Le Togo et l’AFROPAC unissent leurs forces pour la transparence

Lomé, Épicentre de la Gouvernance Africaine : Kodjo Adedze et l’AFROPAC unis pour la transparence

Le 14 mai dernier, les couloirs de l’Assemblée nationale togolaise à Lomé ont vibré d’une rencontre aussi symbolique que stratégique. En marge de la première Conférence de l’Union Africaine sur la Dette, tenue du 12 au 14 mai sous le haut patronage du président Faure Gnassingbé, Kodjo Sévon-Tépé Adedze, président de l’Assemblée nationale, a accueilli une délégation de l’Organisation Africaine des Comités des Comptes Publics (AFROPAC). Conduite par sa vice-présidente, l’honorable députée ghanéenne Abena Osei-Asare, cette délégation a célébré l’engagement du Togo dans la promotion d’une gestion transparente des finances publiques. Dans un continent aux prises avec une dette colossale de 1,86 trillion de dollars, cette audience, empreinte de courtoisie et d’ambition, a réaffirmé le rôle clé du Togo dans la gouvernance régionale.

En marge de la Conférence sur la Dette de l'UA, l'Assemblée togolaise et l'AFROPAC scellent leur engagement pour renforcer la transparence Contrôle des comptes publics : au cœur des enjeux critiques pour l’Afrique

En effet, l’audience, qui s’est déroulée dans la salle des commissions de l’Assemblée nationale, a été un moment de dialogue fructueux. Abena Osei-Asare, figure respectée du Parlement ghanéen et fervente défenseure de la responsabilité budgétaire, elle a notamment présenté les missions de l’AFROPAC : renforcer les comités des comptes publics à travers l’Afrique pour garantir un contrôle démocratique rigoureux. Créée en 2014, l’organisation regroupe des commissions des finances de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et de l’Afrique australe, représentant 25 pays. Dans ce cadre, elle forme des parlementaires, harmonise les pratiques de contrôle et promeut la transparence, un enjeu crucial alors que 22 nations africaines sont en surendettement ou à haut risque, selon la CEA.

Le Togo, modèle de gouvernance : l’engagement salué par l’AFROPAC

C’est dans ce contexte que la délégation a exprimé sa gratitude pour l’engagement du Togo, qui, sous l’égide de Kodjo Adedze, a renforcé ses mécanismes de contrôle parlementaire. À la tête de cette institution, élu président de l’Assemblée le 14 juin 2024 avec 106 voix sur 113, Adedze, ancien ministre du Commerce et de l’Urbanisme, incarne une gouvernance moderne. Confirmant cette orientation, il a d’ailleurs salué le rôle de l’AFROPAC dans un post sur X publié à 16 h 01 le 14 mai, réaffirmant l’attachement du Togo à la coopération régionale. « Le Togo est résolu à promouvoir la transparence et à soutenir l’intégration parlementaire », a-t-il déclaré.

En marge de la Conférence sur la Dette de l'UA, l'Assemblée togolaise et l'AFROPAC scellent leur engagement pour renforcer la transparence La transparence togolaise : un fer de lance dans le contexte de la dette africaine

Plus globalement, cette rencontre s’inscrit dans un contexte dans lequel Lomé s’affirme comme un hub diplomatique et économique. En effet, la Conférence sur la Dette, qui a réuni plus de 500 délégués, dont des Chefs d’État, des Ministres des Finances et des Experts de la Banque mondiale et du FMI, a abouti à l’adoption de la Déclaration de Lomé le 14 mai à 17 h 00. Ce texte majeur, salué par Claver Gatete comme une « position africaine unifiée », appelle à réformer l’architecture financière mondiale pour alléger le fardeau de la dette et financer le développement durable. Concernant le Togo, précisément, dans ce tableau continental, avec une dette publique de 70 % du PIB en 2024, selon la BAD, Grâce à quoi, il se distingue par une gestion prudente, renforcée par des outils comme le Guichet Unique du Commerce Extérieur et des audits réguliers par la Cour des Comptes.

Vers une coopération renforcée : L’AFROPAC plaide pour l’adhésion du Togo

Fort de ces exemples, l’AFROPAC, en s’appuyant sur des pays comme le Togo, cherche à institutionnaliser ces pratiques. Elle a notamment plaidé, par la voix d’Osei-Asare, pour l’adhésion formelle de l’Assemblée togolaise à l’organisation, une démarche qui renforcerait son influence dans la sous-région. Par exemple, en 2024, l’AFROPAC a formé 120 parlementaires ouest-africains à Accra sur l’analyse budgétaire, un programme que le Togo pourrait accueillir en 2026, selon des sources proches du Parlement. En bref, cette coopération s’aligne avec la « Feuille de Route Togo 2025 », qui priorise la gouvernance transparente et l’intégration régionale.

Un dialogue fraternel pour un contrôle parlementaire rigoureux

Sur un plan plus humain, l’audience qui s’est conclue a été marquée par une atmosphère de fraternité. Abena Osei-Asare a loué le leadership du Togo, citant son rôle dans la CEDEAO et son accueil de la conférence. De son côté, Adedze, fort de son expérience à la tête de l’Office Togolais des Recettes (2017-2020), a partagé sa vision d’un contrôle parlementaire « rigoureux, mais constructif », capable de transformer la dette en levier de développement. Il a notamment affirmé : « La transparence est notre boussole pour une Afrique souveraine », selon un communiqué officiel .

Échanges fructueux à la Cour des comptes

Dans la continuité de cette approche, la délégation, qui comprenait des représentants du Nigeria et de l’Afrique du Sud, a également visité le siège de la Cour des Comptes à 15 h 00, renforçant les échanges sur les bonnes pratiques. Ensemble, ces interactions, documentées notamment par l’Assemblée Nationale Togolaise à 15 h 58, témoignent d’une volonté commune de bâtir une gouvernance africaine résiliente.

Lomé, phare de la gouvernance : une promesse d’avenir pour l’Afrique

En somme, Lomé n’est pas seulement l’hôte d’une conférence historique ; elle est un phare de la coopération africaine. Elle incarne, en particulier, la rencontre entre Kodjo Adedze et l’AFROPAC, sous le regard attentif de la communauté internationale, un Togo déterminé à jouer un rôle moteur dans la gouvernance continentale. Ainsi, alors que la Déclaration de Lomé trace la voie d’une Afrique libérée des chaînes de la dette, l’engagement d’Adedze et d’Osei-Asare pour la transparence pose les fondations d’un futur prospère. Et ce n’est qu’un début : dans les rues animées de la capitale togolaise, un vent d’optimisme souffle : celui d’une nation et d’un continent, prêts à écrire leur destin avec audace et unité.

Le port de Lomé : le cœur battant du Togo pour conquérir la ZLECAf

Lomé, carrefour de l’avenir : Claver Gatete au port pour propulser le Togo dans la ZLECAf

Le 13 mai dernier, le Port Autonome de Lomé, joyau maritime de l’Afrique de l’Ouest, a vibré d’une énergie nouvelle. En marge de la première Conférence sur la Dette de l’Union Africaine, tenue du 12 au 14 mai à Lomé, Claver Gatete, Secrétaire exécutif de la Commission Économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA), a foulé les quais de ce hub logistique, accompagné d’une délégation de haut rang. Cette visite, loin d’être anodine, a incarné une ambition audacieuse : positionner le Togo comme un pilier de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) à travers des investissements stratégiques, la digitalisation et des partenariats novateurs. Dans un contexte où l’Afrique redéfinit ses priorités économiques, ce moment marque un pas décisif vers un Togo moteur de l’intégration régionale.

visite du Secrétaire exécutif de la CEA au Port de Lomé confirme l'ambition du Togo de devenir un hub stratégique à la réussite de la ZLECAfImmersion au cœur d’un géant maritime : la visite inspirante de la CEA

En effet, sous un soleil éclatant, Claver Gatete, figure respectée pour son rôle d’ancien ministre des Finances au Rwanda et son expertise en développement, a exploré les installations du Port de Lomé, l’un des plus dynamiques de la CEDEAO. Ce dynamisme s’explique notamment par le fait qu’il est géré par Lomé Container Terminal (LCT), une joint-venture entre MSC et le groupe Bolloré.

Le port a traité 1,7 million de conteneurs en 2024, selon les données de l’Autorité Portuaire. Avec ses 18 mètres de tirant d’eau, il accueille des méga-navires, faisant de Lomé un hub de transbordement incontournable pour les marchandises destinées à l’Afrique de l’Ouest et au Sahel. Sur place, la visite, qui a débuté à 14 h 30 dans la zone du terminal conteneurisé, a permis à Gatete d’apprécier les infrastructures modernes et les systèmes automatisés, fruits d’un investissement de 350 millions d’euros par LCT depuis 2012.

Digitalisation, énergie verte : les chantiers prioritaires pour booster la ZLECAf

Au-delà de la visite des installations, les discussions, menées avec les autorités portuaires et des représentants du ministère togolais de l’Économie Maritime, ont porté sur des axes stratégiques : renforcement des capacités logistiques, digitalisation des opérations, attraction d’investissements privés, partenariats régionaux et internationaux, et transition vers l’énergie verte.

« Le Port de Lomé est un moteur essentiel de la transformation économique du Togo », a déclaré Gatete, saluant son rôle dans la mise en œuvre de la ZLECAf, qui vise à créer un marché unique de 1,5 milliard de consommateurs. Cette vision a été relayée par un post de la CEA sur X, publié à 18 h 44 le 14 mai, qui a résumé l’enthousiasme de l’événement : « Le transport maritime est crucial pour la ZLECAf, et le Togo confirme sa volonté d’être une plateforme logistique régionale. »

visite du Secrétaire exécutif de la CEA au Port de Lomé confirme l'ambition du Togo de devenir un hub stratégique à la réussite de la ZLECAfPourquoi le Port de Lomé est la clé de voûte de la ZLECAf

En effet, la ZLECAf, entrée en vigueur en 2021, représente une opportunité historique pour l’Afrique, avec un potentiel de croissance du PIB continental de 7 % d’ici à 2035, selon la Banque mondiale. Le Togo, grâce à sa position géographique et à son port, est idéalement placé pour devenir un corridor commercial majeur.

Pour illustrer ce rôle, en 2024, le pays a exporté 12 milliards de dollars de marchandises via Lomé, principalement vers le Burkina Faso, le Mali et le Niger, selon le ministère du Commerce. Par ailleurs, la digitalisation, un des axes phares évoqués lors de la visite, est déjà en marche : le Guichet Unique du Commerce Extérieur, lancé en 2018, a réduit les délais de dédouanement de 48 à 12 heures, un modèle que Gatete a cité comme « une référence pour l’Afrique ».

De plus, l’énergie verte, autre priorité, répond à l’urgence climatique. Le port, qui consomme 25 MW par an, explore des solutions solaires et éoliennes, avec un projet pilote soutenu par la Banque Africaine de Développement (BAD) pour installer 10 MW de panneaux solaires d’ici à 2026.

Ces initiatives s’alignent avec les recommandations de Gatete, qui, lors de la Conférence sur la Dette, a plaidé pour des instruments comme les obligations vertes et les swaps dette-climat, capables de financer des infrastructures durables tout en allégeant le fardeau de la dette africaine, estimée à 1,86 trillion de dollars en 2024.

Coopération renforcée pour l’intégration : projets concrets au service du continent

Au-delà de l’aspect stratégique, la visite de Gatete, qui s’est prolongée avec un tour du terminal frigorifique, a également été une occasion de renforcer les partenariats. La CEA s’est engagée à fournir une assistance technique pour optimiser les chaînes logistiques et harmoniser les normes douanières dans le cadre de la ZLECAf. En outre, des discussions avec des opérateurs privés, comme MSC, ont exploré des investissements dans l’automatisation et la formation, avec un projet de centre régional de formation portuaire à Lomé, financé par la BAD à hauteur de 15 millions d’euros. Ces efforts s’inscrivent dans la vision de la « Feuille de Route Togo 2025 », qui vise à faire du pays un hub logistique et industriel, avec la Plateforme Industrielle d’Adétikopé comme fer de lance.

visite du Secrétaire exécutif de la CEA au Port de Lomé confirme l'ambition du Togo de devenir un hub stratégique à la réussite de la ZLECAfLa Conférence sur la Dette de l’UA : un contexte crucial pour l’avenir du financement

Il est essentiel de noter que dans ce même laps de temps, le contexte de la Conférence sur la Dette de l’Union Africaine, où plus de 500 délégués, dont le président Faure Gnassingbé et le président ghanéen John Mahama, ont adopté la Déclaration de Lomé le 14 mai, a amplifié l’importance de cette visite. Ce texte capital, salué comme une « position africaine unifiée » par Gatete, appelle à réformer l’architecture financière mondiale et à promouvoir des financements innovants, des priorités qui trouvent un écho dans les ambitions portuaires du Togo.

Un horizon prometteur : le port de Lomé, symbole d’une Afrique connectée

En guise de conclusion, en quittant le Port de Lomé, Claver Gatete a laissé derrière lui un message d’optimisme. « Le Togo montre la voie d’une intégration économique africaine dynamique », a-t-il écrit. En somme, cette visite, plus qu’une étape protocolaire, est un jalon dans la transformation du Togo en pivot régional. Alors que les navires continuent d’accoster et que les grues s’animent sous le ciel de Lomé, le port incarne un rêve collectif : celui d’une Afrique connectée, prospère et souveraine. Ainsi, avec la ZLECAf comme boussole et des partenariats comme carburant, le Togo s’élance, prêt à écrire une nouvelle page de l’histoire continentale.

Lomé, épicentre de la diplomatie économique africaine : le Togo tisse sa toile mondiale

Togo : une diplomatie économique en ébullition, Faure Gnassingbé au cœur des partenariats stratégiques

Lomé, 15 mai 2025 — En ce mois de mai 2025, Lomé s’impose comme une véritable plaque tournante de la diplomatie économique africaine. Dans ce contexte, sous l’impulsion du président Faure Essozimna Gnassingbé, le Togo multiplie les rencontres de haut niveau, tissant des alliances prometteuses avec des partenaires continentaux et internationaux. Comme l’a souligné avec ferveur le Dr Abdul-Fahd Fofana, Ministre délégué chargé du Développement à la Base, de l’Inclusion Financière et de l’Emploi des Jeunes, dans un post vibrant sur X : « Ce mois est définitivement placé sous le signe des partenariats et de la diplomatie économique. » C’est ainsi qu’à travers une série d’audiences stratégiques, le chef de l’État positionne le Togo comme un acteur incontournable, prêt à transformer ses ambitions en réalités concrètes grâce à l’investissement, au partage d’expertise et à l’innovation technologique. Dans un continent en quête de dynamisme, cette effervescence diplomatique est une ode à l’avenir.

En mai 2025, Lomé s'affirme comme l'épicentre de la diplomatie économique africaine, avec le Président Gnassingbé menant des rencontres Au cœur des partenariats stratégiques : les rencontres décisives de Lomé

Concrètement, depuis le début de mai, le palais présidentiel de Lomé est le théâtre d’un ballet diplomatique d’une rare intensité. Le 8 mai, Faure Gnassingbé s’est entretenu avec Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, pour discuter de projets d’infrastructure et d’inclusion financière. Cet entretien a permis de renforcer un partenariat qui a déjà injecté 350 millions de dollars dans l’économie togolaise depuis 2020. Ensuite, le 13 mai, c’était au tour de Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission Économique pour l’Afrique (CEA), de saluer l’engagement du Togo à devenir un leader continental en matière d’innovation et de gouvernance numérique, promettant un appui technique pour la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Collectivement, ces échanges, auxquels s’ajoutent des discussions avec des délégations de l’Union Africaine et de partenaires bilatéraux, témoignent d’une stratégie audacieuse, orchestrée par Gnassingbé pour attirer les regards du monde.

Dr Fofana, le visage jeune et ambitieux de la diplomatie économique

En écho à cette stratégie, le Dr Fofana, figure montante du gouvernement togolais à seulement 35 ans, incarne cette vision. Dans son post du 14 mai, il a célébré une diplomatie économique « bien conçue et mise en œuvre », essentielle pour catalyser l’investissement et le transfert de technologies. À ce titre, ce docteur en économie internationale, formé à l’Université de Lomé et passé par l’OCDE, voit dans ces partenariats une opportunité de transformation structurelle, notamment pour les jeunes, qui représentent 60 % de la population togolaise. Dans cette optique, son ministère, créé dans le cadre du remaniement d’août 2024, vise aussi à amplifier l’inclusion financière et l’emploi, des priorités alignées avec la feuille de route « Vision Togo 2025 ».

Réformes et diplomatie : les clés de l’attractivité économique togolaise

Dans ce cadre plus large, le Togo, sous la présidence de Gnassingbé, excelle dans l’art de la diplomatie économique. Classé 15ᵉ mondial et 1ᵉʳ africain pour la création d’entreprises dans le Doing Business 2020, le pays a poursuivi ses réformes, simplifiant les procédures douanières et digitalisant les services publics. En illustration de ces réformes, la Plateforme Industrielle d’Adétikopé, un hub logistique et agro-industriel lancé en 2021, attire des investisseurs européens et asiatiques, avec un chiffre d’affaires de 45 milliards de FCFA en 2024, selon le ministère de l’Économie.

De même, le port de Lomé, qui a traité 1,7 million de conteneurs l’an dernier, renforce la position du Togo comme porte d’entrée maritime de l’Afrique de l’Ouest. Ces atouts, combinés à une politique extérieure proactive, ont valu à Gnassingbé une reconnaissance continentale. En 2025, l’Union Africaine l’a désigné médiateur pour résoudre le conflit en République Démocratique du Congo, succédant au président angolais João Lourenço. Outre ce rôle, qui s’ajoute à son influence au sein de la CEDEAO, sa stature régionale est bien établie. Les partenariats bilatéraux, comme celui avec la Turquie, qui a investi 300 millions de dollars au Togo entre 2018 et 2024, ou avec la Serbie, via un mémorandum de coopération signé en 2019, diversifient également les alliances du pays.

La jeunesse togolaise, moteur de la transformation économique

Dans cette perspective, le Dr Fofana, avec son initiative Youth For Youth lancée en 2021, incarne l’espoir d’une jeunesse togolaise intégrée à cette dynamique. Parmi les initiatives phares, les programmes d’inclusion financière, comme la digitalisation des microcrédits via le Fonds National de Finance Inclusive (FNFI), ont profité à 1,2 million de Togolais, dont 65 % de femmes, en 2024. Ces efforts, soutenus par des partenaires comme la Banque mondiale, visent à réduire le chômage des jeunes, qui touche 28 % des 15-24 ans, selon l’Organisation Internationale du Travail. Car l’objectif principal est de transformer l’économie togolaise en incluant toutes ses forces vives. Et ce n’est pas tout : les discussions de Gnassingbé avec des institutions comme la CEA et la Banque Africaine de Développement, qui a honoré le président en 2019 pour son soutien à l’agriculture via le MIFA, promettent de nouvelles opportunités dans l’agro-industrie et le numérique.

Un Togo audacieux en marche vers un avenir prospère

En somme, le Togo s’affirme comme un laboratoire d’innovation et de coopération. Les rencontres orchestrées par Faure Gnassingbé, saluées par des figures comme Fofana, ne sont pas de simples poignées de main : elles sont les fondations d’une économie résiliente, ouverte sur le monde. Fort de ces acquis, alors que le président poursuit ses audiences, de l’Union Européenne aux partenaires asiatiques, Lomé se rêve en hub continental, où la jeunesse, portée par des technologies et des savoir-faire partagés, écrit une nouvelle page de l’histoire africaine. Ainsi, cette diplomatie économique, menée avec finesse, n’est pas qu’une stratégie : c’est une promesse d’un Togo audacieux, uni et prospère.

Cinéma : Lomé vibre au rythme du Festival du film Européen

Lomé s’enflamme pour le cinéma européen : le festival 2025, un écrin de  coopération, d’inspiration et une célébration de talents

Lomé, 14 mai 2025 – Lomé pulse au rythme d’une célébration culturelle d’exception. La 6ᵉ édition du Festival du Film Européen, qui a ouvert ses portes en début de mois, transforme la capitale togolaise en un carrefour vibrant du 7ᵉ art. En effet,  jusqu’au 24 mai, les salles de l’Institut Français du Togo et du Goethe-Institut accueillent cinéphiles, professionnels et curieux, tous réunis pour savourer une programmation éclectique mêlant chefs-d’œuvre européens et pépites afro-européennes. Par ailleurs,  au cœur de cet événement, le Syndicat des Cinéastes Africains Francophones (SCAF), représenté par l’énergique Michelle Dorkenou, a été chaleureusement célébré, incarnant l’esprit de collaboration qui fait la force de ce festival. Dans un Togo où le cinéma s’affirme comme un levier culturel et économique majeur, cette édition promet de laisser une empreinte durable.

Lomé accueille la 6ᵉ édition vibrante du Festival du Film Européen jusqu'au 24 mai, un événement majeur célébrant la coopération Lomé, carrefour du cinéma : L’esprit collaboratif du Festival Européen

Pourquoi ce festival est-il si important pour Lomé ? Depuis son lancement en 2019, le Festival du Film Européen s’est imposé comme un rendez-vous incontournable, attirant des spectateurs de tous horizons. Organisé par Togo Créatif, un programme de la Délégation de l’Union Européenne, l’événement met en lumière des films primés dans les prestigieux festivals de Cannes, Venise et Berlin, tout en valorisant les coproductions entre l’Afrique et l’Europe. En 2025, la programmation, riche d’une quinzaine de longs-métrages et de courts-métrages, explore des thèmes universels – migration, identité, résilience – avec une sensibilité qui résonne particulièrement au Togo, où le cinéma local gagne en maturité.

L’accueil réservé à Michelle Dorkenou, figure du SCAF, illustre d’ailleurs l’âme collaborative du festival. Le SCAF, créé pour promouvoir les cinéastes africains francophones, joue un rôle clé dans la professionnalisation du secteur en facilitant les échanges et les formations. Dorkenou, réalisatrice et productrice reconnue, a partagé son expertise lors d’un panel sur les coproductions, soulignant l’importance des partenariats pour financer et diffuser efficacement les films togolais. Sa présence, saluée sur les réseaux sociaux par le compte officiel du festival, a galvanisé les jeunes réalisateurs présents, nombreux à voir en elle une source d’inspiration.

Cinéma pour tous : une programmation éclatante et accessible

Cette 6ᵉ édition se distingue notamment par une programmation éclatante et accessible. Les projections, hébergées à l’auditorium de l’Institut Français et à la salle de conférence du Goethe-Institut, mêlent des drames intimistes, comme un film danois primé à la Berlinale 2024, à des comédies sociales issues de coproductions sénégalo-françaises. Un volet éducatif, plébiscité depuis 2023, complète l’offre en proposant des séances pour les enfants et les adolescents avec des films d’animation européens doublés en français, projetés dans des écoles de Lomé et de Tsévié. Ces initiatives, soutenues par l’UNICEF Togo, visent à éveiller les jeunes à la magie du cinéma tout en abordant des thématiques cruciales comme l’égalité des genres et l’environnement.

Cependant, le festival ne se contente pas des salles obscures. Des projections en plein air, organisées à l’Agora Senghor et au centre communautaire de Bè, rendent le cinéma accessible à tous, une démarche particulièrement saluée par les habitants. « Regarder un film sous les étoiles, c’est une expérience unique ! » confie Ama, une étudiante de 22 ans. Des ateliers de scénarisation et de montage, animés par des professionnels européens et togolais, complètent le programme, offrant aux aspirants cinéastes des outils précieux pour affiner leur art. Par ailleurs, le marché professionnel, un espace d’échanges entre producteurs, distributeurs et réalisateurs, a déjà donné naissance à des projets prometteurs, comme une série togolaise en cours de développement avec un studio belge.

Lomé accueille la 6ᵉ édition vibrante du Festival du Film Européen jusqu'au 24 mai, un événement majeur célébrant la coopération Un écosystème en ébullition : le festival, miroir des ambitions du Togo pour le 7ᵉ art

Le Festival du Film Européen ne se déroule pas en vase clos ; il s’inscrit pleinement dans un contexte culturel togolais en ébullition. En août 2024, la 8ᵉ édition du Festival International du Film du Togo (FIFTO) avait déjà transformé Lomé en capitale du cinéma africain, sous le thème de l’industrialisation et de la professionnalisation du secteur. Ce dynamisme, porté par le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNCIA), se prolonge avec le festival européen, qui renforce les ponts entre Lomé et les grands centres cinématographiques mondiaux. Par conséquent, le Togo, qui a investi 2,5 milliards de FCFA dans le secteur culturel en 2024, selon le ministère de la Culture, ambitionne de devenir un hub régional pour la production audiovisuelle, à l’image du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur du FIFTO 2024.

D’ailleurs , l’implication de figures comme Michelle Dorkenou reflète précisément cette montée en puissance du secteur. Le SCAF, qui regroupe des cinéastes de 15 pays francophones, a lancé en 2024 un fonds de soutien aux jeunes réalisateurs, financé en partie par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Ce fonds, dont le Togo bénéficie, pourrait permettre à des talents locaux de produire enfin des longs-métrages, un format encore rare dans un pays historiquement centré sur les courts-métrages.

Un horizon plein de promesses : le cinéma, levier d’unité et d’ambition

En somme, Lomé vibre d’une énergie contagieuse. Le Festival du Film Européen, qui se prolonge jusqu’au 24 mai, n’est pas seulement une célébration du cinéma ; c’est un espace de dialogue, d’apprentissage et de rêves partagés. La présence du SCAF, incarnée par Michelle Dorkenou, rappelle aussi que le Togo ne se contente pas de consommer des images : il aspire à en créer, à raconter ses propres histoires avec audace et authenticité. Alors que les projecteurs s’allument et que les écrans s’animent, Lomé s’affirme comme une ville dans laquelle le cinéma, loin d’être un luxe, devient un vecteur puissant d’unité et d’ambition. Que cette 6ᵉ édition soit le prélude d’une ère où les talents togolais brillent sur la scène mondiale.

Lomé : Turquie et UNFPA unies pour les femmes

Togo-Turquie-UNFPA : une alliance vibrante pour la santé et l’émancipation des femmes

Lomé, 14 mai 2025 — Lomé s’est illuminée d’un éclat d’espoir et de solidarité. Dans les salons de l’ambassade de Turquie, Muteber Kılıç, ambassadrice au Togo, a accueilli Elise Kakam, représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), pour une rencontre empreinte de chaleur et de détermination. Au cœur de leurs échanges : la santé sexuelle et reproductive, l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre. Ce dialogue, riche en ambitions, a scellé un engagement commun : unir les forces de la Turquie, du Togo et de l’UNFPA pour offrir aux femmes et aux filles togolaises un avenir dans lequel santé, dignité et épanouissement ne sont plus des rêves, mais des réalités tangibles. Dans un pays où les défis persistent, cette coopération s’annonce comme un catalyseur de progrès essentiel.

Au service des femmes togolaises : un dialogue pour l’action face aux défis cruciaux

Au cœur des échanges, une convergence de priorités s’est rapidement dessinée. L’audience entre Muteber Kılıç et Elise Kakam, a mis en lumière cette synergie. La Turquie, partenaire de longue date du Togo, s’est distinguée par son soutien à des projets de développement, notamment dans la santé et l’éducation. Depuis l’ouverture de son ambassade à Lomé en 2012, Ankara a financé des initiatives comme la construction de centres de santé communautaires et des programmes de formation pour les sages-femmes, souvent en partenariat avec des agences onusiennes. De son côté, l’UNFPA, actif au Togo depuis 1972, est un acteur clé dans la promotion de la santé reproductive et la lutte contre les violences basées sur le genre, avec des programmes qui ont touché plus de 150 000 femmes en 2024, selon son rapport annuel.

Au cours de cette rencontre, les deux femmes ont exploré des pistes concrètes pour amplifier leur impact. Ces pistes concernent notamment la santé sexuelle et reproductive, un pilier de l’action de l’UNFPA. Ce domaine reste crucial dans un pays où le taux de mortalité maternelle, bien qu’en baisse, s’élevait encore à 401 décès pour 100 000 naissances en 2020, selon l’OMS. L’autonomisation des femmes, à travers des formations professionnelles et des campagnes de sensibilisation, est une autre priorité essentielle, alors que seules 27 % des Togolaises occupent des emplois formels, d’après la Banque mondiale. La lutte contre les violences basées sur le genre, enfin, répond à une urgence criante : une étude de l’UNFPA de 2023 révélait que 22 % des femmes togolaises âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles.

À Lomé, l'ambassadrice de Turquie et la représentante de l'UNFPA ont scellé un partenariat renforcé pour faire progresser la santé sexuelle Partenariat renforcé : des ambitions tangibles pour un impact amplifié

Face à ces défis, l’importance d’une approche collaborative a été clairement soulignée lors de l’échange. Muteber Kılıç, connue pour son engagement en faveur des droits des femmes, a réaffirmé le soutien de la Turquie à des initiatives comme les cliniques mobiles déployées par l’UNFPA et l’OMS, qui, en mai 2025, ont permis à 1 510 femmes de bénéficier de dépistages du cancer du sein et du col de l’utérus à Katanga. Ces actions, soutenues par des partenaires comme l’Agence Turque de Coopération et de Coordination (TIKA), renforcent significativement l’accès aux soins dans les zones rurales, où 60 % de la population togolaise réside.

Elise Kakam, quant à elle, a plaidé pour une intensification des efforts dans la sensibilisation communautaire, notamment auprès des hommes et des leaders traditionnels, pour déconstruire les normes patriarcales persistantes. Le programme « Men Engage », inspiré par des initiatives de l’UNFPA en Asie centrale, pourrait trouver un écho favorable au Togo, où l’implication des hommes est essentielle pour réduire les mariages précoces, qui touchent encore 25 % des filles avant 15 ans, selon l’UNICEF. Dans cette perspective, la Turquie, forte de son expérience dans des projets comme le « Women Friendly Cities » avec l’UNFPA à Ankara, pourrait apporter un savoir-faire précieux en matière de coordination multisectorielle pour de telles initiatives au Togo.

Un contexte propice à l’action : réformes togolaises et dynamisme international

Cette coopération prometteuse s’inscrit dans un contexte propice à l’action. Sur le plan national, le Togo, sous la présidence de Faure Gnassingbé, a adopté en 2023 un Plan National de Développement (PND 2020-2025) qui met clairement l’accent sur l’inclusion des femmes et des jeunes. Ces réformes ont d’ailleurs déjà produit des résultats tangibles, comme la gratuité des consultations prénatales annoncée en 2024, qui a permis de réduire de 15 % les accouchements à domicile, selon le Ministère de la Santé. Parallèlement, la Turquie renforce sa présence en Afrique de l’Ouest, avec des investissements significatifs, totalisant 300 millions de dollars au Togo entre 2018 et 2024, notamment dans les infrastructures et la santé.

De son côté, l’UNFPA, avec un budget de 12 millions de dollars alloué au Togo pour 2021-2025, joue un rôle de catalyseur essentiel en soutenant des centres de santé, des campagnes contre les mutilations génitales féminines et des programmes d’éducation sexuelle. La rencontre de ce jour, saluée comme un « moment d’espoir pour les femmes togolaises », pourrait ainsi déboucher sur un projet pilote ambitieux combinant l’expertise turque en formation professionnelle et l’approche communautaire de l’UNFPA pour autonomiser efficacement les survivantes de violences basées sur le genre.

Une promesse d’avenir : L’alliance pour un Togo plus équitable

Finalement, cette rencontre se résume à une promesse d’avenir. En quittant l’ambassade, Elise Kakam portait un message clair : la santé et l’épanouissement des femmes sont des leviers de transformation fondamentaux pour le Togo tout entier. Quant à elle, Muteber Kılıç, avec son sourire résolu, a réitéré l’engagement d’Ankara à être un partenaire fiable dans cette démarche. Cette alliance, scellée dans la chaleur d’un échange sincère, n’est pas qu’une poignée de main diplomatique ; c’est un pacte pour les générations futures de femmes togolaises. Alors que le Togo s’élance vers un avenir plus équitable, cette coopération tripartite promet de faire des femmes et des filles les architectes d’un pays plus fort, plus uni et résolument tourné vers le progrès.

Top départ du BAC 1 technique à Lomé : 13 513 Togolais en route vers l’excellence et l’emploi

Togo : 13 513 candidats à l’assaut du BAC 1, un vent d’ambition souffle sur Lomé

Ce mardi 14 mai, Lomé s’est éveillée sous le signe de l’effervescence et de la détermination. Dans les salles d’examen des lycées techniques, 13 513 jeunes Togolais, armés de stylos et de rêves, se sont lancés dans les épreuves du Baccalauréat de première partie (BAC 1), un jalon décisif vers leur avenir professionnel. Par ailleurs, du 14 au 23 mai, ces candidats, répartis dans les filières F1, F2, F3, F4, E, G1, G2, G3 et TI, affrontent des épreuves qui scelleront leur passage vers le BAC 2. En ce jour inaugural, le Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Isaac Tchiakpe, a sillonné trois centres d’examen à Lomé, insufflant un élan de courage aux élèves et veillant à la fluidité d’une organisation irréprochable. Dans un Togo résolument tourné vers la modernité, cette session du BAC 1 incarne l’espoir d’une jeunesse prête à façonner l’avenir.

Mobilisation nationale : le Ministre Tchiakpe encourage les 13 513 candidats

Zoom sur cette mobilisation nationale pour l’excellence. Les 13 513 candidats, issus de lycées techniques à travers le pays, représentent la diversité et la vitalité de la formation professionnelle togolaise. Selon les données du ministère, Lomé concentre une part significative des 47 centres d’examen nationaux, avec des établissements comme le Lycée Technique d’Adidogomé et le Lycée de Tokoin parmi les plus emblématiques.

Concrètement, les filières techniques (F1 à F4 pour la construction, l’électricité ou la mécanique) côtoient les séries économiques (E) et tertiaires (G1 à G3 pour la gestion et le commerce), tandis que la filière TI (Technologies de l’Information) reflète l’essor du numérique dans l’éducation. Cette diversité illustre l’ambition du Togo de former des techniciens polyvalents, capables de répondre aux besoins d’un marché en pleine mutation.

C’est dans ce contexte de diversité et d’ambition que le ministre Tchiakpe, figure clé de la réforme éducative sous la présidence de Faure Gnassingbé, a marqué cette première journée par une visite symbolique. À l’aube, il s’est rendu dans trois centres névralgiques de Lomé, saluant l’engagement des surveillants, des correcteurs et des responsables administratifs. « Ces examens sont une vitrine de notre engagement pour une éducation crédible et équitable », a-t-il déclaré, son regard empreint de fierté. Sa présence, relayée avec enthousiasme par les media , a galvanisé les candidats, nombreux à voir dans ces encouragements un gage de soutien national.

Le lancement du BAC 1 technique à Lomé pour 13 513 candidats marque une étape clé de la modernisation de l'enseignement professionnel au TogoAu cœur des réformes : Le baccalauréat 1 technique, jalon d’un système éducatif modernisé

D’ailleurs, cette session du BAC 1 n’est pas un événement isolé ; elle s’inscrit pleinement dans un contexte de réformes ambitieuses. Elle est portée par la « Vision Togo 2025 ». Depuis 2018, le gouvernement a multiplié les initiatives pour aligner la formation professionnelle sur les exigences du marché. L’introduction des « écoles de projets » en 2024, combinant théorie et pratique, et la construction de 263 nouvelles salles de classe, financées à hauteur de 36 milliards de FCFA par la Banque mondiale et le Partenariat mondial pour l’éducation, témoignent de cet élan continu de modernisation. La digitalisation des inscriptions au BAC 1, effective depuis 2023, a également simplifié les démarches, avec 75 % des procédures administratives désormais en ligne, selon le ministère.

Le BAC 1, ou probatoire, joue un rôle crucial dans ce système en évolution. Prévu du 12 au 23 mai 2025, il précède le BEPC (10-12 juin) et le BAC 2 (17-21 juin), selon le calendrier officiel. Cette anticipation, adoptée depuis 2024, vise à donner plus de temps afin de permettre aux candidats de mieux se préparer à la terminale, tout en réduisant la pression logistique sur les centres d’examen. Avec un taux de réussite au BAC 1 de 68 % en 2024, contre 62 % en 2023, les autorités espèrent confirmer cette progression, portée par une meilleure préparation, notamment via le BAC blanc national organisé du 24 au 27 mars 2025.

Entre espoir et réalités : La voix des candidats et les défis du BAC 1 technique

Dans les salles d’examen, l’atmosphère mêle concentration et détermination. Ces jeunes Togolais sont portés par l’espoir. À Adidogomé, Afi, 17 ans, candidate en filière G2, confie son rêve de devenir comptable : « Ce BAC, c’est ma porte vers l’université et un avenir stable. » À Tokoin, Koffi, en F3, aspire à rejoindre l’industrie électrique, inspiré par les projets d’électrification rurale du gouvernement. Ces témoignages, partagés sur X par des médias comme Afreepress, reflètent l’optimisme d’une jeunesse togolaise portée par les réformes éducatives et les opportunités économiques. Le PIB, en croissance de 5,3 % en 2024 et projeté à 5,1 % en 2025, selon le FMI, offre ainsi un horizon prometteur pour ces futurs techniciens.

Pourtant, les défis persistent. Certains candidats, issus de zones rurales, déplorent un accès inégal aux ressources pédagogiques, tandis que des enseignants appellent à renforcer la formation des formateurs. Conscient de ces enjeux, le ministre Tchiakpe a réaffirmé l’engagement du gouvernement à investir dans l’équité éducative, notamment via des bourses et des équipements pour les lycées techniques.

Le lancement du BAC 1 technique à Lomé pour 13 513 candidats marque une étape clé de la modernisation de l'enseignement professionnel au TogoJalon vers la modernité : le BAC 1 technique, symbole d’une jeunesse qui façonne l’avenir

En cette journée capitale, Lomé pulse au rythme des aspirations de ses 13 513 candidats. Le ministre Tchiakpe, en quittant le dernier centre visité, a laissé un message vibrant : « Votre succès est celui du Togo tout entier. » Cette session du BAC 1, par son organisation rigoureuse et son ancrage dans une vision de progrès, incarne un Togo en marche, où l’éducation technique devient un levier de transformation. Alors que les épreuves se poursuivent jusqu’au 23 mai, les regards se tournent vers ces jeunes, architectes d’un avenir où le savoir-faire togolais rayonnera au-delà des frontières. Que leurs stylos tracent la voie d’un triomphe collectif.

Togo et CEA : un pacte scellé pour un avenir numérique et prospère

Togo : La CEA des Nations Unies renforce son partenariat avec Lomé pour faire du pays un leader numérique et commercial africain

Lomé,  14 mai 2025 – Lomé a été le théâtre d’une rencontre vibrante d’ambition et de promesses. C’est dans ce cadre prometteur qu’hier, Claver Gatete, Secrétaire exécutif de la Commission Économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA), a foulé le sol togolais pour s’entretenir avec le président Faure Essozimna Gnassingbé. Par ailleurs,  cet échange, loin d’être une simple formalité diplomatique, a réaffirmé un partenariat solide entre la CEA et le Togo, porté par une vision commune : faire du Togo un phare continental en matière d’innovation, de commerce et de gouvernance numérique. Dans un continent en quête de transformation, cette alliance scintille comme une Étoile polaire, guidant le Togo vers un avenir de prospérité inclusive.

Vision Togo 2025 : digitalisation et port de Lomé, les atouts qui séduisent la CEA

Pourquoi le Togo suscite-t-il un tel intérêt de la part de la CEA ? Lors de cette rencontre de haut niveau, Claver Gatete n’a pas caché son admiration pour l’élan transformateur du Togo. Sous la houlette du président Gnassingbé, le pays s’est engagé dans une ambitieuse feuille de route, la « Vision Togo 2025 », qui place la digitalisation, l’inclusion économique et la durabilité au cœur de ses priorités. Ainsi , avec des initiatives comme le développement de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé, qui attire des investisseurs dans l’agro-industrie et le textile, et le déploiement de la 5G à Lomé, le Togo se positionne comme un hub régional d’innovation. En témoigne la contribution du secteur numérique qui a contribué à 7 % du PIB togolais en 2024, une croissance fulgurante qui atteste de cet élan.

Un dynamisme que Claver Gatete a salué. Fort de son expertise en finance et développement, forgée au Rwanda comme ministre des Finances et gouverneur de la Banque Nationale, son regard éclaire ses interventions. « L’ambition du Togo est une source d’inspiration pour l’Afrique », a-t-il déclaré, soulignant également le rôle clé du pays dans l’Accord de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). En plus, le port de Lomé, l’un des plus performants d’Afrique de l’Ouest, avec un trafic de 1,7 million de conteneurs en 2024, incarne cette vocation commerciale, renforcée par des réformes douanières et des investissements dans la logistique. Ces atouts font du Togo un partenaire de choix pour la CEA.

Alliance pour la transformation : comment la CEA accompagne le Togo dans ses réformes clés.

Comment la CEA compte-t-elle accompagner cette ambition togolaise ? La CEA, bras armé des Nations Unies pour le développement économique africain, s’engage à accompagner le Togo dans cette métamorphose. En effet, lors des discussions, Gatete a réitéré l’engagement de l’organisation à soutenir les politiques nationales, en mettant l’accent sur trois piliers essentiels : la gouvernance numérique, l’industrialisation verte et la réforme fiscale. Des projets concrets émergent déjà de cette synergie. En décembre 2024, la CEA, en partenariat avec l’Organisation Islamique pour le Commerce et le Financement, a organisé un atelier à Lomé pour évaluer la readiness du Togo à tirer pleinement parti de la ZLECAf, renforçant ainsi sa compétitivité maritime et commerciale.

Par ailleurs, la rencontre avec le président Gnassingbé a également permis d’explorer des initiatives audacieuses en matière d’économie numérique. Le Togo, qui a lancé en 2023 un programme d’identification biométrique pour 3 millions de citoyens, aspire à devenir un modèle de gouvernance numérique sur le continent. C’est dans ce domaine que la CEA, forte de son expertise en politiques macroéconomiques, apportera aussi un appui technique pour harmoniser les cadres réglementaires et attirer les investissements technologiques, notamment dans l’intelligence artificielle et la cybersécurité.

Face aux défis continentaux : le Togo, modèle de résilience et d’ambition

Cette collaboration renforcée intervient dans un contexte continental exigeant. L’Afrique fait face à des défis colossaux, comme l’a rappelé Gatete lors de l’African Union Debt Conference à Lomé, le 12 mai 2025. Avec une dette publique africaine atteignant 1,86 trillion de dollars et plus de 20 pays en situation de détresse financière, le continent navigue en eaux troubles. Face à ce tableau sombre, le Togo fait figure d’exception grâce à une gestion prudente de sa dette (environ 70 % du PIB en 2024, selon la Banque Africaine de Développement). D’ailleurs, la CEA entend capitaliser sur cette résilience togolaise pour promouvoir des modèles de croissance inclusive à l’échelle du continent, en mobilisant le secteur privé et en dérisquant les investissements, comme Gatete l’a prôné lors de récents forums.

Lomé, nouvelle étoile africaine : une alliance qui promet prospérité et opportunités

L’entretien entre Gatete et Gnassingbé a suscité un vif engouement, relayé avec enthousiasme sur les réseaux sociaux. Les Togolais saluent ce « partenariat stratégique » qui positionne le Togo comme un « leader continental ». Cette rencontre n’est pas qu’un symbole ; elle est un catalyseur. En soutenant la modernisation des institutions togolaises, la CEA pave la voie à une économie plus robuste, où les jeunes, qui représentent 60 % de la population togolaise, trouveront des opportunités dans les secteurs de pointe.

En définitive, Lomé brille d’un éclat particulier. Le Togo, porté par la vision de son président et l’expertise de la CEA, s’élance vers un horizon dans lequel l’innovation, le commerce et la gouvernance numérique dessinent un avenir radieux. Cette alliance, scellée sous le signe de l’ambition, promet de faire du Togo un modèle pour l’Afrique, un pays où les rêves d’aujourd’hui deviennent les réalités de demain.

Togo- e-GP : la commande publique prend le virage numérique

Togo : la révolution numérique des marchés publics prend son envol avec le projet e-GP(75 millions de dollars de l’IDA)

Lomé, 13 mai 2025 – Dans les arcanes de l’administration togolaise, un vent de modernité souffle avec vigueur. En effet, le ministère de la Réforme du Service public, du Travail et du Dialogue social a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour recruter un chef de projet chargé de piloter la mise en œuvre d’un système de passation électronique des marchés publics (e-GP).  Par ailleurs , cette initiative, portée par le Programme de Modernisation de l’Administration Publique pour la Délivrance des Services (PMADS) et financée à hauteur de 75 millions de dollars par l’Association Internationale de Développement (IDA), marque une étape décisive vers une gouvernance plus transparente et efficace. À l’horizon, un Togo où les marchés publics se concluent en quelques clics, libérés des pesanteurs bureaucratiques et des zones d’ombre.

Révolution numérique : comment l’e-GP promet transparence et efficacité

En outre , l’appel, publié récemment, vise à recruter un chef de projet d’envergure pour orchestrer cette transition numérique. Sa mission sera aussi stratégique qu’exigeante : élaborer une feuille de route précise, coordonner les acteurs – de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) aux prestataires techniques –, superviser le développement du système e-GP et en assurer le déploiement à l’échelle nationale. Les candidatures, attendues avant le 22 mai 2025 à 10 h, devront répondre à des critères rigoureux, reflétant l’enjeu de ce projet structurant.

Le système e-GP, inspiré de modèles comme celui du Sénégal ou de la Corée du Sud, promet de révolutionner la passation des marchés publics. En digitalisant les procédures, il ambitionne de réduire les délais, souvent plombés par des formalités complexes, et de garantir une traçabilité totale des transactions. « Chaque sou dépensé par l’État doit être justifié et accessible à tous », souligne un responsable de l’ARCOP, interrogé sur place. Cette transparence accrue vise à limiter les risques de corruption, un défi persistant dans la gestion des 700 milliards de FCFA de marchés publics annuels au Togo, selon les estimations de 2024.

Le PMADS, moteur de la réforme : investir pour une administration digitale et performante

Lancé en juillet 2024 dans le cadre du Cadre de Partenariat Pays (CPP) 2025-2029 avec la Banque mondiale, le PMADS s’inscrit dans la feuille de route Togo 2025, qui place ainsi la digitalisation au cœur du développement. Doté de 45 milliards de FCFA, ce programme cherche à simplifier les procédures administratives et à renforcer les capacités des institutions publiques. La formation, début 2025, de 60 agents de l’ARCOP et des ministères sur les procédures de passation des marchés, à Davié, a déjà jeté les bases d’une gestion plus performante.

Le projet e-GP s’aligne sur cette dynamique. En s’appuyant sur des outils comme l’Outil de Suivi des Marchés Publics du Togo (OSMAPT), introduit en 2023 pour centraliser les données des contrats, il vise à créer une plateforme unifiée où entreprises, PME et autorités contractantes pourront interagir en temps réel. Cette digitalisation répond à un constat sévère : selon une étude du PNUD de 2022, la lourdeur des procédures et le manque de transparence freinent l’accès des petites entreprises aux marchés publics, limitant leur contribution à l’économie.

Au-delà de la technologie : les défis techniques et humains pour réussir la transition

Le futur chef de projet, véritable chef d’orchestre, devra naviguer entre impératifs techniques et enjeux humains. La plateforme e-GP nécessitera une infrastructure robuste – serveurs sécurisés, interfaces intuitives – et une cybersécurité à toute épreuve, dans un pays où les cyberattaques ont visé des institutions publiques en 2024. Mais au-delà de la technologie, c’est l’adhésion des acteurs qui sera cruciale. « Il faudra former des centaines d’agents et sensibiliser les entreprises, surtout dans les régions », confie une source proche du ministère, évoquant des disparités d’accès au numérique entre Lomé et des villes comme Dapaong.

Le Togo peut s’inspirer de succès régionaux. Le Sénégal, avec son système e-Procurement lancé en 2019, a réduit de 30 % les délais de passation et accru la participation des PME de 25 %, selon la Banque mondiale. Le Togo, qui a déjà digitalisé des services comme la délivrance des casiers judiciaires via le portail service-public.gouv.tg en 2022, dispose d’une base solide pour relever ce défi.

Vers une gouvernance exemplaire : L’e-GP, fondement d’un Togo plus juste et prospère

À Lomé, où les ambitions de Togo 2025 résonnent dans chaque ministère, le projet e-GP est plus qu’une réforme technique : c’est une promesse de justice. En rendant les marchés publics plus accessibles, il pourrait dynamiser le secteur privé, qui représente 60 % des emplois selon le CPP 2025-2029. En réduisant les risques de favoritisme, il renforce la confiance des citoyens dans leurs institutions. « Une administration moderne, c’est une administration au service de tous », martèle un fonctionnaire, les yeux rivés sur l’avenir.

Alors que les candidatures affluent, le compte à rebours est lancé. Dans les rues animées de Lomé, où les motos zigzaguent sous les flamboyants, une révolution silencieuse se prépare. Avec e-GP, le Togo ne se contente pas de moderniser ses marchés publics : il pose les fondations d’une gouvernance dans laquelle chaque contrat signé est un pas vers la prospérité partagée.

Lomé : Des centaines de candidats à l’assaut du concours EAMAU

Lomé : Le concours de l’EAMAU 2025 s’ouvre sous le signe de l’ambition et de l’excellence

Lomé, 13 mai 2025 – Dans l’enceinte vibrante de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU), une effervescence studieuse a marqué ce mardi le début des épreuves du concours d’entrée pour l’édition 2025. En effet, pas moins de 351 candidats togolais, parmi des milliers à travers les 14 pays membres, ont pris place dans les salles d’examen, armés de crayons et d’espoirs, pour décrocher une place dans cette institution prestigieuse. Par ailleurs, à cette occasion, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka-Malik Natchaba, a fait le déplacement sur  le site du centre d’examen, insufflant un élan d’encouragement aux futurs architectes et urbanistes du continent. Ce concours, véritable sésame vers une formation d’élite, incarne la promesse d’un avenir dans lequel les villes africaines se réinventent avec audace et durabilité.

Des centaines de jeunes Africains passent le concours d'entrée de la prestigieuse EAMAU à Lomé, visant une formation d'élite Marathon intellectuel pour bâtir demain : la rigueur des épreuves du concours l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Dès les premières heures, l’EAMAU, nichée dans le quartier de Tokoin, s’est transformée en un théâtre d’aspirations. Les candidats, issus de toutes les séries du baccalauréat, auront à affronter un marathon intellectuel de deux jours, les 13 et 14 mai, avec des épreuves rigoureuses : mathématiques (coefficient 3), dessin, culture générale, français et physique (coefficient 2 chacun). D’ailleurs, ces tests, conçus pour évaluer à la fois la précision scientifique et la sensibilité créative, reflètent la mission de l’EAMAU : former des professionnels capables de façonner des espaces urbains adaptés aux réalités africaines, où croissance démographique et défis climatiques s’entrelacent.

Fondée en 1976 sous l’égide de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) et soutenue par l’UNESCO, l’EAMAU demeure une référence continentale. Ses filières – architecture, urbanisme et gestion urbaine – attirent chaque année des talents de pays comme le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire ou le Gabon. « Ce concours est une porte vers l’excellence, mais aussi vers la responsabilité de bâtir un avenir durable pour nos villes », a déclaré le ministre Natchaba lors de sa visite, saluant l’organisation irréprochable des épreuves.

Soutien officiel et sélection drastique : le Ministre Natchaba face aux candidats de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Sous un ciel clément, le professeur Natchaba a parcouru les salles d’examen, échangeant avec les responsables du centre et les candidats. « Votre détermination est une force pour le Togo et pour l’Afrique », a-t-il lancé à un groupe de jeunes, dont certains, encore en classe de terminale, composent sous condition de réussite au baccalauréat. En outre, sa présence, loin d’être protocolaire, a galvanisé les esprits. « Voir le ministre ici, ça nous rappelle l’importance de ce que nous faisons », confie Afi, 19 ans, candidate en architecture, un compas à la main.

Le ministre a également vérifié les conditions d’examen, s’assurant que les mesures anti-fraude, comme l’intégration des brouillons aux copies, soient respectées. Cette rigueur, instaurée ces dernières années, garantit l’équité d’un concours où seuls 20 à 30 candidats par pays sont admis, sur des centaines de postulants.

Au cœur de l’urbanisation africaine : L’EAMAU forme les visionnaires des villes de demain

L’EAMAU, forte de ses 180 crédits pour la licence et 120 pour le master, ne se contente pas de former des techniciens. Elle forge des visionnaires capables de répondre aux défis de l’urbanisation galopante en Afrique, où 60 % de la population vivra en ville d’ici à 2050, selon l’ONU. Ses diplômés, architectes ou urbanistes, œuvrent dans des cabinets, des municipalités ou des ONG, redessinant des métropoles comme Lomé, où des projets comme le Plan de Développement Urbain 2030 prennent forme. La plateforme en ligne de l’école, modernisée en 2024, facilite par ailleurs l’accès à des cours à distance, renforçant son rayonnement.

Le concours, ouvert sans limite d’âge, impose toutefois une barrière pour les bourses : seuls les candidats de 23 ans maximum au 31 décembre 2025 y sont éligibles. Les admis non boursiers, eux, doivent s’acquitter de frais de scolarité de 2,5 millions de FCFA par an, un investissement lourd, mais gage d’une formation d’élite. Les dossiers, déposés jusqu’au 18 avril, ont mobilisé les ministères de tutelle dans chaque pays.

L’EAMAU, ‘l’École des possibles’ : un tremplin pour dessiner l’Afrique de demain

À Lomé, où les rues vibrent d’une énergie créative, ce concours est plus qu’une épreuve : c’est un symbole. Il incarne la foi en une jeunesse capable de transformer les défis en opportunités, de dessiner des villes dans lesquelles l’innovation dialogue avec la tradition. « L’EAMAU, c’est l’école des possibles », souffle un formateur, observant les candidats penchés sur leurs épreuves de dessin géométrique.

En somme, alors que les copies seront acheminées à Lomé pour une correction centralisée, avec des résultats attendus en juillet, les candidats repartent avec un mélange d’espoir et de fierté. Dans leurs regards, on lit la promesse d’un continent qui se construit, brique par brique, sous la plume de ses futurs bâtisseurs. Et à l’EAMAU, cette journée, c’est toute l’Afrique qui a composé pour son avenir.

Lomé : Le CORAF forge des outils pour une agriculture résiliente

À Lomé, l’Afrique de l’Ouest affûte ses outils pour l’Agriculture Climato-Intelligente avec CORAF

Lomé, 13 mai 2025 – Sous le ciel vibrant de la capitale togolaise, un atelier décisif s’est ouvert le lundi 12 mai, porté par une ambition audacieuse : doter les acteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest des clés pour évaluer et déployer des technologies climato-intelligentes. Organisé par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), cet événement de cinq jours, inscrit dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire (FSRP), réunit des techniciens, chercheurs et coordinateurs des unités nationales de neuf pays bénéficiaires. Dans un monde dans lequel le climat bouscule les champs, cette formation-action à Lomé se veut un phare, éclairant la voie vers une agriculture productive, adaptable et respectueuse de l’environnement.

Face aux dérèglements climatiques : l’urgence d’évaluer les technologies qui sauvent les récoltes

Face à des sécheresses imprévisibles, des inondations dévastatrices et une érosion des sols galopante, l’agriculture climato-intelligente s’impose comme une réponse incontournable. « Productivité accrue, adaptation au climat, neutralité carbone : voilà les trois piliers qui définissent une technologie intelligente », a martelé le professeur Niéyidouba Lamien, coordonnateur régional du FSRP, lors de l’ouverture des travaux. Pourtant, malgré des innovations prometteuses – comme les variétés de riz résilientes ou la technique Smart-Valleys adoptée au Togo –, leur adoption reste freinée par un manque d’outils d’évaluation standardisés. C’est précisément ce verrou que l’atelier de Lomé ambitionne de faire sauter.

Ce contexte urgent a donné naissance à des programmes ambitieux. C’est ainsi que le FSRP, lancé en juin 2022 à Lomé avec un financement de 570 millions de dollars de la Banque mondiale, couvre aujourd’hui neuf pays, dont le Togo, le Burkina Faso, le Mali et le Niger en phase 1, rejoints par le Ghana, le Tchad, la Sierra Leone et le Sénégal. Piloté par la CEDEAO, le CORAF et le CILSS, il vise à renforcer la résilience des systèmes alimentaires face à l’insécurité alimentaire, touchant 2,3 millions de bénéficiaires directs, dont 40 % de femmes. À Lomé, les participants s’attellent à une mission cruciale : analyser, technologie par technologie, leur conformité aux exigences climatiques, en s’appuyant sur des fiches techniques élaborées par les chercheurs.

Au cœur de l’action : des outils concrets et un langage commun pour les experts sur le terrain

Dans les salles de l’hôtel Sarakawa, l’effervescence est palpable. Une trentaine d’experts, armés de tableurs et de guides méthodologiques, dissèquent des innovations comme RiceAdvice ou le système intégré riz-poisson. « Nous voulons que nos experts parlent le même langage et utilisent les mêmes outils », explique le professeur Lamien. Pour ce faire, chaque technologie est passée au crible : augmente-t-elle les rendements ? Résiste-t-elle aux aléas climatiques ? Réduit-elle l’empreinte carbone ? Ces questions, simples en apparence, exigent aussi une rigueur scientifique pour garantir que les solutions déployées dans les champs soient à la hauteur des enjeux.

Par ailleurs, l’atelier, conçu comme une formation-action, alterne théorie et pratique. Les participants, venant de pays aux réalités agricoles variées, partagent leurs expériences, des plaines rizicoles du Mali aux paysages semi-arides du Niger. De même, une session pratique, prévue en fin de semaine, permettra d’évaluer des technologies sélectionnées par les unités nationales, renforçant ainsi leur appropriation. « Ces outils deviendront les bras techniques des coordinateurs sur le terrain », souligne un formateur du CORAF, les yeux brillants d’espoir.

Accélérer la transition : une dynamique régionale portée par le CORAF et des partenaires engagés

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large. Ainsi, en février 2025, un atelier à Dakar, coorganisé avec l’Alliance de Bioversity International et CIAT, avait déjà promu des technologies climato-intelligentes pour la filière riz, comme le mouillage et le séchage alternatifs (AWD), adoptées par 2,1 millions de producteurs dans la région. Le CORAF, qui coordonne la composante 2 du FSRP axée sur la durabilité de la production, a également formé 30 jeunes chercheurs en méta-analyse en 2024, renforçant les capacités scientifiques régionales. À Lomé, l’accent est mis sur l’harmonisation des approches, essentielle pour une mise à l’échelle efficace des innovations.

Le Togo, hôte de cet atelier, se positionne comme un leader dans l’agriculture climato-intelligente. Avec des projets comme la distribution de kits FSRP dans la préfecture de Kéran ou l’adoption de l’agriculture biologique à Tchamba, le pays aligne ses efforts sur la feuille de route Togo 2025, qui vise une agriculture à haute valeur ajoutée. « Cet atelier est une opportunité pour partager notre expérience et apprendre des autres », confie un technicien togolais, fier de voir Lomé au cœur de cette dynamique régionale.

Forger la résilience de demain : l’espoir d’une agriculture qui s’adapte et nourrit le futur

Alors que les travaux se poursuivent, une certitude émerge : la résilience climatique ne se décrète pas, elle se construit. À Lomé, les participants forgent non seulement des outils, mais aussi une vision commune, où les technologies deviennent des alliées des agriculteurs face aux caprices du climat. « Une technologie qui ne répond pas aux trois piliers n’est pas à la hauteur de nos ambitions », insiste le professeur Lamien, rappelant l’urgence d’une agriculture qui nourrit, protège et dure.

Dans les champs d’Afrique de l’Ouest, où chaque goutte d’eau compte, cet atelier est une lueur d’espoir. En effet, en dotant les acteurs d’outils précis et d’un langage unifié, le CORAF pose les fondations d’un futur dans lequel l’agriculture ne subit plus le climat, mais s’y adapte avec intelligence. À Lomé, cette semaine, c’est une graine de résilience qui est semée, promise à un avenir fécond.