Tragédie aérienne au Soudan : 46 morts dans le crash d’un avion militaire près de Khartoum

Khartoum, 26 février 2025 – Une catastrophe aérienne a endeuillé le Soudan dans la nuit du mardi 25 février, lorsqu’un avion militaire s’est écrasé dans une zone résidentielle peu après son décollage de la base aérienne de Wadi Seidna, située au nord d’Omdurman, la ville jumelle de la capitale Khartoum. Les autorités locales et des sources militaires annoncent un bilan lourd : au moins 46 personnes ont péri dans la tragédie, dont des soldats à bord et des civils au sol, et une dizaine d’autres ontsubi des blessures.

Un drame dans un ciel déjà tourmenté

L’appareil, un Antonov de fabrication russe utilisé par l’armée soudanaise, transportait des militaires, dont plusieurs hauts gradés, selon des informations relayées par des médias locaux. Parti en direction de Port-Soudan, bastion stratégique du gouvernement soutenu par l’armée sur la mer Rouge, l’avion a perdu le contrôle quelques instants seulement après avoir quitté la piste. Les raisons exactes de l’accident restent floues, mais l’armée a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de cette tragédie.

Le crash s’est produit dans le quartier densément peuplé d’Al-Thawra, dans le district de Karrari à Omdurman, aggravant les pertes humaines. Des témoins ont décrit une scène de chaos : l’avion s’est disloqué en frappant le sol, projetant des débris sur les habitations voisines. « J’ai entendu un bruit assourdissant, puis une explosion. » « Tout le quartier tremble », raconte Ahmed Ibrahim, un résident. Des maisons ont subi de gros dégâts et et le choc a rompu des lignes électriques, plongeant une partie de la zone dans l’obscurité.

Crash d’avion militaire : un bilan qui s’alourdit

Initialement, le ministère soudanais de la Santé avait fait état de 19 morts, mais les chiffres ont rapidement grimpé à mesure que les secours fouillaient les décombres. Le gouvernement de l’État de Khartoum a confirmé mercredi que le bilan s’élevait désormais à 46 victimes, incluant des femmes et des enfants parmi les civils touchés au sol. Dix blessés ont été recensés, certains dans un état critique, selon le bureau médiatique de Khartoum. Les équipes d’urgence, épaulées par des volontaires locaux comme le Comité de résistance de Karrari, ont travaillé sans relâche pour extraire les survivants et les corps des gravats.

Ce drame marque l’un des accidents aériens les plus meurtriers de l’histoire récente du Soudan, un pays où les crashs impliquant des appareils militaires ou civils ne sont pas rares, en raison d’un parc aérien vieillissant et d’un entretien souvent déficient. L’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) classe depuis longtemps le Soudan parmi les nations à la sécurité aérienne préoccupante.

Un pays en guerre, une douleur amplifiée

Cet accident survient dans un contexte de guerre civile qui ravage le Soudan depuis avril 2023, opposant l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux Forces de soutien rapide (RSF), une puissante milice paramilitaire commandée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, alias « Hemeti ». Ce conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 11 millions de personnes et plongé près de la moitié de la population dans une crise humanitaire aiguë, avec des risques imminents de famine.

Omdurman et Khartoum, épicentres des combats, portent les stigmates de cette lutte acharnée. Les récents gains de l’armée contre les RSF dans la capitale et ses environs avaient redonné un semblant d’espoir au gouvernement militaire, mais ce crash vient assombrir le tableau. La perte de hauts gradés à bord, si elle est confirmée, pourrait également porter un coup dur au commandement militaire à un moment clé de l’offensive.

Crash d’avion militaire : Réactions et interrogations

Dans un communiqué laconique, l’armée soudanaise a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, militaires et civiles, tout en assurant que « des investigations approfondies » étaient en cours pour établir les causes de l’accident. Aucune hypothèse n’a été privilégiée pour l’instant : défaillance mécanique, erreur humaine ou même sabotage dans ce climat de guerre ? Les spéculations vont bon train, mais les autorités restent muettes sur les détails.

Sur les réseaux sociaux, la tragédie a suscité une vague d’émotion et de colère. « Nos soldats et nos civils meurent pendant que le pays s’effondre. » « Qui est responsable ? » s’interroge un habitant de Khartoum sur une plateforme en ligne. D’autres pointent du doigt l’état désastreux des infrastructures militaires, héritage de décennies de gestion chaotique sous l’ancien régime d’Omar el-Béchir, renversé en 2019.

Une nouvelle épreuve pour le peuple soudanais

Alors que le Soudan tente de panser ses plaies après des années de conflits et de crises, cet accident ajoute une couche de souffrance à un quotidien déjà marqué par l’incertitude. Les habitants d’Omdurman, habitués aux bombardements et aux violences, se retrouvent une fois de plus confrontés à la mort venue du ciel, mais cette fois-ci sans lien direct avec les combats.

Pour beaucoup, ce drame illustre l’urgence d’une stabilisation politique et d’un effort concerté pour reconstruire un pays à bout de souffle. En attendant les conclusions de l’enquête, les familles des victimes pleurent leurs proches, et le Soudan, meurtri, continue de naviguer entre désespoir et résilience. La nuit du mardi  restera gravé comme une nuit noire dans la mémoire collective d’une nation qui aspire à la paix, mais ne cesse de côtoyer la tragédie.

José Mourinho : Verve polémique et incertitudes morales sur la pelouse turque

Dans le tumulte d’une rencontre acharnée opposant Fenerbahçe à Galatasaray, le résultat stellaire du 0–0 s’est transformé en théâtre d’une joute verbale aux accents inaccoutumés. L’illustre stratège portugais, José Mourinho, dont le parcours est jalonné de succès et de controverses, se trouve une fois de plus au cœur d’un ouragan discursif dont les répercussions dépassent le cadre strictement sportif.

 

À l’issue du match, lors d’une conférence de presse empreinte d’une franchise acerbe, Mourinho n’a pas hésité à formuler des critiques cinglantes à l’encontre des arbitres turcs, insinuant qu’un regard étranger incarné par l’arbitre slovène Slavko Vinčić conférerait une neutralité plus authentique. Dans un propos qui frôle l’irrévérence, il aurait comparé la réaction du banc adverse à un comportement bestial, évoquant l’image de « singes bondissant » dans un moment d’effervescence. Ce commentaire, d’une verve pour le moins déconcertante, a déclenché une onde de choc au sein des instances rivales.

Galatasaray Indigné : Vers des Poursuites contre Mourinho

Galatasaray, emporté par une indignation quasi solennelle, a déclaré que depuis l’arrivée de Mourinho en Turquie, ses diatribes se sont muées en une rhétorique inhumaine, voire effrontément raciste. Selon les responsables du club, les propos injurieux à l’encontre du peuple turc ne sauraient être tolérés dans une discipline qui se veut être le miroir d’un respect mutuel. Dans cette optique, le club envisage de diligenter des poursuites pénales et de saisir tant l’UEFA que la FIFA afin de mettre en lumière ce qu’ils qualifient d’acte de dénigrement moral.

Une saison tumultueuse : le Special One en pleine tourmente

Ce tumulte verbalisé s’inscrit dans une saison tumultueuse pour le « Special One ». Depuis son arrivée à Fenerbahçe en juin dernier, Mourinho n’a arrêté d’alimenter une controverse née d’un fâcheux antécédent de novembre. Ce mois-là, ses propositions acerbes à l’encontre du football turc et de ses arbitres lui ont valu une sanction. Pourtant, derrière l’image d’un meneur aux succès éclatants, détenteur de deux Ligues des Champions, de plusieurs titres nationaux et de palmarès internationaux inestimables, se cache une personnalité dont les déclarations semblent parfois égarées dans un dédale d’excès verbaux.

Réflexion sur l’éthique sportive : la responsabilité des personnalités du sport

Sur le plan didactique, cette affaire révèle l’enjeu crucial de l’éthique dans l’arène sportive. En effet, si la passion et la compétitivité sont les piliers sur lesquels se construit le spectacle du football, elles ne sauraient excuser l’emploi d’un langage qui porte atteinte aux valeurs fondamentales du vivre-ensemble. La tentation de recourir à des expressions hyperboliques ou même injurieuses, bien que parfois perçue comme un moyen de galvaniser ses troupes, risque d’engendrer des fractures plus profondes, tant sur le plan institutionnel que sociétal.

Au-delà des chiffres et des trophées, le débat s’articule désormais autour d’une réflexion sur la responsabilité sociale des personnalités du sport. Les clubs, tout comme les instances dirigeantes, se doivent d’être les gardiens d’un discours empreint de respect et de civilité, afin que la passion du jeu ne se mue pas en un vecteur de division.

L’incident révèle bien plus qu’une simple querelle post-match : il incarne une remise en question de la frontière entre passion sportive et dérapage injurieux. Dans un environnement déjà saturé de rivalités historiques, la vigilance des institutions et l’engagement de tous les acteurs (joueurs, entraîneurs et dirigeants) s’imposent pour restaurer un climat où l’éthique prime sur l’excès de verve. Seule une approche mesurée et responsable permettra de transcender ces polémiques et de redonner au football turc son éclat moral et sportif.

 

Entre souffle et silence : la vigile fragile d’un pasteur universel

Sous les voûtes silencieuses d’une clinique romaine, un souffle lutte contre l’ombre. Le pape François, figure tutélaire d’une humanité en quête d’espérance, affronte une tempête pulmonaire qui ébranle jusqu’aux racines de son existence. En effet, à 88 ans, le souverain pontife, dont la voix a longtemps porté les murmures des oubliés, se trouve aujourd’hui prisonnier d’un corps meurtri, oscillant entre une « légère amélioration » et un état toujours « critique ». Le Vatican, gardien discret de son calvaire, dévoile par fragments l’évolution d’un combat où chaque respiration devient une victoire éphémère.

 Lutte acharnée et prières mondiales : la résilience du souverain pontife

Les poumons, jadis remplis des prières du monde, sont désormais envahis par une pneumonie insidieuse. Les bronchioles, telles des rivières asséchées, peinent à irriguer l’organisme d’un homme dont la vie fut un hymne à la fraternité. Si l’asthme a momentanément désarmé ses crises, les médecins, sentinelles d’un pronostic muet, refusent de dessiner l’horizon. « La complexité du tableau clinique impose la prudence », murmurent-ils, comme pour conjurer un destin qu’ils ne maîtrisent plus.

Pourtant, dans cette chambre blanche où résonnent les machines, l’infatigable pasteur refuse de céder. Il reçoit l’Eucharistie, geste sacré qui ancre son âme dans la foi, tandis que ses doigts tremblants feuillettent des dossiers, ultime résistance d’un esprit indompté. La nuit, il appelle Gaza, écoutant la détresse d’un prêtre sous les bombes, comme si, même à l’agonie, son cœur battait au rythme des souffrances lointaines.

À Buenos Aires, sur la place où il célébrait la messe, des fidèles en larmes étreignent son portrait, les visages levés vers un ciel indifférent. En Italie, sa cousine nonagénaire, Carla, guette chaque nouvelle avec l’angoisse des derniers adieux. « Nous espérons… », murmure-t-elle, voix brisée par l’âge et l’effroi. À New York, le cardinal Dolan évoque une fin proche, des mots lourds qui glacent l’assemblée : « Sa santé est très, très fragile. »

 Entre souffrances et espoirs, le monde retient son souffle pour François.

Les reins, ces sentinelles silencieuses, ajoutent leur note ténue à cette symphonie de vulnérabilité. Une insuffisance légère, « non inquiétante », assurent les bulletins, mais suffisante pour rappeler que même les plus grands ne sont que chair. « Les reins résistent, mais ils pleurent en secret », confie un urologue, métaphore pudique d’un équilibre précaire.

Le monde retient son souffle. Les agendas se vident, les chancelleries chuchotent, et les prières, comme des lucioles dans la nuit, montent vers Rome. Car François n’est pas qu’un homme : il est le symbole vacillant d’une Église à la croisée des chemins, pont entre les blessures du passé et les espérances futures.

L’aube incertaine

Dans l’attente, chaque minute devient un pèlerinage. Le crépuscule de ce pape des périphéries interroge autant qu’il émeut : que reste-t-il quand la lumière d’un guide pâlit ? Peut-être cette certitude, ténue, mais tenace, que même dans le silence d’une chambre d’hôpital, l’espérance, fragile et obstinée, continue de veiller.

Entre les lignes des communiqués médicaux, entre les sanglots étouffés de Buenos Aires et les murmures de Gaza, se dessine une vérité universelle : la grandeur n’est pas dans l’invulnérabilité, mais dans la grâce avec laquelle on affronte l’ombre. Et François, jusqu’à son dernier souffle, en sera le témoin émouvant.

Togo : une vaste opération de régularisation des occupations administratives dans la région des Plateaux

Dans la région des Plateaux, au cœur du Togo, une initiative d’envergure se dessine pour remettre de l’ordre dans la gestion des bâtiments administratifs. Le gouvernorat local a récemment annoncé le lancement imminent d’une campagne de vérification des autorisations d’occupation de ces infrastructures publiques. L’objectif est clair : garantir la conformité des usages et renforcer la maîtrise du patrimoine de l’État, souvent sujet à des occupations irrégulières.

Cette opération, qui s’inscrit dans une dynamique plus large de rationalisation des ressources publiques, impose aux occupants actuels de justifier leur présence. Les concernés devront ainsi présenter les documents officiels attestant de leur droit à occuper ces bâtiments, et ce, au plus tard le 21 mars 2025. « Tout occupant n’ayant pas fourni la preuve de son habitation dans ce délai devra libérer les lieux », a martelé le gouvernorat dans un communiqué ferme, laissant peu de place à l’ambiguïté.

Cette mesure n’est pas une surprise pour les observateurs locaux. Depuis l’année dernière, les autorités togolaises ont entamé une croisade contre l’occupation illégale des propriétés publiques, notamment les fameuses « réserves administratives ». Des particuliers ou des entités sans autorisation formelle usurpent fréquemment ces espaces, destinés à des usages étatiques ou communautaires, au fil du temps, à des fins personnelles. En 2024, les autorités avaient donné un ultimatum d’un an aux occupants illégaux pour quitter ces domaines. La vérification annoncée dans les plateaux semble ainsi être une nouvelle étape dans cette politique de reprise en main.

Vérification des occupations administratives au Togo : Un enjeu de gouvernance et de transparence

La région des Plateaux, connue pour son rôle économique et agricole, abrite de nombreuses infrastructures administratives stratégiques. Mais la gestion de ces bâtiments a parfois souffert d’un manque de suivi, permettant à des occupations informelles de s’installer durablement. Cette opération pourrait donc marquer un tournant, en mettant fin à des pratiques opaques qui privent l’État de ressources précieuses.

Les habitants de la région, joints par des témoignages informels, affichent des réactions mitigées. Si certains saluent une initiative visant à rétablir l’équité, d’autres s’inquiètent des conséquences pour ceux qui occupent ces lieux depuis des années, parfois sans alternative immédiate. « Il faut réguler, c’est vrai, mais il ne faudrait pas que cela devienne une source de tensions inutiles », confie un commerçant d’Atakpamé, une des principales villes des Plateaux.

Vérification des occupations administratives  :  Une deadline sous pression

Avec la date butoir fixée au 21 mars 2025, le compte à rebours est lancé. Les occupants concernés devront rapidement rassembler leurs titres de propriété, baux ou toute autre pièce justificative. Une tâche qui sera difficile pour certains, dans un contexte où les archives administratives ne sont pas toujours bien tenues. Le gouvernorat n’a pas encore précisé les modalités exactes de cette vérification ni les sanctions précises encourues, mais le ton ferme de l’annonce laisse présager une tolérance limitée.

Cette initiative pourrait également avoir des répercussions au-delà des plateaux. Si elle réussissait, elle pourrait servir de modèle pour d’autres régions togolaises confrontées à des problématiques similaires. À Lomé, la capitale, des voix s’élèvent déjà pour réclamer une opération analogue, les domaines publics y étant également sous pression.

Vers une gestion patrimoniale modernisée ?

Au-delà de la simple régularisation, cette campagne soulève des questions plus profondes sur la gestion du patrimoine public au Togo. Dans un pays aux ressources budgétaires restreintes, il est impératif d’optimiser l’usage des infrastructures publiques. Certains analystes y voient une volonté de l’État de poser les bases d’une gouvernance plus transparente, en prévision de projets de développement à venir.

Pour l’heure, les regards sont tournés vers les Plateaux. Le succès de cette opération dépendra autant de la rigueur des autorités que de la coopération des occupants. À un mois de l’échéance, le 21 mars 2025 risque de devenir une date charnière pour la région, entre régularisation et bouleversements.

 

Lomé, capitale de l’autonomisation féminine en Afrique de l’Ouest.

Ce mardi 25 jusqu’au 26 février 2025, la capitale togolaise, Lomé, vibre au rythme d’un événement majeur : le Forum Régional de la Société Civile sur l’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre. Organisée à l’Hôtel 2 Février par le Groupe de la Banque mondiale, en collaboration avec la Fondation Brazzaville, cette rencontre ambitionne de repositionner la société civile comme un levier essentiel dans la quête d’un avenir plus équitable pour les femmes et les filles de la région.

Une plateforme pour l’action et le dialogue sur l’autonomisation féminine

En premier lieu, ce forum n’est pas une simple réunion de circonstance. Il s’inscrit dans une dynamique visant à amplifier la voix des Organisations de la Société Civile (OSC) tout en leur offrant un espace privilégié pour échanger avec les décideurs de la Banque mondiale. À cet égard, au programme : des discussions approfondies pour identifier les priorités d’action, des partages d’expériences inspirantes et la création de réseaux solides destinés à pérenniser les efforts en faveur de l’éducation des filles et de l’indépendance économique des femmes. En d’autres termes, l’objectif est clair : transformer les bonnes intentions en initiatives concrètes et mesurables.

Qui plus est, l’événement intervient à un moment charnière pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, où les inégalités de genre restent un frein majeur au développement. De ce fait, en réunissant des acteurs de divers horizons, le forum entend poser les bases d’une collaboration renforcée entre la société civile, les institutions financières internationales et les gouvernements locaux.

Le Togo, un modèle en devenir

Par ailleurs, le choix de Lomé comme ville hôte n’est pas anodin. Le Togo se distingue ces dernières années par des progrès significatifs dans la promotion de l’égalité des sexes, appréciés à l’échelle internationale. Pour preuve, selon le rapport « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » publié par la Banque mondiale, le pays a décroché un score impressionnant de 97,5 sur 100, le réunissant en tête des nations d’Afrique subsaharienne. Ce résultat reflète des réformes audacieuses, notamment en matière d’accès des femmes à l’entrepreneuriat, à la propriété et aux opportunités économiques.

Ces avancées ne sont pas le fruit du hasard. Elles témoignent d’une volonté politique affirmée, portée par des figures comme Sandra Ablamba Johnson, Ministre et Secrétaire générale de la Présidence de la République togolaise. Lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI tenues en octobre 2024 à Washington, elle avait martelé un message fort : « Le développement de l’Afrique est inconcevable sans une implication pleine et entière des femmes, qui représentent la majorité de notre population. » Cette déclaration résonne comme un appel à l’action, alors que le Togo s’engage à faire de l’autonomisation féminine un pilier de sa stratégie nationale.

Les enjeux d’un continent en mouvement

Cependant, au-delà des performances togolaises, le forum de Lomé met en lumière une réalité régionale : l’éducation des filles et l’autonomie économique des femmes sont des catalyseurs indispensables à la prospérité collective. En effet, dans une région où des millions de jeunes filles sont encore privées d’accès à l’école et où les femmes peinent à s’extraire des cercles de précarité, les initiatives portées par la société civile apparaissent comme un complément vital aux politiques publiques.

En l’occurrence, les débats prévus durant ces deux jours aborderont des thématiques cruciales : comment lever les barrières culturelles et économiques qui limitent l’accès des filles à l’éducation ? Quels mécanismes financiers innovants peuvent soutenir l’entrepreneuriat féminin ? Et surtout, comment garantir que les engagements pris se traduisent par des changements tangibles sur le terrain ?

Un rendez-vous porteur d’espoir pour l’autonomisation féminine

En conclusion, en accueillant ce forum, Lomé ne se contente pas de jouer les hôtes. La ville se positionne comme un carrefour d’idées et d’ambitions pour une Afrique plus inclusive. Pour les participants, qu’ils soient militants associatifs, experts en développement ou représentants institutionnels, ces 48 heures représentent une opportunité rare de conjuguer leurs forces et d’imaginer des solutions adaptées aux réalités locales.

Ainsi, alors que les projecteurs sont braqués sur l’Hôtel 2 Février, le message est limpide : l’avenir de l’Afrique passe par ses femmes et ses filles. Et le Togo, fort de ses acquis et de son dynamisme, entend bien montrer la voie.

 

Une inédite convergence : les États-Unis et la Russie opposent un front commun à l’ONU

Dans un geste diplomatique qui défie les logiques géopolitiques établies depuis des décennies, les États-Unis ont choisi, ce lundi, de sceller une alliance paradoxale avec la Russie en rejetant une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies condamnant l’invasion russe en Ukraine. En effet, ce virage inattendu, survenu à l’aune du troisième anniversaire du conflit, interroge non seulement les fondements de la politique étrangère américaine, mais redessine les contours d’un ordre mondial en pleine recomposition.

Les États-Unis : un vote aux résonances historiques 

La résolution, portée par Kiev et ses alliés européens, a recueilli 93 voix favorables, dénonçant avec vigueur « les conséquences dévastatrices et durables » de l’offensive russe et appelant à une « désescalade immédiate ». Pourtant, dans une manœuvre aussi surprenante que symbolique, Washington a préféré s’aligner sur Moscou, rompant avec le consensus occidental. Un tel choix, perçu comme une fracture dans le bloc atlantiste, soulève des interrogations sur l’évolution des priorités stratégiques américaines sous l’administration Trump, engagée dans des pourparlers opaques avec le Kremlin pour « clore le chapitre de la guerre ».

Entre deux résolutions : le jeu d’échecs diplomatique

Par ailleurs, les États-Unis avaient préalablement soumis une proposition concurrente, au lexique volontairement aseptisé. Ce texte, évitant soigneusement de désigner la Russie comme « agresseur » et omettant de réaffirmer l’intégrité territoriale de l’Ukraine, prônait une « paix durable » sans en définir les conditions. Une approche jugée équivoque par les alliés européens, qui y ont vu un affaiblissement des principes onusiens. Malgré des amendements tardifs introduisant une condamnation plus ferme de Moscou, Washington a finalement choisi l’abstention lors du vote sur sa propre résolution, une pirouette procédurale révélant les tensions internes à la diplomatie américaine.

Discours et realpolitik : les paradoxes d’une puissance en transition 

En plus, l’ambassadrice Dorothy Shea, porte-voix de la délégation américaine, a défendu cette posture en invoquant la nécessité d’une « déclaration tournée vers l’avenir ». « Une résolution doit être une boussole, non un miroir accusateur », a-t-elle plaidé, appelant au retrait du texte ukrainien au profit d’un engagement  pragmatique  pour la paix. Un langage qui contraste avec la rhétorique traditionnelle des États-Unis, habituellement champions de la défense du droit international.

Ce repositionnement s’inscrit dans un contexte dans lequel Donald Trump durcit son ton à l’égard de Volodymyr Zelensky, tout en multipliant les gestes d’apaisement envers Moscou un double jeu qui alimente les spéculations sur un éventuel marchandage géopolitique.

Les États-Unis : l’écho d’un monde en fracture 

En somme, ce vote, bien plus qu’un simple épisode protocolaire, cristallise les métamorphoses d’un système international en crise. En choisissant de fraterniser avec le camp adverse, les États-Unis ont non seulement érodé leur crédibilité de gardien de l’ordre libéral, mais ont aussi exposé les fissures d’une communauté internationale incapable de parler d’une seule voix.

Si la résolution ukrainienne a été adoptée, son impact symbolique est écorné par l’abstention américaine, rappelant que les principes fondateurs de l’ONU peinent à résister aux calculs des puissances révisionnistes.

En filigrane, cette séquence interroge : jusqu’où les alliances survivront-elles à la realpolitik ? Et quelle paix peut naître d’un consensus miné par les ambiguïtés ? Trois ans après le début de l’invasion, le chemin vers la réconciliation semble pavé de silences complices et de renoncements stratégiques : un constat sombre pour ceux qui croyaient encore à l’inébranlabilité des valeurs collectives.

Un abattoir moderne à Kpalimé : une avancée majeure pour la filière viande au Togo

Vendredi dernier, la ville de Kpalimé, dans la région des Plateaux au Togo, a été le théâtre d’un événement marquant pour le secteur agroalimentaire togolais. En effet, le Ministre d’État a procédé à l’inauguration d’un abattoir moderne, une infrastructure rattachée à l’Office National des Abattoirs et Frigorifiques (ONAF). Par ailleurs, ce nouvel équipement, conçu pour répondre aux besoins croissants en viande de qualité, illustre la volonté du gouvernement de moderniser la filière viande tout en garantissant des standards élevés en matière d’hygiène, de sécurité alimentaire et d’amélioration des conditions de travail.

L’inauguration d’un abattoir moderne à Kpalimé, une avancée pour la sécurité alimentaire et les conditions de travail au Togo.

 Abattoir moderne : une capacité de production prometteuse

Avec une capacité quotidienne estimée entre 4 et 5 tonnes de viande, cet abattoir moderne se positionne comme un outil clé pour renforcer l’approvisionnement en produits carnés dans la région et au-delà. En plus, cette performance permettra non seulement de répondre à la demande locale, mais aussi de soutenir les ambitions du Togo de devenir un acteur incontournable dans la production et la distribution de viande de qualité en Afrique de l’Ouest. L’infrastructure est équipée de technologies avancées, incluant des chambres froides, des zones d’abattage conformes aux normes sanitaires internationales et des installations facilitant le traitement des animaux dans des conditions optimales.

Hygiène et sécurité alimentaire au cœur du projet

En outre, l’un des objectifs majeurs de ce nouvel abattoir est de garantir une viande saine et irréprochable sur le plan sanitaire. Dans un pays où la consommation de viande est un pilier de l’alimentation quotidienne, cette initiative répond à une préoccupation croissante des consommateurs et des autorités : la qualité des produits mis sur le marché.

En renforçant les contrôles sanitaires et en modernisant les processus d’abattage, l’ONAF entend réduire les risques liés aux maladies d’origine alimentaire et offrir une alternative fiable aux pratiques traditionnelles, souvent réalisées dans des conditions moins rigoureuses. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de sécurité alimentaire, un axe prioritaire de la feuille de route gouvernementale Togo 2025.

Des conditions de travail repensées

Au-delà de la qualité de la viande, cet abattoir marque une avancée significative pour les travailleurs de la filière. Les bouchers, souvent confrontés à des environnements précaires et à des outils rudimentaires, bénéficieront désormais d’un cadre modernisé et sécurisé. Équipements ergonomiques, espaces ventilés et installations sanitaires : autant d’améliorations qui visent à réduire les risques professionnels tout en valorisant les métiers liés à l’abattage et à la transformation de la viande. Cette attention portée aux conditions de travail reflète l’engagement des autorités togolaises à conjuguer développement économique et bien-être social.

 Abattoir moderne : un maillon dans la modernisation de la filière viande

L’inauguration de cet abattoir à Kpalimé s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation de l’industrie de la viande au Togo. Ces dernières années, le pays a multiplié les efforts pour doter ses régions d’infrastructures modernes, comme en témoigne l’ouverture d’un abattoir dans la préfecture des Lacs en 2023. À Kpalimé, Sokodé, Kara ou encore Lomé, où l’abattoir principal de l’ONAF reste un centre névralgique, le gouvernement togolais poursuit une stratégie ambitieuse visant à optimiser la production, à améliorer la traçabilité des produits et à soutenir les éleveurs locaux. Ce projet s’aligne également avec les objectifs de développement durable, en promouvant une agriculture durable et une économie locale résiliente.

Une étape vers l’autosuffisance alimentaire

Alors que le Togo s’efforce de réduire sa dépendance aux importations de viande et de renforcer son autosuffisance alimentaire, cet abattoir moderne apparaît comme une réponse concrète aux défis du secteur. En facilitant la transformation locale et en valorisant les ressources nationales, il offre aux éleveurs et aux commerçants de nouvelles perspectives économiques. Les communautés locales, présentes en nombre lors de la cérémonie d’inauguration, ont salué cette initiative, perçue comme un levier de croissance pour la région des Plateaux, connue pour son dynamisme agricole.

 Abattoir moderne : un symbole d’avenir pour le Togo

En somme, l’inauguration de cet abattoir moderne à Kpalimé représente davantage qu’une banale cérémonie d’ouverture. Elle incarne une vision d’avenir où la modernisation, la qualité et le bien-être des acteurs se conjuguent pour faire du Togo un modèle en matière de sécurité alimentaire et de développement agro-industriel. Alors que le pays avance vers les échéances de sa feuille de route Togo 2025, cette réalisation illustre la détermination des autorités à transformer les promesses en actions tangibles, au bénéfice des Togolais et de leur assiette.

L’Ukraine : trois ans de résilience inébranlable

Dans le sillage d’un anniversaire chargé d’émotion et de symbolisme, l’Ukraine célèbre trois années de lutte acharnée, émaillées d’un héroïsme d’une rare intensité. En effet, le chef d’État, par une éloquence empreinte de solennité, a magnifié le sacrifice et la persévérance de son peuple en proclamant, non sans une emphase toute particulière, « trois ans de résistance, de gratitude et d’héroïsme absolu ». Ces mots, à la fois une ode et un serment, résonnent comme une leçon magistrale sur la ténacité face aux affres de la guerre.

En célébrant trois ans de lutte acharnée, l'Ukraine magnifie le sacrifice héroïque de son peuple tout en réaffirmant sa résilience Une fête de la mémoire et de la détermination en Ukraine 

Dans un décor où chaque pierre de Kiev semble murmurer l’histoire d’un combat pour la survie, la commémoration se double d’un vibrant hommage aux âmes vaillantes qui ont offert leur vie pour forger l’État ukrainien. Tandis que des images saisissantes dévoilent le quotidien des civils et les affrontements sur le front, le dirigeant ukrainien rend hommage à ceux qui, par leur courage et leur engagement passionné, ont édifié une forteresse d’espoir au cœur de l’adversité. Loin d’un simple rituel commémoratif, cette journée se mue en une véritable leçon de résilience, illustrant comment le souvenir des sacrifices passés éclaire le chemin incertain de l’avenir.

L’Europe aux portes de l’Ukraine : un soutien aux dimensions inédites

Parallèlement à ces hommages intérieurs, l’Europe se fait le fer de lance du soutien international. Dans une démonstration diplomatique aux allures de rassemblement solennel, des figures éminentes telles que la présidente de la Commission européenne et le Premier ministre canadien ont foulé le sol ukrainien, rappelant que l’Ukraine incarne bien plus qu’un conflit régional : elle est aussi le miroir d’une Europe en quête de valeurs partagées. L’allocution de l’une de ces dirigeantes, insistant sur l’inextricable lien entre le destin de l’Ukraine et celui du vieux continent, se présente comme un vibrant manifeste de solidarité dans une époque où les certitudes géopolitiques vacillent. Paradoxalement, alors que certains virages inattendus évoquant même le recul d’alliances transatlantiques jetteraient une ombre sur l’avenir, ce cortège européen renforce aussi la dimension collective de la lutte.

Les cieux en ébullition : une offensive de drones et l’art de la défense

Dans le théâtre mouvant des conflits modernes, le ciel ukrainien s’est transformé en arène d’un ballet technologique et militaire. Au cœur de la nuit, Moscou a orchestré le lancement de 185 drones d’attaque, dont plus de la moitié ont été neutralisés grâce à des systèmes de défense sophistiqués. Les zones stratégiques de Dnipropetrovsk à Odessa en passant par Kiev et Khmelnitski ont été le théâtre d’un déploiement aérien qui rappelle cruellement que, dans ce duel contemporain, chaque vol d’engin est un fragment d’un affrontement plus vaste. Ce nouvel assaut, survenant à la suite d’une offensive similaire de dimensions record, souligne l’ingéniosité de l’adversaire, mais aussi la capacité remarquable des forces ukrainiennes, saluées publiquement par leur commandant suprême pour leur dignité et leur détermination.

Un avenir sculpté par la volonté et la solidarité

En somme, face aux oscillations imprévisibles du destin international, l’Ukraine se dresse telle une forteresse de volonté et de valeurs indéfectibles. Entre l’éloquence solennelle d’un chef d’État et la présence réconfortante d’un bloc européen uni, le récit ukrainien s’inscrit comme une leçon vivante d’endurance et de renaissance. Les assauts aériens et les revirements politiques ne sauraient entacher la lumière d’un peuple qui, par ses actes et ses sacrifices, enseigne au monde l’art de transformer l’adversité en une symphonie de courage et d’unité. En définitive, ce troisième anniversaire ne marque pas la fin d’un combat, mais le prélude d’un futur dans lequel l’espoir, nourri par la solidarité internationale, continue d’éclairer la voie d’un renouveau démocratique et humain.

Bénin : le ministre Chabi emporté par un drame routier

Un accident fulgurant sur la RNIE N° 2  obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin.

 Badékparou, 21 février 2025 — Dans la nuit de jeudi, alors que le Bénin s’apprêtait à honorer la richesse de ses langues maternelles, une tragédie glaçante a éclipsé les préparatifs. Kouaro Yves Chabi, figure émérite du Ministère des Enseignements Secondaires Techniques et de la Formation Professionnelle (MESTFP), a péri  à 52 ans dans un accident routier d’une brutalité inouïe, aux abords du village de Badékparou, sur l’axe vital Cotonou-Parakou ( RNIE N°2). Son épouse et son chauffeur, miraculeusement épargnés par la fatalité, luttent aujourd’hui contre les séquelles physiques de ce chaos mécanique.

Un accident tragique sur la RNIE N°2, impliquant Kouaro Yves Chabi, obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin,

La RNIE N°2 : un dépassement mortel sous les étoiles

Vers 21 heures, le véhicule officiel filait vers Parakou, où le ministre devait incarner l’âme de la 26ᵉ Journée Internationale de la Langue Maternelle. Selon les reconstitutions initiales, le chauffeur, emporté par une célérité téméraire, a entrepris de dépasser un poids lourd. Dans un ballet macabre, l’apparition soudaine d’un véhicule en sens inverse a précipité une manœuvre désespérée : le retour brusque dans la file a provoqué une collision frontale avec l’arrière du camion. Le choc, concentré sur le flanc droit, a scellé le destin du ministre, assis à l’arrière, et de son garde du corps, à l’avant. L’acier froissé de la voiture officielle, réduite à une carcasse, témoigne de la violence du choc.

Entre deuil national et urgence médicale

Transportés d’urgence à l’Hôpital International de Parakou (HIA), l’épouse du ministre et le chauffeur survivent, marqués par des blessures dont la gravité reste sous surveillance. Les corps des disparus, déposés à la morgue, attendent désormais les hommages protocolaires. Le véhicule, quant à lui, gît en fourrière, symbole métallique d’une route devenue impitoyable.

 Un homme, une mission : L’héritage d’un visionnaire

En plus, le ministre Chabi voyageait vers Parakou pour célébrer un événement qui lui tenait à cœur : la préservation des langues locales, pilier de l’identité béninoise. Son engagement pour l’éducation technique, perçu comme un levier d’émancipation pour la jeunesse, résonne aujourd’hui avec une acuité douloureuse. « Il croyait en une formation ancrée dans nos réalités culturelles », confie un collaborateur, requérant l’anonymat. Sa disparition laisse un vide dans un secteur clé pour le développement économique du pays.

RNIE N°2 : une route en quête de rédemption

Au-delà du deuil, cet accident interroge avec fracas la sécurité routière béninoise. La RNIE N°2, artère économique, mais couloir de risques, exige des mesures urgentes : renforcement des contrôles de vitesse, sensibilisation aux dépassements périlleux et modernisation des infrastructures. Le ministre Chabi, artisan du progrès, aurait sans doute appelé à transformer cette douleur en catalyseur de changement. En attendant, le Bénin pleure un bâtisseur et se retrouve face à un miroir brisé : celui des routes qui, trop souvent, dévorent celles et ceux qui les parcourent.

 

Togo : une symphonie d’engagement citoyen couronnée à l’Agora Senghor

Lomé, 21 février 2025 – Sous les lueurs tamisées de l’Agora Senghor à Lomé, le jeudi, l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) a orchestré une cérémonie où l’altruisme s’est paré de lauriers. En effet, dans une atmosphère vibrante d’émotions collectives, les héros discrets de l’année 2024, ces volontaires dont les actions tissent la trame d’une société plus solidaire, ont été célébrés avec éclat. Placée sous le thème « Volontariat et solidarité : L’Alchimie du Changement », cette neuvième édition a transcendé la simple remise de prix pour incarner un hymne à la résilience communautaire.

L'Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) célèbre les héros discrets de l'année 2024 lors de la neuvième édition de sa cérémonie

Le volontariat : des acteurs de l’ombre sous les projecteurs

Par ailleurs, parmi une constellation d’initiatives, onze figures se sont distinguées, leurs parcours épousant les contours d’un engagement sans fard. Six candidats dans la catégorie « Meilleur(e) volontaire de l’année » et cinq dans celle dédiée aux femmes ont vu leurs efforts scrutés avec rigueur. Sade Soulémane, anesthésiste au CHP de Sotouboua, a été sacré pour son dévouement en milieu rural, où il a humanisé des soins souvent privés de moyens. Son prix, d’une valeur d’un million de FCFA, symbolise une reconnaissance autant matérielle que morale.

En outre, dans la catégorie féminine, Hounsinou D. Robertine, technicienne de laboratoire au CHU Campus, a marqué les esprits par son innovation dans l’accès aux diagnostics précoces. Récompensée par une moto et un ordinateur portable, outils destinés à amplifier son rayonnement, elle incarne cette génération de femmes qui redéfinissent les frontières de l’action sociale.

L'Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) célèbre les héros discrets de l'année 2024 lors de la neuvième édition de sa cérémonie Un éloge de la persévérance collective

Le Dr Omar Agbangba, directeur général de l’ANVT, a ciselé son discours en hommage à « ces architectes de l’invisible », soulignant que « le volontariat est moins un sacrifice qu’un pacte renouvelé avec l’humanité ». Ses mots, empreints d’une gravité poétique, ont rappelé que chaque heure offerte aux autres est une semence pour des moissons futures. « Vous n’édifiez pas seulement des projets, vous sculptez une mémoire collective », a-t-il lancé, devant une assistance composée de partenaires internationaux, d’ONG locales et de bénéficiaires anonymes, venus témoigner en silence.

Yawotse Vovor, directeur de cabinet représentant le Ministère du Développement à la Base, a quant à lui ancré cet élan dans une vision politique. « Le volontariat est le socle d’une citoyenneté réinventée, où la jeunesse ne se contente pas d’attendre, mais agit comme un ferment de cohésion », a-t-il déclaré, évoquant les programmes gouvernementaux visant à professionnaliser ces missions. Son plaidoyer pour un « volontariat institutionnalisé » a résonné comme un appel à transformer ces élans individuels en politiques publiques pérennes.

Entre mémoire et mellifluence : L’art au service de la cause 

L’événement, sublimé par les mélodies envoûtantes de l’artiste Dieudonné Wila, a transcendé le cadre protocolaire. Ses chants, entre tradition et modernité, ont servi de pont entre les générations, rappelant que la solidarité se chante autant qu’elle se vit. Une performance qui a transformé la salle en un espace où émotion et réflexion ont dialogué, soulignant que l’engagement se nourrit aussi de beauté.

L'Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) célèbre les héros discrets de l'année 2024 lors de la neuvième édition de sa cérémonie Le volontariat ou l’art de réenchanter le commun

Au-delà des trophées et des ovations, cette cérémonie a révélé une vérité essentielle : dans un monde souvent fracturé, le volontariat togolais se pose en antidote à l’individualisme. Il ne s’agit plus seulement de pallier des manques, mais de réactiver un imaginaire collectif où la réussite se mesure à l’aune du bien commun.

Si les lauréats de 2024 ont tracé une voie, leur véritable héritage résidera dans leur capacité à inspirer une chaîne d’engagements ultérieurs. Car, comme l’a murmuré un participant, « servir, c’est allumer une flamme qui, passée de main en main, peut illuminer la nuit entière ». Le Togo, à travers ces visages anonymes devenus symboles, écrit ainsi une page où solidarité et souveraineté citoyenne se conjuguent au présent et, peut-être, en germe, à un futur réinventé.