Paix en RDC : Faure Gnassingbé et l’UE unissent leurs forces à Lomé

Le 1ᵉʳ juillet 2025, sous les ors du palais de Lomé II, une rencontre d’une portée exceptionnelle a réuni deux figures clés de la diplomatie africaine et européenne : Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil du Togo et Médiateur de l’Union africaine (UA) pour la crise en République Démocratique du Congo (RDC), et Johan Borgstam, Représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs. Dans une région où la guerre et l’espoir se disputent chaque pouce de terrain, cet échange a jeté une nouvelle lumière sur les efforts pour ramener la paix dans l’Est tourmenté de la RDC, un défi aussi vaste que les lacs qui bordent ses frontières. Comment cette alliance diplomatique influencera-t-elle l’avenir de la RDC ?

Sommet pour la Paix : la diplomatie en action pour les grands lacs

Au cœur de cette audience, un objectif commun : coordonner les efforts internationaux pour éteindre les braises du conflit dans la région des Grands Lacs. Nommé médiateur de l’UA en avril 2025, Faure Gnassingbé s’est imposé comme un architecte infatigable de la paix, multipliant les consultations avec les protagonistes et les partenaires régionaux. Face à lui, Johan Borgstam, émissaire de l’Union européenne, a salué la « chaleur et la richesse » des discussions, réaffirmant l’engagement de Bruxelles à soutenir la médiation togolaise. « J’ai souligné l’importance d’une coordination sans faille entre tous les acteurs pour garantir une paix durable », a-t-il déclaré, sa voix porteuse d’une conviction forgée par des années de crises.

Leur échange s’est cristallisé autour d’un jalon majeur : la signature, le 27 juin 2025 à Washington, d’un Accord de paix entre la RDC et le Rwanda, en présence d’une délégation ministérielle togolaise. Ce texte, fruit de tractations ardues, est un phare dans la tempête, mais sa mise en œuvre reste une épreuve titanesque. « Cet accord est un pas dans la bonne direction, mais tout repose désormais sur son application concrète, avec l’implication des populations concernées », a insisté Borgstam, martelant que la viabilité de la paix dépend de l’adhésion des communautés déchirées par des décennies de violence.

Togo, pivot de stabilité : Le rôle clé de Lomé dans la pacification régionale

Depuis sa désignation comme médiateur, Faure Gnassingbé s’est mué en un chef d’orchestre diplomatique, orchestrant des dialogues entre Kinshasa, Kigali et les acteurs régionaux comme l’EAC et la SADC. Ses déplacements à Luanda, Kinshasa, Kigali et Kampala, ainsi que ses rencontres avec des figures comme Olusegun Obasanjo ou Uhuru Kenyatta, témoignent d’une volonté farouche de fédérer les initiatives. Le Togo, souvent perçu comme un havre de stabilité en Afrique de l’Ouest, s’affirme désormais comme un pivot stratégique dans la quête de paix continentale.

Johan Borgstam, dans une déclaration vibrante, a loué cet engagement : « L’Union européenne soutient pleinement les efforts de l’UA et du Togo pour une solution inclusive et pacifique. » Ce partenariat, scellé sous le ciel de Lomé, incarne une dynamique unitaire rare, où Africains et Européens conjuguent leurs forces pour apaiser une région où les armes parlent trop souvent plus fort que les mots.

Paix fragile en RDC : Un espoir tenu face aux défis

L’Est de la RDC, où les groupes armés comme le M23 sèment la mort et le chaos, reste un puzzle géopolitique d’une complexité redoutable. L’Accord de Washington, bien qu’historique, n’est qu’un premier pas sur un chemin semé d’embûches. Les tensions entre la RDC et le Rwanda, alimentées par des accusations mutuelles de soutien à des groupes rebelles, exigent une vigilance constante. Faure Gnassingbé, fort de son mandat de l’UA, devra naviguer entre ces écueils, tout en mobilisant les populations locales pour ancrer la paix dans les cœurs autant que dans les textes.

À Lomé, ce 1ᵉʳ juillet, un message a retenti : la paix dans les Grands Lacs n’est pas un mirage, mais une ambition à portée de main, à condition que les efforts convergent. Ainsi, le Togo et l’Union européenne, sous l’égide de deux hommes aux visions complémentaires, ont tracé une voie commune. Reste à savoir si ce fragile espoir survivra aux tempêtes de la région et s’épanouira pour de bon.

 

BTS 2025 au Togo : Les Ministres en mission spéciale pour l’avenir de 1 576 candidats

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans les salles d’examen de Lomé, où la sueur des candidats se mêle à l’espoir d’un meilleur avenir, une effervescence singulière a saisi la capitale togolaise le 30 juin. En effet, les Ministres Kanka-Malik Natchaba, gardien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Isaac Tchiakpé, fer de lance de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, ont sillonné les centres d’écrit du Brevet de Technicien Supérieur (BTS) 2025, comme des généraux inspectant leurs troupes avant une bataille décisive.

De l’Agoè-Centre au Collège Protestant de Tokoin, en passant par l’ESAG-NDE, leur tournée n’était pas qu’une formalité : c’était un serment tacite au service de 1 576 âmes, dont 814 filles, prêtes à conquérir un diplôme qui pourrait ouvrir les portes d’une carrière ou d’un destin. « Le diplôme n’est qu’un tremplin ; c’est sur le terrain que tout se joue », a martelé Tchiakpé, lançant ainsi  un défi vibrant à une jeunesse togolaise avide de prouver sa valeur.

Les Ministres togolais Kanka-Malik Natchaba et Isaac Tchiakpé ont supervisé les épreuves du BTS 2025 à Lomé, encourageant les 1 576 candidats et soulignant l'importance du diplôme pour l'autonomisation et le développement du pays.BTS 2025 : une épopée académique sous haute surveillance ministérielle

Par ailleurs, le BTS 2025, dont les épreuves écrites ont débuté le 30 juin et se prolongeront jusqu’au 4 juillet, est bien plus qu’un examen : c’est un rite de passage pour 1 576 candidats répartis dans 30 filières, des finances à l’informatique en passant par le génie civil. Cette année, le nombre de participants a chuté d’environ 1 000 par rapport à 2024, où 2 046 candidats, dont 1 774 filles, avaient tenté leur chance. Une baisse qui reflète peut-être une sélection plus rigoureuse ou un virage vers d’autres parcours, mais qui n’entame en rien la détermination des prétendants. Les épreuves orales et pratiques, déjà passées, ont laissé place aux écrits, où chaque copie est un pari sur l’avenir.

En outre , la tournée des Ministres, entamée dès les premières heures du 30 juin, avait un double objectif : s’assurer que les conditions d’examen soient irréprochables et galvaniser les candidats. Au Lycée d’Agoè-Centre, les salles, impeccablement rangées, vibraient du silence studieux des jeunes, stylo en main.  Au Collège Protestant de Tokoin, les surveillants, tels des sentinelles, veillaient au respect des règles, tandis qu’à l’ESAG-NDE, l’organisation huilée témoignait de l’engagement du gouvernement à faire du BTS un étalon de rigueur. « Tout se passe bien », ont constaté Natchaba et Tchiakpé, saluant ainsi l’installation des candidats, la vigilance du personnel administratif et l’absence de perturbations. Cette sérénité, fruit d’une préparation minutieuse, contraste avec les défis d’antan.

Du diplôme à l’autonomie : le BTS, tremplin pour la jeunesse togolaise

Le BTS, comme l’a souligné Isaac Tchiakpé, n’est pas une fin en soi. « Le diplôme est un point de départ, l’essentiel se joue sur le terrain », a-t-il proclamé. Cette philosophie vise à former une main-d’œuvre qualifiée, capable de s’auto-employer ou de contribuer à l’industrialisation du Togo.  D’ailleurs, les 30 filières proposées, allant de la comptabilité à la logistique, reflètent cette ambition de diversification. La présence accrue de filles dans des domaines comme le génie civil est un signe d’espoir, brisant les stéréotypes et ouvrant toutes les carrières aux femmes.

Le gouvernement togolais, sous l’impulsion de la Feuille de Route 2020-2025, mise sur l’enseignement technique pour répondre aux besoins d’un marché en mutation. En ce sens, le ministère de l’Enseignement technique a lancé un recrutement de 175 jeunes en 2024 pour renforcer la formation professionnelle, tandis que 4 386 enseignants fonctionnaires ont été intégrés pour consolider le système éducatif. Ces efforts, combinés à la transformation digitale des examens, comme l’introduction de corrections dématérialisées, témoignent d’une volonté de moderniser l’éducation pour en faire un moteur de développement.

Les 1576 candidats du BTS : héros méconnus d’un avenir en construction

Derrière les chiffres – 753 garçons, 814 filles, 52 centres d’examen à travers le pays – se cachent des histoires humaines. Celle d’une étudiante en gestion des ressources humaines, révisant jusqu’à l’aube à Tokoin, ou d’un apprenant en mécanique, rêvant d’ouvrir son propre garage à Lomé. Ces candidats, souvent issus de milieux modestes, portent les espoirs de leurs familles et d’une nation en quête de renouveau. Les Ministres, en arpentant les centres, n’ont pas seulement inspecté des salles : ils ont croisé des regards déterminés, des mains tremblantes sur des copies, des cœurs battant au rythme d’un avenir incertain, mais prometteur.

Kanka-Malik Natchaba a salué l’engagement des surveillants et des directeurs d’établissement, tout en rappelant l’importance d’un système éducatif « juste et équitable ». Isaac Tchiakpé, de son côté, a insisté sur l’autonomisation : « Une formation bien faite n’attend pas l’emploi de l’État. » « Les jeunes doivent prendre des initiatives. »

Le Togo mise tout sur sa jeunesse : le BTS 2025 , un pari gagnant pour demain ?

Alors que les épreuves du BTS 2025 se poursuivent, avec des corrections prévues du 7 au 12 juillet et des résultats attendus mi-juillet, le Togo regarde ses jeunes avec une fierté mêlée d’exigence. Ce diplôme, équivalent professionnel du baccalauréat, est une passerelle vers l’emploi ou des études supérieures. Mais au-delà des salles d’examen, c’est un défi plus grand qui se joue : celui d’une génération appelée à transformer un pays riche de promesses, mais freiné par des défis économiques et sociaux.

Dans les rues de Lomé, où les motos-taxiss slaloment sous un ciel chargé d’espoir, le BTS 2025 est une épopée collective. Les 1 576 candidats ne sont pas seuls : ils portent les ambitions d’un Togo qui, sous le regard vigilant de Natchaba et Tchiakpé, refuse de se contenter de l’ordinaire. En plus, ce diplôme, comme l’a si bien dit Tchiakpé, n’est qu’un début. Sur le terrain de la vie, c’est à ces jeunes d’écrire la suite, avec audace, rigueur et abnégation. Le Togo est-il en train de former la prochaine génération de leaders ?

Togo : lancement d’un guide révolutionnaire pour redessiner le destin des régions

Lomé, berceau d’une révolution verte : Le Togo écrit l’avenir de ses Régions avec un guide national

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans la chaleur frémissante de Lomé, où les rêves d’un Togo émergent se mêlent aux défis d’un monde en mutation, un événement s’est déroulé ce matin, aussi discret qu’historique : le lancement d’un guide national pour l’élaboration des Plans de Développement Régionaux (PDR). Sous l’égide du ministère de l’Aménagement et du Développement des Territoires (MADT), et avec le soutien vibrant des Nations Unies à travers la FAO et le PNUD, ce document stratégique promet de redessiner l’horizon des régions togolaises. Porté par une ambition sans précédent, il conjugue inclusion sociale, égalité de genre et résilience face aux changements climatiques, comme un manifeste pour une nation qui refuse de plier sous les vents de l’adversité. Le Togo s’apprête-t-il à entrer dans une nouvelle ère de développement équitable ?

Le Togo lance un guide national pour les Plans de Développement Régionaux (PDR) avec l'appui de la FAO et du PNUD, visant à une planification inclusive, égalitaire et résiliente face aux défis climatiques.Une vision harmonieuse : la planification régionale au cœur du Togo 2025

Ce 1ᵉʳ juillet, la salle de conférences du MADT à Lomé s’est transformée en un laboratoire  d’idées, où décideurs, experts et partenaires internationaux ont convergé pour poser la première pierre d’un édifice audacieux. Le Ministre Gbloekpo Koamy Gomado, figure centrale de cette entreprise, n’a pas mâché ses mots : « Ce guide national établira un cadre formel et harmonisé pour la planification du développement régional, un levier pour transformer nos territoires en pôles de prospérité inclusive. » Son discours a résonné comme un appel à l’unité, dans un pays où les disparités entre Lomé et les régions des Savanes ou des Plateaux restent criantes.

Ce guide, fruit d’une collaboration entre le MADT, la FAO et le PNUD, s’inscrit dans la droite ligne de la Feuille de Route Togo 2025, qui vise une croissance de 7 % et une transformation structurelle de l’économie. Cependant, là où il se distingue, c’est dans son ambition d’intégrer des enjeux cruciaux : la lutte contre les changements climatiques, qui menace les récoltes et les moyens de subsistance ; l’égalité de genre, pour donner aux femmes un rôle central dans le développement ; et l’inclusion sociale, pour ne laisser aucun Togolais au bord du chemin. Selon un rapport du PNUD de 2024, 47 % de la population togolaise vit en situation de pauvreté multidimensionnelle, un défi que ce guide entend relever en dotant chaque région d’un plan adapté à ses réalités.

Pacte régional : les PDR, clés d’un avenir résilient et inclusif

Le Togo, avec ses 8,8 millions d’habitants et une densité croissante, fait face à des pressions inédites : urbanisation rapide, érosion côtière, sécheresses dans le nord, et inondations dévastatrices. Le Plan National d’Adaptation (PNA) de 2018, actualisé grâce au financement du Fonds Vert pour le Climat, a déjà posé les bases d’une résilience climatique. Néanmoins, le guide des PDR va plus loin, en décentralisant la planification pour donner aux régions les outils d’une autonomie éclairée. Les Groupes Techniques de Travail Multisectoriels (GTTM), sensibles au genre et inclusifs, seront les chevilles ouvrières de cette entreprise.

« Le Togo a renforcé sa gouvernance décentralisée », a déclaré Sukati, saluant l’engagement du gouvernement à travers le ministère de l’Action Sociale et de la Promotion de la Femme. Ce guide, qui sera déployé dans les cinq régions du pays, s’appuie sur des processus participatifs, impliquant les communautés locales, les femmes et les jeunes. Il s’inspire des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l’égalité de genre et l’ODD 13 sur l’action climatique, pour garantir que chaque plan régional soit un bouclier contre les crises et un tremplin vers la prospérité.

Le Togo lance un guide national pour les Plans de Développement Régionaux (PDR) avec l'appui de la FAO et du PNUD, visant à une planification inclusive, égalitaire et résiliente face aux défis climatiques.

Synergie internationale : le Togo, modèle de développement durable ?

Le rôle des partenaires internationaux est au cœur de cette initiative. La FAO, avec son expertise en agriculture durable, accompagne l’élaboration des Plans Régionaux d’Adaptation (PRA), tandis que le PNUD, présent au Togo depuis 1966, apporte son soutien technique et financier. En 2023, le PNUD a déjà financé une étude sur l’intégration des ODD dans la planification nationale, coordonnée par l’Université de Lomé et impliquant des acteurs comme l’UNICEF, la Banque mondiale et le FMI. Ce guide s’inscrit dans cette continuité, renforçant les capacités des 60 communes togolaises.

Mais l’enjeu dépasse les frontières du Togo. En s’alignant sur l’Accord de Paris et les engagements pris lors de la COP21, le pays ambitionne une réduction de 50,57 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le guide des PDR intégrera ces objectifs, en promouvant des pratiques agroforestières et des chaînes de valeur durables. Les femmes, souvent en première ligne face aux impacts climatiques, seront au cœur de ces initiatives.

 

Le Togo lance un guide national pour les Plans de Développement Régionaux (PDR) avec l'appui de la FAO et du PNUD, visant à une planification inclusive, égalitaire et résiliente face aux défis climatiques.Un guide national : les régions togolaises, architectes de leur propre destin

Ce lancement, loin d’être une simple formalité, est un cri d’espoir pour un Togo qui refuse de se résigner. Dans les champs arides des Savanes, où les sécheresses mettent à rude épreuve les agriculteurs, ou sur les côtes érodées de Lomé, où la mer grignote les terres, ce guide promet une planification qui écoute les territoires et leurs habitants. Il incarne une vision où le développement n’est pas un luxe réservé à la capitale, mais un droit pour chaque village, chaque femme, chaque jeune.

À Lomé, ce 1ᵉʳ juillet, les partenaires réunis ont planté une graine. Si elle germe, elle pourrait faire du Togo un modèle de décentralisation inclusive, où les régions, armées de leurs PDR, deviennent les architectes de leur propre destin. Toutefois, le chemin est long, et les défis – financement, coordination, appropriation locale – sont immenses. Dans ce pari audacieux, le Togo ne mise pas seulement sur des plans, mais sur la force de son peuple à écrire, ensemble, un futur où personne n’est laissé pour compte. Le Togo est-il en passe de devenir un leader en matière de développement territorial inclusif en Afrique ?

Togo : L’opposition claque la porte de l’Assemblée, la crise sociale s’envenime

Togo : Les flammes de la révolte embrasent l’Assemblée, l’opposition défie le silence

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 Dans l’enceinte sacrée de l’Assemblée nationale togolaise, trois voix dissidentes ont fait trembler les murs du pouvoir. Les députés de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) et de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) ont claqué la porte de la plénière. En effet, ce boycott audacieux  de l’opposition résonne comme un cri dans le tumulte d’un Togo en ébullition. Leur geste, loin d’être anodin, est une torche brandie face au silence assourdissant des institutions devant la tempête sociale qui secoue le pays. Le pouvoir en place parviendra-t-il à éteindre l’incendie de la contestation ?

Fronde parlementaire : L’opposition dénonce l’inaction face aux violences

Ce lundi, alors que les travées de l’Assemblée auraient dû vibrer de débats, elles se sont tues sous le poids d’une absence symbolique. Les trois élus, porte-étendards d’une opposition exsangue mais déterminée, ont dénoncé l’inaction d’un exécutif pétrifié face aux vagues de colère populaire. Les manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025, qui ont embrasé Lomé, ont laissé derrière elles un sillage de deuil : au moins sept morts, des dizaines de blessés, et un peuple suffoquant sous le joug d’une répression brutale. Ces cortèges, nés d’un ras-le-bol profond contre le régime de Faure Gnassingbé, ont été matés par des forces de l’ordre aux méthodes aussi implacables que controversées.

Par ailleurs, dans un communiqué aussi incisif qu’un manifeste, les députés frondeurs exigent l’impossible : la libération immédiate des manifestants emprisonnés, une enquête indépendante sur les violences policières, et le respect du droit constitutionnel à manifester, ce pilier vacillant de la démocratie togolaise. Leur appel, porté par une indignation légitime, fait écho à une population qui, dans les ruelles de Bè ou sur les barricades improvisées, crie sa soif de justice.

Le pouvoir face au miroir : Accusations de répression et de déni

En face, le gouvernement, retranché dans sa forteresse, brandit une rhétorique défensive. Les manifestations ? Illégales. Les instigateurs ? Des agitateurs, voire des étrangers, accusés de vouloir semer le chaos. Le pouvoir vante le « professionnalisme » de ses forces de sécurité, mais ses mots sonnent creux face aux images de barricades en flammes et aux récits de brutalité. Plus troublant encore, les corps retrouvés dans des cours d’eau, officiellement victimes de « noyades », alimentent un scepticisme corrosif. Dans un Togo où la vérité semble noyée elle aussi, ces déclarations jettent de l’huile sur le feu d’une colère populaire déjà incandescente.

Le Togo au bord du gouffre : Un défi majeur au régime de Faure Gnassingbé

Ce boycott parlementaire n’est pas qu’un geste de désobéissance : c’est un défi lancé au régime de Faure Gnassingbé, dont la dynastie, ancrée au pouvoir depuis 1967, vacille sous les assauts d’une jeunesse désabusée. Les réformes constitutionnelles de 2024, perçues comme un « coup d’État institutionnel », ont transformé le président en président du Conseil des ministres, un poste sans limite de mandat qui cristallise les rancœurs. À cela s’ajoutent  aussi une crise économique asphyxiante et une répression qui, loin de briser la contestation, la radicalise.

Les trois députés, en désertant la plénière, ont allumé une mèche. Leur appel à une session extraordinaire pour examiner la crise résonne comme un ultimatum : le Togo ne peut plus étouffer ses blessures sous le silence. Alors que de nouvelles manifestations sont annoncées dès ce 1ᵉʳ juillet, portées par une diaspora galvanisée et des activistes numériques, une question hante les esprits : jusqu’où ce brasier social embrasera-t-il le pays ? Dans les rues de Lomé, entre les pneus calcinés et les espoirs tenaces, une certitude émerge : le Togo, au bord du gouffre, refuse de se taire et de sombrer dans l’oubli.

Togo : Les évêques dénoncent la violence

Un cri d’évêques dans la nuit togolaise : la Conférence des Évêques du Togo fustige la violence et appelle à la résistance éthique

Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans un Togo où le sang a coulé comme une plaie ouverte, la Conférence des Évêques du Togo (CET) a lancé, le 30 juin 2025, un appel vibrant, un véritable tocsin moral qui résonne au-delà des clochers. Au lendemain des journées funestes des 26, 27 et 28 juin, marquées par une répression d’une sauvagerie rare, les prélats togolais, conduits par Mgr Benoît Alowonou, évêque de Kpalimé, ont dressé en effet un réquisitoire implacable contre la violence d’État. Leur message, issu de la 139ᵉ session ordinaire, n’est pas un simple communiqué : c’est une torche allumée dans l’obscurité d’un pays asphyxié par la peur, un défi lancé à la conscience d’une nation au bord du précipice.

Une tragédie togolaise sous les gaz lacrymogènes

Les 26, 27 et 28 juin 2025, Lomé est devenue le théâtre d’un drame shakespearien. Des jeunes, portés par une colère légitime contre une gouvernance jugée autoritaire et des réformes constitutionnelles controversées, ont bravé les interdictions pour investir les rues. Leur cri : la fin de la « monarchisation » du pouvoir incarnée par Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Mais la réponse des autorités fut un déluge de brutalité : gaz lacrymogènes tirés jusque dans l’enceinte de l’hôpital de Bè, miliciens armés circulant dans des pick-up sans plaques, des arrestations arbitraires, et, selon des organisations de la société civile, au moins sept morts, dont cinq corps retrouvés dans la lagune de Lomé. « Un usage aussi disproportionné de la force pour réprimer une manifestation, fût-elle illégale, est tout simplement inadmissible », ont tonné les évêques, dans une déclaration qui refuse le silence complice.

Ce n’est pas la première fois que la CET hausse le ton. Dès le 26 mai 2025, les évêques avaient alerté sur la « gravité du climat sociopolitique actuel », appelant à des prières pour la justice et la paix. Leur message du 30 juin  va plus loin : il dénonce une « spirale de violence intolérable » et pointe du doigt un pouvoir qui, selon eux, a choisi « la matraque et le silence » plutôt que le dialogue. « Ces violences, d’où qu’elles viennent, sont inacceptables. » « Rien ne peut les justifier », assène Mgr Alowonou, dont les mots, ciselés dans la douleur, vibrent d’une indignation prophétique.

Les évêques appellent à la prise de conscience collective

Loin de se contenter d’une condamnation, les évêques appellent à un « sursaut de conscience nationale ». Ils exhortent les Togolais à rejeter la violence, qu’elle vienne des forces de l’ordre ou des manifestants, et à s’engager dans une résistance éthique, ancrée dans les valeurs de justice et de dignité. « Que le Seigneur éveille les autorités, ouvre les oreilles de leurs cœurs », avaient déjà imploré trois prêtres catholiques avant les manifestations, dans un message intitulé « Tenons en éveil la mémoire du Seigneur ». La CET, dans cette lignée, invite à une mobilisation spirituelle et civique, une désobéissance pacifique face à ce qu’elle perçoit comme une dérive autoritaire.

Le contexte est explosif. Depuis l’adoption d’une nouvelle constitution en avril 2024, qui concentre le pouvoir entre les mains du président du Conseil des ministres – poste occupé par Faure Gnassingbé depuis mai 2025 –, les tensions n’ont cessé de croître. Les manifestations de juin, déclenchées initialement par l’arrestation de l’artiste engagé Aamron, ont été amplifiées par des appels sur les réseaux sociaux, notamment via TikTok, où des vidéos de répression ont circulé, suscitant l’indignation internationale. Des organisations comme Amnesty International et le Front « Touche Pas À Ma Constitution » ont dénoncé une « répression systématique » et des « crimes imprescriptibles », accusant le gouvernement de recourir à des miliciens pour masquer sa responsabilité.

Une église au cœur du tumulte

L’intervention de la CET n’est pas anodine. Dans un pays où l’Église catholique joue un rôle moral et social majeur, son positionnement est un acte de courage. En 2024, elle avait déjà démenti des rumeurs sur la suspension des quêtes, prouvant sa vigilance face à la désinformation. Aujourd’hui, elle se place en rempart contre l’injustice, rejoignant ainsi les voix des partis d’opposition (ADDI, DMP, ANC) et des organisations de la société civile qui appellent à une enquête sur les exactions. Les évêques, en écho à ces cris, demandent des comptes : « Qui répondra des corps dans la lagune ? » «Qui rendra justice aux familles endeuillées ? »

Le gouvernement, de son côté, rejette les accusations. Dans un communiqué du 29 juin 2025, il dénonce une « campagne de désinformation orchestrée depuis l’étranger » et annonce des poursuites judiciaires internationales contre les instigateurs présumés. Mais pour la CET, ces justifications sonnent creuses face à la réalité des corps brisés et des libertés bâillonnées. « Le peuple togolais mérite mieux que le silence, la peur et la violence », clament les évêques, reprenant presque mot pour mot l’appel des organisations de la société civile.

Un horizon incertain, une espérance têtue

Alors que Lomé panse ses plaies, le message des évêques résonne comme un défi : celui de réinventer un Togo où la justice prévaut sur la répression, où la voix du peuple n’est pas étouffée par les matraques. Les manifestations des 26, 27 et 28 juin, loin d’être un épiphénomène, marquent un tournant dans la lutte togolaise. La CET, en s’élevant contre la barbarie, pose une question cruciale : le Togo saura-t-il écouter ses bergers avant que la nuit ne s’éternise ?

Dans ce bras de fer entre un peuple en quête de liberté et un pouvoir arc-bouté sur ses privilèges, les évêques ont choisi leur camp : celui de la dignité humaine. Leur cri, porté par la foi et l’indignation, est un appel à l’éveil. Reste à savoir si le Togo, meurtri, mais debout, saura y répondre.

 

Brazzaville : Le Dr Mohamed Janabi prend les rênes de l’OMS Afrique

Ce 30 juin 2025, à 10h53 GMT, marque un tournant dans la santé publique africaine avec l’investiture officielle du Dr Mohamed Yakub Janabi en tant que Directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique. Cette nomination, confirmée le 28 mai 2025 par le Conseil exécutif de l’OMS lors de sa 157ᵉ session à Genève, suit une élection compétitive le 18 mai 2025, où il a été choisi parmi quatre candidats lors d’une session spéciale du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, tenue également à Genève. Cette procédure, organisée après le décès soudain du précédent directeur élu, Dr Faustine Ndugulile, en novembre 2024, souligne l’importance et la complexité du processus de sélection. Le Dr Janabi succède au Dr Matshidiso Moeti, qui a dirigé la région depuis 2015, laissant un héritage notable en santé publique.

Dr Mohamed Yakub Janabi : Un profil  exceptionnels

Né le 25 décembre 1962 à Moshi, dans la région du Kilimanjaro, Tanzanie, le Dr Janabi Cardiologue, stratège en santé et diplomate en santé mondiale incarne une trajectoire d’excellence académique et professionnelle. Diplômé en médecine (MD) de l’Institut médical de Kharkiv en Ukraine en 1989, il a enrichi son expertise avec un Master en médecine tropicale de l’Université du Queensland, Australie, en 1994. Ces fondations académiques ont nourri une carrière de plus de trois décennies, marquée par un leadership distingué dans la médecine clinique, les politiques de santé et le développement des systèmes sanitaires.

Un visionnaire au gouvernail

Avant sa nomination, il a occupé des postes stratégiques en Tanzanie. Depuis octobre 2022, il était directeur exécutif de l’hôpital national de Muhimbili, le plus grand établissement de référence du pays avec plus de 4 000 lits, où il a amélioré l’efficacité opérationnelle et élargi les services. Auparavant, il a été conseillé principal en santé auprès des Présidents Jakaya Kikwete et Samia Suluhu Hassan, influençant les réformes des systèmes de santé. Il a également fondé l’Institut de cardiologie Jakaya Kikwete, transformé sous sa direction en un centre régional d’excellence pour les soins cardiovasculaires, un modèle salué par la communauté médicale africaine.

Sur la scène internationale, le Dr Janabi s’est illustré comme diplomate de la santé mondiale. Membre du Groupe d’experts de haut niveau des Nations Unies sur l’épidémie d’Ebola de 2014-2016, il a collaboré avec des entités comme la Fondation Bill & Melinda Gates, les Centres africains pour le contrôle des maladies (Africa CDC) et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, renforçant la préparation aux pandémies et la sécurité sanitaire en Tanzanie et au-delà. Ces expériences internationales enrichissent son approche pour diriger les 47 États membres de la Région africaine de l’OMS.

Dr Mohamed Yakub Janabi  : Une vision et des priorités stratégiques

Lors de son investiture, le Dr Janabi a articulé une vision ambitieuse pour une Afrique plus saine, résiliente et prospère. Il aspire à des systèmes de santé équitables, innovants et durables, où chaque individu bénéficie de soins de qualité. Ses priorités, exposées avec une clarté qui reflète son expérience, incluent :
  • La promotion de la couverture sanitaire universelle, pour garantir l’accès aux soins pour tous.
  • La réduction de la mortalité maternelle et infantile, un défi majeur avec des taux encore élevés dans certaines régions, selon l’UNICEF.
  • La lutte contre les maladies transmissibles (VIH/sida, paludisme, tuberculose) et non transmissibles (diabète, hypertension), qui coexistent dans un équilibre précaire.
  • La construction de systèmes de santé résilients face au changement climatique, avec des initiatives comme la surveillance des maladies vectorielles liées aux inondations, soutenues par l’OMS en 2024.
  •  Le renforcement de la sécurité sanitaire et de la préparation aux urgences, crucial après des crises comme Ebola et Covid-19.

Il est également un ardent défenseur du financement domestique de la santé, plaidant pour une augmentation des budgets nationaux, comme en Tanzanie où il a contribué à doubler les allocations sanitaires entre 2015 et 2020. Il promeut la recherche et l’innovation locales, soulignant l’importance des partenariats régionaux et mondiaux pour relever les défis communs, notamment via des collaborations avec l’Union africaine et l’Initiative pour la santé en Afrique (IHP+).

Un mandat, une mission titanesque

À la tête de l’OMS Afrique, Janabi hérite d’un mandat aussi noble qu’ardu. La région, qui abrite 1,4 milliard d’âmes, fait face à des défis herculéens : en 2024, 28 % des enfants de moins de cinq ans en surpoids vivaient en Afrique, selon l’OMS, tandis que des épidémies comme le mpox et la dengue continuent de défier les systèmes de santé. En plus, les maladies infectieuses, bien que en recul, continuent de peser, avec 25 millions de personnes vivant avec le VIH en 2023 selon l’ONUSIDA.

Les maladies non transmissibles, en hausse, touchent désormais 37 % des adultes, selon l’OMS. Le changement climatique, avec des sécheresses et inondations croissantes, menace les infrastructures de santé, comme en 2024 où des tempêtes ont perturbé les services dans le Sahel. Le Dr Janabi, avec son expérience, est bien placé pour naviguer dans ces complexités, fort de son passé à Muhimbili, où il a géré des crises similaires.

Leadership africain renforcé à l’OMS : le Professeur Janabi salué par Dr Tedros

Le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cette nomination, déclarant le 28 mai 2025 : « Je félicite chaleureusement le Professeur Mohamed Yakub Janabi, ainsi que le gouvernement et le peuple de la République-Unie de Tanzanie, pour votre nomination par le Conseil exécutif en tant que Directeur régional pour l’Afrique. « Nous sommes reconnaissants pour votre leadership et votre expérience alors que nous travaillons ensemble pour surmonter les défis et positionner notre Organisation pour être plus forte, plus durable et plus efficace, saisissant cette crise comme une opportunité. » Cette approbation internationale souligne l’envergure de sa mission.

En conclusion, l’investiture du Dr Janabi le 30 juin 2025 marque un jalon pour la santé africaine. Avec son expérience et sa vision, il s’engage à transformer les systèmes de santé, à promouvoir l’équité et à bâtir un avenir où la santé devient le socle d’une Afrique prospère. Que son mandat, tel un phare dans la nuit, illumine le chemin vers une couverture sanitaire universelle et une résilience collective.

Lomé : Le Dr Amadou Baïlo Diallo célébré à l’aube de sa retraite

Lomé rend hommage au Dr Amadou Baïlo Diallo : Un legs d’excellence pour la santé togolaise

Le 25 juin 2025 dernier, Lomé s’est drapée d’une solennité émouvante pour rendre un hommage fervent au Dr Amadou Baïlo Diallo, Représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Togo, dont le départ à la retraite marque la fin d’une ère d’engagement indéfectible. En effet, cet architecte de la résilience sanitaire a été honoré lors d’une cérémonie empreinte de reconnaissance, en présence du Ministre de la Santé, le Professeur Tchin Darré, du Ministre de l’Accès aux Soins et de la Couverture Sanitaire, Jean-Marie Tessi, et d’un aréopage de diplomates, partenaires des Nations Unies et figures de proue nationales.

Ce médecin épidémiologiste, fort de trente ans d’expertise, laisse un héritage scintillant, où rigueur scientifique et humanité se sont entrelacées pour bâtir un Togo plus résilient face aux défis sanitaires. Dans un Togo en quête de robustesse sanitaire, cet adieu n’est pas une fin, mais le couronnement d’un legs voué à perdurer.

Un architecte de la santé publique

Dans les salons de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Lomé, le Dr Diallo, Guinéen de naissance et citoyen du monde par vocation, a été célébré pour ses quatorze mois d’un labeur titanesque au Togo. En effet, en quatorze mois, le Dr Diallo a gravé son nom dans les annales togolaises avec une ardeur sans pareille. Ainsi, sous sa houlette, 12 projets d’une valeur de 265 millions de dollars ont vu le jour, renforçant l’armature des systèmes de santé face aux tempêtes épidémiques. Par ailleurs, sa coordination éclairée a permis de juguler six épidémies, de la dengue à la rougeole, dont le Mpox signalé en mai 2025, en mobilisant partenaires et institutions locales dans une synergie exemplaire. « La santé est un édifice collectif, bâti sur l’engagement et la solidarité », a-t-il déclaré, sa voix résonnant comme un testament.

De plus, son action, marquée par l’approche « Une seule santé », a fédéré ministères, ONG et partenaires comme la FAO et l’UNICEF, faisant du Togo l’un des cinq pays africains bénéficiaires du Fonds de lutte contre les pandémies en 2024. Enfin, son leadership a transcendé la riposte immédiate : en consolidant la sécurité sanitaire et en fédérant les acteurs autour d’une vision pérenne, il a planté les jalons d’un Togo résilient, où la santé devient un rempart de développement.

Dr Diallo, l’architecte d’une santé plus inclusive au Togo

Le parcours du Dr Diallo, jalonné par plus de 150 missions dans trente pays, incarne une expertise forgée dans la lutte contre Ebola, le choléra et la Covid-19. Au Togo, il a insufflé une dynamique de transformation, renforçant les laboratoires et formant 3 200 agents de santé en 2024, selon le ministère de la Santé. Son plaidoyer pour l’équité sanitaire a permis d’étendre l’assurance maladie à 1,2 million de Togolais, un pas décisif vers l’inclusion. « Sa sagesse continuera d’éclairer la jeune génération », a affirmé le ministre Tchin Darré, appelant à pérenniser son héritage. Les hommages, relayés sur les réseaux sociaux, ont salué un homme dont l’humilité n’a d’égal que son impact.

 Lomé célèbre le Dr Amadou Baïlo Diallo, architecte d’une santé togolaise résiliente, dont le legs de 265 millions de dollars en projets et la riposte à six épidémies illuminent l’avenir du pays. Dr Diallo : un dernier don, une vision pour l’avenir

La cérémonie, loin d’être un simple rituel d’adieu, s’est illuminée d’un geste d’une portée profonde : la remise d’un arsenal de matériel informatique, de réactifs et de tests diagnostiques, destiné à fortifier la vigilance épidémiologique du pays. Ce don, salué par le Professeur Tchin Darré comme un « acte d’une noblesse rare », équipe le Togo pour anticiper et contrer les maladies à potentiel pandémique. « Ce matériel est un bouclier pour nos générations futures », a déclaré un cadre de l’OMS, soulignant l’héritage pratique d’un homme dont la vision conjugue pragmatisme et humanité.

Un pont entre nations

Le Dr Diallo, dans un ultime échange avec le ministre de l’Environnement, Katari Foli-Bazi, a exploré les passerelles entre santé et écologie, un domaine où le Togo innove. Les projets conjoints, comme la lutte contre les maladies liées à l’eau dans les Savanes ou la surveillance environnementale à Lomé, témoignent aussi de cette ambition. « La santé d’un peuple dépend de celle de sa terre », a-t-il murmuré, plaidant pour une coopération renforcée entre l’OMS et le ministère de l’Environnement. En 2024, le Togo a réduit de 15 % l’incidence des maladies hydriques grâce à ces synergies, selon les rapports de l’UNICEF.

Un sage appelé à inspirer

Le Professeur Tchin Darré, dans un vibrant hommage, a conjuré le Dr Diallo de rester un phare pour la jeune garde togolaise. « Votre sagesse est un trésor que nous implorons encore », a-t-il lancé, saluant un homme dont les quatorze mois de mission ont transformé des défis en opportunités. Jean-Marie Tessi, ému, a vanté « un serviteur qui a fait du Togo un modèle de résilience régionale ». La présence des agences onusiennes et de partenaires comme la Banque mondiale, qui a injecté 50 millions de dollars dans les infrastructures sanitaires en 2025, a amplifié l’écho de cet adieu.

Lomé célèbre le Dr Amadou Baïlo Diallo, architecte d’une santé togolaise résiliente, dont le legs de 265 millions de dollars en projets et la riposte à six épidémies illuminent l’avenir du pays.Du dévouement à l’inspiration : le legs du Dr Diallo

Alors que le Dr Diallo s’apprête à goûter une retraite méritée, son empreinte demeure indélébile. À Lomé, où chaque hôpital, chaque centre de santé porte désormais la marque de son dévouement, son départ n’est pas un point final, mais une invitation à poursuivre. Dans un Togo qui aspire à l’universalité des soins d’ici 2030, conformément à la Feuille de route gouvernementale, l’héritage du Dr Diallo – rigueur, solidarité, vision – est un flambeau que la nation brandira avec fierté. Que cette cérémonie, tel un sillon dans le temps, inspire un avenir où la santé togolaise rayonne, portée par l’audace d’un peuple uni.

Agoè-Nyivé s’enflamme : Le TIMA 2025, étincelle d’unité togolaise

Agoè-Nyivé, berceau de fraternité : Le Tournoi Inter-Métier 2025 embrase le Togo

Le 29 juin 2025, le quartier d’Agoè-Nyivé, à la lisière de Lomé, s’est enflammé d’une liesse vibrante lors du lancement de l’édition spéciale du Tournoi Inter-Métier (TIMA), une ode à la cohésion sociale portée par l’élan de la jeunesse togolaise. En effet, Sous le haut patronage de Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil des Ministres, cet événement, devenu un rituel d’unité, a réuni artisans, commerçants, enseignants et apprenants dans un ballet de fair-play et d’émulation. À l’heure où le Togo sculpte son avenir, le TIMA s’érige en un étendard de solidarité, où le sport transcende les clivages pour tisser des liens indéfectibles.

Le TIMA 2025 : Un tournoi, un symbole

Dans le stade vibrant d’Agoè-Nyivé, des milliers de spectateurs ont assisté à une cérémonie d’ouverture où l’enthousiasme juvénile s’est mêlé à une ambition collective. Initié par le ministère de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat, le TIMA 2025, sous l’égide de l’Union pour la République (UNIR), célèbre l’artisanat et l’esprit d’entreprise. « Ce tournoi est un terreau où se forgent l’unité et l’ambition », a déclaré un représentant du comité d’organisation, soulignant ainsi la vision de Faure Gnassingbé d’autonomiser les jeunes par le sport et les métiers. Après le succès de l’édition de Sokodé en avril 2025, où les bouchers de Tchaoudjo s’étaient adjugé le trophée, cette déclinaison à Agoè-Nyivé promet une ferveur décuplée.

Le TIMA 2025 : La jeunesse, fer de lance du renouveau

Par ailleurs, le TIMA, loin d’être une simple joute footballistique, est un hymne à l’inclusion. Des équipes composées de tailleurs, mécaniciens, coiffeurs et étudiants s’affrontent dans un esprit de fraternité, incarnant les valeurs prônées par la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 : cohésion sociale, paix et patriotisme. En 2024, le ministère de la Jeunesse a soutenu 12 000 artisans via des formations et des microcrédits, un effort salué par la Chambre des Métiers de Lomé. En outre, à Agoè-Nyivé, les stands d’exposition, déployés en marge des matchs, ont mis en lumière des créations locales – des pagnes tissés aux bijoux artisanaux – renforçant l’économie communautaire. « Ce tournoi nous rappelle que nos mains et nos cœurs bâtissent le Togo de demain », confie une jeune couturière, capitaine d’une équipe féminine.

 Un patronage présidentiel, un élan national

La présence symbolique de Faure Gnassingbé, via son patronage, confère à l’événement une portée nationale. Depuis 2018, le TIMA, conçu comme un outil de mobilisation des corps de métiers, a touché 15 000 jeunes à travers 30 tournois régionaux, selon le ministère de la Jeunesse. À Agoè-Nyivé, les récompenses – dotations de 3 millions de FCFA pour le vainqueur, 2 millions pour le finaliste – galvanisent les participants, tandis que les ballons offerts aux équipes incarnent un geste d’encouragement. Le Ministre Abdoul Fad Fofana, figure clé de l’organisation, a exalté « l’adhésion massive de la jeunesse », reflet d’une nation en quête de cohésion face aux défis économiques et sociaux.

Un écho régional, un modèle togolais

Le TIMA, par son rayonnement, s’inscrit dans une dynamique régionale, inspirant des initiatives similaires au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). À l’heure où le Togo assume un rôle de médiateur dans les crises continentales, ce tournoi illustre sa capacité à fédérer par le sport et la culture. Les spectateurs, venus des cinq communes du Grand Lomé, ont scandé des chants patriotiques, tandis que les réseaux sociaux, relayant l’événement via TIMA2025, ont amplifié son écho. « Agoè-Nyivé est un microcosme du Togo : divers, uni, ambitieux », a tweeté un blogueur local, captant l’esprit d’une jeunesse galvanisée.

Le TIMA 2025 : Un horizon de concorde

En somme ce dimanche , alors que le ballon roulait sous les acclamations, Agoè-Nyivé a incarné une promesse : celle d’un Togo où chaque métier, chaque effort, chaque but marqué est un pas vers l’unité. Le TIMA 2025, par sa ferveur et sa symbolique, transcende le sport pour devenir un laboratoire d’espoir. Que ce tournoi, tel un phare dans la nuit, illumine ainsi le chemin d’une nation où la jeunesse, forte de ses talents, bâtit un avenir de concorde et de prospérité.

Togo : Faure Gnassingbé, président du Conseil, va-t-il démissionner ?

Togo : Faure Gnassingbé, président du Conseil des ministres, face aux revendications de sa jeunesse

Lomé, 26 juin 2025 – Depuis le 3 mai 2025, le Togo est entré dans l’ère de la Vᵉ République, marquant un tournant décisif vers un régime parlementaire. Cette réforme constitutionnelle, promulguée le 6 mai 2024, a redessiné les contours du pouvoir, propulsant Faure Gnassingbé à la tête du Conseil des ministres. Alors que la jeunesse, l’opposition et une frange de la société civile réclament sa démission, une question brûlante se pose : qui peut démettre le président du Conseil, et ces revendications peuvent-elles réellement faire basculer le destin du Togo ?

Nouvelle constitution : Le pouvoir exécutif verrouillé par Gnassingbé

La nouvelle Constitution togolaise, adoptée en avril 2024, a radicalement transformé le paysage politique. Le poste de président de la République, jadis pilier central, est désormais honorifique, occupé depuis mai 2025 par Jean-Lucien Savi de Tové, un ancien opposant âgé de 86 ans. Le véritable pouvoir exécutif repose désormais entre les mains du président du Conseil des ministres, désigné par le parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Avec une écrasante majorité de 108 sièges sur 113 remportés par l’Union pour la République (UNIR), le parti de Faure Gnassingbé, lors des élections législatives d’avril 2024, ce dernier a consolidé un contrôle quasi total de l’exécutif, et ce, sans aucune limitation de mandat.

Cette transition a été qualifiée de « coup d’État constitutionnel » par l’opposition, déclenchant une vague de contestation. En effet, des figures de l’opposition, à l’instar de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et les Forces démocratiques pour la République (FDR) de Paul Dodji Apévon, dénoncent une manœuvre cynique visant à perpétuer la dynastie Gnassingbé, qui règne sans discontinuer sur le Togo depuis 1967, sous le père, Eyadéma Gnassingbé, puis son fils, Faure.

L’opposition togolaise se soulève et exige la démission de Faure Gnassingbé

Le 12 juin 2025, le Cadre de réflexion et d’action pour le changement (Crac), regroupant des partis d’opposition et des organisations de la société civile comme le Front citoyen Togo-debout, a publiquement exigé la « démission immédiate » de Faure Gnassingbé. Selon le professeur David Dosseh, membre éminent du Crac, « des violences politiques, des difficultés économiques et une corruption endémique » ont gangrené le régime actuel au cours des vingt années de présidence de Faure Gnassingbé. Ces accusations s’appuient sur un bilan jugé désastreux, tant sur le plan économique que social, et sur une réforme constitutionnelle adoptée sans référendum ni véritable consultation populaire.

En plus, les forces de l’ordre ont brutalement réprimé des manifestations populaires qui ont éclaté, notamment les 5 et 6 juin 2025, où elles ont arrêté 56 personnes avant de les libérer par la suite. L’opposition, soutenue par une partie grandissante de la société civile, appelle à une mobilisation continue pour contrer ce qu’elle perçoit comme une « dérive monarchique », avec des rassemblements prévus les 27 et 28 juin, en plus de ceux qui ont eu lieu ce 26 juin.

Mission impossible : Démettre le président du Conseil

Selon l’article 47 de la nouvelle Constitution, le président du Conseil des ministres est désigné par le parti ou la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale et peut être démis par une motion de censure. Or, dans le contexte politique actuel, où l’UNIR domine le Parlement avec une majorité écrasante de 108 sièges sur 113, il est pratiquement impossible pour l’opposition de démettre Faure Gnassingbé par des moyens institutionnels.

En effet, la destitution du président du Conseil nécessiterait une perte de la majorité parlementaire d’UNIR, un scénario hautement improbable étant donné les résultats des dernières élections législatives, d’ailleurs entachées d’allégations de fraudes et de bourrages d’urnes. De surcroît, la Cour constitutionnelle, censée arbitrer les litiges institutionnels, est perçue par l’opposition comme étant alignée sur le pouvoir en place.

Les revendications de la jeunesse : Une lutte semée d’embûches

Les appels à la démission de Faure Gnassingbé, bien que véhéments, se heurtent à de nombreux obstacles. Tout d’abord, le régime parlementaire actuel, conjugué à la mainmise d’UNIR sur l’Assemblée, offre peu de leviers institutionnels à la jeunesse pour provoquer un changement. De plus, la répression des manifestations, et l’interdiction de certains rassemblements, comme à Sokodé, attestent d’un durcissement du régime face à la contestation populaire.

Cependant, les instigateurs de ces mouvements s’appuient sur la mobilisation populaire et l’éventuelle pression internationale. À titre d’exemple, en 2017-2018, des manifestations massives avaient déjà ébranlé le régime, sans toutefois aboutir à une alternance. Nathaniel Olympio, leader du Parti des Togolais, l’affirme avec conviction : « le peuple togolais dira non à Faure Gnassingbé », soulignant une résistance populaire croissante.

Par ailleurs, sur la scène internationale, Faure Gnassingbé maintient une image de médiateur régional, notamment dans les crises au Mali, au Niger ou encore entre le Rwanda et la RDC. Cette stature pourrait potentiellement atténuer les pressions extérieures, même si des organisations comme la CEDEAO ont critiqué leur inaction face aux dérives autoritaires observées au Togo.

Togo : L’impasse politique ?

Pour les citoyens togolais, la compréhension de la dynamique actuelle du pouvoir est cruciale. La transition vers la Ve République a concentré le pouvoir exécutif entre les mains du président du Conseil, Faure Gnassingbé, qui bénéficie désormais d’un contrôle quasi total sur les institutions. Les revendications de la jeunesse, bien qu’ancrées dans des griefs légitimes – stagnation économique, corruption, répression politique – manquent pour l’instant de moyens institutionnels pour aboutir à une démission effective.

Les Togolais doivent également être conscients des défis inhérents à la mobilisation populaire dans un contexte de répression et de la nécessité impérieuse d’avoir une opposition unie et mieux organisée pour concurrencer la puissante machine électorale d’UNIR. Comme le souligne le Ministre Gilbert Bawara, le pouvoir considère que l’opposition manque de pragmatisme et d’implantation sur le terrain, une critique qui pourrait refléter la fragmentation des forces d’opposition.

Alors que les manifestations se poursuivent et que l’opposition maintient la pression, le Togo semble s’installer dans une nouvelle phase de tensions politiques. Les revendications pour la démission de Faure Gnassingbé, bien que symboliques d’un désir profond d’alternance, peinent à s’imposer face à un régime solidement ancré. Pour les Togolais, la question demeure entière : la mobilisation populaire sans pression internationale suffira-t-elle à ébranler un pouvoir dynastique qui, depuis 58 ans, semble indéboulonnable ? Le pays connaîtra-t-il une impasse politique, ou un changement est-il encore possible ?

Une chose est sûre : le Parlement, désormais investi d’une autorité inédite, tient entre ses mains le sort du président du conseil. À lui de prouver que ce pouvoir de destitution n’est pas une chimère, mais un levier pour une démocratie vivante.

 

Togo : Vaste campagne de vaccination animale

Sokodé, jeudi 26 mai – Le Togo lance aujourd’hui une campagne nationale de vaccination des animaux sur l’ensemble de son territoire. Cette initiative majeure, dont le coup d’envoi officiel a eu lieu à Sokodé, se déroule avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Elle vise à combattre les maladies animales prioritaires, en particulier les zoonoses, ces affections transmissibles de l’animal à l’homme, à travers une série d’interventions fortement subventionnées par l’État.

Des vaccins subventionnés, la rage éradiquée gratuitement

La campagne met un accent particulier sur l’accessibilité des vaccins pour les éleveurs. Pour la rage, un fléau de santé publique, la vaccination des chiens, chats et singes est totalement gratuite. Une mesure forte pour protéger non seulement les animaux domestiques, mais aussi les populations humaines.

Concernant le bétail, le gouvernement accorde des subventions significatives afin de réduire le coût des vaccins pour :

  • Le vaccin contre le charbon bactéridien pour les bœufs est fixé à 100 FCFA, bénéficiant d’une subvention impressionnante de 75 %.
  • Le vaccin contre la péripneumonie contagieuse bovine coûte 300 FCFA par bœuf, grâce à une subvention de 25 %.

Les petits ruminants ne sont pas en reste. Les moutons et les chèvres recevront une vaccination contre la peste des petits ruminants pour seulement 100 FCFA, une mesure rendue possible par une subvention de 50 %.

Une journée gratuite à Sokodé pour le lancement de la vaste campagne de vaccination

Pour marquer l’importance de cette campagne, le Ministre d’État, Ministre des Ressources Halieutiques, Animales et de la Réglementation de la Transhumance, Yark Damehame, a annoncé que le gouvernement offrait la gratuité totale de la première journée de vaccination à tous les animaux présentés sur le site de lancement à Sokodé. Un geste fort qui incite à la participation et manifeste l’engagement gouvernemental.

Depuis plusieurs années, le Togo a fait du bien-être animal une priorité nationale. Cette campagne de vaccination s’inscrit pleinement dans la volonté du gouvernement de renforcer la résilience du secteur animalier. Un secteur essentiel non seulement pour la subsistance de nombreuses familles, mais aussi pour garantir la sécurité alimentaire du pays. En protégeant la santé animale, le Togo protège sa population et consolide son économie rurale.