Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une riposte collective contre la désinformation

 

L’Africa Facts Summit 2025 réunit plus de 200 acteurs de l’information à Dakar pour contrer la désinformation en Afrique francophone. Panels, ateliers et stratégies EMI rythment ce rendez-vous continental, où journalistes, chercheurs et fact-checkeurs posent les jalons d’une riposte collective face aux récits toxiques.

 

Dakar, 2 octobre 2025 – Ce matin, sous les baies vitrées d’un hôtel du centre-ville, des murmures animés emplissent la salle de conférence tandis que des carnets s’ouvrent et des laptops s’allument. L’Africa Facts Summit 2025, quatrième édition de ce rendez-vous continental, a ouvert ses portes hier à Dakar pour deux jours d’échanges intenses. Plus de 200 journalistes, fact-checkeurs, chercheurs et acteurs civils se pressent ici, dans la capitale sénégalaise, pour la première fois dans un pays francophone, dans le but de contrer la désinformation qui mine les sociétés africaines.

Des partenariats stratégiques pour des solutions locales

 

Organisé par Africa Check en partenariat avec des acteurs comme l’Union européenne, la GIZ et Code for Africa, ce sommet vise à partager les meilleures pratiques de vérification des faits, à renforcer la coopération entre médias du continent et à élaborer des stratégies d’éducation aux médias et à l’information (EMI) adaptées aux contextes locaux.

Au menu : panels, ateliers et même les Fact-Checking Awards, pour récompenser les efforts en première ligne. Puisque les élections à venir – au Sénégal, au Burkina Faso ou ailleurs – se jouent aussi sur le terrain informationnel, ces discussions touchent au cœur des enjeux : sécurité, cohésion sociale et stabilité démocratique.

À ce titre, Fakt, initiative ouest-africaine de fact-checking, est fièrement représentée par Badal Fohmoh, venu porter la voix de son organisation et échanger sur des solutions concrètes pour sensibiliser les jeunes et défendre une presse libre.

Désinformation et santé mentale : un enjeu sous-estimé

 

Parmi les premières interventions, le Dr Hemes Nkwa de YOHEDA a mis en lumière un aspect souvent sous-estimé : l’impact de la désinformation sur la santé mentale.

« Les fake news et rumeurs alimentent la peur, la confusion, l’anxiété sociale et une perte de confiance entre communautés et institutions », a-t-elle averti.

De ce fait, à l’approche d’élections cruciales, ce « climat informationnel toxique » risque d’exacerber les tensions et de peser sur le bien-être collectif. Son appel est clair : il faut intégrer fact-checking, EMI et santé publique pour des sociétés plus résilientes.

Africa Facts Summit 2025 Dakar fact-checking Afrique francophone : journalistes, experts et institutions unissent leurs forces contre la désinformation et pour une presse libre.

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une réponse institutionnelle en construction

 

De son côté, Habibou Dia, directeur de la communication au ministère sénégalais de la Communication, a proposé une stratégie structurée. Il a insisté sur la fiabilité de l’information via un fact-checking renforcé, des partenariats internationaux et des cellules de vérification dans chaque rédaction. En plus,  Il a demandé d’ accorder la priorité aux jeunes et aux publics vulnérables hors circuit scolaire, tout en garantissant liberté d’expression et accès à l’information.

« Rapprochons le fact-checking et l’EMI des citoyens, sur toutes les plateformes où ils s’informent », a-t-il lancé, soulignant un défi collectif pour l’avenir.

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Liberté de la presse : un fil rouge sous tension

 

Au fil des débats, un fil rouge émerge : la liberté de la presse sous pression en Afrique de l’Ouest. Des journalistes arrêtés ou intimidés au nom de la « sécurité nationale » ou de la « lutte contre les fake news » instillent un climat de peur, ce qui favorise l’autocensure et prive les citoyens d’un débat pluraliste.

« Défendre les journalistes, c’est protéger le droit de chacun à une information libre, laquelle est essentielle à la démocratie », résume un participant.

En somme, pour les Africains, le fact-checking n’est pas un luxe, mais une nécessité pour les jeunes, les médias et les démocraties.

Alors que le sommet entre dans sa seconde et dernière journée, ces échanges posent les bases d’actions concrètes. Un pas de plus vers un continent mieux armé contre les récits toxiques, une vérification à la fois.

 

Africa Facts Summit 2025 à Dakar : une riposte collective en marche

 

En conclusion, à Dakar, l’Africa Facts Summit 2025 trace une voie claire : celle d’un continent qui s’organise pour contrer la désinformation, protéger ses médias et renforcer la démocratie. Une vérification à la fois, les acteurs africains bâtissent un écosystème informationnel plus juste, plus fiable et plus résilient.

Gen Z 212 : la jeunesse marocaine secoue les rues

Ce qui n’était qu’un fil de discussion sur Discord est devenu un mouvement national. En effet, le collectif Gen Z 212, né en ligne le 18 septembre, mobilise des milliers de jeunes dans les rues du Maroc pour dénoncer les inégalités et les dysfonctionnements des services publics.

 

Rabat, 2 octobre 2025 – Mercredi midi, sur les places ombragées de Rabat, un groupe de jeunes, smartphones en main, scande des slogans rythmés par des tambours improvisés. Ce qui a commencé comme un fil de discussion sur Discord s’est mué en manifestations dans une dizaine de villes : Casablanca, Agadir, Marrakech.

Le collectif Gen Z 212 – un clin d’œil au code téléphonique du Maroc – rassemble des milliers de voix, dans le but de réclamer des réformes concrètes : éducation, santé, transparence. Ainsi, entre tambours improvisés et slogans viraux, une génération connectée impose sa voix dans l’espace public.

Manifestations Gen Z 212 Maroc : des milliers de jeunes réclament des réformes sur l’éducation, la santé et la gouvernance. Tensions, mobilisation et espoir.

De Discord aux rues : naissance d’un mouvement

 

Avec plus de 100 000 membres sur son serveur Discord, et des relais sur TikTok et Telegram, le mouvement a émergé d’une frustration palpable : un chômage des jeunes flirtant avec les 35-39 %, des hôpitaux sous-équipés et des écoles délaissées, tandis que des fonds massifs sont alloués aux stades de la Coupe du monde 2030.

De plus, la mort de huit femmes dans un hôpital mal approvisionné à Agadir a cristallisé la colère. Ce drame, perçu comme le symbole d’une négligence systémique, a transformé la frustration numérique en mobilisation physique. Par conséquent, les cortèges réclament des « hôpitaux, pas de stades », et une gouvernance transparente.

Gen Z 212 :  des rassemblements sous tension

 

Depuis le 27 septembre, les manifestations ont gagné Casablanca, Marrakech, Agadir et d’autres villes. Toutefois, initialement pacifiques, elles ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, ce qui a conduit à des véhicules incendiés et des bâtiments publics vandalisés. Le bilan est lourd : au moins deux morts – dont un à Lqliaa près d’Agadir, où la police a ouvert le feu en invoquant la légitime défense –, plus de 400 arrestations et 280 blessés, majoritairement des agents. Néanmoins, les manifestants, âgés de 18 à 22 ans pour la plupart, insistent sur leur engagement non violent, accusant des infiltrés de semer le chaos pour discréditer le mouvement.

Réactions gouvernementales et promesses de réformes

 

Sous pression, le gouvernement promet des discussions ainsi que des réformes. Cependant, le ministère de l’Intérieur, par la voix de son porte-parole Rachid El Jalfi, évoque des « transgressions aux mesures de sécurité » pour justifier les interventions. Sur X, les voix du collectif réaffirment leur engagement non violent : « Nous ne sommes pas des fauteurs de troubles, mais une génération d’éveil et de responsabilité. »

Manifestations Gen Z 212 Maroc : des milliers de jeunes réclament des réformes sur l’éducation, la santé et la gouvernance. Tensions, mobilisation et espoir.

Une jeunesse connectée face à l’immobilisme

 

Ce soulèvement s’inscrit également dans une dynamique mondiale portée par la Gen Z. Numérique, structurée et déterminée, cette jeunesse marocaine refuse l’attentisme. À Discord, les débats continuent ; dans les rues, l’appel à un Maroc plus juste résonne, un slogan à la fois.

 

Gen Z 212 : une génération connectée, une démocratie en mouvement

 

En définitive, le soulèvement du collectif Gen Z 212 ne se résume pas à une mobilisation ponctuelle : il incarne une rupture générationnelle, portée par des jeunes qui refusent le silence face aux inégalités. En d’autres termes, en investissant les rues comme les plateformes numériques, cette jeunesse marocaine redéfinit les codes de l’engagement citoyen.

À travers leurs slogans, leurs revendications et leur organisation décentralisée, les membres du mouvement posent une question essentielle : quelle place accorder à une génération qui veut construire, et non subir, l’avenir de son pays ?

Java-Est : Une course contre la montre pour les élèves piégés

Suite à un séisme de magnitude 6,5, les secouristes indonésiens fouillent les ruines d’une école islamique effondrée. Alors que des dizaines d’élèves sont encore piégés, la fenêtre critique de sauvetage se referme. Ce drame met en lumière la vulnérabilité des infrastructures urbaines face à une série de secousses qui ébranlent Java-Est.

 

Sidoarjo, 2 octobre 2025 – Mercredi matin, sous un ciel chargé de poussière, des équipes de secouristes creusent méthodiquement les décombres d’un bâtiment effondré, leurs pelles raclant le béton encore tiède. À Sidoarjo, dans la province de Java-Est, un séisme de magnitude 6,5 survenu mardi a aggravé une situation déjà tendue à cause d’une série de tremblements de terre dans les dernières 24 heures.

Au moins six personnes ont perdu la vie dans l’effondrement partiel d’une école islamique en construction, et ce, tandis que des dizaines d’élèves restent piégés sous les ruines, ce qui signifie que la fenêtre critique de 72 heures pour les sauvetages s’amenuise.

Une série sismique meurtrière frappe Java-Est

 

L’épicentre du principal choc, survenu en début d’après-midi, se situait au large de la côte est de Java, près de l’île touristique de Bali. De plus, une activité sismique accrue a précédé ce séisme : un tremblement de magnitude 6,0 a secoué la région plus tôt dans la journée, et les autorités avaient déjà signalé une secousse de 5,7 le 25 septembre. Au total, ces événements ont endommagé des habitations, des infrastructures et des bâtiments publics, blessant au moins trois personnes et semant la panique parmi les populations locales.

Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire.

Une école islamique effondrée à Sidoarjo

 

À Sidoarjo, l’Al-Khoziny Islamic Boarding School s’est partiellement écroulée au moment où des étudiants se rassemblaient pour les prières de l’après-midi, piégeant potentiellement des dizaines d’entre eux.

Les efforts de secours, menés par des équipes locales et soutenus par l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), se heurtent à des obstacles : en effet, le séisme de 6,5 a compacté davantage les débris, rendant les fouilles plus ardues. Cinq survivants ont été extraits des ruines jusqu’à présent, mais les autorités estiment que le bilan pourrait s’alourdir.

Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire. Séisme Sidoarjo Java-Est école islamique : au moins six morts, des élèves piégés, les secours s’activent face à l’urgence humanitaire.

Des dégâts matériels étendus

 

La « Ceinture de feu du Pacifique » expose régulièrement l’Indonésie à une forte activité sismique, qui a déjà touché plus de 160 villes ces dernières années ; pourtant, cette série de secousses révèle encore la vulnérabilité persistante des structures urbaines.

En conséquence, au-delà des pertes humaines immédiates, les dégâts matériels s’étendent : des maisons fissurées à Java-Est, des routes endommagées et des interruptions d’électricité locales. Le gouvernement indonésien a mobilisé des ressources pour évaluer l’ampleur des impacts, tandis que des organismes comme GDACS ont émis des alertes vertes, indiquant un risque humanitaire modéré pour l’instant. Les secouristes, épuisés mais déterminés, poursuivent leurs opérations, un survivant à la fois, dans le but de battre la montre contre les heures critiques.

 

Un drame qui interroge la résilience urbaine

 

En conclusion, ce séisme à Sidoarjo rappelle la fragilité des infrastructures face aux catastrophes naturelles. Alors même que les secouristes poursuivent leur mission avec acharnement, la tragédie soulève des questions sur la sécurité des bâtiments en zone sismique et la préparation des collectivités face à l’urgence.

 

Le 5e Forum des Maires de l’ONU : quand les villes redéfinissent le multilatéralisme

Les 6 et 7 octobre, plus de 160 municipalités convergeront vers le cinquième Forum des maires des Nations Unies. Sous le thème « Les villes façonnent l’avenir », cette édition marque un tournant : les collectivités locales s’affirment en effet comme des acteurs stratégiques du multilatéralisme, porteurs de solutions face aux crises globales. Il en résulte un agenda ambitieux, entre objectifs de développement durable et gouvernance urbaine.

Genève, 2 octobre 2025 – Imaginez un auditorium aux baies vitrées donnant sur le lac Léman, où des maires du monde entier, dossiers sous le bras, échangent sur des défis qui ne connaissent pas de frontières. Les 6 et 7 octobre, cette scène se matérialisera au cinquième Forum des maires des Nations Unies, placé sous le thème « Les villes façonnent l’avenir ».

L’événement, qui se tiendra dans la capitale suisse des diplomates, vise à amplifier la voix des collectivités locales dans les débats mondiaux, habituellement réservés aux États. C’est pourquoi ce Forum est le signe d’un basculement discret : le multilatéralisme s’ouvre aux territoires urbains, car ces derniers sont des laboratoires d’innovation confrontés aux urgences climatiques, sanitaires et sociales.

 

Forum des Maires de l’ONU : une gouvernance urbaine en dialogue avec le global

 

Depuis sa création en 2020 sous l’égide de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU), le Forum des maires a pour vocation de tisser une cohérence entre les niveaux local, régional et global de la gouvernance urbaine.

Plus de 160 villes y ont déjà pris part lors de ses éditions annuelles, profitant de ces rencontres pour partager des pratiques concrètes et dialoguer avec les États membres et les organisations internationales. L’objectif reste clair : offrir aux municipalités une place affirmée dans le débat multilatéral, afin de les positionner comme acteurs à part entière face aux crises planétaires.

 

Trois ODD au cœur des discussions

 

Plus précisément, cette édition se concentrera sur trois Objectifs de développement durable (ODD) : l’ODD 3 pour la santé et le bien-être, l’ODD 5 pour l’égalité des genres, et l’ODD 8 pour un travail décent et une croissance économique inclusive. En outre, les maires aborderont des enjeux urbains cruciaux, tels que le financement climatique, les examens locaux volontaires, ou les défis du logement abordable et durable.

 

Des figures clés pour une vision partagée

 

Parmi les intervenants, on retrouve des figures clés comme Christina Kitsos, vice-maire de Genève et présidente du Global Cities Hub ; Tatiana Molcean, secrétaire exécutive de la CEE-ONU ; et Anaclaudia Rossbach, directrice exécutive d’ONU-Habitat. Leur présence souligne la reconnaissance croissante du rôle des villes dans l’agenda international.

 

Forum des Maires de l’ONU :  le logement durable au cœur de la réunion ministérielle

 

Le forum s’étendra au-delà des deux jours prévus. En effet, le 8 octobre, une réunion ministérielle dans le cadre de la 86ᵉ session du Comité de l’UNECE sur le développement urbain, le logement et l’aménagement du territoire mettra l’accent sur le logement abordable et durable. Dix ans après l’adoption de la Charte de Genève pour un logement durable, les ministres devront avancer des actions tangibles face à une crise qui touche les métropoles ainsi que les villes moyennes.

Comme le note un expert d’ONU-Habitat, « sans des villes capables de loger dignement leurs habitants, aucun pays ne peut atteindre les objectifs de durabilité ». Dès lors, cette séquence d’événements illustre une interdépendance accrue entre échelles de gouvernance, où les initiatives locales nourrissent les stratégies nationales.

 

Forum des Maires de l’ONU : vers un multilatéralisme polycentrique

 

En conclusion, en institutionnalisant leur rôle, le Forum de Genève ne se limite pas à un échange de bonnes pratiques : il redessine progressivement la carte du pouvoir mondial, faisant des villes des piliers incontournables de l’agenda onusien pour 2030. Autrement dit, il s’agit d’un multilatéralisme polycentrique qui, pour affronter les crises globales, mise sur une cohabitation entre États et territoires.

Toutefois, des questions persistent : comment harmoniser les ambitions des maires avec les priorités étatiques ? Quelle légitimité accorder aux représentants locaux dans des négociations marquées par la souveraineté des États ?

 

 

Togo : Dialogue renforcé entre le ministère et les établissements privés

Dans un climat feutré mais stratégique, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a reçu deux institutions privées majeures. Objectif : consolider les liens, encourager les partenariats et affirmer l’engagement de l’État dans une dynamique éducative partagée. Une routine de consultations qui façonne l’avenir du secteur, rencontre après rencontre.

 

Lomé, 1ᵉʳ octobre 2025— Dans les bureaux calmes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les échanges ont pris un ton familier ce matin. En effet, le ministre Kanka-Malik Natchaba a ouvert ses portes à des responsables de deux établissements privés, dans le cadre des consultations régulières qui animent le secteur. Pas de grands discours, mais des présentations et des invitations qui tracent les contours d’une collaboration tranquille, essentielle pour l’avenir de l’enseignement au Togo.

 

 L’UCAO officialise ses liens avec le ministère

 

La matinée a d’abord été marquée par la visite de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO). Le père Anicet Tounwendsida Kabore, fraîchement nommé président de l’institution, s’est présenté officiellement au ministre, accompagné du secrétaire général, le père Charles Akoli Kuzo. Cette rencontre protocolaire, bien que sobre, scelle les liens entre le ministère et cet acteur clé de l’enseignement supérieur, reconnu pour ses programmes axés sur la formation éthique et académique.

 L’ESGIS invite le ministre à célébrer ses diplômés

 

Peu avant midi a vu l’arrivée de M. Marcel Macy Akakpo, président-directeur général de l’École Supérieure de Gestion, Informatique et des Sciences (ESGIS). Sa venue était plus ciblée : transmettre une invitation formelle au ministre pour la cérémonie de remise de diplômes des étudiants en licence et master. Un moment symbolique pour l’établissement, qui célèbre ainsi les lauréats d’une promotion formée aux métiers du numérique et de la gestion, des domaines en pleine expansion au Togo.

 

 Un ministère à l’écoute des initiatives privées

À travers ces audiences, le ministre Natchaba a tenu à réaffirmer l’engagement de son département. Il s’est dit disponible pour accompagner les initiatives privées qui contribuent au rayonnement de l’enseignement supérieur, qu’il s’agisse de partenariats pédagogiques ou de soutien administratif. Dans un pays où le privé complète de plus en plus l’offre publique, ces échanges rappellent que la dynamique du secteur repose sur un dialogue constant.

 

 Vers un paysage éducatif consolidé

Pour les responsables reçus, c’est un signe encourageant : l’État vigilant, prêt à appuyer sans entraver. Une routine qui, cumulée, pourrait bien consolider le paysage éducatif togolais, une rencontre à la fois.

Session CNC : le Togo affiche sa résilience économique

Dans un contexte mondial incertain, la troisième session annuelle du Conseil national du crédit (CNC) s’est tenue hier à Lomé avec un message fort : le Togo résiste. Croissance soutenue, dette maîtrisée, progrès sociaux… les indicateurs sont au vert, même si des défis subsistent. Une photographie économique qui invite à consolider les acquis.

 

Lomé, 1ᵉʳ octobre 2025 –Dans la salle feutrée du Conseil national du crédit (CNC), les regards se sont posés sur des tableaux de chiffres qui, pour une fois, portaient plus de bonnes nouvelles que d’ombres. En effet, la troisième session annuelle de l’instance s’est tenue à Lomé mardi 30 septembre, et son verdict est clair : malgré les tensions géopolitiques et une inflation persistante, le Togo tient bon.

Session CNC Togo octobre 2025 : croissance à 6,3 %, dette publique en baisse, IDH en hausse. Le pays confirme sa résilience économique

 Le secteur financier en pleine expansion

 

Au menu des discussions, une croissance projetée à 6,3 % pour 2025, tirée par l’ensemble des secteurs, avec un coup de pouce notable du tertiaire – commerce, services, tout ce qui fait battre le pouls quotidien du pays. Par ailleurs, le secteur financier affiche un dynamisme marqué, avec une hausse de 22 % des crédits bancaires nouvellement accordés. Ces lignes de crédit irriguent les projets, des PME aux initiatives plus ambitieuses, dans un contexte où chaque financement compte pour maintenir le cap.

 Une dette publique sous contrôle & des progrès sociaux tangibles

 

La dette publique suit une trajectoire maîtrisée : à fin juin 2025, elle représente 65 % du PIB, en baisse par rapport aux 69 % de décembre 2024. Ce niveau reste sous le plafond communautaire de 70 %, un garde-fou régional qui soulage les épaules des décideurs.

Ces avancées ne se limitent pas aux bilans comptables. Sur le front social, l’Indice de Développement Humain (IDH) du Togo grimpe, plaçant le pays au deuxième rang de l’UEMOA et au quatrième de la CEDEAO. Ce bond traduit des progrès concrets en éducation, santé et niveau de vie, même si le chemin reste long.

Session CNC Togo octobre 2025 : croissance à 6,3 %, dette publique en baisse, IDH en hausse. Le pays confirme sa résilience économique

 Des défis encore à relever & un appel à la mobilisation

 

Pour autant, la séance n’a pas éludé les chantiers en suspens. Parmi les défis pointés du doigt : l’amélioration de la qualité des services aux clients, une prise en charge plus rapide des réclamations, et le renforcement du secteur de la microfinance, où les portefeuilles de crédit montrent encore des vulnérabilités.

C’est dans ce contexte que le ministre de l’Économie et des Finances, Georges Barcola, a lancé un appel clair : « Poursuivez vos efforts pour maintenir la stabilité et renforcer la confiance dans le système », a-t-il exhorté les acteurs financiers, dans un ton à la fois ferme et constructif.

Session CNC Togo octobre 2025 : croissance à 6,3 %, dette publique en baisse, IDH en hausse. Le pays confirme sa résilience économique

Un système bancaire en observation

 

Les débats ont également passé en revue des aspects plus techniques : la situation du rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2025, ainsi que l’évolution globale du système bancaire et financier national. Ces éléments, assemblés, dessinent un tableau nuancé – solide sur les bases, vigilant sur les failles.

À l’issue de cette session, le message du CNC est limpide : la résilience n’est pas un hasard, mais le fruit d’efforts collectifs. Pour le Togo, c’est une invitation à consolider ces acquis, alors que l’année 2025 s’annonce sous des auspices prometteurs, un trimestre à la fois.

Togo : Gest-exo digitalise les exonérations douanières

Une nouvelle ère s’ouvre pour les opérateurs économiques togolais. L’Office togolais des recettes (OTR) vient de lancer Gest-exo, une plateforme numérique qui révolutionne la gestion des demandes d’exonérations et de franchises douanières. Fini les files d’attente : place à l’efficacité connectée.

 

Lomé, 1er octobre 2025 – Mardi dernier, dans les bureaux de l’Office togolais des recettes (OTR), une petite révolution s’est glissée discrètement entre les claviers et les écrans. En effet, le 30 septembre, l’institution a dévoilé Gest-exo, une plateforme en ligne qui transforme la gestion des demandes d’exonérations et de franchises en un processus fluide, sans papier ni files d’attente interminables. Pour les opérateurs économiques, c’est un pas de géant vers une administration plus accessible, où un clic remplace les allers-retours administratifs.

L’OTR lance Gest-exo, une plateforme numérique pour simplifier les demandes d’exonérations douanières au Togo. Objectif : dématérialisation, traçabilité et gain de temps pour les entreprises.

 Gest-exo : de la saisie à la validation, tout est connecté

 

Baptisée Gest-exo, cette solution digitale permet de soumettre les dossiers directement en ligne, de la saisie initiale jusqu’à la validation finale par les autorités. Ainsi, fini les formulaires physiques : la plateforme assure une traçabilité totale, avec chaque étape enregistrée pour une transparence accrue. De plus, elle se connecte automatiquement au système douanier SYDONIA, évitant ainsi les ruptures dans le flux des informations.

« Cette plateforme répond à un impératif d’efficacité. Elle permet une gestion fluide des demandes, de leur soumission jusqu’à leur transmission automatique au système douanier SYDONIA », a expliqué Atta-Kakra Essien, commissaire des douanes et droits indirects.

 Suivi en temps réel et transition progressive

 

Par ailleurs, Gest-exo intègre des alertes en temps réel : les utilisateurs reçoivent des notifications sur l’avancement de leurs dossiers, un suivi qui transforme l’attente en information actionable. En conséquence, les opérateurs peuvent anticiper les délais et ajuster leurs démarches en fonction des retours reçus.

En complément, une période de transition est prévue pour accompagner le changement : trois mois pour clore les anciennes demandes papier. Dès lors, à partir du 1er janvier 2026, toutes les nouvelles procédures devront passer par la plateforme – une échéance claire qui incite à l’adoption rapide.

L’OTR lance Gest-exo, une plateforme numérique pour simplifier les demandes d’exonérations douanières au Togo. Objectif : dématérialisation, traçabilité et gain de temps pour les entreprises.

 Vers une administration douanière 100 % numérique

Cette initiative s’inscrit dans la vague de modernisation lancée par l’OTR, notamment après la digitalisation récente des laissez-passer. En effet, l’objectif global est de dématérialiser les services douaniers, booster l’efficacité et simplifier la vie des entreprises, dans un contexte où chaque heure gagnée compte pour l’économie togolaise.

Gest-exo : un signal fort pour les opérateurs économiques

Pour les acteurs du terrain, Gest-exo n’est pas qu’un outil technique : c’est un signal que l’administration s’adapte au rythme du numérique. Dès lors, reste à voir comment les utilisateurs l’accueilleront dans les prochaines semaines, alors que la plateforme commence tout juste à tourner. En définitive, c’est une étape de plus vers un Togo plus connecté, un dossier à la fois.

Togo–FMI : Une revue cruciale pour l’avenir économique

Dans les coulisses des ministères togolais, une délégation du FMI s’installe pour une mission décisive. Objectif : évaluer les engagements du pays dans le cadre de la Facilité élargie de crédit. Entre chiffres, réformes et espoirs budgétaires, cette troisième revue pourrait redéfinir les équilibres économiques du Togo.

 

Lomé, 1ᵉʳ octobre 2025Lundi dernier, dans les couloirs feutrés des ministères togolais, l’ambiance n’était pas celle d’un début de semaine ordinaire. En effet, une délégation internationale a franchi les portes. Non pas pour un film d’espionnage, mais pour une mission bien réelle du Fonds monétaire international (FMI). Cette dernière a posé ses valises le 29 septembre pour une évaluation qui pourrait sceller le sort de l’économie du pays. À sa tête, Hans Weisfeld, un expert aux airs de diplomate discret, conduit la troisième revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Pas de sirènes, juste des chiffres qui pèsent lourd.

 

Des enjeux budgétaires sous haute surveillance

 

Cette visite, prévue jusqu’au 10 octobre, arrive comme une suite logique – et pressante – après la deuxième revue bouclée en juillet. À l’époque, le verdict avait été positif : un décaissement de 60,5 millions de dollars pour soutenir le budget, une bouffée d’oxygène dans un contexte où chaque centime compte.

Cette fois-ci, l’agenda est chargé. En effet, les discussions plongeront dans les rouages de l’économie récente : une croissance qui tâtonne, une inflation qui guette et des indicateurs sociaux qui tracent le pouls d’une population en attente. Sans oublier les perspectives de politique économique et de financement, tout comme le mécanisme d’ajustement des subventions à l’énergie – un sujet sensible, où chaque hausse de prix peut faire grincer des dents.

L’accord FEC : levier ou contrainte ?

 

Au cœur de cette mission, l’accord FEC, signé en mars 2024, n’est pas un chèque en blanc. Bien au contraire, il promet un total de 403,4 millions de dollars à des conditions concessionnelles, une aide conçue pour accompagner le Togo dans sa quête de stabilité. L’objectif est de  renforcer la consolidation budgétaire, assurer la viabilité de la dette et pousser des réformes structurelles qui, sur le papier, devraient transformer les faiblesses en atouts. Depuis le coup d’envoi, le pays a déjà perçu environ 129 millions de dollars en décaissements cumulés – un filet de sécurité qui a permis de traverser les turbulences. Toutefois, cette dynamique laisse présager des choix difficiles à venir.

 

Une revue sous le regard du monde

 

Dans les salons de Lomé, on murmure que cette revue n’est pas une simple formalité. En effet, elle arrive à un moment où le monde entier scrute les fragilités des économies émergentes, entre chocs climatiques et tensions géopolitiques. Pour les officiels togolais, c’est donc l’occasion de démontrer que les efforts paient, avec des coupes budgétaires assumées et des réformes qui avancent pas à pas. Quant aux citoyens, ils nourrissent l’espoir que cette aide ne soit pas qu’un pansement, mais un véritable levier pour un avenir moins précaire.

Enfin, la conclusion de cette mission est attendue le 10 octobre. Car dans le monde des finances internationales, chaque revue est un chapitre d’un roman inachevé : factuel, implacable et toujours en suspens.