Robert Dussey contre les infox : riposte diplomatique

Face à une vidéo virale accusant faussement son fils d’avoir été arrêté aux États-Unis avec 12 milliards de FCFA, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, réagit avec fermeté. Il dément catégoriquement les allégations, annonce des poursuites judiciaires et appelle à une régulation stricte de l’espace numérique

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La diffusion d’une vidéo mensongère ciblant une haute personnalité politique peut-elle déstabiliser une carrière diplomatique à l’échelle internationale ? C’est dans ce contexte que le Professeur Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, a réagi avec fermeté. Ainsi, dans un communiqué officiel publié ce mardi, il a démantelé point par point une rumeur virulente qui a circulé sur les réseaux sociaux depuis le 5 octobre.

La controverse repose sur une accusation : des rumeurs prétendent que les autorités américaines ont interpellé le fils du ministre en possession de 12 milliards de FCFA (environ 21 millions de dollars), insinuant que ces fonds proviendraient d’une source illicite. Par conséquent, le ministre a catégoriquement réfuté cette information, annonçant des poursuites judiciaires immédiates contre l’auteur de la publication initiale, identifié comme Sylvain Dodji Afoua, alias @EgountchiLdna sur X.

 

Robert Dussey : démenti formel et qualifications pénales

 

Egountchi Behanzin a posté une vidéo dans laquelle il accuse gravement le ministre :

« Ton fils a été arrêté aux États-Unis avec plus de 21 millions de dollars, soit environ 12 milliards de francs CFA. » Il interpelle directement : « Un mot là-dessus ? Les Togolais veulent savoir comment il a obtenu une telle fortune. Est-ce l’argent volé au peuple togolais, ou celui de la drogue que tu transporterais en profitant de ton immunité diplomatique ? »

En réponse, le Ministre Dussey a qualifié cette allégation

d’« entièrement inventée, fausse et diffamatoire ». Il a clarifié sa position sur son compte officiel, assurant : « Aucun membre de ma famille n’a été arrêté, détenu ou poursuivi en justice, ni aux États-Unis ni ailleurs ».Il a poursuivi en dénonçant un « acte délibéré et malveillant, une pure dénonciation calomnieuse » visant à entacher son honneur et celui de sa famille. Pour le Ministre, ces déclarations sont « erronées, diffamatoires et totalement infondées ».

 

Menace de poursuites contre les relais de l’information

 

Le ministre des Affaires étrangères a affirmé sa volonté d’assainir l’espace public et a mis en garde sévèrement quiconque se ferait l’écho de cette fausse nouvelle.

« Des poursuites judiciaires appropriées seront engagées contre toute personne ou tout média qui diffuserait ou répéterait ces erronées allégations », a-t-il prévenu avec détermination.

Cependant, sur X, l’accusateur initial a maintenu l’échange dans une joute judiciaire en temps réel. De plus, dans un pays où les réseaux sociaux sont devenus un nouveau champ de bataille politique, cette affaire met en lumière la guerre globale contre les infox. La propagation de fausses nouvelles est une infraction pénale ; le Ministre Dussey entend faire de ce cas un exemple pour dissuader les auteurs de calomnie en ligne.

En conclusion, face au cyber-harcèlement, le Ministre Dussey adopte une posture de transparence et de rigueur légale pour préserver son intégrité. Cette démarche pourrait servir de précédent pour d’autres personnalités publiques togolaises confrontées aux rumeurs virales. Alors que l’entrepreneuriat et les activités économiques au Togo connaissent un plein essor, ces fausses allégations ne font que perturber le climat de confiance.

UNESCO : Khaled el-Enany élu pour réinventer l’héritage mondial

L’UNESCO Ouvre un Nouveau Chapitre : Khaled el-Enany, Archéologue et Diplomate Culturel Égyptien, Prend la Tête de l’Organisation avec une Vision Audacieuse. Face aux Défis Climatiques, Numériques et Géopolitiques, il Incarné un Leadership Capable de Faire de la Culture un Levier Stratégique pour la Paix, l’Éducation et la Résilience Mondiale.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La nomination d’une figure éminente de l’archéologie et de la diplomatie culturelle à la tête d’une institution mondiale pourrait-elle renforcer la gestion de notre héritage face aux défis numériques et climatiques ? C’est désormais officiel : le lundi 6 octobre 2025, le Conseil exécutif a élu l’Égyptien Khaled el-Enany, 54 ans, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). De fait, il a obtenu un soutien massif du Conseil exécutif, recueillant 55 voix contre 2 pour son rival congolais, Firmin Edouard Matoko.

En outre, en devenant le premier Égyptien et le premier Arabe à accéder à cette fonction prestigieuse, il succède à la Française Audrey Azoulay (en poste depuis 2017). Par conséquent, il prendra ses fonctions à la mi-novembre, suite à la validation formelle de sa nomination par la Conférence générale.

 

Khaled el-Enany : un profil expert face aux enjeux mondiaux

 

Khaled el-Enany, est actuellement professeur d’égyptologie à l’Université égyptienne d’Helwan (où il enseigne depuis plus de 30 ans), egalement professeur d’archéologie et ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités (de 2019 à 2022), incarne une figure universitaire respectée. Durant son mandat, il a supervisé de vastes missions archéologiques et orchestré des expositions qui ont renforcé le rayonnement international du patrimoine égyptien. De plus, il a dirigé l’ouverture du Grand Musée Égyptien du Caire et piloté le redressement du secteur touristique après la pandémie, démontrant ainsi ses compétences en gestion de crise et en diplomatie culturelle.

C’est pourquoi, aujourd’hui, il prend la direction de l’UNESCO avec un profil solide pour aborder les dossiers cruciaux de l’organisation :

  • Défendre la liberté académique contre les menaces de censure.
  • Sécuriser le patrimoine mondial face aux conflits armés et aux impacts du réchauffement climatique.
  • Moderniser les systèmes éducatifs à l’ère de l’intelligence artificielle et des algorithmes.
  • Promouvoir le multilinguisme afin que toutes les cultures et voix à travers le monde se fassent entendre.

 

Réactions internationales et perspectives

 

Sur la plateforme X, l’annonce a suscité un vif enthousiasme : l’Égypte a officiellement salué cette victoire avec fierté, Cuba (par la voix de son ministre Bruno Rodríguez) a exprimé ses félicitations, et les pôles africains ont souligné le « renforcement des voix arabes et continentales » au sein des instances multilatérales. Malgré tout, cette élection, dépourvue de controverse majeure, insuffle une énergie positive à l’UNESCO, une organisation souvent confrontée à des contraintes budgétaires dans un contexte d’urgences planétaires croissantes.

En conclusion, avec Khaled el-Enany à la barre, l’organisation se positionne pour faire de la culture un vecteur puissant et inclusif : plus intégrée à la technologie et apte à fédérer les nations autour d’une vision renouvelée de l’héritage humain. Ainsi, cette nouvelle direction représente une opportunité majeure de rendre le patrimoine mondial pertinent et engageant pour la société contemporaine.

Togo : la HAAC sonne l’alerte sur les dérives numériques

La HAAC et le parquet de Lomé unissent leurs voix pour encadrer les dérives sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué officiel, l’autorité appelle les journalistes et médias à une vigilance renforcée face aux discours haineux et aux propos injurieux.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La diffusion d’une publication virulente sur les réseaux sociaux peut-elle désormais mener à une convocation judiciaire ? Au Togo, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) alerte la profession. Dans un communiqué officiel publié ce mardi , l’instance de régulation exprime son inquiétude face à la prolifération des propos injurieux et des discours haineux qui nuisent à l’espace numérique. Cette démarche fait écho à l’avertissement solennel lancé quelques jours plus tôt par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé, soulignant une coordination manifeste entre l’autorité judiciaire et l’instance de régulation pour assainir le débat en ligne et garantir l’ordre public numérique.

 

Renforcement de la responsabilité des journalistes et des médias

 

Présidée par Pitalounani Telou, la HAAC s’adresse spécifiquement aux professionnels du secteur : elle appelle les journalistes et les médias à une vigilance et à une responsabilité maximales. Le communiqué est sans ambiguïté : les avertissements légaux ne se limitent pas aux usages privés des plateformes comme X ou Facebook, mais engagent également la responsabilité professionnelle des acteurs médiatiques. En tant qu’intermédiaires influents, leur rôle est crucial et une obligation déontologique accrue leur incombe pour éviter la propagation de contenus préjudiciables. L’objectif est de transformer les fils d’actualité en espaces de débats constructifs, où l’information vérifiée prévaut sur l’injure et où la paix sociale n’est pas compromise.

 

La HAAC : les impératifs déontologiques et légaux

 

L’autorité rappelle les principes fondamentaux qui encadrent la profession : le respect strict du Code de la presse et des communications, de la loi régissant la HAAC et du Code de déontologie des journalistes.

Les exigences sont précises :

  • Vérification rigoureuse des faits avant toute publication (afin d’éviter la diffusion de fausses informations).
  • Protection stricte de la vie privée des individus.
  • Proscription absolue des contenus incitant à la haine raciale, ethnique ou religieuse, ainsi que de l’apologie du terrorisme.

De surcroît, la HAAC exhorte les médias à ne pas se faire l’écho des rumeurs circulant sur les réseaux, mais à privilégier l’investigation, la recoupe des sources et la confirmation. Car la préservation de la dignité humaine et de l’ordre public n’est pas optionnelle pour la presse, mais constitue une mission essentielle.

 

Liberté d’expression versus infraction pénale

 

Certes, la HAAC réaffirme que la liberté de la presse est un droit sacré, inscrit dans la Constitution togolaise comme un pilier démocratique. Toutefois, elle rappelle que ce droit s’exerce « dans le respect des lois de la République et des règles déontologiques qui fondent la crédibilité et l’honneur de la profession ».

En clair, l’injure et l’appel à la haine ne bénéficient d’aucune protection au titre de la liberté d’expression ; ils constituent des infractions pénales passibles de poursuites judiciaires. Dans un Togo où les plateformes numériques sont au cœur des débats, cette clarification envoie un signal fort : il faut encourager l’innovation digitale, mais jamais au détriment de la cohésion sociale.

Cette offensive coordonnée entre les pouvoirs judiciaire et régulateur marque une volonté d’assainissement de l’espace numérique. Journalistes, cet appel à l’ordre est un rappel de votre rôle fondamental : œuvrer pour un web qui unit et informe plutôt que de diviser.

SIALO 2025 : l’agriculture togolaise passe à l’innovation

Le 12ᵉ Salon International de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire (SIALO 2025 ) s’impose comme le carrefour stratégique de la transformation agricole en Afrique de l’Ouest.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – Et si l’intégration de la haute technologie au secteur primaire pouvait transformer une semaine d’échanges en un puissant levier de croissance ? Le 12ᵉ Salon International de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire (SIALO) tiendra ses assises du 14 au 20 octobre 2025 au CETEF Togo 2000. Le thème retenu cette année, « La transformation durable pour un système alimentaire », constitue un appel stratégique essentiel dans un contexte mondial où la sécurité alimentaire et la valorisation de la production locale sont des préoccupations primordiales.

 

Un carrefour stratégique pour la compétitivité

 

Heatson Tito Atikpo, commissaire général du SIALO, a affirmé sans ambages : « L’objectif demeure de rassembler tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole afin de renforcer la résilience et la compétitivité du secteur. » Cette approche est d’autant plus pertinente que les aléas climatiques et les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales exigent une adaptation rapide. Ce salon ne se limite pas à un simple événement ; il se positionne comme un laboratoire d’idées pour repenser le secteur agricole togolais sous l’angle de l’écologie et de la rentabilité.

Comme chaque année, le SIALO réunit les figures emblématiques du secteur : agriculteurs expérimentés, entrepreneurs visionnaires, chercheurs et institutions influentes. Au programme des thématiques clés, on retrouve l’irrigation durable (visant l’optimisation des ressources hydriques), la mécanisation pour accélérer les récoltes et la modernisation des chaînes de transformation afin de maximiser la valeur ajoutée des produits locaux.

Par ailleurs, la dimension internationale est fortement affirmée : des délégations officielles du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Tchad sont attendues pour des échanges régionaux qui renforcent la coopération ouest-africaine, puisque l’agriculture est intrinsèquement un domaine d’action collective.

 

SIALO 2025 : valorisation du « Made in Togo » et opportunités de partenariats

 

Depuis plus d’une décennie, le SIALO s’est imposé comme la plateforme incontournable pour valoriser les filières agricoles togolaises. Avec plus de 500 exposants venus d’une quinzaine de pays et 5000 visiteurs affluant à chaque édition, il constitue la vitrine ultime du « made in Togo » : du manioc transformé en produits de consommation modernes aux engrais biologiques qui concilient écologie et efficacité. Il n’est donc pas surprenant que ce salon soit devenu le lieu privilégié pour le réseautage, l’innovation et la conclusion d’accords qui dynamisent les filières.

Le programme 2025 s’annonce dense et ciblé : des panels thématiques sur le riz (avec une journée dédiée, le « Rice Day », pour célébrer cet aliment fondamental), l’élevage résilient et le maraîchage connecté ; des rencontres B2B (Business-to-Business) visant à établir des partenariats stratégiques ; et des espaces dédiés où les innovations technologiques sont présentées. Que l’on soit producteur émergent ou investisseur à la recherche de la prochaine valeur agro-industrielle, cet événement représente une occasion unique de s’immerger dans un écosystème en pleine effervescence.

 

Un catalyseur pour l’avenir et la sécurité alimentaire

 

En définitive, le SIALO 2025 s’annonce comme un catalyseur majeur non seulement pour l’agriculture togolaise, mais pour l’ensemble du marché ouest-africain. Au-delà de la simple vitrine commerciale, l’événement remplit une fonction stratégique : celle de laboratoire de résilience, où l’intégration de l’innovation et des solutions durables permet d’adresser de front les impératifs de la sécurité alimentaire.

Les retombées concrètes des panels sur la mécanisation et l’élevage résilient, couplées aux opportunités de financement offertes lors des rencontres B2B, devraient accélérer la transformation structurelle des filières, alignant ainsi le secteur primaire togolais sur les standards de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

L’enjeu est clair : faire de l’agriculture non plus un secteur de subsistance, mais un moteur de croissance pérenne et inclusif. Le rendez-vous de Lomé est, par conséquent, plus qu’un salon ; il est une déclaration d’intention qui engage le Togo et ses partenaires régionaux sur la voie d’une souveraineté alimentaire durable. Le succès de cette édition mesurera la capacité du continent à concilier tradition et haute technologie au service d’un développement harmonieux.

Êtes-vous prêt à saisir cette opportunité d’établir des connexions, de vous inspirer et, potentiellement, de révolutionner votre propre chaîne de valeur ?

Togo : plus de 11 000 nouvelles entreprises créées en neuf mois

Le Togo vit une effervescence entrepreneuriale sans précédent : plus de 11 000 entreprises créées en neuf mois, portées par une jeunesse inventive et un leadership féminin en pleine ascension.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La vitalité entrepreneuriale peut-elle devenir le moteur d’une transformation économique nationale ? Au Togo, cette hypothèse est désormais une réalité tangible : plus de 11 000 nouvelles entreprises ont été enregistrées en seulement neuf mois, traduisant un élan entrepreneurial exceptionnel porté par une jeunesse audacieuse. Il s’agit d’une véritable vague de créativité impliquant des développeurs d’applications éco-responsables, des créatrices de mode qui valorisent les tissus locaux à travers des collections innovantes et des agripreneurs qui transforment les matières premières agricoles en produits exportables. Ce phénomène marque le nouveau visage du Togo, qui innove, crée de la valeur et réinvente son économie nationale, un projet après l’autre.

 

11 000 nouvelles entreprises : le fruit des réformes structurelles et de la modernisation

 

Cet essor n’est pas fortuit. Il est le résultat d’une décennie de réformes structurelles orchestrées par le Gouvernement Togolais. Ces réformes ont permis de simplifier drastiquement les procédures administratives, de renforcer l’accompagnement des porteurs de projets (notamment par le mentorat et les fonds d’amorçage) et de moderniser le climat des affaires pour en faire un terreau fertile aux opportunités.

Par conséquent, le Togo s’affirme comme une plateforme propice à l’initiative privée : chaque idée, de l’atelier initial au conseil d’administration, peut potentiellement se muer en projet évolutif et pérenne. Selon les statistiques récentes, cette dynamique créative révèle une détermination farouche – celle d’une génération, principalement Z et millennials, qui refuse le statu quo et mise sur l’innovation pour propulser la croissance économique togolaise.

L’ascension du leadership féminin

 

Un autre aspect notable de cette dynamique est la montée en puissance de l’entrepreneuriat féminin. Des femmes ont fondé plus de 3 000 de ces nouvelles entités, un indicateur éclatant d’un leadership qui s’impose avec assurance dans l’arène économique.

Des cheffes d’entreprise qui développent des solutions de fintech pour les marchés ruraux, aux artisanes qui transforment les déchets plastiques en bijoux éthiques, elles conjuguent audace et impact social. Ceci illustre l’égalité de genre en action : l’équité n’est plus un simple slogan, mais le carburant d’une économie résolument inclusive. Ces entrepreneures non seulement créent, mais inspirent, développent leurs réseaux professionnels et font évoluer leurs entreprises à grande échelle, prouvant que le futur du commerce togolais est fortement teinté par le pouvoir féminin.

 

 Un incubateur géant

 

En somme, le Togo ne se définit plus uniquement comme un hub logistique ou agricole ; il est devenu un incubateur géant où l’envie d’entreprendre se manifeste avec force. Grâce à ces réformes qui facilitent l’accès au financement et aux marchés, les obstacles à la création d’entreprise s’amenuisent, et les opportunités se multiplient. Que vous soyez un jeune développeur avec une application en phase bêta ou un visionnaire en quête d’expansion, ce terreau fertile est prêt à accueillir et à magnifier votre potentiel.

Togo : 44 conteneurs saisis à déballer en enchères explosives demain !

L’Office Togolais des Recettes met à l’adjudication quarante-quatre conteneurs de marchandises saisies ou abandonnées dès le 8 octobre au Port de Lomé, transformant ainsi les ventes aux enchères en levier stratégique.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – Et si la liquidation d’actifs dormants devenait un levier de croissance pour l’entrepreneuriat ? L’Office Togolais des Recettes (OTR) annonce la tenue d’une vente aux enchères publiques, axée sur la transparence, à la Direction des Opérations Douanières du Port Autonome de Lomé. L’événement débute le mercredi 8 octobre et se poursuivra les jours suivants. En effet, l’OTR proposera à l’adjudication quarante-quatre conteneurs renfermant des marchandises saisies ou abandonnées, offrant ainsi une opportunité significative aux opérateurs économiques avertis et aux particuliers en quête d’acquisitions avantageuses. Par conséquent, cette initiative a pour objectifs majeurs de désengorger les infrastructures portuaires, de renforcer la transparence des procédures et, fondamentalement, de mobiliser des recettes publiques.

 

Fluidité et rentabilité : Le double impératif stratégique

 

L’OTR ne transige pas sur ses objectifs : en premier lieu, ces ventes aux enchères, organisées de manière récurrente, portent sur les biens en souffrance sous douane ou confisqués pour irrégularités. Du textile exotique aux équipements de haute technologie, et même des denrées susceptibles de relancer certaines filières locales, un large éventail de lots est présenté.

La stratégie poursuivie est triple :

  • Premièrement, fluidifier le trafic portuaire en libérant l’espace occupé par les biens non dédouanés.
  • Deuxièmement, renforcer la confiance des acteurs économiques, car la transparence est un gage de bonne gouvernance des affaires.
  • Enfin, mobiliser des recettes fiscales qui sont essentielles à l’irrigation de l’économie togolaise.

C’est pourquoi dans un pays où le Port de Lomé s’affirme comme un hub ouest-africain en pleine expansion, cette démarche constitue une manœuvre stratégique conjuguant efficacité logistique et rentabilité fiscale.

44 Conteneurs  :  Modalités de participation et rigueur du processus

 

Les modalités de participation sont formelles : tout d’abord, les participants doivent acquérir une quittance non remboursable de   FCFA pour accéder à la vente, laquelle fait office de droit d’entrée.

Ensuite, une fois l’adjudication prononcée, l’adjudicataire doit effectuer le règlement au comptant sur place, incluant une majoration de des frais légaux, et doit procéder à l’enlèvement immédiat des lots adjugés. Toutefois, l’OTR insiste sur la rigueur du calendrier : ainsi, tout retard au-delà de le jour de l’adjudication entraînera l’annulation de la vente et la perte des droits. La position de l’OTR est sans équivoque : « Aucune réclamation ne sera prise en compte après l’adjudication. » Cette procédure, qui se veut rapide et implacable, s’aligne sur la volonté du Togo d’accélérer la digitalisation et la fluidité des affaires.

De surcroît, ces ventes aux enchères ne constituent pas un acte isolé ; au contraire, l’OTR les inscrit dans un rituel visant à assainir les stocks dormants et à injecter des liquidités dans le circuit économique. Le résultat escompté est qu’elles rendent le port plus aéré, permettent aux entrepreneurs de réaliser des acquisitions inattendues, et apportent plus de vitalité à l’économie. Que l’on soit un importateur-exportateur en quête d’opportunités ou bien un particulier à la recherche d’un lot intéressant, le Port de Lomé représente, à cette date, un lieu d’investissement majeur.

Êtes-vous prêt à saisir votre part de ces opportunités économiques au Togo ?

Togo : L’Activiste Grâce Bikoyi placé sous mandat de dépôt

Une vidéo, un mandat de dépôt : Grâce Bikoyi, sage-femme et militante, paie le prix fort pour avoir dénoncé la gouvernance togolaise.

 

Lomé, 7 octobre 2025 – La rapidité avec laquelle une critique publique, formulée via une vidéo en ligne, peut entraîner une incarcération, révèle la brutalité de la situation pour les voix dissidentes au Togo. C’est dans ce contexte que Grâce Koumayi Bikoyi, sage-femme de 35 ans, mère de deux enfants et militante reconnue pour son franc-parler, a été placée sous mandat de dépôt.

Les forces de sécurité l’ont interpellée le vendredi 3 octobre 2025 à son domicile d’Agoè-Nyivé, devant ses enfants, avant de la placer en garde à vue au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC). Puis, dans l’après-midi du lundi 6 octobre, présentée au procureur de la République, elle s’est vu notifier un mandat de dépôt pour des charges extrêmement lourdes : appel à la révolte et tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Par conséquent, ces accusations, qui sont dignes d’une procédure d’exception, ont conduit à sa reconduite au SCRIC en attendant son transfert à la prison civile de Lomé.

 

Grâce Bikoyi : la répression d’une voix critique

 

D’ailleurs, cette interpellation n’est pas un événement isolé ; elle marque la deuxième fois que l’expression de Grâce Bikoyi est muselée par l’appareil sécuritaire togolais. En effet, les forces de l’ordre l’avaient déjà interpellée le 6 juin 2025 lors d’une manifestation du Mouvement du 6 juin (M66) contre le régime, où elle aurait subi des traitements « cruels, inhumains et dégradants » avant qu’elles ne la relâchent.

Sur les réseaux sociaux, où elle jouit d’une large audience en tant qu’influenceuse engagée, ses publications et vidéos critiquent sans concession la mauvaise gouvernance : de l’absence de réaction face aux déclarations du ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, à l’ONU, aux appels en faveur d’une véritable alternance politique. « Silence does not protect us » (Le silence ne nous protège pas), a-t-elle lancé dans une vidéo devenue virale sur la plateforme X juste avant son arrestation – un réquisitoire direct contre l’illusion d’un régime qui étouffe les critiques sous couvert de « sûreté nationale ».

 

Indignation et mobilisation de la société civile

 

Les sources judiciaires restent évasives, affirmant que ces accusations, brandies comme un bouclier anti-dissidence, visent à « protéger l’ordre public ». Cependant, pour les observateurs, il s’agit d’une tentative manifeste de mise sous silence.

C’est pourquoi sur X, l’indignation a généré une vague de réactions virales. « Ce n’est plus de la justice, c’est de l’intimidation », a tweeté Marthe Fare, présidente de PEN International au Togo, appelant instamment à la libération de l’activiste. De même, Nathaniel Olympio, du front « Touche Pas à Ma Constitution », a dénoncé la « criminalisation de la contestation » et exigé sa libération immédiate et inconditionnelle.

Zeus Komi Aziadouvo a repris cet écho en déclarant : « La courageuse Grâce Bikoni Koumayi de nouveau arrêtée », avec des interpellations d’Amnesty International et de l’ONU pour alerter sur les violations des droits humains. Ainsi, en quelques heures, les hashtags ont connu un pic, transformant son cas en symbole de la jeunesse togolaise qui refuse le mutisme face à un système verrouillé.

Néanmoins, au-delà de l’agitation numérique, c’est une professionnelle de la santé publique, une sage-femme qui œuvre en première ligne, qui paie un prix élevé. La personne qui sauve des vies en salle d’accouchement se retrouve désormais à lutter pour sa propre liberté. Par conséquent, placée sous mandat de dépôt, elle attend dans l’incertitude.

Dans un Togo où le gouvernement met en avant les réformes économiques, cette affaire jette une ombre crue sur l’état de la liberté d’expression. Dès lors, la question demeure : peut-on innover et critiquer sans risquer l’incarcération ? Jusqu’où s’étendra cette spirale de la répression ?

Fiscalité 2026 : le Nigéria taxe le travail du sexe

Le Nigéria franchit un cap inédit : à partir de janvier 2026, les revenus issus du travail du sexe seront soumis à l’impôt. Une réforme controversée qui élargit l’assiette fiscale aux secteurs informels, tout en soulevant des débats éthiques sur la reconnaissance économique et la criminalisation persistante.

 

Lagos, 6 octobre 2025 – Le gouvernement nigérian franchit une étape novatrice en matière de politique fiscale, en imposant la déclaration et la taxation des revenus issus du travail du sexe à compter du 1ᵉʳ janvier 2026. Taiwo Oyedele, président du Comité présidentiel sur la politique et les réformes fiscales, a annoncé cette mesure lors d’une session de sensibilisation tenue à Lagos. Celle-ci s’inscrit dans une vaste refonte des lois fiscales visant à élargir l’assiette imposable sans distinction d’activité professionnelle. Il a affirmé que l’État doit imposer tout revenu, quelle que soit la nature du service fourni, et a souligné que les nouvelles dispositions n’excluent aucun secteur informel, y compris les « runs girls » ou travailleuses du sexe.

 

Un élargissement de l’assiette imposable pour tous les secteurs

 

Cette initiative repose sur le principe fondamental d’une fiscalité inclusive, où tous les gains monétaires générés sur le territoire national sont assujettis à l’impôt, à l’instar des professions formelles comme le commerce ou les services numériques. Les autorités précisent que cette mesure ne saurait légaliser la prostitution, qui demeure illégale au Nigéria, mais cible uniquement les revenus afin qu’ils contribuent au budget de l’État.

Par ailleurs, cette taxation s’applique également à d’autres acteurs informels, tels que les influenceurs sur les réseaux sociaux ou les collecteurs de déchets (« agberos »), illustrant une volonté de rationaliser le système fiscal dans un pays où l’économie informelle représente une part substantielle du PIB.

Un rapport de 2024 met en lumière l’ampleur économique de ce secteur : à Lagos seulement, les dépenses liées aux relations sexuelles transactionnelles ont atteint environ 661 milliards de nairas, dont près de la moitié a directement bénéficié aux travailleuses du sexe. Ces fonds servent souvent à soutenir des familles, à financer l’éducation des enfants ou à couvrir des frais médicaux, dans un contexte de chômage élevé et de pauvreté touchant particulièrement les femmes. De ce fait, cette activité constitue pour de nombreuses Nigérianes un moyen de survie économique face à des opportunités limitées.

 

Implications sociales et éthiques d’une mesure controversée

 

Au-delà de son volet strictement fiscal, cette réforme soulève des débats profonds sur les plans social et moral. Des défenseurs des droits des travailleuses du sexe y voient une reconnaissance implicite de leur contribution à l’économie, ce qui pourrait potentiellement ouvrir la voie à une meilleure visibilité et à une protection accrue contre les abus et l’exclusion. Cependant, elle interroge l’hypocrisie perçue d’un État qui criminalise la prostitution tout en la taxant, comme l’illustre l’ironie soulevée par certains observateurs : « On peut aller en prison pour prostitution le matin et recevoir un avis d’imposition l’après-midi. »

Le public réagit de manière contrastée : certains saluent cette mesure comme équitable pour combler les déficits budgétaires, tandis que d’autres la dénoncent comme hypocrite ou stigmatisante, et craignent qu’elle expose davantage ces femmes à des poursuites judiciaires. À cet égard, le Nigéria se distingue comme pionnier en Afrique, où aucun pays n’a encore mis en place un système formel de taxation du travail du sexe en tant qu’activité économique.

 

Le Nigéria : Perspectives pour une fiscalité plus inclusive

 

Signées récemment par le président Bola Tinubu, ces réformes fiscales entreront en vigueur en janvier 2026 et visent à moderniser un système souvent critiqué pour son opacité. Elles pourraient générer des recettes supplémentaires substantielles, tout en posant les bases d’un dialogue national sur les droits des travailleurs informels.

Les autorités appellent à une sensibilisation accrue pour assurer une mise en œuvre fluide, tandis que les organisations de la société civile plaident pour des mesures complémentaires en matière de protection sociale. En définitive, cette décision inédite pourrait redéfinir les contours de l’économie nigériane, en intégrant ses marges les plus vulnérables au tissu fiscal national.

Lomé : l’UA muscle l’alerte précoce par les droits humains

Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires persistants, l’Union africaine (UA) et ses partenaires internationaux ont franchi une étape stratégique visant à perfectionner les mécanismes de prévention des conflits. Du 29 septembre au 3 octobre 2025, un atelier de renforcement des capacités, intitulé « Renforcement des capacités des parties prenantes régionales sur l’intégration des droits de l’homme dans l’alerte précoce », s’est tenu à Lomé, au Togo.

Le Département des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité (PAPS) de la Commission de l’Union Africaine (CUA) a organisé cet événement de cinq jours, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Par ailleurs, l’initiative a bénéficié de l’appui du Bureau de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) auprès de l’Union africaine et a vu la participation active du Réseau d’alerte précoce et d’intervention de la CEDEAO (ECOWARN).

À Lomé, l’Union africaine et ses partenaires ont formé des acteurs régionaux à l’intégration des droits humains dans l’alerte précoce. Une initiative clé pour renforcer la prévention des conflits et consolider la paix en Afrique de l’Ouest.

Un rassemblement stratégique pour une approche proactive

 

Ce forum régional, qui réunit des acteurs de premier plan, vise à remodeler les systèmes d’alerte précoce en intégrant systématiquement une approche fondée sur les droits de l’homme (HRBA). Les participants, issus d’un large spectre de parties prenantes, comprenaient des représentants des infrastructures nationales de paix, des institutions nationales des droits de l’homme (INDH), des organisations de la société civile (OSC) spécialisées dans la collecte de données, ainsi que des experts régionaux en alerte précoce. Cette diversité garantit une perspective holistique, alignée sur les impératifs de l’Agenda 2063 de l’UA, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et des autres instruments normatifs partagés.

Face à des menaces telles que l’extrémisme violent, l’instabilité politique et les conflits intercommunautaires, l’Afrique de l’Ouest bénéficie de cette initiative comme d’une riposte directe et préventive. En plaçant les violations des droits de l’homme – telles que la discrimination, la répression politique ou l’accès inéquitable aux ressources – au cœur des indicateurs prédictifs, l’atelier dépasse les réponses réactives pour promouvoir une prévention plus efficace et légitime.

Objectifs clés et activités pratiques

 

Les objectifs de cette formation étaient rigoureusement définis pour un impact mesurable :

  • Approfondir la compréhension du lien intrinsèque entre les violations des droits de l’homme et les dynamiques conflictuelles.
  • Doter les participants de compétences avancées pour identifier, analyser et rapporter les indicateurs liés aux droits humains.
  • Encourager l’apprentissage par les pairs et la collaboration interinstitutionnelle, afin de bâtir un réseau d’alerte précoce cohérent à l’échelle continentale.
  • Institutionnaliser l’approche HRBA dans les cadres nationaux et régionaux, assurant ainsi une durabilité à long terme.

Au cours de la semaine, les échanges ont privilégié des exercices pratiques : élaboration d’indicateurs spécifiques aux droits humains, analyse de méthodologies de collecte de données et affinage de modèles d’alerte précoce pour une plus grande sensibilité aux violations. De plus, une composante dédiée à la Formation des Formateurs (ToT) a permis aux participants de se préparer à diffuser ces acquis en cascade dans leurs pays respectifs, amplifiant l’effet multiplicateur à travers la région.

À Lomé, l’Union africaine et ses partenaires ont formé des acteurs régionaux à l’intégration des droits humains dans l’alerte précoce. Une initiative clé pour renforcer la prévention des conflits et consolider la paix en Afrique de l’Ouest.

Droits humains : clôture et perspectives d’action

 

Lors de la cérémonie de clôture, M. Issaka Garba Abdou, Chef de la Division de la gouvernance et des droits de l’homme au sein de la Direction de la gouvernance et de la prévention des conflits du PAPS, a souligné l’importance cruciale de cette initiative :

« La formation a permis de renforcer les capacités et de créer une communauté d’acteurs régionaux engagés dans l’intégration des droits de l’homme dans la prévention. L’Union africaine, à travers son cadre d’analyse et le plan décennal de l’Agenda 2063, se tient prête à soutenir les États membres et les parties prenantes dans cet engagement. Le véritable succès de la formation se mesurera à la mise en œuvre des connaissances acquises dans les pays respectifs des participants. »

Cette collaboration interinstitutionnelle renforce non seulement les capacités opérationnelles, mais aussi l’engagement collectif de l’UA envers une paix durable en Afrique. Les acquis de Lomé jettent les bases d’une intégration accrue des droits de l’homme dans les stratégies régionales, contribuant ainsi à une stabilité renforcée face aux défis contemporains.

Sanae Takaichi, Première Femme à la tête du Japon

Le Japon s’apprête à franchir un cap historique : Sanae Takaichi, figure conservatrice du PLD, devient la première femme à diriger le gouvernement. Entre fermeté sécuritaire, relance économique et leadership féminin, son investiture marque un tournant politique majeur dans l’archipel.

 

Tokyo, 6 octobre 2025 – La politique japonaise vient de franchir un cap historique. Sanae Takaichi, figure de proue du conservatisme au sein du Parti libéral-démocrate (PLD), a été élue à la tête de la formation majoritaire le 4 octobre dernier. Cette victoire pave la voie à son investiture imminente en tant que Première ministre du Japon. Âgée de 64 ans, elle est en passe de devenir la première femme à accéder à cette fonction suprême dans l’histoire de l’archipel, marquant une étape institutionnelle majeure dans un pays traditionnellement dominé par des dirigeants masculins.

 

Un contexte de renouvellement au sein du PLD

 

L’élection de Mme Takaichi s’inscrit dans le cadre du scrutin interne de 2025, organisé le 4 octobre pour désigner le successeur de Fumio Kishida, dont le mandat s’achève dans un climat de défis tant domestiques qu’internationaux. Le PLD, parti qui a gouverné le Japon de manière quasi-ininterrompue depuis l’après-guerre, a manifestement privilégié cette dirigeante de ligne dure dans l’espoir de restaurer la confiance d’un électorat éprouvé par les scandales de financement et les tensions géopolitiques. D’ailleurs, le Parlement entérinera son accession au pouvoir exécutif dans les jours à venir, fort d’une majorité confortable à la Chambre des représentants, et aucune opposition significative ne s’y opposera.

 

Sanae Takaichi : portrait d’une leader à la fermeté inébranlable

 

Élue pour la première fois à la Chambre des représentants en 1993, initialement en tant qu’indépendante avant de rallier le PLD, Sanae Takaichi incarne une vision résolument conservatrice et nationaliste. Ancienne ministre de la Sécurité économique, elle est aussi reconnue pour ses positions intransigeantes concernant la défense nationale et ses critiques acerbes envers la Chine, ce qui lui vaut le surnom de « faucon de Pékin ».

Son élection, accueillie par une ovation lors du congrès du parti, reflète le désir d’une posture ferme face aux impératifs sécuritaires en Asie-Pacifique. Parallèlement, elle s’est engagée à mener une gouvernance axée sur la revitalisation économique et le renforcement de la cohésion sociale.

 

Défis et perspectives pour la nouvelle administration

 

Par ailleurs, la nouvelle Première ministre héritera d’une feuille de route particulièrement chargée : une population vieillissante qui exerce une pression croissante sur les systèmes de retraite et le marché du travail, une immigration en progression suscitant d’importants débats sociétaux, et des relations délicates avec les puissances régionales voisines.

Mme Takaichi a d’ores et déjà défini ses priorités, qui se concentrent sur la sécurité économique et la promotion accrue du rôle international du Japon, tout en insistant sur l’impératif d’unité nationale. Son mandat, qui s’étendra jusqu’aux élections législatives de 2027, fera l’objet d’un examen minutieux de la part des alliés, notamment les États-Unis, ainsi que de la communauté internationale.

Au-delà de son caractère pionnier, cette nomination met en lumière l’évolution progressive des institutions japonaises vers une plus grande inclusion. Le Japon, puissance économique mondiale, inaugure ainsi une ère de leadership féminin susceptible d’influencer durablement sa trajectoire politique. Tous les regards convergent désormais vers la première allocution de Mme Takaichi, attendue sous peu, afin d’esquisser les contours de sa vision pour l’archipel.