Cameroun : Biya réélu, le pays s’enflamme

Au Cameroun , face à une réélection jugée illégitime, des milliers de jeunes descendent dans la rue pour réclamer transparence électorale, alternance politique et respect de la volonté populaire. Entre répression et colère, la contestation s’organise, portée par une jeunesse qui refuse de voir son avenir confisqué.

 

Yaoundé, 27 octobre 2025 – À peine la Cour constitutionnelle a-t-elle officialisé la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat que les rues du Cameroun se sont embrasées. Avec 53,66 % des suffrages exprimés, le président sortant — doyen mondial des chefs d’État en exercice — prolonge son règne entamé il y a 42 ans. Mais cette annonce, attendue comme un couperet, a déclenché une vague de colère : manifestations violemment réprimées sur toute l’étendue du territoire camerounais et des accusations de fraude qui résonnent jusqu’aux chancelleries internationales.

Au Cameroun, la réélection contestée de Paul Biya pour un huitième mandat déclenche une vague de manifestations. Entre colère populaire, répression violente et appels à la grève, une jeunesse en quête d’alternance défie un pouvoir jugé hors d’âge.

Cameroun : une victoire contestée, une opposition en ébullition

 

L’annonce est tombée ce lundi matin, dans l’enceinte feutrée du Palais des Congrès de Yaoundé, contrastant avec la tension qui secoue le pays. Paul Biya, absent de la campagne pour raisons de santé, l’emporte devant Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et principal challenger, crédité de 35,19 % des voix. D’ailleurs, ce dernier dénonce une « mascarade électorale » et affirme détenir des preuves d’un décompte qui lui aurait donné 54,8 % des suffrages. Ses recours, déposés auprès de la Cour suprême, ont été rejetés en bloc, attisant davantage la colère populaire.

Sur les réseaux sociaux, les images affluent : gaz lacrymogènes dans les rues de Douala, affrontements à Garoua, barricades improvisées, pneus en feu. Le bilan provisoire fait état de quatre civils tués par balles, selon des sources hospitalières et des ONG locales. Des dizaines d’arrestations ont été recensées.

« Nous ne tolérerons pas ce hold-up sur la volonté populaire« , martèle un porte-parole de la coalition d’opposition. Maurice Kamto, leader du MRC, appelle à une « grève générale illimitée ».

Un scrutin sous tension, dans un pays fracturé

 

Cette élection, la septième sous l’ère Biya, s’est déroulée dans un climat délétère. La crise anglophone, toujours active depuis 2016, a empêché des millions d’électeurs de voter librement. Par ailleurs, l’opposition, fragmentée en 14 candidatures, a vu plusieurs figures pro-démocratie interdites de se présenter. Les observateurs internationaux ont relevé de nombreux dysfonctionnements : bureaux de vote fermés prématurément, listes électorales gonflées, participation officielle de 52 % jugée peu crédible.

Les manifestations, latentes depuis le 13 octobre, ont explosé après l’annonce de la victoire de Biya. À Douala, des jeunes ont brandi des pancartes « Biya dehors ! » et « Démocratie ou rien », avant d’être dispersés par des canons à eau et des grenades assourdissantes. Sur X (ex-Twitter), des vidéos amateurs montrent aussi des charges policières brutales.

« À 92 ans, il ne peut plus gouverner ; c’est un régime fantôme qui nous étouffe« , témoigne une manifestante jointe par téléphone, la voix tremblante.

Réactions internationales et inquiétudes régionales

 

La communauté internationale réagit avec prudence. L’Union africaine salue « le bon déroulement global » tout en appelant au dialogue. L’Union européenne et les États-Unis dénoncent des « irrégularités substantielles » et exigent une enquête indépendante. Paris, allié historique de Yaoundé, se contente d’un communiqué laconique : « La France respecte le choix du peuple camerounais. »

Mais sur le terrain, les tensions pourraient s’étendre. La crise anglophone, déjà responsable de plus de 6 000 morts, menace de s’embraser si les troubles gagnent également les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le régime, lui, durcit le ton : censure des médias, ralentissement d’internet dans les zones sensibles, et discours officiel minimisant les violences.

 

Cameroun : un pays à bout de souffle

 

Ce bras de fer post-électoral dépasse la simple querelle de chiffres. Il cristallise des décennies de frustrations : pauvreté persistante, corruption endémique, et un président perçu comme un vestige de la guerre froide. Biya, au pouvoir depuis 1982, incarne une longévité politique hors norme, mais interroge la vitalité d’une nation de 28 millions d’habitants.

Alors que les fumées se dissipent à Douala, une question demeure : cette étincelle allumera-t-elle un incendie généralisé, ou le Cameroun retombera-t-il dans un silence résigné ? Les prochains jours diront si le « Lion indomptable » peut encore rugir face à une jeunesse qui refuse la cage. Pour l’heure, le pays retient son souffle — entre espoir de changement et spectre de la répression.

 

Cameroun : À 92 ans, Paul Biya réélu « pour l’éternité »

À 92 ans, Paul Biya décroche un huitième mandat dans un scrutin contesté, validé sans surprise par une Cour constitutionnelle fidèle au pouvoir. Une réélection qui illustre les dérives institutionnelles d’une démocratie verrouillée.

Yaoundé, 27 octobre 2025 – En Afrique francophone, la démocratie semble avoir adopté le principe des prolongations illimitées. Les présidents y défient les urnes, les calendriers… et parfois même la biologie. Dernier épisode en date : la Cour constitutionnelle camerounaise a validé, sans surprise, la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat. À 92 ans, le « pharaon d’Étoudi » ne détonne plus : il incarne une forme de résilience institutionnalisée, où l’État prend des allures d’hospice géré par un conseil d’administration éternel.

 

Paul Biya : une victoire sans suspense

 

Le scénario est désormais bien rodé. Le 12 octobre, Paul Biya récolte 53,66 % des suffrages. Face à lui, une opposition fragmentée, menée par l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, qui obtient 35,19 % — un score qui, dans un autre contexte, aurait pu ressembler à une percée. Mais ici, il tient lieu de lot de consolation. La Cour constitutionnelle, fidèle à sa réputation, balaie d’un revers de main les recours pour fraude, les pétitions sur l’inéligibilité liée à l’âge, et les soupçons d’irrégularités qui ont enflammé Douala et Garoua. Résultat : Biya, inchangé, inaltérable, réinvesti. La science politique camerounaise, une fois encore, défie les lois de la gravité démocratique.

 

Élections au Cameroun : une mécanique électorale sans surprise

 

Derrière l’ironie, une mécanique bien huilée. Les élections de 2025 ne sont qu’un remake des précédentes : bureaux de vote fantômes, bulletins préremplis, opposants tolérés pour la forme, puis relégués au rang de figurants. Maurice Kamto, Cabral Libii… les noms changent, le scénario reste. À la baguette, Clément Atangana, président de la Cour constitutionnelle, dont la proximité avec le pouvoir n’est plus un secret. Arbitre ? Non. Chef d’orchestre d’une symphonie où toute dissonance est soigneusement étouffée.

 

Paul Biya : Quand la longévité politique défie la démocratie

 

À 92 ans, Paul Biya pourrait prétendre au panthéon de la longévité politique, aux côtés de Fidel Castro ou de la reine Elizabeth. Mais là où d’autres démocraties fixent des limites, le Cameroun les efface. Une requête pour inéligibilité liée à l’âge ? Rejetée en août, comme un importun au bal des anciens. Le président gouverne désormais par inertie, dans un pays miné par une crise anglophone persistante, une économie en panne et une jeunesse en quête d’exil. La Constitution, devenue parchemin malléable, cède à toutes les torsions. La démocratie, elle, flirte avec le vaudeville.

 

Un syndrome francophone bien rodé

 

Le Cameroun n’est pas une exception, mais un maillon d’un système plus vaste. La Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara, le Congo-Brazzaville de Denis Sassou-Nguesso, le Togo de Faure Gnassingbé… Partout, les cours constitutionnelles ne jugent pas : elles entérinent. La fraude électorale n’est plus un scandale, mais un rituel. Une chorégraphie bien huilée où les urnes servent de décor à des successions dynastiques.

 

Une crédibilité en lambeaux

 

Cette répétition du même schéma mine la crédibilité du continent sur la scène internationale. L’Occident, prompt à prêcher les « valeurs démocratiques », détourne le regard tant que les contrats miniers tiennent et les bases militaires restent ouvertes. Résultat : l’Afrique se caricature elle-même, continent de promesses étouffées par des élites qui confondent État et patrimoine personnel. La validation de Biya n’est pas qu’un fait divers politique : c’est un message adressé à toute une génération de réformateurs. « Patience, votre tour viendra… en 2060, peut-être. »

 

Paul Biya : la normalisation de l’absurde

 

La Cour camerounaise n’a pas déclaré Biya « non aberrant » : elle a simplement confirmé que, dans certaines républiques, l’aberration est devenue la norme. Tant que les institutions judiciaires danseront au rythme des présidents à vie, l’Afrique francophone continuera d’offrir au monde des sketches dignes d’un Monty Python tropical. Reste à savoir si une nouvelle génération, lassée du spectacle, saura enfin réécrire le scénario. Sinon, rendez-vous en 2030. Ou en l’an 3000. Le monde, lui, retient son souffle… d’ennui.

 

Le Togo lance sa campagne soja 2025-2026

Face aux défis du marché mondial, le Togo mise sur la structuration de sa filière soja pour stimuler la compétitivité agricole. La campagne 2025-2026 s’ouvre avec des mécanismes de régulation, un prix plancher négocié et des objectifs de production ambitieux, dans une logique de sécurisation des revenus et d’attractivité des investissements.

 

Lomé, 27 octobre 2025 – Le gouvernement togolais, en concertation avec les principaux acteurs de la filière soja, a officiellement lancé la saison de commercialisation 2025-2026. Ce démarrage marque une étape stratégique pour un secteur vital de l’économie nationale, qui fait également vivre des milliers d’agriculteurs, d’industriels et de négociants répartis sur l’ensemble du territoire.

 

Des conventions inédites pour structurer la filière soja

 

Lors d’une cérémonie tenue dans la capitale, les représentants des chaînes de production, de transformation et d’exportation ont signé des conventions inédites, destinées à structurer la campagne à venir. Ces engagements contractuels visent ainsi  à renforcer la fluidité des échanges et à offrir une meilleure prévisibilité aux opérateurs du secteur.

 

Un prix plancher pour stabiliser le marché

 

Parmi les mesures phares figure l’instauration d’un tarif d’acquisition unifié pour le soja brut, fixé à 220 francs CFA le kilogramme. Ce prix plancher, fruit d’une négociation collective, entend prémunir les producteurs locaux contre les soubresauts du marché mondial. Par ailleurs, l’objectif de mise sur le marché est ambitieux : 200 000 tonnes, un volume qui témoigne de la confiance placée dans les capacités productives nationales.

 

Traçabilité et contrôle : des garde-fous pour l’équité

 

Pour garantir une équité renforcée, des outils de suivi rigoureux ont été déployés. En effet , protocoles de traçabilité, mécanismes de contrôle : tout est mis en œuvre pour préserver les marges des acteurs et améliorer la gouvernance de la filière. « Ces garde-fous sont essentiels pour bâtir une agriculture résiliente et inclusive », a souligné un responsable du ministère de l’Agriculture, présent à l’événement.

 

Une stratégie offensive malgré la conjoncture

 

Malgré une conjoncture internationale morose, les autorités togolaises maintiennent une posture offensive. La stratégie repose sur la consolidation des échanges domestiques, l’attraction de capitaux nouveaux et une montée en puissance progressive des rendements. À moyen terme, l’ambition est également manifeste : tripler la production pour atteindre 500 000 tonnes par an, érigeant le soja en moteur de l’économie rurale.

 

Le soja togolais à la conquête de nouveaux marchés

Ce lancement dépasse le cadre administratif : il incarne la volonté du Togo de positionner son agriculture sur l’échiquier mondial. Face à une demande croissante pour des produits durables et traçables, le soja togolais pourrait bien conquérir de nouveaux marchés à l’export, tout en renforçant son ancrage dans le tissu socio-économique national.

Reste à voir si ces engagements tiendront face aux aléas climatiques et aux incertitudes commerciales. Pour l’heure, les plaines de la savane togolaise bruissent déjà d’une énergie nouvelle, portée par l’espoir d’une campagne fructueuse.

 

Togo : Yawa Djigbodi Tsègan prend les rênes de l’OTR

Lomé, 24 octobre 2025 – Une nouvelle page s’ouvre à l’Office Togolais des Recettes (OTR), institution clé dans la mobilisation des ressources fiscales du pays. En effet, ce vendredi, lors d’une cérémonie officielle au siège de l’OTR, Yawa Djigbodi Tsègan a été investie au poste de Commissaire générale, succédant à Philippe Kokou Tchodiè, appelé à d’autres fonctions au sein de l’administration. Une transition orchestrée dans un climat de continuité et d’optimisme.

Une passation placée sous le sceau de la réforme

La cérémonie, présidée par le ministre des Finances et du Budget, Georges Essowè Barcola, a réuni le président du Conseil d’administration de l’OTR et une délégation de hauts responsables. Dans son allocution, le ministre a salué une nomination stratégique :
« Cette désignation s’inscrit dans une vision claire : renforcer l’efficacité et la transparence pour un Togo en marche », a-t-il déclaré, soulignant ainsi la volonté du gouvernement de rapprocher l’administration fiscale des citoyens.

Par ailleurs, des discours inspirants, un bilan des réformes récentes et un appel à l’unité face aux défis budgétaires ont rythmé la journée. Les participants ont salué le mandat de Philippe Tchodiè, qui a marqué l’institution par la digitalisation des procédures fiscales et l’élargissement de l’assiette contributive.

Yawa Djigbodi Tsègan : une experte aguerrie pour piloter l’OTR

 

Fiscaliste de renom et figure politique d’envergure – ancienne présidente de l’Assemblée nationale –, Yawa Djigbodi Tsègan arrive avec une solide expérience en gouvernance et en stratégie budgétaire. Son parcours, jalonné de réformes législatives et d’initiatives en matière de recettes publiques, la positionne idéalement pour impulser une nouvelle dynamique à l’OTR.

« Mon engagement portera sur l’excellence du service aux usagers et sur une mobilisation accrue des ressources au profit du développement inclusif », a-t-elle affirmé, promettant une administration fiscale plus innovante, plus humaine et plus accessible.

Dans un contexte où le Togo mise sur des investissements massifs dans les infrastructures et l’agriculture, cette nomination apparaît comme un levier stratégique. L’OTR, en charge de la collecte des impôts et taxes, est aussi appelée à jouer un rôle central dans le financement du Plan National de Développement.

À Lomé, Yawa Djigbodi Tsègan succède à Philippe Tchodiè à la tête de l’OTR. Une nomination stratégique pour renforcer la performance fiscale et accompagner les ambitions économiques du Togo. À Lomé, Yawa Djigbodi Tsègan succède à Philippe Tchodiè à la tête de l’OTR. Une nomination stratégique pour renforcer la performance fiscale et accompagner les ambitions économiques du Togo.

Une fiscalité en mutation

 

Ce changement à la tête de l’OTR dépasse le cadre administratif : il incarne aussi l’ambition d’un État en quête de performance et d’équité fiscale dans un monde post-pandémie. Face aux enjeux de digitalisation, de lutte contre l’évasion fiscale et de simplification des démarches, Mme Tsègan pourrait catalyser une nouvelle vague de réformes.

En somme, l’enjeu est double : accroître les recettes tout en allégeant les contraintes pour les usagers. Pour l’heure, l’OTR entame un nouveau chapitre, avec à sa tête une dirigeante aguerrie, prête à conduire l’institution vers des horizons plus prospères.

À Lomé, nous, contribuables, attendons les premiers signaux de cette transition.

 

Togo : la météo agricole passe en mode haute précision

Lomé, 24 octobre 2025 – Dans un pays où plus de 60 % de la population dépendent de l’agriculture, les caprices du climat peuvent tout balayer en un instant. Sécheresses prolongées, pluies diluviennes : le changement climatique frappe durement les terres togolaises. Pour y faire face, le Fonds de Soutien à la Résilience et à la Productivité (FSRP) accélère le déploiement de systèmes d’alerte météo. En dotant l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAMET) d’équipements de pointe, le programme veut transformer chaque smartphone en baromètre de précision, et chaque agriculteur en stratège du climat.

Des données en or pour des récoltes plus sûres

 

Imaginez un cultivateur de maïs à Kara recevant, avant l’aube, un message précis sur les pluies attendues. Ce n’est plus un rêve technologique : c’est le quotidien que promet le FSRP. En investissant massivement dans l’ANAMET, le projet érige l’agence en véritable bouclier climatique. Objectif : fournir à tous les acteurs de la filière – planteurs, coopératives, transformateurs – des bulletins agroclimatiques actualisés, diffusés via des applications et plateformes numériques mêlant ainsi  prévisions et conseils pratiques.

Par ailleurs, ces investissements ne se limitent pas à moderniser les serveurs : ils repensent toute la chaîne, des capteurs au sol jusqu’aux alertes personnalisées. Résultat : des décisions agricoles plus éclairées, une meilleure résilience face aux aléas, et des pertes évitées.

Le Togo modernise sa météo agricole grâce au FSRP et à l’ANAMET : satellites, stations mobiles et alertes vocales pour renforcer la résilience des fermiers face au climat.

Satellites et stations : la météo au centimètre près

 

Parmi les avancées majeures, l’installation d’une antenne dédiée à la réception d’images satellitaires marque un tournant. Fini les approximations : l’ANAMET capte désormais des flux en haute définition, analysés par des algorithmes capables de modéliser les évolutions climatiques avec une finesse inédite. Cartes micro-régionales, prévisions d’inondations ou de gel : les alertes gagnent en précision, parfois avec plusieurs jours d’avance.

Et ce n’est qu’un début. Une flotte de stations météo mobiles, fraîchement acquise, s’apprête à être déployée dans les zones agricoles stratégiques. Ces balises high-tech mesureront en continu température, humidité et vents locaux. Pour les riziculteurs de la vallée du Mono ou les producteurs de cacao dans les Plateaux, c’est une révolution : adapter l’irrigation ou les semis en temps réel devient enfin possible.

Le Togo modernise sa météo agricole grâce au FSRP et à l’ANAMET : satellites, stations mobiles et alertes vocales pour renforcer la résilience des fermiers face au climat.

La météo dans la poche : voix, texte et impact

 

Là où le bât blesse souvent, c’est dans la transmission. Le FSRP corrige le tir en relançant le Système d’Information Hydro-Agro-Météorologique (SIHAM). Ce réseau envoie désormais des flashs météo directement sur les téléphones des agriculteurs : un SMS concis pour le prévisionnel du jour, ou un appel vocal en langue locale détaillant les risques. Priorité aux Zones Aménagées pour l’Agriculture et l’Agroalimentaire (ZAAP), mais l’outil rayonne bien au-delà, atteignant les exploitations les plus reculées.

Pour des milliers de productrices et producteurs, souvent sans accès à Internet ou à l’écrit, c’est une première. « C’est comme avoir un expert du ciel dans la poche », résume un responsable du projet. Un changement qui pourrait aussi éviter des pertes annuelles estimées à plusieurs millions de dollars.

Des bâtiments rénovés pour une ambition durable

 

Au-delà des outils, le FSRP mise sur la pérennité. Les centres météo régionaux sont rénovés : toitures refaites, laboratoires modernisés, et même le siège de Lomé affiche une façade rajeunie. Ces chantiers ne sont pas cosmétiques : ils garantissent une veille opérationnelle 24h/24, avec des équipes formées pour exploiter les nouvelles technologies.

L’ANAMET entre ainsi dans une nouvelle ère : celle d’un service public réactif, décentralisé, et ancré dans les réalités rurales. Fini les pannes en pleine saison des pluies, fini les bulletins en retard : place à l’efficacité, dans un pays où l’improvisation n’a plus sa place.

Planifier mieux, récolter plus

 

Chaque printemps, l’ANAMET orchestre un ballet prévisionnel avec les experts agricoles et les ministères. Grâce au FSRP, ces bulletins saisonniers gagnent en précision : modélisations affinées, diffusion accélérée via radio et applications, et une portée qui touche aussi bien les décideurs que les villageois.

Aujourd’hui, l’ANAMET n’est plus un observatoire distant : c’est le pilier de la stratégie climatique du Togo, au chevet d’un secteur vital. Ce partenariat public-privé prouve qu’avec des investissements technologiques ciblés – capteurs, données, diffusion intelligente – on peut non seulement encaisser les chocs climatiques, mais les transformer en leviers de croissance verte.

Pour les fermiers togolais, c’est un horizon plus clair : moins de ruines après la tempête, plus de paniers remplis. En définitive, pour le continent, c’est un modèle à suivre, démontrant que les nouvelles technologies, mises au service de la terre, peuvent verdir l’avenir.

 

Kara : Confluences Femmes, la musique au service de l’émancipation

Kara, 24 octobre 2025 – L’Université de Kara s’est transformée ces derniers jours en véritable laboratoire créatif, accueillant la sortie de résidence du programme Confluences Femmes / Le Challenge des Talents. Portée par l’organisation Fanga et l’Institut Français du Togo, cette initiative dédiée à l’empowerment artistique féminin a ouvert ses portes le 22 octobre, dans une atmosphère vibrante et résolument engagée. Au cœur de ce rendez-vous : la création musicale comme vecteur de dialogue et de transformation sociale.

 Programme Confluences Femmes : une ouverture inspirante, entre solennité et engagement

 

La cérémonie inaugurale, tenue dans l’intime salle Indian Corner de l’université, a été marquée par l’intervention du professeur Boussanlègue Tchable, vice-président de l’établissement. Devant un public mêlant artistes, étudiants et professionnels, il a souligné l’importance de tels espaces pour dynamiser la scène culturelle du Nord-Togo. « Ces initiatives tissent des liens durables entre éducation, art et développement », a-t-il affirmé, posant ainsi les jalons d’un programme conçu pour révéler les vocations féminines dans un univers encore trop masculin.

Pensée comme une résidence artistique collaborative, cette rencontre s’inscrit par ailleurs  dans une dynamique franco-togolaise féconde. Fanga Organisation, reconnue pour ses projets innovants, et l’Institut Français, partenaire historique des échanges culturels, conjuguent leurs expertises pour offrir un cadre propice à l’éclosion de talents.

À Kara, le programme Confluences Femmes célèbre la créativité musicale féminine à travers une résidence artistique franco-togolaise. Trois jours d’ateliers, de rencontres et un concert final pour révéler les talents et promouvoir l’inclusion.

Trois jours d’immersion : entre technique, création et réseau

 

Durant trois jours, les participantes – sélectionnées pour leur potentiel et leur engagement – ont exploré les multiples facettes de la création musicale. Des masterclasses sur les techniques vocales aux ateliers de production contemporaine, chaque session a en effet été pensée pour affiner les compétences et stimuler l’expression artistique. En plus , les temps de networking ont permis de tisser des liens professionnels solides, essentiels pour évoluer sur la scène internationale.

Ce format hybride, mêlant pratique intensive et réflexion collective, vise à outiller ces créatrices pour qu’elles s’imposent dans un écosystème artistique exigeant. À Kara, ville universitaire en pleine effervescence, ces échanges résonnent comme un manifeste pour l’inclusion, où les voix féminines – togolaises comme françaises – enrichissent aussi le paysage musical global.

Une clôture en musique : le concert de la transmission

 

Le programme s’achève ce vendredi 24 octobre sur une note festive et fédératrice. Un concert acoustique gratuit, ouvert à tous, mettra en lumière les fruits de cette résidence. À l’affiche : Ralycia, étoile montante de la scène togolaise, et Dyranne, artiste française au timbre singulier. Ensemble, elles incarnent le duo transfrontalier au cœur du projet, mêlant ainsi rythmes traditionnels et sonorités modernes dans un voyage musical inédit.

Ce concert ne se veut pas seulement une célébration : il incarne aussi l’esprit de Confluences Femmes, un défi lancé aux stéréotypes, une passerelle entre les cultures, et une invitation à rêver plus grand.

À Kara, le programme Confluences Femmes célèbre la créativité musicale féminine à travers une résidence artistique franco-togolaise. Trois jours d’ateliers, de rencontres et un concert final pour révéler les talents et promouvoir l’inclusion.

 Programme Confluences Femmes : un souffle nouveau pour la scène togolaise

 

Alors que le Togo affirme sa place sur la carte culturelle africaine, des initiatives comme celle-ci tracent la voie. En soutenant l’émergence de femmes musiciennes, Confluences Femmes ne forme pas seulement : elle inspire, elle engage, elle transforme. Tandis que les dernières notes s’éteindront ce soir à Kara, l’écho de ces voix continuera de résonner, porteur d’une scène musicale plus inclusive et rayonnante.

Pour les artistes, c’est le début d’une aventure. Pour le public, une invitation à vibrer ensemble, au rythme d’un avenir plus juste et plus harmonieux.

 

Nana Konadu Agyeman-Rawlings, ex-Première dame : fin d’une ère au Ghana

Accra, 24 octobre 2025 – Le Ghana pleure l’une de ses grandes voix. Nana Konadu Agyeman-Rawlings, militante infatigable pour l’égalité des genres et épouse de l’ancien président Jerry Rawlings, s’est éteinte jeudi 23 octobre à Accra, à l’âge de 76 ans. Figure de proue du combat pour les droits des femmes, elle laisse derrière elle un legs politique et social qui a également  façonné l’histoire contemporaine du pays.

 

Nana Konadu Agyeman-Rawlings : une vie dédiée à l’émancipation féminine

 

Née en 1948, dans un Ghana encore marqué par l’empreinte coloniale, Nana Konadu s’est imposée dès ses débuts comme une voix singulière dans un paysage politique dominé par les hommes. Aux côtés de Jerry Rawlings, président de 1981 à 2001, elle ne s’est jamais contentée d’un rôle d’épouse effacée. En 1982, elle fonde le Mouvement des femmes du 31 décembre (DWM), qui deviendra aussi  un levier majeur d’autonomisation pour des milliers de Ghanéennes.

Sous son impulsion, le Ghana devient en 1991 le premier pays au monde à ratifier la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant. « Elle n’était pas seulement la Première dame, elle était une architecte du progrès social », témoigne une ancienne collaboratrice du DWM. En effet, son action a ouvert la voie à une nouvelle génération de femmes leaders.

 

Une audace politique sans précédent

 

Femme de convictions, Nana Konadu ne s’est pas arrêtée aux sphères sociales. En 2009, elle accède à la vice-présidence du Congrès national démocratique (NDC), avant de fonder en 2011 le Parti national démocratique (NDP), avec une ambition de refondation progressiste. En 2016, elle entre dans l’histoire en devenant la première femme candidate à la présidence du Ghana, brisant  ainsi les plafonds de verre et inspirant bien au-delà des frontières nationales.

Entrepreneure accomplie, elle investit dans l’agroalimentaire et les médias, convaincue que l’autonomie économique est la clé de l’émancipation. Ses discours, souvent enflammés, portaient une conviction forte : « Le pouvoir n’est pas un privilège masculin, mais un droit partagé. »

 

Nana Konadu Agyeman-Rawlings : une disparition qui unit les hommages

 

Son décès, survenu après une longue maladie tenue secrète, a déclenché une vague d’émotion. Le président John Dramani Mahama l’a saluée comme une « matriarche de la démocratie ghanéenne ». De l’opposition aux institutions internationales, les hommages convergent pour célébrer une femme qui a redéfini le rôle de Première dame.

L’ONU Femmes salue son engagement précoce dans la ratification de traités internationaux, tandis que de nombreuses militantes africaines voient en elle une source d’inspiration durable. Jerry Rawlings, disparu en 2020, disait d’elle qu’elle était le « moteur » de ses réformes sociales. Aujourd’hui, le Ghana perd une voix puissante, le continent une figure emblématique.

 

Un appel à poursuivre son combat

 

Alors que des funérailles d’État se préparent, la disparition de Nana Konadu Agyeman-Rawlings résonne comme un appel à l’action. Dans un pays où les femmes représentent la moitié de la population mais restent sous-représentées dans les sphères décisionnelles, son parcours impose une accélération des réformes.

Pour les jeunes Ghanéennes qui voyaient en elle un modèle, le défi est lancé : transformer son audace en avancées concrètes. Accra, capitale vibrante de l’Afrique de l’Ouest, salue aussi une reine partie trop tôt, dont l’écho continuera de nourrir les luttes à venir.

 

Le notariat franco-togolais célèbre 20 ans de jumelage

Lomé, 23 octobre 2025 – Dans une cérémonie empreinte de solennité, le monde du notariat togolais et français a célébré, le 21 octobre à l’hôtel Lebéné, un demi-siècle de complicité professionnelle et deux décennies d’un jumelage institutionnel exemplaire. En effet , le ministre de la Justice et des Droits humains, Pacôme Yawovi Adjourouvi, a donné le coup d’envoi des festivités marquant les 20 ans de partenariat entre la Chambre nationale des notaires du Togo et la Chambre interdépartementale des notaires de la Cour d’appel de Caen, en Normandie.

Autour de la table, une constellation d’acteurs clés : Koffi Tsolenyanu, président de la chambre togolaise ; Jean-Charles Rault, son homologue caennais ; Jacques Desvagues, président de l’association qui pilote ce lien transatlantique ; et Tchassona Traoré, figure fondatrice de cette alliance née en 2005. Ainsi cette rencontre symbolique a célébré à la fois un héritage d’échanges fructueux et une vision partagée : celle d’un notariat au service de la proximité citoyenne et du progrès économique.

 20 ans de coopération notariale: des racines solides pour un avenir décentralisé

 

Née d’une ambition commune, cette coopération franco-togolaise s’est construite au fil de vingt années d’initiatives croisées, mêlant formations, transferts de compétences et échanges de pratiques. L’objectif affiché est clair : ériger le notariat en pilier du développement local, garant de l’accès au droit pour tous. Aujourd’hui, ces efforts résonnent pleinement avec les défis contemporains du Togo, notamment la décentralisation en cours, où les collectivités territoriales peinent à se frayer un chemin dans un environnement juridique complexe.

Par ailleurs, cette commémoration s’inscrit dans le cadre de la 14ᵉ édition des Universités du notariat togolais, un rendez-vous annuel désormais repensé pour accompagner les mutations du paysage juridique. Les débats porteront sur deux axes majeurs : le rôle du notaire dans la gouvernance locale et les arcanes du droit des entreprises. L’occasion de rappeler combien ces professionnels du droit contribuent à sécuriser les transactions, prévenir les litiges et accompagner les territoires dans leur quête d’autonomie.

À Lomé, le Togo et la France célèbrent 20 ans de coopération notariale. Un partenariat stratégique au service de la décentralisation, de l’accès au droit et de l’innovation juridique.

Un discours ministériel : confiance et innovation au cœur du partenariat

 

Dans une allocution saluée par l’assistance, Pacôme Adjourouvi a souligné le rôle central du notariat dans le tissu judiciaire et économique national. « Ce lien avec nos confrères français incarne un exemple éclatant de collaboration bâtie sur la fiabilité, l’entraide et l’expertise », a-t-il déclaré, évoquant un modèle inspirant pour consolider l’État de droit. Au nom du gouvernement, conduit par le président du Conseil Faure Essozimna Gnassingbé, il a salué l’engagement des notaires togolais, tout en réaffirmant le soutien de l’État à leur transition numérique et à la modernisation de leurs outils juridiques.

De son côté, Koffi Tsolenyanu a rendu hommage à la richesse de cette coopération. « Grâce à nos partenaires de Caen et à l’association dédiée, nous cultivons une excellence juridique qui transcende les frontières », a-t-il lancé, saluant des relations fondées sur le respect mutuel et une ambition commune.

À Lomé, le Togo et la France célèbrent 20 ans de coopération notariale. Un partenariat stratégique au service de la décentralisation, de l’accès au droit et de l’innovation juridique.

Une veille active : rencontres en amont pour forger l’avenir

 

Le 20 octobre, le ministre Adjourouvi a reçu en audience privée une délégation d’une vingtaine de notaires normands, accompagnés de leurs homologues togolais, en amont des célébrations. Par ailleurs, ces échanges ont permis de poser les bases d’un renforcement stratégique : programmes de formation croisée, partage d’expériences terrain, mentorat des jeunes notaires. Autant de leviers jugés essentiels pour propulser la profession vers une nouvelle ère de modernisation.

 20 ans de coopération notariale : un anniversaire qui projette loin

 

Au-delà des discours et des accolades, cet anniversaire togolo-normand résonne comme un appel à l’action. Dans un contexte où le droit se numérise à grande vitesse et où la décentralisation redéfinit les équilibres locaux, ce jumelage franco-africain pourrait bien devenir un laboratoire d’innovations. Toutefois, il reste à transformer ces 20 ans de commémorations en catalyseurs concrets, pour que le notariat, ce « gardien discret » des droits, continue d’irriguer l’équité et le développement au Togo.

 

En définitive, les prochains mois, jalonnés par ces universités thématiques, diront si cette flamme bilatérale illumine durablement les salles d’actes et les conseils municipaux.

Esclavage : à Genève, l’Afrique et la Caraïbe réclament justice

Genève, 23 octobre 2025 – Dans les couloirs du Palais des Nations à Genève, ce jeudi, l’histoire s’est invitée au présent. En effet, des représentants de nations africaines et caribéennes, épaulés par des experts onusiens, ont convergé pour poser les jalons d’une réparation collective face aux séquelles de l’esclavage transatlantique, des déportations forcées et de la domination coloniale. Une initiative inédite, portée par le Togo sous l’impulsion du président Faure Essozimna Gnassingbé, et soutenue par le Ghana, l’Afrique du Sud, la CARICOM et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).

À Genève, des États africains et caribéens, menés par le Togo, appellent à des réparations concrètes pour les survivants de l’esclavage et de la colonisation. Un sommet historique pour refonder le droit international.

Un manifeste juridique pour les survivants de l’histoire à Genève

 

Ainsi, Diplomates, juristes et militants ont planché sur un objectif clair : bâtir un arsenal juridique international capable de transformer les promesses en actes. Le thème de la rencontre – « Renforcer les fondations légales pour défendre les droits des survivants de l’esclavage, des exils forcés et des occupations coloniales » – sonne comme un appel à l’action. L’ambition : faire du droit global et des outils onusiens les piliers d’une compensation équitable et durable.

À Genève, des États africains et caribéens, menés par le Togo, appellent à des réparations concrètes pour les survivants de l’esclavage et de la colonisation. Un sommet historique pour refonder le droit international.

Des normes pour réparer, des actions pour prévenir à Genève

 

Sous l’égide des délégations sud-africaine, ghanéenne, togolaise et caribéenne, les discussions ont esquissé les contours d’un cadre normatif robuste. Interdiction de la servitude moderne, protocoles judiciaires pour protéger les rescapés, stratégies pour démanteler les chaînes économiques héritées de la traite humaine : le chantier est vaste. En plus, une attention particulière a été portée aux femmes et aux enfants, souvent en première ligne des violences invisibles.

Mais au-delà des textes, l’humain reste au cœur des préoccupations : campagnes de sensibilisation, formations des acteurs de terrain, soutien psychosocial pour panser les traumas intergénérationnels. La coopération transfrontalière est apparue comme un levier essentiel pour contrer les formes contemporaines d’exploitation.

 

Le Togo en éclaireur : une réconciliation sans rancune

 

Le ministre togolais des Affaires étrangères, le professeur Robert Dussey, a ouvert les débats avec une allocution captivante . Aux côtés de Yackouley Kokou Johnson, il a rappelé les racines profondes de cette quête de justice, saluant ainsi les avancées récentes : la Déclaration d’Accra (2023), la résolution de l’Union africaine (février 2025), et le sommet caribéen d’Addis-Abeba (septembre).

« Ce processus n’est pas une accusation, mais une invitation à une mémoire partagée », a-t-il affirmé, soulignant aussi l’engagement du Togo dans une démarche inclusive. En témoignent les préparatifs du neuvième congrès panafricain, prévu à Lomé du 8 au 12 décembre, conçu comme un catalyseur d’actions concrètes.

Des panels pour passer de l’indignation à l’impact

 

Dans la foulée, les tables rondes ont exploré les instruments juridiques existants : compensations financières, restitution des biens culturels, thérapies collectives. Par ailleurs, la Déclaration de Durban, référence historique contre le racisme, a été invoquée comme un rappel des engagements non tenus.

Les intervenants ont été clairs : il est temps de quitter les discours pour les réalisations. États, organisations régionales et société civile doivent unir leurs forces. « Passons de l’indignation à l’impact », a lancé un paneliste, appelant à une mobilisation globale pour que les réparations ne restent pas lettre morte.

Une étape vers la dignité restaurée

 

À l’issue de cette journée intense, Genève a vibré entre gravité et espoir. Si les obstacles demeurent – divergences sur les modalités, résistances politiques – mais l’événement marque un tournant. Il dessine les contours d’un droit international plus juste, où les cicatrices de l’esclavage ne dictent plus l’avenir des diasporas africaines.

En définitive, pour le Togo et ses partenaires, c’est une étape dans une odyssée plus vaste : celle d’une Afrique et d’une Caraïbe debout, fières et réconciliées. Reste à voir si les Nations Unies sauront transformer ces aspirations en victoires durables. Le monde observe. Et l’histoire, elle, n’oublie pas.

 

20ᵉ édition de FIL : King Mensah devient l’ambassadeur culturel

La FIL 2025 mise sur l’authenticité : en s’associant à King Mensah, figure emblématique de la musique togolaise, elle transforme sa 20ᵉ édition en carrefour vibrant entre économie, créativité et identité nationale.

 

Lomé, 22 octobre 2025 –La Foire Internationale de Lomé (FIL) s’apprête à conjuguer économie et art dans une édition placée sous le signe de la créativité. A cet effet , le 21 octobre, au siège du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) à Togo 2000, une convention de partenariat a été officiellement signée entre les organisateurs de l’événement et King Mensah, figure emblématique de la scène musicale togolaise. Désigné égérie officielle de la 20ᵉ édition, le chanteur incarnera l’âme vibrante de cette grand-messe économique et culturelle, prévue du 28 novembre au 14 décembre.

La Foire Internationale de Lomé s’offre une touche culturelle forte en nommant King Mensah égérie officielle de sa 20ᵉ édition. Du 28 novembre au 14 décembre, l’artiste incarnera l’esprit d’un événement où business et patrimoine se rencontrent.

20ᵉ édition de FIL :  une alliance stratégique entre Beats et Business

 

Ce rapprochement entre le monde des affaires et celui de la culture s’inscrit dans une stratégie mûrement réfléchie. En effet, en choisissant King Mensah, le CETEF mise sur une figure qui dépasse les scènes locales pour incarner un véritable ambassadeur de l’identité togolaise. Fort d’une carrière jalonnée de succès, de Lomé à Dakar, l’artiste séduit par ses mélodies qui mêlent rythmes traditionnels et influences contemporaines. Ainsi, son parcours, à la fois enraciné dans les valeurs locales et tourné vers l’international, reflète pleinement la philosophie de la FIL : un carrefour où l’innovation économique dialogue avec l’héritage culturel.

« Associer notre foire à une telle figure, c’est injecter une dose d’authenticité dans nos échanges professionnels », a commenté un responsable du CETEF lors de la cérémonie.

Ce choix stratégique vise également à renforcer l’attractivité de l’événement auprès d’un public jeune et connecté, tout en démontrant que la culture peut constituer un véritable levier de croissance. En fait, la FIL ne se limite pas à un simple salon d’affaires : elle se positionne comme une vitrine du « fabriqué au Togo », un espace où artisans, entrepreneurs et artistes convergent pour propulser le pays vers l’avant.

Culture et économie : un duo gagnant pour le Togo

 

À l’aube d’une édition qui s’annonce record en termes de fréquentation, le partenariat avec Mensah marque un tournant décisif pour la FIL. Il incite les talents nationaux à investir pleinement la sphère économique, transformant la foire en un hub inclusif où les galeries d’art côtoient les stands d’exportateurs. Grâce à son aura panafricaine, King Mensah portera ce message à travers une campagne promotionnelle multicanal — des réseaux sociaux aux ondes radio — afin de rapprocher les citoyens de cette célébration collective.

Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large, portée par les autorités togolaises, qui encouragent les synergies entre secteurs pour stimuler à la fois le tourisme et les industries locales. À quelques semaines de l’ouverture, les préparatifs s’intensifient : stands thématiques sur l’agroalimentaire, forums dédiés à l’entrepreneuriat féminin, et bien sûr, performances live pour animer les allées.

La Foire Internationale de Lomé s’offre une touche culturelle forte en nommant King Mensah égérie officielle de sa 20ᵉ édition. Du 28 novembre au 14 décembre, l’artiste incarnera l’esprit d’un événement où business et patrimoine se rencontrent.

Vers une FIL qui chante le Togo d’aujourd’hui

 

En scellant ce partenariat, King Mensah et le CETEF s’engagent à faire de la 20ᵉ FIL un véritable hymne au potentiel togolais. L’artiste, déjà salué sur les scènes internationales, promet d’insuffler son énergie à cette édition, transformant la foire en un espace où l’innovation rime avec tradition. Pour les exposants comme pour les visiteurs, c’est la promesse d’une expérience immersive, où les affaires se concluent sur fond de musique, de créativité et de fierté nationale.

Rendez-vous donc fin novembre pour une foire qui, portée par cette étincelle culturelle, pourrait bien s’inscrire durablement dans les mémoires.