Klassou au perchoir : un appel à l’unité nationale

Élu à l’unanimité président de l’Assemblée nationale togolaise, Komi Selom Klassou a marqué son investiture par un discours empreint d’humilité, de spiritualité et d’appel à l’unité. Dans un contexte de transition institutionnelle, l’ancien Premier ministre promet un mandat tourné vers la cohésion républicaine et le respect des valeurs parlementaires.

 

Lomé, 29 octobre 2025 – Dans une séance plénière empreinte de solennité, le professeur Komi Selom Klassou a été élu à l’unanimité président de l’Assemblée nationale togolaise, mardi 28 octobre. Il succède à Kodjo Sévon-Tépé Adedze, récemment nommé au gouvernement de la Vᵉ République. L’ancien Premier ministre prêtera serment pour le reste du mandat parlementaire ouvert en juin dernier. Mais, c’est surtout son discours d’investiture, marqué par la modestie et l’appel à la cohésion, qui a capté l’attention des 109 députés présents.

 

Klassou : une élection sans suspense, un mandat chargé de symboles

 

Porté par la majorité parlementaire de l’Union pour la République (Unir), Klassou s’est présenté sans concurrent, recueillant 100 % des suffrages. Il devient ainsi le quinzième président de l’Assemblée depuis l’indépendance. Cette transition, dans le sillage des réformes institutionnelles récentes, s’inscrit dans une logique de continuité.

La séance a également entériné la nomination de quatre vice-présidents – Hadja Mémounatou Ibrahima, Gbalgueboa Kangbeni, Mohamed Saad Ouro-Sama et Pawoumoudom Wella – ainsi que l’installation de quatorze députés suppléants, venus combler les sièges vacants.

Mais au-delà des procédures, c’est la parole du nouveau président qui a donné le ton d’un mandat placé sous le signe de l’unité républicaine.

 

“Avec une profonde humilité” : les fondations spirituelles d’un engagement

 

Dès l’ouverture de son allocution, Klassou a invoqué une dimension spirituelle forte :

“Je rends grâce à Dieu Tout-Puissant, source de vie et de sagesse, pour m’avoir permis d’être ici aujourd’hui.”

Ce préambule, loin d’être anecdotique, ancre sa mission dans une posture de service et de responsabilité. Il promet aussi un engagement guidé par la foi, l’intégrité et l’humilité :

“C’est avec Sa force que je m’engage à accomplir cette mission.”

Loin de toute posture triomphante, Klassou insiste sur la gravité de la fonction, qu’il qualifie d’“immense honneur” et de “haute responsabilité”. Il se veut aussi garant des règles, des valeurs et des traditions qui fondent l’âme de l’institution parlementaire.

 

Hommage appuyé au chef de l’État : loyauté et devoir

 

Le nouveau président n’a pas manqué de saluer le chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, avec une déférence assumée :

“Je rends hommage à Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé pour la confiance qu’il a placée en ma modeste personne.”

Cette reconnaissance s’accompagne d’un engagement clair : servir la République “dans l’intérêt supérieur de la Nation”. Pour Klassou, le perchoir n’est pas un piédestal, mais un levier au service du bien commun.

 

Un appel vibrant à l’unité : “Main dans la main, au-delà de nos divergences”

 

Moment fort du discours : l’appel à dépasser les clivages politiques. Klassou exhorte ses collègues à faire de l’hémicycle un espace de convergence :

“Travaillons main dans la main pour bâtir une Nation plus forte, plus unie et plus prospère.”

Conscient des tensions inhérentes à la vie parlementaire, il transforme ainsi les divergences en opportunités de progrès. Dans un Togo en pleine mutation constitutionnelle, cet appel résonne comme un manifeste pour une Assemblée rénovée, où le débat nourrit l’action.

 

Klassou : une Assemblée , prête à relever les défis

 

La séance du 28 octobre a également permis de compléter le Bureau de l’Assemblée avec l’installation des suppléants. L’institution est désormais en ordre de marche pour aborder les chantiers législatifs à venir, sous la houlette d’un président qui mise sur la sagesse collective.

Ce discours inaugural, sobre mais porteur, trace les contours d’un mandat qui pourrait marquer un tournant. Reste à voir si l’appel à l’harmonie saura se traduire en actes, dans un paysage politique en recomposition. Pour l’heure, les mots de Klassou résonnent comme un rappel : au service de la Nation, l’humilité est une force.

Sélom Klassou prend la tête de l’Assemblée nationale

À Lomé, Sélom Klassou a été investi ce 28 octobre à la tête de l’Assemblée nationale, dans un contexte marqué par la mise en œuvre de la nouvelle Constitution et l’instauration du bicaméralisme. Ancien Premier ministre et figure de l’Union pour la République (UNIR), il succède à Kodjo Adédzé et prend les rênes d’une législature stratégique, appelée à accompagner les réformes structurelles du Togo.

 

Lomé, le 28 octobre 2025 –Ce mardi, l’hémicycle togolais a vécu un moment d’importance historique avec l’investiture de Sélom Klassou à la présidence de l’Assemblée nationale, chambre basse du Parlement. Cette session plénière, marquée par une unanimité discrète mais significative, consacre ainsi le retour au premier plan d’un acteur majeur de la vie politique nationale.

Âgé de 70 ans, figure emblématique de l’Union pour la République (UNIR), Klassou succède à Kodjo Adédzé, nommé le 8 octobre dernier ministre chargé de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat. De fait, cette nomination s’inscrit dans le prolongement du premier gouvernement formé sous l’égide de la nouvelle Constitution, qui consacre la transition vers un régime parlementaire.

 

Sélom Klassou: une élection sans équivoque, un parcours institutionnel affirmé

 

L’élection de Klassou est intervenue lors de la deuxième réunion au sommet de la deuxième session ordinaire annuelle. Originaire de Notsè, dans la région des Plateaux, il devient ainsi le quinzième président de l’Assemblée nationale depuis l’indépendance du Togo.

Son parcours politique, jalonné de responsabilités ministérielles sous les présidences de Gnassingbé Eyadéma et Faure Gnassingbé, témoigne d’une solide expérience des affaires publiques. Auparavant Premier ministre de 2015 à 2020, il avait déjà exercé les fonctions de vice-président de l’Assemblée, développant à la fois une fine connaissance des mécanismes législatifs et un sens aigu du consensus.

 

Un bureau resserré pour une législature stratégique

 

Conformément à la loi organique en vigueur, Klassou dirigera pour les trois prochaines années un bureau parlementaire composé de six vice-présidents, trois questeurs et trois rapporteurs. Cette équipe, élue en tandem avec lui, aura pour mission de fluidifier les travaux législatifs dans un contexte institutionnel redéfini par l’instauration du bicaméralisme.

Depuis 2024, la création du Sénat, présidé par Barry Moussa Barqué, a introduit une nouvelle dynamique au sein de la Ve République. Ce tandem entre les deux chambres offre désormais une architecture parlementaire équilibrée, propice à l’approfondissement des réformes.

 

Sélom Klassou: une investiture qui scelle la mise en œuvre des réformes constitutionnelles

 

Au-delà de son caractère protocolaire, cette investiture marque l’achèvement des ajustements institutionnels post-réforme. Après plusieurs mois de débats nourris sur la refonte constitutionnelle, le Togo dispose désormais d’un cadre opérationnel pour engager des transformations structurelles majeures.

Un expert en géopolitique ouest-africaine, souhaitant conserver l’anonymat, y voit un signal fort :

« Les institutions sont alignées ; le Togo dispose enfin des outils pour aborder les réformes structurelles d’envergure. »

Parmi les chantiers prioritaires figurent la décentralisation accrue, la modernisation économique et le renforcement de la gouvernance territoriale, portés par un Parlement désormais pleinement opérationnel.

 

Un appel au dialogue et à l’efficacité législative

 

Dans son allocution inaugurale, le nouveau président de l’Assemblée nationale a placé son mandat sous le signe du dialogue constructif et de l’efficacité législative, affirmant sa volonté de renforcer la collaboration avec le gouvernement pour répondre aux attentes du peuple togolais.

« Un partenariat renforcé avec l’exécutif est essentiel pour servir les intérêts de la nation », a-t-il déclaré devant une assemblée empreinte de solennité et d’unité.

Alors que le pays poursuit sa trajectoire de locomotive régionale, les défis restent nombreux : lutte contre la pauvreté rurale, inclusion des jeunes générations, consolidation des acquis démocratiques. Avec ce nouveau leadership parlementaire, la Ve République togolaise hisse toutes ses voiles — cap sur l’horizon institutionnel.

 

Founders’ Bootcamp : L’innovation panafricaine s’active à Aného

À Aného, le Founders’ Bootcamp a marqué le coup d’envoi de la Grande Rencontre de l’Innovation Technologique (GRIT). Pendant deux jours, 38 entrepreneurs venus de huit pays ont renforcé leurs compétences en financement, pitch et stratégie de croissance. Une immersion ponctuée par l’intervention remarquée de la ministre Cina Lawson, qui a salué la résilience des startups et esquissé des pistes concrètes pour leur expansion. Le Togo affirme ainsi son ambition de devenir un hub numérique régional.

À Aného, le Togo accueille le Founders' Bootcamp dans le cadre de la GRIT 2025. Objectif : outiller les startups africaines et renforcer l’innovation numérique régionale.

 

Aného, 28 octobre 2025 –L’effervescence technologique a gagné la côte togolaise ce week-end, avec le lancement du Founders’ Bootcamp, première séquence stratégique de la Grande Rencontre de l’Innovation Technologique (GRIT). Pendant deux journées intenses, les 26 et 27 octobre, 38 pionniers du numérique et de l’entrepreneuriat ont affûté leurs compétences afin de mieux conquérir les marchés mondiaux.

Parmi eux, 20 talents togolais ont côtoyé 18 homologues étrangers venus de huit pays dynamiques : Bénin, Sénégal, Ghana, Nigeria, Maroc, Kenya, Cameroun et Afrique du Sud. Ce brassage illustre ainsi la vitalité croissante d’un écosystème ouest-africain en pleine structuration.

Founders’ Bootcamp : un programme immersif pour accélérer les startups

 

En effet, ce bootcamp s’est articulé autour d’une immersion pragmatique dans les rouages du financement. Les participants ont analysé les critères des bailleurs de fonds, puis perfectionné leur art du pitch et structuré leurs dossiers confidentiels en vue de futures levées de capitaux.

« C’est comme un crash course pour passer du prototype à la scale-up », résume un entrepreneur nigérian, encore porté par l’énergie collective.

De plus, des ateliers ciblés ont permis d’explorer les leviers narratifs pour séduire les investisseurs, tout en consolidant les fondamentaux juridiques et stratégiques des jeunes pousses.

À Aného, le Togo accueille le Founders' Bootcamp dans le cadre de la GRIT 2025. Objectif : outiller les startups africaines et renforcer l’innovation numérique régionale.

Une intervention ministérielle qui marque les esprits

 

Moment fort du week-end : l’intervention surprise de Mme la Ministre de l’Efficacité du Service Public et de la Transformation Numérique, Cina Lawson. En seulement 45 minutes d’échanges francs et directs, elle a abordé les enjeux clés du secteur :

  • Renforcement des réseaux d’accompagnement
  • Certification des incubateurs et startups
  • Ouverture des marchés publics à l’innovation
  • Réponse entrepreneuriale aux urgences nationales
  • Rôle des gouvernements comme catalyseurs de croissance.

Avec une emphase particulière sur la résilience des acteurs de terrain, la ministre a salué la ténacité des bâtisseurs du numérique :

« Votre persévérance est le carburant de notre transformation digitale », a-t-elle lancé, galvanisant une salle attentive et engagée.

Par ailleurs, son intervention a également ouvert des perspectives concrètes : facilitation de l’accès aux marchés étatiques, incitations fiscales ciblées et intégration des startups dans les politiques publiques de compétitivité.

 

La GRIT, un levier stratégique pour le Togo

 

Finalement,  à l’issue de ces deux jours, les 38 participants repartent enrichis en compétences, mais surtout connectés à un réseau panafricain prometteur. La GRIT, qui se déploiera sur plusieurs mois, s’impose déjà comme un accélérateur structurant pour le Togo, d’autant plus que le pays mise sur le numérique pour consolider son rôle de hub régional.

Dans un continent où les startups lèvent chaque année des milliards, des initiatives comme celle-ci pourraient aussi bien transformer des idées locales en champions globaux. Aného, berceau historique, vibre encore des échos de cette ambition collective — c’est un avant-goût d’un futur codé en open-source, porté par l’audace et la coopération.

 

Accès à l’eau : le Togo renforce sa coopération locale

À Lomé, le ministre de l’Administration Territoriale, S.E.M. Awaté Hodabalo, a reçu une délégation de la préfecture de Kozah 1 pour faire avancer un projet tripartite ambitieux. En collaboration avec les services togolais de l’hydraulique et la collectivité française du Pays de Gex Agglomération, l’initiative vise à améliorer durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans huit villages du canton de Lama. Un modèle de coopération décentralisée au service de la résilience locale.

 

Lomé, le 28 octobre 2025 –  Dans le cadre d’une dynamique de coopération décentralisée, le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie Coutumière, S.E.M. Awaté Hodabalo, a présidé ce mardi une réunion stratégique avec une délégation venue de la préfecture de Kozah 1. Au centre des échanges se trouve la mise en œuvre d’un accord tripartite associant les services togolais de l’hydraulique et la collectivité française du Pays de Gex Agglomération, tout cela en vue de transformer durablement l’accès à l’eau et les infrastructures sanitaires dans huit communautés rurales du canton de Lama.

En effet, cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcement des capacités locales, ciblant des zones où l’accès à l’eau courante demeure un défi quotidien pour des milliers de citoyens. De fait, les localités concernées, souvent enclavées par des reliefs complexes et exposées aux aléas climatiques, affichent encore un taux de desserte en eau potable inférieur à 60 %, selon les dernières estimations du ministère. C’est pourquoi le projet prévoit la construction et la réhabilitation de forages, de stations de pompage et de réseaux de distribution, assortis de programmes d’assainissement visant à prévenir les maladies hydriques telles que le choléra et les infections intestinales.

Accès à l’eau :  un partenariat structurant pour l’autonomie locale

 

Accompagné de ses collaborateurs techniques, le ministre Awaté a salué l’engagement des partenaires français, soulignant leur apport financier conséquent et leur expertise reconnue en gestion durable des ressources hydriques.

« Ce partenariat n’est pas qu’une aide ponctuelle ; c’est un levier stratégique pour l’autonomie des collectivités locales », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’impliquer les chefferies traditionnelles afin de garantir une appropriation culturelle et durable des ouvrages.

Du côté de la délégation de Kozah 1, les représentants ont exprimé leur reconnaissance, considérant par ailleurs cette coopération comme une impulsion décisive pour l’agriculture vivrière et l’amélioration de l’hygiène scolaire.

 

Une expertise française au service du développement local

 

Il faut noter que le Pays de Gex Agglomération, situé dans le département de l’Ain en France, n’en est pas à sa première collaboration avec le Togo. Forte d’une solide expérience en ingénierie environnementale, cette collectivité a déjà contribué à plusieurs projets similaires en Afrique de l’Ouest, favorisant ainsi des transferts de compétences et des échanges techniques bilatéraux.

Les services togolais de l’hydraulique (HydrauliqueSF) assureront quant à eux l’intégration locale du projet, avec un volet formation dédié aux artisans communautaires. L’objectif affiché est ambitieux : atteindre une couverture en eau potable de 80 % dans les zones ciblées d’ici deux ans, tout cela en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

Coopération Togo–France : un projet hydraulique lancé à Lama pour améliorer l’accès à l’eau potable dans huit villages.

Vers un modèle togolais de résilience territoriale

 

Finalement, au-delà des réalisations concrètes, cette initiative traduit une volonté nationale de bâtir des territoires résilients grâce à des partenariats solidaires et pérennes.

« Main dans la main, nous érigeons un pays plus uni, où chaque goutte compte pour l’avenir », a martelé le ministre, dans un appel vibrant à un développement inclusif et durable.

À l’heure où les effets du changement climatique exacerbent les pénuries hydriques en Afrique subsaharienne, des initiatives comme celle-ci pourraient bien faire école, transformant ainsi des villages longtemps marginalisés en pôles d’autosuffisance. Le chantier de Lama n’est qu’une première étape : le Togo mise sur ces alliances stratégiques pour irriguer son essor durable.

Le Togo à Luanda : infrastructures et intégration régionale au cœur du sommet

À Luanda, le Président Faure Essozimna Gnassingbé participe au troisième Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, aux côtés de ses pairs et des partenaires internationaux. Organisé par l’Union Africaine et l’AUDA-NEPAD, ce rendez-vous stratégique vise à mobiliser des capitaux pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf et renforcer la connectivité continentale. Le Togo y défend sa vision d’un développement structurant, fondé sur des partenariats durables et une intégration régionale renforcée.

 

Luanda, 28 octobre 2025 –  En pleine effervescence panafricaine, le Président de la République togolaise, S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, a effectué ce mardi une visite officielle en Angola, à l’invitation de son homologue S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il prend ainsi  part au troisième Sommet de Luanda, consacré au financement des grands chantiers d’infrastructures sur le continent.

Organisé conjointement par la Commission de l’UA et l’Agence de Développement de l’Union Africaine (AUDA-NEPAD), ce sommet de haut niveau, prévu jusqu’au 31 octobre, réunit un large éventail de chefs d’État, d’investisseurs internationaux et d acteurs du développement autour d’un thème stratégique : « Capitaux, corridors, commerce », avec pour ambition de propulser la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et par consequent de favoriser une croissance inclusive.

Un sommet à l’heure des grandes transitions africaines

 

Ce rendez-vous intervient à un moment charnière pour le continent. Lancée en 2021, la ZLECAf ambitionne de redessiner les échanges intra-africains et de générer jusqu’à 450 milliards de dollars par an d’ici 2035. Toutefois, les défis logistiques et les insuffisances en matière d’infrastructures continuent de freiner son plein potentiel.

C’est pourquoi Les travaux du sommet s’articulent autour de solutions concrètes : mobilisation des partenariats public-privé (PPP), exploration de mécanismes de financement innovants, et alignement des projets structurants sur le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). Le Plan Directeur de l’UA pour une connectivité continentale — des ports interconnectés aux corridors transsahariens — figure également parmi les priorités.

Le Président Faure Gnassingbé est à Luanda pour le Sommet UA-AUDA sur les infrastructures africaines. Objectif : mobiliser des financements pour la ZLECAf et positionner le Togo comme hub régional. Le Président Faure Gnassingbé est à Luanda pour le Sommet UA-AUDA sur les infrastructures africaines. Objectif : mobiliser des financements pour la ZLECAf et positionner le Togo comme hub régional.

Le Togo, une vision alignée sur les enjeux régionaux à  Luanda 

 

Pour le Togo, cette tribune internationale constitue une opportunité stratégique. Lomé, qui aspire à consolider son rôle de plaque tournante ouest-africaine, voit en effet dans ces échanges un levier pour renforcer ses infrastructures logistiques et énergétiques.

« C’est une opportunité en or pour ancrer notre position stratégique dans l’échiquier régional », confie un conseiller présidentiel, évoquant des pistes concrètes de coopération en matière d’énergie et de transport.

Sur son compte officiel X, d’ailleurs, le chef de l’État togolais a exprimé son engagement :

« Je suis à Luanda du 28 au 31 octobre pour ce troisième Sommet sur le financement des infrastructures africaines, piloté par l’AUDA-NEPAD et la Commission de l’UA en tandem avec l’Angola. »

Il a également salué l’ambition panafricaine de mobiliser 100 milliards de dollars par an — soit 1 300 milliards cumulés d’ici 2040 — pour le Plan Directeur Continental des Systèmes Électriques, en vue de bâtir un marché unique de l’électricité et de renforcer la souveraineté énergétique du continent.

Un modèle togolais fondé sur le partenariat et la durabilité

 

Le Président Gnassingbé a aussi mis en avant le modèle togolais de PPP, qu’il qualifie d’« audacieux, juste et pérenne », capable de générer une prospérité inclusive.

« Avec nos pairs et les instances de l’UA, nous portons haut cette ambition : des infrastructures qui ne se contentent pas de connecter, mais qui libèrent les potentiels pour les générations d’aujourd’hui et de demain », a-t-il déclaré, dans un appel à l’unité d’action.

Au terme de ces trois jours de concertation, les observateurs attendent des résolutions tangibles : engagements financiers chiffrés, protocoles d’accélération des corridors prioritaires, et feuille de route consolidée pour intégrer la ZLECAf dans les dynamiques économiques nationales.

Dans un contexte où les besoins en infrastructures avoisinent les 170 milliards de dollars annuels, ce sommet pourrait marquer un tournant décisif. Pour le Togo et ses partenaires, il s’agit de transformer les ambitions en réalisations concrètes — des discours en infrastructures, au sens propre comme au figuré.

Ce mardi, sous le ciel lumineux de Luanda, résonne déjà l’écho d’un avenir interconnecté.

Togo : le ministre Tenou inspecte les coulisses de la 20ᵉ FIL

Le Ministre Délégué au Commerce, Kossi Tenou, a inspecté les installations du CETEF, soulignant l’ambition d’une 20ᵉ édition placée sous le signe des 40 ans, entre modernisation, attractivité régionale et mobilisation générale.

 

Lomé, le 28 octobre 2025 – À un mois du coup d’envoi, la Foire Internationale de Lomé entre en phase finale de préparation. Les projecteurs se braquent sur la grand-messe économique togolaise. En effet, le ministre Délégué au Commerce et au Contrôle de la Qualité, Kossi Tenou, a achevé hier une inspection rigoureuse au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), berceau historique de l’événement.

 

Derniers réglages pour une édition anniversaire

 

Cette immersion sur le terrain vise à affiner les derniers réglages pour la 20ᵉ édition de la Foire Internationale de Lomé (FIL), prévue du 28 novembre au 14 décembre, placée sous le signe des 40 ans. Un anniversaire que le gouvernement entend ériger en vitrine de maturité institutionnelle et d’attractivité renforcée.

Escorté d’une escouade d’experts, le ministre a entamé sa visite par un briefing avec les équipes du CETEF, puis s’est immergé dans les coulisses du site de Togo 2000. Objectif : s’assurer que les installations — des halls d’exposition aux zones logistiques — soient fin prêtes pour accueillir une armada d’entrepreneurs et de visiteurs dans un cadre irréprochable.

« Nous comptons sur des structures solides et une logistique fluide pour offrir un séjour inoubliable à tous », confie l’un des organisateurs, traduisant l’ambition d’un rendez-vous qui dépasse les frontières ouest-africaines.

 

Sécurité, logistique et normes sanitaires au cœur des priorités

 

Le parcours guidé a révélé un chantier en pleine effervescence : pavillons rénovés, systèmes techniques opérationnels, aires d’accueil optimisées. Satisfait des avancées, Kossi Tenou n’a pas dissimulé son optimisme :

« Cette édition commémorative incarne la fiabilité du CETEF et du Togo tout entier. Les chantiers avancent à bon rythme, sans anicroche visible. »

Il a toutefois mis un accent particulier sur les protocoles de sûreté, les normes sanitaires et les flux d’accès — des leviers essentiels pour gérer l’affluence dans un contexte post-pandémique encore vigilant.

Mobilisation des équipes et appel à l’excellence

 

La matinée s’est poursuivie par un échange direct avec les collaborateurs du centre. En plus de cela, le ministre en a profité pour galvaniser les équipes, les appelant à redoubler d’efforts dans les derniers ajustements.

« Votre engagement fait la différence ; ensemble, nous forgeons un événement qui rayonne », a-t-il lancé, dans un appel à la mobilisation générale.

 

Une plateforme numérique pour fluidifier l’expérience

Pour célébrer dignement ce quarantième printemps, le CETEF innove à tous les étages. Par ailleurs, la Star de la transformation numérique est la plateforme e-FIL — accessible sur www.e-fil.cetef.tg. Elle fluidifie les démarches pour les exposants et les visiteurs : inscriptions en ligne, badges virtuels, suivi des agendas en temps réel. À cet égard, ces outils high-tech visent à moderniser l’expérience, tout en favorisant un accès plus inclusif et écoresponsable.

Objectif affiché : dépasser les 704 000 visiteurs enregistrés l’an dernier, et faire ainsi de la FIL un véritable hub d’opportunités commerciales.

Une vitrine pour l’économie togolaise en mutation

En somme, cette 20ᵉ édition s’annonce comme un incubateur pour une économie togolaise en pleine diversification. Grâce aux focus sur l’agroalimentaire, le numérique et les énergies vertes, elle promet des partenariats stratégiques et des accords prometteurs. Le ministre Tenou l’a martelé :

« C’est l’occasion idéale pour le Togo de réaffirmer son rôle de pivot ouest-africain. »

Reste à transformer ces promesses en réalité, stand après stand, pour que cet anniversaire devienne une page d’or dans l’histoire des foires panafricaines. Les compteurs sont lancés : Lomé se prépare à briller.

 

Cameroun : Biya réélu, le pays s’enflamme

Au Cameroun , face à une réélection jugée illégitime, des milliers de jeunes descendent dans la rue pour réclamer transparence électorale, alternance politique et respect de la volonté populaire. Entre répression et colère, la contestation s’organise, portée par une jeunesse qui refuse de voir son avenir confisqué.

 

Yaoundé, 27 octobre 2025 – À peine la Cour constitutionnelle a-t-elle officialisé la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat que les rues du Cameroun se sont embrasées. Avec 53,66 % des suffrages exprimés, le président sortant — doyen mondial des chefs d’État en exercice — prolonge son règne entamé il y a 42 ans. Mais cette annonce, attendue comme un couperet, a déclenché une vague de colère : manifestations violemment réprimées sur toute l’étendue du territoire camerounais et des accusations de fraude qui résonnent jusqu’aux chancelleries internationales.

Au Cameroun, la réélection contestée de Paul Biya pour un huitième mandat déclenche une vague de manifestations. Entre colère populaire, répression violente et appels à la grève, une jeunesse en quête d’alternance défie un pouvoir jugé hors d’âge.

Cameroun : une victoire contestée, une opposition en ébullition

 

L’annonce est tombée ce lundi matin, dans l’enceinte feutrée du Palais des Congrès de Yaoundé, contrastant avec la tension qui secoue le pays. Paul Biya, absent de la campagne pour raisons de santé, l’emporte devant Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et principal challenger, crédité de 35,19 % des voix. D’ailleurs, ce dernier dénonce une « mascarade électorale » et affirme détenir des preuves d’un décompte qui lui aurait donné 54,8 % des suffrages. Ses recours, déposés auprès de la Cour suprême, ont été rejetés en bloc, attisant davantage la colère populaire.

Sur les réseaux sociaux, les images affluent : gaz lacrymogènes dans les rues de Douala, affrontements à Garoua, barricades improvisées, pneus en feu. Le bilan provisoire fait état de quatre civils tués par balles, selon des sources hospitalières et des ONG locales. Des dizaines d’arrestations ont été recensées.

« Nous ne tolérerons pas ce hold-up sur la volonté populaire« , martèle un porte-parole de la coalition d’opposition. Maurice Kamto, leader du MRC, appelle à une « grève générale illimitée ».

Un scrutin sous tension, dans un pays fracturé

 

Cette élection, la septième sous l’ère Biya, s’est déroulée dans un climat délétère. La crise anglophone, toujours active depuis 2016, a empêché des millions d’électeurs de voter librement. Par ailleurs, l’opposition, fragmentée en 14 candidatures, a vu plusieurs figures pro-démocratie interdites de se présenter. Les observateurs internationaux ont relevé de nombreux dysfonctionnements : bureaux de vote fermés prématurément, listes électorales gonflées, participation officielle de 52 % jugée peu crédible.

Les manifestations, latentes depuis le 13 octobre, ont explosé après l’annonce de la victoire de Biya. À Douala, des jeunes ont brandi des pancartes « Biya dehors ! » et « Démocratie ou rien », avant d’être dispersés par des canons à eau et des grenades assourdissantes. Sur X (ex-Twitter), des vidéos amateurs montrent aussi des charges policières brutales.

« À 92 ans, il ne peut plus gouverner ; c’est un régime fantôme qui nous étouffe« , témoigne une manifestante jointe par téléphone, la voix tremblante.

Réactions internationales et inquiétudes régionales

 

La communauté internationale réagit avec prudence. L’Union africaine salue « le bon déroulement global » tout en appelant au dialogue. L’Union européenne et les États-Unis dénoncent des « irrégularités substantielles » et exigent une enquête indépendante. Paris, allié historique de Yaoundé, se contente d’un communiqué laconique : « La France respecte le choix du peuple camerounais. »

Mais sur le terrain, les tensions pourraient s’étendre. La crise anglophone, déjà responsable de plus de 6 000 morts, menace de s’embraser si les troubles gagnent également les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le régime, lui, durcit le ton : censure des médias, ralentissement d’internet dans les zones sensibles, et discours officiel minimisant les violences.

 

Cameroun : un pays à bout de souffle

 

Ce bras de fer post-électoral dépasse la simple querelle de chiffres. Il cristallise des décennies de frustrations : pauvreté persistante, corruption endémique, et un président perçu comme un vestige de la guerre froide. Biya, au pouvoir depuis 1982, incarne une longévité politique hors norme, mais interroge la vitalité d’une nation de 28 millions d’habitants.

Alors que les fumées se dissipent à Douala, une question demeure : cette étincelle allumera-t-elle un incendie généralisé, ou le Cameroun retombera-t-il dans un silence résigné ? Les prochains jours diront si le « Lion indomptable » peut encore rugir face à une jeunesse qui refuse la cage. Pour l’heure, le pays retient son souffle — entre espoir de changement et spectre de la répression.

 

Cameroun : À 92 ans, Paul Biya réélu « pour l’éternité »

À 92 ans, Paul Biya décroche un huitième mandat dans un scrutin contesté, validé sans surprise par une Cour constitutionnelle fidèle au pouvoir. Une réélection qui illustre les dérives institutionnelles d’une démocratie verrouillée.

Yaoundé, 27 octobre 2025 – En Afrique francophone, la démocratie semble avoir adopté le principe des prolongations illimitées. Les présidents y défient les urnes, les calendriers… et parfois même la biologie. Dernier épisode en date : la Cour constitutionnelle camerounaise a validé, sans surprise, la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat. À 92 ans, le « pharaon d’Étoudi » ne détonne plus : il incarne une forme de résilience institutionnalisée, où l’État prend des allures d’hospice géré par un conseil d’administration éternel.

 

Paul Biya : une victoire sans suspense

 

Le scénario est désormais bien rodé. Le 12 octobre, Paul Biya récolte 53,66 % des suffrages. Face à lui, une opposition fragmentée, menée par l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, qui obtient 35,19 % — un score qui, dans un autre contexte, aurait pu ressembler à une percée. Mais ici, il tient lieu de lot de consolation. La Cour constitutionnelle, fidèle à sa réputation, balaie d’un revers de main les recours pour fraude, les pétitions sur l’inéligibilité liée à l’âge, et les soupçons d’irrégularités qui ont enflammé Douala et Garoua. Résultat : Biya, inchangé, inaltérable, réinvesti. La science politique camerounaise, une fois encore, défie les lois de la gravité démocratique.

 

Élections au Cameroun : une mécanique électorale sans surprise

 

Derrière l’ironie, une mécanique bien huilée. Les élections de 2025 ne sont qu’un remake des précédentes : bureaux de vote fantômes, bulletins préremplis, opposants tolérés pour la forme, puis relégués au rang de figurants. Maurice Kamto, Cabral Libii… les noms changent, le scénario reste. À la baguette, Clément Atangana, président de la Cour constitutionnelle, dont la proximité avec le pouvoir n’est plus un secret. Arbitre ? Non. Chef d’orchestre d’une symphonie où toute dissonance est soigneusement étouffée.

 

Paul Biya : Quand la longévité politique défie la démocratie

 

À 92 ans, Paul Biya pourrait prétendre au panthéon de la longévité politique, aux côtés de Fidel Castro ou de la reine Elizabeth. Mais là où d’autres démocraties fixent des limites, le Cameroun les efface. Une requête pour inéligibilité liée à l’âge ? Rejetée en août, comme un importun au bal des anciens. Le président gouverne désormais par inertie, dans un pays miné par une crise anglophone persistante, une économie en panne et une jeunesse en quête d’exil. La Constitution, devenue parchemin malléable, cède à toutes les torsions. La démocratie, elle, flirte avec le vaudeville.

 

Un syndrome francophone bien rodé

 

Le Cameroun n’est pas une exception, mais un maillon d’un système plus vaste. La Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara, le Congo-Brazzaville de Denis Sassou-Nguesso, le Togo de Faure Gnassingbé… Partout, les cours constitutionnelles ne jugent pas : elles entérinent. La fraude électorale n’est plus un scandale, mais un rituel. Une chorégraphie bien huilée où les urnes servent de décor à des successions dynastiques.

 

Une crédibilité en lambeaux

 

Cette répétition du même schéma mine la crédibilité du continent sur la scène internationale. L’Occident, prompt à prêcher les « valeurs démocratiques », détourne le regard tant que les contrats miniers tiennent et les bases militaires restent ouvertes. Résultat : l’Afrique se caricature elle-même, continent de promesses étouffées par des élites qui confondent État et patrimoine personnel. La validation de Biya n’est pas qu’un fait divers politique : c’est un message adressé à toute une génération de réformateurs. « Patience, votre tour viendra… en 2060, peut-être. »

 

Paul Biya : la normalisation de l’absurde

 

La Cour camerounaise n’a pas déclaré Biya « non aberrant » : elle a simplement confirmé que, dans certaines républiques, l’aberration est devenue la norme. Tant que les institutions judiciaires danseront au rythme des présidents à vie, l’Afrique francophone continuera d’offrir au monde des sketches dignes d’un Monty Python tropical. Reste à savoir si une nouvelle génération, lassée du spectacle, saura enfin réécrire le scénario. Sinon, rendez-vous en 2030. Ou en l’an 3000. Le monde, lui, retient son souffle… d’ennui.

 

Le Togo lance sa campagne soja 2025-2026

Face aux défis du marché mondial, le Togo mise sur la structuration de sa filière soja pour stimuler la compétitivité agricole. La campagne 2025-2026 s’ouvre avec des mécanismes de régulation, un prix plancher négocié et des objectifs de production ambitieux, dans une logique de sécurisation des revenus et d’attractivité des investissements.

 

Lomé, 27 octobre 2025 – Le gouvernement togolais, en concertation avec les principaux acteurs de la filière soja, a officiellement lancé la saison de commercialisation 2025-2026. Ce démarrage marque une étape stratégique pour un secteur vital de l’économie nationale, qui fait également vivre des milliers d’agriculteurs, d’industriels et de négociants répartis sur l’ensemble du territoire.

 

Des conventions inédites pour structurer la filière soja

 

Lors d’une cérémonie tenue dans la capitale, les représentants des chaînes de production, de transformation et d’exportation ont signé des conventions inédites, destinées à structurer la campagne à venir. Ces engagements contractuels visent ainsi  à renforcer la fluidité des échanges et à offrir une meilleure prévisibilité aux opérateurs du secteur.

 

Un prix plancher pour stabiliser le marché

 

Parmi les mesures phares figure l’instauration d’un tarif d’acquisition unifié pour le soja brut, fixé à 220 francs CFA le kilogramme. Ce prix plancher, fruit d’une négociation collective, entend prémunir les producteurs locaux contre les soubresauts du marché mondial. Par ailleurs, l’objectif de mise sur le marché est ambitieux : 200 000 tonnes, un volume qui témoigne de la confiance placée dans les capacités productives nationales.

 

Traçabilité et contrôle : des garde-fous pour l’équité

 

Pour garantir une équité renforcée, des outils de suivi rigoureux ont été déployés. En effet , protocoles de traçabilité, mécanismes de contrôle : tout est mis en œuvre pour préserver les marges des acteurs et améliorer la gouvernance de la filière. « Ces garde-fous sont essentiels pour bâtir une agriculture résiliente et inclusive », a souligné un responsable du ministère de l’Agriculture, présent à l’événement.

 

Une stratégie offensive malgré la conjoncture

 

Malgré une conjoncture internationale morose, les autorités togolaises maintiennent une posture offensive. La stratégie repose sur la consolidation des échanges domestiques, l’attraction de capitaux nouveaux et une montée en puissance progressive des rendements. À moyen terme, l’ambition est également manifeste : tripler la production pour atteindre 500 000 tonnes par an, érigeant le soja en moteur de l’économie rurale.

 

Le soja togolais à la conquête de nouveaux marchés

Ce lancement dépasse le cadre administratif : il incarne la volonté du Togo de positionner son agriculture sur l’échiquier mondial. Face à une demande croissante pour des produits durables et traçables, le soja togolais pourrait bien conquérir de nouveaux marchés à l’export, tout en renforçant son ancrage dans le tissu socio-économique national.

Reste à voir si ces engagements tiendront face aux aléas climatiques et aux incertitudes commerciales. Pour l’heure, les plaines de la savane togolaise bruissent déjà d’une énergie nouvelle, portée par l’espoir d’une campagne fructueuse.

 

Togo : Yawa Djigbodi Tsègan prend les rênes de l’OTR

Lomé, 24 octobre 2025 – Une nouvelle page s’ouvre à l’Office Togolais des Recettes (OTR), institution clé dans la mobilisation des ressources fiscales du pays. En effet, ce vendredi, lors d’une cérémonie officielle au siège de l’OTR, Yawa Djigbodi Tsègan a été investie au poste de Commissaire générale, succédant à Philippe Kokou Tchodiè, appelé à d’autres fonctions au sein de l’administration. Une transition orchestrée dans un climat de continuité et d’optimisme.

Une passation placée sous le sceau de la réforme

La cérémonie, présidée par le ministre des Finances et du Budget, Georges Essowè Barcola, a réuni le président du Conseil d’administration de l’OTR et une délégation de hauts responsables. Dans son allocution, le ministre a salué une nomination stratégique :
« Cette désignation s’inscrit dans une vision claire : renforcer l’efficacité et la transparence pour un Togo en marche », a-t-il déclaré, soulignant ainsi la volonté du gouvernement de rapprocher l’administration fiscale des citoyens.

Par ailleurs, des discours inspirants, un bilan des réformes récentes et un appel à l’unité face aux défis budgétaires ont rythmé la journée. Les participants ont salué le mandat de Philippe Tchodiè, qui a marqué l’institution par la digitalisation des procédures fiscales et l’élargissement de l’assiette contributive.

Yawa Djigbodi Tsègan : une experte aguerrie pour piloter l’OTR

 

Fiscaliste de renom et figure politique d’envergure – ancienne présidente de l’Assemblée nationale –, Yawa Djigbodi Tsègan arrive avec une solide expérience en gouvernance et en stratégie budgétaire. Son parcours, jalonné de réformes législatives et d’initiatives en matière de recettes publiques, la positionne idéalement pour impulser une nouvelle dynamique à l’OTR.

« Mon engagement portera sur l’excellence du service aux usagers et sur une mobilisation accrue des ressources au profit du développement inclusif », a-t-elle affirmé, promettant une administration fiscale plus innovante, plus humaine et plus accessible.

Dans un contexte où le Togo mise sur des investissements massifs dans les infrastructures et l’agriculture, cette nomination apparaît comme un levier stratégique. L’OTR, en charge de la collecte des impôts et taxes, est aussi appelée à jouer un rôle central dans le financement du Plan National de Développement.

À Lomé, Yawa Djigbodi Tsègan succède à Philippe Tchodiè à la tête de l’OTR. Une nomination stratégique pour renforcer la performance fiscale et accompagner les ambitions économiques du Togo. À Lomé, Yawa Djigbodi Tsègan succède à Philippe Tchodiè à la tête de l’OTR. Une nomination stratégique pour renforcer la performance fiscale et accompagner les ambitions économiques du Togo.

Une fiscalité en mutation

 

Ce changement à la tête de l’OTR dépasse le cadre administratif : il incarne aussi l’ambition d’un État en quête de performance et d’équité fiscale dans un monde post-pandémie. Face aux enjeux de digitalisation, de lutte contre l’évasion fiscale et de simplification des démarches, Mme Tsègan pourrait catalyser une nouvelle vague de réformes.

En somme, l’enjeu est double : accroître les recettes tout en allégeant les contraintes pour les usagers. Pour l’heure, l’OTR entame un nouveau chapitre, avec à sa tête une dirigeante aguerrie, prête à conduire l’institution vers des horizons plus prospères.

À Lomé, nous, contribuables, attendons les premiers signaux de cette transition.