOUT”

Face à une population en quête de solutions concrètes, Me Tchassona-Traoré a fait de la synergie politique un mot d’ordre. Ainsi, l’alliance « TOGO DEBOUT », née de la convergence entre le MCD et le Parti Démocratique Panafricain (PDP), entend unir les forces progressistes dans les trois communes du Wawa.

« Nous faisons le pari de la convergence politique fondée sur des convictions partagées », a-t-il affirmé devant un public galvanisé dans une salle comble réunie dans un hôtel à l’entrée de la ville.

Au-delà des slogans, la stratégie est claire : préparer une victoire méthodique. En effet, lors d’une session de cadrage avec les candidats de la coalition, le président du MCD a rappelé l’impératif de rigueur, en misant sur une communication maîtrisée, l’intelligence du terrain et l’ancrage local à travers mosquées, radios communautaires et chefferies traditionnelles. Le ton est donné : discipline, proximité et écoute.

Le Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) lance sa campagne municipale à Badou, misant sur l’unité politique et la revitalisation locale en vue du scrutin du 17 juillet.Badou : Des urnes à la transformation urbaine

Par la suite, le dimanche 6 juillet, le parti a tenu une grande rencontre publique, capitalisant sur l’accueil chaleureux des populations. L’objectif affiché est de faire renaître l’espoir dans une ville autrefois prospère grâce au commerce du cacao et du café, aujourd’hui confrontée à l’érosion de ses infrastructures, à l’urbanisation anarchique et aux défis sanitaires.

« Badou fut une cité de rayonnement. Elle peut redevenir un pôle de développement structurant. Nous portons cette ambition avec responsabilité », a martelé Me Tchassona-Traoré, appelant à une mobilisation citoyenne pour « une gouvernance locale concertée et durable ».

la coalition  mise egalement sur une mobilisation ciblée : sensibilisation dans les lieux de culte, relais communautaires via les radios locales et implication des chefs traditionnels dans une démarche de proximité.

Vers une coalition durable

L’alliance MCD-PDP ne cache pas son ambition : sa vision  dépasse la seule échéance du 17 juillet. En fait, le parti projette la création d’un arc politique élargi, en y associant d’autres formations comme la CPP ou l’UFC. L’objectif est d’instaurer un modèle de gouvernance concertée, légitimé par les urnes et enraciné dans la base. D’ailleurs, ce pari politique prend déjà forme avec la convocation, ce lundi à Lomé, du Cadre Permanent de Concertation (CPC), avant le sillonnement de la caravane du MCD dans les localités de Zio, Anié, Tchaoudjo, Tchamba, Assoli et Tône — dernières lignes droites avant le scrutin.

Enfin, rendez-vous  le 17 juillet à Tchaoudjo 1, où Me Tchassona-Traoré mènera personnellement la bataille électorale.

 

Les « Langages Silencieux » à l’honneur à Lomé

Lomé, carrefour des langages silencieux : un colloque inédit explore la communication non verbale en Afrique

Lomé, 4 juillet 2025 – L’Université de Lomé s’est transformée en une agora mondiale des idées, accueillant le tout premier colloque scientifique international dédié aux « Langages silencieux : contextes, enjeux et dynamiques communicationnelles en Afrique ». En effet, mercredi dernier, dans les murs de l’Institut Confucius, 43 chercheurs, universitaires et experts venus de 14 pays se sont réunis pour explorer un domaine fascinant et souvent méconnu : la communication non verbale. Gestes, regards, postures, silences éloquents – ce forum, vibrant d’intelligence et de diversité, promet de dévoiler les mille et une façons dont l’Afrique parle sans dire un mot, redessinant ainsi les contours de la science et de la culture.

Lomé accueille un colloque scientifique international où 43 chercheurs de 14 pays explorent les "langages silencieux" africains, révélant la richesse de la communication non verbale et la place du continent dans la recherche mondiale.Un voyage au cœur de la communication silencieuse

Dans un continent où les traditions orales ont longtemps été célébrées, les langages silencieux – ces gestes expressifs, ces symboles corporels, ces échanges muets – occupent une place centrale, mais ils sont rarement étudiés avec rigueur. C’est ce vide que le colloque de Lomé ambitionne de combler. Pendant plusieurs jours, des chercheurs d’Afrique et d’ailleurs dissèquent les contextes, les significations et les dynamiques des communications non verbales, des danses rituelles aux salutations codifiées, en passant par les silences chargés de sens dans les cérémonies traditionnelles.

L’événement, hébergé par l’Institut Confucius de l’Université de Lomé, se veut résolument interdisciplinaire. Anthropologues, linguistes, sociologues, psychologues et même neuroscientifiques croisent leurs regards pour décrypter comment les corps parlent là où les mots s’arrêtent. Du hochement de tête respectueux au Ghana aux danses guerrières des Maasai, en outre, en passant par les gestes subtils des commerçants sur les marchés togolais, le colloque explore un patrimoine immatériel aussi riche que complexe.

Un ministre visionnaire pour un événement pionnier

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, a donné le ton avec un discours vibrant. « Ce colloque est une célébration de la richesse de nos cultures et une invitation à repenser la communication dans toute sa diversité », a-t-il déclaré. Saluant l’initiative des organisateurs, il a souligné l’importance de ce rendez-vous pour la science africaine, souvent sous-représentée sur la scène mondiale. « Que vos échanges soient une source d’inspiration et ouvrent de nouvelles perspectives », a-t-il ajouté, souhaitant aux participants des débats fructueux et des découvertes audacieuses.

Le ministre n’a pas manqué de rappeler le rôle du Togo comme carrefour intellectuel et culturel. En effet, en accueillant ce forum, Lomé confirme son ambition de devenir un hub régional pour la recherche et l’innovation, un rôle qu’elle a déjà endossé avec succès lors d’événements comme le Forum du Réseau Habitat d’Urgence Francophone, tenu la veille.

Une plongée inaugurale dans les gestes expressifs

La cérémonie d’ouverture s’est conclue par une conférence inaugurale captivante, intitulée « Gesture Expressive Visible Bodily Actions ». Ce premier temps fort a plongé les participants dans l’univers des gestes, ces mouvements du corps qui, bien plus qu’un simple complément à la parole, portent des significations culturelles profondes. De la main levée en signe de paix aux postures ritualisées des cérémonies, les intervenants ont démontré comment ces « langages silencieux » structurent les interactions sociales et transmettent des héritages ancestraux.

Cette conférence a posé les bases des discussions à venir, qui aborderont des thèmes aussi variés que l’usage des gestes dans les conflits, l’influence des langages non verbaux sur l’éducation, ou encore leur rôle dans la diplomatie traditionnelle africaine. Les participants, issus de pays comme le Sénégal, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la France ou encore le Canada, apportent une diversité de perspectives qui promet des débats riches et nuancés.

Lomé accueille un colloque scientifique international où 43 chercheurs de 14 pays explorent les "langages silencieux" africains, révélant la richesse de la communication non verbale et la place du continent dans la recherche mondiale.Un enjeu pour l’Afrique et au-delà

Ce colloque n’est pas qu’un exercice académique. En explorant les langages silencieux, il touche à des questions fondamentales : comment les sociétés africaines communiquent-elles leur identité dans un monde globalisé ? Comment préserver des pratiques culturelles menacées par la modernité ? Et comment ces modes de communication peuvent-ils inspirer des solutions aux défis contemporains, qu’il s’agisse de la cohésion sociale ou de l’éducation interculturelle ?

Dans un continent où les malentendus interculturels peuvent alimenter des tensions, comprendre les langages non verbaux devient un outil de paix. Les conclusions du forum pourraient influencer des domaines aussi variés que la médiation communautaire, la pédagogie ou même les stratégies de communication publique. En plaçant l’Afrique au centre de cette réflexion, Lomé affirme que le continent a non seulement des leçons à recevoir, mais aussi des savoirs à offrir au monde.

Un silence qui résonne loin

En réunissant des esprits brillants autour d’un sujet aussi universel qu’original, le colloque de Lomé marque un tournant pour la recherche africaine. Les 43 participants, venus de 14 pays, ne se contentent pas d’étudier le silence : ils lui donnent une voix, celle d’un continent riche de ses diversités et prêt à revendiquer sa place sur la scène intellectuelle mondiale. Alors que les travaux se poursuivent, une certitude émerge : à Lomé, les langages silencieux parlent fort, et leur écho portera bien au-delà des frontières de l’Afrique.

Lomé, carrefour de l’innovation en habitat d’urgence francophone

Lomé, capitale de l’espoir : le premier Forum francophone pour un habitat d’urgence durable

Lomé, 4 juillet 2025 – Le 1er juillet dernier, Lomé s’est imposée comme un phare d’innovation et de solidarité en accueillant le tout premier Forum du Réseau Habitat d’Urgence Francophone. En effet, dans les murs de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU), experts, décideurs et acteurs de terrain de l’espace francophone se sont réunis sous un mot d’ordre ambitieux : « Repenser l’assistance en habitat d’urgence dans l’espace francophone : Unir les acteurs, Innover et Agir durablement ». Face aux crises humanitaires et climatiques qui frappent de plein fouet les populations vulnérables, ce forum marque une étape décisive pour offrir des abris dignes et durables à ceux qui en ont le plus besoin.

Lomé accueille le premier Forum du Réseau Habitat d'Urgence Francophone à l'EAMAU, rassemblant experts et décideurs pour innover et agir durablement face aux crises humanitaires et climatiques.Un défi pressant, une réponse collective

Dans un monde où les catastrophes naturelles, les conflits et les déplacements forcés jettent des millions de personnes dans la précarité, l’habitat d’urgence est devenu une question cruciale. En effet, inondations, sécheresses, crises sécuritaires : les pays francophones, du Sahel à la Caraïbe, font face à des défis croissants pour loger ceux qui ont tout perdu. C’est dans ce contexte que le Forum de Lomé s’est ouvert, avec pour ambition de fédérer les énergies, d’échanger les savoir-faire et de concevoir des solutions adaptées aux réalités locales.

Par ailleurs, l’événement, hébergé par le Togo, réunit des architectes, des urbanistes, des ONG, des représentants gouvernementaux et des partenaires internationaux. Leur objectif commun est de repenser l’approche de l’habitat d’urgence, souvent limitée à des solutions temporaires, pour proposer des modèles durables, respectueux de l’environnement et ancrés dans les cultures locales. Qu’il s’agisse de construire des abris résistants aux intempéries ou d’intégrer les communautés déplacées dans des projets de long terme, le forum vise également  à transformer l’urgence en opportunité.

Le Togo, hôte d’une ambition solidaire

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre togolais Kanka-Malik Natchaba a donné le ton avec un discours empreint de gratitude et de vision. « Le Togo est honoré d’accueillir ce forum, qui reflète notre engagement pour la résilience des populations face aux crises », a-t-il déclaré. Il a aussi salué l’initiative du Réseau Habitat d’Urgence Francophone, tout en rendant hommage au président Faure Essozimna Gnassingbé pour son leadership dans la lutte contre les vulnérabilités. « Ce forum doit accoucher de solutions concrètes, au bénéfice des populations qui souffrent », a-t-il insisté, appelant à des résultats tangibles pour les communautés francophones.

Le choix de Lomé comme ville hôte n’est pas anodin. Le Togo, qui a récemment fait preuve d’un engagement fort dans la gestion des crises humanitaires – notamment à travers la Déclaration de Lomé sur les réfugiés, signée le 4 juillet 2025 – se positionne comme un acteur clé de la solidarité régionale. En accueillant ce forum à l’EAMAU, institution réputée pour son expertise en architecture et urbanisme, le pays met en lumière sa volonté de conjuguer savoir-faire local et ambition internationale.

Innover pour un avenir durable

Le thème du forum – « Unir les acteurs, Innover et Agir durablement » – reflète une ambition à trois volets. D’abord, il s’agit de fédérer : en réunissant des acteurs de divers horizons, le Réseau Habitat d’Urgence Francophone veut briser les silos et encourager la collaboration. Ensuite, il s’agit d’innover : face à des crises de plus en plus fréquentes et complexes, les solutions d’hier ne suffisent plus. Matériaux écologiques, conceptions modulables, intégration des savoirs traditionnels – les discussions à Lomé explorent des approches novatrices pour répondre aux besoins immédiats tout en préparant l’avenir. Enfin, il s’agit d’agir durablement : l’objectif est de dépasser les tentes éphémères et les abris précaires pour offrir des habitats qui redonnent dignité et stabilité aux populations.

Les échanges, prévus sur plusieurs jours, abordent des questions pratiques et stratégiques. Par exemple, comment financer des projets d’habitat d’urgence dans des contextes de ressources limitées ? Comment impliquer les communautés locales dans la conception des abris ? Et surtout, comment intégrer les enjeux climatiques dans des solutions d’urgence ? Ces débats, enrichis par des études de cas du Mali, d’Haïti ou encore du Sénégal, promettent de poser les bases d’un nouveau paradigme.

Lomé accueille le premier Forum du Réseau Habitat d'Urgence Francophone à l'EAMAU, rassemblant experts et décideurs pour innover et agir durablement face aux crises humanitaires et climatiques. Habitat d’Urgence : Un appel à l’action pour la francophonie

Le Forum de Lomé n’est pas seulement une plateforme d’échange ; c’est un appel à l’action. Dans un espace francophone où les crises humanitaires se multiplient, il rappelle l’urgence de travailler ensemble. Les participants, conscients des enjeux, savent que les solutions ne viendront pas des seuls gouvernements ou ONG, mais plutôt d’une synergie entre tous les acteurs – publics, privés, locaux et internationaux.

En ouvrant ce forum, Lomé envoie un message d’espoir : face aux tempêtes, qu’elles soient climatiques ou humaines, l’innovation et la solidarité peuvent changer la donne. Le ministre Natchaba l’a résumé avec force : « Ce n’est pas seulement une question de briques et de mortier ; c’est une question de dignité humaine. » Alors que les travaux se poursuivent, le Togo, à travers ce premier Forum du Réseau Habitat d’Urgence Francophone, s’affirme comme un catalyseur d’un avenir où chaque personne déplacée pourra retrouver un toit, un foyer, un avenir.

 

Aéronautique au Togo : un nouveau cap pour l’excellence

Formation aéronautique : L’Université de Lomé et l’ANAC S’unissent pour propulser l’aviation togolaise

Lomé, 4 juillet 2025 – Le ciel togolais pourrait bientôt compter plus de compétences locales à ses commandes. En effet, en signant un accord-cadre ambitieux, l’Université de Lomé et l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) déclenchent une nouvelle phase de professionnalisation du secteur aérien. Cet engagement marque bien plus qu’une alliance institutionnelle : c’est le lancement d’une dynamique nationale pour outiller les talents togolais à répondre aux standards internationaux de l’aviation. Ainsi, ce partenariat constitue une étape décisive dans la volonté du Togo de faire de la formation technique un levier de souveraineté et de compétitivité dans un secteur hautement stratégique.

Une synergie académique et institutionnelle au service du ciel togolais

Au cœur de ce partenariat réside la volonté commune de combler le déficit de compétences dans un secteur hautement technique. À cette fin, des modules de certification courts – de trois à six mois – ont été conçus pour répondre aux besoins opérationnels de l’aviation civile. L’initiative cible des profils clés tels que pilotes, ingénieurs, techniciens et agents d’exploitation. L’École polytechnique de Lomé, fer de lance de cette première phase, bénéficiera d’un appui technique constant de l’ANAC pour garantir la conformité des formations aux exigences de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale).

« C’est un signal fort : nous créons une offre de formation ancrée dans la réalité du marché, avec des débouchés concrets », a indiqué Adama Kpodar, président de l’Université de Lomé.

Par ailleurs, le protocole d’accord signé par les deux institutions ne se contente pas de bonnes intentions. Il trace aussi une feuille de route claire : la mise en place de formations spécialisées courtes, l’ouverture de stages pratiques au sein de l’ANAC et l’insertion professionnelle ciblée, en fonction des besoins réels du marché.

Former localement, rayonner régionalement

Pilotes, ingénieurs, techniciens de maintenance, agents d’exploitation… tous ces profils stratégiques seront formés dans un cadre pensé pour coller au plus près des exigences contemporaines du transport aérien. Cette coopération s’inscrit dans une démarche de souveraineté des compétences. De plus, cette orientation vise à réduire la dépendance aux talents importés et à renforcer la résilience du secteur face aux défis croissants de la mobilité régionale et internationale. En parallèle, les perspectives d’insertion professionnelle se multiplient pour les jeunes diplômés togolais, avec des possibilités de stages et d’emplois au sein même de l’ANAC, selon les besoins identifiés.

Un comité de pilotage interinstitutionnel assurera le suivi rigoureux du programme, avec une projection d’extension à l’Université de Kara. Pour Abdou Ahabou Idrissou, directeur général de l’ANAC, l’enjeu est clair : « Créer un environnement favorable à une aviation civile compétitive, durable et conforme aux standards internationaux. » Un objectif qui entre en résonance avec les ambitions portées par les plus hautes autorités du pays, bien décidées à positionner le Togo comme un hub régional du trafic aérien.

Gouvernance partagée et extension prévue

Un comité de suivi composé des deux entités veillera à la mise en œuvre efficace de ce partenariat, qui pourrait s’étendre à l’Université de Kara. Ce dispositif collaboratif s’inscrit également dans une logique de continuité, assurant l’adéquation formation-emploi et la montée en qualité du capital humain national.

Ce virage vers une ingénierie aéronautique ancrée au plan local illustre la capacité du Togo à anticiper les besoins du futur. En effet, entre volonté politique, synergie académique et engagement sectoriel, le pays prend position dans le ciel africain – non plus seulement comme une plateforme de transit, mais comme un pôle de savoir-faire technique et stratégique.

L’Université de Lomé et l’ANAC : Un levier pour le leadership régional du Togo

Au-delà des formations, cet accord s’insère dans la stratégie nationale de positionnement du Togo comme hub aérien de référence en Afrique de l’Ouest. Avec des infrastructures modernisées comme celles de l’aéroport international Gnassingbé Eyadema, il devient impératif de miser sur un capital humain qualifié pour accompagner l’essor du trafic aérien régional et international.

En somme, ce partenariat traduit une vision partagée : bâtir une aviation civile togolaise résiliente, compétente et tournée vers l’avenir. Il confirme aussi l’ambition des autorités de faire du pays un acteur incontournable dans les chaînes logistiques et aériennes du continent.

 

Municipales 2025 : TOVIA joue la carte de la proximité à Bè

Municipales 2025 : Le mouvement TOVIA en force à Bè Apédomé pour un développement inclusif

Au cœur de Bè Apédomé, un vent d’optimisme et de mobilisation citoyenne s’est levé. Depuis le lancement officiel de la campagne électorale pour les municipales du 17 juillet 2025, le Mouvement togolais Viens Agir (TOVIA) ne ménage aucun effort pour faire vibrer les rues de la commune Golfe 1. Derrière les klaxons d’une grande caravane populaire qui a sillonné les artères de la circonscription se dessine une vision claire : celle d’un développement local maîtrisé, inclusif et à visage humain.

 Le Mouvement TOVIA mène une campagne électorale dynamique à Bè Apédomé (Golfe 1) pour les municipales de 2025, capitalisant sur un bilan solide et une vision de développement local basée sur l'inclusion, la compétence et la transparence.TOVIA : Une caravane offensive pour une campagne de proximité

Dès l’aube, les couleurs du Mouvement TOVIA ont envahi les grandes artères de la commune. Une caravane, menée tambour battant par le coordonnateur national lui-même, avait pour objectif de raviver la proximité entre les électeurs et une équipe sortante bien décidée à capitaliser sur son bilan.

En effet, portée par Gbloekpo Koamy Gomado – maire sortant et coordonnateur national de TOVIA –, la campagne s’est illustrée le 3 juillet dernier par une démonstration d’ancrage territorial. De Bè Kpota Colas à Bè Ablogamé, l’équipe TOVIA a multiplié les arrêts, les discussions et les gestes de proximité, au plus près des préoccupations quotidiennes des habitants.

Lors du rassemblement au terrain du CEG d’Adakpamé, Gomado a planté le décor d’un engagement politique fondé sur les acquis visibles du mandat précédent : infrastructures améliorées, participation citoyenne renforcée et transparence dans la gestion communale. « Ensemble, main dans la main, nous allons bâtir notre commune », a-t-il martelé devant une foule attentive, évoquant par ailleurs les défis encore à relever.

La journée a culminé en deux temps forts : un meeting à l’aire de jeux du CEG Adakpamé à Bè Kpota Colas, puis une descente sur le terrain à Bè Ablogamé, ponctuée de séances d’échange avec les populations.

 Le Mouvement TOVIA mène une campagne électorale dynamique à Bè Apédomé (Golfe 1) pour les municipales de 2025, capitalisant sur un bilan solide et une vision de développement local basée sur l'inclusion, la compétence et la transparence.Un bilan revendiqué, des défis assumés

Ministre-Maire depuis plusieurs années, Gbloekpo Koamy Gomado ne cache pas son ambition : rempiler pour continuer le travail entamé. « Ce que nous avons pu réaliser, nous le devons à votre confiance. Toutefois, bien des chantiers restent ouverts, et c’est ensemble que nous les relèverons », a-t-il déclaré devant une foule attentive. Dans son intervention, il a mis en avant des actions « visibles et efficaces » déjà entreprises, tout en insistant sur la nécessité de bâtir sur des fondations solides.

Le message central est clair : consolider les acquis, faire plus et mieux, et rester à l’écoute. Le slogan implicite du mouvement s’articule autour de la stabilité, de la compétence et de la proximité.

De ce fait, le triptyque de TOVIA – développement inclusif, compétence et transparence – s’inscrit dans une volonté affichée de faire de la commune Golfe 1 un territoire pilote de la bonne gouvernance locale. « Ce que nous avons pu accomplir jusqu’à présent, c’est avec vous.» « Et c’est avec vous que nous irons plus loin », a ajouté le ministre-maire, en appelant à une mobilisation responsable et solidaire.

Trois piliers pour gouverner : inclusion, compétence, transparence

Le Mouvement TOVIA fonde sa stratégie sur une trame programmatique claire. Premièrement, un développement inclusif qui embarque jeunes, femmes et forces vives dans la dynamique communale. Ensuite, la compétence, incarnée selon le leader par une équipe expérimentée issue de la communauté elle-même. Enfin, la transparence, présentée comme condition sine qua non d’un pacte de confiance renouvelé avec les citoyens.

Avec un ton volontariste, Gomado a invité ses concitoyens à « agir avec sérénité et cœur pour des impacts plus grands ».

Une campagne au pas soutenu

Avec un calendrier étoffé d’activités prévues dans les prochains jours, TOVIA entend battre le rappel dans tous les quartiers de Bè Apédomé. L’équipe de candidats menée par Gomado, tous natifs de la commune, mise sur la proximité, l’expérience de terrain et la continuité pour renforcer son lien avec la population et convaincre les indécis.

Alors que la campagne bat son plein, TOVIA ne cherche pas à promettre l’impossible. Le mouvement ambitionne plutôt de consolider l’existant et d’innover avec mesure, en capitalisant sur une dynamique communautaire déjà engagée. Dans le Golfe 1, la bataille des idées est lancée… et elle se joue au coin de chaque rue.

Une campagne à venir, quartier par quartier

En somme, la journée du 3 juillet ne constitue qu’un premier jalon. TOVIA a annoncé un programme dense dans les prochains jours à Bè Apédomé et dans les autres quartiers de Golfe 1. Débats publics, visites de terrain, rencontres thématiques… tout est mis en œuvre pour maintenir une présence active et dialoguer en continu avec les populations.

La liste TOVIA, composée exclusivement de candidats natifs de la commune, entend ainsi affirmer sa légitimité locale et son ancrage humain. C’est là une réponse assumée aux critiques sur la déconnexion entre élus et administrés.

 

VaRRIWA : Quatre ans d’innovation au service du Togo

Togo : VaRRIWA, quatre ans d’innovation qui redessinent les ponts entre science et marché

Lomé, 4 juillet 2025 – Pari tenu pour VaRRIWA ! Quatre ans après son lancement, ce projet ouest-africain de valorisation des résultats de recherche affiche un bilan qui dépasse les attentes et s’ancre désormais dans la durée. En effet, grâce à cette initiative, le Togo a vu des dizaines d’innovateurs accompagnés, des entreprises créées, et une pluie de brevets déposés. Le projet VaRRIWA est, par conséquent, en train de redessiner le paysage de l’innovation scientifique dans le pays.

C’est dans ce contexte qu’un atelier Business to Business (B2B), organisé le 3 juillet à Lomé, a réuni innovateurs, chercheurs, investisseurs et décideurs publics autour d’une ambition commune : rendre durable la synergie entre innovation scientifique et dynamisme économique.

le projet VaRRIWA a transformé l'innovation scientifique au Togo en quatre ans, favorisant la création d'entreprises, l'emploi et le dépôt de brevets, et inspirant un nouveau modèle de valorisation de la recherche en Afrique de l'Ouest.Un écosystème dopé par la mise en réseau

Financé par l’Union européenne à hauteur de près de 5 millions d’euros via le 11e Fonds Européen de Développement, VaRRIWA n’est pas un simple programme académique. Au contraire, c’est une véritable fabrique de synergies entre science, marché et entrepreneuriat, pilotée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Durant ces quatre années, le projet a accompagné 60 porteurs de solutions innovantes, généré 25 entreprises et 322 emplois, et conduit au dépôt de 23 brevets – un record national souligné avec fierté par les acteurs.

« On reprochait aux chercheurs d’enfermer leurs travaux dans les tiroirs. Avec VaRRIWA, au contraire, ces tiroirs se sont ouverts, et le dialogue avec le monde économique s’est installé », s’est félicité Gnon Baba, représentant de l’AUF-Togo.

Ainsi, VaRRIWA s’est imposé comme une passerelle solide entre laboratoires et entreprises. Le B2B de Lomé a donc servi de tremplin pour ouvrir l’ère « post-projet », en consolidant les alliances public-privé et en explorant des voies de financement alternatives à la seule ressource publique.

Un nouveau souffle pour la recherche appliquée

Deux structures emblématiques ont cristallisé cette dynamique : le FabLab de Kara (CAVRIS) et l’Unité de valorisation des innovations agricoles et agroalimentaires (UVI2A). Grâce à elles, les porteurs de projets bénéficient d’un accompagnement technique, de conseils juridiques et, dans certains cas, de financements d’amorçage.

Cependant, l’heure est désormais à l’après-projet. Comme l’a rappelé le Dr Kossi Sénamé Dodzi, directeur de la Recherche scientifique et technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « les ressources publiques seules ne suffisent plus. Il faut attirer des capitaux privés, structurer les partenariats, professionnaliser les filières ».

Des impacts tangibles sur le terrain togolais

Les résultats concrets du projet VaRRIWA sont éloquents :

  • Incubation structurée : Création de centres tels que le CAVRIS à Kara et l’UVI2A, catalyseurs de 60 projets innovants, dont plusieurs ont décroché des financements d’amorçage.
  • Économie réelle dynamisée : En quatre ans, 25 entreprises ont émergé et 322 emplois ont été créés grâce à l’appui de VaRRIWA.
  • Propriété intellectuelle valorisée : 23 demandes de brevets déposées – un record national – dont trois portées par des femmes, trois innovations officiellement certifiées, et une marque désormais protégée.

Un bond dans les classements mondiaux et une rupture culturelle saluée

L’événement du jeudi n’avait donc rien d’anecdotique. Il a permis de faire émerger de nouvelles alliances entre investisseurs et innovateurs, tout en réfléchissant à des modèles durables de valorisation. Stands d’exposition, réseautage ciblé, panels sur le financement de la recherche : chaque séquence visait à décloisonner les savoirs et faciliter leur circulation.

La reconnaissance du Togo au classement mondial de l’innovation, avec un bond de 11 places, témoigne de cette effervescence nouvelle. Le Togo récolte aujourd’hui les fruits de cette dynamique qui consacre la montée en puissance de la valorisation scientifique dans les politiques de développement du pays. Les décideurs y voient par conséquent une opportunité à consolider.

« Ce que nous voyons aujourd’hui était inimaginable il y a encore quelques années : des chercheurs qui sortent de leurs laboratoires pour dialoguer avec des innovateurs et des investisseurs », s’enthousiasme Gnon Baba, représentant de l’AUF-Togo. L’atelier a également servi de cadre pour poser les jalons d’une institutionnalisation des pratiques de valorisation, notamment via des partenariats pérennes avec le secteur privé.

le projet VaRRIWA a transformé l'innovation scientifique au Togo en quatre ans, favorisant la création d'entreprises, l'emploi et le dépôt de brevets, et inspirant un nouveau modèle de valorisation de la recherche en Afrique de l'Ouest.VaRRIWA : Une synergie régionale inédite

Conçu comme un projet à vocation régionale, VaRRIWA s’est appuyé sur la coopération entre institutions sœurs du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et même de la Sorbonne (France). Une architecture partenariale qui confère à cette initiative une portée qui dépasse les frontières nationales.

Plus précisément, VaRRIWA s’est articulé autour d’un réseau régional avec l’ANRSA du Sénégal, l’ABeVRIT du Bénin, l’ANVAR du Burkina Faso, ainsi que l’Université de la Sorbonne. Cette approche transversale fait du projet une expérience pilote en matière de codéveloppement scientifique et de diplomatie de la connaissance.

En conclusion, VaRRIWA laisse entrevoir ce que peut accomplir une politique cohérente de valorisation scientifique : un socle d’innovation, un levier d’inclusion, et un pari assumé sur l’intelligence collective. Un modèle qui, bien au-delà du Togo, inspire et appelle à essaimer.

 

 

Municipales 2025 : UNIR chauffe le terrain à Baguida et Bè

Togo : UNIR enflamme Baguida et Bè pour des municipales sous le signe de l’unité

Lomé, 4 juillet 2025 – Ambiance électrique ce jeudi dans les cantons de Baguida et de Bè. La coordination préfectorale du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), a mobilisé les foules pour lancer officiellement sa campagne pour les municipales 2025. L’objectif était clair : présenter ses candidats, galvaniser les électeurs et ancrer un message de proximité. Entre slogans, échanges directs et promesses ciblées, le parti a montré qu’il entend bien jouer la carte du terrain pour reconquérir la confiance citoyenne.

À Baguida et Bè, UNIR lance sa campagne municipale 2025 en mobilisant les citoyens autour d’une gouvernance de proximité, fondée sur l’écoute, l’action et l’ancrage local.Un meeting aux allures de mobilisation populaire

Des centaines de citoyens ont répondu à l’appel, serrés sous un soleil plombant mais animés d’une ferveur bien politique. Pas de grands discours formatés, ici : les candidats investis ont pris le micro pour exposer leur feuille de route. Défis locaux, priorités concrètes, promesses de rupture avec les anciennes méthodes… Éducation, emploi des jeunes, accès à l’eau, gestion des déchets – les thèmes abordés collent aux préoccupations quotidiennes.

Cependant, et c’était le plus important, le ton était à l’écoute. La foule n’était pas simple spectatrice : elle interpellait, questionnait, critiquait. Et les candidats ont répondu. À Baguida, on réclame des routes praticables toute l’année. À Bè, on exige des solutions pour maintenir les jeunes dans le quartier, loin de l’exode vers Lomé. Ce dialogue franc était la marque de fabrique du rassemblement.

UNIR mise sur l’ancrage local

Ce meeting n’est pas un show de lancement comme un autre. Il s’inscrit dans une stratégie bien rodée : remettre les élus au contact du terrain. UNIR aligne des candidats issus des quartiers, présentés comme proches des réalités et porteurs d’un projet de gouvernance incarnée. « Ce ne sont pas des parachutés politiques », martèle un cadre du parti. Le message est clair : proximité, efficacité, ancrage.

Dans un climat où la méfiance envers les institutions reste vive, cette approche vise à rassurer et mobiliser. De ce fait, pour le parti au pouvoir, les municipales de 2025 seront autant un test électoral qu’une épreuve de sincérité politique.

À Baguida et Bè, UNIR lance sa campagne municipale 2025 en mobilisant les citoyens autour d’une gouvernance de proximité, fondée sur l’écoute, l’action et l’ancrage local.Baguida et Bè : La campagne est lancée, les regards sont braqués

Ce premier rendez-vous n’est qu’un jalon. UNIR prévoit de déployer la même énergie dans d’autres localités, pour asseoir sa présence et peaufiner sa stratégie de proximité. Néanmoins, la pression est déjà là : les électeurs, souvent échaudés par le passé, attendent des résultats concrets. Et dans les quartiers populaires, les promesses creuses ne passent plus.

Les enjeux sont grands. Les municipales à venir pourraient redessiner l’équilibre local, et UNIR joue gros. Ce 4 juillet, à Baguida comme à Bè, le parti a planté le décor : une campagne rythmée, tournée vers les citoyens, et centrée sur le terrain. La balle est désormais dans le camp des électeurs.

Déclaration de Lomé : L’Afrique de l’Ouest s’unit face à la crise des réfugiés

La Déclaration de Lomé : une lueur d’espoir pour les réfugiés d’Afrique de l’Ouest

Ce 4 juillet 2025, Lomé est devenue le théâtre d’un moment décisif pour l’Afrique de l’Ouest. Réunis dans la capitale togolaise, les gouvernements du Togo, du Bénin, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont scellé un engagement sans précédent : la Déclaration de Lomé. En effet, ce texte, fruit d’un dialogue régional de plus d’un an, marque une avancée majeure dans la réponse collective à la crise des déplacements forcés qui secoue la région. Dans un contexte où des millions de personnes fuient conflits, violences et catastrophes climatiques, cet accord ambitionne de redonner dignité et espoir aux réfugiés, tout en posant les bases d’une solidarité régionale exemplaire.

Déclaration de Lomé : Un dialogue porté par le Togo, soutenu par l’ONU

Sous l’impulsion du gouvernement togolais, et avec l’appui technique du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les cinq pays ont travaillé d’arrache-pied pour aboutir à cet accord. Pendant plus d’un an, des discussions approfondies ont abordé des questions cruciales : protection des réfugiés, accès aux services essentiels, et recherche de solutions durables. La Déclaration de Lomé, adoptée et signée ce vendredi, traduit ces efforts en engagements concrets, avec pour ambition de transformer la prise en charge des déplacés dans une région où les crises humanitaires s’entrelacent avec des défis sécuritaires et économiques.

L’Assistant Haut-Commissaire du HCR, présent à la cérémonie, n’a pas caché son enthousiasme face à ce « pacte novateur ». Selon lui, la Déclaration de Lomé se distingue par son approche pragmatique et humaine, centrée sur trois piliers : le renforcement du principe de non-refoulement – garantissant que nul ne sera renvoyé vers un pays où il risque la persécution –, la simplification des procédures pour reconnaître le statut de réfugié, et l’autonomisation des déplacés grâce à un accès facilité aux services essentiels comme l’éducation, la santé et l’emploi.

  

Déclaration de Lomé : Des engagements concrets pour les droits des réfugiés

La Déclaration de Lomé ne se contente pas de belles paroles. Au contraire, elle promet des avancées tangibles pour les réfugiés et leurs communautés d’accueil. Parmi les mesures phares, les signataires s’engagent à garantir un accès sans entrave au territoire pour ceux qui fuient la violence ou les persécutions. L’obtention de documents d’identité, souvent un obstacle majeur pour les déplacés, est également au cœur du texte, tout comme la recherche de solutions durables, telles que l’intégration locale ou la réinstallation.

Le président de l’Assemblée nationale togolaise a salué cet élan collectif, soulignant l’engagement des cinq pays à faire des droits des réfugiés une priorité. « Cet accord montre que l’Afrique de l’Ouest peut répondre à ses défis par la coopération et la solidarité », a-t-il déclaré, rendant hommage au rôle des Nations Unies, garant du multilatéralisme. La Représentante spéciale adjointe de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mme Barrie Freeman, a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à soutenir cette initiative, en insistant aussi sur son importance pour la « sécurité humaine » des réfugiés et des populations hôtes.

Inde-Togo : Un nouveau chapitre s'ouvre pour un partenariat stratégique

L'ambassadeur indien Srh Fahmi entame sa mission au Togo, officialisant un partenariat stratégique entre l'Inde et le Togo qui vise à renforcer leur coopération bilatérale dans divers domaines.

 Lire la suite ici

https://www.journaldutogo.com/inde-togo-un-nouveau-chapitre-souvre-pour-un-partenariat-strategique/ Inde-Togo : Un nouveau chapitre s'ouvre pour un partenariat stratégique

L'ambassadeur indien Srh Fahmi entame sa mission au Togo, officialisant un partenariat stratégique entre l'Inde et le Togo qui vise à renforcer leur coopération bilatérale dans divers domaines.

 Lire la suite ici

https://www.journaldutogo.com/inde-togo-un-nouveau-chapitre-souvre-pour-un-partenariat-strategique/

Une réponse régionale à une crise globale

L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus touchées par les déplacements forcés. Conflits armés, insécurité alimentaire, et catastrophes climatiques, comme les inondations ou la désertification, poussent des milliers de personnes à quitter leur foyer chaque année. Le Burkina Faso, en particulier, fait face à une crise humanitaire majeure, avec des millions de déplacés internes et des réfugiés fuyant les violences djihadistes. Les pays voisins, bien que moins touchés, accueillent également des populations en quête de refuge, mettant leurs infrastructures et leurs ressources sous pression.

Dans ce contexte, la Déclaration de Lomé apparaît comme une bouffée d’oxygène. En unissant leurs efforts, le Togo, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso envoient un signal fort : la crise des réfugiés ne peut être résolue par des approches nationales isolées. La coopération régionale, soutenue par des partenaires comme le HCR et l’ONU, devient un levier pour bâtir des réponses collectives et durables.

Inde-Togo : Un nouveau chapitre s'ouvre pour un partenariat stratégique

L'ambassadeur indien Srh Fahmi entame sa mission au Togo, officialisant un partenariat stratégique entre l'Inde et le Togo qui vise à renforcer leur coopération bilatérale dans divers domaines.

 Lire la suite ici

https://www.journaldutogo.com/inde-togo-un-nouveau-chapitre-souvre-pour-un-partenariat-strategique/ Inde-Togo : Un nouveau chapitre s'ouvre pour un partenariat stratégique

L'ambassadeur indien Srh Fahmi entame sa mission au Togo, officialisant un partenariat stratégique entre l'Inde et le Togo qui vise à renforcer leur coopération bilatérale dans divers domaines.

 Lire la suite ici

https://www.journaldutogo.com/inde-togo-un-nouveau-chapitre-souvre-pour-un-partenariat-strategique/

Un modèle pour l’Afrique et au-delà

La signature de cet accord à Lomé n’est pas seulement une victoire pour les cinq pays signataires ; elle pourrait inspirer d’autres régions confrontées à des crises similaires. En plaçant les droits humains au cœur de leur stratégie, ces nations montrent qu’il est possible de conjuguer souveraineté et solidarité. Mais le chemin reste long. La mise en œuvre de la Déclaration nécessitera des ressources, une coordination sans faille et une volonté politique soutenue face à des défis logistiques et financiers.

Alors que les délégations quittaient Lomé, les regards se tournaient déjà vers l’avenir. La Déclaration de Lomé n’est pas une fin, mais un commencement. Pour les réfugiés d’Afrique de l’Ouest, elle porte la promesse d’une vie meilleure, où la peur cède la place à l’espoir, et où l’exil devient une étape vers un avenir digne. Dans une région souvent marquée par les crises, cet accord rappelle une vérité essentielle : l’union fait la force, et l’humanité, la différence.