Côte d’Ivoire: citoyens et entreprises appelés à « adopter la pensée verte »

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a invité vendredi les citoyens, les collectivités et les entreprises à « adopter la pensée verte » afin de préserver l’environnement, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.

« Citoyens de la Côte d’Ivoire, j’en appelle à l’adoption de la pensée verte les 5 juin de chaque année », marquant la Journée mondiale de l’environnement, a lancé M. Jean-Luc Assi, qui a lancé la « Quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable (QNEDD 2021) ».

Il a en outre interpellé les citoyens, les collectivités, les entreprises et les agriculteurs sur « le sens de leur responsabilité dans la protection et la préservation de l’environnement ». Car, « c’est ensemble que nous pouvons donner vie à nos écosystèmes ».  

M. Assi a fait observer qu’aujourd’hui « en Côte d’Ivoire, les activités agricoles, les aménagements divers, l’urbanisation et l’exploitation forestière et minière limitent la biodiversité », au point que « le pays ne dispose qu’environ 3 millions d’hectares de forêts, près de 90 % de moins qu’au début des années 1960 ».   

Ce concept, soutiendra-il, « est en lien avec la restauration des écosystèmes et peut prendre de nombreuses formes, c’est-à-dire planter des arbres, verdir les villes, réaménager les jardins, changer les régimes alimentaires ou assainir les fleuves et les côtes ».  

Il a appelé à « un Ivoirien éco-citoyen dont les gestes les plus infirment préservant son environnement, restaurent son écosystème chaque jour partout où ils sont dégradés ». Une attitude en phase avec le thème de la journée : « Restaurer les écosystèmes ».    

Le slogan national, lui, est «Ensemble redonnons vie à la nature ». Pour renforcer ses actions de lutte contre la dégradation des écosystèmes, le pays s’est doté d’une brigade d’une cuvée de 650 commandos déployée sur le terrain le 6 août 2020 après une formation d’environ deux ans.

Le pays a également lancé le Projet approche de durabilité et de mise à l’échelle pour la transformation de la gestion, la restauration des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d’Ivoire ; et a créé récemment un Parc national dénommé Mabi-Yaya.

Des représentants du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire ont pris part à cette Journée. Le message du secrétaire général de l’organisation porté, ressort que « d’après la science, ces 10 prochaines années sont notre chance ultime d’empêcher une catastrophe climatique, d’endiguer le flux de pollution et de mettre fin à l’extinction des espèces ».   

Chaque 5 juin se tient la Journée mondiale de l’environnement. Selon les Nations Unies, environ 4,7 millions d’hectares de forêts tropicales sont perdus par an dans le monde. En Afrique, l’écosystème fait l’objet de surexploitation, ce qui cause la dégradation du milieu naturel.  

Annulation de la réquisition des équipements de Douala International Terminal

Le Tribunal Administratif du Littoral a annulé la réquisition des équipements de Douala International Terminal (DIT) par le Port Autonome de Douala (PAD).Par jugement rendu le 03 juin 2021 à Douala, les juges du littoral ont déclaré la nullité de l’acte de réquisition des équipements de DIT pris par le Directeur général du PAD pris en décembre 2019, rapporte un communiqué de Bolloré.

Selon le texte, dans la continuité des décisions déjà rendues par les juridictions judiciaires et arbitrales nationales, régionales et internationales, cette décision du Tribunal Administratif confirme l’illégalité des actions entreprises par le PAD dans le cadre de la fin de la concession exploitée par DIT jusque fin décembre 2019 relativement au Terminal à conteneurs du Port de Douala.

« Il s’agit notamment de la sentence du tribunal arbitral de la Cour de commerce internationale qui condamne le PAD à verser à DIT des dommages intérêts », poursuit le communiqué.

Il souligne que les sociétés Bolloré et APMT, actionnaires de référence de DIT et qui avaient présenté une candidature en groupement dans le cadre de l’appel d’offres pour la mise en concession du Terminal à conteneurs, dont le résultat a d’ailleurs déjà été annulé par la justice camerounaise, se félicitent de cette décision. Celle-ci marque une nouvelle étape dans les efforts visant à préserver les droits de DIT et de ses actionnaires face aux agissements illégaux du PAD dans le cadre de cette affaire.

« Cette décision du Tribunal Administratif du Littoral, tout en confirmant l’illégalité des décisions prises par les autorités portuaires de Douala, rassure encore une fois les investisseurs privés du Cameroun sur la sécurité juridique de leurs investissements. Cette décision met en évidence le rôle indispensable de la justice pour le développement économique et social du  pays », a indiqué Ségolène Droggy, Directrice générale de DIT.

Pour rappel, DIT était parvenu à tripler entre 2005 et 2019 les volumes du terminal à conteneurs, et à développer un savoir-faire portuaire au bénéfice l’écosystème économique national et sous-régional, avant d’être exclu illégalement de l’appel d’offres.

Investissements: 250 filiales françaises installées en Côte d’Ivoire

Deux cent cinquante (250) filiales françaises sont installées en Côte d’Ivoire et 600 entreprises dirigées par des Français, a indiqué vendredi à Abidjan, le ministre français délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité, Franck Riester.

A l’occasion d’un mini Forum économique ivoiro-français, tenu au siège du Patronat ivoirien à Abidjan, M. Riester a dans un discours, déclaré que « 250 filiales françaises sont installées en Côte d’Ivoire et 600 sont entreprises dirigées par des Français ».  

En dépit d’un partenariat commercial « très important » avec le pays « il faut qu’on aille plus loin, avec davantage d’échanges commerciaux, à commencer par davantage d’exportations ivoiriennes vers la France », a affirmé M. Riester.

Pour le ministre français délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité, « ces échanges doivent être aussi nourris par davantage de valeurs ajoutées ici en Côte d’Ivoire ». La vision de Paris étant de continuer avec les chefs d’entreprises français de « bâtir » un tissu économique durable.

M. Riester, accompagné par une délégation de chefs d’entreprises françaises, a rappelé le Sommet France-Afrique de Montpellier, prévu du 7 au 9 octobre 2021, qui reposera sur la société civile avec une participation d’hommes d’Affaires importants.

Paris veut « bâtir cette refondation de notre relation, et bien sûr, qu’il y aura la volonté d’avoir un new deal financier pour que la gestion de la dette soit plus résiliente » avec davantage de financements pour les pays africains», a-t-il ajouté.

Le secteur privé ivoirien, dira le président du Patronat Jean-Marie Ackah, « est déjà en mouvement, depuis quelque temps, pour suggérer de nouveaux instruments et de nouveaux formats susceptibles d’augmenter substantiellement les flux de financement privé et les investissements français vers la Côte d’Ivoire et de soutenir le secteur privé ivoirien, moteur de la croissance du pays ».

« La France demeure un partenaire privilégié de la Côte d’Ivoire, le deuxième client de la France en Afrique Subsaharienne et le troisième fournisseur en Afrique Subsaharienne », a fait observer le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba.

Les échanges commerciaux entre ces deux pays, en 2020, se sont établis à « 1.200 milliards Fcfa, soit environ 8
% du volume d’échanges avec le reste du monde », a relevé M. Souleymane Diarrassouba, évoquant plusieurs axes d’amélioration possibles à l’effet d’augmenter ce volume d’échanges.

« La Côte d’Ivoire offre beaucoup d’opportunités d’investissements (…) au niveau des industries, des infrastructures socio-économiques et je pense qu’aujourd’hui, l’heure est de passer à l’action à l’effet qu’il y ait des exportations à valeurs ajoutées vers la France», a-t-il lancé.

Le ministre de la Promotion de l’Investissement et du développement du secteur privé, Emmanuel Esmel Essis, a relevé que les réformes entreprises en Côte d’Ivoire ont permis de bâtir une économie inclusive, créatrice de richesses et d’emplois pour les femmes et les jeunes.

Il a mentionné qu’elles ont eu un « impact significatif sur le niveau de vie des populations, corroboré par le revenu national par habitant qui a plus que doublé, passant, selon la Banque mondiale, de 1 120 dollars en 2011 à 2 290 dollars en 2019 ».

« Sur la même période, le taux de pauvreté a reculé, passant de 57% en 2011 à 35% en 2020 », a-t-il poursuivi, faisant remarquer « le signe de l’attractivité retrouvée de l’économie nationale avec une contribution des investissements au PIB qui est passée de 8,9% en 2016 à 20,5% en 2019 ».

Le CEPICI, le Guichet unique de l’investissement, porte d’entrée de l’investisseur en Côte d’Ivoire a agréé de « 2013 à 2019, plus de 7, 3 milliards d’euros d’investissements, soit 20% des investissements des sociétés privées en Côte d’Ivoire ».  

Pour l’année 2020, et malgré le ralentissement de l’économie mondiale du fait de la pandémie à Covid-19, le Fonds monétaire international situe le taux de croissance du PIB du pays à environ 1,8%. Pour l’année 2021, ce taux est projeté par la Banque Mondiale à 6,5%.

La Côte d’Ivoire accélère la dématérialisation de 300 procédures administratives

Le gouvernement ivoirien a décidé de donner un coup d’accélérateur au projet « e.démarche» qui vise à dématérialiser 300 procédures administratives.

Ce projet a été au centre d’une réunion interministérielle, jeudi à Abidjan, entre Dr Brice Kouassi, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation, chargé de la modernisation de l’administration avec le ministre Roger Adom en charge de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’Innovation.

Dr Brice Kouassi, a salué cette rencontre qui est une aubaine selon lui, pour faire avancer le projet « e.démarche» afin de faciliter les démarches administratives dont il connaît les enjeux pour les usagers, rapporte une note d’information reçue à APA, vendredi.

A la suite du Secrétaire d’Etat, le Ministre Roger Adom  s’est dit disposé à l’accompagner dans tous les projets de modernisation de l’administration ivoirienne.

En Côte d’Ivoire, soixante-six procédures administratives concernant la santé, l’éducation, le tourisme, l’agriculture, la justice et les eaux et forêts sont entièrement dématérialisées.

« Trente-six  procédures seront bientôt opérationnelles et les trente autres suivront, avec pour objectifs de faciliter et d’assainir la relation entre l’administration ivoirienne et ses usagers », explique la note.

L’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT) et la Société nationale de développement informatique (SNDI), sont les structures d’opérationnalisation de ce projet « e.démarche administrative ».

Côte d’Ivoire: 1 384 899 candidats en lice pour les examens scolaires

Pour la session 2021 des examens scolaires en Côte d’Ivoire, 1 384 899 candidats retenus, affronteront bientôt les différentes épreuves, notamment dans le primaire et le secondaire.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a lancé vendredi officiellement les examens scolaires session 2021, en présence des acteurs du système éducatif, de chefs coutumiers, de guides religieux, de représentants de parents d’élèves et des forces de l’ordre.  

« Cette année, c’est un total de 1 384 899 candidats qui vont se soumettre à cette tradition scolaire. Il s’agit pour le CEPE de 562 519 de candidats, 509 609 candidats pour le BEPC et 312 771 pour le BAC », a précisé Mme Mariatou Koné.  

Elle a fait savoir que ces examens à grand tirage sont une bonne occasion pour jauger, au-delà des apprenants, l’ensemble des mécanismes de formation et d’évaluation. Et ce, à l’effet d’engager les réformes adéquates.

C’est pourquoi, lancera-t-elle aux enseignants, « nous n’avons aucun intérêt à biaiser les termes de cette session qui devrait servir, à travers des compositions et des délibérations transparentes et équitables, à nous faire prendre conscience de nos éventuelles insuffisances ».  

Elle a appelé les encadreurs et les gestionnaires de l’école à « veiller à l’intégrité de cet outil d’auto-évaluation que représentent les examens », en adoptant « une attitude responsable » afin de permettre aux candidats de composer « dans un climat assaini et exempt de tout dysfonctionnement ».

« L’école de qualité que nous appelons de tous nos vœux ne saurait éclore si nos examens de fins d’année ne sont pas marqués de ce sceau impérieux de la sincérité », a-t-elle dit, déplorant un « taux élevé de cas de fraude et de tricherie enregistré pendant les sections précédentes ».

« En plus de saper les fondements d’une évaluation rigoureuse, la propension à la fraude et aux méthodes déloyales fait une mauvaise publicité à notre système scolaire, pourtant nos diplômes doivent attester à l’internationale de leur fiabilité et de leur prestige », a poursuivi Mariatou Koné.

« Cette année, le mot d’ordre en vigueur sera la tolérance zéro. Tous ceux qui se rendront coupables d’actes indélicats subiront non seulement la rigueur de la loi mais s’exposent à des mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au bannissement du système éducatif », a prévenu la ministre.

La ministre de l’Education nationale a exhorté les surveillants, les correcteurs, les membres de jury à « aider » les enfants à donner le meilleur d’eux-mêmes dans un cadre adéquat où ils feront l’apprentissage de la saine compétition dont les seules valeurs sont le mérite et l’excellence.

RDC : six mille déplacés fuient les attaques rebelles (HCR)

Les attaques meurtrières menées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (FDA) ont forcé quelque 5800 personnes déplacées à fuir leur site d’accueil.Ces dernières étaient installés dans la province d’Ituri, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), rapporte le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

 « Le 31 mai, les FDA ont attaqué simultanément des sites de déplacés et des villages près des villes de Boga et Tchabi, tuant 57 civils dont sept enfants qui ont été abattus et attaqués à la machette. Plusieurs autres ont été blessés, 25 personnes ont été enlevées et plus de 70 abris et magasins ont été incendiés », déplore le porte-parole du HCR, Babar Baloch.

S’exprimant ce vendredi à Genève (Suisse) lors d’une conférence de presse, M. Baloch a souligné que dans la seule ville de Boga, 31 femmes, enfants et hommes ont été tués. Les membres des familles endeuillées ont déclaré aux partenaires du HCR que plusieurs de leurs proches ont été brûlés vifs dans leurs maisons.

« Nous appelons à améliorer d’urgence la situation de sécurité dans la région afin de protéger la vie des civils, dont beaucoup ont été attaqués et contraints de fuir à plusieurs reprises, et nous réitérons notre appel à toutes les parties pour qu’elles respectent le caractère humanitaire des sites de déplacés », dit le porte-parole du HCR.

Selon lui, craignant de nouvelles attaques, des milliers de personnes ont fui Boga en quête de sécurité vers plusieurs localités situées à proximité, avec peu ou pas d’effets personnels à part les vêtements portés ce jour-là.

« Alors que des personnes devaient encore dormir dans la brousse en plein air, la plupart des déplacés ont été accueillis par des familles d’accueil démunies, qui sont déjà aux prises avec des ressources limitées. D’autres ont trouvé refuge dans des églises surpeuplées », ajoute-t-il.

L’insécurité dans la région affecte également le travail humanitaire. Les centres de santé ont été contraints de suspendre temporairement leurs activités et d’évacuer leur personnel vers Bunia, la capitale de l’Ituri. Le bureau de l’une des organisations humanitaires partenaires du HCR a été pillé, laissant des milliers de personnes sans aide vitale.

Le HCR révèle que plus de cinq millions de personnes ont été déracinées par l’insécurité et les violences en République démocratique du Congo. Dans la seule province d’Ituri, 1,7 million de personnes sont déplacées.

Parallèlement, l’appel de fonds lancé par le HCR d’un montant de 204,8 millions de dollars pour la RDC en 2021 n’est financé qu’à hauteur de 18%.

RDC : l’OMS au chevet des sinistrés du Nyiragongo

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires assistent les populations impactées par l’éruption du volcan Nyiragongo localisé à Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo.Il y a trois jours, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que « quelque 350.000 personnes ont un besoin urgent d’aide humanitaire ».

Répondant à cet appel au secours, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a offert « des fournitures médicales et des médicaments » aux personnes déplacées à Rutshuru et Minova, deux territoires de la province du Nord et du Sud Kivu.

Les coulées de lave du volcan Nyiragongo auraient provoqué le déplacement de près de 450.000 individus. Depuis une semaine, le HCR s’emploie à installer « des abris collectifs pour décongestionner les écoles et les églises » et à distribuer « des articles de première nécessité tels que des bâches, des couvertures et des kits d’hygiène ». Le Programme alimentaire mondial (Pam) y partage également des rations alimentaires.

Récemment, Félix Tshisekedi, le président congolais, a reconnu, sur la base des informations fournies par la mission gouvernementale de retour de Goma, que la situation humanitaire est grave mais sous contrôle.

La dernière éruption du Nyiragongo, classé parmi les volcans les plus dangereux en Afrique, remonte à 2002. Des centaines de personnes y avaient perdu la vie. Cet impressionnant cratère volcanique est entré en éruption le 22 mai dernier en faisant officiellement au moins une trentaine de morts. Suivant les conseils de volcanologues, les autorités congolaises avaient, auparavant, ordonné l’évacuation au plus vite d’une bonne partie de la ville de Goma.

Le Mali suspendu des instances de l’OIF

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) exige en plus la levée immédiate de toutes les restrictions imposées sur l’ex président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane.Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) réuni en session extraordinaire jeudi 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, a pris cette décision après le nouveau  « coup d’Etat » perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition par la junte dirigée par le Colonel Assimi Goïta, nouveau président de la transition et chef de l’Etat.

L’Organisation de la Francophonie exige par ailleurs la nomination d’un Premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant « la diversité sociopolitique du Mali » et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques.

Conformément à la charte de la transition, le CPF exige le respect du calendrier électoral. Celui-ci prévoit la tenue des élections au plus tard en mars 2022.

Enfin, l’OIF réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la Cédéao, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée.

L’Organisation internationale de la Francophonie créée en 1970 compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Elle a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix de la démocratie et des droits de l’homme. L’OIF soutient aussi l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche.

Libye: l’Espagne rouvre son ambassade à Tripoli

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé jeudi la reprise des activités de l’ambassade de son pays à Tripoli, après une fermeture de sept ans en raison de la guerre en Libye.L’Espagne a repris son plein engagement diplomatique en Libye avec la réouverture jeudi de son ambassade dans ce pays d’Afrique du Nord en proie à d’énormes difficultés.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a officiellement présidé la réouverture de la mission diplomatique, sept ans après que le conflit en Libye l’a obligée à fermer. Sanchez a eu des entretiens avec le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah à Tripoli au cours desquels, les deux responsables ont convenu d’approfondir leurs relations, à un moment où la Libye sort d’un conflit civil qui a duré dix ans.

L’Espagne, a déclaré Sanchez, reste attachée à la normalisation des liens avec la Libye, où les services consulaires pour délivrer des visas Schengen aux Libyens ont repris. Il a indiqué que cela contribuerait à approfondir la coopération Espagne-Libye dans divers domaines du développement.

Le Premier ministre espagnol était accompagné d’une forte délégation en Libye comprenant des hommes d’affaires cherchant à s’engager avec les entreprises libyennes dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, des énergies renouvelables et du tourisme.

« Nous pensons que cette étape est une indication de la volonté de l’Espagne d’améliorer ses relations bilatérales », a déclaré le Premier ministre libyen Dbeibah. « Nous attendons avec impatience des mesures plus positives et la reprise du trafic aérien entre les deux pays, ainsi que l’assouplissement de la délivrance de visas pour les Libyens », a-t-il ajouté.

Dans le cadre d’un effort soutenu par la communauté internationale pour promouvoir le retour de la paix en Libye, le pays organisera des élections le 24 décembre 2021. Il y a eu de l’espoir pour une paix durable en Libye, un pays déchiré par des conflits depuis un accord décisif entre les deux autorités rivales en février dernier pour former un gouvernement d’union avant les élections historiques de décembre prochain.

La Libye a connu une instabilité politique depuis un soulèvement armé qui a conduit au renversement et à la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.

Politique et enseignement au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’activité gouvernementale en cette période pré-électorale, la crise maroco-espagnole et le taux de scolarisation.+Le Matin+ rapporte que le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a indiqué, jeudi, que le Roi Mohammed VI a donné ses hautes instructions pour que les ministres poursuivent leurs missions jusqu’au dernier jour du mandat gouvernemental, mais sans la couverture par les médias publics des activités des membres du gouvernement.

Il a noté que la participation à ces activités sera limitée aux cadres, responsables et aux parties directement concernées, a indiqué le porte-parole du gouvernement dans un communiqué lu à l’issue du Conseil.

Cette orientation vise à permettre au gouvernement de poursuivre son action tout en prenant en considération le principe d’équité à l’égard des autres partis non représentés au gouvernement à l’approche des élections, a relevé M. El Otmani.

+L’Opinion+ écrit qu’après l’exfiltration du chef du polisario, Brahim Ghali en Algérie, le gouvernement de Pedro Sanchez a choisi le pourrissement, si on se réfère aux déclarations du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita à Europe 1.

Chose faite, le futur des relations entre le Maroc et l’Espagne semble plongé dans l’inconnu. Cependant, des signes venant du voisin ibérique laissent croire une volonté de Madrid de baisser la tension et trouver ainsi une issue favorable à la crise actuelle.

Après les échanges de tirs entre Pedro Sanchez et la diplomatie marocaine, des voix au sein du gouvernement espagnol appellent au calme. Le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska a ardemment plaidé pour la préservation de la coopération bilatérale, en dépit des récents évènements (Affaire Brahim Ghali, crise migratoire de Sebta) qui ont failli provoquer une rupture entre Rabat et Madrid, croit-savoir la publication.

Dans une déclaration à la presse, citée par le quotidien, le ministre espagnol a parié sur les vertus de la diplomatie pour éteindre le feu entre les deux pays voisins.  « Laissez la diplomatie faire son travail, ce qui est en train de se faire », a-t-il déclaré, tout en faisant part de son inquiétude quant à la rupture de la coopération sécuritaire et judiciaire.  « Il s’agit d’une coopération « importante, pertinente » et elle est « tout aussi efficace », a précisé le ministre, ajoutant « Nous sommes tous conscients que la coopération, la collaboration et l’échange d’informations sont des gages de sécurité pour nos sociétés respectives ».

Rappelons que Jusqu’à présent, le Maroc n’a pas encore réagi officiellement à l’exfiltration de Brahim Ghali.

+L’Economiste+ fait savoir que le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire au Maroc a atteint environ 100% durant la saison scolaire 2019-2020.

Dans le rapport annuel sur les indicateurs du secteur pour la saison écoulée, le département de l’éducation nationale souligne que ce taux s’établit à 94,2% (92,2% chez les filles) durant la même période au niveau du cycle collégial, contre 91,8% au titre de la saison 2018-2019.

Dans le secondaire, le taux de scolarisation est quasiment resté le même à 69,6%, contre 66,9% une année auparavant. Et concernant le préscolaire, le taux a connu une forte progression, passant de 57,8% à 71,9% en 2019-2020.

Une bonne hausse due aux « efforts déployés pour la construction et l’aménagement de nouvelles salles dans les établissements publics, ainsi que la mobilisation, autour de ce chantier, de tous les partenaires et la société civile », note le ministère.

Le film marocain « Haut et Fort » de Nabil Ayouch en compétition officielle du Festival de Cannes

Le long métrage marocain « Haut et Fort » de Nabil Ayouch va participer en compétition officielle de la 74 ème édition du Festival de Cannes, prévu du 6 au 17 juillet prochain, annonce jeudi un communiqué du Centre Cinématographiques Marocain (CCM), parvenu à APA.Cette sélection est une première dans l’histoire du cinéma marocain au niveau du prestigieux Festival de Cannes, dont la 74ème édition de 2021 s’impose comme l’événement cinéma le plus attendu cette année après la crise sanitaire mondiale, relève la même source.

Le cinéma marocain a déjà participé auparavant à des sections parallèles du Festival de Cannes comme « La semaine de la critique », « Un certain regard » ou « la quinzaine des réalisateurs ».

Toutefois, cette présence en compétition officielle de 2021 témoigne de la notoriété internationale croissante du cinéma marocain et offre une chance de décrocher un prix dans la section officielle.

Le long métrage « Haut et Fort » a été produit en 2020 et a bénéficié du fonds de soutien à la production des œuvres cinématographiques, fait savoir le communiqué.

Île Maurice : décès de l’ancien président Sir Aneerood Jugnauth

Sir Aneerood Jugnauth est mort, jeudi soir, à l’âge de 91 ans dans une clinique où il avait été hospitalisé dans l’après-midi.L’Île Maurice perd un illustre homme politique en la personne de Sir Aneerood Jugnauth. Ce dernier fut Premier ministre pendant dix-huit ans et président de la République neuf ans durant.

Sur Twitter, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), a salué la mémoire de cet acteur majeur de la vie politique de l’Île Maurice située dans l’océan Indien, à l’est de Madagascar.

« L’Afrique a perdu un homme d’État vétéran et pionnier qui était à l’avant-garde de l’édification de la nation, du développement social et de la bonne gouvernance », a déclaré le Tchadien.

Les funérailles de Sir Aneerood Jugnauth sont prévues ce vendredi 4 juin.

La fin de cavale d’un célèbre prisonnier tient en haleine la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la énième arrestation de Baye Modou Fall plus connu sous le sobriquet de Boy Djiné.« Quatre jours après son évasion du Camp pénal (Liberté 6, Dakar) », indique Le Soleil, le fugitif a été (alpagué), hier jeudi, à Tambacounda, une région située à plus de 400 kilomètres au Sud-Est de la capitale.

Le quotidien national fait savoir que Boy Djiné a aussitôt été placé « sous haute surveillance » dans les locaux de la Gendarmerie de Tambacounda.

Dans Sud Quotidien, le Colonel Davy Koguilla Mané, Commandant de la Légion Est, a expliqué qu’ « un dispositif de surveillance et de contrôle a été mis en place depuis le 30 mai dernier (suite à la réception) d’un avis de recherche » pour retrouver Baye Modou Fall.   

L’AS, de son côté, précise que ce dernier était « à bord d’un véhicule particulier précédé d’une moto ». Et Libération renseigne que la fouille de la voiture a permis de trouver « quatre valises et un sachet contenant des effets vestimentaires, deux sacs à dos, une sacoche, du matériel d’effraction (pieds de biche et tournevis), un ordinateur portable, un hoofer et un antivol ».

WalfQuotidien fait remarquer que Boy Djiné a décidé « de prendre les choses en main » en s’évadant une fois encore de prison car, dit-il, on lui a « toujours refusé la liberté provisoire » sous prétexte qu’il pouvait fuir.

L’Observateur affirme, de son côté, que le fugitif « cherchait à semer » les forces de défense et de sécurité quand il a déclaré, dans une interview exclusive accordée à ITV (télévision privée), « être prêt à se présenter au tribunal ». En effet, souligne ce journal, Baye Modou Fall, aidé de plusieurs complices, voulait se rendre en Côte d’Ivoire en transitant par le Mali.

Dans les colonnes de L’Observateur, le psychologue Khalifa Ababacar Diagne essaye d’entrer dans la tête de l’insaisissable Boy Djiné : « (Il) laisse apparaître un profil de personnalité histrionique caractérisé par un besoin d’impressionner et des stratégies surdéveloppées pour la dramatisation et l’exhibition ».

Celui que l’on surnomme désormais le Michael Scofield sénégalais, en référence au personnage passé maître dans l’art de planifier des évasions dans la série américaine culte Prison Break, a en tout cas soutenu, dans Le Quotidien, qu’il allait « continuer son combat » contre les longues détentions qui sont légion au Sénégal.

En sport, Stades signale qu’ « avec Sadio Mané, Boulaye Dia et Ismaïla Sarr, le Sénégal peut s’appuyer sur un secteur offensif extrêmement dense et talentueux pour exploser la Zambie » qu’il affronte en amical ce samedi 5 juin au stade Lat Dior de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar).

Record, l’autre quotidien d’informations sportives, fait un focus sur Edouard Mendy, le portier de Chelsea FC (Angleterre), qui a récemment remporté la Ligue européenne des champions. A en croire ce journal, l’international sénégalais « est bien parti pour défier les joueurs de champ traditionnellement privilégiés » dans les votes pour l’attribution du trophée de Joueur africain de l’année.

Procès pro-Soro: Simon Soro se dit « otage » et membre d’aucun parti

Simon Soro, petit frère de l’ex-chef de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a déclaré jeudi être « otage » dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat impliquant son frère, clamant ne pas appartenir à un parti.

« Aujourd’hui, je me retrouve en prison parce qu’on suppose que Soro Guillaume veut faire un coup et son petit frère doit étre informé, je considère que je suis otage, je ne peux pas renier mon frère », a dit Simon Soro. 

Il a affirmé avoir « été arrêté en tant que citoyen américain », ajoutant « je ne suis pas dans un mouvement politique ».

« J’ai mal pour mon pays, je ne sais pas pourquoi les hommes politiques sont traqués pour ceux qu’ils n’ont pas fait », a-t-il lâché, indiquant avoir « changé de prison trois fois » sans savoir pourquoi il est là jusqu’à aujourd’hui. 

Le petit frère de Guillaume Soro a dit au juge que c’est Méïté Sindou, un proche collaborateur de son frère qui l’a appelé pour venir au siège du GPS pour lui dire qu’il souhaitait que tous ses petits frères viennent à l’aéroport.

Quant à Souleymane Kamaraté dit « Soul to Soul », le chef du protocole de Guillaume Soro, il a rapporté qu’ il « n’était pas au courant » que M. Soro avait des armes au siège du GPS. Ensuite, le commandant Jean-Baptiste ne lui en avait « jamais parlé ».

Poursuivant, Soul to Soul a déclaré « j’étais convaincu que M. Soro allait atterrir à Abidjan, c’est sur les réseaux sociaux que j’ai appris que l’avion n’a plus atterri », mais a été dérouté vers le Ghana.

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau qui juge cette affaire a renvoyé le procès pour le mercredi prochain.  

Près de 48 milliards FCFA de l’Allemagne à la Côte d’Ivoire en 2021

La République fédérale d’Allemagne annonce 72 910 000 d’euros, soit environ 48 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire en 2021, rapporte un communiqué transmis à APA, jeudi.

Cette annonce, a été faite pendant les négociations intergouvernementales sur la coopération au développement entre le gouvernement de la Côte d’Ivoire et celui de la République fédérale d’Allemagne qui se sont déroulées les 1er et 2 juin 2021 à Abidjan, Berlin et Bonn en format semi-virtuel.

Elle vient renforcer le partenariat pour encourager les réformes avec la Côte d’Ivoire et la coopération bilatérale de l’Allemagne dans le cadre de l’initiative du G20 « Compact with Africa ».

Selon le communiqué transmis à APA, avec ce montant, l’Allemagne contribue au Plan national du développement (PND) 2021-2025 pour une «Côte d’Ivoire solidaire». Ces fonds sont attribués en fonction des thèmes qui sous-tendront la Coopération allemande à partir de 2021.

Il s’agit notamment la  «formation et croissance durable pour des emplois de qualité », de la «responsabilité pour notre planète : climat et énergie» et de la «protection de nos bases existentielles : environnement et ressources naturelles ».

 De façon transversale, les questions de la «bonne gouvernance » ainsi que l’«évolution démographique et le planning familial » seront également abordées dans cette coopération.

Selon le communiqué, trois nouveaux projets sont concernés. Il s’agit de «énergie pour le développement durable de l’Est de la Côte d’Ivoire » à hauteur de 50 910 000,00 d’euros.

Ce projet prend en compte la construction de la centrale solaire de Sérébou, la modernisation de la téléconduite du réseau HTA, de l’extension et du renforcement des réseaux dans 15 villes des régions du Iffou (Daoukro), du Moronou (Bongouanou), de la Mé (Adzopé) et de l’Indénié-Djuablin (Abengourou).

Le deuxième projet est relatif à la formation professionnelle pour les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique  (ProFERE) avec un apport supplémentaire de 2.000.000,00 euros. Il mettra un focus sur l’apprentissage en ligne concernant la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, et le conseil en matière de politique climatique dans le secteur de l’énergie.

Enfin, le Programme de renforcement des structures centrales de gouvernance sera financé à hauteur de 20.000.000,00 d’euros.

La délégation de la Côte d’Ivoire était conduite par l’Ambassadeur Daouda Diabaté, Secrétaire général du ministère d’État, ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, tandis que celle de l’Allemagne était conduite par M. Lars Wilke, Directeur Afrique de l’Ouest du Ministère fédéral de la Coopération économique et du développement (BMZ), l’interlocuteur politique du gouvernement allemand pour tous les projets de Coopération financière et technique.

Maroc : le port Tanger Med réalise un chiffre d’affaires de près de 84 millions de dollars au 1er trimestre de 2021

Le port Tanger Med a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 83,7 millions de dollars au 1er trimestre de 2021 en hausse de 18% par rapport à la même période en 2020, indique un communiqué du groupe Tanger Med.Une croissance a été également enregistrée sur les principaux indicateurs de l’activité portuaire en 2021, avec une hausse de 35% pour les conteneurs et +5% pour les camions TIR à fin mars 2021 en glissement annuel.

A fin mars, les investissements engagés s’élèvent à 387 millions DH (1 dollar = 8,82 DH), ajoute la même source, notant que ces investissements sont relatifs aux projets d’infrastructures, voiries, réseaux divers et infrastructures IT.

S’agissant du chiffre d’affaires du port Tanger Med 1 et port passagers et rouliers, il a atteint 500 millions DH au 1er trimestre de 2021, contre 488 millions DH, au 1er trimestre de 2020, soit une hausse de 3%.

Pour le port Tanger Med 2, son CA a grimpé à 239 millions DH au 1er trimestre de 2021, contre 139 millions DH à fin mars 2020, soit une hausse de 72%.

Maroc : prolongation de l’état d’urgence sanitaire pour un mois supplémentaire

Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a décidé de prolonger l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 10 juillet 2021, et ce dans le cadre des efforts de lutte contre la propagation de la du Covid-19.Depuis le début de l’opération de vaccination anti-Covid au Maroc, un total de 8.961.585 de personnes a reçu la première dose du vaccin, alors que 5.781.207 personnes se sont vu administrer la deuxième dose du vaccin.

A ce jour, le Royaume a recensé 395 nouvelles infections en 24 heures, pour un total de 520.423 cas confirmés à la COVID-19, dont 9.165 décès (+5) et 508.210 personnes guéries (+372).

Côte d’Ivoire: trois médias en ligne interpellés sur la véracité de leurs écrits (Rapport)

L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci), dans son rapport du mois de mai 2021, interpelle trois médias en ligne sur la véracité des faits dans leurs productions, à la suite d’un monitoring.

« Sur 15 médias monitorés entre le 1er et le 31 mai 2021, des manquements ont été relevés dans trois médias», indique le rapport de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci).  

Selon l’observatoire, « ces manquements ont été enregistrés dans quatre articles». Ils portent sur la violation des articles 2 et 11 du code de déontologie du journaliste.  

L’article 2 du Code de déontologie du journaliste dispose de ne publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies, tandis que l’article 11, lui, exhorte à ne jamais publier d’image sans s’être préalablement assuré qu’elle ne viole pas la présomption d’innocence.

Dans un article intitulé « Côte d’Ivoire : Man, retrouvé, le chauffeur meurtrier passe aux aveux », le premier site épinglé présente l’image du présumé suspect, qui selon les textes de la déontologie doit être toujours floutée». Car, tout individu est présumé innocent jusqu’à ce que la justice le déclare coupable.  

Le deuxième site affiche dans le titre d’un article « Coup de tonnerre : le président du Conseil constitutionnel gravement malade ». Le texte n’apportant pas la preuve, l’Omenci dénonce une violation de l’article 2 du code de déontologie du journaliste.

Quant au troisième site, il écrit dans le tire d’un factuel «Retour d’exil : Après une tractation avec le pouvoir, Anaky Kobena annonce son retour imminent en juin pour rejoindre le RHDP», une information « démentie par le service de communication de l’intéressé » dans un communiqué.  

Dans un deuxième papier intitulé « Coup de tonnerre/ Côte d’Ivoire : Le président du Conseil constitutionnel serait décédé d’un cancer »,  l’un des sites indexés martèle que M. « Koné Mamadou, président du Constitutionnel ivoirien, serait décédé des suites d’un cancer du pancréas ».  

L’Omenci qui dénonce à nouveau une violation de l’article 2 du code de déontologie du journaliste ivoirien, rappelle qu’il ne faut publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.

Pour le mois d’avril 2021, sur les 15 médias monitorés le comité de monitoring n’a relevé « aucun manquement». Des faits majeurs fréquemment observés chez certains médias en ligne, ne sont pas apparus dans les articles produits.  

L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci) est un organe technique d’autorégulation du Réseau des professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI). Il est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI.

Cet observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie ; de promouvoir la liberté de la presse et de contribuer à la labellisation des médias numériques.

En dépit de ces bréviaires, des manquements à la loi sur la presse et au code de déontologie sont constatés. Ce monitoring est initié par l’Omenci depuis 2018 pour exhorter les journalistes à plus de professionnalisme par le respect des règles du métier.

Ouverture à Abidjan de la conférence africaine de la société d’économétrie

L’édition 2021 de la conférence africaine de la société d’économétrie (AFES 2021) s’est ouverte, jeudi, à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan.

Procédant à l’ouverture des travaux de cette conférence sur le thème, « Education et développement », Yéo Nahoua, Directeur de cabinet de la ministre ivoirienne du Plan et du développement a relevé la pertinence des différentes thématiques qui seront abordées au cours de ces assises.

« Ces thématiques correspondent bien aux défis que doivent relever les politiques publiques dans bien de pays », a expliqué M. Yéo qui représentait la ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba.  

Des thématiques, telles que, «améliorer l’enseignement présecondaire en Afrique : principaux défis et solutions pour le développement du capital humain », «Politiques éducatives pour un succès durable» et  «Les performances de l’enseignement secondaire : cas expérimental du Ghana» sont au menu de cette conférence qui prendra fin le 05 juin prochain.  

« L’ENSEA est particulièrement heureuse d’abriter l’édition 2021 de la conférence africaine d’économétrie. Ces activités scientifiques majeures s’inscrivent parfaitement dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’ENSEA », a souligné auparavant, le directeur général de cette école,  Dr Kouadio Kouassi Hugues.

La conférence africaine de la société d’économétrie a pour but de promouvoir à travers le continent la culture de l’analyse économique basée sur des méthodes quantitatives de pointe fondées sur des théories statistiques et économétriques.

Elle offre un cadre unique de rassemblement de chercheurs et décideurs de toute l’Afrique et de l’occident, tout en favorisant une forte synergie entre chercheurs africains et leurs pairs d’outre-mer.

La société d’économétrie est une société internationale pour l’avancement de la théorie économique en relation avec la statistique et les mathématiques. C’est le plus grand forum mondial d’économistes incluant les universitaires de renommée mondiale en économie et disciplines connexes.

La conférence africaine de la société d’économétrie a été précédée par l’édition inaugurale de l’Université d’été africaine d’économétrie (ASSE) du 26 mai au 02 Juin 2021. Cette université d’été a réuni des étudiants, jeunes professeurs et professionnels de la recherche de diverses institutions africaines et étrangères.

A ce propos, Ismaël Mourifié, Professeur agrégée à l’Université de Toronto au Canada, a expliqué que «dans cette toute première école d’été africaine d’économie, nous avons un total de 60 participants, 32 sur place et 28 en ligne, tous originaires de 21 pays différents», se félicitant que «ce fut une école d’été incroyable». 

Lancement à Abidjan d’une campagne autour des « handicaps invisibles »

La 5e édition de la « Journée Handi Emploi », un salon pour l’emploi des personnes en situation d’handicap, a été lancée jeudi à Abidjan autour de la problématique des « handicaps invisibles ».

« Quand on parle d’handicap invisible, c’est le handicap qui n’est pas apparent » chez l’individu tels les drépanocytaires ou les personnes souffrant d’arthrose ou d’endométriose, a expliqué Mme Danièle Adahi, commissaire générale de la Journée Handi Emploi, face à la presse.   

Pour cette 5e édition, dira-t-elle, « nous intégrons les personnes en situation d’handicaps invisibles ». Et ce, en vue d’ouvrir le dialogue avec les employés pour renforcer la surveillance médicale, voire évaluer le coût de la prise en charge. 

La Journée de l’emploi pour les personnes en situation d’handicap a pour objectif principal de « sensibiliser et d’informer les entreprises ainsi que la population sur les procédures, l’utilité et l’enjeu même de l’insertion de ces personnes vulnérables dans les entreprises », a-t-elle noté. 

Le thème de campagne pour l’édition 2021 de la Journée Handi Emploi est « Les handicaps invisibles ».  Comme innovation, Libellule, le Cabinet de recrutement & Conseil en ressources humaines, promoteur de ce salon, a lancé une campagne digitale. 

« Depuis 2017, où a eu lieu la première édition, la Journée Handi Emploi a permis aux personnes en situation d’handicap d’intégrer facilement les entreprises », a fait savoir Mme Adahi, qui crée un site web IvoireHandicapTV.net pour donner plus de visibilité à cette cause.  

Elle a fait remarquer que « ce sont en majorité les grandes entreprises qui sont intéressées par la Journée Handi Emploi, mais à force de sensibilisation, les petites entreprises commencent à s’intéresser aussi à cette cible ». 

« La difficulté de l’insertion est liée à la méconnaissance du handicap du point de vue du travail, car, culturellement, lorsqu’on parle de handicap, on voit l’aspect social, on ne parle pas de handicap et de travail », a-t-elle relevé. 

« Les entreprises sont de plus en plus ouvertes à cette problématique et à ce jour, la Libellule a pu mettre au travail environ 300 personnes en situation d’handicap, mais entre 80 et 85% de ces personnes ont intégré les entreprises en stage », a poursuivi Mme Adahi. 

Aujourd’hui, se réjouit-elle, « les entreprises ivoiriennes optent pour l’intégration définitive de celles-ci et nous travaillons à leur formation, à faciliter leur intégration au sein des entreprises ». Ce combat, elle compte le faire adopter par le Patronat. 

Le psychologue du travail et coach personnel, Félicien Kouamé, indiqué que « plus de 80% des handicaps sont invisibles, or bien exploités, ces personnes pourraient être utiles à la société » et aux entreprises. 

Selon le médecin d’entreprise Dr Prince, « 12% de travailleurs ont le drépanocytose ». De ce fait, « l’impact socio-économique est grave », c’est pourquoi les entreprises doivent s’intéresser aux risques de santé.

Invité à la conférence de presse, Dieudonné Ouattara, le président de l’Association des sourdes et malentendants de Côte d’Ivoire, a soutenu que « les personnes sourdes ont des capacités », ajoutant « nous voulons contribuer au rayonnement de notre pays ». 

Cette édition qui sera célébrée officiellement le 10 juin 2021, réunira toutes les associations de personnes handicapées, les personnes en situation d’handicap en Côte d’Ivoire, et les personnes en situation d’handicap invisible.  

Côte d’Ivoire: 30.000 postes de fonctionnaires disponibles pour 300.000 candidats par an

La fonction publique ivoirienne dispose de 30.000 postes budgétaires pour 300.000 candidats chaque année, selon le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré.

« On a un peu plus de 200.000 fonctionnaires en Côte d’Ivoire. Et chaque année, ce sont 30.000 postes (budgétaires ouverts) à la fonction publique pour 300.000 candidats », a dit M. Mamadou Touré, lors d’un panel sur l’entrepreneuriat à l’Institut français d’Abidjan. 

Au niveau du secteur privé, le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, a fait observer que « l’on a aujourd’hui plus de 600.000 emplois » créés chaque année.   

Sur une population d’à peu près 26 millions d’habitants, en Côte d’Ivoire, près de 19 millions de personnes ont moins de 35 ans. Et selon une enquête faite par l’Uemoa, aujourd’hui, l’on a « près de 4 millions de jeunes Ivoiriens qui ne sont ni à l’école, ni au travail ».

Des statistiques montrent que dans le monde, 35% des jeunes en 2050 seront Africains. Sur le continent, chaque année, entre 10 et 12 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail, or il n’existe que 3 millions d’emplois dans le secteur formel qui sont créés. 

De ce fait, l’Afrique fait face à un gap autour de 10 millions de talents pour qui il va falloir trouver des solutions. Sur le continent, « 70 à 80% des économies sont dans l’informel », une tendance qui devrait être inversée pour créer davantage de plus-values en termes d’imposition. 

Un autre défi reste la croissance. Avant la crise de Covid-19, les économies africaines avaient à peu près « une croissance moyenne de 4% et en 2020, on est vers -2% ». Les prévisions indiquent à contrario, autour de 2022, « un retour vers 3 à 4% et progressivement 5% ».  

La croissance avant l’avènement de la Covid-19 était fortement draînée par les dépenses publiques. Aujourd’hui, les pays africains, devront pour la croissance future mettre l’accent sur l’investissement et le secteur privé. 

L’entrepreneuriat s’impose de facto comme une solution essentielle pour résorber le chômage. Le constat, selon des experts, est que l’entrepreneuriat dans la majeur partie est « un entrepreneuriat de subsistance; il n’est pas encore un entrepreneuriat de transformation ».  

Le Programme national de développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 d’un montant de 110 milliards de dollars US, soit plus de 59.000 milliards de Fcfa, prévoit 5 millions de création d’emplois. 

Braquage d’un véhicule au Tribunal de Bouaké suivi de l’enlèvement d’un détenu

Un détenu a été extrait jeudi du bureau d’une juge, sous la menace d’armes à feu, au tribunal de première instance de Bouaké, la métropole du centre ivoirien où un véhicule a été braqué dans la foulée.

Le détenu nommé « Gnana Bi Rodrigue alias Euro Getheme a été extrait du bureau de madame la juge d’instruction, sous la menace des armes à feu, par deux de ses acolytes », indique une note de justice consultée par APA. 

Un véhicule, « braqué dans l’enceinte du Tribunal de première instance de Bouake, de Type Santafe et de  marque Hunday immatriculé 3910 FJ 01 »,  est activement recherché par les autorités judiciaires.

De couleur noire, le véhicule appartient à « Madame le juge d’instruction Mme Sonté Rosine épouse Koné », poursuit le texte, qui note que la direction prise par ces quidams reste « inconnue ».

Vaccins anti-Covid : la Banque Mondiale finance le Sénégal

L’institution de Bretton Woods, à travers l’Association internationale de développement (IDA), a accordé 134 millions de dollars au Sénégal pour « un accès équitable, fiable et abordable aux vaccins Covid-19 (ainsi que) leur déploiement » dans le pays.L’Etat du Sénégal a soumis une requête auprès de la Banque Mondiale (BM) pour « l’octroi de ressources supplémentaires » destinées à lutter contre le nouveau coronavirus. Et le Conseil d’administration de la BM a approuvé, le 2 juin, ce financement « dont la moitié sous forme de don ». 

Abdoulaye Diouf Sarr, ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, a déclaré que l’apport de l’institution financière « permettra de soutenir les efforts du gouvernement pour l’acquisition de vaccins, en améliorer la disponibilité et renforcer l’accessibilité géographique aux populations ».

De son côté, Nathan Belete, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale au Sénégal, a souligné que « le Sénégal (est) un modèle dans la gestion de la pandémie ».

Poursuivant, il a estimé que cet Etat parviendra à relever  « un énorme défi » en s’engageant notamment dans « une campagne de communication efficace et inclusive » mais aussi en assurant « la disponibilité des vaccins dans tous les centres de santé du pays ».

A terme, le projet devrait garantir « la vaccination de près de 9,5 millions de personnes ». C’est environ 55 % de la population du Sénégal où, jusque-là, seuls 458.167 individus ont au moins reçu une dose de vaccin. Il faut dire que dans ce pays ouest-africain, le scepticisme vaccinal persiste.

Selon Djibrilla Karamoko, chargé du projet au sein de la Banque Mondiale, il y aura « une campagne de communication à multiples facettes. (Celle-ci) s’inscrira dans une stratégie plus large d’engagement social et de mobilisation visant à lutter contre la résistance aux vaccins ». Pour ce faire, précise-t-il, le contenu sera adapté (à) des groupes prioritaires spécifiques afin d’accroître l’acceptation du vaccin au sein de la population.

L’institution financière basée à Washington DC (Etats-Unis) avait déjà proposé son « assistance technique » au Sénégal pour la mise en œuvre d’un Plan national de réponse d’urgence à la Covid-19. Dans un premier temps, elle a en outre injecté, en trois tranches, 25,5 millions de dollars dans le plan de riposte sénégalais.

Globalement, la Banque Mondiale a dégagé une enveloppe de 12 milliards de dollars afin d’aider les pays à revenu faible et intermédiaire pour l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements anti-Covid et le renforcement de leurs systèmes de vaccination.

Af’Sud : plus de 5.000 nouveaux cas de Covid en 24 heures

Les infections au nouveau coronavirus en Afrique du Sud continuent d’augmenter.En 24 heures, 5.782 cas et 110 décès ont été enregistrés. La province de Gauteng a connu la plus forte augmentation, a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

L’Afrique du Sud, qui est soumise à des restrictions de niveau 2 depuis lundi dernier, a vu son taux de positivité atteindre 12,7%, a dit le ministre, accréditant l’idée que la troisième vague du pays était véritablement en cours, un mois après la découverte de quatre cas de la variante indienne hautement transmissible.

« Nous allons surveiller cette augmentation du taux de positivité pour voir si elle se maintient », a-t-il ajouté, exhortant « tous les citoyens à rester vigilants et à adhérer aux interventions non pharmaceutiques, même s’ils sont vaccinés ».

Par ailleurs, la ministre a annoncé que 1.117.569 personnes ont été vaccinées contre la pandémie de coronavirus depuis que l’Afrique du Sud a lancé son programme de vaccination à la mi-février 2021.

L’objectif à long terme du programme est de vacciner 40 millions de personnes afin de créer une immunité collective parmi les 59 millions d’habitants de ce pays d’Afrique australe.

RDC: assistance alimentaire de l’ONU à des déplacés de Goma

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé la distribution de rations alimentaires d’urgence aux personnes qui ont fui leur maison à Goma après l’éruption du volcan Nyiragongo le 22 mai dernier.Cette agence humanitaire de l’ONU et ses partenaires ont jusqu’à présent fourni de la nourriture à plus de 43.000 personnes déplacées à Sake, Minova et Rutshuru, des villes proches de Goma qui ont accueilli un afflux de personnes.

« Des milliers de personnes déplacées restent éparpillées dans la région, alors que l’on craint de nouvelles éruptions. Les personnes déplacées ont reçu des rations de 10 jours composées de farine, de légumineuses, d’huile et de sel », rapporte le Pam dans un communiqué de presse.

« Les gens se sentent impuissants et désespérés. Les familles qui ont fui dépendent entièrement du gouvernement et des organismes d’aide pour les produits de base comme la nourriture, l’eau et les abris », a déclaré Erwan Rumen, Coordonnateur de la zone Est du PAM en RDC.

Il a ajouté : « Le PAM est très préoccupé par la situation alimentaire et nutritionnelle des personnes contraintes de quitter leur foyer. Nous leur apportons l’assistance alimentaire dont elles ont besoin pour faire face à cette crise ».

L’éruption du volcan Nyiragongo a fait plus de 30 morts et poussé environ 400. 000 personnes à fuir leur maison ou à être évacuées. Les familles qui sont parties avec quelques biens se sont dirigées à pied vers le nord, sur la route Rutshuru/Beni, récemment débarrassée de la lave qui l’avait bloquée, ou ont contourné le lac en direction des villes de Sake et Minova, situées respectivement à 27 et 46 km à l’ouest de Goma. Certains avaient des véhicules et ont continué plus au sud vers Bukavu.

Sur la base des évaluations effectuées la semaine dernière, le PAM souhaite atteindre un total de 40.000 personnes à Sake, 65.000 à Minova et 60.000 à Rutshuru, tandis que le PAM Rwanda fournit une aide alimentaire d’urgence à de nombreuses autres personnes qui ont traversé la frontière.

En collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le PAM a commencé une distribution de nourriture à 300 enfants qui ont été séparés de leur famille dans le chaos qui a suivi l’éruption.

Soudan du Sud : démarrage du désarmement des civils

Le Soudan du Sud a lancé ce jeudi une campagne de désarmement ciblant les civils.Le général de division, Lul Rurai Koang, porte-parole des forces de défense du pays, a déclaré que l’opération vise à lutter contre la vague de violences intercommunautaires à travers le pays.

La campagne est menée dans des régions où des conflits tribaux ont été observés ces derniers mois, causant des dizaines de milliers de déplacés à l’intérieur du pays.

Selon l’armée, le désarmement permettra de limiter le nombre des armes circulant et de réduire les violences au Soudan du Sud, un pays secoué par des troubles civils depuis plusieurs décennies.

La prolifération des armes est devenue la norme dans le plus jeune pays du monde, du fait essentiellement d’une guerre d’indépendance vieille de plusieurs décennies et de la dernière guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a souligné que les violences intercommunautaires restent la plus grande menace à la paix et à la stabilité à long terme du pays.

Quelques jours avant le début de l’exercice de désarmement, sept personnes ont été tuées dans des affrontements déclenchés par des voleurs de bétail dans le comté de Pigi, dans l’Etat de Jonglei (Est).

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Politique, économie et social au menu des quotidiens marocains

La crise maroco-espagnole, la question des mineurs marocains en Europe, la reprise du secteur touristique et la saisie de 5 tonnes de résine de cannabis en Méditerranée sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocaine parus ce jeudi.+L’Opinion+ écrit que quelques heures après sa comparution devant l’Audiencia Nacional, le chef du polisario Brahim Ghali s’est dirigé vers l’aéroport de Pamplune, où il aurait pris un avion commercial vers l’Algérie. Une opération rendue possible grâce à la décision du juge Santiago Pedraz, qui n’a pas procédé à la détention préventive, et ce, malgré les risques d’exfiltration pointés du doigt par la défense des victimes.

A cet égard, Rabat considère que l’Espagne « a facilité la fuite » du chef du polisario vers l’Algérie, selon le site d’information El Espagnol, cité par le journal, soulignant que le Maroc prépare une réponse appropriée à cette décision, qui s’annonce dur.

Annonçant la tenue d’une réunion de très haut niveau à Fès, le site d’information, briefé par une source «très crédible» selon lui, souligne que cette réponse impliquerait l’expulsion de l’ambassadeur espagnol à Rabat. « Il s’agit d’une décision diplomatique exceptionnelle qui serait suivie par d’autres mesures drastiques » qui ne se consente que sur le volet diplomatique, sans déborder sur les relations économiques, précise-t-on.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui commente la décision de régler la question des mineurs marocains non accompagnés en Europe, écrit qu’à la suite d’instructions Royales fermes, le Maroc devrait lancer des procédures ou opérations pour faire en sorte que ses ressortissants mineurs non accompagnés se trouvant en Espagne puissent rentrer au pays.

« C’est un acte digne d’abord d’un Etat responsable qui se respecte et qui respecte ses citoyens », estime le quotidien, qui constate que peu de pays du Sud s’engageraient sur une telle procédure.

Et au-delà de la connotation humaine et sociale évidente, il y a également un volet économique et financier qui peut passer inaperçu, relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur le secteur du tourisme au Maroc, souligne la nécessité de concevoir une stratégie réelle de décollage, avec l’incorporation de toutes les compétences régionales du terrain.

Pour rehausser le secteur, l’auteur de l’article juge judicieux de se focaliser sur l’aérien par la recherche de nouveaux Tours Operators et vendre la destination à des offres compétitives, en attendant de se doter d’avions charters dans chaque région prisée du pays.

La qualité du produit est aussi capitale afin de répondre aux nouvelles exigences de la clientèle, plutôt attiré par la novation, la stabilité, la sécurité et la commodité, relève-t-il.

Il souligne en outre la nécessité de s’atteler aux procédés innovants de la digitalisation à plus haut degré de drainage, en vue de mieux promouvoir des opportunités dont regorgent les régions du Royaume.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que des Garde-côtes de la Marine Royale en patrouille maritime en Méditerranée ont avorté une opération de trafic de stupéfiants mardi au large de Nador, d’après une source militaire.

Les Garde-côtes de la Marine Royale ont effectué une course poursuite en mer d’une embarcation pneumatique rapide et obligé ses occupants à l’abandonner avec à bord 152 ballots de stupéfiants, d’un poids total d’environ cinq tonnes et prendre la fuite à grande vitesse vers le large moyennant une autre embarcation nautique rapide.

Le matériel et la cargaison saisis ont été ramenés au port de Nador Ouest et remis à la Gendarmerie Royale pour les procédures d’usage.

Bagarre au Parlement de l’UA : le rêve brisé de l’unité africaine ?

Les scènes de chaos entre députés au Parlement panafricain cette semaine par plusieurs médias, ruine les espoirs d’intégration et d’unité continentale, et amène à penser que cette institution n’est qu’une alliance en papier.Le PAP dont le siège se trouve à Midrand en Afrique du Sud, a suspendu mardi, son vote pour désigner un nouveau président, après plusieurs jours de débat houleux et de mécontentement sur le système d’élection.

Le différend a opposé le groupe parlementaire d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’est et de d’Afrique de l’ouest, le premier refusant de procéder au vote à moins que le processus ne soit réformé pour instaurer une présidence tournante.

La liste des personnalités ayant dirigé le PAP est la suivante : Afrique de l’Est (Gertrude Mongella de Tanzanie qui a servi de 2004 à 2008) ; Afrique centrale (Idriss Ndele Moussa du Tchad, 2009-2012) ; Afrique de l’ouest (Bethel Nnaemeka Amadi du Nigeria, 2012-2015); Afrique centrale (Roger Nkodo Dang du Cameroun, 2015-mars 2021).

Le Chef Fortune Charumbira du Zimbabwe est actuellement le président par intérim, en attendant la désignation d’un véritable président pour l’institution parlementaire continentale.

La force du Président réside actuellement dans le nombre de voix obtenues par chaque candidat, et celui qui est choisi dirige le Bureau du PAP, responsable de la gestion et de l’administration du parlement continental.

Le Bureau est composé de quatre vice-présidents, dont l’ancienneté est déterminée par le nombre de voix obtenues.

Le mandat du Bureau actuel a expiré en mai et le groupe parlementaire d’Afrique de l’ouest et celui d’Afrique de l’est accusent Charumbira d’avoir profité de ce délai pour conserver le poste. Charumbira est le candidat du groupe d’Afrique australe.

L’Afrique de l’est a posé la candidature de Mathom Ayuel Aboug du Soudan du Sud, tandis que Haïdara Aïchata Cissé du Mali est la candidate de l’Afrique de l’ouest.

Le groupe d’Afrique australe conteste cependant l’éligibilité de Mme Cissé, citant la politique intérieure du Mali, un pays que l’UA a suspendu cette semaine, à la suite d’un coup d’Etat militaire à Bamako.

Le PAP a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre des objectifs et principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, la consolidation des institutions démocratiques, la vulgarisation et la promotion de la bonne gouvernance.

Ses objectifs incluent, entre autres, d’agir en tant qu’institution pour renforcer le sens de la solidarité et pour construire un destin commun entre les peuples d’Afrique, tout en facilitant la coopération entre les huit Communautés économiques régionales (CER) de l’Union africaine et leur parlement.

Le Parlement, qui est composé de cinq représentants de chacun des 55 Etats membres de l’UA, a, entre autres, le pouvoir d’examiner, de discuter ou d’exprimer un avis sur toute question, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’UA ou d’autres organes politiques.

Il a également le pouvoir d’œuvrer à l’harmonisation ou à la coordination des lois des Etats membres, ainsi que de promouvoir la coordination et l’harmonisation des politiques, mesures, programmes et activités des CER et des forums parlementaires d’Afrique.

Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions sur la capacité du PAP à agir comme un phare pour canaliser les efforts d’unité et de cohésion continentales.

Ces bagarres au sein du PAP ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question les idéaux d’une Afrique unie et d’une Communauté économique africaine réelle, qui sont tout à fait réalisables, si les gardiens eux-mêmes de cette institution pouvaient voir au-delà de leurs simples intérêts régionaux et nationaux.

Sénégal : levée d’un eurobond de 508 milliards FCFA

Cette levée de fonds consacre un retour gagnant du Sénégal dans le marché financier international.Les créanciers ont en effet répondu favorablement à la nouvelle émission d’eurobonds (obligations souveraines) portant sur 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA, avec un taux d’intérêt fixe de 5,375 % sur une maturité finale de 16 ans.

« Cette opération a connu un succès éclatant en terme de niveau de mobilisation des investisseurs internationaux, avec un taux de sursouscription égal à près de six fois le montant recherché par le Sénégal, et en terme de qualité du livre d’ordres, avec les investisseurs institutionnels de référence dans ce domaine », lit-on dans le communiqué parvenu à APA.

Le document précise que « face à l’intérêt élevé après trois années d’absence sur les marchés, le Sénégal s’est limité à ses besoins de financements arrêtés en rapport avec ses partenaires ».

Les fonds obtenus seront exclusivement utilisés pour le rachat d’environ 70 % de l’eurobond expirant en 2024 et libellé en dollars par de nouveaux titres en euros, ainsi que le financement de la participation du Sénégal dans le développement des projets pétroliers et gaziers, souligne le communiqué.

Plus de 200 investisseurs issus des marchés financiers internationaux ont participé à l’émission d’obligations. La délégation sénégalaise, qui a travaillé par visioconférence du 27 mai au 2 juin, était conduite par le Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, informe la note.